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##SOYEZ_LIBRES-2025-06-27##

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Transcription
00:00Et vous revenez sur encore une polémique, la dernière maintenant, qui agite l'Assemblée Nationale.
00:07Le salaud. Ah le salaud. Pardonnez la violence de ce mot, mais c'est celui qui m'est venu à l'esprit quand j'ai entendu
00:13Emmanuel Duplessis, député écologiste, s'en prendre à Éric Ciotti, à l'Assemblée Nationale.
00:20Pourtant, d'habitude, j'ai plutôt tendance à avoir des indulgences pour ceux qui mettent en cause Éric Ciotti, car statistiquement, ils ont raison.
00:27Éric Ciotti, c'est pas de la grande délinquance, c'est de la petite magouille artisanale, le gars toujours prêt à gratter un peu d'argent public pour sa femme, ses proches.
00:36Pour vous donner une idée plus précise, sur l'échelle de Balkany, Éric Ciotti est à 7 ou 8.
00:41On est indulgent avec lui en raison de son accent qui lui donne une truculence pasqualienne.
00:46Aznavour disait que la misère est moins pénible au soleil. Avec Éric Ciotti, la magouille est moins pénible avec l'accent.
00:52Alors, me direz-vous, qu'a donc fait le député Duplessis pour que j'en vienne à le traiter de salaud ?
00:56Eh bien, il a reproché à Éric Ciotti l'hospitalisation de sa maman tétraplégique suite à un AVC.
01:03Et on ne touche pas aux mamans. Écoutez.
01:06Vous vous permettez de faire hospitaliser votre mère pendant 18 ans dans un service de soins réservé à des séjours de courte durée.
01:13Coût estimé pour la sécurité sociale, 500 000 euros.
01:17On ne touche pas aux mamans Duplessis. En entendant parler de cette femme sur ce ton, ce n'était pas l'orage sur Paris à ce moment-là qui mouillait mes yeux,
01:25mais le souvenir d'une chanson que me chantait ma maman et dont les premiers mots disaient
01:29« Les yeux d'une mère, ça vous regarde naître, c'est le premier bien-être, c'est le premier hier ».
01:35Alors, quand Éric Ciotti a répondu en évoquant l'AVC de sa mère, son respirateur artificiel,
01:40et toutes ces années passées dans son lit de souffrance, je titubais sous l'émotion et quand il a conclu
01:45« Alors dites-moi, monsieur Duplessis, qu'est-ce que je dois faire de ma maman ? L'éliminer ? C'est ce que vous me demandez, qu'elle soit éliminée ? »
01:53Alors m'est revenu le deuxième couplet de la chanson « Les yeux d'une mère cachent leur douleur dans des rides de douceur où coulent des rivières ».
02:01Mais une fois la source des sanglots taris, j'ai réalisé que ce que Duplessis dénonçait, ce n'était pas la douleur d'une mère.
02:08C'était un abus de pouvoir, une forme d'appropriation du bien commun, car depuis 2004, la maman d'Éric Ciotti occupe une place
02:15dans une clinique de la Vésubie réservée à des soins de courte durée dont l'a pris dans son charge
02:21et donc entièrement assurée par la sécurité sociale, c'est-à-dire que ça a coûté effectivement 500 000 euros à la collectivité.
02:29Mais surtout, Ciotti s'est accordé le droit de monopoliser une place pour sa mère au détriment d'autres personnes
02:34qui auraient réellement besoin de cette place depuis 18 ans.
02:38Et pourtant, vous qui m'écoutez, comme moi, si on était Ciotti, on aurait fait pareil pour notre mère.
02:44Je sais, mais l'honneur d'un homme politique, ce n'est pas de faire pour sa mère ce que tout le monde rêve de faire.
02:50C'est de faire pour toutes les mères ce que chacun devrait pouvoir espérer.
02:54Éric Ciotti, vous êtes le représentant d'une nation dans laquelle des mamans vivent leurs dernières années dans des EHPAD hors P.A.
03:01On leur colle des couches pour dormir, pour ne pas qu'elles dérangent un personnel en sous-effectif.
03:05Alors au nom de votre mère, vous devriez vous battre pour que ce genre d'établissement ne soit plus des mouroirs.
03:11Et à la fin de cette chronique, je ne sais plus qui est le salaud.
03:15Ce que je sais, c'est que les yeux d'une mère, quand arrive le temps du départ pour l'hiver, on les ferme en pleurant.
03:23Il est 8h17.
03:26Très émouvant, mais Arlette Chabot, qu'est-ce que ça vous inspire ?
03:30Je ne comprends pas cette intervention, cet exemple donné par sa députée écologiste.
03:35Moi non plus, je trouve ça...
03:38Il y a tellement d'autres...
03:39On peut s'interroger, en plus c'est totalement déplacé, le sujet combattre Éric Ciotti ou ses propositions, puisqu'on était dans la niche parlementaire.
03:46Oui, c'est-à-dire qu'il y a d'autres moyens d'attaquer Éric Ciotti que de taper Syba.
03:50Je pense que ce n'étaient pas les sujets du jour.
03:53Effectivement, il y a une demande d'explication, il faut demander une demande d'explication par des élus locaux, des concurrents d'Éric Ciotti.
04:00On ne fait pas que ça dans une séance publique à l'Assemblée.
04:02Lui qui est prêt à brandir les armes à tout moment et qui a tout fait pour être exempté de son service militaire.
04:09Lui qui... Enfin bon, etc. etc.
04:11Il y a beaucoup de reproches qu'on peut faire avec Ciotti.
04:13Mais là, franchement...
04:14Je trouve qu'en tout cas, ne fait pas dans une séance publique et un débat qui n'a rien à voir avec ce sujet.
04:21On aurait débattu...
04:21Mais en tout cas, c'est symptomatique du délitement du niveau du débat de l'Assemblée nationale.
04:27C'est-à-dire que maintenant, il n'y a plus de tabou.
04:30Il n'y a plus de...
04:32Parce que c'est du spectacle.
04:34Oui, c'est le show, c'est ça.
04:35Mais bon...
04:35C'est le buzz, c'est le show.
04:38C'est ça.
04:39C'est-à-dire que c'est l'écume au détriment du fond.
04:42Oui.
04:42Oui.
04:43Autant l'organiser le spectacle ainsi.
04:46Enfin bon, ça c'est autre chose, mais...
04:47C'est un grand malaise quand même, de toute façon.
04:49Grand malaise, je veux dire, quelque soit...
04:51Oui, grand malaise.
04:52Voilà, grand malaise vis-à-vis de ce qui se passe à l'Assemblée.
04:53Non, c'est vrai.
04:54Je ne sais pas comment on réagit.
04:55Moi, je n'ai pas vu la séquence, mais je ne sais pas comment réagissent les autres députés.
04:59Vous avez regardé ?
05:00Oui, j'ai regardé.
05:01Évidemment, chacun réagit selon ses convictions politiques.
05:06Mais si vous voulez...
05:08Ça a dû mettre mal à l'aise quand même les collègues de Duplessis sur le bord écologiste.
05:14Sûrement, mais bon, s'il y a un manque de dignité évident chez Duplessis,
05:20mais se servir avec démagogie, le truc, vous voulez l'éliminer...
05:25Voyez, on voit ce qu'il y a derrière.
05:27On voit, il y a tout un tas de symboles qui nous ramènent à des choses terribles.
05:32Ce n'est pas digne non plus.
05:35D'autant que c'est effectivement une enquête qui a été sortie par Mediapart il y a déjà quelques temps.
05:39Donc ça n'avait rien à voir là.
05:40Pourquoi ça revient ?
05:41Avec le thème du débat.
05:44Un illustre Duplessis que personne ne connaissait jusque-là...
05:47Mais de toute façon, il avait besoin d'exister justement.
05:49Il avait besoin d'exister, c'est ça le problème.
05:51C'est tout le problème, il avait besoin d'exister.
05:53Je pense qu'on peut exister autrement, et en tout cas, ce n'était pas le lieu,
05:57ce n'était pas le moment de poser cette question.
05:59On s'advient l'habitude d'exister comme ça.
06:02On est bien d'accord.
06:03Marie Caron n'existe que par ce genre d'altercation.
06:07Il y a des gens qui n'existent que comme ça, au détriment du fond.
06:10Il est 8h20, vous êtes sur Sud Radio.
06:14Sous-titrage Société Radio.
06:14Sous-titrage Société Radio.

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