• il y a 3 mois
Le nouveau Premier ministre pourrait décider d'augmenter les impôts pour faire face à une situation budgétaire qu'il juge "très grave". Mais augmenter les impôts ne veut pas forcément dire augmenter l'impôt sur le revenu.

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Transcription
00:00Nicolas, on va reparler ce matin de la hausse des impôts évoquée donc avant-hier.
00:05Est-ce que le prochain ministre de l'économie avec le Premier ministre osera franchir le rubicon ?
00:11On en est où ce matin de ce débat, j'allais dire hystérique, autour de la fiscalité ?
00:16Toute une série de petites nouveautés d'hier, parce que ça concerne beaucoup de monde.
00:19Déjà, le tabou des hausses d'impôts, ça y est, il est tombé.
00:22Ensuite, il y a eu un nouveau chiffre.
00:23François Villeroy de Gallo, BFMTV, gouverneur de la Banque de France, 120 milliards d'efforts en 5 ans,
00:27trois quarts en baissant la dépense, un quart en touchant, donc en montant les impôts.
00:32Troisième nouveauté, Michel Barnier dit, je veux préserver le niveau de vie des Français.
00:36Message, les ménages ne devraient pas être les premiers ciblés, ça va bien sûr être d'abord les entreprises.
00:40Quatrième élément nouveau d'hier, ça y est, ISF, on commence à lâcher le terme,
00:44mais aussi on commence à citer des niches très chères,
00:46comme la niche sur les emplois à domicile et également le fameux crédit d'impôt recherche
00:51qui coûte 7 milliards par an et qui est un élément fort d'attractivité de la France.
00:55Enfin, cinquième élément, Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes, nous dit,
00:59il va falloir une tarification du CO2, sous-entendu une taxe carbone.
01:04Une taxe carbone, ça fait monter les prix de l'énergie.
01:06Est-ce qu'on peut redresser les finances publiques sans augmenter les impôts ? La réponse est non.
01:10La réponse est oui, ça s'appelle baisser la dépense publique.
01:12Baisser la dépense publique et pas toucher à la fiscalité.
01:15C'est un mot à l'attention, pas cosmétique, c'est pas la peine de rayurer le train de ville de l'Elysée,
01:19d'aller supprimer des voitures dans les ministères, de fermer des agences d'État,
01:22les milliards dont on a besoin.
01:23Mais l'exemplarité, elle est importante quand on parle de dépense publique.
01:26D'accord, l'exemplarité, très bien.
01:27Mais en tout cas, le sujet pour trouver les masses de milliards dont on a besoin,
01:30c'est pas là qu'on va trouver les réponses.
01:32On a un État totalement nounou en France.
01:34Il est présent partout dans nos vies, l'État.
01:36Alors, sur les retraites, sur le chômage, sur la santé, bien sûr,
01:39mais aussi pour subventionner la réparation du grippe 1.
01:42Donc, ça veut dire que dès que vous allez toucher un euro de dépense publique,
01:44le moindre euro de dépense publique, derrière, il y a quelqu'un qui va en souffrir,
01:48il y aura un perdant.
01:49Alors, moi, j'ai une liste, j'ai au moins, je pense, 40 milliards dans ma liste,
01:52sans aucun impôt, sans aucune taxe.
01:54Attention, le courage politique derrière.
01:56Donc, la réforme des retraites, t'y touches pas.
01:58L'assurance chômage, tu remets la réforme qui était prévue précédemment.
02:00Les fonctionnaires, tu leur mets 2 jours de carence supplémentaire quand ils sont mal.
02:03Et là, il y a déjà du monde en armes, Nicolas.
02:05Les pensions de retraite, tu les gèles au moins un an, peut-être deux.
02:07Les prestations sociales, tu les gèles au moins un an.
02:09Tu supprimes les allégements de cotisations sociales au-delà de 2,5 SMIC.
02:12Tu supprimes les départements, enfin.
02:14Tu réduis les subventions aux associations.
02:16Tu supprimes le PASCOLO, une subvention pour aller en colonie de vacances.
02:19T'arrêtes les missions d'accompagnement des chambres de commerce et d'industrie.
02:22À la limite, tu remets le prix du transport de la vie de tous les jours au juste prix.
02:26Allez, là, j'ai au moins 40 milliards d'économies de dépenses structurelles.
02:30J'ai pas monté une taxe, j'ai pas monté un impôt, mais j'ai fait des millions de perdants.
02:33Maintenant, va les assumer, tes millions de perdants.
02:35Ils sont pas contents, Mathieu.
02:36Je suis pas sûr que tu aies une majorité pour adopter tout ça.
02:38Alors, excusez-moi, mais si vous voulez redresser les finances publiques de la France,
02:42il y aura forcément des perdants.
02:43Sinon, il y aura forcément des déficits.
02:46Je te dis pas, dans les sondages d'opinion, c'est vraiment pas le ministre préféré des Français, Nicolas.
02:51Non, t'es mal barré, là.
02:52Non, mais l'État est de redond, il y a un moment, c'est normal que ça se paye.
02:55Merci, Nicolas.

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