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00:00Les hausses d'impôts, elles reviennent évidemment, c'est un marronnier, ça s'appelle un marronnier, ça arrive régulièrement.
00:06On va écouter ce qu'en pensent les Français. Là c'est Madame Broun-Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale,
00:10qui se dit favorable pour augmenter les impôts, notamment sur l'arrêtage et les retraités.
00:14C'est dans un entretien aux échos qu'elle explique comme ça qu'il n'est pas possible de faire l'impasse sur les recettes
00:20et exclure d'enlever toute hausse d'impôt. Écoutez les réactions des Français.
00:24Je pense qu'on va connaître une hausse d'impôt. Je ne connais pas trop la politique,
00:29mais vu que nous avons beaucoup d'aides, ils vont toujours essayer d'aller récupérer quelque part.
00:36Donc forcément, peut-être les impôts vont grimper.
00:38Il y a de grandes chances, mais la seule solution que le gouvernement trouve, c'est d'augmenter les impôts
00:43au lieu d'essayer de réduire certaines dépenses, notamment les dépenses publiques de l'État.
00:48Diminuer le nombre de chauffeurs ou diminuer le nombre de ministres. En Allemagne, il y a 10 ministres, je crois.
00:52Mais cette idée de solidarité me plaît. Et moi, je fais partie de la tranche des 30%.
01:00Vous savez, tous les Français estiment qu'ils payent trop d'impôts. Je pense que je paye beaucoup d'impôts.
01:05Mais s'ils sont bien utilisés, ça ne me dérange pas.
01:07Voilà le bon sens des Français. Si c'est bien utilisé, pourquoi pas ?
01:10Sauf que ce n'est pas bien utilisé.
01:11Oui, ben oui, c'est bizarre.
01:12Rien ne fonctionne. On parlait de post-économie.
01:17On pourrait en citer plein. La bureaucratie, les transferts sociaux, les agences type Arcom,
01:23la question des retraites, la question de l'immigration qui pèse sur les services publics
01:28et qui a des répercussions en termes d'insécurité.
01:31Mais rien qu'un exemple très récent. On a, avec la loi pluriannuelle sur l'énergie,
01:36on continue. On a investi 200 milliards dans des éoliennes et du photovoltaïque
01:42alors qu'on n'en a pas besoin, que ça pollue.
01:45Donc là, on est en pleine folie.
01:47Plutôt que de miser sur le nucléaire qui serait une source d'énergie propre et peu coûteuse.
01:53Écoutons juste Laurent Wauquiez qui lui, alors, évidemment, a bondi
01:56quand il a entendu parler de hausse d'impôts.
01:57Laurent Wauquiez.
01:59Notre objectif, il est très clair.
02:01C'est de dire au gouvernement, on est prêt à s'engager sur un pacte budgétaire
02:05dans lequel il y a 100% d'économies, 0% d'augmentation d'impôts.
02:10Notre pays a le record des prélèvements obligatoires.
02:12Et donc la facilité, évidemment, ça va être de nous expliquer
02:16qu'en fait, il faut que tous les Français fassent des efforts
02:18et donc on augmente à nouveau les impôts.
02:20Nous, notre conviction, c'est que 100% des économies doivent être faites sur l'État,
02:24sur la lutte contre l'assistanat, sur la fraude sociale,
02:26mais aucune augmentation d'impôts.
02:29Et oui, très clairement, l'objectif, c'est de mettre la pression sur le gouvernement
02:33pour que François Bayrou comprenne qu'on ne votera pas un budget
02:36avec à nouveau des augmentations d'impôts.
02:38C'est impossible.
02:39On a le record des prélèvements obligatoires en France.
02:41C'est ce qui est en train de tuer notre pays.
02:42C'est toujours la France qui travaille, les retraités, les classes moyennes qui payent.
02:47Stop.
02:48C'est évident ce que dit Laurent Wauquiez.
02:49Pour vous, Edouard Tétrault ?
02:50Oui, on a un sujet, c'est que moi, je ne connais aucun investisseur,
02:55aucun chef d'entreprise aujourd'hui qui n'est pas profondément inquiet de la rentrée,
03:00pas la rentrée sociale, mais du fait qu'on ne va pas pouvoir boucler le budget.
03:04Et déjà, on a un niveau d'incertitude qui est tel que toutes les décisions d'investissement,
03:10d'embauche sont en ce moment gelées.
03:15Et si on n'arrive pas à boucler le budget, on va avoir un rendez-vous avec les marchés.
03:18Et là, en fait, on remet une pièce dans la machine en disant
03:22« En plus, il y a un risque d'augmentation des impôts,
03:25ce qui va inhiber encore plus les agents économiques. »
03:27Donc là, en fait, il me semble qu'on arrive un petit peu au bout du chemin.
03:32On a un rendez-vous sérieux cet automne.
03:34Oui, avec qui ?
03:36Avec les marchés.
03:36Avec les marchés et le FMI, non ?
03:38La confiance dans une signature, quand elle s'en va,
03:42ce n'est pas une marche qui descend, c'est un effondrement.
03:45C'est un effondrement.
03:47Eugénie, là-dessus ?
03:48On voit bien que l'économie française est tellement devenue une économie de rente,
03:53l'État est tellement omniprésent,
03:55qu'on voit bien que la moindre économie suscite des levées de boucliers corporatistes.
03:58On a eu un exemple, par exemple, récent avec la MaPrimeRénov'.
04:00Vous avez l'ensemble de la filière.
04:02Vous avez toute une filière économique aujourd'hui.
04:03Il faut arrêter avec les DPE, comme ça, on arrêtera avec MaPrimeRénov'.
04:05Oui, mais le problème, c'est que vous avez toute une filière économique
04:07avec des milliers d'emplois qui dépendent de cette PrimeRénov'
04:10au travail par l'État.
04:11C'est des gens entiers qui sont sous perfusion et qu'on débranche.
04:15Ça suffit, en fait.
04:17Ça suffit d'être les vaches à lait de cet État qui ne sait pas faire un euro d'économie,
04:22que ce soit le budget de M. Barnier ou le budget de M. Bérou.
04:26Vous avez raison de rappeler M. Barnier.
04:27Il suffit de faire tourner cet État obèse qui n'arrête pas de dépenser sans compter,
04:33qui gaspille de l'argent avec des commissions théodules qui ne servent à rien,
04:38avec des hauts conseils au plan, avec des conseillers régionaux et départementaux
04:43qu'on pourrait fusionner.
04:44Ça suffit.
04:44Ce millefeuille territorial ou cette lasagne territoriale, vous l'appelez comme vous voulez,
04:48j'ai appris qu'en Belgique, ils appelaient ça la lasagne territoriale.
04:51C'est original.
04:53Qui va du président de la République au maire.
04:55Il y a beaucoup trop de strates entre le président de la République et les maires.
05:01Je ne parle même pas de la sécurité sociale, des contributions sociales,
05:08des prestations sociales, voilà le mot que je cherchais,
05:11qu'on donne à certains Français qui préfèrent rester sur leur canapé plutôt que de travailler.
05:16C'est aussi ça la vérité.
05:17C'est que l'assistanat doit arrêter d'être mieux payé que le travail.
05:20André Baligny, à l'instant Pierre Moscovici, dit qu'il faut prendre des décisions
05:23sinon on va être dans une période d'austérité.
05:26Le mot austérité résonne aux oreilles des Français.
05:28Donc du coup, il ne dépense rien.
05:30Austérité, peut-être même le FMI qui va se mêler de nos affaires.
05:33Ce serait vraiment un déclassement définitif pour la France.
05:36Quant aux économies, Gauthier Lebrecht vient de parler du millefeuille territorial.
05:39Pour avoir été en charge au gouvernement de la réforme territoriale,
05:42je souhaite bien du courage à celui qui voudra à nouveau remettre l'oubrage sur le métier.
05:47Parce que justement, quand on s'attaque aux millefeuilles territoriales,
05:52on se heurte à des corporatismes, à des conservatismes incroyablement puissants.
05:56D'ailleurs, ça a été mis en place pour récompenser certains élus.
06:00Parce qu'aujourd'hui, ce n'est pas possible.
06:01On ne peut pas avoir la commune, l'agglomération, le département, la région.
06:06Et tout, tout, tout.
06:07Il nous reste un peu de temps.
06:09Je voudrais qu'on passe la parole à Édouard Tétrault pour sa chronique du JD News.
06:1419e contre-proposition.
06:15C'est très simple.
06:16Vous dites à l'État et aux grandes entreprises, payez plus vite vos factures.
06:19Oui, alors ça a l'air d'être une proposition un peu vintage,
06:23mais elle n'est pas là pour la galerie.
06:26En fait, c'est un sujet assez sérieux.
06:28Les défaillances d'entreprises explosent en ce moment.
06:31On est revenus, vous verrez le graphique dans le JD News,
06:34on est revenus à un plus haut depuis une dizaine d'années,
06:37avec 68 000 défaillances d'entreprises l'an dernier.
06:40On en a quasiment 20 000 au premier trimestre.
06:43Et en fait, ça s'accélère.
06:44Alors, les raisons invoquées sont connues.
06:47Il y a la hausse du prix de l'énergie, la hausse des taux d'intérêt,
06:50les tarifs Trump et le fait qu'on doit rembourser les prêts Covid.
06:56Donc, on a un tissu d'entreprises extrêmement fragilisé aujourd'hui.
07:00On ne va pas remettre de l'argent, de la dette nouvelle pour les aider à franchir.
07:06En revanche, il y a une chose que les grands donneurs d'ordre et l'État d'abord peuvent faire,
07:12ça a l'air tout simple, mais si vous savez à quel point ça a transformé la vie des gens,
07:17c'est de payer les factures en temps et en heure.
07:19Pour les trésoreries, parfois ils payent à 120 jours.
07:22À 120 jours !
07:23Comment vous faites quand vous êtes une petite entreprise ?
07:25Exactement. Alors, l'État est le pire des mauvais payeurs, pardon pour l'anatologie,
07:30mais il faut aussi dire que certaines grandes entreprises,
07:34dans une espèce de réflexe de, c'est le petit doit avoir mal et doit quémander plusieurs mois sa dîme,
07:43il y a quelque chose d'assez... il y a un très mauvais réflexe à casser.
07:49Les chiffres sont dingues, c'est 55% des PME françaises refusent de répondre à des appels d'offres de l'État
07:59parce qu'il est trop mauvais payeur.
08:01En 2022, il manquait 15 milliards d'euros de trésorerie dans les entreprises françaises
08:06parce qu'on payait en retard.
08:08Alors, ma proposition, elle est triple.
08:10En fait, d'abord, c'est... au-delà de 30 jours, vous collez un taux, le taux moratoire à un taux usurier,
08:17donc c'est 7,21%, taux légal, et vous l'appliquez automatiquement.
08:22Ensuite, pardon pour l'anglais, vous faites du naming and shaming, c'est-à-dire industrie par industrie.
08:26Vous donnez le nom des mauvais payeurs.
08:28Et ça, c'est très facile à faire, l'ordre national des experts comptables peut le faire très vite.
08:32Vous listez les plus mauvais payeurs, les plus...
08:34Et c'est intéressant parce que les bonnes entreprises, notamment les...
08:37On ne va pas dire les start-up, mais les bonnes entreprises dans la tech,
08:40les gens qui ont un peu d'idées, etc.,
08:43ils vont voir les mauvais payeurs et vont dire « Ok, c'est bon, on va travailler avec les autres. »
08:47Et le troisième point, parce que les réflexes sont ancrés, etc.,
08:50il faut aussi communiquer sur les entreprises qui, en 12 mois, vont faire le plus grand effort.
08:57Enfin bref, si vous êtes trésorier, directeur financier, et si vous êtes dans l'État,
09:03vous avez une responsabilité là-dessus.
09:07Ce n'est pas la charité, c'est comme disait Alexandre Jardin sur le sujet,
09:11on ne demande pas grand-chose.
09:13Juste payer en temps et en heure, vous allez, un, transformer l'économie,
09:17deux, désinhiber des décisions d'investissement, d'embauche,
09:20qui aujourd'hui sont complètement gelées,
09:22et trois, c'est comme ça qu'on refait l'unité économique et sociale d'un pays.
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