Guy Carlier : "François Bayrou coincé dans un avion !"

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Transcript

00:00Bonjour Guy.

00:01Bonjour, excusez-moi, j'étais en train de recoller les départements Lotte-les-Garonnes

00:06et je confondais Montauban avec Marmande.

00:08C'est pour ça qu'il faut beaucoup plus haut, évidemment.

00:10Ah oui, Marmande.

00:11Bon, Guy Carlier, vous nous rejoignez pour dessiner,

00:16nous dessiner dans nos esprits, dans nos...

00:19Un petit sourire.

00:20Dans une actualité qui en manque tant.

00:22Bah oui.

00:23Bonjour Jean-Jacques, bonjour ma chère Arlette, bonjour à tous.

00:26On entend ces jours-ci un mot qui revient encore et encore,

00:31il est omniprésent dans les journaux, à la radio, sur les plateaux télé

00:34et surtout au final, dans nos têtes.

00:37Ce mot, c'est la guerre.

00:38Je me souviens que mes grands-parents situaient des événements

00:41qui avaient marqué leur vie en fonction de la guerre.

00:43Ils disaient, ah ce truc-là, rappelle-toi, ça s'est passé avant-guerre.

00:47Ce mot coupait leur vie en deux et terrorisait les enfants.

00:51Ma mère me racontait que lorsqu'elle était petite,

00:53quand les adultes parlaient de la guerre,

00:55ils baissaient la voix pour ne pas que les enfants s'inquiètent.

00:59Mais au contraire, évidemment, ce changement de ton attirait leur curiosité.

01:03Ils se blottissaient contre la porte pour écouter ce mot chuchoté

01:06qui devenait encore plus terrifiant.

01:09Aujourd'hui, ce sont nos enfants qui nous entendent baisser la voix

01:12lorsque nous prononçons ce mot.

01:14Alors, pour que les enfants puissent écouter ma chronique

01:16sans que j'aie à baisser la voix et sans les inquiéter,

01:20je vais vous raconter une histoire drôle,

01:22une histoire burlesque, comme dans les films pour enfants justement.

01:25Parce que le film de la semaine, il est drôle,

01:27c'est celui de François Bayrou, Premier ministre de la France,

01:31qui nous a fait un grand numéro de Piste aux étoiles

01:34en voulant à toute force monter dans un rafale au salon de l'aéronautique.

01:38Ce n'était pas prévu qu'ils montent dans la...

01:40Mais en voyant la trentaine de photographes postés à l'avant,

01:44face au rafale,

01:45ils s'imaginaient déjà la photo à la une de match avec ce titre,

01:49la France prête au combat.

01:50Alors, le voilà qui enlève sa veste,

01:52qui la confie à l'un des officiers, qui l'accompagne.

01:55Tiens, Michel, prends la veste, je vais leur montrer que je suis à l'aise dans un jet.

01:57Moi, je pilote en bras de chemise,

01:59plus fort que Tom Cruise dans Top Gun.

02:01Sur la vidéo qui envahit les réseaux sociaux,

02:05on voit les officiers de sa garde rapprochés,

02:07échanger des regards inquiets.

02:09L'un d'eux, peut-être le plus courageux,

02:12semble lui souffler à l'oreille.

02:13« Vous êtes sûr, monsieur le Premier ministre,

02:16parce que le cockpit est particulièrement étroit

02:18et le siège a été conçu pour des types de 30 ans,

02:21en pleine forme physique,

02:23et sans vouloir vous manquer de respect. »

02:25Il n'a pas fini sa phrase.

02:26François Béroux ne l'écoutait pas en matière de manque de respect.

02:30Il sait faire ça tout seul.

02:32Alors, déjà, en le voyant descendre en rappel dans la cabine de pilotage

02:35et s'asseoir avec difficulté,

02:37on a deviné qu'il pensait

02:38« Ah oui, c'est près du corps.

02:40On sent bien l'effet ventouse du siège autour du ventre.

02:43Donc, il a fait un vague-coucou de la main

02:45pour expédier la photo

02:47aux 30 photographes de match

02:50et des autres journaux.

02:52Mais il n'avait plus qu'une seule idée en tête,

02:56se sortir de ce putain de siège.

02:58Et le voilà qui fait une première tentative d'élévation.

03:01Mais le ventre est bloqué.

03:03Il tombe lourdement sur le siège.

03:05Deuxième tentative.

03:06Là, il se retrouve bloqué à mi-hauteur.

03:08Autour de l'avion, c'est la panique.

03:10Dans l'état-major,

03:11un officier veut saisir le bras du Premier ministre

03:13pour l'aider à se soulever.

03:15Mais Bayrou le repousse.

03:16Car il pense pouvoir encore sauvegarder

03:18un semblant de dignité.

03:20Mais l'autre insiste.

03:21Il lui chuchote quelque chose à l'oreille.

03:23Peut-être un truc du genre

03:24« Bon, écoutez, maintenant,

03:25laissez-moi prendre votre bras.

03:26Sinon, j'active le siège éjectable. »

03:28Alors Bayrou se laisse faire.

03:30L'autre parvient l'extirper.

03:32Et le Premier ministre en sort,

03:34échevelé, livide.

03:35Et les officiers se disent

03:37« Demain, s'il y a Gérard Larcher qui vient,

03:39moi, je prends mes RTT. »

03:41Au même moment,

03:42partout dans le monde,

03:44tous les états-majors de crise

03:45se réunissaient.

03:46Les Russes, les Iraniens,

03:47les Israéliens, les Américains,

03:49pour étudier l'évolution de la situation.

03:52Lorsqu'un intervenant demandait

03:54« Et la France ?

03:55Quelle est sa position stratégique ? »

03:57Il y avait toujours un gars

03:58qui ouvrait un dossier,

03:59on sortait une photo

04:00qui disait

04:00« La position stratégique de la France,

04:03la voilà,

04:03c'est celle du Premier ministre,

04:05le ventre coincé

04:06par le manche d'un rafale. »

04:08Cette histoire

04:08n'est pas seulement grotesque,

04:10c'est le symbole parfait

04:12d'un État obèse et impotent

04:13dont le seul but

04:14est de donner une belle image

04:16à la une de Paris Match.

04:18Cette scène,

04:19on n'est pas près de l'oublier.

04:21Dans des années,

04:22on en rira encore.

04:23Mais j'espère juste

04:24que le jour où nos enfants

04:25regarderont les images

04:26de cette scène,

04:27ils ne diront pas

04:28« Ah oui, je me souviens,

04:30c'était avant-guerre. »

04:32Ah oui,

04:32c'est une belle chronique.

04:33Une belle chronique.

04:34Avec la chute, oui.

04:35La chute,

04:36j'adore la chute.

04:37J'adore la chute.

04:39À propos de cette guerre,

04:40je reçois Nathalie Loiseau

04:42tout à l'heure

04:42qui est députée européenne

04:43proche d'Edouard Philippe.

04:46Mais c'est pas pour ça

04:47que je la reçois,

04:47c'est pas parce qu'elle est

04:48proche d'Edouard Philippe,

04:49je la reçois

04:49parce qu'il y a

04:49un rendez-vous très important.

04:51C'est le premier

04:51vrai rendez-vous diplomatique

04:52dans cette guerre

04:53entre Israël et l'Iran.

04:55À Genève, aujourd'hui,

04:56rencontre entre

04:57les ministres européens

04:58des Affaires étrangères

04:59et pas n'importe lesquels.

05:00La France, l'Allemagne,

05:01la Grande-Bretagne

05:02et le ministre

05:04des Affaires étrangères

05:04iranien.

05:06C'est la première fois

05:06que l'Iran accepte

05:08un dialogue diplomatique.

05:09Alors, nous verrons bien

05:10ce que va donner

05:11cette réunion.

05:12C'est ceux qui avaient négocié

05:13l'accord,

05:13on s'en souvient,

05:14effectivement,

05:15un contrôle des armements chimiques

05:16qui a été dénoncé

05:17par Donald Trump

05:18arrivé en président

05:19des Etats-Unis.

05:21Donc, c'est important

05:23avec des Européens

05:24qui sont divisés.

05:25Qui sont divisés, oui.

05:26On voit bien

05:26que la position française

05:27est un peu plus complexe,

05:29on va le dire comme ça,

05:30que la position

05:31du chancelier allemand

05:33qui a dit

05:34que les Israéliens

05:34faisaient le sale boulot.

05:35Ce n'est pas ce qu'on pense

05:36du côté, effectivement, français.

05:39Donc, ce n'est pas si simple.

05:40C'est extrêmement difficile

05:41cette rencontre,

05:42mais effectivement,

05:43très importante.

05:45D'avoir lieu.

05:46Oui.

05:47Et puis, dans cette période,

05:49justement,

05:50où on guette

05:50le moindre signe positif,

05:52la présence

05:53des Iraniens,

05:54comme vous venez

05:55de le souligner,

05:57c'est dérisoire,

05:58peut-être,

05:59mais c'est juste

06:00une petite fenêtre.

06:01Une petite lubeur.

06:02Parce que c'est la première fois.

06:04Oui, exactement.

06:05Exactement.

06:05Qu'ils acceptent

06:06comme ça

06:06de dialoguer diplomatiquement

06:08en pleine guerre.

06:09En pleine guerre.

06:09En pleine guerre, oui.

06:10Puisque la réunion

06:11avec les Etats-Unis

06:12a été évidemment annulée

06:13en raison de l'intervention

06:15israélienne.

06:15Exactement.

06:168h21.

06:178h21.

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