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Aujourd'hui, dans « Les 4V », Jean-Baptiste Marteau revient sur les questions qui font l’actualité avec François-Xavier Bellamy, député européen et vice-président des Républicains.
Aujourd'hui, dans « Les 4V », Jean-Baptiste Marteau revient sur les questions qui font l’actualité avec François-Xavier Bellamy, député européen et vice-président des Républicains.
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00:00Bonjour François-Xavier Bialemi, soyez bienvenus dans les 4 V.
00:06On va commencer par cette pétition contre la loi Duplon qui a dépassé ce matin les 1,5 million de signatures.
00:11Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'il faut remettre le texte à place ?
00:13Est-ce qu'il faut demander une nouvelle délibération à l'Assemblée nationale ?
00:15Ou balayer d'un revers de main cette contestation populaire ?
00:19Il ne faut certainement pas balayer les débats qui sont nécessaires,
00:22mais sur ce sujet précis, je crois que le débat doit commencer par le fait de rétablir les faits.
00:27C'est quoi les faits selon vous ?
00:28Et les faits, c'est qu'aujourd'hui, la loi Duplon qui a été votée,
00:31elle est ciblée en particulier pour le rétablissement dans des conditions très contrôlées de l'acétamipride,
00:37elle est l'objet d'une campagne de désinformation absolument stupéfiante.
00:42La vérité, c'est que les agriculteurs français sont les seuls qui se soient vus interdire d'utiliser cette molécule
00:48qui est autorisée dans les 26 autres pays européens, au Japon, au Canada, en Australie, aux États-Unis.
00:55Cette molécule, dans des conditions très contrôlées, elle ne présente pas de toxicité pour l'homme
01:02et elle ne conduit pas à une mortalité des abeilles.
01:06Et ça, quand on l'utilise sur la betterave, qui ne fleurit pas,
01:09donc que les abeilles ne viennent pas butiner, ou sur la noisette,
01:12c'est l'objet de cette loi Duplon, c'est la condition absolue pour que nous puissions continuer de produire en France
01:21plutôt que d'importer de l'autre bout du monde, de pays qui, je pense à la Turquie, je pense à l'Amérique du Sud,
01:27ne respectent aucune des règles que nous nous imposons,
01:30c'est la condition pour éviter de subir cette stratégie d'importation
01:34qui fait que depuis longtemps, on connaît cette espèce de contresens absurde.
01:38On détruit notre économie, on détruit notre agriculture
01:40et simultanément, on s'impose une alimentation de bien moins bonne qualité
01:44que celle qu'on pourrait faire nous-mêmes.
01:45On a aussi cette demande populaire de plus en plus de citoyens
01:47qui veulent aller plus loin sur les mesures environnementales
01:49et qui ne veulent plus, par exemple, ces pesticides
01:52qui détruisent quand même les abeilles, qui peuvent les détruire.
01:55Mais encore une fois, les agriculteurs, au cours des dernières décennies,
01:58se sont vus retirer ou se sont retirés à eux-mêmes
02:01une très grande majorité des substances qu'on utilisait
02:04dans l'agriculture du siècle passé.
02:07Donc ça doit être une décision européenne.
02:08Et c'était nécessaire.
02:09L'acétamipride, elle remplace des substances
02:11qui étaient 2000 à 3000 fois plus toxiques.
02:14Et donc, quand on l'utilise dans des conditions qui sont contrôlées,
02:17je le répète, c'est l'Agence européenne de sécurité alimentaire qui le dit,
02:20c'est aussi l'Agence française de sécurité alimentaire
02:23qui a refusé d'interdire de commercialiser l'acétamipride
02:28c'était une décision purement politique qui avait été prise.
02:31Est-ce que selon vous, le débat n'est pas équitable actuellement ?
02:35Moi, je voudrais dire ma colère devant les gens
02:39qui aujourd'hui organisent cette désinformation.
02:41Je pense à des militants de l'écologie politique
02:44qui, en fait, militent pour la décroissance.
02:46Je pense à des influenceurs.
02:49Et parfois, malheureusement, parfois, à des journalistes
02:52ou à des gens qui revendiquent ce métier-là.
02:55Et parfois même, d'ailleurs, je dois le dire,
02:56qui sont liés au service public.
02:58Quand Hugo Clément, pardonnez-moi de le dire,
03:00mais il y a un moment où c'est révoltant d'entendre
03:02ces agents de désinformation,
03:06nous expliquent que les députés auraient sciemment
03:08décidé d'empoisonner les Français,
03:11de rétablir un poison,
03:13mais pardon, mais non seulement c'est faux,
03:15mais en plus, cette accusation est d'une violence incroyable.
03:19Quand Sandrine Rousseau nous dit qu'elle n'a rien à péter
03:22de la rentabilité des agriculteurs,
03:24mais est-ce qu'il faut lui rappeler qu'en France,
03:26vous avez un tiers des agriculteurs
03:27qui vivent sous le seuil de pauvreté ?
03:29Est-ce qu'il faut lui rappeler que ceux qui nous font vivre,
03:31aujourd'hui, vivent dans une telle difficulté ?
03:34Que vous avez tous les jours, malheureusement,
03:36des agriculteurs qui se donnent la mort en France.
03:38C'est ça que Sandrine Rousseau défend.
03:40Et la vérité, c'est que tous ces gens-là,
03:42Hugo Clément, Sandrine Rousseau,
03:44tous ceux qui mènent aujourd'hui cette campagne-là,
03:46ils la mènent au profit de l'alimentation
03:49que nous importons maintenant dans dehors d'Europe
03:51et qui, elle, pour le coup, détruit la santé.
03:53La demande populaire que je comprends,
03:55que je partage et pour laquelle nous combattons
03:57avec les agriculteurs français,
03:59c'est de protéger la santé,
04:01la santé de nos enfants,
04:02la santé de nos petits-enfants.
04:03Sur la table de leur petit-déjeuner ce matin,
04:05ils auront pour une grande partie aujourd'hui
04:07des produits qui sont désormais importés
04:09parce que nous ne les produisons plus.
04:10Moi, je préfère qu'on fasse, en France,
04:12en contrôlant parfaitement des produits
04:14qui n'ont pas de toxicité aux doses
04:16auxquelles on les emploie,
04:17l'alimentation dont nous avons besoin
04:19plutôt que de la faire venir de l'autre bout du monde
04:21sans rien contrôler d'une toxicité
04:24qu'on sait, pour le coup, être très grande.
04:25Vous avez bien mis Vonnanzan au budget.
04:27Vous êtes numéro 2 du parti LLR.
04:28On a du mal à voir la position
04:30qu'aura votre parti sur le vote de ce budget
04:32depuis les propositions de François Bayrou.
04:34Est-ce qu'il faut comprendre ?
04:35Est-ce que vous critiquez, par exemple,
04:36la suppression des deux jours fériés ?
04:37Est-ce que vous êtes contre les mesures
04:39proposées par François Bayrou,
04:41mais pour le diagnostic qui est fait
04:42par le Premier ministre ?
04:43Ah, mais le diagnostic, il est parfaitement clair.
04:45Et nous le répétons pour notre part
04:47depuis toujours.
04:48La trajectoire de la dette française
04:50met notre pays en danger,
04:52met nos économies en danger,
04:54met nos enfants, là encore, en danger.
04:56Le grand risque pour notre pays,
04:58c'est de perdre le contrôle de son destin.
05:01Et donc, il faut sortir de cette trajectoire.
05:02Et travailler plus, dit le Premier ministre.
05:03Mais travailler plus, nous sommes d'accord aussi
05:05avec cet objectif.
05:06Mais le vrai enjeu aujourd'hui en France,
05:09nous sommes le pays de l'OCDE
05:11où on travaille en moyenne
05:12le moins par habitant sur une vie.
05:15Donc, il y a évidemment un problème à corriger.
05:17Mais le vrai sujet, c'est que c'est une moyenne.
05:20C'est-à-dire que derrière cette moyenne,
05:21il y a des Français qui travaillent
05:22et qui travaillent beaucoup,
05:23qui travaillent dur
05:24et qui parfois ont beaucoup de mal
05:26à joindre les deux bouts,
05:27même quand ils se donnent beaucoup de peine.
05:29Et de l'autre côté,
05:29vous avez trop de Français
05:30qui ne sont pas dans l'emploi
05:32alors qu'ils devraient s'y trouver.
05:34Et c'est ça le grand sujet aujourd'hui.
05:36Pas de faire travailler plus
05:37et surtout payer plus
05:39ceux qui payent déjà pour tout le monde,
05:40mais de faire en sorte
05:41que tout le monde paye,
05:42que tout le monde contribue,
05:44que tout le monde travaille
05:45quand il le peut
05:45pour pouvoir contribuer
05:47à ce relèvement du pays.
05:49Donc par exemple, supprimer deux jours fériés,
05:50pour vous, c'est une mesure
05:51qui ne va pas dans le bon sens,
05:52qui parle d'un départ
05:53mais qui n'est pas une solution concrète.
05:55La bonne direction,
05:56et d'abord, nous nous le disons,
05:58si on demande aux Français
05:58qui travaillent de travailler plus,
05:59ça doit être pour gagner plus.
06:00C'est la condition absolue.
06:02Supprimer deux jours fériés,
06:03c'est-à-dire travailler plus d'heures
06:04dans l'année sans être payé plus,
06:06c'est pour nous intenable.
06:08On a aujourd'hui déjà
06:09les salariés français
06:10qui subissent les charges
06:11les plus élevées de toute l'Europe.
06:13Donc il faut sortir de cette situation,
06:15il faut rendre du salaire
06:16à ceux qui bossent.
06:17Et la deuxième chose importante,
06:19c'est de faire en sorte,
06:20je le redis,
06:20qu'on sorte de cette situation.
06:22Moi, je vois cette chose incroyable,
06:24je vais partout dans le pays aujourd'hui
06:25et partout j'entends
06:26du plus petit chef d'entreprise,
06:28de l'entreprise artisanale
06:30ou du commerçant, du coiffeur,
06:33comme du plus grand chef d'entreprise industriel,
06:36j'entends toujours la même chose,
06:37je n'arrive pas à recruter.
06:38Il y a des millions de chômeurs
06:39dans ce pays
06:40et on a des centaines de milliers
06:42d'emplois non pourvus.
06:43C'est évidemment une folie.
06:44Il faut donc réformer
06:45notre assurance chômage
06:46pour faire en sorte
06:47que tout le monde
06:48se réengage dans l'emploi.
06:49Il nous reste peu de temps,
06:49vous insistez beaucoup
06:50sur le coût de l'immigration.
06:51Et là, il y a un problème
06:52de débat de chiffres,
06:52c'est que vous, selon vous,
06:53l'immigration,
06:55le coût net dépasse
06:55les 40 milliards d'euros,
06:57alors que ce n'est pas vraiment
06:58ce que dit le gouvernement.
06:59Par exemple, sur l'AME,
07:00ils disent que c'est 1,2 milliard seulement,
07:02c'est assez minime
07:04dans le budget de l'État.
07:05Comment on fait
07:06pour avoir un débat équilibré
07:07et objectif
07:08sur ce sujet sensible ?
07:10D'abord, 1,2 milliard
07:11ou 1,5,
07:11ce n'est pas minime,
07:13c'est considérable
07:14pour les Français
07:14qui cotisent
07:15pour financer cet AME
07:17et surtout,
07:17c'est une toute petite partie
07:18du coût global
07:19de l'immigration.
07:20Ce n'est pas moi
07:21qui le dis,
07:21c'est l'observatoire
07:22de l'immigration
07:23et de la démographie,
07:24c'est Pierre Danon
07:25qui a fait un travail
07:26approfondi sur cette question,
07:28qui est notre trésorier
07:29mais qui est aussi
07:30un chef d'entreprise
07:31et qui a travaillé
07:31à fond sur cette question.
07:33Mais on peut avoir
07:33un débat rationnel
07:34sur cette question ?
07:35Bien sûr,
07:35il faut avoir
07:36un débat rationnel.
07:37Vous savez,
07:37là encore,
07:38je voudrais dire aussi
07:40que tous les Français
07:41le savent bien,
07:42la question de l'immigration,
07:44ce n'est pas seulement
07:44la question de son coût financier,
07:46c'est aussi la question
07:47des tensions
07:47que suscitent
07:49dans le pays aujourd'hui
07:50des fractures
07:51que la France connaît
07:52par le fait
07:53d'une immigration
07:53non contrôlée,
07:55d'une immigration massive
07:56qui a déstabilisé
07:57toute notre société.
07:58Et donc,
07:59il faut réussir
07:59à rétablir
08:01une trajectoire solide,
08:03à reconstruire
08:03nos frontières,
08:04c'est ce que nous employons
08:05à faire aussi
08:06au plan européen
08:07pour pouvoir demain
08:08faire en sorte
08:09de reconstruire le pays.
08:10Une dernière question
08:11dans les colonnes
08:11du Figaro ce matin,
08:12vous dites que vous voulez
08:12faire revenir l'LR
08:13en Ligue 1
08:14et faire gagner
08:15votre parti,
08:16gagner la présidentielle.
08:17Ça passe par une incarnation
08:18forte selon vous ?
08:19C'est Bruno Retailleau
08:20qui peut incarner aujourd'hui
08:21cet espoir à droite ?
08:22Bruno Retailleau
08:23va jouer un rôle déterminant
08:24dans l'élection présidentielle
08:25qui se dessine,
08:26c'est certain.
08:27Et son élection
08:27à la tête de LR
08:28suscite vraiment
08:30un nouvel espoir.
08:31Je le vois tous les jours
08:32chez tous les électeurs
08:33de droite mais plus largement
08:34chez tous les électeurs français
08:35qui veulent précisément
08:36que nous puissions
08:37reprendre la main
08:38sur notre destin.
08:39Il faut donc qu'il se déclare candidat ?
08:40Après, ce sera à lui
08:41de faire le choix
08:42qu'il voudra
08:43pour cette élection présidentielle.
08:44Dans tous les cas,
08:45ce qui compte pour nous,
08:46c'est de commencer
08:46par reconstruire
08:47un projet clair pour le pays
08:48et ce projet,
08:49nous le construirons
08:50avec tous les Français
08:51qui veulent y contribuer
08:52parce que le rendez-vous
08:53de 2027 sera trop déterminant
08:55pour que nous puissions
08:55le manquer.
08:56Et on reparlera de ce projet
08:57notamment à l'automne
08:57où vous proposerez
08:58votre propre budget
08:59du côté des Républicains.
09:00Merci François-Xavier Bellany,
09:02premier vice-président
09:03de l'État public
09:03de la TDC4V aujourd'hui.
09:04Merci François-Xavier Bellany,
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