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Maxime Lledo : "De moins en moins de plats traditionnels dans les assiettes des Français"
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00:00
Le Grand Matin Sud Radio, 7h09, Jean-Jacques Bourdin.
00:05
Maxime Liédo est avec nous, bonjour Maxime.
00:07
Bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
00:08
Ce matin nous changeons, allez, un pas de côté.
00:10
Si nous parlions nourriture, nous aimons manger.
00:14
Oui, ici, autour de la table, nous aimons bien manger.
00:17
Bien manger.
00:17
Et le manger français, mais traditionnel, a un peu disparu, non ?
00:21
Enfin non, pas vraiment quand même.
00:22
Mais un peu, en tout cas il y a des évolutions, Jean-Jacques.
00:24
Il y a des évolutions, et à l'heure où nous allons collectivement nous affairer
00:27
autour de notre barbecue, autour de notre plancha pour profiter de nos vacances d'été,
00:31
il y a quand même une question qui se pose.
00:32
Quand on regarde les plats, qui sont quand même les incarnations de la France sur une table,
00:36
le coq au vin, le bœuf bourguignon, la blanquette de veau,
00:38
alors c'est pas très été, c'est sûr, mais tout ce patrimoine culinaire,
00:42
hérité de nos grands-mères, séduit de moins en moins.
00:44
Il y a un chiffre qui le prouve, seuls 28% des jeunes nés après 1996
00:48
disent apprécier une banquette.
00:51
28% une blanquette.
00:52
Une blanquette de veau, oui, mais encore faut-il qu'ils sachent ce qu'est une blanquette de veau.
00:56
Mais c'est là où il y a une évolution, parce que c'est quand même 12 points de moins que leurs grands-parents.
01:00
Pourtant, 92% des Français disent avoir une très bonne opinion de la gastronomie hexagonale,
01:06
donc en réalité, on l'adore, mais on la cuisine de moins en moins.
01:09
Dans les brasseries, par exemple, comme quoi c'est très ancré,
01:12
certains plats comme l'andouillette ou le poteau-feu disparaissent peu à peu des cartes.
01:16
Aller trouver un poteau-feu en hiver dans un restaurant, c'est de plus en plus rare.
01:19
En revanche, à la place, des burgers, des tapas, 85% des restaurants français
01:23
proposent des burgers, ce symbole quand même totalement à portée des Etats-Unis.
01:28
Et c'est quand même un vrai changement de paysage.
01:29
Pendant que le burger s'impose, le pain par exemple et le vin, eux, s'effritent totalement.
01:34
Le chiffre est sidérant.
01:35
On mange deux fois moins de pain qu'en 1950 et on boit deux fois moins de vin qu'en 1970.
01:40
Vous regardez tout cela d'un œil sceptique.
01:43
Sceptique, je regarde surtout cela avec un regard gourmand.
01:45
Parce qu'en réalité, on assiste à un développement gastronomique absolument fantastique.
01:49
D'abord, bien sûr que la mondialisation est passée dans nos assiettes.
01:52
Évidemment, Paris, capitale de la gastronomie,
01:55
elle est clairement devenue la ville où la cuisine du monde est excessivement représentée.
02:00
On a plus de 1000 restaurants italiens dans la capitale,
02:03
plus de 750 restaurants japonais,
02:05
420 restaurants chinois.
02:07
Et partout en France, regardons,
02:09
les recettes traditionnelles se sont faites totalement dépassées par les nouvelles tendances.
02:12
La pizza supplante la crêpe,
02:14
le kebab remplace le jambon-beurre,
02:15
et le McDo a évidemment remplacé le bistrot de quartier.
02:18
Et ce chiffre est toujours sidérant, je ne m'en remets jamais.
02:20
Et je crois que j'ai quand même participé à cette construction un peu.
02:23
En 2024, la France comptait plus de 1500 McDo
02:26
contre à peine 100 en 1990.
02:29
On peut le regretter.
02:30
1500 McDo ?
02:30
1500 McDo, c'est sidérant.
02:32
Et je vous dis, j'ai quand même participé malheureusement à ce chiffre d'affaires.
02:35
Mais on peut le regretter,
02:36
mais ces lames de fond sont aussi quand même le reflet de nos modes de vie, c'est vrai.
02:39
Le quotidien est plus agité,
02:41
le temps de cerveau disponible quand même toujours plus réduit,
02:43
une équité des tâches à la maison,
02:44
une blanquette, un peuf bourguignon,
02:46
un pot au feu,
02:46
Samy Jode des heures,
02:47
Un burger, c'est fait en une demi-heure et ça s'engloutit en 10 minutes.
02:51
Les cuisines traditionnelles souffrent aussi de la rapidité quand même de nos quotidiens.
02:54
Le snacking, les livraisons express,
02:56
pardon de le dire,
02:57
mais commander un pâtaï ou un taco,
02:59
c'est quand même beaucoup plus simple que de préparer un pot au feu.
03:01
Et puis quand même la question du prix,
03:03
c'est essentiel et on en parlait à l'instant dans ce studio.
03:05
Un menu, kebab ou un burger, ça tourne autour de 10 euros.
03:07
Une bonne cuisine française, du fait maison,
03:09
ça coûte plus cher parce que ça demande plus de travail humain.
03:12
Ce ne sont pas les mêmes produits
03:13
et même la fiscalité ne l'encourage pas.
03:15
Parce qu'un fast-food en réalité bénéficie du même taux
03:17
de TVA réduit qu'un bistrot qui épluche encore
03:19
tous ses légumes. Alors, notre gastronomie change,
03:22
ce mondialisme, s'adapte, mais
03:23
c'est ça qui est extraordinaire. Après tout, le hachis parmentier,
03:26
si on s'y penche, n'existerait même pas
03:27
sans la pomme de terre qu'on importait du Pérou à l'époque.
03:30
Et puis tous les grands chefs français rayonnent
03:31
dans le monde en grande partie parce qu'ils ont voyagé
03:33
pendant des années et des années avant de s'installer
03:35
totalement en France. C'est le cas de Gagnères,
03:37
c'est le cas de Ducas, c'est le cas de Robuchon, de Marx,
03:39
de Savoie. En réalité, la cuisine française ne disparaît pas,
03:42
elle mute, elle s'inspire,
03:43
elle s'ouvre et c'est ça qui est extraordinaire dans notre pays.
03:46
Oui, rien n'est plus français
03:47
que de picorer un peu partout
03:49
pour sa propre recette. C'est notre
03:51
conclusion.
03:53
Vous êtes d'accord, Jean-François ?
03:55
Oui, tiens, après la canicule, je vais préparer
03:57
un petit veau aux olives, Jean-Jacques.
03:59
C'est bon, le veau aux olives.
04:00
Est-ce que c'est totalement français, le veau aux olives ?
04:02
C'est un peu corse, vous savez.
04:05
C'est un plat national corse.
04:09
Maxime Lido,
04:10
je suis très surpris par ce que vous vous révélez,
04:11
c'est très intéressant. J'étais persuadé
04:14
qu'il y avait un retour tradi
04:16
du bistrot,
04:18
de la cuisine, de la cuisine française
04:20
et que ça redevenait très tendance.
04:22
Le succès de Top Chef
04:23
des émissions culinaires.
04:25
C'est un peu baissé.
04:27
Moi qui suis passionné et qui ai la chance d'aimer vraiment la cuisine
04:29
à un point extraordinaire, tous les élèves des grands chefs
04:31
qui ont travaillé pendant 10-15 ans avec Ducasse
04:33
généralement quittent ces grandes maisons, précisément
04:35
après, pour aller ouvrir un petit bistrot,
04:38
pour aller ouvrir le restaurant de quartier,
04:39
pour aller sauver le restaurant
04:42
que la grand-mère du village était en train de redresser.
04:44
Et c'est quand même des cartes toujours extraordinaires
04:45
avec des prix raisonnables.
04:47
C'est ça aussi qui séduit, je pense, dans l'esprit bistrot,
04:49
c'est qu'on retrouve des cartes avec des prix décents.
04:51
Et puis vous avez, après la vague du fast-food,
04:54
vous l'avez bien décrite,
04:54
vous avez aussi l'ubérisation
04:56
de la nourriture
04:58
avec les livraisons express le soir,
05:01
la facilité,
05:02
l'accélération du temps.
05:04
Et c'est vrai que tout ça nuit peut-être
05:05
à notre téléphone,
05:06
et c'est réglé à l'application.
05:07
Et c'est réglé à l'application.
05:08
Et hop, une deuxième heure plus tard,
05:10
vous avez quelqu'un qui vous lit.
05:11
20 minutes après,
05:12
vous avez votre cloche.
05:13
Et ça nuit à la tradition.
05:15
Il faut retrouver les fils de la tradition
05:17
et le temps des choses
05:19
et de faire de la vraie cuisine.
05:20
Après, il y a quand même,
05:21
dans tout ce qu'on dit,
05:22
il y a un avantage.
05:22
C'est vrai que l'ubérisation,
05:23
ça dépend ce qu'on y commande.
05:24
Si c'est pour aller commander,
05:25
en effet, les marques de fast-food
05:26
qu'on a citées,
05:27
c'est problématique.
05:27
Mais de plus en plus de grands restaurants
05:29
assument d'avoir l'application
05:30
et de dire, en réalité,
05:31
si c'est un moyen, en réalité,
05:33
de se développer un peu plus que d'habitude,
05:35
vous avez de grands restaurants français,
05:36
de grands bistrots
05:37
qui vous préparent des plats
05:38
vraiment totalement classiques
05:40
à 10 minutes de chez vous
05:40
et qui sont apportés en scooter et à vélo.
05:42
C'est-à-dire que même
05:43
les grandes tables
05:44
et les esprits quartiers
05:45
sont sauvés par ça.
05:46
De plus en plus.
05:47
Merci.
05:48
8h18.
05:49
Merci, messieurs.
05:50
8h18, vous êtes sur antenne
05:51
de Sud Radio.
05:52
Je rappelle qu'Amélie de Montchalin
05:54
sera notre invitée ministre
05:55
des comptes publics.
05:56
Et ça tombe bien.
05:57
Dans quelques jours,
05:58
nous saurons
05:59
à quelle sauce,
06:01
si je puis dire,
06:01
puisque nous parlions de cuisine,
06:03
nous saurons manger
06:04
sauce fiscale ou autre
06:06
dans le budget 2026.
06:08
Il est 8h19.
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