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00:00La revue de presse d'Europe 1 avec vous, Christophe Bordet.
00:04Dans les journaux ce matin, comme le dit le journal L'Opinion,
00:07l'inévitable rigueur budgétaire frappe à la porte.
00:10Et oui, pendant que le chef du gouvernement fait la pédagogie sur la dette,
00:14le chef des armées fait la pédagogie de la guerre,
00:18écrit Rémi Godot à la une de L'Opinion.
00:21Et c'est vrai que tout cela ressemble à un scénario pas très bien huilé
00:25entre le président de la République et le Premier ministre.
00:28D'un côté le président qui, dès dimanche, sans même attendre le traditionnel défilé du 14 juillet,
00:34s'adressera aux armées et donc aux Français pour dire combien il est urgent de renforcer le budget de la défense.
00:40Petit 1 pour respecter l'engagement pris auprès de Trump sur l'augmentation de notre contribution financière à l'OTAN.
00:47Petit 2 pour faire face à la menace extrême qu'on prenait la Russie
00:51qui n'a pas l'intention de baisser les armes en Ukraine.
00:54Parallèlement, de l'autre côté, le Premier ministre qui ne cesse, lui, d'alerter sur un autre danger,
01:01celui du déficit et de la dette.
01:03Pour résumer, pendant que l'un promet des dépenses supplémentaires,
01:07l'autre promet de serrer les boulons.
01:09Comme l'écrit l'Opinion, il va falloir que les deux récits parallèles s'ajustent
01:14d'ici la présentation des grandes lignes du projet de budget 2026, mardi prochain, le 15 donc,
01:20car le prix du réarmement impose de trouver de l'argent.
01:24On ne peut pas à la fois investir dans la défense et continuer d'avoir un modèle social aussi généreux.
01:31Alors justement, Jacques-Olivier Martin dans Le Figaro raconte que l'exécutif a trouvé la solution.
01:37Je vous rassure, ce n'est pas la solution miracle, loin de là.
01:42Taxer, taxer, taxer, encore taxer, surtout les plus riches, ils ont bon dos.
01:48Pour rappel, 10% des contribuables paient 70% de l'impôt sur le revenu
01:55et la France reste l'un des pays les plus redistributifs au monde.
01:59L'éditorialiste du Figaro de rappeler que taxer les plus aisés une obsession bien française
02:05ne suffira pas à ramener le pays dans les clous budgétaires.
02:09Il faut surtout rompre avec l'assistanat généralisé.
02:13Le vrai courage, conclut-il, serait de dépenser moins et de travailler plus.
02:19Le Parisien, aujourd'hui en France, Christophe, se penche sur la méthode Bayrou.
02:24Comme le disait François Mitterrand, il faut donner le temps au temps.
02:28François Bayrou connaît le cap, mais ne sait toujours pas quel chemin prendre.
02:33Ce n'est pas un centriste pour rien, témoigne l'un des proches du Premier ministre interrogé par le quotidien.
02:39Dans sa tête, sa turbule, ajoute-t-il un brin.
02:42Gognard, un autre visiteur, enfonce le clou.
02:45Il vit à son rythme, ne fait pas le chef d'orchestre attendu, ne cadre rien.
02:49Un autre élu enfin, qui le connaît bien, tempère.
02:52Certes, c'est une tête de mule, mais on peut lui dire des choses,
02:57et notamment sur le budget.
02:59Pendant ce temps, la France périphérique, elle, s'enfonce chaque jour un peu plus.
03:04Et nous, on va s'habiller où maintenant ?
03:05Cette question émane d'une vendeuse de sandales d'Orléans
03:08qui se désole en pleine période de solde
03:11de ne plus voir la file qu'elle constatait autrefois devant son magasin.
03:15Les habitudes ont changé depuis le Covid.
03:18Les gens achètent sur Internet, dit-elle.
03:21Des clientes croisées par le journal se disent, elles, déboussolées.
03:25Où sont passées les boutiques Pimki, Camailleux, André, Copcopine,
03:29ou bien encore San Marina ?
03:31Des marques de prêt-à-porter balayées par la crise.
03:34Résultat ?
03:35Des rideaux fermés et nombre de commerces à reprendre.
03:37L'adjoint au maire d'Orléans ne chaume pas.
03:40Tout est mis en œuvre pour trouver de nouveaux commerçants.
03:43Ce n'est pas simple.
03:44La plupart des candidats sont des restaurateurs, raconte-t-il.
03:47Des restaurants, c'est bien, encore faut-il qu'il y ait des clients,
03:51de l'activité tout autour.
03:52Dans la rue, d'autres passants semblent totalement indifférents
03:55à la disparition des enseignes de prêt-à-porter.
03:58Sur Chine, c'est beaucoup moins cher, estime Bilal par exemple.
04:02Ou quand la fast fashion made in China ne connaît pas la crise, elle,
04:06mais détruit les emplois.
04:0750 000 parties enfumées dans le prêt-à-porter.
04:10Alors justement, Christophe, comment redonner vie à ces commerces dans les petites communes ?
04:14Oh là là, n'ayez crainte, ce n'est pas demain la veille,
04:17il nous raconte le Figaro ce matin.
04:18Plus de 62% des communes françaises n'ont plus de petits commerces
04:23contre 25% en 1980.
04:27Pour les remplacer, ce sont les distributeurs automatiques
04:30qui tiennent la corde.
04:32Distributeurs de pain, de pizza, de légumes frais, épiceries entièrement automatisées.
04:37C'est mieux que rien, mais ça ne remplace pas l'humain.
04:41C'est l'effacement du commun, raconte le journal.
04:44L'effacement des commerces, Christophe, et pas que.
04:47Et pas que.
04:48Dans le Figaro, on apprend ce matin, tenez-vous bien,
04:50qu'un robot chirurgical vient d'opérer en totale autonomie pour la première fois.
04:56Ça se passe aux Etats-Unis, la machine s'est penchée sur 8 patients artificiels,
05:018 problématiques différentes, aucune erreur.
05:04Oui, aucune erreur.
05:05Une prouesse dans un bloc opératoire grâce à une machine truffée d'intelligence artificielle.
05:11Elle a été nourrie d'imagerie médicale, de vidéos, ses bras répètent les bons gestes.
05:17L'objectif à terme est d'opérer plus facilement, plus finement, d'être moins invasif aussi.
05:22Les chercheurs vont poursuivre le perfectionnement de la bête.
05:26Quid de nos bons vieux chirurgiens ?
05:29L'effacement peut-être un jour ?
05:31Qui sait ?
05:32Toute la question est là.
05:33J'ai la rate qui se dilate, j'ai le foin qui n'est pas droit, j'ai le ventre qui se rendu.
05:37Et avec la machine, tout ça va rentrer dans l'ordre.
05:38Ça, au moins, ce qu'on entend, on est sûr que ce n'était pas de l'intelligence artificielle, mon cher Christophe.
05:42Ça, c'était du vrai.
05:43Et vous non plus, vous êtes bien en chair et en os.
05:45Et vous revenez demain pour votre revue de presse sur l'Europe 1.
05:48Alors demain, non, parce que demain, c'est samedi.
05:49Ah oui, exact.
05:50Vous voyez, moi, j'étais prêt à ne pas m'arrêter, à poursuivre son balancé.
05:53Mais il y aura la matinale d'Europe 1.
05:54La semaine prochaine.
05:55Oui, la matinale d'Europe 1, bien sûr.
05:57Christophe Bordet, merci à vous.
05:58C'était votre revue de presse sur Europe 1.

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