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Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole ; Pierrick Courilleau, président de l'association Handicap, République et Société et élu local à Orsay ; Habiba Mejri-Cheikh, ancienne directrice de la communication de l’Union Africaine et vice-présidente de l’association I-Dialogos.


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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2025-06-12##

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Transcription
00:00En France, on n'a pas de pétrole, mais on a des associations.
00:02Notre pays compte 1,3 million d'associations actives, sont les estimations,
00:08dont celles du G55 avec qui nous sommes alliés.
00:10Alors parlons vrai, est-ce que les associations sont prises à leur juste valeur par les pouvoirs publics ?
00:15Et à cette question, les associations sont-elles plus importantes que les partis politiques et les syndicats ?
00:19Vous dites où à 53% on voulait réagir ?
00:21Le 0826 300 300 avec nous.
00:24Pierrick Courriot, président de Handicap République et Société, élu local à Orsay. Bonsoir.
00:28Bonsoir Philippe Névine.
00:30Et avec nous, Abiba Mejri-Sheikh, ancienne directrice de la communication de l'Union africaine
00:35et vice-présidente de l'association Idialogos. Bonsoir.
00:37Bonsoir.
00:38Allez, Philippe Bilger, vous trouvez que les associations sont très importantes aujourd'hui par rapport aux partis et aux syndicats ?
00:44Absolument. Pour une raison très simple, à mon avis, à partir du moment où on élimine de notre réflexion
00:50les associations discutables et dévoyées, qui ont des finalités politiques et sectaires,
00:56les autres sont fondamentales parce qu'elles permettent de servir le bien commun.
01:03Personne ne peut dire que vos associations sont de droite ou de gauche,
01:09puisque vous vous contentez, c'est capital, de favoriser un meilleur bien humain.
01:15Et c'est pour ça que les associations sont des structures qui, aujourd'hui, ont beaucoup de succès.
01:21On va commencer de l'honneur aux dames. Abiba Mejri-Sheikh, des deux côtés de la Méditerranée,
01:26quand vous êtes tunisienne, les associations ont un rôle important ?
01:29Absolument. Absolument. On ne conçoit plus maintenant des sociétés sans associations.
01:35C'est un travail nécessaire. Ça donne l'occasion à la société civile de dire son mot, de participer.
01:42On ne peut pas concevoir nos sociétés aujourd'hui sans que les citoyens organisés dans des associations,
01:49mais comme disait monsieur, des associations crédibles, des associations qui travaillent pour le bien de l'humanité,
01:57d'agir et d'être là.
01:59Pierre-Yves Couriot, vous êtes président de Handicap République et Société, élu local à Orsay.
02:03– Quand on est élu local, est-ce qu'on a un attrait plus spécifique pour les associations ou pas ?
02:10Parce que c'est quand même un réservoir de voix, qu'on le veuille ou non.
02:12– Je ne le sais pas, mais ce qui est certain, en revanche, c'est qu'aujourd'hui, dans le paysage politique qui est le nôtre,
02:23les associations ont toute leur place pour remonter les problématiques du terrain,
02:28produire des idées nouvelles et remettre de la cohésion au cœur du pays.
02:38Et donc, on l'a vu dans le champ du handicap, qui est celui sur lequel nous sommes engagés,
02:44les associations ont toujours été faire de lance de l'avancée des droits fondamentaux
02:50en faveur de nos concitoyens en situation de handicap.
02:53– Vous trouvez qu'en général, le régime des associations en France est satisfaisant ?
03:01On peut en créer facilement ? Elles peuvent fonctionner librement ?
03:07Qu'est-ce que vous en pensez ?
03:09– Oui, je crois qu'effectivement, elles peuvent fonctionner.
03:12La difficulté post-COVID, c'est plutôt d'arriver à faire émerger de nouvelles forces vives,
03:23à mobiliser dans différents territoires, et arriver à obtenir une cartographie des attentes assez large.
03:34Et en ce sens, le sommet citoyen qui nous réunit à partir d'aujourd'hui permet de fédérer ces énergies.
03:43– Abiba Mejri-Sheikh.
03:44– À mon sens, toutes les associations ne se valent pas.
03:50Et je pense qu'il ne faut pas qu'elles soient…
03:54parce que moi, je parle un peu d'une expérience où il y a des associations,
04:00mais qui, sous couvert d'associatifs, elles peuvent servir d'autres enjeux, d'autres…
04:06– Parfois, des paravents.
04:07– Absolument, c'est des paravents, exactement, des vitrines pour autre chose.
04:11Et ça, il faut vraiment… ça porte atteinte déjà au travail associatif,
04:16et ça doit être répréhensible par la loi, mais est-ce que la loi va jusque-là ?
04:23Parce que là, le système de contrôle de financement, par exemple, de mon expérience,
04:27c'est le système de financement d'où vient l'argent, à quoi sert l'argent,
04:32parce que là aussi, ça peut donner lieu à des affaires de corruption…
04:36– Voire de blanchiment, parfois.
04:37– De blanchiment, parfois, effectivement, qu'il faut savoir pouvoir éviter.
04:42– Ça exige une parfaite intégrité de ceux qui créent les associations et les font fonctionner, bien sûr.
04:49– Absolument.
04:49– Vous êtes d'accord avec ça ?
04:50– Je suis absolument d'accord avec ça, et aussi, ça exige aussi un contrôle clair.
04:59Personne ne doit être au-dessus de la loi.
05:01Il faut que nous soyons tous société civile et gouvernement gouverné par la loi.
05:10– Pierre-Yves Couriot, est-ce que cette flamme, on va dire, pour les associations,
05:141,3 million en France, qui est quand même considérable dans un pays de 68 millions d'habitants,
05:19est-ce que ce n'est pas la preuve que les partis politiques et les syndicats
05:22ne répondent peut-être plus aux attentes des citoyens, comme on est au G500 citoyen ?
05:27– En tout cas, il y a une forme de déconnexion,
05:30et les associations peuvent aider à reconnecter, c'est certain.
05:35– Non, on le voit, nous, au sein de l'Unicap Repubique et Société,
05:42on est régulièrement amenés à produire des notes thématiques,
05:46et alimentés des parlementaires, des cabinets ministériels,
05:51et ce travail-là prend du temps, et aujourd'hui, sous la pression des réseaux sociaux,
05:58le politique n'a plus le temps de penser.
06:03– Parce qu'il y a le moindre truc qui sort sur un réseau social,
06:06il faut qu'ils réagissent à la minute, quoi, pratiquement.
06:07– Il faut qu'ils réagissent à la minute, et parfois, les hypothèses de travail fuitent aussi.
06:11Et donc, le rôle des associations devient aussi important,
06:16parce qu'on permet aux problématiques de dégranter, quelque part.
06:21– Moi, je pense que ce n'est pas contradictoire.
06:25Chacun fait son travail.
06:27Nous avons besoin aussi bien de partis politiques que d'associations.
06:31– Est-ce que de syndicats dans les entreprises ?
06:33– Absolument.
06:34– Parce qu'il y a des syndicats patronaux et salariés, il y a les deux.
06:36– Oui, en effet.
06:38Alors, ça ne peut pas être contradictoire.
06:40– Mais ce que vous faites, si je comprends bien, dans le cadre de votre association,
06:46vous ne pourriez pas le faire de la même manière dans un parti ou dans un syndicat ?
06:53– Absolument.
06:54Nous, le parti, il a sa mission.
06:57Les partis politiques, ils ont leur mission à l'égard.
06:58– C'est de gagner le pouvoir.
06:59– C'est de gagner, arriver au pouvoir.
07:01– C'est ça, c'est sûr.
07:02– L'associatif, il travaille pour l'humain, il travaille pour une société meilleure,
07:07il travaille même en association.
07:09Nous sommes dans le dialogue, s'ouvrir au dialogue, refuser le sens unique,
07:16donner la parole à tout le monde, cette liberté d'expression.
07:19Vous pouvez avoir votre avis, il est contraire au moi, mais ça ne fait rien,
07:22je vous écoute, cette écoute.
07:24On écoute pour mieux se connaître, pour mieux communiquer.
07:28– Pierre-Yves Courigot veut réagir.
07:30– Oui, absolument.
07:31Nous, c'est vrai qu'on s'est lancé post-Covid avec Handicap Republiques et Société,
07:36constatant que l'accompagnement des personnes handicapées en France,
07:39et leur place dans la société s'était très fortement fragilisée.
07:43– C'est clair.
07:44– On n'aurait pas lancé cette démarche-là,
07:48nous n'aurions pas eu une telle liberté de réflexion.
07:52On a eu la capacité de porter plus de 70 mesures assez vastes,
07:58y compris la création d'un grainier d'un point d'accessibilité pour les TPE,
08:02PME, commerçants, artisans,
08:04afin d'avancer réellement en faveur d'une accessibilité réelle.
08:08Ces pistes-là, nous n'aurions pas pris le temps de les mûrir
08:12avec des talents venus d'horizons divers,
08:16des convictions variées,
08:18qu'elles soient politiques, philosophiques, religieuses,
08:21des contextes de vie différents,
08:23elles n'auraient pas pu émerger dans les partis politiques.
08:26Donc, c'est fondamental.
08:29– Mais est-ce que les partis politiques, en particulier les élus,
08:31qui sont les émanations des partis, vous écoutent, Abiba ?
08:35– Oui ou non ?
08:37– Ils devraient.
08:39– Ce qui n'est pas tout à fait la même chose, oui, de toute façon.
08:42– Justement.
08:44– Est-ce qu'ils vous écoutent, vous, Pierrick Couriot ?
08:47– Insuffisamment, c'est certain.
08:51Et ce qui est clair, c'est que là, on est aux 20 ans de la loi handicap.
08:54– Oui.
08:55– Donc, un bel anniversaire.
08:55– On vous avait reçu, d'ailleurs, pour les 20 ans de la loi handicap
08:58sur Sud Radio avec Aurélie Gros et Stéphane Pelé.
08:59– Et on avait fait l'étape des 20 ans à Paris.
09:02– Absolument, à l'INJA.
09:03– À l'INJA.
09:04– La situation des jeunes aveugles.
09:05– Voilà.
09:07Et ce qu'on constate, c'est que,
09:09dans le contexte d'un Parlement particulièrement fracturé,
09:13le handicap pourrait être un sujet, et devrait être un sujet,
09:20qui soit en capacité d'unir les forces politiques au-delà des clivages.
09:27– Oui, le handicap, c'est pas de droite, c'est pas de gauche.
09:29– C'est pas de droite, c'est pas de gauche.
09:31Ça vous frappe de manière indifférenciée.
09:34Et on aurait tous intérêt en cette année anniversaire.
09:38– Est-ce que, depuis les derniers Jeux Olympiques,
09:41vous avez remarqué un progrès dans la prise de conscience ?
09:45– Alors, dans la prise de conscience du grand public, oui.
09:48Et après, dans les avancées opérationnelles, non.
09:50– Merci beaucoup, Pierrick Couriot,
09:53président de Handicap République et Société,
09:56élu local à Orsay.
09:57Merci beaucoup, Abiba Mejricheik,
09:59ancienne directrice de la communication de l'Union africaine
10:02et présidente de l'association Idialogos.
10:04Tout de suite, les vraies voix citoyennes.
10:06Et on va recevoir, évidemment, les deux co-présidents,
10:09Réligro et Stéphane Pelé,
10:10pour parler du trophée de la meilleure initiative citoyenne
10:13sur Radio-Sud Radio.
10:14On aura le premier et le deuxième en studio.
10:16Et on conclura avec Abdoul Haïssène,
10:19secrétaire général du Forum mondial de l'eau,
10:21pour parler des enjeux mondiaux de l'eau.
10:24Restez bien avec nous sur Sud Radio.
10:26Altaprofi, assurez-vous.

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