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Aujourd'hui, dans « Les 4V », Maya Lauqué revient sur les questions qui font l’actualité avec Prisca Thévenot, députée des Hauts de Seine (Ensemble pour la République).
Aujourd'hui, dans « Les 4V », Maya Lauqué revient sur les questions qui font l’actualité avec Prisca Thévenot, députée des Hauts de Seine (Ensemble pour la République).
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00:00Bonjour Priscateveno, merci d'être avec nous ce matin.
00:06Merci mais non merci, c'est la réponse de la CFDT, premier syndicat de France hier,
00:10à la proposition de François Bayrou de poursuivre les discussions sur les retraites jusqu'à la mi-juillet.
00:14Il reste qui pour discuter de cette réforme ?
00:16Il reste un certain nombre de représentants syndicats et patronaux effectivement.
00:21Certains ont claqué la porte assez rapidement, il faut le dire, de ce conclave.
00:24Le plus important qu'on peut se dire, c'est que ce conclave, beaucoup n'y croyaient pas
00:29et finalement a permis de tracer un chemin, un chemin de dialogue, de construction.
00:34Mais pas d'accord, il n'y a pas d'accord ?
00:35Pas pour le moment, on va se le dire, ce n'est pas toujours facile, ce n'est pas toujours évident,
00:39mais ce conclave a eu le mérite de remettre autour de la table un certain nombre de choses
00:44qu'on disait en 2023 et sur lesquelles on n'arrivait pas à être entendus.
00:47Par exemple, la nécessité d'avoir un équilibre à l'horizon 2030.
00:51Donc ça c'est un désaccord, pas de remise en cause des conditions.
00:54Le fait que l'un désaccord, pas de remise en cause des conditions d'âge de départ à 64 ans,
01:01amélioration de la retraite des femmes et des carrières hachées,
01:04il reste des questions et pas des moindres sur la pénibilité, sur le financement.
01:09Exactement, mais vous voyez que déjà, il y a de la discussion, il y a un échange et c'est tout l'enjeu.
01:13Et c'est là que nous voyons qu'il y a quand même une démarche qui est diamétriquement opposée
01:18entre ce conclave, le débat qui a lieu au sein de ce conclave avec les partenaires sociaux
01:22et le débat qu'on a pu avoir au sein de la classe politique au moment de la réforme des retraites.
01:26D'un côté, il y a une volonté de dialogue, une volonté d'action et de l'autre,
01:30il y avait simplement une volonté d'obstruction et d'opposition.
01:32Oui, mais quand même, François Bayrou qui dit hier, la CFDT ne participe plus aux discussions,
01:37le gouvernement va trancher.
01:38Oui, mais il faut avancer.
01:40À un moment aussi, il faut pouvoir avoir une date de fin pour pouvoir mettre en place les étapes d'après.
01:43Alors, mi-juillet, c'est la date limite fixée par le gouvernement.
01:47Si les syndicats désertent, ça veut dire qu'on va réfléchir à l'étape suivante.
01:50L'étape suivante, c'est intégration de certaines mesures dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale.
01:55Automne, examen du budget, possible censure du gouvernement Bayrou.
01:59On entend beaucoup qu'il joue la montre, le Premier ministre, qu'il essaye de gagner du temps.
02:02Du temps, pourquoi ?
02:04En fait, on parle beaucoup aussi de comment faire tomber le gouvernement,
02:07quelle est la censure ? J'ai l'impression de retomber dans les débats de la fin de l'année dernière.
02:12Je pense qu'il faut peut-être se souvenir aujourd'hui que, oui, il y a des débats politiciens,
02:16et qu'on peut avoir, je n'ai pas de tabou ni de totem dessus,
02:19mais regardons un peu et levons deux secondes le nez de notre feuille.
02:23Nous avons des conflits qui reviennent dans le monde, pas loin de notre territoire.
02:28Nous avons des puissances qui se réarment, et nous avons encore des libertés qui sont bafouées,
02:32notamment aujourd'hui, jour extrêmement symbolique pour une certaine communauté.
02:36C'est la communauté LGBTQI+.
02:38Et on est en train de se dire que le rôle de certains politiques, depuis maintenant deux ans,
02:44c'est d'être dans une instabilité politique permanente, de ne rien proposer dans le pays,
02:49d'être toujours en permanence contre tout et pour rien.
02:52Et ceux-ci, c'est vraiment responsable.
02:54Je peux vous parler de la LFI, je peux vous parler du Rassemblement national.
02:57Il n'y a pas de tabou sur le fait de dénoncer celles et ceux qui ne veulent pas nous faire avancer.
03:01Nous plonger dans l'immobilisme est un danger absolu dans le contexte actuel.
03:06Avant la possible censure de l'automne, il y a une motion qui a été déposée par le Parti socialiste
03:10et qui sera examinée dans les jours qui viennent.
03:12Elle a peu de chances d'être adoptée, notamment parce que le Rassemblement national
03:16préfère attendre l'examen du budget à l'automne.
03:20Ça veut dire que là, vous dites merci au RN ?
03:22Pardon, je ne dirai jamais merci au RN.
03:25Je dis simplement pourquoi au PS ?
03:28Pourquoi ?
03:29Vous voulez recréer une instabilité politique ?
03:31Est-ce que vraiment, je le redis, comme je vous le disais avant,
03:33est-ce que l'urgence, c'est de créer une instabilité politique ?
03:35Ou l'urgence, c'est de se mettre autour de la table,
03:38de se dire que nous ne sommes pas d'accord forcément sur tout,
03:40mais que nous avons besoin de doter notre pays d'un budget ?
03:42Un budget, ce n'est pas simplement un exercice comptable.
03:45C'est bien beau de se lever tous les matins dans l'hémicycle
03:47et le soir pour dire qu'on veut aider les étudiants,
03:50qu'on veut aider les ménages les plus précaires,
03:52qu'on veut aider les mamans solos,
03:53qu'on veut travailler pour l'écologie et l'environnement.
03:56Mais si derrière, on passe son temps obstrué et empêché,
03:59écoutez, ce n'est que des slogans.
04:01Alors, vous ne dites peut-être pas merci au RN,
04:03mais est-ce que d'une certaine manière, vous êtes lié ?
04:05Est-ce que vous allez devoir prendre en compte les lignes rouges du RN,
04:08autour du budget ?
04:09Est-ce que vous êtes dans les mains du parti de Marine Le Pen et de Charles-État ?
04:11Je vais vous le dire assez simplement,
04:13après la journée de jeudi que nous avons vécu,
04:15c'était une journée de niche parlementaire pour l'extrême droite,
04:18aussi bien l'UDR, puis finalement le RN.
04:22Nous nous sommes mobilisés.
04:23Et c'est vrai qu'au sein du socle commun,
04:25comme il convient de l'appeler peut-être,
04:28nous avons été extrêmement mobilisés par rapport à d'autres nouveaux partenaires.
04:32Ce qui n'est pas toujours le cas,
04:33parce que les députés du socle commun,
04:37on entend qu'ils ne sont pas forcément très présents à l'Assemblée nationale.
04:40Moi je peux vous dire que je fais partie d'un groupe politique,
04:43ou d'ailleurs, je peux vous le dire assez simplement,
04:45le président de groupe le plus présent dans l'Assemblée, dans l'hémicycle,
04:49c'est Gabriel Attal.
04:50Donc on n'a pas de le soin à recevoir,
04:52et moi j'aimerais bien aussi que quand on a des journées aussi importantes que ça,
04:55c'est-à-dire une niche politique des extrêmes droites en France,
04:58que l'ensemble des partenaires du socle commun soient présents.
05:01Parce que c'est trop facile de dire aux Français qu'on va faire barrage,
05:04et de ne pas siéger quand on est censé le faire.
05:06Qui manquait, je dis ?
05:08Les Républicains.
05:10Et donc on n'est pas, pour la niche fiscale,
05:12et certains députés du Rassemblement national et UDR
05:15ne sont pas restés jusqu'à la fin de cette niche fiscale.
05:17Oui, parce qu'ils n'ont pas su, effectivement,
05:19ils ont perdu leur nerf en fin de journée, vers 23h,
05:23parce qu'ils n'ont pas su gérer leur niche parlementaire.
05:26Ce n'est pas de ma faute s'ils ne comprennent pas encore le travail parlementaire.
05:29Ils ont posé un certain nombre de textes
05:30sur lesquels ils voyaient qu'il n'y avait pas de capacité de déboucher
05:33sur une possibilité de loi.
05:35Et à la fin de la journée,
05:37plutôt que de combattre les oppositions,
05:39d'être dans un débat certes dur,
05:41ils ont préféré partir.
05:42Ce n'est pas très responsable,
05:44et encore moins patriote.
05:45On va revenir un instant à François Bayrou et à son action,
05:48ou peut-être son inaction,
05:50selon certaines personnalités.
05:52Je pense à Edouard Philippe,
05:53dont le parti Horizon est l'un des acteurs du socle commun.
05:56Il ne se passe rien, dit-il.
05:58Il n'y a pas de socle commun, ajoute-t-il aussi.
06:00Cette alliance de circonstances entre Renaissance,
06:02le modem Horizon, les ALR,
06:04est-ce qu'elle est enterrée aujourd'hui ?
06:05Non, elle n'est pas enterrée.
06:06Il ne faut surtout pas laisser croire cela.
06:08Est-ce qu'elle est facile ?
06:09Est-ce qu'elle est fluide ?
06:09Non, je ne vais pas vous le dire aujourd'hui,
06:11et quand même, je ne vais pas commencer
06:13à inventer une histoire.
06:15Je dis simplement que le socle en commun,
06:17en réalité, c'est un point commun.
06:19C'est exactement ce que Gabriel Attal dit.
06:21C'est un point commun pour la stabilité du pays.
06:24Ensuite, venir simplement commenter en disant
06:27que le pays est voué et condamné
06:29à être plongé dans les mobilistes pendant deux ans,
06:31ce n'est pas très responsable.
06:33Je le dis assez simplement
06:34parce que nous avons tous une capacité d'action,
06:37certes moins importante qu'avant,
06:38mais elle est toujours là.
06:39Et c'est ce à quoi nous sommes attachés
06:41avec Gabriel Attal.
06:42Continuer à exister dans le débat politique,
06:45non pas pour proposer des slogans pour 2027,
06:47mais pour agir maintenant.
06:48Et pour proposer une candidature ?
06:50Justement, pour ne pas être simplement cantonné
06:53à travailler pour 2027.
06:552027 n'existe pour personne,
06:57et encore moins les personnes du socle commun,
07:00si nous ne travaillons pas maintenant.
07:02C'est la raison pour laquelle nous avons travaillé
07:03sur la fraude, sur la délinquance des mineurs,
07:05que nous préparons des textes aussi
07:07sur les enjeux liés aux projets sociétaux
07:10comme sur les familles, etc.
07:11Nous devons continuer à agir.
07:12Alors, ce n'est pas facile,
07:13mais nous devons le faire de façon absolument résolue.
07:16Question de société, justement.
07:18Vous avez été, comme d'autres responsables politiques,
07:20confrontés à la violence des réseaux sociaux,
07:23à l'effet de harcèlement.
07:2321 ministres des pays membres de l'Union européenne,
07:27dont Elisabeth Borne,
07:28viennent de signer une tribune
07:29pour interdire les réseaux au moins de 15 ans.
07:32Est-ce qu'il faut les interdire, les réseaux,
07:34ce qui paraît quand même assez compliqué,
07:36ou est-ce qu'il faut davantage sensibiliser nos enfants
07:39et mettre en place des outils ?
07:41Ce qui paraît compliqué en réalité,
07:43je ne vous le dis pas simplement en tant que députée,
07:45mais je vous le dis en tant que maman,
07:47c'est de se dire qu'aujourd'hui,
07:48nous avons l'univers des possibles
07:50et pas toujours les beaux,
07:51qui sont souvent dans la main de nos enfants
07:53au travers des réseaux sociaux.
07:55Et donc, soit on reste comme ça,
07:56les bras croisés à les regarder et à déplorer,
07:58soit on agit concrètement.
07:59Et c'est ce que nous avons proposé
08:01au sein de ma famille politique Renaissance
08:02avec Gabriel Attal,
08:04qui, dès l'hiver dernier,
08:06avait proposé d'interdire les réseaux sociaux
08:09au moins de 15 ans.
08:10Il ne s'agit pas d'une simple interdiction,
08:12mais il s'agit aussi de protéger,
08:13de créer une bulle de protection,
08:15comme il le dit lui-même,
08:16autour de nos enfants.
08:17Et cette démarche-là,
08:18il s'agit pas simplement de la clamer,
08:20mais aussi de la mettre en œuvre.
08:21Et on travaille précisément
08:22avec la ministre du Numérique,
08:24bien évidemment avec Mme Borne et d'autres,
08:26pour pouvoir avancer au niveau européen
08:28sur cette démarche
08:29et faire que peut-être la France
08:30soit précurseur.
08:31Dernière question,
08:32c'est aujourd'hui la 25e marche des fiertés
08:34en France et ailleurs.
08:35En Hongrie,
08:35elle a été interdite
08:36par le Premier ministre Victor Orban.
08:38La Pride aura lieu malgré tout.
08:4070 eurodéputés vont y participer,
08:42parmi lesquels Valérie Ayet,
08:44ou l'insoumise Manon Aubry.
08:46L'institution européenne
08:47aurait-elle dû intervenir
08:48pour faire respecter
08:49les droits des citoyens
08:50de ce pays membre ?
08:52Déjà, rappelons qu'effectivement,
08:53je crois qu'il y a plus d'une dizaine
08:54ce samedi eurodéputés
08:56de toute obédience confondue
08:58qui vont pouvoir aller défiler
08:59et qui vont le faire,
09:00parce que nous avons aussi
09:01la décision d'un maire courageux
09:02qui a pris pour pouvoir
09:05organiser cette marche.
09:07Ce que rappellent ces eurodéputés,
09:08c'est que derrière ce moment
09:09qui est normalement
09:10un moment de fête,
09:11il s'agit aussi d'un moment
09:12de résistance,
09:13un cri que nous devons
09:15être capables de lancer,
09:16nous qui vivons
09:17dans un pays libre,
09:18là où d'autres
09:18ne le sont plus nécessairement.
09:20Libres de pouvoir exister librement,
09:22libres de pouvoir aimer,
09:24tout simplement.
09:25Et donc oui,
09:25l'Europe doit rappeler
09:26le cadre communautaire.
09:29Être au sein de l'Union européenne,
09:30ce n'est pas simplement
09:31venir dans un club d'amis
09:33où nous partagerons
09:34quelques petites idées ensemble
09:36et puis le reste,
09:36on mettrai de côté.
09:37Nous devons faire pression
09:38et continuer à le faire.
09:39Et tant que cela
09:40n'est pas mis en place,
09:41l'argent de l'Europe
09:42ne pourra pas y aller.
09:43Merci beaucoup,
09:44Priscatevno.
09:44Merci.
09:45Merci.
09:46Merci.
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