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00:00Générique
00:00Bonsoir à tous et bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
00:15L'escalade avant la désescalade, c'est en tout cas ce qui semble se dessiner alors que la Russie et la Chine mettent en garde les Etats-Unis d'une intervention directe en Iran
00:23et tentent d'éviter l'anéantissement de leurs alliés iraniens.
00:26Pour l'heure, Donald Trump ne dévoile pas ses cartes, prend 100 ans, mais il amasse ses avions bombardiers et ses porte-avions dans la région au Proche-Orient Israël, on le rappelle,
00:34mène un combat existentiel non seulement pour la survie de son État et sa population, mais aussi pour protéger le monde entier de l'islamisme radical et du djihad global.
00:43Et la France, dans tout ça, une semaine après le début des bombardements, elle commence à se soucier de ses ressortissants bloqués en Israël sous les bombes iraniennes.
00:51Elle organise quelques rapatriements, preuve que les tensions risquent de durer.
00:54Notre pays tente de maintenir une position d'équilibriste au plan diplomatique, appelant au cessez-le-feu partout à Gaza comme à Téhéran et demandant le désarmement de l'Iran par la négociation.
01:05Alors même que cela fait des années que les autorités iraniennes ne respectent pas leurs engagements et continuent à enrichir de l'uranium à l'insu de la communauté internationale à des centaines de mètres sous terre.
01:15Le peuple iranien se demande à quoi joue notre pays, la France, qui a biberonné l'ayatollah Khomeini dans les années 70 et qui appelle à ne pas renverser le régime de celui qui lui a succédé, l'ayatollah Khomeini.
01:28On en débat ce soir dans Punchline.
01:29Il est 18h et quelques secondes.
01:43D'abord le rappel des titres de l'actualité.
01:45Israël va faire disparaître la menace du nucléaire et des missiles iraniens.
01:50C'est ce qu'a déclaré Benjamin Netanyahou.
01:52Il menace le guide suprême d'Iran, Ali Khamenei.
01:55Il ne peut être autorisé à continuer d'exister.
01:58Il était sur place après une frappe d'ampleur sur un hôpital israélien à Bercheva.
02:03La frappe a entièrement détruit plusieurs services du centre médical.
02:07L'armée israélienne suspecte aussi l'Iran d'avoir utilisé des bombes à fragmentation.
02:12La priorité, c'est la sécurité des Français, affirme le ministère des Affaires étrangères.
02:16Les Français souhaitant quitter Israël peuvent se faire connaître.
02:20Un numéro a été communiqué.
02:22Jean-Noël Barraud indique aux Français qu'ils peuvent se rendre en Jordanie ou en Égypte.
02:27et leur demande de se rendre par leurs propres moyens aux frontières turques ou arméniennes.
02:33Des directeurs pénitentiaires alertes des prisons françaises sont vers un point de rupture due à la surpopulation carcérale.
02:40Dans un communiqué, ils demandent au gouvernement un plan d'action d'urgence,
02:43des conditions de détention indignes mettant en danger le personnel.
02:46Je vous rappelle qu'en France, au 1er mai 2025, 23 681 personnes étaient détenues pour 62 000 places.
02:54Enfin, Vigilance Orange canicule à partir de ce vendredi midi dans 16 départements,
02:59majoritairement dans l'ouest de la France, qui subit déjà une vague de chaleur, a indiqué Météo France.
03:04La journée la plus chaude est prévue pour samedi.
03:06Voilà pour les titres de l'actualité.
03:10On va peut-être d'abord écouter Marine Le Pen en direct du salon du Bourget.
03:13Elle va sans doute évoquer la situation internationale.
03:16On l'écoute.
03:16Maintenant, on réagit, on devrait réagir toutes les heures, parce qu'en réalité, toutes les heures, il y a des évolutions.
03:24Et on reste tout de même dans l'expectative d'annonces, que ce soit du côté américain, que ce soit du côté israélien,
03:31que ce soit du côté iranien, qui restent aujourd'hui en suspens.
03:35Donc voilà, voyons comment les choses évoluent.
03:40Ce qui est sûr, c'est qu'on ne va pas se plaindre de la situation de difficulté dans laquelle est un des pires régimes dictatorial islamiste qui soit,
03:54qui a écrasé sous sa botte le grand peuple iranien, car le peuple iranien est un grand peuple,
04:03qui a été condamné au silence, persécuté par les Mollah.
04:08Et donc, nous ne pouvons évidemment qu'espérer que la situation irruptive d'aujourd'hui puisse déboucher sur la démocratie, sur la paix,
04:20et sur le retour de la sérénité en Iran, et donc d'un avenir qui soit prospère.
04:27Est-ce que ça signifie que vous êtes davantage sur la position du chancelier allemand,
04:31qui estime qu'Israël fait le sale boulot pour tout le monde,
04:34ou vous êtes plutôt sur la position d'Emmanuel Macron, si on vous entend ?
04:36Vous êtes davantage sur la position du chancelier.
04:38Oui, clairement, je suis plus sur la position du chancelier, ce qui n'est pas fréquent, vous l'admettrez,
04:45mais bon, après tout, il faut des exceptions à la règle,
04:49mais pour le coup, je pense que le chancelier allemand a exprimé ce que beaucoup de gens ressentent,
04:56à savoir que l'Iran, dirigé par les Molas, qui en réalité espère la disparition d'Israël depuis des décennies,
05:07qui a commis des attentats sur notre propre sol, qui est une menace en réalité pour la sécurité du monde,
05:18on ne peut pas le regretter, on ne peut même pas faire mine de le regretter,
05:24on ne peut même pas avoir des propos qui créent une forme d'ambiguïté sur le fait que l'on pourrait considérer
05:32que la disparition du régime des Molas pourrait entraîner le chaos.
05:37La disparition du régime des Molas, dont nous espérons tous, parce que nous sommes des souverainistes,
05:44que ce soit la conséquence, évidemment, de la reprise en main par le peuple iranien de son avenir,
05:53serait évidemment une bonne chose, vous comprenez ?
05:56Et évidemment que l'avenir serait mieux que ce que vivent affreusement les Iraniens depuis près de 50 ans.
06:07Vous êtes en train de dire qu'Emmanuel Macron a des propos ambiguës sur le régime iranien ?
06:13Je dis que sur le régime iranien, on ne peut avoir, je pense, aucun propos ambiguë.
06:18Et que la France, qui est un pays que l'on regarde, que l'on écoute,
06:25tant son histoire est liée à la défense de la liberté, doit être sans ambiguïté.
06:35Vous faites le parallèle avec la Libye ou l'Irak.
06:38Est-ce que votre soutien à Israël est inconditionnel aujourd'hui ?
06:41Moi, ce terme de soutien inconditionnel, je le laisse à M. Plenel,
06:46quand il soutenait Septembre Noir, qui a assassiné 17 personnes, dont 11 athlètes israéliens.
06:55Je pense qu'un pays n'a jamais de soutien inconditionnel.
06:59C'est un terme qui n'a pas de sens.
07:04Mais l'intérêt de la France aujourd'hui et l'intérêt de l'Europe aujourd'hui,
07:08c'est de ne pas vivre sous la menace d'un régime islamiste
07:13qui a déjà, encore une fois, commis des atrocités, pas seulement sur son propre peuple,
07:19mais également sur notre territoire national.
07:24Les intérêts de la France sont ma seule boussole.
07:28Les intérêts de la France sont ma seule boussole.
07:30Et en l'occurrence, l'intérêt de la France, c'est incontestablement que l'Iran,
07:34à tout le moins, ne possède jamais, en tout cas sous ce régime-là, la bombe nucléaire.
07:42Déjà, c'est la première des choses.
07:45Et pour l'instant, les éléments qui sont portés à la connaissance des uns et des autres
07:50laissent planer le risque qu'ils puissent détenir la bombe nucléaire
07:57et accessoirement s'en servir.
08:00Concrètement, vous êtes en train de nous dire qu'Emmanuel Macron commet une faute
08:03au nom de la France en estimant que les armes doivent se taire
08:07et qu'il ne faut pas renverser le régime par les armes.
08:09Je vous ai dit ce que je vous ai dit. Vous pouvez essayer de le reformuler différemment.
08:13Ce sera peut-être moins bien formulé que moi.
08:14C'est une faute ou pas ?
08:16C'est une faute de la Libye ou de l'Irak ?
08:18C'est un changement de régime.
08:20Encore une fois, moi, je crois que ceux qui menacent les autres,
08:29et pour le coup, la Libye a, on s'entend également, commis à l'égard du peuple français des atrocités,
08:38mais l'Iran n'a jamais cessé de le faire.
08:40Vous voyez ? C'est-à-dire que ce n'est pas seulement pour le coup le passé.
08:45L'Iran, c'est tout le temps.
08:47Les menaces contre Israël ont été formulées à peu près à chaque discours
08:54qui ont été tenus par Némola.
08:59Donc, voilà, il n'y a pas d'amodiation, il n'y a pas d'atténuation dans la volonté, en tout cas exprimée,
09:09par l'Iran de se servir de la violence,
09:14et accessoirement, dans le but qu'ils ont exprimé, de souhaiter la disparition pure et sain de misère.
09:20Le président américain, il entretient le flou. Est-ce que vous souhaitez qu'il s'implique dans ce conflit ?
09:25Il a raison d'entretenir le flou. C'est le principe même de la diplomatie, si je peux me permettre.
09:29La diplomatie, j'ai eu l'occasion de le rappeler à de multiples reprises,
09:32souvent, il faut bien le dire, pour critiquer Emmanuel Macron,
09:36elle doit être, sinon secrète, au moins discrète.
09:40Bon, ce n'est pas la qualité principale d'Emmanuel Macron.
09:44Je pense que toutes les grandes puissances qui peuvent intervenir
09:48pour tenter de trouver une issue rassurante pour notre pays et notre continent
09:56doivent intervenir, bien sûr.
09:59Mediapart a exhumé lundi, si il est écrit...
10:02Je ne réponds pas à Mediapart, jamais depuis 20 ans.
10:05Madame Le Pen, est-ce que Caroline Parmentier peut rester dans ses conditions députées ?
10:09Mais, enfin, écoutez, est-ce que sérieusement...
10:11Voilà, pour Marine Le Pen, peut-être qu'on va écouter encore un instant Marine Le Pen,
10:15et après on revient en plateau. Écoutons-la.
10:16Sérieusement, vous pensez que vous m'apprenez que présent était à l'opposé de la pensée
10:27qui était la mienne ? Mais enfin, j'espère que c'est une plaisanterie.
10:31Vous êtes trop jeune pour avoir connu le conflit qui a été le mien avec ce journal
10:37qui m'a mené, il faut bien le dire, une guerre politique,
10:42et dont même Mediapart, c'est vous dire, malgré leur mauvaise foi,
10:46même Mediapart admet que...
10:48Pour Marine Le Pen, en fait, ce n'était pas une réponse concernant le conflit entre Iran et Israël,
10:53c'est une question de politique nationale.
10:54Catherine, on vient d'entendre Marine Le Pen, candidate pour l'élection présidentielle de 2027,
10:59si la justice ne l'empêche pas, dire encore une fois,
11:02la France ne peut pas être ambiguë sur le dossier iranien.
11:06Oui. Moi, j'ai trouvé qu'elle l'était, mais je n'ai pas compris tout ce qu'elle disait, franchement.
11:11Alors, c'était long.
11:12En tout cas, moi, je voyais l'image, et ce qui est intéressant politiquement,
11:16parce que vous connaissez les rumeurs, qu'il y aurait une dissension dans ce couple,
11:19et évidemment, les entourages disent...
11:21Avec Jordan Bardella ?
11:23Et bien là, elle montrait qu'elle parlait longuement,
11:25parce qu'elle est la présidente, et derrière elle, futur peut-être,
11:29et derrière elle, le futur peut-être Premier ministre,
11:31et que, pour l'instant, l'ordre n'a pas changé.
11:33Moi, c'est ça que je retiens, parce que le reste...
11:35C'est une conférence de presse au Bourget-Gautier-Lebrette,
11:37où il s'agit de parler d'armement et de la position de la France.
11:40Bien sûr, il y a évidemment cette image du fameux duo Élysée-Matignon-Marine Le Pen et Jordan Bardella.
11:46Moi, je retiens quand même des choses sur le fond,
11:48et sur ce qu'elle a dit sur l'Iran et la position française,
11:52puisqu'elle a répondu à Emmanuel Macron, qui nous disait
11:55« Si le régime des Molas tombe, ça peut être le chaos ensuite. »
11:59Et Marine Le Pen a bien repris ce mot de chaos en disant
12:01« On ne peut pas dire cela, on ne peut pas avoir la moindre ambiguïté
12:05sur le souhait de voir ce régime de barbares tomber,
12:09qui a sous son joue depuis plusieurs décennies. »
12:12Le peuple iranien, qui est un grand peuple, a rappelé Marine Le Pen.
12:16Et d'ailleurs, à la question de notre camarade Yohann Uzaï,
12:18elle dit « Je suis plus proche du chancelier allemand qui avait dit
12:21« Les Israéliens font le sale boulot pour l'ensemble de l'Occident »
12:24que de la position française, qui est une position ambiguë,
12:27embêtée, avec un pas de deux, avec des changements de cap en permanence.
12:33Hier, Emmanuel Macron, après son conseil de défense,
12:35il demande quand même à Israël d'arrêter les bombardements.
12:37Il demande à Israël d'arrêter les bombardements.
12:40Qui s'est fait bombarder un hôpital il y a moins de 24 heures ?
12:44C'est évidemment Israël, par les Iraniens.
12:46J'aimerais bien entendre le président de la République,
12:48dans ce cas, demander à l'Iran d'arrêter de bombarder les civils israéliens.
12:52Je ne l'ai pas entendu là-dessus.
12:53Et puis, il y a autre chose aussi, il faut débunker ce mensonge,
12:57cette fake news.
12:58Il suffit juste de les recevoir, les Français de la diaspora iranienne,
13:03les ressortissants de la diaspora iranienne.
13:04Mais ils se félicitent de ce qui se passe.
13:07Ils voient un espoir avec Israël qui bombarde le régime des Mola
13:12et leur état-major et leur structure nucléaire.
13:15Je pense à Maïar Monshipour, évidemment, le champion de boxe,
13:18qui sera d'ailleurs une nouvelle fois ce soir sur CNews.
13:21Je pense à d'autres de la diaspora iranienne
13:23qui se félicitent de ce qui se passe.
13:25Et on parle à leur place sur le service public
13:27en ayant l'impression qu'ils condamnent les bombardements israéliens.
13:30C'est juste l'inverse, en fait.
13:31Bon, allez, dernier mot, Louis, rapidement.
13:33Moi, je trouve qu'il y a quelque chose d'intéressant,
13:34c'est que l'international, traditionnellement,
13:36c'était le talon d'Achille du Rassemblement national
13:38et celui de Marine Le Pen.
13:40Et depuis le 7 octobre, où Marine Le Pen a une position
13:42extrêmement claire et lisible,
13:44et puis là, qui est confirmée,
13:45c'est-à-dire que là, je rejoins ce que dit Gauthier Lebrecht,
13:47c'est extrêmement haut.
13:48Sur le fond, c'est quand même très clair,
13:50il n'y a aucune ambiguïté sur le fait qu'il faut que ce régime tombe
13:53et que le peuple iranien reprenne la possession de son pays.
13:59Eh bien, Marine Le Pen est en train de gagner des points sur l'international
14:02parce que, globalement, je pense que l'immense majorité des Français
14:05est beaucoup plus alignée avec Marine Le Pen sur la question iranienne
14:09qu'avec Emmanuel Macron, qui est quand même très difficile.
14:11Au-delà de l'ambiguïté de ce que dit Emmanuel Macron,
14:14c'est extrêmement compliqué de comprendre ce qu'il veut faire réellement.
14:17Et d'ailleurs, ce matin, en début d'après-midi,
14:19il y avait un Conseil des ministres,
14:20et Emmanuel Macron a essayé, en réalité, tout simplement,
14:23d'expliquer aux membres de son gouvernement ce qu'il a en tête.
14:25Et on voit bien que pour beaucoup de ministres,
14:27d'ailleurs, on en a eu à la sortie du Conseil des ministres,
14:30ils avaient toujours du mal à comprendre précisément ce que...
14:33Non, mais c'est une espèce de oui-mais.
14:35Alors, il faut que le régime...
14:36Il faut qu'on aide Israël, mais pas trop.
14:38Sans parler de la vie, oui.
14:39Sans parler de la vie.
14:40Et hier, du discours de Jean-Luc Mélenchon,
14:43qui est un discours pro-Iran,
14:44en disant qu'il n'y a pas de futures bombes atomiques en développement,
14:51il y a des experts, il y a juste l'AIEA,
14:53il y a des experts, évidemment, du nucléaire,
14:56qui vous disent juste l'inverse,
14:58que l'enrichissement en uranium avait considérablement accéléré.
15:01Mais Jean-Luc Mélenchon, comme ça, aux doigts mouillés,
15:03il vous dit non, ça n'existe pas.
15:05Comme la Une de l'Humanité, le journal communiste,
15:08aujourd'hui, qui titre sur Benyamin Netanyahou,
15:10et qui dit que le Premier ministre israélien affabule complètement,
15:13et bombarde gratuitement les structures iraniennes.
15:16– Éric Nolot, rapidement, à moi la pause.
15:18– Moi, ça me rajeunit, chers amis,
15:19le soutien de l'extrême-gauche au MOLA iranien.
15:22Moi, j'ai connu ça dans mon adolescence.
15:23C'était communiste et par Amenai.
15:25Et l'aveuglement, même, indépendamment de l'extrême-gauche,
15:28d'une grande partie de la gauche,
15:30et même de la droite envers ce régime,
15:32ça continue.
15:3246 ans ne les ont pas instruits.
15:34– Éric Nolot.
15:35– C'est dingue, quand même.
15:36Et je dois dire que Marine Le Pen a une position plus claire,
15:40plus cohérente que tout ce qu'on a entendu aujourd'hui ou hier,
15:42de la part de M. Macron et de M. Barrou.
15:44– Petite pause, je vous passe la parole,
15:45Jean-Sébastien Ferjou, Patrick Martin-Genet et Catherine Ney.
15:48On reviendra sur cette frappe iranienne,
15:50sur un hôpital israélien, tout de suite.
15:52– 18h19, presque 20 sur CNews et Europe 1.
15:56On se retrouve dans Punchline, direction Israël,
15:58où nous attend Frédéric Simon,
16:00le correspondant permanent d'Europe 1 en Israël.
16:03Bonsoir à vous Frédéric.
16:04Après cette frappe iranienne contre un hôpital,
16:07l'hôpital de Bercheva,
16:08qui a fait près d'une vingtaine de blessés,
16:09il y a des menaces maintenant très directes
16:12des officiels israéliens contre l'ayatollah Khamenei.
16:16Expliquez-nous.
16:18– Oui, une ligne rouge a été franchie
16:20du point de vue des dirigeants israéliens
16:21lorsque ce matin un missile lancé depuis l'Iran
16:24s'est abattu sur un hôpital du sud d'Israël,
16:26l'hôpital Soroka dans la ville de Bercheva.
16:29Alors il n'y a eu que des blessés, pas de morts.
16:31Le missile ayant heurté une aile évacuée de l'hôpital,
16:34mais les dégâts matériels sont considérables.
16:37D'autres missiles ont heurté de plein fouet
16:38les immeubles des immeubles d'habitation
16:41à Tel Aviv et dans sa banlieue,
16:43blessant plusieurs dizaines de personnes,
16:44dont six grièvement.
16:45Des zones résidentielles, un hôpital,
16:47Israël accuse d'Iran de viser délibérément
16:50ses populations civiles.
16:51Et le ton monte, le ministre de la Défense,
16:53Israël 4, s'est allé jusqu'à menacer
16:55de s'en prendre à l'avis du guide suprême
16:57du régime des Mollas,
16:59empêcher l'existence de Khamenei.
17:01Cette Hitler moderne compte parmi les objectifs
17:04de l'opération en cours.
17:06Alors c'est la première fois que ce genre de menace
17:07est proférée aussi clairement.
17:09Mais Bidiamin Netanyahou,
17:10qui avait déjà déclaré que la mort du guide suprême
17:12pourrait mettre un terme à la guerre,
17:14s'est voulu plus prudent.
17:15Aucun dirigeant iranien n'est à l'abri,
17:18a dit en substance le Premier ministre,
17:20mais il est préférable de ne pas en parler publiquement.
17:23Alors quelles que soient les intentions d'Israël
17:25concernant l'Ayatollah Khamenei,
17:27l'État hébreu assume de plus en plus clairement
17:28de chercher à ébranler le pouvoir en place à Téhéran.
17:31Le porte-parole de Tsaal a confirmé
17:33que des cibles liées au régime iranien,
17:36et non plus seulement à son programme nucléaire
17:37et à ses capacités balistiques,
17:39étaient dans le viseur des avions de chasse.
17:42Merci beaucoup Frédéric Simont,
17:43correspondant d'Europe 1 Eric Nolo,
17:44on voit effectivement que la pression s'accentue
17:46sur le régime iranien,
17:48avec beaucoup de dégâts en Israël,
17:50en représailles,
17:51et pendant ce temps-là,
17:52la France demande d'arrêter les bombardements,
17:54mais en Iran.
17:55Oui, l'histoire est en marche,
17:56et nous on court derrière,
17:57voilà,
17:57et on n'est pas prêts de la rattraper,
18:00je crois que ça marque une nouvelle étape,
18:02et Israël ne pardonnera jamais.
18:04Je pense que dans leur tête,
18:05ils ont déjà réglé, eux, leur calendrier,
18:07eux, ils ont les idées claires,
18:08contrairement à nous,
18:09il faut faire tomber le régime.
18:10C'est pas seulement l'arme atomique
18:11qu'il faut détruire,
18:12il faut faire tomber le régime,
18:13parce que voilà ce que fait ce régime,
18:15c'est la lutte contre le terrorisme,
18:16on ne discute pas avec les terroristes.
18:18Catherine Ney.
18:18J'ai appelé tout à l'heure Michel Taubman,
18:21qui est un journaliste qui vit à Tel Aviv,
18:22et qui, lui,
18:24croit que ce qui s'est passé à l'hôpital,
18:26il ne pense pas que c'était visé,
18:28ce que veulent les Iraniens,
18:29c'est tuer des civils.
18:30Et donc, c'est passé,
18:31d'ailleurs,
18:32il y a eu peu de dégâts
18:33par rapport à ce qui s'est passé à Tel Aviv,
18:35où il y a eu 10 morts avant-hier,
18:37et il dit que toute la nuit,
18:38ça a été des bombardements terribles,
18:43il n'y a pas eu de mort par chance,
18:44mais enfin,
18:45ils voient les maisons trembler,
18:47enfin, c'est quelque chose de très douloureux,
18:50mais ils ont beaucoup de crainte,
18:52mais à la fois,
18:53ils sont tout à fait...
18:54Tout à fait,
18:55il dit que dans cette démarche de Netanyahou,
18:58qui, évidemment,
18:59il n'aime pas du tout ce Premier ministre,
19:01et il a trouvé qu'il fallait qu'il arrête plus tôt,
19:05il ne fallait pas casser la bande de Gaza comme ça,
19:09mais là,
19:10il devait, dit-il,
19:11marquer un grand coup,
19:12un grand coup pour laver la fronte du 7 octobre,
19:15où il n'avait rien vu venir,
19:16malgré,
19:17il n'avait rien vu venir,
19:17parce qu'il n'avait rien voulu voir venir,
19:19parce que malgré déjà des militaires israéliens,
19:25il avait prévenu qu'il se préparait quelque chose,
19:27il ne voulait pas le croire,
19:28il était tout occupé à arranger son accord avec l'Arabie saoudite,
19:34et là,
19:35comme il veut marquer un grand coup,
19:37il dit qu'il est quasi obligé de se séparer,
19:41de mettre le régime des Mollahs par terre,
19:43et donc d'en terminer avec l'Ayatollah.
19:46On va se poser la question de la position diplomatique française,
19:49je disais que tout à l'heure c'était une position d'équilibriste,
19:51parce qu'on a du mal à suivre un tout petit peu,
19:52on fait le point avec un sujet de Michael Dos Santos,
19:54puis on vous passera la parole,
19:56on écoutera aussi Georges Bensoussant,
19:57qui était ce matin l'invité de Sonia Mabouk,
19:59qui était d'une limpidité absolue,
20:01grand spécialiste de la question,
20:03mais d'abord le sujet Michael Dos Santos.
20:04Merci.
20:05Merci.
20:06Merci.
20:07Merci.

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