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Aujourd'hui, dans « Les 4V », Maya Lauqué revient sur les questions qui font l’actualité avec Maud Bregeon, députée des Hauts-de-Seine (Ensemble pour le République).
Aujourd'hui, dans « Les 4V », Maya Lauqué revient sur les questions qui font l’actualité avec Maud Bregeon, députée des Hauts-de-Seine (Ensemble pour le République).
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00:00Bonjour Moun Tréjean, avant d'évoquer l'actualité en France, Donald Trump joue avec les nerfs de l'Europe.
00:07Il a menacé d'une augmentation de 50% des droits de douane sur les produits européens emportés aux Etats-Unis.
00:13Ce sera à partir du 1er juin. L'annonce a fait chuter les places boursières.
00:17Donald Trump dit qu'on ne peut pas, que les négociations vont nulle part avec l'Europe.
00:22Est-ce qu'effectivement on peut négocier avec Donald Trump ou ce n'est pas possible ?
00:26En tout cas, on commence à être habitué à ces coups de force et la ligne du président de la République est à mon avis la seule ligne claire à tenir.
00:32D'abord avoir une réponse européenne, une réponse coordonnée et c'est ce qu'on fait depuis plusieurs mois.
00:37On a vu les différentes initiatives qu'il a pu prendre juste après son élection.
00:41Et puis ensuite assumer ce bras de fer, assumer ce rapport de force et faire valoir les intérêts européens.
00:46Et je crois que dans un contexte qui est extrêmement difficile, on peut faire confiance à Emmanuel Macron pour être cette locomotive, cette voix forte au sein de l'Union Européenne.
00:55Mardi prochain aura lieu le vote final de la loi Falorni sur la fin de vie à l'Assemblée.
00:59Avant de passer au Sénat, elle fixe notamment les conditions pour bénéficier d'une aide à mourir en cas de maladie grave, incurable, qui engage le pronostic vital.
01:07Allez-vous voter ce texte ?
01:09Alors d'abord je voudrais saluer la qualité des débats qui ont eu lieu à l'Assemblée nationale.
01:14Ce sont des débats qui se termineront probablement aujourd'hui extrêmement dignes dans le respect de l'intime, des positions des uns et des autres.
01:22Pour ma part je conserve des doutes réels quant à ce que permettra et ce qu'ouvrira cette loi.
01:29C'est une vraie rupture avec le modèle qu'on a connu jusqu'à présent sur les questions de pronostics vital, de niveau de souffrance, de niveau de discernement.
01:39Qu'est-ce qui vous dérange dans les mesures qui ont été adoptées ?
01:43Je crains qu'aujourd'hui on ne mette pas suffisamment de garde-fous et je suis pour ma part peu à l'aise avec ce changement de modèle.
01:51J'aurai l'occasion de m'exprimer auprès d'abord de mes électeurs dans les jours à venir.
01:55Ce que je voudrais dire ce matin c'est que sur un sujet aussi important, qui je le redis est un changement de modèle et qui touche profondément ce qu'est une société,
02:08ma conviction c'est qu'on doit passer par la voie démocratique directe et demander leur avis aux Français par un référendum.
02:15J'espère qu'une fois le travail parlementaire achevé à l'Assemblée d'abord et puis ensuite au Sénat, bien sûr probablement en septembre-octobre,
02:22j'espère que les Français pourront se prononcer directement sur cette question.
02:30Ça a été le choix d'Emmanuel Macron si jamais les débats sont législatives.
02:32Et je souhaiterais que le Président de la République puisse solliciter directement les Français sur cette question
02:37parce que, encore une fois, sur un sujet aussi majeur que celui de la mort et qui pose la question de ce qu'on est et de ce qu'on veut être en tant que société,
02:46je crois qu'il faut leur donner directement la parole.
02:48Charles Bietry, qui se s'est condamné par la maladie de Charcot, a réagi. Il indique que la loi sur la fin de vie, c'est simple.
02:54Le patient pourrait choisir sa mort, le médecin pourrait choisir de l'aider ou non.
02:57Ça s'appelle la liberté. Ne perdez pas de temps au Parlement. Les malades n'en ont pas beaucoup.
03:01Encore une fois, j'entends les appels de certains malades, j'entends les appels des familles, j'entends les appels de certains médecins.
03:08Je note aussi que les uns et les autres peuvent avoir des avis divergents en fonction de qui vous discutez,
03:13avec quels professionnels de santé vous discutez. Je respecte profondément, il ne s'agit pas de dire que je détiens la vérité absolue ou que d'autres la détiennent.
03:21Je dis que c'est un sujet qui touche au vécu des uns et des autres, encore une fois, à l'intime.
03:28On voit d'ailleurs qu'au sein de chaque groupe politique, il y a des avis qui sont divergents.
03:33Pour ma part, je le redis, je conserve des doutes.
03:36Et donc, je ne suis pas aujourd'hui certaine de voter cette loi mardi prochain.
03:41Qu'est-ce qui pourrait vous décider ? Vous allez vous décider au dernier moment ou votre décision, elle est prise au fond de vous ?
03:48Je conserve ces doutes depuis le début des discussions.
03:51Et quand je dis depuis le début des discussions, je parle des discussions qui ont eu lieu d'abord l'année dernière, avant la dissolution.
03:57Parce que je rappelle que cette loi avait été entamée à ce moment-là, puis qu'elle avait été arrêtée et enfin reprise.
04:01Et c'est une bonne chose qu'elle soit reprise, parce que je pense qu'on a besoin d'avoir ce débat au sein de la société française.
04:06Mais j'entends que vous n'êtes pas prête à la voter aujourd'hui en l'État.
04:08Mais encore une fois, qu'est-ce que le pronostic vital ? J'entends par exemple des réserves de la HAS.
04:14Haute autorité de santé.
04:15Où est-ce qu'on place le niveau de souffrance admissible ? Qu'est-ce qu'on exige en matière de discernement ?
04:26Et puis qu'est-ce que ça permet demain ? Est-ce qu'on n'ouvre pas une boîte de Pandore ?
04:29On voit que certains pays qui ont avancé sur cette possibilité-là sont ensuite allés encore plus loin.
04:34Ce qui, encore une fois, à titre personnel, me pose question.
04:37Je le redis, je ne prétends pas détenir la vérité absolue et je n'impose pas mon avis aux autres.
04:43Mais j'estime avoir, comme chaque parlementaire, le droit d'émettre des doutes.
04:49Et sur un sujet aussi important, quand on a des doutes, peut-être mieux vaut-il s'abstenir.
04:54Donc peut-être une abstention si je vous écoute.
04:58Je voudrais vous montrer une autre photo.
04:59C'est celle de l'influenceuse Léna Mafouf.
05:01Léna Situation, c'était à Cannes, cette semaine.
05:05Sa tenue a été associée à l'antrisme des frères musulmans par une cadre du parti Renaissance,
05:11Déborah Abissro-Rdelim, qui s'est ensuite excusée.
05:13Vous en pensez quoi, vous, de cette tenue ?
05:15Écoutez, j'ai vu cette polémique qui n'a pas lieu d'être.
05:19Je connais bien la cadre du mouvement que vous citez, Déborah Abissro-Rdelim.
05:25La commune maladresse, elle s'en est excusée.
05:27Je crois qu'on peut passer à autre chose.
05:29et qu'on est, avec ce débat, pardonnez-moi, très loin des enjeux
05:33qu'on a touchés du doigt cette semaine sur la question de l'antrisme.
05:37Et moi, ce que je voudrais dire aujourd'hui, c'est qu'on mène un vrai combat idéologique.
05:41Le président de la République, le gouvernement, les services de l'État
05:44mènent un combat idéologique, pied à pied, modèle contre modèle,
05:48république contre islamisme.
05:50Et c'est ça qu'on doit porter.
05:52Ce rapport, il provoque un vif débat.
05:55Certains spécialistes saluent une prise de conscience.
05:58D'autres dénoncent un temps alarmiste et un usage politique de ce rapport.
06:02Non. La mise en lumière de ce rapport est une très bonne chose.
06:06Si ça peut permettre aux uns et aux autres d'ouvrir les yeux,
06:08soyons très clairs ce matin,
06:10nous n'avons pas découvert l'antrisme et tous les enjeux que ça remportait
06:15mercredi dernier avec ce rapport.
06:17Et je vous renvoie d'ailleurs dès 2020 au discours des mureaux du président de la République,
06:22au doublement du budget du renseignement, à la loi sur le séparatisme qui a permis d'encadrer
06:27les questions de financement, qui a permis aussi d'avancer sur la fermeture d'un certain nombre de lieux de culte radicalisés.
06:33Mais manifestement, ça ne l'a pas accéléré, puisqu'Emmanuel Macron a demandé des mesures importantes.
06:37Ça fait des années qu'on agit.
06:39Je le redis, les services de l'État, et je pense notamment aux préfets,
06:42font un travail absolument remarquable.
06:44Dans mon département des Hauts-de-Seine, je crois que c'est un tiers des lieux de culte
06:48qui sont aujourd'hui sous surveillance renforcée de l'État.
06:53Et donc c'est un travail de fourmi, mais je le redis, c'est un travail pied à pied, modèle contre modèle,
06:58un travail pour les valeurs de la République,
06:59un combat pour les valeurs de la République qu'on a toujours porté.
07:02Maintenant, est-ce qu'il faut aller plus loin ?
07:04Est-ce qu'on a besoin de déverrouiller certains blocages législatifs ?
07:08Si la réponse est oui, évidemment, allons-y.
07:10J'espère que ça trouvera naturellement une large majorité,
07:15si ce n'est un consensus au sein de l'Assemblée et du Sénat.
07:18En tout cas, Emmanuel Macron a demandé de nouvelles mesures,
07:21notamment à Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur,
07:24qui aurait été également recadré au cours de ce Conseil de défense,
07:28notamment sur les fuites de ce rapport.
07:29Est-ce qu'il est déjà un peu trop sur 2027, Bruno Retailleau ?
07:33Alors, je n'étais pas à ce Conseil de défense, vous vous en doutez bien.
07:37Je vais vous dire le fond de ma pensée.
07:40L'alliance du socle commun qu'on voit aujourd'hui,
07:43qui va de renaissance aux Républicains,
07:45en passant par Horizon, par le Modem, par certains sociodémocrates,
07:49cette alliance, elle a vocation à durer.
07:50Elle a vocation à durer dans les mois à venir et dans les années à venir,
07:53y compris au-delà de 2027.
07:55Pourquoi ?
07:56D'abord parce que c'est ce qu'à court terme préserve la France
07:59de l'extrême-gauche et de l'instabilité.
08:01Mais ce n'est pas la seule raison.
08:02Si on est ensemble aujourd'hui,
08:03si on a décidé de faire alliance, nous, au sein de Renaissance,
08:06avec les Républicains,
08:07et pas avec la France Insoumise ou le Rassemblement National,
08:10c'est parce qu'on partage des valeurs communes,
08:12c'est parce qu'on partage des projets communs,
08:14c'est parce qu'on partage des plus petits dénominateurs communs,
08:17j'ai tendance à dire...
08:17Mais ça veut dire que pour revenir à Bruno Rotaillot,
08:19ça peut être votre candidat pour 2027 ?
08:21J'appelle les uns et les autres.
08:22Il est beaucoup trop tôt pour parler des candidats.
08:24Il faut d'abord parler des projets,
08:25il faut d'abord parler des objectifs,
08:27de là où est-ce qu'on veut emmener le pays, au fond.
08:30C'est quoi la France en 2030 ?
08:32C'est quoi la France en 2040 ?
08:33Comment est-ce qu'on répond aux enjeux de déficit ?
08:35Comment est-ce qu'on répond aux enjeux de sécurité ?
08:37Comment on répond aux enjeux d'éducation ?
08:41C'est où on va, mais avec qui on y va.
08:42C'est aussi important, notre joie.
08:43Et pour ça, c'est évidemment, éminemment, éminemment important.
08:47Alors quand Bruno Rotaillot dit qu'il n'est pas macroniste,
08:49est-ce qu'on peut rester dans le gouvernement
08:51et être en opposant à Emmanuel Macron ?
08:53Je n'ai pas découvert que Bruno Rotaillot n'était pas macroniste.
08:57Est-ce qu'il peut rester au...
08:58Et d'ailleurs, il ne m'a pas échappé
09:00qu'on n'avait pas complètement gagné les élections législatives,
09:02nos renaissances, en juin dernier.
09:06C'est normal aujourd'hui qu'on ait un gouvernement
09:07un peu hétéroclite, un peu composite,
09:10hétéroclite et qu'on essaie de trouver des consensus
09:12entre les uns et les autres.
09:13Ce que je dis, c'est que cette union,
09:15face à un bloc rassemblement national
09:18qui a gagné énormément de terrain
09:20et à une gauche qui sait se rassembler
09:22quand il y en a besoin,
09:23on va devoir faire preuve d'unité,
09:25mettre les égaux de côté,
09:27privilégier l'intérêt supérieur de la nation.
09:29Et j'espère qu'en 2027,
09:31de renaissance aux Républicains,
09:33de Gabriel Attal à Bruno Rotaillot,
09:34en passant par Édouard Philippe,
09:36on arrivera à se mettre d'accord sur un candidat commun,
09:38sur un projet partagé,
09:40sans gommer nos divergences,
09:42mais en privilégiant encore une fois
09:43l'unité et l'intérêt général.
09:46Merci beaucoup.
09:46Merci à vous.
09:47Merci à vous.