- 11/06/2025
Les Vraies Voix avec Igor Garncarzyk, secrétaire général du syndicats de chefs d’établissements snup.den-FSU et principal d’un collège à Caen.
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a
##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2025-06-11##
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a
##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2025-06-11##
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Après le drame d'hier, François Bayrou veut interdire la vente de couteaux aux mineurs.
00:04Le Premier ministre ouvre aussi le débat sur les portiques de sécurité aux entrées d'établissements.
00:08De son côté, Emmanuel Macron s'engage à interdire les réseaux sociaux au moins de 15 ans.
00:12Et on vous pose, parlons vrai, est-ce que ces mesures sont applicables ?
00:16Et à la question portiques, réseaux sociaux, interdiction de la vente de couteaux,
00:19les mesures annoncées sont-elles à la hauteur ? Vous dites non à 98%.
00:23Vous voulez réagir le 0826 300 300 ?
00:26Avec nous, Igor Garkarnzik, secrétaire général du syndicat de chef d'établissement SNUBDEN-FSU
00:31et principal d'un collège à Caen.
00:33On va faire un tour de table rapide.
00:34Philippe Bilger, ses propositions, ses cotaires sur jambes de bois ?
00:37Non, mais je dirais que même si elles peuvent apparaître insuffisantes,
00:44elles représentent un progrès si elles sont mises en œuvre.
00:49Les contrôles, par exemple, au lieu d'être aléatoires,
00:54s'ils devenaient obligatoires à l'entrée des établissements,
00:58permettraient peut-être de déceler les quelques couteaux qui restent.
01:03C'est l'ordre d'un contrôle hier qui est le drame.
01:04Et qui, malheureusement, autorisent les pires transgressions.
01:09Mais là où votre interrogation est pleine de sens,
01:14on ne peut pas s'arrêter là.
01:16Il est évident que si on se contente de mettre en œuvre
01:19ces données matérielles, certes nécessaires,
01:23on n'arrivera pas à éradiquer ce climat de violence
01:27qui parfois surgit de manière totalement erratique
01:31de jeunes destinés qu'on n'imaginait pas voués au pire.
01:36L'avis du policier, Jean-Christophe Couille.
01:37Le policier, lui, dit qu'il aime bien se mettre au niveau des agents
01:40et il faut toujours se mettre au niveau des hommes.
01:43Quand on décline comme ça des grandes décisions,
01:46des grandes décisions, notamment les portiques, moi je veux bien.
01:49Mais alors qui va être à côté des portiques, derrière les portiques ?
01:52Qui va faire la police ?
01:52Et puis comme on peut se faire poignader,
01:53qui va protéger ceux qui surveillent les portiques ?
01:55Et déjà, et après, il faut trouver aussi une fluidité.
01:58Parce que quand vous avez un amas de personnes devant une entrée,
02:02ça fait une cible potentielle pour des terroristes.
02:05Les portiques, il n'y en a déjà même pas dans tous les commissariats.
02:08Ça n'empêchera pas des jeunes de faire des imprimantes 3D,
02:12des couteaux en imprimante 3D ou des couteaux en céramique.
02:15Parce que ça ne sera pas détecté aux portiques.
02:18Encore une fois, on veut y mettre des moyens, je peux comprendre.
02:21C'est pour marquer d'esprit, pour taper fort.
02:23La vente au couteau, c'est pareil.
02:25Déjà, on se demande même comment c'était déjà toléré pour les mineurs.
02:29Mais voilà, et encore une fois, derrière, on ne s'attaque pas aux causes.
02:32On s'attaque aux conséquences.
02:33Et moi, ce qui m'intéresse, c'est les causes.
02:35Et les Français, d'ailleurs, le demandent.
02:38Il faut serrer la vis. Il y en a marre maintenant.
02:40Luc Gras.
02:41Je trouve que les portiques sont très emblématiques.
02:43Les portiques sont signes qu'il y a un malaise.
02:46Au lieu de soigner une malaise, on va mettre des portiques.
02:49Ça ne réglera jamais le malaise.
02:51Les portiques ne remplaceront pas les parents.
02:53Les portiques ne remplaceront pas.
02:55On est dans une société, on va mettre des portiques.
02:57On va contrôler les couteaux.
02:59Ça va faire des embouteillages.
03:00C'est anxiogène à mort, etc.
03:02Donc, on ne règle pas le problème.
03:04Il y a quand même 97% des auditeurs qui ont du bon sens.
03:08Ce qui est rare, qu'on ait des chiffres comme ça.
03:11Sur Sud Radio.
03:12Mais sur Sud Radio, là, c'est quand même 98%.
03:15Eh bien, c'est du bon sens.
03:17Évidemment, ça n'est pas satisfaisant.
03:18Par contre, je trouve que le Président de la République,
03:20quand il a parlé des réseaux sociaux et des malheurs que génèrent les réseaux sociaux,
03:25il a totalement raison.
03:26Mais je me pose la question de l'application.
03:28Comment peut-on interdire aux jeunes de moins de 15 ans d'aller sur les réseaux sociaux ?
03:33Ça, je ne comprends pas comment on peut faire.
03:35Sur le fond, il a raison.
03:36Mais sur la forme, je ne sais pas comment on fait.
03:38– Yergaard Karnzik, en écoutant, c'est l'inventaire à l'après-verre
03:41entre les réseaux sociaux, les portiques et la vente des couteaux.
03:44Alors ça, il y a des couteaux à la maison pour couper la viande, le pain ou autre chose.
03:48Est-ce qu'on n'est pas un peu dans un monde parallèle ?
03:51– On est dans un monde de la communication.
03:55La première réponse des politiques,
03:57et on voit bien, n'est pas une réponse de fond, n'est pas une réponse globale,
04:01mais une réponse pour communiquer un soir suite à un drame qui nous a tous affligés.
04:08Ce dont on a besoin, c'est de s'interroger effectivement sur les causes.
04:12Ce dont on a besoin, c'est de réponses de fond.
04:15On a besoin de personnel pour s'occuper de la jeunesse.
04:18Et quand je dis personnel, je pense aux infirmières scolaires,
04:21je pense aux estants sociaux,
04:22je pense aux associations avec lesquelles on a l'habitude de travailler.
04:25Les médecins scolaires qui sont absolument absents de nos établissements.
04:31Tous ces éléments qui font vraiment sens.
04:34L'autre point qui paraît essentiel, c'est que ces mesures,
04:38si elles peuvent paraître intéressantes sur un coup de com' à très court terme,
04:42quelle image donne-t-elle de l'institution
04:44et quel rapport entraîne-t-elle entre l'institution scolaire
04:47qu'on essaye de protéger et la jeunesse qui vit effectivement mal
04:52pour une part d'entre elles ?
04:54– Philippe Ligère, vous avez raison.
04:55– Comment dirais-je ?
04:58Je ne peux qu'approuver votre propos,
05:03mais est-ce qu'il n'a pas la faiblesse de ne pas répondre
05:07aux dangers immédiats et qui se multiplient au sein des établissements ?
05:13Vos propositions renvoient du très long terme,
05:16mais comment faire dans l'immédiat
05:18lorsque des actes sont commis et totalement atroces ?
05:24– Mais par rapport à votre réflexion,
05:27je ne prendrai qu'un exemple.
05:28La mise en place des référents sécurité mentale dans les établissements.
05:33Ce n'est qu'un pansement, une demi-journée,
05:36une journée de formation pour des personnels,
05:38pour les sensibiliser,
05:39ça ne remplacera jamais bien évidemment des personnels compétents
05:42qui sont de moins en moins nombreux dans les établissements.
05:45L'intervention, je ne sais pas si c'est le procureur
05:48qui a intervenu tout à l'heure pour signifier
05:50que le jeune ne souffrait pas de troubles psychologiques,
05:56mais qu'on entend la description qu'il en fait,
05:58un jeune plongé sur les réseaux,
06:00plongé dans les images morbides,
06:03qui n'est pas capable d'empathie,
06:04qui n'est pas capable de recourir,
06:05est-ce que ce n'est pas là le signe de troubles psychologiques ?
06:12Et on voit qu'il faudrait qu'on s'accorde déjà sur l'état du monde,
06:18sur l'état et la définition des mots,
06:21pour engager ces choses-là.
06:22Ce n'est pas en répondant au coup par coup
06:24qu'on va pouvoir protéger réellement.
06:27On va être sur la surface des choses,
06:29on va être dans l'illusion,
06:30et on voit bien que les drames qui se succèdent
06:33ne peuvent pas s'autoriser à avoir ce type de solution à très court terme.
06:38Donc effectivement, il faut renforcer,
06:41là où il y en a besoin, les mesures de sécurité.
06:44Les portiques, c'est complètement illusoire.
06:46L'interdiction de vendre des couteaux au moins de 18 ans,
06:49c'est une évidence,
06:50mais d'après les informations de la presse,
06:52le jeune a pris un couteau de cuisine.
06:54Donc on voit bien que ce serait inopérant
06:55dans la situation qui nous occupe.
06:58Ce dont on a besoin,
06:59c'est de rétablir cette confiance entre l'institution,
07:02donner aussi des perspectives d'espoir aux jeunes,
07:05qu'ils ne soient pas sous la pression,
07:06qu'ils ne soient pas en permanence
07:09sur des représentations négatives du monde qui les entoure,
07:14à travers les réseaux,
07:16où là, effectivement, il y a quelque chose d'immédiat à faire
07:19pour réguler les réseaux,
07:20qui sont effectivement une source de troubles très importants.
07:24Deux observations.
07:26Je me pose la question,
07:27a-t-on réellement la volonté dans notre société
07:31de régler ces problèmes ?
07:33Est-ce que finalement,
07:34cet individualisme dont vous parliez,
07:36débridé,
07:37cette absence d'altérité,
07:40de fraternité républicaine,
07:42etc.,
07:43est-ce que finalement,
07:44ce n'est pas grave,
07:45parce qu'en réalité,
07:46il y a un système qui est en place
07:47et qui fait que ça tourne.
07:50Bon, il y a des faits divers, etc.
07:52Et le deuxième point,
07:53c'est que moi,
07:54je suis toujours très prudent
07:56par rapport au fait
07:58de légiférer à chaud
08:00sur des...
08:02Sur l'émotion, comme on dit.
08:03Sur l'émotion et sur des moments,
08:04évidemment, tragiques.
08:06Parce que ce qui était très bien dit par monsieur,
08:09c'est que ça jette l'opprobre
08:11et le soupçon sur le plus grand nombre.
08:13Et dans ce pays,
08:14il faut arrêter de légiférer
08:15en fonction d'une minorité agissante
08:18extrêmement détestable.
08:21Et ça met le doigt
08:21et ça montre du doigt
08:23la grande majorité des citoyens
08:25qui, eux,
08:25ne se comportent pas ainsi.
08:27Vous imaginez que tous les enfants de France
08:29vont voir leur sac
08:30contrôlé au portique.
08:32Tout ça parce que
08:33des fous furieux,
08:35quelques barbares,
08:36ont fait des actes absolument
08:37incommensurables.
08:38Mais on marche sur la tête.
08:40La société,
08:40elle doit être organisée
08:42et on doit légiférer
08:43pour le plus grand nombre
08:44et on doit mettre à l'écart
08:45les quelques brebis galeuses.
08:47– Igor Gankarzyk.
08:50– Je suis tout à fait d'accord
08:52avec ce qui vient d'être dit.
08:53Parce qu'on oublie souvent
08:55une grande partie de la jeunesse
08:56qui est les porteuses d'espoir,
08:58qui, lorsqu'on la place
08:59dans des situations stimulantes,
09:01dans des situations de mise en projet,
09:03dans des situations
09:04décentes d'enseignement,
09:05lorsqu'ils peuvent vraiment se projeter
09:08et qu'ils voient d'une manière positive
09:11leur avenir,
09:12on voit qu'ils sont capables
09:13de faire de grandes choses.
09:14La minute de silence
09:15qui a été décidée
09:16par Madame la Ministre
09:17demain,
09:18et pour honorer la mémoire
09:20de la collègue décédée
09:21et pour rappeler
09:22toutes ces valeurs,
09:2499,99% des élèves
09:27seront en accord
09:28avec les valeurs
09:29qui seront témoignées
09:30pendant cette minute de silence.
09:31Ça, il ne faut pas qu'on l'oublie.
09:32Maintenant,
09:33quand on regarde l'état
09:34de notre système éducatif
09:35et en ce moment,
09:36par exemple,
09:36on reçoit nos dotations
09:38en assistants d'éducation
09:39de nombreux établissements
09:40ont une baisse de moyens.
09:43On a une baisse de moyens.
09:44Et le vrai problème,
09:45il est là.
09:46Il est là.
09:46C'est que nos infirmières scolaires
09:48qui étaient à plein temps
09:49dans les établissements
09:49du second degré
09:50il y a quelque temps,
09:51aujourd'hui,
09:51sont sur plusieurs établissements,
09:53sont sur les collèges,
09:54sur les lycées,
09:56sur les écoles,
09:56sur des temps partagés.
09:58Les psychologues
09:59de l'éducation nationale
10:00ont vu leur temps de présence
10:02en établissement réduit
10:03alors que ce sont
10:03les premières personnes
10:04qui sont capables
10:05de déceler des jeunes
10:07qui ne vont pas bien.
10:09Et c'est là-dessus
10:10qu'il faut qu'on agisse.
10:11Mais effectivement,
10:12la jeunesse,
10:13très, très, très majoritairement,
10:15est une belle jeunesse
10:16dans une société
10:17qui, par elle-même,
10:19est violente.
10:20Et violente.
10:20Merci beaucoup,
10:22Igor Garnkarzik,
10:23secrétaire général
10:23du syndicat
10:24de chef d'établissement
10:25SNUP d'NFSU
10:27et principal
10:28de collège à Caen.
10:29Merci beaucoup,
10:29les vrais voix.
10:30Merci, Philippe Bilger.
10:31Merci, Jean-Christophe Couvi.
10:32Avec plaisir.
10:33Merci, Luc Gras.
10:34Tout de suite,
10:35vous retrouvez
10:35les incontournables
10:36de la gestion de patrimoine
10:37avec Thomas Binet
10:38et juste après,
10:39les vrais voix
10:39qui font rouler la France
10:40avec Jean-Marie Bordry
10:42et votre serviteur.
10:43A tout de suite.
10:44Merci, Philippe Bilger.
Recommandations
1:13:34
1:28:17
16:17
13:09
1:21:42
9:48
1:13:50
1:18:46
1:13:59
3:42