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  • 21/06/2025

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00:00Europe 1 Soir Weekend, 19h21, Pascal de la Tour du Parc.
00:04Il est 20h12, il est 20h12, merci d'être avec nous sur Europe 1, Shannon Semon,
00:11et du Rénocence de Seine-Saint-Denis, et auteur de ce livre, Français Juifs,
00:15et alors est avec moi dans ce studio, bonsoir Shannon Semon, merci d'être là,
00:18évidemment, avant de parler de votre livre qui est évidemment passionnant,
00:21je voudrais savoir comment vous, en tant que juive, vous vivez l'actualité aujourd'hui.
00:26Israël, donc, bombarde en ce moment l'Iran, détruit des installations nucléaires de l'Iran,
00:34il y a 400 morts, il y a aussi des victimes côté israélienne,
00:38la différence c'est qu'Israël protège sa population,
00:41c'est pour ça la différence du nombre de morts, il faut toujours le rappeler,
00:43je trouve que c'est quand même important, il y a ce dôme de fer,
00:46il y a des miqlates en Israël qui permettent à la population qui vive quand même un enfer,
00:50de se protéger, mais on parle de 400 morts en Iran.
00:53Comment vous vivez cette situation ? Vous avez de la famille peut-être ?
00:56Absolument.
00:57En Israël ?
00:58Oui, j'ai de la famille et même, on va dire, la grande majorité de ma famille
01:01qui réside aujourd'hui en Israël, donc bien évidemment avec beaucoup d'inquiétude
01:06et je pense que je vis ce conflit avec peut-être un peu plus d'intensité
01:09que mes amis qui ne sont pas de confession juive,
01:14avec beaucoup d'inquiétude bien évidemment,
01:15parce que moi ce à quoi j'aspire c'est une paix durable dans la région,
01:18parce que c'est un conflit qui déchire la région depuis beaucoup trop longtemps,
01:21je déplore les morts des deux côtés,
01:24que ce soit lors du conflit israélo-palestinien,
01:27je déplore les morts du côté israélien mais aussi du côté palestinien,
01:30et aujourd'hui du côté israélien comme du côté iranien,
01:33il faut qu'on arrête avec tout ça.
01:35Bien évidemment que j'aspire à la paix,
01:36la réalité c'est qu'on a aujourd'hui une importation du conflit en France,
01:40une importation que je redoutais mais qui malheureusement est instrumentalisée
01:43par une certaine partie de la classe politique,
01:46au premier rang desquels la France insoumise,
01:48qui malheureusement n'aspire pas à la paix.
01:49Vous savez moi ce que je dis beaucoup,
01:51et vous me demandez comment je vis ce conflit ici en France,
01:54si demain, et je l'espère, et je l'espère de tout cœur,
01:57on aboutit à une paix durable dans la région,
02:00la France insoumise n'existe plus.
02:03Ils capitalisent sur ce conflit,
02:05ils en font leur fonds de commerce.
02:06C'est assez vrai ça Philippe Guimère,
02:08c'est clair et net,
02:10c'est clair et net,
02:11et on le voit bien qu'on a aujourd'hui une surenchère
02:13à l'approche des élections municipales de 2026,
02:15il y a une semaine, j'ai réussi avec,
02:17notamment grâce au préfet de Seine-Saint-Denis,
02:19à faire retirer le drapeau palestinien
02:21qui a été apposé sur la mairie de Seine-Saint-Denis,
02:25qui a été apposé par Mathieu Anotin,
02:27c'est absolument insupportable.
02:28Qui est socialiste.
02:28Qui est socialiste par ailleurs.
02:30Qui n'est pas LF.
02:30Qui n'est pas LF,
02:31et c'est d'autant plus,
02:33si vous voulez, frappant,
02:34c'est de se dire,
02:35il craint pour sa mairie,
02:36il craint de ne pas être réélu,
02:37et donc il faut accélérer sur le clientélisme
02:39et sur le communautarisme électoral.
02:40Par ailleurs, sur un conflit
02:43dont il ne maîtrise ni les tenants,
02:45ni les aboutissants.
02:46Donc pour répondre à votre question,
02:48oui, je vis ce conflit
02:49avec beaucoup d'intensité,
02:52on va dire, malheureusement,
02:54et surtout parce que je suis,
02:55depuis quelques mois maintenant,
02:57essentialisée en tant que juive.
02:59Je ne suis plus considérée
03:01comme étant française,
03:01je suis considérée comme étant
03:03la juive de service
03:04et responsable qui plus est
03:05de la politique qui est menée
03:07par Benjamin Netanyahou.
03:08Oui, évidemment,
03:09c'est vous qui tirez les ficelles,
03:10Shannon, souvent tout le monde le sait.
03:11C'est moi qui suis à la manœuvre là-dessus.
03:12Oui, évidemment.
03:13Et c'est le cas de tous les Français juifs,
03:14c'est absolument insupportable.
03:15Non, mais c'est vrai,
03:16c'est épouvantable.
03:17Il y a cette histoire de Colum,
03:19c'est horrible,
03:20ce gamin de 15 ans
03:21qui tombe dans un piège épouvantable,
03:23croyons aller à un dating,
03:26mais c'est horrible,
03:27je vais traiter de sale juif.
03:28Moi, je ne comprends même pas.
03:31Mais toutes les semaines,
03:32il y a quelque chose de cet ordre-là.
03:33Je ne comprends même pas
03:34ce qui se passe dans la tête
03:35de ces personnes.
03:38Je ne comprends pas.
03:38Qu'est-ce que ça vous fait rappeler ?
03:39Je ne le comprends pas.
03:40Mais bien sûr, évidemment.
03:42L'affaire Ilan Halimi.
03:42Oui, bien sûr.
03:43Ça a absolument
03:44tous les critères et tous les codes
03:45de l'affaire Ilan Halimi
03:46de janvier 2006
03:47qui a été enlevée,
03:49séquestrée,
03:50torturée
03:50et qui est décédée
03:51des sujets de celui-ci
03:52parce que juif.
03:53Et c'est l'affaire du gog des barbares.
03:55Et donc malheureusement,
03:56on se rend bien compte
03:56que des années plus tard,
03:57rien n'a changé.
03:58Et je vous le dis ici
03:59en connaissance de cause,
04:00je suis élue à Ronissoubois
04:02en Seine-Saint-Denis
04:02où je suis en charge
04:03de la promotion
04:04de la laïcité
04:05et de la lutte
04:05contre les discriminations.
04:07Je me rends régulièrement
04:08dans des établissements scolaires.
04:09Les clichés
04:10et les stéréotypes,
04:11qu'ils soient d'ailleurs
04:12anti-juifs,
04:12anti-musulmans,
04:14homophobes,
04:15racistes,
04:15xénophobes,
04:16que sais-je,
04:16ils s'ancrent dès l'école,
04:18dès le plus jeune âge.
04:19Et donc malheureusement,
04:20aujourd'hui,
04:21ces actes antisémites,
04:22ces actes racistes,
04:24ces actes homophobes,
04:25ça fait partie du quotidien.
04:27On ne s'en offusque même plus.
04:28Ça se banalise.
04:29Non mais c'est pour ça
04:30Et la haine de l'autre,
04:31je me permets de terminer,
04:33est devenue fashion.
04:34Et devenue fashion.
04:35Aïr l'autre,
04:36c'est devenu fashion.
04:37Et les réseaux sociaux,
04:38par ailleurs,
04:39contribuent grandement
04:40à cette banalisation
04:41de la haine en ligne.
04:42Non mais ça,
04:42vous avez raison.
04:43Shannon Seban a raison.
04:44Et c'est pour ça
04:45que nous,
04:45on les dénonce,
04:46ces actes antisémites.
04:47Bien sûr.
04:47Et les autres,
04:48et tous les actes.
04:49On n'a jamais eu
04:50une société aussi clivée.
04:51Tout le monde se retranche
04:52dans sa petite communauté.
04:53Je ne comprends pas
04:54comment on va réussir
04:55à sortir de ça,
04:56à recréer le lien
04:57entre nous.
04:58Enfin, je ne sais pas,
04:59Philippe Guibert,
05:00vous n'avez jamais connu ça ?
05:02Non, je n'ai jamais connu ça.
05:02Non mais franchement,
05:03on a...
05:03Ce qu'on connaît depuis
05:04le 7 octobre,
05:06pardonnez-moi,
05:07je n'ai jamais connu ça.
05:09La montée de l'antisémitisme
05:10ne date pas du 7 octobre.
05:11Bien sûr.
05:12Mais il a connu
05:13une accélération
05:14inflexionale.
05:14Il a explosé
05:15depuis 7 octobre.
05:16Quand on regarde
05:17véritablement...
05:17Oui, c'est la seconde.
05:18La seconde intifada
05:19a constitué finalement
05:21un accélérateur
05:22dans cette haine antisémite.
05:23Si on parle bien ici
05:24de la haine antisémite,
05:25mais le 7 octobre,
05:26ça a été le point de bascule.
05:27Ça a été le point de bascule.
05:29Et encore une fois,
05:30je le dis,
05:30il y a une responsabilité
05:31de la classe politique
05:32dans tout ça.
05:33Et c'est ce que j'expose
05:34dans ce livre,
05:35mon premier livre
05:36« Française juivez à l'heure ».
05:37Je parle justement
05:38d'une société française
05:39qui est malade
05:40de son identité.
05:41Et je crois précisément
05:42qu'en République,
05:44on n'a pas à choisir
05:45entre sa foi,
05:46sa religion,
05:47ses origines
05:48et son appartenance
05:49à la nation.
05:50C'est précisément
05:51la République
05:51qui doit être
05:52un rempart
05:53contre la haine.
05:53Mais on voit bien
05:54qu'aujourd'hui,
05:55dès lors qu'on parle
05:55d'identité,
05:56on est renvoyé
05:57systématiquement
05:57à un communautarisme
05:58supposé.
06:00On cherche à vous
06:01essentialiser
06:01la juive,
06:03l'arabe,
06:03le noir,
06:04le français.
06:05Il n'y a plus
06:05de l'homosexuel.
06:07C'est absolument
06:07terrible cette société.
06:09Et à côté de ça,
06:09vous avez les extrêmes
06:10politiques et religieux.
06:12Parce que je dresse
06:13aussi dans ce livre
06:14le constat des frères musulmans
06:16qui représentent
06:17une menace absolument
06:17majeure dans notre société.
06:19Et nous ne trompons pas ici
06:20des extrêmes politiques
06:22et religieux
06:23qui profitent
06:24de cette division
06:24de la société française
06:25pour pratiquer
06:27un entrisme,
06:27pour déconstruire
06:28nos valeurs républicaines.
06:30Là,
06:30on a encore
06:31des françaises
06:32et des français
06:32qui croient en la république,
06:34qui croient en ses valeurs,
06:35qui croient en la laïcité.
06:36Il faut se tenir debout.
06:38Je sais qu'on a
06:39un cynisme ambiant,
06:40mais on a un devoir.
06:41Et c'est aussi
06:42un message d'espoir
06:43que j'ai voulu porter
06:43dans ce livre
06:44que de dire
06:45qu'il y a encore
06:45de l'espoir
06:46et de l'avenir
06:47si on se rassemble
06:48autour de ces valeurs communes.
06:50Tout le monde a envie
06:52de se rassembler autour
06:53de ces valeurs communes.
06:53Philippe Guibert.
06:54Mais Chalain,
06:55moi je suis complètement d'accord
06:56avec votre discours
06:57qui me paraît indispensable.
06:59Est-ce que vous trouvez,
07:00puisque vous êtes macroniste,
07:01est-ce que vous trouvez
07:02qu'Emmanuel Macron
07:03n'a pas raté
07:05un certain nombre d'occasions
07:06justement de tenir
07:08le discours que vous tenez,
07:10de montrer plus de solidarité
07:12notamment lors de la manifestation
07:14contre l'antisémitisme ?
07:16Est-ce qu'on a eu parfois
07:18le sentiment
07:18qu'Emmanuel Macron
07:19faisait un calcul
07:21en disant
07:21il ne faut pas que j'en rajoute
07:23vis-à-vis de certains quartiers
07:25et de certaines populations
07:26et donc je ne vais pas
07:29sur le terrain de la lutte
07:29contre l'antisémitisme.
07:31On lui a fait cette critique.
07:33Qu'est-ce que vous en pensez ?
07:33C'est vrai,
07:33il a raison Philippe Guibert.
07:35Pourquoi Emmanuel Macron
07:36n'est pas allé
07:36enfin je sais qu'on l'a posé
07:3715 000 fois cette question
07:39et moi je n'ai jamais
07:39eu la bonne réponse.
07:41Pourquoi il n'est pas allé
07:41à la marche contre l'antisémitisme ?
07:43Encore une fois,
07:43si j'avais la réponse,
07:45je vous l'aurais ici donnée.
07:46Vous savez,
07:46moi je me revendique
07:48et je n'aurai de cesse
07:49que de revendiquer cela.
07:51Je suis et je resterai
07:51une femme libre.
07:52Alors aujourd'hui,
07:53je fais partie
07:53d'une famille politique
07:54et au sein d'une famille politique,
07:56vous avez des désaccords.
07:57Et c'est même très sain d'ailleurs.
07:59Sur cette question-là précisément,
08:01je crois qu'il n'y a jamais
08:02trop d'occasion
08:02que de réaffirmer son combat
08:04dans la lutte
08:05contre l'antisémitisme
08:06comme contre toutes les formes
08:08de haine,
08:09de racisme
08:09et de discrimination.
08:10Pourquoi ?
08:11Parce que je crois précisément
08:12que l'antisémitisme,
08:14le racisme
08:15et la discrimination
08:16de manière générale,
08:17c'est le début
08:17du délitement
08:18de notre société.
08:19Bien sûr.
08:19Je suis intimement convaincue
08:21qu'on ne peut pas avancer
08:22si nous ne sommes pas unis
08:23et soudés.
08:24Vous savez,
08:24j'ai eu l'occasion
08:25depuis les attaques
08:26dont j'ai été la cible
08:27de voyager et d'être invitée
08:28à l'international
08:29pour des conférences.
08:30Et ma vie a considérablement changé
08:32paradoxalement
08:33depuis que je me suis présentée
08:34face à Mathilde Panot
08:35il y a un an maintenant
08:36aux législatives
08:37dans le Val-de-Marne.
08:39Et j'ai fait des rencontres.
08:40Et je crois qu'en France,
08:42et je ne veux pas ici
08:43être pessimiste,
08:44mais on ne sait plus
08:44ce qu'être français.
08:46On ne sait plus
08:46ce qu'être français
08:47si ce n'est que
08:48de brandir un drapeau français
08:49lors des Jeux Olympiques,
08:51de se rassembler dans la rue
08:52après la vague d'attentats
08:53qui a massacré notre pays
08:54en 2015
08:55et on s'affirme républicain
08:58et français
08:58ou là pour la fête de la musique
09:00où je pense qu'on va
09:01réaffirmer notre patriotisme.
09:03Dans d'autres pays,
09:04cette fierté-là du pays,
09:05cette appartenance à la nation
09:07est beaucoup plus prononcée.
09:08Et donc je dresse
09:09dans ce livre précisément
09:10le concept d'une société
09:11qui doit se réveiller
09:12et qui doit se dire
09:13qu'il faut être français et fier.
09:16Et donc le titre
09:16de cet ouvrage,
09:17c'est ça précisément.
09:18Vous remarquerez,
09:19l'ordre des mots est choisi.
09:20Je n'ai pas mis
09:20juive, française et alors.
09:22J'ai mis française,
09:23juive et alors.
09:24Oui, mais ça n'aurait pas
09:25une chance.
09:25Vous êtes français.
09:26Vous êtes français.
09:26Vous êtes français.
09:27Françaises avant tout.
09:28Mais bien sûr qu'ils priment.
09:29Et encore une fois,
09:29je n'ai jamais revendiqué
09:31mon identité religieuse.
09:33J'ai été élevée
09:33dans le respect
09:34des valeurs de la République
09:35en étant d'abord
09:36et avant tout française.
09:37La religion,
09:37ça restait à la maison.
09:38Et je pense que c'est
09:39cette loi de la laïcité
09:40qui doit aujourd'hui
09:41s'appliquer plus que jamais.
09:42Sauf que c'est compliqué
09:43Philippe Guibert
09:44de l'appliquer
09:45cette loi de la laïcité
09:46aujourd'hui.
09:47Oui, parce qu'elle n'est pas
09:48comprise.
09:49Ça concerne toutes
09:50les confessions.
09:52Ce que je trouve dramatique,
09:53c'est que la laïcité
09:54n'est plus comprise
09:55parce qu'elle n'a pas
09:56été enseignée.
09:57Parce qu'on en reste
09:58au texte de la loi de 1905
10:00qui est certes
10:01évidemment extrêmement important.
10:03Mais la laïcité,
10:05ce n'est pas qu'un du droit,
10:06c'est un état d'esprit.
10:07Et vous l'avez très bien dit,
10:09ça consiste à dire
10:10on peut croire,
10:11pratiquer,
10:12j'allais dire autant qu'on veut,
10:14mais on fait une séparation
10:15entre ce qui est
10:16de sa vie sociale,
10:18de sa vie publique,
10:19de sa vie avec les autres
10:20qu'on ne choisit pas,
10:22avec ses convictions religieuses.
10:25Et on ne mélange pas tout.
10:27Et c'est ce qui a permis
10:28dans notre pays
10:29quand même d'avoir
10:29une certaine paix civile.
10:30C'est le produit
10:31de notre histoire.
10:33Et là aussi,
10:35je vous taquine un peu,
10:36mais je trouve
10:37qu'Emmanuel Macron
10:38ne porte pas assez
10:39ce discours.
10:39Alors que je pense
10:40qu'il ne doit pas être
10:41très loin de penser
10:42la même chose.
10:43Vous savez,
10:43cette année
10:44marquera les 120 ans
10:46de la loi sur la laïcité.
10:48Et je vous le dis ici
10:49en connaissance de cause,
10:50oui,
10:50oui,
10:51et encore oui,
10:51malheureusement,
10:52ce concept-là de laïcité
10:54qui est pourtant
10:54une des valeurs fondamentales
10:55de notre République
10:56est non seulement incompris,
10:58mais il est méprisé.
11:00Pourquoi ?
11:00Parce qu'on ne sait pas
11:01ce qu'est la laïcité.
11:02Et vous avez notamment,
11:03et j'en parle dans ce livre,
11:04l'influence des frères musulmans
11:06consiste précisément
11:07à dire que la laïcité
11:08est un obstacle
11:09à la pratique de l'islam.
11:11Mais c'est précisément
11:12le contraire.
11:13La laïcité permet à tous,
11:15croyants ou non,
11:16de pratiquer sa religion
11:17en toute liberté,
11:19et justement,
11:20mais en respectant
11:21un cadre qui est le cadre
11:22de la République.
11:23Mais vous avez malheureusement
11:24des puissances extérieures
11:26qui cherchent à bafouer
11:27nos valeurs républicaines
11:28et à faire croire
11:29que la laïcité...
11:29Mais l'Iran...
11:31Qui finance les frères musulmans ?
11:32Mais précisément...
11:33Le Qatar.
11:34C'est...
11:34Le Qatar.
11:35C'est...
11:36Mais non,
11:37Emmanuel Razavi...
11:38Pardon,
11:38il était là il y a deux secondes,
11:39effectivement.
11:39Non, non, non,
11:40il n'y a pas que le Qatar
11:41qui finance les frères musulmans.
11:42Il y a la Turquie aussi.
11:43Oui.
11:44Mais derrière,
11:45c'était dans le rapport.
11:45C'est l'Iran qui est derrière.
11:47Enfin,
11:47Filipe Iber ne jouait pas sur les mots.
11:49Non,
11:50je crois que c'est surtout...
11:50Pardon,
11:51mais je crois que c'est surtout le Qatar.
11:52C'était ce qui était indiqué
11:53d'ailleurs dans le rapport
11:54sur l'islamisme
11:55qui a été dévoilé au gouvernement
11:57il y a quelques semaines.
12:00C'était quand même...
12:01Voilà,
12:01c'est une réalité.
12:02Georges Malbruno
12:03au Figaro
12:04avait écrit un livre
12:05très très documenté
12:06sur la question.
12:07Je me permets...
12:08On reste très modeste
12:09par rapport
12:10au discours sur ce pays.
12:13Je me permets juste
12:13de compléter là-dessus
12:14parce que moi,
12:15ça m'inquiète profondément
12:16et je n'aurai de cesse
12:17que de le dire.
12:19On a attendu
12:20mai 2025
12:21pour se pencher
12:21sur la question
12:22des frères musulmans
12:23en France
12:23et pour élaborer
12:24un rapport sur le sujet.
12:26Mais je crois
12:27qu'on ne mesure pas
12:28à quel point
12:28les frères musulmans
12:29sont aujourd'hui
12:30notamment via les réseaux sociaux
12:31une source majeure
12:33de dommages
12:33pour notre pays,
12:35pour la nouvelle génération
12:36et pour nos valeurs républicaines.
12:38Ils se servent
12:38des réseaux sociaux
12:39pour recruter une jeunesse
12:40et pour la radicaliser
12:41dès le plus jeune âge.
12:42Ils cherchent
12:42à faire comprendre
12:43que le monde occidental
12:45est un obstacle
12:45à la pratique de l'islam.
12:47Regardez,
12:48et je n'ai de cesse
12:48que de répéter ce discours,
12:50les Émirats arabes unis,
12:51l'Égypte,
12:52la Syrie,
12:52l'Arabie Saoudite,
12:53un bon nombre
12:54des pays arabes
12:55ont interdit
12:55les frères musulmans
12:56quand nous,
12:57on regarde passivement
12:57au nom d'un angélisme suicidaire
12:59que tout ça se passe
13:00et se déroule
13:00en toute tranquillité.
13:01Mais parce qu'on n'a pas
13:02les moyens peut-être.
13:03On n'a pas exactement
13:03le même cadre juridique
13:04que les pays que vous avez souhaités.
13:05Et bien dans ce cas-là,
13:06il faut adopter
13:07le cadre juridique.
13:08Mais je vous le dis,
13:09j'ai été en février 2025
13:10à Abu Dhabi
13:11invitée par le ministère
13:11de la tolérance
13:12et de la coexistence
13:13pour une conférence.
13:14J'ai parlé à une chercheuse
13:15émiratique que je cite
13:16dans ce livre
13:16et qui me disait
13:17Occident,
13:18réveillez-vous
13:19avant qu'il ne soit trop tard.
13:21Avant qu'il ne soit trop tard.
13:23Les frères musulmans
13:24aujourd'hui
13:24constituent une menace
13:26majeure aussi et surtout
13:28et même d'abord
13:28et avant tout
13:29pour les musulmans modérés
13:31qui dans notre pays
13:32pratiquent un islam
13:33compatible avec les valeurs
13:34de la République
13:35et qui pâtissent
13:36et qui souffrent
13:37de l'influence
13:37des frères musulmans.
13:38C'est ça la réalité.
13:40Ne détournons plus le regard.
13:41Il faut agir maintenant.
13:42Vous les voyez à l'œuvre
13:43en Seine-Saint-Denis
13:44puisque vous êtes élue
13:45de Seine-Saint-Denis.
13:46Vous les voyez à l'œuvre ?
13:47Ah oui.
13:47Moi je vois l'entrisme
13:48dans les associations.
13:49Je vois l'entrisme
13:50dans les établissements scolaires.
13:52Je vois l'entrisme
13:52dans les lieux de culte.
13:53Et oui je crois
13:54que la Seine-Saint-Denis
13:55aujourd'hui
13:56et les chiffres parlent d'eux-mêmes
13:57sont malheureusement
13:58un laboratoire
13:59et une terre de jeu
14:00absolument formidable
14:01pour les frères musulmans
14:02bien évidemment.
14:04Compliqué.
14:05C'est compliqué.
14:06C'est extrêmement compliqué.
14:07Je voulais féliciter Shannon
14:09parce que je sais
14:10qu'elle se mobilise beaucoup
14:11pour Boile-Anne-Saint-de-Salle.
14:12Vous êtes très active
14:13au sein du comité de soutien.
14:14Absolument.
14:15Et voilà
14:16c'est une occasion
14:18d'en parler aussi.
14:19Merci de le faire.
14:20On sent beaucoup de nouvelles
14:20positives
14:23du côté de Boile-Anne-Saint-de-Salle
14:25et de son emprisonnement.
14:27Ce que je peux vous dire
14:28c'est que
14:29j'étais d'ailleurs lundi
14:30à Montpellier
14:30chez Mickaël Delafosse
14:31un socialiste
14:32mais qui est républicain
14:33et qui est mobilisé aussi
14:34pour la libération
14:35de Boile-Anne-Saint-de-Salle.
14:36Nous avons par ailleurs
14:37lancé hier
14:38une grande opération nationale
14:40et locale
14:41avec des maires
14:42près de 150 maires
14:43qui nous ont rejoints
14:44à travers toute la France
14:45pour une opération
14:45« Je lis sans salle »
14:47et qui donc s'engagent
14:48à afficher
14:49dans leur médiathèque
14:50dans leur bibliothèque
14:51municipale
14:52des œuvres
14:52et de mettre
14:53à l'honneur
14:54les œuvres de Boile-Anne-Saint-de-Salle
14:55mais derrière tout cela
14:56on voit bien
14:56que c'est la liberté d'expression
14:58qui est censurée aujourd'hui
14:59par un régime algérien
15:01qui nous défie chaque jour.
15:03Qui nous défie chaque jour.
15:04Et donc
15:04oui
15:05il faut parler de Boile-Anne-Saint-de-Salle
15:06matin
15:07midi
15:08et soir.
15:09Rappelez son nom
15:09c'est l'un des nôtres
15:11et il est aujourd'hui
15:12emprisonné
15:12de façon arbitraire.
15:14Ce que je peux vous dire
15:15aujourd'hui
15:15c'est qu'au sein
15:16de ce comité international
15:17de soutien à Boile-Anne-Saint-de-Salle
15:19nous sommes extrêmement combatifs
15:20et que Boile-Anne-Saint-de-Salle
15:21de ce que l'on en sait
15:22est aujourd'hui
15:23dans cet état d'esprit
15:24il est combatif
15:25et nous serons en tout cas
15:26à ses côtés
15:27tant qu'il le faudra.
15:28Merci infiniment
15:29Shannon Sebon
15:30Français, Juive
15:31et alors
15:32voilà
15:33on recommande ce livre
15:34Votre vision des choses
15:35Votre parcours
15:36Merci beaucoup
15:37d'être venue
15:37Merci à vous
15:37Merci à vous
15:38Dans le studio d'Europe 1

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