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  • 11/07/2025
Avec Antoine d'Amécourt, président de Fransylva et maire d’une commune dans la Sarthe

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##C_EST_DANS_L_ACTU-2025-07-11##

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Transcription
00:007h35 sur Sud Radio, avec les incendies qui ont frappé le pourtout méditerranéen, on vous a beaucoup parlé de débroussaillement.
00:07France-Ylva, la Fédération Nationale des Syndicats de Propriétaires Forestiers Privés, voudrait aller plus loin et que chacun s'implique à différents niveaux pour éviter le pire.
00:15Et nous sommes avec Antoine Damecourt, président de France-Ylva. Bonjour.
00:19Bonjour.
00:20France-Ylva regroupe donc les propriétaires de forêts privées en premier. Un constat, dans quel état sont nos forêts en France aujourd'hui ?
00:28Oui, voilà. Dans France-Ylva, c'est 3 500 000 familles de propriétaires sur l'Hexagone. On couvre tout le territoire national.
00:36Eh bien, écoutez, l'état des forêts, on le disait depuis longtemps, on observe le dérèglement climatique depuis longtemps.
00:44Donc, nos forêts, on est en train d'essayer de les adapter à un changement de climat futur possible.
00:51Voilà. Et donc, évidemment, avec des étés comme cet été, elles sont plus sensibles aux incendies.
01:00Donc, nous, ce qu'on veut, ce n'est pas qu'on en soit à voir des méga-feux avec des canadaires.
01:06Ça, c'est l'ultime. C'est très grave et c'est compliqué.
01:12Non, ce qu'on veut, c'est absolument que les détections soient faites les plus vite possible depuis qu'on arrive à éteindre les feux avant que ce soit des méga-feux.
01:19Et pour ça, vous proposez cinq pistes concrètes. En premier, on commence par là, l'entretien des forêts qui est une vraie priorité.
01:27Oui, c'est ça. L'entretien, il ne faut pas croire qu'en laissant la forêt, on a le problème de 80% de la biodiversité terrestre est en forêt.
01:35Donc, évidemment, la biodiversité est en forêt. Mais ce n'est pas parce qu'il y a de la biodiversité qu'il ne faut pas entretenir les forêts.
01:40Donc là, on a des injonctions contradictoires qui nous interdisent de faire les entretiens au printemps et jusqu'à cette période du mois d'août.
01:47Et puis après, on nous dit, oui, mais bon, il y a les obligations légales de déboussaillement.
01:51S'il y a trop de combustible au sol, en bordure des agglomérations, etc., ça pose un vrai problème.
01:55Donc, on est pris dans des injonctions contradictoires qu'on essaie de déverrouiller.
02:00Est-ce que les municipalités, vous êtes également maire d'une commune à Avoise dans la Sarthe,
02:04est-ce que les municipalités ont un rôle plus grand à jouer dans l'entretien des forêts qu'il y a tout autour des villages ?
02:10Écoutez, quand les forêts sont communales, oui, c'est la gestion des municipalités, l'aide de l'Office national des forêts.
02:16Quand ce sont des forêts privées, si elles sont en massif à risque, en effet, le maire est responsable.
02:24Son pouvoir de police fait qu'il faut qu'il veille à ce que les obligations légales de débroussaillement,
02:29qui sont obligatoires, comme leur nom l'indique, soient respectées.
02:34Et ça, c'est important parce que si on laisse des broussilles à côté d'une maison,
02:39le risque, c'est que le feu gagne et puis la maison finit par brûler.
02:42Est-ce que ce maire pourrait jouer un rôle de médiateur, par exemple, entre des petits propriétaires,
02:47parfois qui ont des micro-parcelles qui ne sont pas très informées,
02:49et justement, une facilitation, entre guillemets, de l'entretien peut-être mutualisée ?
02:53Bien sûr, de toute façon, dans tous les domaines, les maires sont des médiateurs.
02:57Autre proposition aussi, à une échelle peut-être plus individuelle, équiper les voitures d'extincteurs.
03:03Voilà, ça, c'est notre deuxième proposition.
03:05C'est qu'en Belgique, en Allemagne, en Bulgarie, en Pologne,
03:08enfin, beaucoup de pays européens, il y a une obligation d'avoir des extincteurs dans les voitures.
03:11En France, c'est obligatoire dans les camions, dans les camionnettes, dans les tracteurs,
03:16mais ce serait très important que ce soit le cas en France,
03:19parce qu'on le voit, les feux partent d'une voiture qui a surchauffé,
03:23partent d'un mégot qui a été jeté en bord de route,
03:27et puis c'est le bord de la route qui commence à brûler.
03:30Donc, s'il y avait des extincteurs dans toutes les voitures,
03:32je ne sais pas si ça éteindrait tout, si ça réglerait tous les problèmes,
03:35mais en tout cas, ça permettrait de calmer ces départs de feu
03:38en attendant que les pompiers arrivent, parce que les pompiers,
03:41entre l'appel qu'ils ont et le moment où ils arrivent,
03:43il y a forcément un laps de temps, où s'il y a du vent, le feu peut aller très loin.
03:48Et pour intervenir plus vite, vous proposez également davantage de caméras de surveillance ?
03:52Voilà l'exemple du département de la Sarthe,
03:55qui est mon département, où en 2019, avec le développement de la fibre,
03:58ils avaient mis des caméras sur 18 châteaux d'eau,
04:00et aujourd'hui, les services d'incendie et de secours de la Sarthe
04:04nous disent que les colonnes de feu, 90% des colonnes de feu,
04:09ils les ont détectées avant de recevoir des coups de téléphone.
04:11Donc, c'est la preuve que la détection se fait très vite,
04:13et c'est ça l'importance.
04:15Quand il y a un méga-feu, tout est compliqué,
04:16il faut absolument être en amont,
04:18parce que 90% des départs de feu sont dus à des activités humaines.
04:23Donc, il faut aussi que la population, c'est d'intérêt général.
04:27Quand une forêt brûle, on perd toute la biodiversité,
04:29on perd plein de choses.
04:30Donc, c'est d'intérêt général que de dire
04:31qu'il faut tout mettre en œuvre pour que le feu soit détecté
04:34le plus vite possible et éteint le plus vite possible.
04:36Et forcément, alors c'est d'intérêt général,
04:38mais ces mesures ont un coût.
04:40Comment ce serait réparti entre propriétaires, états et communes ?
04:43Et comment ces propositions que vous faites
04:44peuvent être concrètement mises en place ?
04:47Eh bien, je vais rencontrer M. Retailleau là bientôt.
04:50Il faut qu'on regarde comment on peut faire,
04:52mais c'est vraiment d'intérêt général.
04:53Quand vous voyez ce qui s'est passé à Marseille,
04:55ou même dans l'aube,
04:57où il y a plus de 2000 hectares de brûlés,
04:59et on nous annonce qu'il va probablement
05:02y avoir une rêve partie ce week-end
05:03avec 12 000 rêveurs.
05:05Je veux dire, là, les collectivités,
05:07l'État peut faire des choses.
05:08Il y a un moment donné où
05:09quand on interdit l'accès aux forêts,
05:13il faut aussi interdire des rêves parties.
05:15C'est très désagréable, peut-être,
05:17mais il y a un moment donné,
05:18on ne peut pas laisser tout faire.
05:20Dans des périodes comme ça,
05:21laisser faire une rêve partie,
05:22c'est inconscient.
05:24Et là, c'est les pouvoirs publics
05:27qui doivent dire stop.
05:29Et ces propositions,
05:30vous l'avez compris,
05:31vous allez les soumettre
05:32au ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau.
05:34Merci beaucoup, Antoine Damécourt,
05:36président de France-Ylva,
05:37Fédération nationale des syndicats
05:39de propriétaires forestiers,
05:40privé et également maire de la commune,
05:42d'Avoise, dans la Sarthe.
05:43Merci d'avoir expliqué vos propositions
05:45sur Sud Radio.
05:47Dans un instant, nous irons en Bretagne
05:49pour découvrir une librairie
05:50très spéciale et solidaire.
05:52A tout de suite, il est 7h41.

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