Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 27/06/2025
Dans l'Aisne, où un 23e cas d'intoxication à la bactérie E. coli a été détecté, les autorités appellent à la plus grande vigilance. Le pôle santé du parquet de Paris a été saisi face à l'ampleur de l'affaire. Regardez Frédérique Macarez, maire (LR) de Saint-Quentin.
Regardez L'invité d'Amandine Bégot du 27 juin 2025.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00RTL Matin
00:02Il est 8h16, l'interview d'Amandine Bégaud, c'est peu de dire qu'on s'inquiète après la série d'intoxications alimentaires
00:07qui ont déjà coûté la vie à une jeune fille de 11 ans à Saint-Quentin dans l'Aisne.
00:10La ville, touchée par plusieurs cas.
00:12Alors ce matin Amandine, vous avez choisi de recevoir Frédérique Macaré, c'est la maire LR de la ville.
00:18Bonjour et bienvenue à vous.
00:19Bonjour Madame la maire.
00:20Bonjour.
00:20Et merci beaucoup d'être en direct avec nous ce matin.
00:2325 cas d'intoxications alimentaires sévères depuis le 12 juin.
00:27Thomas le rappelait, une petite fille de 11 ans est décédée le 16 juin dernier.
00:31Comment vont les autres aujourd'hui ? Est-ce que vous pouvez nous donner de leurs nouvelles ?
00:35Oui, alors d'abord toutes mes pensées vont à la famille d'Élise et puis aux enfants hospitalisés
00:40parce que c'est une situation extrêmement triste sur la ville.
00:43Tout le monde est touché.
00:45Donc aujourd'hui on a de bonnes nouvelles puisqu'on a 14 enfants qui ont quitté l'hôpital
00:49et qui ont pu regagner leur domicile.
00:5110 enfants qui restent hospitalisés.
00:53Et on est encore quelques jours en alerte puisqu'il y a une période d'incubation de 10 jours.
00:59Donc pour nous ce qui est très important, c'est qu'à chaque fois qu'on a un doute,
01:04on appelle le 15 et qu'on puisse bénéficier de la meilleure prise en charge médicale.
01:08Ce qui a été le cas puisque sur les derniers jours, nous n'avons pas eu de déclenchement
01:12du syndrome hémolytique qui est la complication de cette intoxication digestive.
01:17Donc on échange avec certaines familles et les enfants.
01:20Hier, il y avait des signaux vraiment encourageants et j'en profite aussi pour les saluer.
01:2610 enfants qui restent hospitalisés ce matin.
01:28Vous dites qu'on peut encore avoir d'autres cas puisqu'il y a 10 jours d'incubation.
01:34Pardon, mais le premier cas visiblement date du 12 juin.
01:3712 plus 10, ça fait 22 et on est aujourd'hui le 27 juin.
01:42Oui, mais comme on a eu d'autres cas plus tard et les dernières fermetures de boucheries.
01:46Donc nous avons six boucheries qui sont fermées sur 24.
01:49Donc c'est une petite partie de boucheries, même si c'est évidemment important.
01:53Les dernières boucheries ont été fermées dimanche matin.
01:56Donc les calculs se font à partir de là ou du moment où on mange la viande.
02:01C'est pour ça aussi que nous avons indiqué que par principe de précaution,
02:05avec les autorités de santé, il valait mieux ne pas consommer la viande de ces boucheries
02:09puisque nous avons le doute.
02:11Six boucheries fermées, ça veut dire que vous avez la certitude même
02:18que la bactérie vient de l'une de ces boucheries ?
02:22En fait, les autorités de santé reprennent tous les repas des enfants,
02:26tous les achats qui ont été faits.
02:28Et c'est à partir de là qu'à titre de principe de précaution,
02:31des boucheries ont été fermées.
02:32On a par exemple des boucheries dans lesquelles il y a eu vraiment beaucoup de consommation.
02:37Nous attendons, j'espère qu'aujourd'hui les choses pourront progresser.
02:40C'est la fourmilière dans les services d'enquête et aussi de recherche.
02:43J'ai entendu tout à l'heure aussi vos éléments sur l'Institut Pasteur.
02:47Donc on espère avoir les retours de résultats aujourd'hui pour le premier.
02:51Peut-être d'autres dans le week-end et dans les jours suivants.
02:54Alors c'est très complexe ces affaires-là parce qu'il ne faut pas se tromper aussi.
02:59Mais aujourd'hui, j'espère qu'on pourra progresser de ce point de vue-là
03:01parce que c'est très important pour les familles.
03:04Je voulais aussi souligner le fait qu'il n'y a pas du tout de collectivité touchée.
03:07Les cantines secolaires, il n'y a pas d'inquiétude à avoir.
03:11On entendait beaucoup de parents qui disaient
03:13« Moi, je dis à mon enfant, ne mange plus de viande à la cantine, c'est mieux ».
03:17Ça, vous les rassurez ce matin, il n'y a zéro problème, c'est sûr.
03:21Voilà, puisqu'en fait, on a des tout-petits.
03:23On a des enfants qui n'étaient pas en cantine.
03:24On a des enfants sur des communes différentes aussi.
03:27Donc ça n'a jamais été pointé sur des cantines.
03:28Et d'ailleurs, hier, nous avions 1150 enfants dans nos cantines sur 50 ans.
03:34De même qu'il n'y a pas eu de difficultés sur des EHPAD.
03:38Donc on est bien plutôt sur de l'achat qui se fait à la maison.
03:41Et ça, c'est un point important puisqu'on parle bien d'une intoxication alimentaire.
03:45C'est une bactérie et non pas un virus.
03:48Ça aussi, c'est important de le rappeler.
03:49On a la certitude que ça vient de la viande.
03:52Alors, tout pointe sur la viande.
03:55C'est ce que nous disent les autorités de santé.
03:57Ensuite, le rapprochement des prélèvements entre la viande des boucheries
04:01et les prélèvements sur les enfants vont nous permettre de le dire à 100%.
04:06Mais en tout cas, c'est bien la recherche qui a été faite.
04:09Et sur les dernières situations, ça a l'air de bien confirmer.
04:12Est-ce que vous savez quel type de viande ?
04:14C'est du bœuf ou ?
04:16Alors, ça peut être, oui, du bœuf.
04:18Ça peut être, vous savez, le E. coli se développe sur le bœuf.
04:22Donc ça peut être sur du haché.
04:24Ça peut être sur de la merguez.
04:25Ça peut être sur de l'agneau aussi, il me semble.
04:27Alors, c'est pour ça que l'autre principe de précaution que nous disons,
04:30c'est qu'il faut bien cuire la viande.
04:31Je deviens spécialiste d'un certain nombre de choses,
04:33puisque la bactérie disparaît à bonne cuisson.
04:36Donc, cuisson de la viande à cœur et mesure d'hygiène à la maison.
04:40C'est vrai à Saint-Quentin comme c'est vrai partout.
04:43Là, on a sans doute eu, je dirais, une partie de E. coli très particulière.
04:50Les analystes pourront nous le dire.
04:52Je pense qu'on a eu vraiment un syndrome qui était très, très important.
04:56Mais normalement, avec hygiène et cuisson, il n'y a pas de difficulté.
05:00On le sait, vos administrés sont extrêmement inquiets.
05:03Certains ont peur, je le disais.
05:05Ils disent à leurs enfants de ne plus manger de viande à la cantine.
05:09C'est ça le climat qui règne aujourd'hui à Saint-Quentin ?
05:11Alors, il y a d'abord eu beaucoup de tristesse, et c'est toujours le cas.
05:15Beaucoup d'interrogations.
05:16Donc, on a, avec Madame la Préfète et les autorités de santé,
05:19on joue vraiment la transparence.
05:21Les chiffres sont à jour, une fois par jour.
05:22On prend toutes les questions des personnes et on essaie d'y répondre.
05:26Hier, on avait quelques questions de parents sur mon enfant a un trouble alimentaire.
05:31Aujourd'hui, on va apporter la réponse avec des services auprès desquels les parents peuvent se tourner.
05:36Donc, on est très pragmatiques dans cette situation.
05:39C'est vrai que c'est commode pour personne.
05:42On a envie d'en sortir.
05:44On a envie de pouvoir amener les réponses à la famille d'Élise et aux autres parents également.
05:49Mais il faut aussi garder son sang-froid, bien raisonner, faire confiance aux autorités.
05:54Et puis, on avance ensemble dans cette difficulté.
05:58C'est vraiment un collectif qui se met en route.
05:59Et je voudrais vraiment saluer ce collectif parce que c'est extraordinaire.
06:03Tout le monde est en ligne.
06:04Tout le monde est hyper motivé pour trouver et surtout pour protéger la population.
06:09Et dans des périodes de crise, c'est important.
06:11Madame la maire, il y a quand même des choses qui interpellent.
06:14Ces analyses, elles sont en cours, vous nous le rappeliez.
06:16Peut-être de premiers résultats aujourd'hui, disiez-vous, sans doute ce week-end.
06:20Mais si je comprends bien, ce n'est pas la totalité.
06:22Je rappelle, le premier cas, c'est le 12 juin.
06:25La petite Élise, elle décède le 16 juin.
06:27On est aujourd'hui le 27 juin.
06:29Je comprends qu'il faille faire des analyses, que ça prend un certain temps.
06:32Mais quand même, ça ne vous met pas un peu en colère que ce soit si long ?
06:36Écoutez, en tout cas, ils ne peuvent pas aller plus vite.
06:38Ils ne peuvent surtout pas se tromper.
06:40Tout à l'heure, l'Institut Pasteur a pris la parole pour expliquer comment les choses se faisaient.
06:44Donc, on est bien obligé d'attendre.
06:46On doit confirmer l'infection par la bactérie, la mettre en culture dans un incubateur,
06:50l'isoler parmi les milliards présentes dans l'organisme,
06:53puis réaliser le séquençage du génome des bactéries.
06:56C'est ce qui est en cours à Pasteur depuis plusieurs jours.
06:58Je pense qu'ils ne font pas durer pour le plaisir.
07:01Je redis, ils sont tous hyper motivés.
07:04Madame le Préfet me disait qu'hier, à la direction de la protection des populations,
07:08c'était la fourmilière comme une série télé.
07:11Ils sont à fond avec des tableaux partout aussi.
07:15La motivation, elle est là, mais il faut aussi faire attention à ne pas se tromper.
07:18Et puis, peut-être que pour certaines boucheries, des mesures seront levées,
07:21puisque au retour des prélèvements, s'il n'y a pas la bactérie,
07:23évidemment, on pourra sans doute lever le doute.
07:27Et ce sera quelque chose de très important aussi sur le territoire.
07:31Dernière question, depuis hier, cette enquête, elle est entre les mains du pôle santé du parquet de Paris.
07:35Qu'est-ce que ça change ?
07:37Alors, c'est important parce qu'on est sur quelque chose de très spécialisé
07:41qui requiert aussi un certain nombre de personnes qui vont travailler dessus.
07:45Donc, je dirais que c'est la conséquence naturelle de la typologie d'affaires sur laquelle on est.
07:51et j'espère que le parquet de Paris pourra peut-être s'exprimer aujourd'hui sur des premiers éléments.
07:57C'est ce qu'on souhaite parce qu'évidemment, l'attente, elle est très difficile pour les familles.
08:02Elle l'est pour le collectif aussi, bien évidemment.
08:05Allez, et on a bien sûr une pensée ce matin, nous aussi, pour toutes ces familles.
08:09Et juste pour terminer, parce que je suis une fidèle auditrice de RTL,
08:12j'avais envie de vous faire une petite proposition.
08:14Je ne sais pas si Philippe Cavrivière est là aussi et toute l'équipe.
08:17Vous avez fait des matinales dans un certain nombre de villes
08:20et notre bonne ville de Saint-Quentin, qui est une jolie ville,
08:23Ardéco mérite d'être connue sur d'autres aspects que ceux qui sont dramatiques aujourd'hui.
08:28Alors, une petite matinale RTL à Saint-Quentin,
08:30eh bien, dans quelques temps, ça nous ferait bien plaisir.
08:32On va vous promets ça.
08:34Alors, ce ne sera peut-être pas une matinale, on sera peut-être midi.
08:36Enfin, on verra, je ne sais pas.
08:37Moi, je serai à midi à la rentrée.
08:38Philippe Cavrivière, la maire, madame la maire de Saint-Quentin,
08:41veut une matinale à Saint-Quentin dans l'Aim.
08:43C'est dans les Hauts-de-France, Philippe.
08:48Eh bien, bien sûr, les Hauts-de-France, c'est le meilleur public, le public de Philippe Cavrivière.
08:52Exactement, fidèle public de Philippe Cavrivière.
08:54On viendra.
08:55Eh bien, je vous embrasse et moi, je viendrai tout seul.
08:58Mais non, on viendra aussi.
08:59Fidèle auditeur d'RTL, aussi le Nord, on le sait.
09:04Je rappelle juste, madame la maire, la ligne d'information que vous avez mise à disposition,
09:09parce que c'est important pour les gens qui nous écoutent et qui pourraient avoir des questions.
09:13Elle a été ouverte en préfecture.
09:14Il y a un numéro, et on va le remettre sur le site internet d'RTL.
09:17C'est le 09 70 80 90 40.
09:2109 70 80 90 40.
09:25Merci beaucoup.

Recommandations