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  • 04/07/2025
Avec Robert Ménard, maire de Béziers

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##L_INVITE_POLITIQUE-2025-07-04##

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News
Transcription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:07Mon dernier invité s'appelle Robert Ménard. Robert Ménard, bonjour.
00:11Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
00:12Pourquoi Robert Ménard ? Parce que, d'abord, nous avons partagé la passion du journalisme avec Robert.
00:18Je n'oublierai jamais que Robert a été le patron de Reporters sans frontières.
00:22Ça, c'est une chose qui est... Et Reporters sans frontières, pour moi, c'est l'illustration du journalisme que j'aime beaucoup,
00:31que j'ai peu pratiqué dans ma vie, mais le journalisme de terrain, et qui est absolument indispensable pour comprendre le monde.
00:38Aujourd'hui, le journalisme s'est transformé en journalisme un peu de salon, un journalisme de téléphone portable, de téléphone mobile.
00:46Ce journalisme, on regarde les infos comme ça, on ne se préoccupe même pas de savoir si elles sont vraies ou fausses.
00:53On ne se préoccupe même pas d'aller la chercher, l'information sur le terrain.
00:58Et c'est un hommage que je vais rendre à travers vous, au journaliste de terrain, Robert Ménard.
01:03Et puis, on ne partage pas toutes les mêmes idées, mais on en partage beaucoup.
01:10Je disais tout à l'heure, gardons toujours le contrôle de notre pensée et le bon sens, qui permettent de n'être dupes de rien.
01:19Et nous partageons, je pense, ce bon sens.
01:24Au-delà des positionnements politiciens, au-delà des idéologies qui nous pourrissent la vie,
01:32au-delà des religions qui, parfois, ne restent pas à l'endroit où elles devraient rester,
01:37au-delà de tout cela, il y a le bon sens.
01:41Et il y a la réalité du quotidien, celle que vivent les Françaises et les Français.
01:47Et vous l'observez, vous la vivez dans votre quotidien en tant que maire de Béziers, Robert Ménard.
01:52Et je sais que nous discutons souvent de cela et que nous partageons tout cela.
01:56C'est pour ça que j'ai tenu à vous avoir pour ma dernière.
01:59C'est un gage d'amitié.
02:00Merci à vous.
02:02Oui, absolument.
02:04On disait à l'époque qu'il y avait des écoles de la vie.
02:07Et être maire, c'est une vraie école de la vie.
02:10Ça vous ramène d'abord, ça vous pousse à être un peu plus humble.
02:16Vous le disiez, la vie, c'est infiniment plus compliqué que les idées.
02:21La vie, c'est infiniment plus compliqué que votre téléphone portable.
02:25Les gens, entre ce que vous pouvez lire et ce qu'ils vivent, moi je passe mon temps à croiser des gens qui me bouleversent,
02:33qui me mettent ma mal à l'aise, qui montrent les limites de ce que je peux ou pas faire
02:37et qui montrent la beauté de ce métier de maire qui est quand même...
02:42Je ne change pas la vie des gens, mais de temps en temps j'améliore.
02:46Un maire, il améliore un petit peu la vie des gens.
02:49Il les rend un peu moins malheureux.
02:51Vous savez déjà, rendre un peu moins malheureux les gens, ce n'est pas si mal.
02:54Et le journalisme, au fond, moi j'ai toujours rêvé d'un journalisme comme ça,
02:58qui rende compte de ce que vivent les gens et qui soit...
03:02Si on doit être d'un côté, je sais que vous n'aimez pas cette expression, être d'un côté,
03:08si on doit être d'un côté, c'est des plus humbles, des plus petits, de ceux qu'on a besoin de défendre.
03:13Voilà. Alors chacun les défend à sa manière.
03:16Voilà. Je voudrais aussi, à travers vous, parce que je parlais de journalisme de terrain,
03:21je voudrais aussi rendre hommage à Anne, ma femme,
03:27qui m'a tellement aidé dans ma vie professionnelle,
03:31qui, si j'ai connu le succès que j'ai connu, c'est en grande partie grâce à elle,
03:36parce qu'elle a su me remettre dans le droit chemin, parfois,
03:40parce qu'elle a su me dire, voilà, la direction qu'il faut prendre,
03:43parce qu'elle a su me faire partager sa passion du journalisme,
03:46parce qu'elle est passionnée, elle est intransigeante, parfois tellement rigoureuse que ça en est difficile,
03:53mais c'est tellement exemplaire, on a tellement besoin de cela,
03:58que voilà, c'est avec beaucoup d'émotion que je le lui dis, que je lui envoie ce message.
04:03Et Robert, on va commencer à parler de terrain, là, avec vous, Robert Ménard.
04:10Je peux ajouter un mot sur votre épouse, si je peux me permettre, parce que je connais Anne Niva, évidemment.
04:16Vous savez, c'est le modèle de ce qu'on a envie de faire,
04:19c'est quand il y a le conflit aujourd'hui entre la Russie et l'Ukraine,
04:24elle fait ce que tellement peu de gens font, elle va voir des deux côtés.
04:29Au fond, c'est juste ça, le journalisme.
04:31Aller voir des deux côtés, entendre les deux sons de cloche,
04:35ça ne veut pas dire que vous renvoyez dos à dos les uns et les autres,
04:37mais au moins, vous les avez entendus, voilà.
04:39Exactement, il lui faut un sacré courage.
04:41Il entendre, rencontrer, pour savoir exactement,
04:46et non pas se contenter d'idées reçues et d'idées véhiculées comme ça,
04:50par effectivement des canaux d'information aujourd'hui.
04:55Bon, on va regarder l'actualité ensemble, Robert,
04:59et puisque nous sommes sur l'étranger,
05:01je vais commencer à penser à Cécile Collère et Jacques Paris.
05:06Vous avez été patron de Reporters sans frontières,
05:08ils sont emprisonnés en Iran, accusés d'espionnage au profit d'Israël.
05:14Ils risquent la peine de mort.
05:16Emmanuel Macron, hier, a menacé l'Iran de sanctions.
05:21Si l'Iran ne faisait pas quelque chose, si on ne le libérait pas.
05:26Pensons à eux ce matin, Robert.
05:27Pensons à eux, et comment vous dire ?
05:32Je crois qu'il y a un partage des tâches.
05:34Moi, je me suis occupé de libération du journalisme pendant 40 ans.
05:37Il y a un partage des tâches.
05:39Dans les médias, à nous, à l'opinion publique,
05:41à se mobiliser à faire que l'État, notre État, ne les oublie jamais.
05:47Et en même temps, attention à ne pas critiquer,
05:51je vous dis, et pourtant je suis très critique sur le gouvernement en place,
05:54attention à ne pas critiquer notre diplomatie.
05:57Je vais vous dire, en 20 ans de Reporters sans frontières,
05:59je n'ai pas vu un Français oublié par la diplomatie française.
06:04Contrairement, je le dis, par exemple...
06:06Tout ce qui se dit !
06:07C'est pas vrai.
06:08C'est pas vrai.
06:09Ce n'est jamais vrai.
06:10On peut trouver qu'ils ne le font pas comme il faut.
06:13On peut trouver qu'ils n'en font pas assez, mais ils le font.
06:17Contrairement, par exemple, où j'ai vu des Britanniques pris en otage
06:21ou veulent discuter avec des diplomates britanniques
06:23qui disent, ça c'est leur affaire, ils se débrouillent,
06:26nous, les intérêts de la Grande-Bretagne, c'est ceci ou cela.
06:30Je pense qu'il y a ça de la part des diplomates français.
06:32Alors, ensuite, ça ne veut pas dire qu'il faut...
06:35On n'est pas, vous n'êtes pas, je ne suis pas un diplomate.
06:37À nous de taper du poids sur la table, de rappeler qu'ils sont détenus,
06:41de rappeler ce que vous venez de dire.
06:42C'est-à-dire, c'est le pire des crimes qu'on les accuse.
06:44Parce que jusqu'à présent, c'est nouveau.
06:46Vous avez vu, c'est après les 12 journées de guerre
06:50qu'on nous sort du chapeau comme ça.
06:52En gros, ils ont travaillé avec le Mossad.
06:53Aujourd'hui, je vous rappelle que dans les derniers jours,
06:56il y a eu des gens qui ont été pendus en Iran
06:59parce qu'ils étaient accusés d'avoir travaillé pour Israël.
07:02Alors, permettez-moi, Robert Ménard, de faire une réflexion
07:05et de poser une question à ce propos.
07:07Pardon, 12 jours de guerre, mais pourquoi ?
07:10Pourquoi le régime iranien est toujours en place ?
07:12Le régime iranien est de plus en plus répressif contre son peuple.
07:17L'Iran n'accepte plus les contrôles de l'AEIA
07:20et poursuit son enrichissement d'uranium.
07:24Le Pentagone lui-même dit, ça n'a retardé cette course vers l'arme atomique que de deux ans.
07:33Alors, à quoi ça a servi ?
07:35Est-ce que c'est bien de bombarder ?
07:38C'est très bien.
07:39Mais encore une fois, aujourd'hui, le gouvernement américain et Donald Trump
07:43n'a-t-il pas simplement bombardé ?
07:45Parce qu'aujourd'hui, on ne peut plus perdre un soldat sur le terrain.
07:49Écoutez, moi, d'abord, commençons par le commencement.
07:53Bombarder les sites d'enrichissement nucléaire en Iran, c'est une bonne chose.
08:00Je vais vous dire un truc affreux, mais ce que je pense,
08:03éliminer un certain nombre de dirigeants de l'État islamique iranien
08:08et un certain nombre de scientifiques, je vous dis quelque chose,
08:11Jean-Jacques, moi j'ai applaudi chaque fois qu'ils l'ont fait.
08:14Ce n'est pas bien de le dire, mais je vous le dis.
08:16Mais moi, j'ai un certain nombre de copains en Iran.
08:18Vous doutez bien que je connaissais un certain nombre de gens en Iran.
08:21Vous savez qu'ils n'attendaient qu'une chose.
08:23Ils attendaient, et je pense qu'il y a une espèce d'amertume,
08:26que ça débouche sur le renversement du régime iranien.
08:32Et tout à l'heure, vous disiez sur Emmanuel Macron qui dit
08:36« Oui, il faut se mobiliser, je menace de... »
08:39D'abord, je ne sais pas trop de quoi on connaissait l'Iran, soyez sérieux.
08:43Mais surtout, les errements de la diplomatique française,
08:47là, c'est plus les otages, c'est sur l'Iran,
08:50où on nous dit au début « Bravo » à l'intervention,
08:53ensuite on nous dit « Ah oui, mais il ne faudrait pas renverser le régime »
08:55et maintenant, on découvre que nos otages, à cause de ce régime
08:59et à cause du non-renversement de ce régime,
09:01ils sont menacés.
09:02Bien sûr qu'il fallait aller jusqu'au bout.
09:05Mais Donald Trump a dit la même chose !
09:07Mais attendez, bien sûr !
09:09La même chose !
09:10Aujourd'hui, les gens, les opposants en Iran,
09:15ils ne rêvaient que d'une chose,
09:17que, malgré les bombes et malgré le risque,
09:20Israël et les Etats-Unis aillent jusqu'au bout
09:22et renversent ce régime abominable.
09:24Alors, deux autres Français sont otages,
09:26en Algérie cette fois,
09:28otages d'États,
09:29en Algérie,
09:30Boalem Sansal et Christophe Gleize.
09:32l'Algérie comme l'Iran,
09:34des Etats terroristes ?
09:36Mais bien sûr !
09:37La seule différence,
09:38c'est qu'on n'a pas la même mauvaise conscience
09:40par rapport à l'Algérie qu'on a en Iran.
09:43En Iran, les Français,
09:44ils s'en foutent un peu.
09:45Il n'y a pas de lien affectif.
09:48C'est une grande civilisation et tout ça.
09:50Avec l'Algérie,
09:52c'est un rapport invraisemblable.
09:56Il faut arrêter,
09:56il faut divorcer,
09:58se séparer de l'Algérie.
10:00Mais comment divorcer,
10:02se séparer, Robert Bernard ?
10:04Aujourd'hui,
10:05il faut arrêter de quémander
10:07l'approbation du régime algérien
10:10de M. Teboum.
10:11Il faut arrêter.
10:12On n'y arrivera pas.
10:14Il faut prendre un certain nombre
10:15au-delà de Boalem Sansal.
10:18J'ai un peu de mal à dire
10:19au-delà de Boalem Sansal
10:20parce qu'on se connaît,
10:21j'ai une estime sans nom,
10:23j'ai envie de saluer comme vous
10:24son courage.
10:25C'est un vieux monsieur.
10:26On ne sait pas exactement,
10:28on pense qu'il a 80 ans.
10:29aujourd'hui,
10:30il est malade,
10:31il a un cancer.
10:32Il a, vous savez,
10:33cette petite voix fluette
10:34qui, malgré les intonations,
10:37est une voix d'une force,
10:38d'une résistance,
10:40d'une constance incroyable.
10:42Il adore notre langue.
10:43Ce n'est pas rien d'adorer
10:45le français,
10:46de le défendre partout.
10:47Donc, pour cette raison-là,
10:50il ne faut pas céder
10:51aux Algériens qui s'en servent,
10:53vous l'avez dit,
10:53comme un otage.
10:55C'est un otage
10:56du régime algérien.
10:57Aujourd'hui,
10:58est-ce qu'on est capable,
11:00est-ce qu'on est capable
11:01de parler avec force
11:03sur l'Algérie ?
11:06Tant qu'on aura
11:07Emmanuel Macron
11:09à la tête de l'État,
11:10je ne le crois pas.
11:11Je ne le crois pas.
11:11sur ce registre-là,
11:12il a dit tout et son contraire.
11:15À la suite,
11:16enfin, attendez, regardez,
11:18vous prenez,
11:19depuis qu'il est chef de l'État,
11:20sur l'Algérie,
11:21on aura entendu
11:22tout et son contraire.
11:23C'est une clique
11:24de militaires
11:26qui vit
11:27de la rente mémorielle,
11:29c'est-à-dire
11:30qui vit
11:30du souvenir
11:31qu'il a construit
11:32de la guerre d'Algérie
11:33et qui profite
11:35de la France.
11:35Je le répète
11:37sans cesse,
11:37sans cesse.
11:38Vous allez en Algérie.
11:40Une dictature.
11:41Le type te crache
11:42sur l'Algérie
11:42et à la fin
11:43de la conversation,
11:44il te dit
11:44j'ai un problème
11:45pour avoir un visa
11:46pour venir en Algérie.
11:48Ah, j'ai un problème,
11:49je voudrais me faire soigner
11:50en France.
11:52Ah, j'ai un problème,
11:53je voudrais envoyer
11:53mes enfants en France.
11:55Bien, Robert Ménard,
11:57j'ai relevé
11:58cette phrase
11:58de François Bayrou hier.
12:00Nous sommes
12:00en politique
12:02dans un climat désespérant
12:03avec une flambée
12:04des extrêmes.
12:05Vous trouvez
12:07que le climat politique
12:08est désespérant aujourd'hui ?
12:09Il est exaspérant
12:11et absolument
12:13d'abord exaspérant.
12:14Et désespérant.
12:14Et désespérant.
12:15Pourquoi ?
12:16Parce que c'est
12:17un concours
12:18de démagogie.
12:19Qu'est-ce que je voulais
12:20vous dire ?
12:20Aujourd'hui,
12:21on explique
12:22qu'il faut faire
12:22des économies.
12:2340 milliards,
12:24vous vous rappelez,
12:25ou 100 milliards,
12:26je ne sais plus,
12:26parce que chaque fois...
12:27Oui, 100 milliards
12:28d'ici 2030.
12:30Mais là, 40 milliards.
12:30Il a cours des comptes.
12:31Attendez,
12:32mais comment on peut dire ça ?
12:34Et hier,
12:34ou avant-hier,
12:36expliquer à propos
12:38de la canicule,
12:40ah oui,
12:40mais il faudrait dépenser
12:4150 milliards de plus
12:42pour la canicule.
12:43Et c'est un concours
12:44l'épine de
12:45qu'est-ce qu'il faudrait faire
12:46de plus,
12:47de plus,
12:47de plus.
12:48Mais attendez,
12:49attendez,
12:50on nous ment.
12:51Je vous mets ma main
12:52à couper.
12:53Vous savez ce qu'on fera
12:54le 15,
12:55puisque c'est là,
12:56c'est ce jour-là
12:57qu'annonce ces mesures
12:59normalement
12:59le Premier ministre.
13:01On va augmenter
13:01les impôts ?
13:03Bien sûr.
13:03De manière déguisée.
13:04Mais on va les augmenter,
13:06bien sûr.
13:06Et je vais vous dire
13:07quelque chose,
13:08je pense qu'à cet nombre
13:09d'impôts,
13:09on ne peut pas faire
13:10autrement que les augmenter.
13:12Le problème,
13:13c'est...
13:13Lesquels ?
13:14Écoutez,
13:14moi je vais vous dire
13:15quelque chose.
13:16Je ne suis pas troublé,
13:18choqué,
13:18et pourtant je suis de droite,
13:20qu'à cet nombre de gens
13:21qui sont,
13:22qui payent,
13:22qui gagnent beaucoup,
13:24beaucoup d'argent,
13:25payent un peu plus d'impôts.
13:26Je ne suis pas
13:27complètement choqué
13:28qu'à cet nombre
13:29de grandes entreprises
13:30qui savent faire,
13:31comment on appelle ça,
13:32de la...
13:33De l'optimisation fiscale.
13:35Vous le savez,
13:35l'optimisation fiscale,
13:37j'avais le mot sur la bouche.
13:37Ce qui fait qu'elles payent
13:40proportionnellement
13:41moins d'impôts
13:42que des petites entreprises.
13:43Moi, je peux être de droite
13:44et dire à la fois
13:46il y a des impôts
13:48qui ne me choquent pas.
13:50En même temps,
13:50il faut faire des économies.
13:51Ça ne peut pas remplacer
13:52les économies.
13:53Mais bien sûr
13:54qu'on va augmenter les impôts.
13:56Et vous voyez,
13:56on parie,
13:57on en reparle dans 15 jours.
13:58Est-ce que si vous étiez député,
14:00vous censureriez
14:01François Bayrou
14:02sur le budget
14:03à la rentrée ?
14:04Non,
14:04pour une mauvaise raison.
14:06Pour une mauvaise raison,
14:07je ne le ferai pas.
14:07parce que je pense
14:09que c'est mieux que rien.
14:10Que je préfère
14:11ce gouvernement-là
14:11à la gauche.
14:12Vous savez ce que je pense
14:14et tout.
14:14Parce que je préfère
14:15un gouvernement comme ça
14:16à pas de gouvernement du tout.
14:18Parce que je trouve
14:18qu'il y a un certain nombre
14:19de nos ministres,
14:19je pense à Bruno Retailleau
14:21qui font ce qu'ils peuvent faire
14:23à l'endroit où ils sont.
14:24Rien que pour ça.
14:25Mais je ne dirais pas
14:26qu'ils vont nous sortir
14:27des histoires.
14:28Mais Bruno Retailleau
14:29qui est devenu
14:30la cible du Rassemblement National.
14:31Vous avez vu ça maintenant.
14:32C'est...
14:34Oui, mais...
14:35Tu tombes à la renverse.
14:36Et pourquoi ?
14:37Enfin, attendez.
14:38Qui est plus proche
14:40que du Rassemblement National
14:41que Bruno Retailleau ?
14:42Personne dans le gouvernement.
14:44Et c'est sur lui
14:45ce que le Rassemblement National tape.
14:47Enfin, attendez.
14:48Moi, je me félicite
14:49du succès des gens.
14:50Je me félicite.
14:52Quand Bruno Retailleau
14:52prend une bonne mesure,
14:54moi, je ne sais pas,
14:54je serai le Rassemblement National
14:56quand tu es soucieux
14:57de la France,
14:58quand tu es soucieux
14:59de lutter contre
15:00un certain nombre de choses
15:01et que le ministre
15:02de l'Intérieur
15:04prend des bonnes mesures,
15:05tu applaudis les deux mains.
15:06Tu peux dire
15:07que ce n'est pas suffisant,
15:08mais tu applaudis.
15:09Le problème aujourd'hui
15:10pour le Rassemblement National,
15:11ce n'est pas Bruno Retailleau,
15:12c'est la France insoumise.
15:13Mais de temps en temps,
15:14tu te dis,
15:14est-ce qu'ils n'auraient pas
15:15à esprit ?
15:16Est-ce qu'ils se seraient
15:16pas trompés d'ennemis ?
15:19Est-ce que vous croyez
15:21à l'union des droites ?
15:22Parce que l'union des gauches
15:23paraît mal barrée.
15:25Mélenchon annoncera
15:27probablement sa candidature
15:28Jean-Luc Mélenchon cet été.
15:31Il y aura au moins
15:32deux candidats de gauche.
15:33Est-ce que vous croyez
15:33à l'union des droites ?
15:35Écoutez,
15:36il y a,
15:37c'était quand ?
15:37Il y a dix ans,
15:38je deviens maire de Béziers,
15:40je réunis toute la droite
15:42à Béziers,
15:42enfin,
15:43j'appelle toute la droite
15:44à venir à Béziers.
15:45C'est un rassemblement
15:47qui s'appelait
15:47Ose la droite.
15:48Ose dire que tu es de droite,
15:49et on pourrait se rassembler.
15:51Le moins qu'on puisse dire,
15:52c'est que depuis dix ans,
15:52c'est un échec total.
15:54Je ne vais pas dire
15:54que j'ai réussi quoi que ce soit.
15:57Pour vous dire
15:57mon scepticisme
15:59sur ça.
16:00Bien sûr,
16:01mais attendez,
16:02vous pensez
16:03qu'il n'y a pas,
16:04on en parlait,
16:05qu'entre les Républicains
16:07et le Rassemblement National
16:09ou les troupes
16:10de M. Ciotti,
16:11mais il y a moins
16:12de différence
16:13qu'avec M. Attal.
16:15Mais bien sûr
16:16qu'il y a moins de différence.
16:17Il y a de vraies différences
16:18sur le terrain économique.
16:19Moi, sur le terrain économique,
16:21je pense que le Rassemblement National,
16:23même s'ils évoluent,
16:24disent beaucoup de bêtises
16:25pour ne pas dire
16:26beaucoup d'anarie.
16:27Mais en même temps,
16:28tu dois pouvoir t'entendre.
16:29Écoutez,
16:30je suis suffisamment vieux,
16:31on a à peu près le même âge
16:32pour se souvenir.
16:33Il y avait beaucoup
16:34de points communs
16:35entre M. Marché,
16:36M. Mitterrand
16:37et M. Fabre.
16:38Tout le monde a oublié M. Fabre.
16:39M. Fabre.
16:40Vous savez,
16:40radical de gauche.
16:41Oui, vous savez,
16:42c'était le pharmacien de l'Aveyron.
16:44Vous vous rappelez,
16:44le pharmacien de l'Aveyron.
16:45Mais il y avait un...
16:46Le Villefranche de Rouergue.
16:48Voilà.
16:48Vous connaissez bien
16:49toute cette zone-là,
16:51tout ce sud-là
16:51que vous aimez
16:52et que j'aime.
16:53Mais attendez,
16:54il y avait plus de différence
16:55et ils ont quand même réussi
16:57à trouver
16:58ce qu'on appelait
16:58le programme commun.
17:00Mais la droite,
17:01elle est trop stupide pour ça.
17:03Si on ne fait pas ça,
17:04si on ne fait pas ça,
17:06je vous garantis
17:06que la droite,
17:07séparément,
17:08va perdre.
17:09va perdre.
17:11Je voudrais terminer
17:12sur la réalité
17:15de notre quotidien,
17:16finalement.
17:17Vous avez vu
17:18les dernières informations
17:19monter du masculinisme
17:21en France.
17:23C'est étonnant.
17:24Les coulis chinois
17:26qui nous envahissent.
17:27Notre société
17:28bouge terriblement,
17:30Robert Ménard.
17:31Terriblement.
17:33Et vous êtes,
17:33vous en tant que maire,
17:34Airbnb
17:35qui envahit votre ville.
17:37J'imagine.
17:38ces bouleversements
17:40de notre société,
17:42vous les vivez comment ?
17:43Je suis partagé.
17:44Mais vous allez comprendre
17:45pourquoi.
17:46D'abord,
17:46parce qu'il y a toute une partie
17:47des choses comme vous
17:49qui me hérissent le poil.
17:51Et souvent,
17:52quand même,
17:52pour être honnête,
17:53puisqu'on est tous les deux,
17:54il y a plein de gens qui écoutent,
17:55mais on est tous les deux
17:56face à face.
17:57En même temps,
17:58je me dis,
17:58est-ce que ce n'est pas
17:59un réflexe de vieux con ?
18:00Est-ce que ce n'est pas
18:01parce que,
18:02vous avez compris,
18:02parce que j'ai 72 ans ?
18:05J'ai 72 ans dimanche.
18:06Et je me dis,
18:07est-ce que c'est parce que
18:08j'ai 72 ans
18:09qu'au fond,
18:10je perds pied dans un monde
18:11qui évolue
18:13et que je ne comprends pas
18:14l'évolution ?
18:15Quand je me retourne vers
18:16mes enfants,
18:16ils ne sont pas troublés
18:17par tout ce que vous venez de dire.
18:19Ils trouvent ça formidable.
18:20Et en même temps,
18:21j'essaye de me dire,
18:23ils trouvent ça formidable
18:24parce qu'est-ce qu'ils ne sont
18:25pas emportés
18:26par le flot
18:27d'un monde
18:29où il faudrait peut-être
18:30se mettre un tout petit peu
18:32à côté
18:32et dire ce qui est bien
18:33et pas bien.
18:34Je ne sais pas.
18:35Je sais que ça me fait peur.
18:37Je sais qu'au maire,
18:38je sens,
18:39comment vous dire ?
18:40Comme maire,
18:41je sens
18:41une espèce d'inquiétude.
18:45Les gens se disent
18:46des choses
18:46qui peuvent vous paraître
18:47bêtassonne,
18:48qui se disent
18:49mais quand même,
18:50comme moi,
18:51comme vous,
18:52moi j'ai eu une vie meilleure
18:53que mes parents.
18:55Meilleure que mes parents.
18:57Et les gens,
18:57ils se disent
18:58je ne suis pas sûr.
18:59Et c'est quand même
19:00ce qui compte les enfants.
19:01Je ne suis pas sûr de ça.
19:03Les gens,
19:03ils ont le sentiment
19:04de ça.
19:05Ils ont le sentiment aussi
19:06que,
19:07comment vous dire,
19:08que l'État se mêle de tout.
19:11Qu'on s'occupe de tout.
19:12Qu'on légifère sur tout.
19:14Qu'on veut nous demander
19:15comment on fait des enfants
19:16ou si on doit en faire.
19:18Comment on doit mourir
19:19ou pas mourir.
19:20Vous voyez,
19:21un million de questions
19:22qui sont infiniment
19:23plus importantes que la politique,
19:25des appareils politiques.
19:26Et il y a
19:27un truc, moi,
19:28qui me fait peur.
19:30Je vois le nombre de gens
19:32venir me demander
19:33des choses
19:33où je vous jure,
19:34Jean-Jacques Bourdin,
19:35je n'ai aucune réponse.
19:36Parce que je ne sais pas,
19:37parce que je n'en ai pas les moyens.
19:39Et des fois,
19:39j'ai envie d'envoyer
19:40balader les gens en disant
19:41« Mais pourquoi vous venez
19:42me demander des choses
19:42sur votre santé et tout ? »
19:44Je leur dis « Mais pourquoi ça ? »
19:45Et derrière ça,
19:47il y a un appel au secours.
19:49Il y a l'idée,
19:50la conviction
19:51qu'ils ne savent plus
19:52à qui s'adresser.
19:54Qu'on est un peu seul.
19:56Seul.
19:57Un peu malheureux.
19:59Un peu malheureux.
19:59Et puis,
20:00il n'y a plus de vachette
20:01à interviller.
20:02Mais ça va être...
20:03Comment on peut être
20:04assez con pour ça ?
20:06Qu'est-ce que...
20:07De quoi vous vous souvenez ?
20:08Hier, j'étais chez d'autres gens
20:10que chez vous.
20:10Oui, HCL.
20:11J'ai pris d'autres...
20:12De quoi vous vous souvenez
20:14l'interville ?
20:15De quoi ?
20:16De Léon Zitrone
20:17qui s'énervait
20:18et des vachettes.
20:20Mais elles sont là
20:21pour nous faire plaisir,
20:22les vachettes.
20:22Elles sont contentes
20:23de faire ça.
20:24Mais il y a des abrutis.
20:26Qu'ils arrêtent,
20:27Jean-Jacques,
20:27de nous emmerder.
20:29Qu'ils arrêtent
20:29de se mêler de tout.
20:31Que je puisse...
20:32Que mes copains
20:32puissent aller chasser.
20:34Qu'ils puissent aller pêcher.
20:35Que je puisse aller voir
20:36une corrida
20:37sans que j'ai des espèces
20:38de chieurs professionnels
20:40qui viennent nous dire
20:41ça c'est bien
20:41ou ça n'est pas bien.
20:42Ils nous pourrissent la vie.
20:44Ils sont animés
20:44de passion triste.
20:46Ils sont animés
20:47de rancœur.
20:48Et oui,
20:48il y a des choses
20:49qui me font plaisir.
20:50La musique de Bandas
20:51c'est la plus belle musique
20:52du monde.
20:53Les autres
20:53qu'ils aillent se faire foutre.
20:55Bon,
20:55et bien merci,
20:56voilà.
20:57Je partage.
20:58Non mais ça,
20:59je partage
20:59votre conclusion, Robert.
21:01Merci beaucoup,
21:028h58
21:03et merci
21:03à Tout Sud Radio,
21:05bien sûr.

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