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  • il y a 6 jours
Mercredi 25 juin 2025, retrouvez Flavien Reille (CEO, Theia), Hélène Clément (directrice, Bpifrance Université) et David Beaurepaire (directeur délégué, Hellowork) dans SMART JOB, une émission présentée par Arnaud Ardoin.

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Transcription
00:00Bonjour à tous, vous regardez Bsmart et vous regardez SmartJob, votre rendez-vous emploi RH et management.
00:14On va aujourd'hui s'intéresser à la formation des patrons de PME et de TI.
00:17Est-ce qu'ils se forment assez ? Probablement non.
00:20C'est une étude de BPI France Université qui nous l'explique.
00:22On a Hélène Clément qui sera en plateau pour m'expliquer.
00:25Elle est la directrice justement de BPI France Université.
00:29Dans le grand entretien, aujourd'hui, j'accueille le délégué, le directeur délégué d'EloWork, David Bourpère.
00:34Il va nous expliquer la stratégie de son entreprise, mais il va aussi surtout nous expliquer
00:38comment le contexte géopolitique anxiogène impacte le monde du travail en France.
00:43Et vous le verrez, les chiffres de l'année 2025 sont assez tendus pour le moment.
00:48En fin d'émission, dans Fenelle sur l'emploi, on va s'intéresser au concours de la fonction publique
00:51et à un invité, Fabien Rey, le signeau de TEIA, qui a très envie de dépoussiérer les épreuves.
00:57Il considère qu'elles ne sont pas assez numérisées, elles ne sont pas assez en licencielle.
01:01Il va tout nous expliquer en fin d'émission.
01:03Voilà pour le programme, tout de suite, on se met bien dans son job.
01:05Les patrons de PME, d'ETI sont tous d'accord pour dire que c'est très intéressant de se former tout au long de sa vie,
01:23sauf que très peu trouvent le temps de le faire.
01:25Et on va en parler, puisqu'une étude a chiffré ces problématiques de formation.
01:30C'est une étude de BPI France qui va être présentée par Hélène Clément.
01:33Bonjour.
01:33Vous êtes la directrice de BPI France Université, cette étude est faite avec l'IFOP, c'est ça ?
01:40Exactement.
01:41Et l'idée, c'était quoi derrière cette étude ?
01:43L'idée, c'était de mettre des chiffres sur nos intuitions et sur ce que nous constatons
01:48quand nous échangeons avec les nombreux dirigeants d'entreprises que nous accompagnons.
01:53Parce que BPI France Université, depuis plus de dix ans, forme les patrons d'entreprises,
01:58donc TPE, PME, ETI.
02:00Aussi grandes entreprises, un peu moins nécessaire.
02:02Ce qui n'est pas destiné aux grandes entreprises, c'est plus pour les patrons et les comités de direction.
02:07Qui n'ont pas les solutions en interne.
02:09Exactement.
02:09Et qui sont impactés par toutes les transformations aujourd'hui,
02:14tous les enjeux du moment, ça va très vite.
02:16Et qui n'ont pas aussi forcément tous la formation initiale
02:20qui leur permet de balayer toutes les fonctions de l'entreprise.
02:24On va voir un premier chiffre parce qu'il est assez fort, c'est 62%.
02:28C'est la proportion de chefs d'entreprise qui déclarent avoir suivi zéro formation en deux ans.
02:35Alors qu'un autre chiffre de la même étude nous dit que 9 dirigeants sur 10 considèrent que c'est très important.
02:41Alors la question, c'est comment on explique ce décalage entre savoir que c'est bien, mais ne pas le faire.
02:46Tout simplement, c'est une autre question de cette étude avec l'IFOP, par manque de temps.
02:53En fait, ils trouvent que c'est trop chronophage de se former.
02:57Donc je crois 9 sur 10 avance cette raison.
03:00Également, on a un quart qui ont du mal à identifier des formations qui leur conviendraient.
03:04Qui seraient pertinentes.
03:05Tout à fait, parce qu'ils n'ont pas besoin d'un niveau d'experts.
03:10Ils ont besoin de comprendre les tenants aboutissants pour se forger des opinions,
03:13prendre des décisions, challenger leurs équipes, échanger avec des fournisseurs, des clients.
03:18Ils ont besoin de comprendre beaucoup de choses.
03:21D'ailleurs, un patron, dans une journée, prend une myriade de décisions.
03:24Il ne peut pas être expert dans tout.
03:26Et puis les choses bougent vite, comme j'ai envie de le dire.
03:28Il doit savoir faire confiance aussi aux experts, d'ailleurs.
03:29Mais justement, vous, le message, c'est quoi ?
03:31C'est de dire aux dirigeants, vous pensez que vous n'avez pas le temps.
03:35Mais en fait, ce temps, vous pouvez peut-être quand même le prendre parce que c'est essentiel.
03:38C'est ça le message.
03:39Le message, c'est que c'est essentiel.
03:41Si on ne peut pas se faire déborder.
03:43Parce que beaucoup d'enjeux, dans l'actualité, on parle d'intelligence artificielle,
03:47de cybersécurité, de transition énergétique.
03:50C'est des enjeux assez énormes et qui peuvent être à la fois des menaces ou des opportunités.
03:54Ça dépend comment on les prend, quand on les prend.
03:57Et donc, il est hyper important d'être au fait et d'avoir une opinion éclairée.
04:02D'ailleurs, on va voir à quoi se forment ces dirigeants.
04:0430%, c'est la transfo digitale.
04:07L'IA aussi, donc les nouvelles technologies.
04:10En numéro 2, les nouveaux business models.
04:12Donc, tout ce qui est un peu projet de vers l'avenir, il y a la transition environnementale, 24%.
04:17Développement personnel, c'est quoi ? C'est les soft skills, 24%.
04:21Et 10% sur des thématiques purement opérationnelles.
04:24Et quand on regarde, on se dit seulement 10% sur les problématiques opérationnelles.
04:29Ce n'est pas illogique si on entend que dans les problématiques opérationnelles, ils vont avoir des experts dans leurs équipes.
04:35Dans leurs équipes.
04:36Mais encore, faut-il qu'ils soient capables de comprendre quand ils échangent avec ces staffs.
04:40On est d'accord. Il y a un minimum à avoir, mais ce n'est pas leur priorité.
04:44En fait, il y a un manque de temps.
04:46Et après, dans les thématiques possibles, ils priorisent aussi.
04:50Ceux qu'ils n'ont peut-être pas en interne, par exemple.
04:53Au niveau des formats, j'ai vu dans l'étude, vous vous intéressez aussi aux formats de formation.
04:57Et c'est très intéressant, c'est que, ah oui, quand on est patron, on n'a pas beaucoup de temps.
05:01Donc, les meilleures formations sont les plus courtes.
05:04Exactement, c'est exactement ça.
05:06Donc, ça, c'est très utile pour nous, pour orienter les formats que l'on propose.
05:10On voit que le présentiel est plébiscité quand même.
05:12L'humain, avoir le prof en face.
05:14Plus de la moitié des dirigeants veulent de la formation présentielle.
05:18Pas trop longue, maximum une journée.
05:20Et surtout, ce qu'ils attendent, ce sont des ateliers pratiques et des échanges entre pairs.
05:25C'est aussi là que le présentiel...
05:26Un peu de mentorat ?
05:27Oui, en fait, d'échanger les expériences.
05:30Ceux qui ont pu connaître, de manière positive ou négative, d'ailleurs, certaines expériences, les partagent avec les autres.
05:36Ils se sentent moins seuls aussi, puisque ce n'est pas forcément des choses faciles à partager avec ces équipes.
05:40Déjà, ce qui se fait quand on est dans de l'accompagnement de création d'entreprise,
05:43que vous faites beaucoup aussi chez BPI, c'est que les nouveaux créateurs d'entreprise,
05:47la meilleure formation, c'est d'être épaulé par un créateur qui a déjà approuvé.
05:52Et sur les formations, en fait, ils veulent remettre en place le même mode opératoire.
05:56C'est un peu la même chose, oui.
05:57Effectivement, entre pairs, de se donner des tips ou de se mettre en garde sur certains écueils, c'est hyper important.
06:04Et donc, avec les résultats d'une étude comme celle-là, comment vous, vous évoluez au niveau des offres de formation ?
06:11J'imagine que le digital, par exemple, on sait que c'est le futur, mais on ne peut peut-être pas trop aller dans le digital.
06:17On y va.
06:18On a une série sur l'intelligence artificielle qui est assez importante, avec une gradation et un niveau,
06:26ce n'est pas de l'expertise, mais qui devient de plus en plus complexe.
06:29On n'est pas du tout sur la sensibilisation de base.
06:33On n'en fait pas des experts.
06:34On n'en fait pas des experts, mais on va aller creuser dans certains secteurs,
06:39quel est l'impact de l'intelligence artificielle, à quoi il faut réfléchir.
06:42Donner beaucoup d'exemples, parce que c'est vraiment ça qu'ils cherchent.
06:45L'inspiration, les exemples.
06:48Et là, aujourd'hui, disons, imaginons, moi, j'ai ma petite entreprise,
06:51j'ai envie de suivre une de vos formations à BPI France Université.
06:55Comment je procède pour m'inscrire et obtenir cet accès ?
06:58Alors, on a une plateforme, c'est bpifrance-université.fr, tout simplement.
07:02Et vous créez un compte.
07:04Il y a beaucoup de contenus, beaucoup de contenus gratuits.
07:08C'est important pour les PME ?
07:09Voilà, c'est un plus.
07:12Le présentiel, pour l'instant, est réservé au cadre des accélérateurs,
07:17des programmes structurés qui associent aussi du conseil.
07:21Mais on réfléchit à l'ouvrir plus largement.
07:23Pour les créateurs, notamment, d'entreprises.
07:24Alors, on est plutôt sur des entreprises déjà créées qui veulent s'améliorer
07:28pour se pérenniser, pour être plus compétitives.
07:32Très bien.
07:33Écoutez, on espère que ça va s'améliorer,
07:36que plus de patrons de PME, de TI vont se former,
07:39puisqu'ils savent que c'est important.
07:41Peut-être que vous reviendrez dans un an pour faire un point
07:43sur la progression de ce taux de formation.
07:46On va continuer Smart Job avec un grand entretien.
07:48On va s'intéresser, on va prendre le pouls du monde du travail.
07:51Grâce à David Borper, le directeur délégué d'Elo Work,
07:55il est là juste après le jingle.
08:08Comment se porte le marché du travail ?
08:10C'est la question qu'on pourrait se poser auprès de David Borper,
08:13qui est directeur délégué d'Elo Work.
08:15Bonjour.
08:15Bonjour.
08:16Merci d'accepter de participer au grand entretien.
08:19Et je voulais, au tout début d'entretien,
08:21justement, vous demander d'Elo Work.
08:22On pense souvent au job board.
08:24Et donc, j'aurais pu vous présenter en disant
08:26le job board, Hello Work,
08:28mais j'ai envie de vous demander
08:28qu'est-ce qu'il y a à côté de ce job board,
08:31toutes les choses que Hello Work propose en dehors de ça ?
08:35Alors, effectivement, Hello Work, c'est la marque la plus connue.
08:37C'est celle sur laquelle on communique le plus aussi.
08:39Donc, c'est vraiment la plateforme de recrutement
08:40qui est utilisée par...
08:42La plus ancienne aussi.
08:42C'est la plus ancienne, tout à fait,
08:44qui est utilisée par près de 50 000 recruteurs tous les mois.
08:48et par également entre 3 et 4 millions de candidats
08:52qui l'utilisent chaque mois.
08:53Donc, ça, c'est, j'irais, la plateforme un peu le navire amiral.
08:57Le Pagbo.
08:57Le Pagbo.
08:58Alors, pas le Pagbo, parce que le Pagbo, c'est un peu...
09:00Le port-pavion, alors.
09:00Ouais, on a quelque chose d'un petit peu plus agieux qu'un Pagbo.
09:02OK.
09:03Mais, en marge de la plateforme de recrutement,
09:06c'est également des solutions logicielles destinées aux entreprises.
09:09Donc, issues principalement de croissance externe.
09:12Donc, une solution...
09:13Ou des rachats.
09:13Voilà, des rachats tout à fait.
09:14Donc, C-Cube qui organise des événements digitaux de recrutement.
09:16Basile sur la cooptation.
09:18Magnet pour des sites carrières optimisés.
09:20Donc, tout un pan de suite logicielle sur des solutions recrutement.
09:23Et puis, également, tout un pan autour des métiers de l'orientation et de la formation.
09:27Où, à nouveau, on met en relation soit des lycéens et des étudiants avec des écoles,
09:30via Diplomeo.
09:32Et une autre plateforme qui s'appelle MaFormation,
09:33qui met en relation des actifs avec des organismes de formation.
09:36Toujours sur des modèles B2B.
09:38On opère exclusivement, quasi exclusivement en France.
09:41Même si certaines de nos solutions logicielles sont déployées à l'étranger
09:43par un intermédiaire de clients français.
09:46C'est près de 600 collaborateurs.
09:48Un siège à Rennes.
09:49Avec 450 personnes à Rennes.
09:51On va voir les chiffres, justement, des low work.
09:53Parce que c'est 1,4 million d'offres d'emploi diffusées, rien que sur le job board.
09:58Si on compte que ça, c'est à l'instant T.
10:01En fait, on a plus à peu près 12 millions d'offres disponibles.
10:04Si on prend les évaluations.
10:06Là, vous êtes à 1,4 dans les derniers chiffres que vous m'avez donnés pour 2024.
10:1011,4 millions.
10:1011,4 millions.
10:11En 2025, on va être plus ou moins dans les mêmes zones.
10:14Oui, en fait, on est sur, globalement, en fonction de la période,
10:17parce qu'il y a un peu de saisonnalité sur le recrutement,
10:19mais entre 800 000 et 1 million d'offres en ligne sur le site.
10:23Donc, c'est 11,4 millions sur l'ensemble de l'année dernière,
10:25que ce soit en CDI, CDD ou en travail temporaire.
10:27Et les 76 millions de candidatures en 2024,
10:30à peu près un peu moins de 2 millions de personnes
10:32qui vont trouver un nouvel emploi, changer de poste.
10:35C'est assez énorme, en fait.
10:36On ne se rend peut-être pas compte à quel point ça vous fait bouger,
10:39vous impacter le monde du travail.
10:40Oui, l'impact est conséquent sur, effectivement, partout, sur tous les métiers.
10:44Et c'est 7 000 personnes qui, chaque jour, signent un contrat de travail
10:48après avoir utilisé les services de Hello Work.
10:50Donc, effectivement, la mise en relation, elle est conséquente.
10:53Pour avoir un nombre, vous ayez un ordre d'idée,
10:55le nombre de contrats qui sont signés en France,
10:58Hello Work compris, mais Hello Work n'est pas le seul.
11:00C'est un petit peu plus de 40 millions sur l'ensemble du territoire,
11:05que ce soit en CDI, en CDD de moins d'un mois ou en CDD de plus d'un mois.
11:08On parle souvent de marché de l'emploi visible et invisible.
11:11Et on dit souvent que c'est 70% le marché invisible.
11:14Mais vous, en fait, sur le marché visible, vous êtes, on peut dire, omniprésent.
11:18Vous l'occupez à plein.
11:19On l'occupe à plein, notamment sur les postes de CDI,
11:22sur lesquels on a une représentativité qui est très forte.
11:26C'est un tout petit peu moins le cas sur les postes très courts de CDD.
11:28Qui ne font pas, justement, l'objet d'une offre d'emploi.
11:30Il y a des agences d'intérim qui sont peut-être plus en...
11:32Il n'y a même pas d'offre d'emploi, en fait.
11:34C'est là où on parle de marché invisible.
11:36En fait, c'est un contrat tellement court.
11:38Donc, ce sont des personnes qui vont être reprises,
11:39par exemple, pour faire un inventaire, etc.
11:41Qui peuvent aussi, effectivement, relever de...
11:43Ils sont déjà listés dans une agence et ils sont appelés directement par offre.
11:45Exactement.
11:46Donc là, effectivement, c'est un métier, un marché qui est un petit peu moins transparent.
11:50Et au niveau des salaires, en fait, le plus haut que vous ayez,
11:53l'offre de salaire la plus élevée qui serait sur la plateforme,
11:58l'idée, c'est en 100 000 euros, par exemple.
12:00Oui, il y a des postes à plus de 150 000.
12:03C'est justement ces postes-là, généralement, qui sont dans le marché,
12:05qu'on va dire cachés.
12:06C'est pour ça que je posais la question.
12:07Alors, pas uniquement.
12:08En fait, vous avez les postes, effectivement, d'execs,
12:10qui, là, relèvent vraiment des chasseurs de tête.
12:12Des postes de direction qui, aussi, font l'objet d'une diffusion d'offres,
12:16mais par l'intermédiaire d'un cabinet de recrutement.
12:18Et puis, également, des postes qui, en revanche,
12:21eux, vont être beaucoup moins bien rémunérés,
12:22sur des contrats beaucoup plus courts,
12:23et sur lesquels il y a beaucoup plus de récurrence.
12:26Et donc, finalement, il y a des recrutements qui se font un petit peu autrement.
12:28Donc, on est un peu au-debout de la chaîne.
12:31En préparant l'émission, j'ai lu que, dans votre stratégie,
12:34en fait, il y avait une volonté de se recentrer sur la France,
12:38d'être plus fort en France, de se développer,
12:40de se diversifier en France, d'être moins actif à l'étranger.
12:42Ça s'explique comment ?
12:44Alors, pour deux raisons.
12:46C'est un mouvement qu'on a initié avant même, je dirais, le contexte...
12:50Anxiogène du moment.
12:52Oui, et puis, je dirais, le contexte de réélection de Trump et autres.
12:55Mais, en fait, on a initié un développement
12:58de la vente de nos solutions logicielles
13:00sur des pays européens de proximité.
13:02Et il s'avère que ça n'a pas été une réussite.
13:05Et, par ailleurs, on avait plein de sujets sur le marché français.
13:08Donc, plutôt que de se disperser
13:10et de démettre de l'énergie sur des marchés
13:13qui, finalement, ne nous ont pas attendus,
13:16alors que nous avions, par ailleurs, plein de sujets sur le marché français,
13:18on a choisi de se recentrer sur celui-ci,
13:21de se renforcer, et on a tout intérêt à être très fort chez nous
13:23vis-à-vis de nos concurrents, qui sont des acteurs mondiaux.
13:27Au niveau de l'influence du contexte que vous venez d'évoquer,
13:31le contexte géopolitique, donc international,
13:33le contexte économique français aussi,
13:36qu'est-ce que vous avez vu, vous, dans vos offres,
13:38dans votre volume d'offres, dans les volumes aussi de recrutement ?
13:41Est-ce qu'il y a un impact concret, significatif ?
13:43On voit que 2025, voire la fin, le second semestre 2024,
13:46sont plus durs qu'avant, les crises.
13:49Alors, ça s'inscrit dans un contexte où, post-Covid,
13:52on a eu une forte croissance et reprise des recrutements,
13:55à la fois parce qu'il y a eu beaucoup de créations de postes,
13:58les PGE ont également soutenu l'activité,
14:00et puis, par ailleurs, une très forte mobilité professionnelle,
14:02beaucoup de démissions, donc beaucoup de remplacements.
14:04Donc, tout ceci jusqu'en 2022, 2023, 2024,
14:07et puis, il y a la cassure de la dissolution.
14:12Les JO qui mettent une petite parenthèse,
14:14en revanche, à partir du quatrième trimestre,
14:16effectivement, ralentissement par rapport à l'année précédente
14:19du volume d'offres diffusées sur la plateforme
14:21et qui se poursuit sur le premier semestre 2025.
14:25Donc, on continue là à être en négatif par rapport à 2024,
14:29là, à date du 25...
14:31Là, sur un an, on est tellement sur un an de mai 2024 à mai 2025,
14:35là, les chiffres, on vient de les voir, c'est moins 13,4%,
14:38c'est la baisse du volume d'offres d'emploi
14:40que vous avez vue sur votre job board.
14:42Sur le mois de mai.
14:43Avec un mois de mai qui est un mois toujours un peu singulier,
14:46puis notamment celui de cette année, beaucoup de points, etc.,
14:48donc, à prendre toujours avec des pincettes.
14:50Donc, c'est important de le regarder sur un temps un petit peu plus long,
14:52notamment à l'issue du deuxième trimestre,
14:54mais on reste quand même sur une dynamique de ralentissement.
14:58Ce qui va être là l'élément clé, c'est que ce ralentissement,
15:01en tout cas, nous, de notre point de vue,
15:02s'est opéré à partir du mois de septembre dernier.
15:05Donc, savoir si, à partir du septembre dernier,
15:07si on sera à nouveau sur du négatif sur du négatif,
15:10ce qui n'est pas un très bon signal,
15:12ou si on est sur quelque chose qui repart en positif.
15:15Après, il faut quand même tempérer tout ça,
15:17parce que si on le compare aux années 2019,
15:20aux années pré-Covid,
15:22on est sur des volumes qui sont bien supérieurs.
15:24Et c'est aussi le cas,
15:25donc là, pas que nos chiffres, mais ceux de la Dares,
15:28lorsqu'on regarde les déclarations préalables à l'embauche,
15:30on est sur des volumes en CDI
15:32qui sont bien supérieurs à ces années-là,
15:34et voire même en avril,
15:35on est sur un niveau supérieur à celui d'avril 2004.
15:38Et ce que vous constatez dans vos chiffres aussi,
15:40c'est qu'il y a une grande fluidité des actifs,
15:43c'est-à-dire que les gens changent
15:44beaucoup plus facilement de poste
15:45qu'ils le faisaient avant Covid.
15:46Oui, c'est un élément clé.
15:47C'est un élément clé, c'est-à-dire qu'en fait,
15:48tant que les personnes ont suffisamment confiance
15:50pour démissionner, pour aller rejoindre un autre poste,
15:52le marché du travail n'est pas gelé.
15:54Et donc, ça permet à des personnes qui sont sans emploi
15:56de rentrer sur le marché du travail.
15:58La cassure viendrait du fait que ces personnes perdent confiance
16:01du fait d'une dégradation encore plus forte
16:05de la situation économique et des chiffres du chômage,
16:07etc., qu'ils restent tous en poste.
16:09Et là, effectivement, on aurait un gel du marché de l'emploi.
16:12Surtout, là, le problème, en fait,
16:13c'est un problème que vous ne verriez peut-être pas
16:14dans vos volumes,
16:15mais c'est les gens qui restent en poste juste par sécurité,
16:18c'est des gens désengagés.
16:19C'est ça le problème aussi ?
16:20Ça crée par ailleurs...
16:21Oui, alors après, effectivement,
16:22il y a d'autres effets rebonds,
16:23donc des personnes qui sont effectivement désengagées
16:24dans leur poste,
16:25et puis après, derrière, de toute façon,
16:27le mouvement...
16:28On a toujours été nous pour le mouvement.
16:29Alors, certes, ça fait partie de notre modèle économique,
16:31mais le mouvement et les rencontres
16:34et les interactions préordent...
16:36C'est le dynamisme d'un marché...
16:37Voilà, et de la créativité, bien sûr.
16:39Période de crise, c'est aussi période d'opportunité,
16:42on le dit toujours.
16:43Là, dans la période actuelle,
16:44est-ce que vous pouvez voir des secteurs d'activité,
16:47des profils aussi d'actifs qui s'en sortent mieux,
16:49qui sont très demandés ?
16:51J'imagine, par exemple, les spécialistes de l'IA,
16:52là, actuellement, ça va pour eux ?
16:54Oui, les spécialistes de l'IA,
16:55alors après, derrière, on fait toujours des focus
16:57sur des populations qui sont très médiatisées,
16:59mais dans les faits, le marché de l'emploi,
17:00ce n'est pas ça.
17:01Ce n'est pas les spécialistes de l'IA,
17:02alors certes, on en parle beaucoup,
17:03mais...
17:03Ils ne sont peut-être pas sur les job boards,
17:04ils sont...
17:05Ce n'est pas ça, c'est que ça représente
17:06une part du marché de l'emploi qui est tout petit,
17:08en fait.
17:08Donc, la réalité du marché de l'emploi,
17:09ce n'est pas ça.
17:10Après, oui, bien sûr,
17:11ça crée, là, actuellement,
17:13on va être sur un SWOT,
17:16il y a effectivement des...
17:17On focus sur eux,
17:18c'est un peu les stars du marché,
17:19mais en termes de volume, c'est très peu.
17:21C'est très peu,
17:22et à côté de ça,
17:23des emplois qui sont amenés à changer,
17:26soit d'ores et déjà,
17:26soit dans les mois à venir.
17:28Le métier de développeur,
17:29finalement, est en train de changer,
17:30tous les métiers de la création,
17:31de la production sont aussi en train de changer.
17:35Et à côté de ça,
17:35tout un tas de métiers
17:36qui ne sont pas du tout impactés par l'IA,
17:38mais en revanche,
17:38des besoins qui sont là
17:39et seront là,
17:41sur des métiers proches du terrain.
17:44Utilités essentielles,
17:44comme on disait pendant le Covid,
17:45la garde d'enfants, par exemple.
17:47Mais alors,
17:47de la garde d'enfants,
17:49le plombier,
17:49l'électricien,
17:50etc., etc.,
17:51enfin, la réalité du marché.
17:52Les bases.
17:53Oui, voilà,
17:53il faut aussi...
17:54Les métiers vraiment de base essentielle
17:55dont on ne peut pas se passer,
17:56en fait, au quotidien.
17:57Mais comme on ne peut pas se passer
17:59de financier non plus,
17:59mais c'est là où,
18:00en fait,
18:01ces marchés-là sont finalement,
18:02ce sont aussi des marchés
18:03extrêmement locaux,
18:04c'est-à-dire qu'en fait,
18:04la mobilité professionnelle,
18:05alors en France,
18:06déjà, les limitiers géographiquement,
18:08mais là,
18:08ils le sont encore moins
18:09et en fait,
18:10les personnes cherchent un emploi
18:11à 10, 15, 20 kilomètres de chez eux.
18:13Donc, on est sur des marchés
18:14extrêmement localisés
18:15et des marchés qui sont pérennes.
18:19Il y a un sujet aussi,
18:20un autre sujet important,
18:21on en parle assez peu,
18:23mais la courbe des naissances
18:26étant ce qu'elle est en France,
18:28on est sur des éléments démographiques
18:30qui,
18:31les bébés qui n'ont pas été faits maintenant,
18:32dans 20 ans,
18:32mais ils ne sont pas là.
18:33Et ce qui fait que la population,
18:36la quantité d'actifs
18:37va diminuer,
18:38va diminuer,
18:38va être amenée à diminuer.
18:39Alors,
18:40en France,
18:40un petit peu plus tard
18:41que dans les autres pays,
18:42donc jusqu'en 2030,
18:442035,
18:45ça devrait aller,
18:46mais ensuite,
18:46ça baisse.
18:47Et quand on voit ce qui se passe
18:48en Italie
18:48ou dans certaines régions,
18:50on est à 1,1 enfant par...
18:52Et d'autres pays
18:53en Europe,
18:53c'est encore pire.
18:54Donc, on est sur un...
18:55Là, on ne parle pas de...
18:56On parle d'un effondrement démographique,
18:58c'est-à-dire qu'en fait,
18:59on est sur un marché
19:01qui va complètement s'assécher.
19:02On va le sentir d'ici quoi ?
19:043-4 ans,
19:04cet effondrement ?
19:05En France,
19:06les projections,
19:07c'est plutôt 2035.
19:09Donc, on a encore
19:10un petit peu de temps,
19:11mais tout de même.
19:13Ce qui va arriver plus vite,
19:14c'est la directive européenne
19:15sur la transparence salariale
19:16qui va s'appliquer
19:17dans le droit français
19:18dans la prochaine année d'exercice.
19:20Ça,
19:20est-ce que vous commencez déjà
19:21à ressentir ça ?
19:23Est-ce qu'il y a
19:23de plus en plus d'offres ?
19:25Quelle proportion d'ailleurs
19:25d'offres sur votre job board
19:27mentionne le salaire ?
19:29Alors,
19:30nous,
19:30on a travaillé
19:31sur le sujet
19:31dès 2022,
19:34si mes souvenirs sont bons,
19:36pour justement
19:37inciter les entreprises
19:38et inciter fortement
19:41les entreprises
19:42à mettre le salaire
19:42parce que c'était
19:43une attente très,
19:44très forte des candidats.
19:45C'était vraiment,
19:45c'était l'attente numéro une.
19:49Et là,
19:49actuellement,
19:50nous sommes à 82%
19:51des offres
19:52avec un salaire.
19:53Une fourchette
19:54ou un salaire ?
19:55Moins un salaire.
19:56Beaucoup d'offres
19:57avec un salaire.
19:57C'est régociable
19:58en entretien,
19:59j'imagine,
19:59malgré tout.
20:00Ça va dépendre.
20:01Typiquement,
20:01travail temporaire,
20:02vous avez un salaire horaire,
20:03certains métiers
20:04sur lesquels il y a un salaire
20:05et puis d'autres
20:05sur lesquels il y a
20:06une petite marge,
20:07effectivement.
20:08Et puis,
20:08lorsqu'on parle d'une fourchette,
20:10alors,
20:10on a encore quelques
20:11petits sujets à traiter,
20:12mais majoritairement,
20:13on essaie d'avoir
20:14une fourchette
20:15qui ne soit pas un râteau,
20:16mais une vraie fourchette.
20:17Une vraie fourchette.
20:18Et les candidats,
20:19à part le salaire,
20:20vous avez mentionné,
20:21c'était la première attente.
20:22On aurait pu penser,
20:23des fois,
20:23quand on entend les experts,
20:24que la première attente,
20:25c'est le télétravail.
20:26Mais au-delà du salaire,
20:28qu'est-ce qu'ils attendent ?
20:29C'est quoi l'offre d'emploi
20:30parfaite,
20:30en fait,
20:31pour un candidat ?
20:33En fait,
20:33l'attente du candidat,
20:34c'est qu'on lui réponde.
20:35Mais des fois,
20:36les candidats ne répondent pas
20:37non plus,
20:37ça peut arriver.
20:38C'est un autre sujet.
20:40Avoir une réponse,
20:41même si elle est négative.
20:42Mais peut-être qu'ils ne répondent pas
20:43parce qu'ils se sont trop habitués
20:44parce qu'il n'y ait pas de réponse
20:45de leur côté.
20:46C'est la responsabilité de l'entreprise,
20:48en tout cas,
20:48selon vous,
20:49de faire en sorte
20:49qu'il n'y ait pas de ghosting ?
20:50A minima.
20:51C'est-à-dire qu'en fait,
20:51à minima,
20:52la responsabilité surtout,
20:53c'est de répondre au candidat
20:54et de répondre de façon
20:56un temps soit...
20:57Enfin, déjà, de répondre.
20:58Un peu personnalisé.
20:59Oui.
21:00Et en fait,
21:00notre sujet,
21:01c'est que partout,
21:02sur tous les services digitaux
21:03que vous utilisez,
21:04vous avez...
21:05Vous savez où en est votre colis,
21:06vous savez où en est votre taxi,
21:08etc.
21:08Vous devez savoir
21:09où en est votre candidature.
21:10Exactement.
21:10Est-ce qu'elle a été refusée ?
21:11Est-ce qu'elle est en cours de traitement ?
21:12Où est-ce qu'elle en est ?
21:13Et là, là-dessus,
21:14on travaille avec nos partenaires
21:16que sont notamment
21:17les ATS et la SIRH
21:18pour automatiser ce feedback
21:20auprès des candidats
21:21et puis leur permettre
21:23d'être informés,
21:24savoir s'ils doivent se positionner
21:26sur un autre job
21:26ou si effectivement
21:27ils sont encore dans la course.
21:28S'ils ont des chances,
21:29notamment ce que font
21:30certaines plateformes,
21:30c'est de vous situer
21:32votre niveau de pertinence
21:34sur une offre
21:35par rapport à d'autres candidats.
21:36Ils regardent vos compétences.
21:38Ça veut dire aussi
21:38que les candidats
21:40doivent bien renseigner
21:41leurs dossiers,
21:42notamment sur Hello Work,
21:43bien mentionner leurs compétences,
21:44leurs savoir-faire
21:45pour que ce soit lisible aussi
21:47par des systèmes automatisés.
21:48Bien sûr.
21:49Alors, il y a des sujets là.
21:50C'est là où, en revanche,
21:51les LLM et TchadGPT
21:54et tous ses amis
21:56permettent d'optimiser
21:56et de pimper parfois
21:58certains CV.
22:00Sans tricher, il ne faut pas.
22:02Est-ce que les candidats,
22:03évidemment,
22:04les candidats améliorent le...
22:06Un petit peu,
22:06mais ils n'avaient pas besoin
22:07de l'IA pour le faire.
22:07Non, bien sûr.
22:08Ça existait avant.
22:08Donc, en fait,
22:09mais tout ceci permet juste
22:11de ne pas oublier
22:13le terme qui va faire
22:14que les algos vont matcher
22:15avec telle offre, etc.
22:17Ensuite, derrière,
22:18l'enjeu, c'est pour les entreprises
22:19de pouvoir faire le tri
22:20au sein de ces candidatures.
22:23D'ailleurs, là,
22:23vous mentionnez,
22:24enfin, on mentionne ensemble
22:25l'IA,
22:25parce que c'est vrai
22:26que tout le monde en parle.
22:27On a fait beaucoup de sujets
22:28sur cette antenne
22:29par rapport à comment l'IA
22:30pouvait aussi modifier
22:31les interactions
22:32entre recruteurs et candidats.
22:34j'ai envie de me projeter
22:35un peu avec vous
22:36sur 10 ans,
22:372035, justement.
22:39Comment on candidatera
22:40dans 10 ans ?
22:41Alors, aucune idée.
22:43Ça va trop loin, déjà ?
22:44Non, oui.
22:44On ne voit pas plus loin
22:45que 3-4 ans ?
22:45C'est impossible.
22:462035, c'est beaucoup trop loin.
22:48En revanche,
22:49il y a un sujet
22:50autour de l'IA
22:51qui est...
22:52On voit même, là,
22:52le déploiement de l'IA
22:54entre ce qu'on a imaginé.
22:56Une chose est certaine,
22:57Tchad GPT est une marque.
22:58Voilà, ça, c'est quelque chose
22:59qui est admis.
23:00Tchad GPT a changé
23:01beaucoup d'usages.
23:03Mistral en est une,
23:04mais je vais parler
23:05à l'échelle du monde.
23:06Mistral en est une,
23:06enfin, le chat en est une.
23:08Mais le sujet,
23:10c'est plutôt comment
23:10elles vont continuer
23:11de se déployer,
23:11de se les approprier
23:12et jusqu'où cela va aller.
23:14À côté de ça,
23:15la Commission européenne
23:16et l'Europe a décidé
23:17de réglementer le sujet.
23:19Et donc, dans le cadre
23:20de l'IA Act,
23:22en fait, le recrutement
23:23est qualifié
23:24comme étant à haut risque.
23:26Donc, est très encadré.
23:28Donc, on est encore en attente
23:30des guidelines
23:30qui vont définir
23:31comment cet encadrement
23:33va se déployer
23:34à échéance 2026,
23:36puisque c'est l'été 2026,
23:38avec notamment l'usage
23:39de l'IA dans le recrutement
23:41qui sera nécessairement,
23:43devra être renseigné
23:45et puis des choses
23:46qui seront proscrites.
23:47Donc, le recrutement
23:48automatisé par des IA
23:50est interdit.
23:51Dans une certaine limite,
23:52on ne peut pas faire passer
23:53un entretien intégral
23:55qui va être décisif
23:56via une IA.
23:57Et que la sélection finale
23:58soit opérée par un algorithme.
23:59Ça, c'est interdit.
24:01Mais si l'Europe a envie
24:02de réguler,
24:04est-ce qu'elle peut le faire
24:04si en Asie,
24:06en Amérique du Nord,
24:07on ne régule pas ?
24:07Parce que c'est aussi ça,
24:08le problème,
24:08c'est qu'on régule beaucoup
24:09et on nous reproche
24:10en Europe de trop réguler.
24:12tous les acteurs
24:14qui souhaitent opérer
24:15en Europe
24:16seront soumis à.
24:18Donc,
24:19que ce soit
24:20les acteurs américains,
24:21les acteurs provenant
24:21de l'Asie,
24:22etc.,
24:22devront respecter
24:23ces règles-là.
24:24La difficulté,
24:25elle est vraiment
24:25effectivement sur le flou.
24:27Actuellement,
24:27il y a un flou
24:28sur la façon
24:29dont ces règles
24:30vont se mettre en œuvre
24:31et donc,
24:32ça peut créer un frein
24:33sur les développements
24:35des entreprises.
24:35C'est-à-dire qu'en fait,
24:36est-il nécessaire
24:37d'investir sur ce sujet-là
24:38du temps homme
24:39alors que peut-être
24:40ça sera interdit ?
24:42Et là,
24:42il n'est pas évident
24:44de savoir
24:44ce qui relève
24:46de l'interdit
24:47de ce qui relève
24:47d'autorisé mais encadré.
24:49Les directeurs juridiques
24:49vont avoir beaucoup de travail
24:50et les conseils également.
24:52Les conseils.
24:53Merci beaucoup,
24:53David Borper,
24:54directeur délégué
24:55d'Elo Work.
24:56On sera ravis
24:57de vous réaccueillir
24:57sur ce plateau
24:58pour des débats.
24:59On va continuer
25:00de parler du futur du travail
25:01et même du futur
25:02du concours
25:03de la fonction publique.
25:04Je ne sais pas
25:05si notre invité
25:06pense y mettre de l'IA,
25:07mais en tout cas,
25:07il veut digitaliser,
25:09moderniser,
25:09il veut enlever
25:10un petit peu de poussière.
25:11Je l'accueille
25:11après le jingle.
25:24Faut-il dépoussiérer
25:26le concours
25:26d'accès à la fonction publique
25:27ou faut-il tout simplement
25:29le faire rentrer
25:29dans notre époque ?
25:30On va en parler
25:31avec mon invité,
25:32Flavien Thaï.
25:32Bonjour.
25:33Bonjour Nicolas.
25:34Donc, CEO de Téia,
25:35est-ce que vous pourriez
25:36juste rappeler
25:36ce que c'est
25:37pour les spectateurs ?
25:39Alors, Téia,
25:39c'est une plateforme
25:40de formation
25:41et d'évaluation
25:42qui permet de créer,
25:45administrer
25:45et faire passer
25:46des examens
25:47en sous-ordinateur,
25:48en présentiel
25:49comme en distanciel.
25:50Et donc,
25:51la plus-value,
25:52c'est la digitalisation
25:54des examens,
25:54par exemple.
25:55Ça, c'est une des options
25:56que vous offrez
25:56à vos clients.
25:58Tout à fait.
25:58OK.
25:59Vous avez fait une tribune
26:00il y a quelque temps
26:01sur le concours
26:02de la fonction publique
26:03et vous n'étiez pas
26:04forcément très élogieux,
26:05vous lui reprochiez
26:06d'être dans des process
26:08un peu datés.
26:09Aujourd'hui,
26:10qu'est-ce que vous reprochez
26:11à ce...
26:12Enfin, qu'est-ce que vous voulez
26:13changer en premier lieu
26:14dans ce concours
26:14de la fonction publique ?
26:15C'est déjà l'ouvrir
26:17à la digitalisation ?
26:19C'est peut-être ça
26:19la première chose ?
26:21Alors, c'est vrai
26:22que les chiffres
26:23alertent de plus en plus.
26:25Il y a eu une tendance
26:26depuis plusieurs années,
26:27donc avec des postes
26:30non pourvues
26:31dans la fonction publique.
26:33Ça s'est accéléré
26:34plus récemment
26:35et nous avons changé
26:38les modalités
26:39d'évaluation
26:41dans le supérieur.
26:41On aimerait l'étendre
26:42dans la formation continue
26:44à l'évaluation
26:46dans les concours
26:47de la fonction publique,
26:48ce qui permettrait
26:49d'avoir un levier
26:51rapide et accessible
26:52pour l'attractivité
26:53de ces rôles.
26:54Oui, et ce que je disais
26:55dans votre tribune,
26:57c'est que d'une part,
26:58ça permettait aussi
26:58à plus de gens,
27:00notamment des gens
27:01qui vivent dans des zones
27:02un peu plus éloignées
27:03des centres d'examen
27:04d'y participer.
27:06Et aussi, ça offrait
27:06de la flexibilité
27:07en termes de temps,
27:09de moments où on pouvait
27:10passer l'examen.
27:10C'est-à-dire que si on digitalise,
27:12techniquement,
27:13on offre plus de plages horaires,
27:15de jours d'examen potentiels.
27:17C'est ça aussi,
27:17ça c'est un élément important.
27:20Tout à fait,
27:20on peut hybrider
27:22la passation des concours,
27:24entre le présentiel,
27:25le distanciel,
27:26dans des centres,
27:26ou même, on pourrait imaginer
27:29de le faire
27:30chez les candidats.
27:32Ça améliore aussi
27:33l'accessibilité
27:35et c'est quelque chose
27:36qu'il faut, cela dit,
27:38mettre dans les règles
27:39des concours
27:39de la fonction publique
27:40pour qui l'équité
27:42est absolument essentielle.
27:44Que dans toutes les régions
27:44puissent appliquer
27:45les mêmes formats.
27:47Il y a quand même
27:47une question qui se pose
27:49avec la digitalisation,
27:50l'utilisation des technologies,
27:52c'est que ça ne nous protège
27:54pas forcément
27:54de tous les biais.
27:56Par exemple,
27:56si on commence
27:57à donner des épreuves
27:58en digital
27:59ou si on fait peut-être
28:01passer, par exemple,
28:02des parties d'entretien
28:03par des IA,
28:04comment on se protège
28:05des biais,
28:07notamment dans le prompt
28:07des IA
28:08ou des logiciels
28:09qui vont faire ces examens ?
28:11C'est un gros enjeu.
28:12Nous croyons beaucoup
28:13à la correction,
28:16à l'aide à la correction
28:16automatisée par l'IA
28:18dans le cadre
28:18de l'évaluation formative,
28:20l'entraînement,
28:21pour notamment aider
28:22les enseignants.
28:24On y croit aussi
28:25beaucoup dans le cadre
28:26des sciences,
28:26typiquement mathématiques,
28:29physiques.
28:30Par ailleurs,
28:31pour ce qui est
28:31de la notation,
28:33le jouement
28:33de l'esprit critique,
28:35on pense qu'une correction
28:36entièrement manuelle
28:38prévaut encore
28:39dans l'évaluation
28:39sommative
28:40et certifiante.
28:42D'ailleurs,
28:42l'IA n'est pas encore
28:42capable d'évaluer
28:44certains types
28:45de production,
28:46mais éthiquement,
28:47ce serait peut-être
28:48même pas souhaitable,
28:49en fait,
28:50même s'il y a été capable
28:51de le faire dévaluer,
28:51par exemple,
28:52une dissertation.
28:54Non.
28:54Il y a des limites.
28:55Alors,
28:56particulièrement pour nous,
28:58la solution a été créée
28:59sur une valeur d'équité
29:01et même une aide
29:03à la correction,
29:05c'est le début
29:05d'un biais potentiel.
29:06Donc,
29:07moderniser,
29:07ça ne veut pas dire
29:08mettre l'humain à côté.
29:10L'humain sera toujours au centre
29:11malgré tout de ses concours.
29:12Tout à fait.
29:13Merci beaucoup,
29:14Flavien Teil,
29:14donc je le rappelle,
29:15CEO de Téa,
29:16on arrive déjà
29:16à la fin de cette émission,
29:18mais on vous réinvitera
29:18probablement dans quelques semaines
29:20parce que vous avez le même projet
29:21pour le baccalauréat,
29:23je crois.
29:23Vous voulez aussi le moderniser,
29:25on en reparlera.
29:26Smart Job,
29:27c'est terminé pour aujourd'hui.
29:28Je remercie Pierre-Loup
29:29qui était à la réalisation,
29:30Saïd et Paul
29:31qui étaient au son,
29:32Lily qui me parlait
29:33dans l'oreillette.
29:34Je vous donne rendez-vous demain.
29:35D'ici là,
29:35portez-vous bien,
29:36continuez de regarder
29:40cette journée.

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