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00:00Sur la fête de la musique, avec les fameuses piqûres, des violences, des interpellations, 146 interpellations au total,
00:08des viols également, des violences, un bilan de la fête de la musique alarmant mais relativisé
00:12par Laurent Nunes, le préfet de police de Paris, ce que conteste le porte-parole du syndicat de police unité Île-de-France,
00:19Reda Bellage, on écoute Laurent Nunes et Reda Bellage.
00:23La fête de la musique, elle a eu lieu et elle s'est bien passée.
00:26Il n'y a pas eu d'incident majeur. Le bilan, c'est 146 personnes interpellées, il y en avait eu 103 l'année dernière,
00:33essentiellement pour des vols, des violences, des dégradations, des prises à partie ici ou là de fonctionnaires de police
00:41ou de militaires de la gendarmerie. On a fait donc 146 interpellations, il y a 132 gardes à vue, dont 119 rien que pour Paris.
00:48Par rapport à ce qu'a dit le préfet, j'ai vu des policiers qui prenaient des coups par des individus,
00:52des individus qui ne voulaient pas reculer. J'ai vu une femme de 17 ans qui serait plainte d'être violée aux Invalides.
01:00J'ai vu des gens qui ont pris des coups de couteau. Excusez-moi, alors tout va bien.
01:05Tout va bien, Madame la Marquise, Victor Hérault.
01:07Comment est-ce que Laurent Nunes peut, sur un ton calme, dire que ça s'est bien passé, Victor Hérault ?
01:13Alors, je ne sais pas ce que pense Laurent Nunes, mais je pense que Laurent Nunes, comme d'autres Français, peut-être même,
01:20en s'attendant au pire, puisqu'on est dans une France aujourd'hui, il faut toujours s'attendre au pire.
01:23Donc on s'habitue à une forme de violence, le mal.
01:26Il finit par tolérer le mal, exactement. Et il n'y a pas à tolérer ce qui s'est passé durant cette fête de la musique.
01:29Moi, je pense surtout aux attaques qui se multiplient de plus en plus de fête en fête.
01:33Ça touche toutes les fêtes. Aujourd'hui, il y a un nouvel an, etc.
01:35La célébration du PSG. Les piqûres à la seringue, je trouve que ça, on n'en parle pas assez.
01:39C'est extrêmement dangereux. Ma sœur était dans une rue où des filles se sont faites,
01:43mais ça aurait pu être ma sœur, qui est très jeune, qui a 16 ans.
01:46Piqûres à la seringue, vous pouvez en mourir immédiatement s'il y a une poche d'air.
01:49Vous pouvez évidemment être contaminé par des maladies telles le VIH.
01:52Et puis, c'est si vous n'êtes pas victime du produit qui est dans la seringue.
01:55Ça veut dire, en effet, des angoisses sous contrôle pour plusieurs semaines.
01:59Avant, on disait...
02:01Bien sûr, pour voir s'il y a une...
02:03Exactement.
02:03On peut sortir dans ce genre d'émanation de joie.
02:07Avant la fête de la musique, les parents disaient à leurs enfants, amuse-toi bien.
02:10Aujourd'hui, ils font, ils disent, fais gaffe, fais très gaffe à toi.
02:14Je sais pas, c'est ce caron. Vous avez fait la fête de la musique ?
02:16Vous, c'est le saxophone déjà ? Non, je sais plus.
02:18Moi, j'ai fait la fête de la musique à Boger-en-Anjou.
02:21Et c'était très très bien.
02:22En quelle année ?
02:24Bah là, là, je l'ai fait.
02:26Et donc, ça s'est bien passé ?
02:27Bah évidemment, à Boger-en-Anjou, ça se passe bien.
02:29J'en sais rien, je vous pose la question.
02:30Il peut y avoir, vous savez, comme vous dites,
02:32il y a des endroits sur Isère ou Crépaule,
02:34ça peut se passer bien aussi, et puis en fait, pas du tout.
02:36Absolument, il y a des endroits où ça se passe bien.
02:38Ça se trouve, à Boger-en-Anjou, dans l'année prochaine,
02:40je ne veux pas faire mon oiseau de mauvaise augure,
02:42mais ça se trouve, ça se passera mal.
02:43Non, mais souvent, en Anjou, ça se passe bien.
02:45Ça, c'est la région.
02:47Vive l'Anjou.
02:47Je dis ça parce que, oui, vive l'Anjou,
02:49mais je dis ça parce que, dans les propos de Laurent Nunez,
02:53on voyait bien qu'il faisait la différence
02:54entre quelques endroits où ça s'était bien passé,
02:57et quelques endroits où ça s'était mal passé.
02:58Donc, ma première réflexion est,
03:00j'ai vraiment de plus en plus l'impression
03:03que des personnes, des groupes de personnes,
03:06agissent comme s'ils voulaient conquérir des territoires.
03:10Réellement.
03:11C'est vraiment, comment dire, en le voyant,
03:14c'est une impression physique.
03:16Physique.
03:18Et ça, c'est le premier point.
03:19Deuxième point, je suis frappé par le fait que,
03:23je vois des réactions, je suis beaucoup sur X,
03:25chacun ses défauts,
03:26mais je vois des réactions de gens sur les piqûres,
03:31la manière, parce que les piqûres, avant,
03:32il y a un influenceur, quelques jours auparavant,
03:35qui a popularisé, Victor l'a vu, comme moi.
03:38Tout à fait.
03:38Donc, qui a popularisé ça, comme si c'était un jeu,
03:40comme si c'était un game.
03:41Mais ce qui me frappe aussi, c'est que,
03:43de même que pour la Coupe, la Ligue des Champions,
03:48j'entends aussi, et je vois de plus en plus,
03:50des personnes dire,
03:51mais de toute façon,
03:52mais pourquoi les femmes sont dans la rue ?
03:55Mais qu'est-ce qu'elles font dans la rue ?
03:56Et ça, c'est une tendance, très franchement,
03:59on n'y prend pas garde.
04:00C'est une tendance lourde,
04:02mais vraiment extrêmement lourde.
04:03Et c'est totalement civilisationnel.
04:05Comme si on voulait, c'est civilisationnel,
04:07comme si on voulait interdire de plus en plus
04:10les femmes d'être dans la rue
04:12et dans l'espace public.
04:14Parce qu'on a le réflexe
04:15de mieux vaut prévenir que guérir,
04:16qui est toujours un bon...
04:16Parce que, dans certaines cultures,
04:19la femme est à la maison.
04:20C'est ce que vous voulez dire,
04:20je ne sais pas, c'est-à-dire.
04:21Pardonnez-moi.
04:22Qu'est-ce qu'elle fait là ?
04:23Mais qu'est-ce qu'elle fait là ?
04:24Mais si elle est là, elle provoque.
04:26De la part d'un Français,
04:26c'est ce qu'on voit.
04:27C'est ce qu'il y a du mère de famille,
04:27d'un père de famille.
04:28Ce serait de dire,
04:28mieux vaut prévenir que guérir.
04:30Je préfère que ma fille ne sorte pas
04:31plutôt qu'il lui arrive quelque chose.
04:32Le problème, c'est qu'en tant que société,
04:33on devrait surtout guérir la société
04:35qui ne va pas et qui empêche
04:36ses filles de sortir,
04:37plutôt que de les interdire de sortir,
04:38surtout pour fêter la musique.
04:40Mais ça, c'est...
04:42Comment on fait ?
04:42C'est toujours pareil.
04:44Comment est-ce que vous voulez faire ?
04:45On ne peut pas mettre un flic
04:46derrière chaque...
04:47Non.
04:47C'est en amont qu'il faut agir.
04:49Qu'il fallait agir.
04:50Qu'il fallait agir en amont.
04:51C'est ça.
04:51Merci d'être employé imparfait.
04:52C'est un mouvement...
04:53C'est ce que je dis sur le fait
04:55que les femmes soient exclues
04:56de la place publique
04:56de plus en plus.
04:58Moi, j'ai une fille.
04:59Mais c'est quand même un fait.
05:01Vous savez, il y a des...
05:03Regardez par curiosité
05:05dans les gymnases à Paris
05:08le nombre de cours de Krav Maga
05:11qui sont...
05:12Et le nombre de femmes
05:13qui vont pour des cours de Krav Maga.
05:16Pour se défendre.
05:17C'est un phénomène.
05:18Personne n'en parle.
05:19Et c'est la réalité.
05:20C'est le quotidien.
05:22Alors que ces gens,
05:22que ces politiques
05:23sortent de chez eux.
05:24Merci Joseph Pess-Escarron.
05:27Merci à vous, Victor Hérault.
05:28Moi, je me déplace toujours
05:29avec Dimitri Vernet
05:30parce qu'il est costaud
05:30et donc du coup,
05:31il me sert également
05:32de garde du corps.
05:33Il ne fait pas que le Z.
05:34C'est 9h53 sur Orphan.

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