00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:03On commence à adapter à la chaleur, à la canicule.
00:05Nous sommes avec Sarah, qui est à Bellegarde, qui est prof de français au collège,
00:09que nous connaissons bien ici sur Antenne de Sud Radio.
00:11Bonjour Sarah.
00:13Bonjour et bonjour à toute l'équipe.
00:15Merci beaucoup ma chère Sarah.
00:17Alors, vous êtes, je le rappelle, prof de français au collège, à Bellegarde, dans le Gard.
00:22Dites-moi, d'abord, les collèges sont encore ouverts, là, toute la semaine, jusqu'à la fin de la semaine ?
00:29Oui, tout à fait, puisque nous avons la correction du brevet.
00:33C'est-à-dire qu'on a toujours des tâches de fin d'année à accomplir, jusqu'au 4 juillet.
00:38C'est normal, ça, il faut corriger les copies.
00:41Oui, et en plus, on a les corrections, donc on nous enferme dans des salles et on doit corriger, on ne peut pas bouger.
00:47Oui, on ne pouvait pas bouger, oui.
00:49Et on n'a aucune installation, on n'a pas de clim, on n'a pas de ventilateur.
00:52Là, il y a eu des mails qui ont été envoyés, amenez vos ventilateurs.
00:55Ah bon, on vous demande de venir avec votre ventilateur, quoi.
00:59Certains établissements, certains.
01:01Certains, oui.
01:02Bon, écoutez, oui, les établissements, les écoles ne sont pas adaptés.
01:08Il faut dire qu'on va être obligés de s'adapter à ces canicules à répétition.
01:15Bon, on a eu des fortes chaleurs dans le passé, mais aujourd'hui, elles sont à répétition.
01:19Qu'est-ce que vous vouliez dire, d'autres ?
01:23Ah ben, moi, je trouve ça extrêmement drôle, en fait, qu'il y ait en même temps cet épisode, en fait, il y en a tout le temps.
01:28Vous dites très justement, de toute façon, vous connaissez le département, nous dans le Gard, c'est toujours entre 37 et 40 degrés dans tout le mois de juin.
01:35Alors, chaque fois qu'on a le brevet, il y a des gamins qui tombent dans les pommes à cause de la chaleur, ça ne fait bouger personne.
01:41Et surtout, c'est particulièrement drôle parce qu'on repense encore les rythmes scolaires, c'est toujours le marronnier qui ressort.
01:47L'idée étant, évidemment, de travailler jusqu'au 15 juillet et de reprendre le 15 août.
01:53En fait, c'est vers ça que le gouvernement voudrait tirer.
01:56Or, quand on voit la situation et l'inadaptation des établissements, ça fait vraiment sourire.
02:00Parce que si vraiment ils veulent aller vers ça, dans ce cas-là, il faut mettre des moyens.
02:03Oui, mais le 15 juillet, le 15 août, vous exagérez un peu, Sarah.
02:06Il s'agit de raccourcir, enfin, remarquez, aucune loi, aucun texte de loi n'est préparé, pour l'instant.
02:14C'est une volonté qui existe, c'est un débat sur les rythmes scolaires.
02:18En fait, il faudrait peut-être raccourcir les vacances intermédiaires, non ?
02:23Moi, je pense que non. Je vais vous dire pourquoi.
02:26Parce que les conditions d'enseignement, vous allez dire que je suis partiale,
02:29mais les conditions sont tellement de plus en plus dures qu'on a vraiment besoin de repos.
02:33Aussi bien les profs que les élèves.
02:35On le voit très bien, avant les vacances d'avril, les enfants sont complètement hystériques.
02:40On s'en rend bien compte, là.
02:41Ils sont fatigués, ils sont nerveux, etc.
02:43Le problème n'est pas tant les rythmes scolaires que l'inadaptation.
02:47On enseigne n'importe quoi, il n'y a plus de contenu.
02:50On leur raconte des trucs qui sont à la mode, par exemple, la tri des déchets.
02:54Le véritable enseignement pur et dur disparaît de plus en plus.
02:58Et les enfants, ils ne sont pas idiots, ils ne sentent pas le sens de l'école.
03:01Et c'est pour ça qu'ils sont aussi électriques.
03:03Alors, au lieu de changer le fond, c'est-à-dire de leur donner bien à bouffer,
03:06je veux dire intellectuellement, des choses sérieuses,
03:09on continue à faire des petits trucs ridicules et on discute sur les rythmes scolaires.
03:12C'est une manière d'éviter le fond du débat.
03:15Et ça fait 20 ans qu'on progresse comme ça.
03:18Et à mon avis, tout ça, ça en fait partie.
03:20Merci beaucoup, Sarah.
03:22Claudine est à Nior.
03:23Bonjour, Claudine.
03:24Oui, bonjour, Jean-Luc Bourdin.
03:2638 degrés aujourd'hui, à Nior ?
03:28Oui, 38 degrés, oui.
03:3138 degrés, on s'adapte.
03:33Comment vous adaptez-vous, vous, Claudine ?
03:37C'est l'avantage de l'humain, c'est qu'il peut s'adapter, en règle générale.
03:41Oui, oui, oui, oui.
03:43Je suis d'accord avec vous, Claudine, mais...
03:45Je ferme les volets.
03:47Vous fermez vos volets.
03:48J'ai des volets, je laisse en...
03:50Parce que j'ai des volets qui sont...
03:53Comment...
03:54Juste, enfin, qui descendent tout seuls, là.
03:57Oui.
03:57Donc...
03:58Des stores.
03:59Voilà, j'ai des stores.
04:00Donc, en fait, je laisse avec la jourée.
04:04Donc, ça me fait une légère lumière.
04:08Mais bon, je ferme, parce que...
04:09C'est pas désagréable de vivre dans la pénombre, je vous le dis tout de suite.
04:12Ça fait du bien, ça repose.
04:14Oui, enfin, bon, faut pas non plus que ça soit tout le temps, hein, parce que, bon...
04:18Non, mais bien d'accord.
04:19Moi, j'aime bien la lumière, donc c'est vrai que ça me...
04:23Bon, c'est pas ce que je préfère, quoi, vivre dans la pénombre.