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  • 02/06/2025
Jeudi 29 mai 2025, retrouvez Séverine Pilverdier (présidente, IDET (Association des Directeurs des environnements de travail)), Camille Tubiana (directrice générale, EPIDE), Aurélie Judlin (directrice générale, Équilibres), Delphine Pouponneau (co-présidente, AFMD) et Brigitte Grésy (Cofondatrice, ancienne présidente, #StOpE, Haut Conseil à l'Égalité entre les femmes et les hommes) dans SMART JOB, une émission présentée par Arnaud Ardoin.

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Transcription
00:00Générique
00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver dans Smart Job, votre rendez-vous emploi RH Management, débat, analyse, expertise et vos rubriques habituelles, évidemment, bien dans son job.
00:16Aujourd'hui, l'insertion professionnelle des jeunes en difficulté, les NITS des jeunes vulnérables.
00:21On en parle avec Camille Toubiana, la directrice générale d'EPID. Elle nous expliquera tout sur son engagement et sur ce programme d'accompagnement à destination de ces jeunes.
00:31Le Cercle RH, pour parler de sexisme et d'égalité professionnelle en 2025, on va en parler à l'occasion d'un baromètre publié chaque année et que nous présentons d'ailleurs, nous, ici, Smart Job, chaque année.
00:42On en parlera avec trois expertes et Brigitte Grézy, en particulier, qui est l'ancienne présidente du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes.
00:50Delphine Pouponneau nous accompagnera ainsi qu'Aurélie Judelin. Voilà le programme de Smart Job et on terminera notre émission Fenêtre sur l'emploi, l'environnement de travail et la génération Z.
01:00Ça, c'est un sujet d'actualité pour les RH. On en parlera avec Séverine Pilverdi et les présidentes d'IDET. Voilà le programme. Tout de suite, c'est bien dans son job.
01:12Bien dans son job, pour parler des jeunes, de jeunes vulnérables, on les appelait les NIT, ces jeunes déscolarisés qui avaient quitté leur filière scolaire et qui erraient pour certains d'entre eux.
01:32Ils sont accueillis dans les épides. On en parle avec vous, Camille Toubiana, vous en êtes la directrice générale.
01:39D'abord, c'est peut-être pas assez médiatique et c'est tout l'intérêt de votre présence.
01:42Qu'est-ce que sont ces établissements, ces épides ? Qu'est-ce qu'on y fait et qui on accueille ?
01:47L'EPID, l'acronyme Établissement Public d'Insertion dans l'Emploi.
01:53C'est un dispositif singulier, unique en France, qui accompagne les jeunes âgés de 17 à 25 ans, des jeunes qui présentent des fragilités très importantes,
02:03que nous accueillons en internat pendant une durée moyenne de 10 mois, mais ils peuvent y rester jusqu'à 24 mois, pour les accompagner vers l'insertion sociale et professionnelle.
02:15Ils sont hébergés, comme je le disais, en continu.
02:17C'est-à-dire que nos centres, aujourd'hui, sont ouverts 365 jours sur 365, pour permettre justement d'accueillir des jeunes qui sont, par exemple, en errance, en rupture familiale,
02:29des jeunes qui sont sortis de l'aide sociale à l'enfance, pour éviter les ruptures de parcours lorsqu'ils sont accompagnés.
02:36Quand on sort de l'ASE, pour beaucoup, si on ne va pas dans l'EPID, on repart à la rue.
02:41On peut repartir à la rue, ce n'est pas le dispositif que je connais le mieux, mais en tout cas, aujourd'hui, l'EPID est une solution pour ces jeunes
02:48qui, lorsqu'ils sortent de l'aide sociale à l'enfance, n'ont pas de logement, n'ont pas de formation ou n'ont pas encore un emploi.
02:56Donc l'EPID, c'est environ 4 200 jeunes qui sont accompagnés par an.
03:00Nous allons fêter nos 20 ans cette année, en 2025, et donc ce sont 20 années, 20 centres, et plus de 50 000 jeunes accompagnés au cours de ces 20 années.
03:12On parlera de s'emploi à Bordeaux, mais revenons un instant quand même sur la manière dont vous encadrez, puisqu'on parle d'encadrement, de formation.
03:20Ce n'est pas militaire, mais c'est très cadré. On lève les drapeaux, on se lève à 6 heures du matin.
03:25C'est-à-dire que vous les engagez dans un processus de construction, de reconstruction pour atteindre une formation et atteindre la confiance.
03:34C'est exactement cela. L'objectif, c'est leur redonner confiance, voire parfois leur donner confiance dans un cadre, un cadre exigeant, mais un cadre bienveillant.
03:44Pour ces jeunes qui, parfois, ont vécu véritablement des situations très, très difficiles avant de nous rejoindre.
03:50Et ils nous rejoignent d'ailleurs sur la base du volontariat, car ils sont motivés pour venir.
03:57C'est vraiment une décision fondamentale qu'ils prennent en rejoignant l'épide.
04:02C'est ce qui crée un avant et un après dans leur trajectoire de vie.
04:06Mais ils sont aussi courageux, car j'ai parlé de l'internat, et donc l'internat suppose aussi le collectif, des chambres qui ne sont pas individuelles.
04:14On est parfois à 4 ou 5, exactement. C'est le vivre ensemble avec des jeunes qui ont eu aussi d'autres parcours différents des leurs et qui sont parfois difficiles à accueillir.
04:28Et donc il y a une véritable motivation, une envie de ces jeunes de se redonner une chance pour pouvoir s'insérer socialement.
04:37J'y tiens aussi et professionnellement.
04:38Parce qu'il y a quand même l'enjeu de qu'on quitte l'espace, ce lieu, lorsqu'on a trouvé une formation, parfois un emploi, ou qu'on a repris tout simplement un cycle scolaire.
04:49La moyenne d'âge, j'ai vu que c'était 19 ans, moyenne d'âge.
04:51Exactement.
04:52Donc c'est des jeunes qui après peuvent passer en alternance, en CAP, en filière générale. C'est bien ça l'objectif.
04:57Tout à fait. Et qui partent pour beaucoup en CDI, puisque 70% de nos jeunes que nous accompagnons sortent au bout de 10 mois de parcours, soit en formation, soit en emploi.
05:11Et tout au long de ces 10 mois, ils bénéficient vraiment d'un accompagnement individualisé et à 360 sur l'ensemble des champs.
05:21Donc je le disais tout à l'heure, un accompagnement social, puisque la première des choses, en tout cas dans les premiers jours de leur arrivée, lorsqu'ils passent les portes de l'épide, c'est de rencontrer un médecin pour avoir une visite médicale.
05:35Pour certains d'entre eux, ils n'ont jamais vu de dentiste, ils ont besoin de lunettes, tout simplement. Pour les jeunes femmes, elles n'ont jamais vu de gynécologue.
05:45– On précise que ce ne sont pas des délinquants qui n'aient pas de malentendus sur ce profit de ces jeunes. C'est des jeunes brisés par leur vie personnelle, par leur vie familiale parfois.
05:53Mais ce n'est pas l'antichambre de la prison. – Non, absolument pas. – Il faut bien le préciser. – C'est l'antichambre de la formation.
06:00– Voilà, ce sont des jeunes qui, pour diverses raisons, ont décroché à l'école. Nous accueillons aussi des jeunes des quartiers prioritaires de la politique de la ville.
06:10Et ce sont des jeunes qui ont besoin d'un cadre et qu'on leur montre une direction. Et je le disais, l'accompagnement à 360 sur le champ social,
06:20mais aussi au cours de leur parcours, ils vont avoir une remise à niveau en mathématiques, en français. Il y a une dimension sportive qui est naturellement très importante, tout à fait.
06:30On va, au niveau de l'alimentation aussi, les aider à mieux se nourrir puisqu'ils prennent tous leurs repas chez nous, manger des légumes sainement, équilibrés.
06:40à des horaires précis. – Et le téléphone portable aussi ?
06:43– Le téléphone portable, on fait attention au téléphone portable. – C'est un sujet ?
06:46– Exactement. Pour les jeunes qui peuvent éventuellement avoir des addictions, on les accompagne aussi sur ce champ de l'addiction.
06:52Sur le champ de la santé mentale, bien évidemment, nous avons des psychologues qui interviennent au sein de nos centres.
06:59Et puis, pardon, je tiens à le dire aussi, ils passent leur permis de conduire.
07:04– Important. – C'est ce que vous allez peut-être dire.
07:05– Absolument, qui est la clé aussi de la liberté.
07:08– Exactement, puisque c'est un frein, très clairement, à l'insertion professionnelle.
07:12Et donc, le permis de conduire leur est financé à 80% de nos jeunes.
07:19– Merci Camille.
07:20Toubiana d'être venue nous faire partager votre engagement,
07:22parce qu'il y a beaucoup d'engagement dans ce que vous nous dites.
07:24L'EPID, service public 100% public, financé par l'État, faut-il le préciser,
07:31à destination de ces jeunes qui se reconstruisent en très grande majorité,
07:35parce que les chiffres que vous avancez sont exceptionnels.
07:37Merci de nous avoir rendu visite.
07:39Et je vous dis à très très bientôt, vous allez revenir continuer à nous parler de votre aventure humaine.
07:44– Merci beaucoup.
07:44– Merci, c'est un vrai plaisir.
07:46On tourne une page, on parle du sexisme en entreprise,
07:48qui est un autre sujet d'actualité fort.
07:50Où en sont les chiffres ?
07:51On va revenir évidemment sur l'observatoire de Stop Égalité.
07:55On reviendra évidemment sur cet observatoire que l'on communique,
07:58sur lequel on communique et qu'on commande d'ailleurs dans chacune de nos émissions chaque année.
08:02J'accueille mes invités, c'est le Cercle Erach, et c'est tout de suite.
08:17Le Cercle Erach, le débat de Smart Job pour parler du sexisme,
08:21est à des lieux en 2025, à l'occasion de ce baromètre Stop,
08:25on y reviendra dans quelques instants avec mes invités,
08:28avec des chiffres toujours effectivement très forts en matière de sexisme ordinaire.
08:33On va les commenter dans quelques instants.
08:35Trois expertes de ce sujet.
08:37D'abord, Brigitte Grézy, merci de nous faire l'honneur de nous rendre visite tous les deux ans
08:41avec le baromètre sous le bras, parce que vous êtes à l'origine de cet acronyme
08:46hashtag Stop E comme entreprise.
08:50On dit stop et on dira stop, et stop au sexisme d'ailleurs.
08:53On va commenter votre baromètre, 13 000 personnes qui ont voté,
08:57c'est quand même un chiffre et un panel signifiant.
09:00Merci d'être avec nous.
09:01Je rappelle que vous êtes ancienne présidente au Haut Conseil à l'égalité
09:03entre les femmes et les hommes.
09:05Delphine Pouponneau, merci d'être là.
09:07C'est la première fois que vous venez sur notre plateau,
09:08et c'est un vrai plaisir.
09:09Co-présidente de l'AFMD, l'Agence française des managers de la diversité,
09:15association.
09:16Et vous êtes directrice, vous, diversité QVT,
09:19inclusion au sein du groupe Orange.
09:21Merci d'être avec nous, et vous portez, évidemment,
09:24vous faites en sorte d'embarquer les entreprises pour signer la charte.
09:28Je sais que vous allez nous en parler dans quelques instants.
09:31Aurélie Judelin est avec nous.
09:32Bonjour Aurélie.
09:32Bonjour.
09:33Ravie de vous accueillir.
09:33Directrice générale d'équilibre, spécialiste de l'égalité professionnelle
09:37femmes-hommes.
09:39On reviendra sur l'index qui est en train d'être revu et corrigé,
09:42puisque pour l'instant il n'y en a pas.
09:44Vous appartenez au groupe TELUS Health,
09:46et vous n'êtes vous pas membre de ce cercle parce que vous ne pouvez pas.
09:52Mais en revanche, vous poussez vos clients à entrer et à signer cette charte.
09:57D'abord, Brigitte Grézy, un peu un regard panoramique.
10:00Ça a été créé par trois acteurs et aujourd'hui ça prend de l'ampleur.
10:05Est-ce que vous êtes fière de ce bébé qui commence à se développer
10:09et je dirais à éveiller les consciences de manière très large ?
10:12Les trois fondatrices, c'était donc L'Oréal et Accor.
10:17Et effectivement, c'est elles qui ont vraiment mis cette charte sur la table.
10:25Et au départ, on était soit 50, 70 entreprises.
10:29Elles ont mené ça d'une main de maître et ensuite ça a été repris par la FMD
10:32qui l'a repris également très bien, avec des réunions tous les trimestres.
10:36Ce qui fait que le feu sacré était entretenu au fil des années.
10:39Et maintenant, on est à 300 entreprises et avec une charte qui engage les entreprises
10:46et tous les deux ans, ce baromètre, c'est un baromètre de ressenti.
10:50Et c'est ça qui est intéressant, c'est-à-dire que c'est un baromètre
10:52qui permet à la fois d'avoir une valeur pédagogique.
10:55Quand je réponds à des questions, est-ce qu'on te coupe la parole en réunion ?
10:59On se dit, tiens, on me coupe la parole, ça veut dire que c'est du fascisme.
11:02Donc ça a une valeur à la fois pédagogique.
11:03Ça réallume des petites lumières.
11:05Absolument.
11:05Et puis ça a une valeur d'évaluation du ressenti avec toujours le bémol
11:11qui est que plus on sait ce qu'est le sexisme, plus on est mobilisé, plus on déclare
11:16et donc plus les chiffres sont importants.
11:19C'est pour ça que le 77% de femmes qui se disent être victimes de sexisme
11:23n'est pas très lointain du chiffre d'il y a deux ans, on était à plus de 80,
11:29et pas très lointain du chiffre de 2013, moi qui étais le premier baromètre un peu de ce genre,
11:34parce que petit à petit, on sait ce que c'est et on déclare plus.
11:39C'est vrai pour ce sujet, c'est vrai pour d'autres sujets,
11:41c'est des sujets autour des viols, des agressions des femmes.
11:45Il y a une prise de conscience, on va plus facilement à la police pour le déclarer.
11:50Delphine Poupono, quel regard vous vous portez ?
11:53Parce que vous avez vous un rôle de promouvoir, vous portez la lanterne
11:57et vous allez voir les entreprises en disant allez la signer.
11:59Moi je constate quand même, et vous allez nous le confirmer,
12:02que celles qui ont signé cette charte, les salariés disent, on voit la différence.
12:07Si l'entreprise est plus engagée, il se passe des choses.
12:10C'est ça votre mission ?
12:11Oui tout à fait.
12:12Alors juste la FMD, donc Association Française des Managers de la Diversité,
12:16nous on aide les employeurs à développer effectivement tout ce qui permet l'inclusion,
12:21la diversité et l'inclusion.
12:22Et depuis 2021, on a repris l'initiative Stop parce qu'on avait déjà pas mal d'adhérents au sein de la FMD.
12:29Et l'objectif c'est vraiment ça, c'est de partager, de fédérer, de mettre en visibilité des outils.
12:38On a créé un e-learning qui se déploie effectivement dans toutes les entreprises adhérentes à Stop.
12:43Aujourd'hui je crois qu'il y a 46 000 collaborateurs de ces différentes entreprises.
12:47Ils ont accès à quoi ? Smartphone ? Ils ont un code ?
12:50Voilà, ça se déploie dans toutes les entreprises.
12:53Et voilà, l'idée c'est vraiment du partage de bonnes pratiques et d'aider les entreprises à mesurer,
13:00d'où l'importance aussi du baromètre.
13:02Ça fait partie de l'acte d'engagement que les entreprises signent.
13:05Mesurer et avoir des indicateurs de suivi.
13:08Et le baromètre Stop permet ça.
13:11Aujourd'hui on a eu 19 entreprises signataires de l'acte d'engagement qui ont effectivement participé au baromètre.
13:19Et donc voilà, on continue le sujet.
13:22Je précise quand même que toute la vertu aussi de cette initiative, ce ne sont pas que des mots,
13:25ce sont des formations, ce sont des accompagnements, c'est ce que vous évoquez.
13:29Ce sont des vidéos, c'est de la sensibilisation, c'est de la prise de conscience.
13:32Alors, vous, votre mission cabinet de conseil équilibre, parce que vous êtes spécialisé justement sur ces enjeux,
13:37notamment d'égalité femmes-hommes, d'abord on en parlera, mais l'index est à plat.
13:43Donc il faut attendre le nouvel index, parce que c'est un outil très important pour les entreprises, pour mesurer.
13:48Qu'est-ce que vous leur dites à vos entreprises ? Que vous accompagnez ?
13:51Alors déjà, on les accompagne et on les encourage effectivement à signer cet acte d'engagement,
13:57puisque c'est déjà un premier pas.
13:58Et puis en fait, notre enjeu, nous, c'est de transformer des pratiques de travail
14:04et de faire en sorte que l'égalité formelle se traduise en actes réels et significatifs
14:10dans le quotidien des entreprises et dans le quotidien des managers, des manageuses,
14:13des collaborateurs et des collaboratrices.
14:15Donc effectivement, nous, on a plutôt un accompagnement, j'allais dire à trois niveaux,
14:20c'est-à-dire on va évidemment avoir des activités d'audit avec des analyses de rémunération comparée, etc.,
14:28pour factualiser un petit peu les choses.
14:30On va avoir beaucoup d'accompagnement sur la partie formation,
14:32parce que comme vous le mentionniez, en fait, c'est le nerf de la guerre.
14:35Il est très important de former l'intégralité des salariés.
14:40Ce n'est pas un sujet de femmes uniquement.
14:42Jusqu'au COMEX, de tout en haut, ça commence par le COMEX.
14:46Nous sommes d'accord.
14:47En commençant par le COMEX.
14:48Et puis, évidemment, on s'assure également que tous les dispositifs sont connus et en place
14:53pour remonter d'éventuels signalements,
14:56de manière à ce que des sanctions soient effectivement mises en œuvre
15:00dans le cadre de débordements dans l'entreprise.
15:02Alors, sans être inondé de chiffres, c'est intéressant de voir le face-à-face,
15:07parfois les mains tendues et parfois le face-à-face entre les femmes et les hommes.
15:10Deux femmes sur trois affirment avoir vécu un comportement sexiste en réunion,
15:15c'est-à-dire des attitudes, c'est du sexisme ordinaire, des blagues.
15:18Mais de l'autre côté, c'est-à-dire, j'ai l'autre côté de la barrière, c'est un peu impropre.
15:23On a des hommes, quatre hommes sur dix,
15:24qui considèrent que la promotion de l'égalité femmes-hommes
15:27aboutit aujourd'hui à discriminer les hommes issus d'un sondage national.
15:32Qu'est-ce que ça vous évoque ?
15:34Ça vous dit qu'il faut quand même continuer à accélérer et rien lâcher, quoi ?
15:37Ce que nous dit ce baromène, c'est que
15:40il y a un accord, un consensus sur un bilan,
15:44qui est qu'il y a encore beaucoup de sexisme,
15:46qu'il faut que les entreprises s'engagent,
15:48que les hommes doivent s'engager,
15:49que ça perturbe et que ça crée de la souffrance.
15:52Hommes et femmes sont d'accord là-dessus.
15:53Mais, s'ils sont d'accord sur le diagnostic et l'objectif,
15:57qui est de lutter plus encore,
15:59ils sont en désaccord sur les moyens
16:02et sur des diagnostics séparés.
16:04C'est-à-dire, on a une femme sur deux,
16:07et ça c'est quand même énorme,
16:09qui trouve qu'il y a des écarts de rémunération
16:13trop importants pour un travail de valeur égale.
16:15Ce qu'évoquait Aurélie tout à l'heure.
16:15Une femme sur deux qui dit que leurs compétences
16:18ne sont pas assez valorisées.
16:19Une femme sur deux qui dit que les compétences des femmes managères
16:22ne sont pas assez valorisées.
16:24C'est énorme, une femme sur deux.
16:26Donc, on a ça, et par exemple, en face,
16:28seulement 12% des hommes disent
16:30« Ah oui, peut-être qu'il y a des écarts de rémunération. »
16:33Et par ailleurs, la moitié des hommes disent
16:36qu'il n'y a pas d'impact entre la charge parentale
16:42et l'égalité professionnelle.
16:43Ça, moi, ça a été la découverte la pire.
16:46C'est-à-dire que la moitié des hommes disent
16:48qu'il n'y a pas de lien entre la charge de la parentalité et l'égalité.
16:51Mais vous pensez qu'on régresse, Brigitte Grézy, ou pas ?
16:54Excusez-moi, quand j'entends ça,
16:56je me dis que malgré le travail que vous faites,
16:57malgré la pédagogie, on recule, là.
17:00Moi, je trouve que le baromètre est parfaitement en écho
17:02avec d'autres types d'enquêtes qui ont eu lieu,
17:05notamment le HE, etc.
17:06C'est-à-dire que, et surtout dans la population jeune,
17:08parce qu'on dit 77%, mais...
17:11Ce n'est pas les seniors, c'est les jeunes aussi.
17:12Il y a une bipolarisation croissante
17:14avec une forme de rétrécissement des hommes
17:17sur un statut ancien.
17:18C'est ça.
17:19Et un renouveau des stéréotypes.
17:21Et avec des femmes qui sont de plus en plus
17:23allantes, alertes, et demandant plus...
17:26Et donc, ça crée des frictions.
17:27Ça crée des frictions.
17:28Et pour ma part, je pense que c'est ça
17:31sur lequel il faut travailler aujourd'hui.
17:33C'est cet écart.
17:34Delphine Poupono, vous vouliez intervenir ?
17:36Oui, parce qu'effectivement, avec la FMD,
17:39on sort aussi une enquête avec la conférence
17:41des grandes écoles pour justement interroger
17:43les stéréotypes géogènes dans les écoles de management
17:46et les écoles d'ingénieurs.
17:48Et on voit qu'effectivement, les stéréotypes perdurent
17:51et on a du mal à déconstruire...
17:54Perdure et progresse, quand j'entends.
17:54Et voir progresse.
17:56Donc, il y a un vrai enjeu à continuer
17:58et à commencer très très jeune.
18:00Parce qu'on voit bien que c'est très jeune
18:02que cette dichotomie apparaît.
18:05Aurélie Judelinge, on entend l'enjeu pédagogique
18:09de prendre le temps, d'expliquer,
18:10mais on voit aussi qu'il y a des frottements,
18:12qu'il y a des difficultés,
18:13il y a des zones de tension.
18:15Vous les ressentez, vous aussi, avec vos clients,
18:17avec cette espèce de résistance en disant
18:19« Attendez, ça commence à bien faire,
18:21ça va trop loin tout ça ».
18:22Oui, alors, en fait, on le constate au quotidien
18:25et depuis, on va dire, 18 mois, 2 ans,
18:28dans l'explosion des enquêtes
18:30pour faits présumés de harcèlement.
18:32C'est-à-dire qu'en fait,
18:34la corde se tire,
18:36et puis quand elle lâche,
18:37effectivement, la parole se libère
18:39et on a de plus en plus d'interventions
18:42sur ces sujets.
18:43Alors, on parle bien d'enquêtes présumées,
18:46donc on n'est pas toujours dans des cas avérés
18:49de harcèlement,
18:51que ce soit du harcèlement moral
18:53ou du harcèlement sexuel,
18:54mais on se rend bien compte,
18:55effectivement, de cette bipolarité
18:57et puis du fait que, probablement,
18:59que dans ce combat pour l'égalité,
19:02les hommes se sentent vraiment,
19:04clairement mis de côté,
19:05alors qu'on se rend bien compte
19:06que dans toutes les actions
19:08qui sont en lien avec l'égalité salariale
19:10ou l'égalité professionnelle,
19:12ces actions peuvent aussi,
19:14en fait, profiter aux hommes.
19:16Puisque quand on parle d'un équilibre
19:18vie perso-vie pro,
19:19les hommes aussi aspirent à avoir
19:23davantage de temps libre
19:24ou à pouvoir équilibrer
19:25leur temps davantage.
19:25Mais comment on réconcilie ?
19:26Vous avez un regard d'experte aussi,
19:28une vision politique,
19:29parce que c'est un sujet politique,
19:30au fond, tout ça.
19:31Comment on les réconcilie,
19:32ces femmes et ces hommes ?
19:34Ce n'est pas un club de femmes, stop.
19:36Il y a les hommes et les femmes.
19:38Non, mais c'est important de le préciser.
19:39Ce n'est pas des femmes
19:39qui parlent entre femmes
19:40de leurs difficultés,
19:42voire même de leurs souffrances.
19:43Comment on réconcilie
19:44ces deux pôles
19:45qui semblent aujourd'hui
19:46s'éloigner de plus en plus ?
19:49Je crois qu'il faut parler
19:49à un langage de vérité
19:50parce que ça ne suffit pas,
19:52je pense, de dire que l'égalité,
19:54c'est modifique pour tout le monde.
19:56Les quotas, c'est quand même une arme
19:58qui, finalement,
20:00empêche certains hommes
20:02d'accéder facilement à des postes.
20:04Copé-Zimmermann, Rixin,
20:06que la cooptation,
20:07c'était des quotas déguisés
20:08qui empêchaient les femmes d'accéder.
20:10Donc, c'est une forme de parallélisme.
20:12Mais il faut parler
20:13du langage de la vérité.
20:14Le langage de la vérité,
20:15c'est que les hommes
20:16ne vont pas dans la sphère privée.
20:19Et ça, il faut le dire.
20:20Il y a des balbutiements,
20:21des frémissements, etc.
20:22Mais quand on regarde
20:23les enquêtes de l'INSEE,
20:24ça ne bouge pas beaucoup.
20:26Et ça veut dire
20:26qu'il faut complètement
20:27transformer le récit.
20:29Il faut transformer le récit
20:30de la parentalité.
20:31La parentalité,
20:32c'est quelque chose
20:33qui est inhérent aux salariés
20:35et pas seulement
20:36au moment de la naissance.
20:37C'est rassurer l'homme
20:38de lui dire
20:38« Tu peux le faire aussi ».
20:39Mais il n'est pas le rassurer.
20:40Il t'est dédié, cet espace ?
20:41C'est lui dire
20:42que s'il est performant
20:43dans la sphère privée,
20:44c'est parce qu'il y a
20:44un écosystème autour de lui
20:45qui lui garantit sa performance.
20:46On revient sur ce chiffre
20:48qui vous a heurté.
20:48Donc, il est complètement dépendant.
20:50Ils sont complètement dépendants,
20:51en fait.
20:51Donc, ils n'ont pas...
20:52Vous nous dites quand même
20:53en plateau, là, aujourd'hui,
20:54on est en 2025.
20:56Il n'y a pas de compréhension.
20:57Ils n'ont pas compréhension
20:58que s'ils réussissent
20:59aujourd'hui professionnellement,
21:00c'est parce qu'à côté,
21:01quelqu'un fait le job.
21:02Il n'y a pas de compréhension
21:03et surtout,
21:05il n'y a pas encore
21:06suffisamment de considération
21:07pour les femmes.
21:08Les femmes ne sont toujours
21:09pas légitimes
21:10parce que dans leur tête,
21:12ce qui appartient
21:12à la sphère privée
21:13n'est pas valorisé
21:14et délégitimé.
21:15Et tout notre combat,
21:17ce sera de montrer
21:17que la sphère privée,
21:19elle crée des compétences
21:20valorisables
21:21autant que la sphère publique.
21:23J'ai quand même
21:24deux directrices sur le plateau
21:24dans l'envie privée
21:26et professionnelle.
21:27Vous en avez bavé
21:27pour y arriver ?
21:28Parce que c'est si difficile
21:29que ça que de devenir
21:30directrice et directrice.
21:31Moi, ce que je voudrais rajouter,
21:32c'est qu'il faut aussi
21:33aider les hommes
21:34qui veulent prendre
21:35cette part
21:36de charge parentale
21:39à les aider.
21:40Parce que là aussi,
21:41il y a des stéréotypes.
21:42On entend souvent
21:43la personne
21:45qui veut aller chercher
21:46son enfant à...
21:47L'homme qui veut chercher
21:48son enfant à 4 heures,
21:49on lui dit
21:49à temps partiel.
21:50Donc là aussi,
21:51c'est des choses
21:53sur lesquelles
21:53il faut qu'on lutte
21:54pour permettre à ces hommes-là
21:56aussi de jouer leur rôle.
21:58En appétant,
21:58c'est quand même
21:59le rôle des managers
22:00d'avoir un discours
22:01eux aussi de relais,
22:02de courroie de transmission
22:03en disant à un collègue,
22:05collaborateur,
22:06je t'autorise à le faire.
22:07Si elle a la pression,
22:08je ne le fais pas.
22:08Et congé paternité,
22:10il faut le pousser aussi,
22:11il faut montrer l'exemple.
22:11Ils ne le prennent pas tous.
22:13Non, ils ne le prennent pas tous.
22:14D'où le rôle d'exemplarité
22:16qu'ont effectivement
22:17les membres de Comex,
22:18les directeurs, etc.
22:20Brigitte là,
22:21avant de nous quitter,
22:22directrice générale
22:22d'une entreprise
22:23qui justement fait du conseil
22:24sur ces sujets.
22:25Oui.
22:25Vous en faites du conseil,
22:26vous les voyez les si hauts,
22:28comme on dit.
22:29Oui.
22:29Vous avez un discours de vérité
22:30comme ça,
22:30en leur parlant droit
22:31dans les yeux ?
22:32Ah, il faut ?
22:33En fait, je pense que
22:34de toute façon,
22:35on n'a plus le choix
22:36à l'heure où on en est.
22:39Et vu le peu d'avancements
22:41que nous constatons,
22:43en fait,
22:43il faut avoir ce discours de vérité.
22:45Et surtout,
22:46en fait,
22:46il faut avoir un lien direct
22:48entre les défis
22:49qui nous attendent
22:50sur le marché du travail,
22:51donc des enjeux d'efficacité
22:53et la nécessité
22:55d'avancer sur ce sujet.
22:56Donc, pour moi,
22:57c'est intimement corrélé.
22:58Un tout dernier mot,
22:59on est en retard.
23:00Mais non,
23:00mais je veux dire que
23:01c'est bien jeune
23:02de dire les femmes à la maison
23:03et les hommes au travail,
23:04mais ce n'est pas possible.
23:05Aujourd'hui,
23:06le taux de divorce
23:06est d'un sur trois.
23:07Les femmes,
23:07elles doivent avoir accès
23:09à la démonstration économique.
23:11Débat passionnant, mesdames,
23:12avec beaucoup de questions.
23:13Merci à vous,
23:14Brigitte Grézy.
23:14Merci, Delphine Pouponneau,
23:16coprésidente à FMD.
23:17Merci.
23:18Stop,
23:18vous en êtes l'une des créatrices
23:20et Aurélie Judelin,
23:21directrice générale
23:21d'Equilibre,
23:22cabinet de conseil.
23:23Merci à vous trois, mesdames.
23:24C'est un vrai plaisir.
23:25Et vous revenez quand vous voulez
23:26nous parler de ces sujets
23:26qui semblent reculer quand même
23:32de la génération Z,
23:34de la Gène Z.
23:35C'est compliqué,
23:35on en parle.
23:49Fenêtre sur l'emploi
23:49pour parler d'un sujet
23:51dont on parle beaucoup
23:52dans notre émission,
23:52la Gène Z,
23:53la génération Z,
23:54ces jeunes qui arrivent
23:55en entreprise
23:56et l'environnement de travail.
23:57On en parle avec vous,
23:58Séverine Pilverdier,
23:59vous êtes présidente d'IDEE.
24:01Alors, IDEE, c'est quoi ?
24:02D'abord, pour commencer.
24:03Alors, IDEE, c'est l'association
24:05et donc ça signifie
24:06inspirer et développer
24:07des environnements de travail.
24:08Et donc, c'est une association
24:09qui regroupe 2000 professionnels
24:11des environnements de travail.
24:12Elle est née en 1975
24:13et donc, on fête
24:13les 50 ans cette année.
24:1550 ans,
24:15ce qui ne nous rajeunit pas,
24:17mais on va parler
24:18de la génération Z.
24:19Et pas Y.
24:20Et pas Y.
24:21Comment on fait pour accueillir,
24:23et vous qui observez finalement
24:24ces environnements de travail,
24:25et vous êtes vous-même
24:26directrice des environnements
24:27de travail
24:28dans une célèbre banque française,
24:30comment vous les accueillez ?
24:32Comment on doit les accueillir ?
24:33Alors, déjà,
24:34il faut savoir qui ils sont.
24:35Déjà, la génération Z,
24:37c'est des individus
24:38qui sont nés entre 1995
24:39et 2012.
24:41Après, en fait,
24:42il faut savoir aussi
24:43qu'ils arrivent massivement
24:44sur le marché du travail.
24:45Ils représentent 30%
24:46de la population mondiale,
24:47et aujourd'hui,
24:48c'est un peu plus d'un quart
24:48des actifs en Europe.
24:50C'est la génération ultra connectée.
24:52Je l'avais dit déjà
24:52il y a un an,
24:53lorsque je suis intervenue
24:53auprès de vous.
24:54C'est ceux qui sont nés
24:55avec le smartphone dans la main,
24:56et donc qui ont le Wi-Fi
24:57dans le berceau.
24:58Donc, du coup,
24:59c'est une population
25:00qui est très, très connectée.
25:0297% des moins de 27 ans
25:05ont un smartphone intelligent,
25:06et 70% affirment
25:08que la technologie
25:09sur le lieu de travail
25:10influence directement
25:11leur motivation.
25:12Ça veut dire,
25:13vous me parlez du berceau,
25:14donc j'imagine que le berceau
25:15n'est pas connecté,
25:16mais en tout cas,
25:16leur bureau doit l'être.
25:17Ils ont des exigences
25:19dans les espaces de travail,
25:20et ils veulent de l'hybride,
25:22si j'ai bien compris.
25:23Oui, parce qu'en fait,
25:24du coup,
25:24il y a plusieurs critères.
25:25Donc, effectivement,
25:27pour qu'ils soient vraiment à l'aise,
25:28il faut qu'on transforme
25:29les entreprises.
25:30Et pour ça,
25:30il y a quatre levies.
25:31Le premier,
25:32ça va être l'espace de travail
25:32en lui-même.
25:33C'est-à-dire qu'en fait,
25:34maintenant,
25:34c'est fini les open spaces
25:35qui sont impersonnels
25:36et c'est surtout fini
25:37les bureaux fermés.
25:38En fait,
25:38ils veulent des espaces
25:39qui sont modulables,
25:40qui sont complètement hybrides.
25:41Donc, les petites cabines
25:42où on peut s'enfermer
25:43pour travailler,
25:43des espaces où on peut partager.
25:45C'est un peu ça l'idée.
25:45Exactement,
25:45ce qu'on appelle
25:45des bureaux vivants.
25:46Donc, on peut retrouver
25:47des canapés,
25:48on va retrouver aussi
25:48des jardins intérieurs,
25:49on va retrouver des phone boxes
25:50pour effectivement s'isoler.
25:51C'est ça.
25:51Et on va trouver
25:52des espaces collaboratifs,
25:53mais aussi des bureaux
25:54dits de concentration.
25:55Donc, ça,
25:55c'est tout l'espace de travail
25:56qui est modulable.
25:57Après,
25:58le deuxième levier,
25:59ils font attention
26:00à leur santé mentale.
26:01Ça, c'est vrai.
26:01Et au bien.
26:02Qui est impacté,
26:02il faut le préciser.
26:03Oui.
26:03La Gen Z est très impactée
26:05par des enjeux de santé mentale.
26:06Exactement.
26:07Pourquoi ?
26:07Parce qu'en fait,
26:08ils ne sont plus impressionnés
26:09par le baby-foot qui est sur site
26:11ni la corbeille de fruits
26:11qu'on reçoit le matin.
26:13En fait,
26:13ce qu'ils veulent,
26:13c'est des services
26:14qui sont utiles
26:15et qui sont alignés
26:15avec leurs valeurs.
26:17Leurs valeurs,
26:17en fait,
26:18c'est quand même des gens
26:18qui sont...
26:19Effectivement,
26:19ils passent en une seconde,
26:20on va dire,
26:21du réel au virtuel.
26:22Mais par contre,
26:23ils ne sont pas du tout
26:23déconnectés de la vie réelle
26:25qui les entoure.
26:26Ça me rassure.
26:27Pourquoi ?
26:27Parce qu'en fait,
26:28ils ont toujours connu la crise.
26:29C'est des jeunes
26:30qui ont connu la crise sanitaire,
26:31la crise économique,
26:32la crise climatique.
26:33Ils sont dans la guerre
26:34en Ukraine
26:34et en fait,
26:35ils ont toutes les tensions sociales.
26:36Donc en fait,
26:36ils veulent du sens
26:37et ils veulent des entreprises
26:38qui s'engagent.
26:39Mais vous,
26:40quand même,
26:40vous êtes aussi une responsable
26:42de l'environnement de travail.
26:43Une fois qu'on a fait le diagnostic,
26:45qu'on a défini
26:45le portrait robot
26:46de cette Gen Z,
26:47est-ce que c'est un casse-tête
26:48pour l'entreprise
26:49parce qu'ils ont beaucoup d'exigences ?
26:51Mais l'entreprise,
26:52elle en a aussi à leur égard.
26:53Elle en a,
26:54sauf qu'en fait,
26:54on a un peu changé de paradigme.
26:55C'est-à-dire qu'en fait,
26:56avant,
26:56on était sur
26:57c'est l'entreprise
26:57qui va choisir le candidat
26:58et en fait,
26:59maintenant,
26:59c'est le candidat,
27:00Génération Z,
27:01qui va sélectionner son entreprise.
27:03Et donc du coup,
27:03pour qu'on attire les meilleurs,
27:05il faut qu'on se transforme.
27:06Donc on se transforme
27:07par l'espace de travail
27:08que j'ai dit précédemment.
27:09On met effectivement
27:10des services
27:11qui concernent le bien-être.
27:12On peut créer,
27:12par exemple,
27:13des cours de yoga.
27:14Chez Doctolib,
27:15ils mettent des cours de psychologie.
27:16On va voir aussi
27:17des jours de congé
27:18par rapport
27:19pour la santé mentale,
27:20pour la déconnexion.
27:22Et 53% des jeunes
27:24quitteraient un emploi
27:25s'ils se sentent mal encadrés
27:27ou stressés,
27:28même si le salaire est bon.
27:29Ça, c'est vrai
27:29qu'ils sont capables
27:30de partir très vite
27:31et de claquer la porte.
27:32Un mot quand même
27:32sur les engagements
27:33de l'entreprise.
27:34Je sais qu'ils sont très exigés
27:35au moment du recrutement
27:36sur le mécénat de compétences,
27:38l'engagement RSE,
27:39des enjeux climatiques.
27:40Ça aussi,
27:41c'est un élément fort.
27:42En fait,
27:42ils attendent effectivement
27:43que la société,
27:44enfin que l'entreprise
27:45soit engagée sociétalement
27:46et de façon environnementale.
27:48Donc en fait,
27:48la RSE,
27:49ce n'est plus du tout
27:50un critère,
27:51ce n'est plus une option en fait.
27:52C'est vraiment le critère
27:53de la fédilisation.
27:54C'est ça en fait.
27:54Si jamais l'entreprise
27:55ne démontre pas
27:56par des actions
27:57qu'elle bouge
27:58et qu'elle ne fait que des mots,
27:59en fait,
27:59le candidat n'ira pas
28:01vers ces entreprises-là.
28:02Donc ça veut dire
28:02qu'il ne faut pas se manquer.
28:03Non.
28:04Et la génération Z
28:05est tout à fait capable
28:06lors d'un entretien
28:07devant le recruteur
28:08de demander
28:08est-ce que je pourrais avoir
28:09le bilan carbone
28:09de votre entreprise
28:10ou citez-moi concrètement
28:12des actions
28:12que vous faites
28:13sur l'inclusion ?
28:14Passionnant, passionnant.
28:15Merci en tout cas
28:15à Séverine Pilverdier
28:17d'être venue
28:17nous rendre visite
28:17parce que vous aviez préparé
28:19très consciencieusement
28:20cette rencontre.
28:21Merci beaucoup.
28:21Vous êtes la présidente d'IDÉ
28:22et vous êtes vous-même
28:23directrice
28:24de l'environnement de travail,
28:25c'est-à-dire confrontée
28:26aux enjeux
28:27que vous venez de poser
28:28sur la table
28:28il y a quelques instants
28:29qui n'est pas simple.
28:30Exactement.
28:31Merci.
28:32Merci à vous.
28:33Et je vous dis
28:33à très très bientôt
28:34pour peut-être
28:35une prochaine analyse
28:36de l'évolution
28:37de la GENZ.
28:38Merci de nous avoir rendu visite.
28:39L'émission est terminée.
28:40Merci à vous.
28:41Merci de l'avoir suivie.
28:42Merci à toute l'équipe.
28:43Évidemment, Romain
28:44à la réalisation,
28:45Saïd au son.
28:46Merci à Nicolas Juchal
28:47incontournable.
28:47Merci à Alexis
28:48pour l'accueil invité
28:50et l'équipe de programmation.
28:52Merci à vous
28:52et je vous dis
28:53à très bientôt.
28:54Évidemment,
28:54merci pour votre fidélité.
28:55Bye bye.
28:56Sous-titrage Société Radio-Canada

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