Les informés de franceinfo du dimanche 8 juin 2025
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00:0020h, 21h, France Info, les informés, Victor Maté.
00:16Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue sur France Info, désormais sur le canal 16 de la TNT à la une ce soir,
00:23le sommet mondial de l'ONU sur l'océan.
00:26Il s'ouvre demain à Nice, organisé par la France et le Costa Rica.
00:29Emmanuel Macron espère en faire un rendez-vous historique pour la planète.
00:33Avec quels objectifs ?
00:34Le chef de l'État qui défend aussi son bilan en matière d'écologie et attaque ses adversaires, mais également le gouvernement.
00:41Ces deux marches blanches organisées aujourd'hui à Marseille et Puget-sur-Argence dans le Var,
00:46cette commune dans laquelle a été tué Hichem Mirawi le week-end dernier, coiffeur tunisien de 46 ans,
00:51assassiné par son voisin, l'avocat de la victime.
00:53Mais aussi Olivier Faure du Parti Socialiste dénonce un racisme d'atmosphère dans notre pays.
00:58Aujourd'hui, la ministre de l'Éducation, Elisabeth Borne, appelle ses collègues du gouvernement,
01:02Bruno Retailleau et Gérald Darmanin, à la justice, à éviter la surenchère de mesures éculées, je cite,
01:08après chaque actualité dramatique, nous en débattrons.
01:11Et puis en fin d'émission, les cartes blanches de nos informés, au menu notamment Donald Trump,
01:15qui envoie la garde nationale à Los Angeles, ou encore le tennis.
01:19C'est la question de la parité entre les joueuses et les joueurs, alors que se termine le tournoi de Roland-Garros,
01:23la finale qui est toujours en cours.
01:25Cinquième set entre Carlos Alcaraz et Yannick Sineur.
01:28Bonsoir, Tantre Nuit.
01:29Bonsoir.
01:30Passionnée de tennis, mais directrice, surtout adjointe de la rédaction de Public Sénat.
01:34Un peu les deux aujourd'hui du coup.
01:35Les deux aujourd'hui, effectivement, les deux casquettes.
01:37Bonsoir, Patricia Lémonière.
01:38Bonsoir.
01:39Grand reporter, spécialiste des questions internationales.
01:41À vos côtés, Serge Faubert.
01:43Bonsoir, Serge.
01:43Bonsoir.
01:44Directeur de la rédaction de Pure Politique, médias indépendants qui décryptent la vie des partis et des institutions de la République.
01:50Et bonsoir, Lou Bémont de Seineville.
01:52Bonsoir, Victor.
01:52Rédacteur en chef adjoint du journal La Croix.
01:57La conférence des Nations Unies sur l'Océan s'ouvre donc demain à Nice.
02:02Pour cinq jours, l'occasion pour Emmanuel Macron d'afficher les ambitions de la France en la matière.
02:06On va y revenir, mais aussi de défendre son bilan sur le thème de l'écologie.
02:10D'abord, ce sommet sur l'océan.
02:12La diplomatie française met en avant que nous sommes dix ans après la COP21 sur le climat à Paris.
02:18Moment jugé à l'époque historique.
02:20On se souvient du fameux marteau vert de Laurent Fabius et des engagements pris à l'échelle planétaire.
02:25Patricia Lémonière, les enjeux ressemblent à ce que l'on a vécu en 2015 et cette COP21 ?
02:31Si les enjeux ressemblent, la réalité ne lui ressemble pas du tout.
02:34À l'époque, en 2015, il y avait vraiment une pression pour qu'il n'y ait que la lutte pour le changement climatique s'organise,
02:44pour que le seuil de 1,5 ne soit pas dépassé d'augmentation.
02:48On voit que cette année, pour la première fois, enfin en 2024, pour la première fois, ce seuil a été dépassé.
02:53On voit que tous les pays régressent au niveau de la législation sur l'environnement.
02:58On voit aussi que l'Union européenne régresse aussi ou suspend, en tout cas, des lois en vigueur.
03:05Donc on est dans un contexte qui est radicalement différent.
03:09Et puis alors, il y a un autre signe.
03:12Ce rendez-vous sur les océans, c'est quand même un vieux traité qui date des années 80,
03:18qui a été ratifié dans les années 2000 par un certain nombre de pays,
03:22qui a été ratifié mais non signé.
03:25Enfin, il y a une différence.
03:26Et donc sur les 115 qui l'avaient accepté, il n'y en a que très peu, en fait, qui l'ont ratifié.
03:32Parmi ces 115, il y avait d'ailleurs les États-Unis.
03:35Et on note le grand absent, mais qui sera très présent pendant tout ce sommet,
03:40et bien c'est Donald Trump.
03:41Absent, effectivement, les États-Unis, présents dans toutes les discussions.
03:45Lou Bémond de Seineville, on se souvient de la COP21,
03:47et peut-être d'un changement aussi dans la société sur le regard, l'importance donnée au climat.
03:52Est-ce que cela peut donner ce sommet de l'ONU un regard différent aussi de la population générale
03:58sur l'importance des océans, 70% de la planète aujourd'hui ?
04:03En tout cas, ce qui est étonnant, c'est que c'était une question,
04:05les océans qui finalement restaient une question de spécialistes,
04:08même si c'est immensément important.
04:10Ça restait une question de spécialistes.
04:12Et c'est vrai qu'il n'y a pas eu autour de ce sommet
04:15tout ce qu'on avait senti monter autour des COP.
04:18Parce que vous savez, la COP21, ça a été presque un an, un an et demi de préparation,
04:23qui était dans le débat public, y compris en France.
04:25Là, finalement, cette question des océans, elle s'invite,
04:28pour les spécialistes, depuis très longtemps,
04:30mais en fait dans le grand public, depuis 10 ou 15 jours,
04:32pas vraiment beaucoup plus longtemps.
04:34Donc oui, il y a une prise de conscience, c'est sûr.
04:36Après, ce qui va être soulevé dans ce sommet, on verra bien.
04:42Il y a déjà des critiques de Greenpeace qui disent que les conclusions s'annoncent déjà faibles.
04:49Il y aura une question qui sera absolument essentielle,
04:51c'est celle du financement.
04:53Vous savez qu'il faut 175 milliards d'euros par an,
04:56tels que l'estiment les associations,
04:58pour pouvoir amorcer vraiment les choses.
05:01Et aujourd'hui, on est plus à 10 milliards par an.
05:03Emmanuel Macron qui s'est exprimé aujourd'hui.
05:06On va y revenir hier également dans un entretien à plusieurs journaux
05:09de la presse régionale, dont Ouest-France et Le Parisien.
05:12Aujourd'hui, en France, le chef de l'État qui appelle à une remobilisation sur l'écologie,
05:16en adressant son propre bilan et en adressant bon nombre de critiques,
05:19y compris dans son propre camp à l'endôtre du gouvernement.
05:23Notamment, je ne suis pas content, dit Emmanuel Macron,
05:25en référence aux dernières décisions sur le sujet,
05:27que cela soit sur la prime rénov' ou sur les zones à faible émission.
05:31Écoutez ce qu'en pense sur France Info.
05:32Philippe Moreau-Chevrolet, pour l'expert en communication politique,
05:35le président a choisi une stratégie qu'il juge assez inédite.
05:40Oui, c'est ça.
05:40La meilleure défense, c'est l'attaque.
05:42Et puis aussi, il tient à se distinguer de ce que fait son gouvernement.
05:46Il tient à prendre ses distances, qui est assez nouveau.
05:49Et ce qui peut indiquer aussi qu'il songe à se soigner sa postérité,
05:52c'est-à-dire à séparer son image à lui de l'image de ce qu'il reste de sa majorité aujourd'hui.
05:59Sachant que le climat, c'est un des marqueurs, comme on dit en communication,
06:02qu'il tenait vraiment à mettre en avant.
06:04On sait par exemple qu'il a enclenché un chantier assez ambitieux
06:07pour transformer 2% du territoire national en réserve nationale.
06:11Donc il aimerait bien laisser en partant un héritage écologique en tout cas.
06:14Le communiquant Philippe Moreau-Chevrolet, Emmanuel Macron,
06:17qui s'est exprimé, je vous le disais aujourd'hui, à Nice,
06:19il dénonce l'énorme erreur de ceux qui, y compris en France,
06:22veulent remettre en cause la priorité dans le débat public donné au climat.
06:27T'as-me traduit ? Il est là en jeu pour Emmanuel Macron de laisser une trace,
06:29une empreinte dans l'histoire en matière d'écologie ?
06:32Oui, et cela d'autant plus qu'effectivement,
06:34les coups de boutoirs qui ont été donnés à sa politique,
06:36ils ont été très nombreux ces derniers mois.
06:38Il faut dire qu'on baigne dans ce que tout le monde appelle
06:40le retour de bâton environnemental.
06:43Il est loin le temps des marches pour le climat,
06:46où Greta Thunberg n'était pas dans un voilier,
06:49mais bien au milieu des jeunes manifestants, etc.
06:53où on avait conclu le Green Deal.
06:56Aujourd'hui, c'est vrai qu'on est dans un moment très différent,
06:58et notamment au niveau parlementaire, il y a eu des modifications majeures.
07:02Vous en avez parlé, la suppression des ZFE,
07:05les zones à faible émission à travers le projet de loi simplification,
07:07ça a été adopté par l'Assemblée nationale,
07:10des aménagements plusieurs au ZAN,
07:13le zéro artificialisation nette,
07:16cet objectif qui fait énormément râler notamment les élus locaux,
07:21la réintroduction de l'acétamipride,
07:24ce néonicotinoïde tueur d'abeilles qui a été réautorisé à titre dérogatoire
07:28par la proposition de loi du plombé non-ville.
07:30Alors tout ça, c'est encore en cours d'examen au Parlement,
07:33ou encore, on a appris maintenant la suspension de ma prime Rénov',
07:37ça a été annoncé cette semaine par Éric Lombard,
07:39et qui reviendra fin septembre normalement,
07:42voilà ce dispositif.
07:44Voilà, on verra si ça arrive vraiment fin septembre,
07:48compte tenu aussi des impératifs budgétaires.
07:51Donc on voit qu'Emmanuel Macron,
07:52par rapport à toute cette vie politique intérieure,
07:56essaye de se remontrer en champion du
07:58« Make our planet great again »,
08:00et on se rappelle son fameux slogan qu'il avait opposé à Donald Trump,
08:04et qui avait fait qu'il avait été nommé d'ailleurs
08:05champion de la Terre par l'ONU en 2018.
08:08– Serge Faubert, je n'ai pas beaucoup de leçons à recevoir
08:10en matière d'écologie, dit Emmanuel Macron,
08:12qui pourtant était beaucoup critiqué, on le rappelait,
08:14depuis le 2017, soit pour ses actes,
08:16soit pour ses déclarations en la matière,
08:18qu'elle soit jugée provocante ou non respectée.
08:20– Je crois qu'au contraire, il a beaucoup de leçons à recevoir,
08:24l'énumération que vous venez de faire sur les reculs
08:27ces dernières semaines, sur…
08:30Enfin, je m'arrête deux secondes là-dessus.
08:32On vient de réintroduire les néonicotinoïdes,
08:35enfin un néonicotinoïde,
08:37alors qu'on sait très bien les effets dévastateurs
08:40sur les abeilles que ce produit a,
08:42et c'est la pollinisation qu'on met en danger.
08:46Donc on a Emmanuel Macron qui arrive
08:48et qui donne l'impression d'être le spectateur
08:50ou le commentateur de son action.
08:52C'est-à-dire, on se demande parfois
08:53s'il est président de la République.
08:54– Lui qui avait dit, mon second quinquennat
08:56sera écologique ou ne sera pas.
08:58– Il ne l'est pas pour l'instant, il ne l'est pas,
09:00et on a des reculs importants
09:02quand on voit que finalement la FNSEA
09:04a réussi à imposer un texte
09:07qu'elle a préparé dans les antichambres
09:09et qu'elle a…
09:10– Le principal syndicat agricole.
09:11– Voilà, et qu'elle a porté à l'Assemblée nationale
09:14donc justement sur ses pesticides.
09:15Et puis il y a quand même quelque chose
09:18d'extraordinaire d'arriver comme ça.
09:19Ça fait quoi, un an qu'il ne parle pas d'écologie,
09:22il arrive tout à coup et ça y est,
09:23je suis l'écologiste en chef
09:25et je veux que tout le monde
09:26se remette en marche derrière moi.
09:29Ça peut marcher dans le premier quinquennat,
09:31dans le second, je doute fort
09:33que beaucoup de Français,
09:33ils le prennent très au sérieux là-dessus.
09:35Il a tout laissé faire.
09:37– Et ce qu'il dit aussi Emmanuel Macron,
09:38c'est que certains voudraient faire oublier
09:40le combat contre le climat.
09:41Il vise beaucoup de monde,
09:42de ses opposants politiques,
09:43jusqu'à Donald Trump, on en reparlera aussi.
09:45Mais le gouvernement également de François Bayrou,
09:48Patricia Lémonia,
09:49est-ce qu'on peut dire,
09:49comme l'affirme Emmanuel Macron,
09:51qu'il y a un véritable détricotage
09:53de la politique qu'a fait Emmanuel Macron
09:55actuellement par les parlementaires
09:57ou par le gouvernement ?
09:58– Oui, enfin, son constat est vrai.
10:02Effectivement, il y a un détricotage.
10:04Mais ce que je trouve au-delà de son constat,
10:05c'est qu'il y a une utilisation que je trouve
10:07assez scandaleuse par les hommes politiques
10:09de la question écologique,
10:11qui est une question fondamentale,
10:13qui nous concerne tous.
10:14Et chacun, en fonction de son électorat,
10:17utilise la question écologique
10:18pour gagner en quelque sorte des voix.
10:20Et Emmanuel Macron a bougé aujourd'hui
10:23parce que c'est l'océan,
10:24parce qu'il veut intervenir sur tous les sujets,
10:27de prendre cette position.
10:28Enfin, il ne faut quand même pas oublier
10:29qu'en début d'année,
10:30c'était lui qui, à l'Union européenne,
10:32avait demandé de mettre sur pause,
10:34quand même, une loi,
10:35enfin, une directive, en tout cas,
10:37très importante, sur la vigilance.
10:39Et c'était une vigilance écologique.
10:41Et lui a demandé, à ce moment-là,
10:42c'est la France qui a dit,
10:43il faudra peut-être la mettre sur pause.
10:45Ah ben alors,
10:46alors un jour, on demande à mettre sur pause,
10:47et puis le lendemain,
10:48on s'insurge contre son Premier ministre
10:50et son gouvernement
10:51et les partis d'extrême-gausses
10:53et d'extrême-droite
10:54qui ne font rien pour l'écologie.
10:57Je trouve que c'est un peu,
10:58voilà, c'est un peu aller vite en besogne.
11:00Néanmoins, le constat est vrai.
11:02Et ça, on peut le reconnaître,
11:03qu'au moins cette parole a le mérite
11:05d'alerter, de pointer du doigt une réalité.
11:07Et sur la stratégie politique,
11:09Tam Tranhui,
11:10cette distance que prend Emmanuel Macron
11:13avec le gouvernement,
11:14François Bayrou,
11:14il l'avait déjà fait avec quelques ministres
11:16sur d'autres sujets
11:17et on y reviendra.
11:18C'est une manière aussi pour lui,
11:19finalement,
11:20de dire,
11:20ben regardez-moi mon bilan,
11:22il va être bon,
11:22c'est un peu de la faute des autres
11:23si ça se passe mal.
11:25Mais je trouve que si on regarde
11:26son propre bilan à lui,
11:28on peut quand même le voir
11:29sur le premier quinquennat,
11:30ce moment où il avait une majorité,
11:33ben le bilan,
11:33il est contrasté.
11:35Il y a des choses,
11:35effectivement,
11:36au crédit de l'environnement,
11:38une loi sur le gaspillage,
11:40l'arrêt de Notre-Dame-des-Landes,
11:41l'arrêt de la Montagne d'Or,
11:44la place des primes à la conversion,
11:45tout ça.
11:46Il y a eu des choses.
11:46Plus de bureaux dans certains établissements,
11:48les cantines.
11:48Il y a eu la loi climat et résilience,
11:50la loi de Demi-Vartia.
11:50La loi Eganil également.
11:51Il y a eu des choses.
11:54Mais il y a eu aussi des choses négatives.
11:56On prend la Convention citoyenne pour le climat,
11:58ça a été quand même un grand raout
11:59qui a été extrêmement décevant.
12:01Demander à toutes les personnes
12:02qui se sont rassemblées
12:03pour faire leur proposition,
12:05ce qu'elles ont pensé,
12:06de ce que c'est devenu.
12:07Regarder aussi le retard français
12:09qu'on a pris sur le renouvelable,
12:11alors que là,
12:11il va passer un texte
12:13sur notre avenir en termes d'énergie,
12:15sur le renouvelable,
12:15ce n'est toujours pas ça.
12:16Et puis,
12:17il faut quand même rappeler
12:18qu'en 2021,
12:19l'État a été condamné
12:20dans le cadre de l'affaire du siècle
12:22pour non-respect
12:23de ses engagements climatiques.
12:25Vous voyez,
12:25on ne peut pas dire
12:26que le bilan d'Emmanuel Macron,
12:29et ça,
12:29on peut dire que c'est son vrai bilan
12:30à lui,
12:31à un moment où il a une majorité
12:33où il n'était pas contraint
12:34tel qu'aujourd'hui,
12:35soit parfaitement vert.
12:37Parce que Serge Faubert,
12:38ce qui se joue,
12:39on en parlait un petit peu
12:39en début d'émission,
12:40et ça fait des semaines
12:41que le débat est un peu sur la table,
12:43c'est est-ce que le macronisme
12:45va survivre à Emmanuel Macron ?
12:47Et il y a cet argument,
12:49on va dire,
12:49du climat
12:49qui pourrait lui servir
12:51à laisser une empreinte
12:53parce que pour l'instant,
12:54il n'y a pas comme avec,
12:55je ne sais pas,
12:56le général de Gaulle
12:57et le gaullisme
12:57ou le mitterrandisme,
12:59de faits marquants
13:00qui pourraient dire
13:01qu'après Emmanuel Macron,
13:02on se souvienne du macronisme.
13:03Moi,
13:03je doute fort
13:04que l'écologie
13:05puisse le relancer.
13:06Le macronisme
13:07est en train de vivre
13:09son crépuscule.
13:10Est-ce que c'est
13:10l'une de ses options
13:11à lui
13:11ou l'un de ses paris ?
13:12Moi,
13:13je pense qu'il aurait
13:14plutôt intérêt
13:15à regarder,
13:16par exemple,
13:17on l'attendait
13:18il y a quelques semaines
13:19lorsqu'il a disserté
13:21pendant trois heures et demie
13:22devant les Français
13:22sans rien annoncer.
13:24Par exemple,
13:25sur l'environnement.
13:25On aurait pu l'attendre
13:27sur la proportionnelle,
13:28par exemple.
13:28Il aurait pu
13:28nous surprendre
13:30entre guillemets
13:30en nous disant
13:31c'est la proportionnelle
13:32intégrale
13:33comme en 86,
13:34on y va tout de suite,
13:35maintenant,
13:36allons-y
13:36et ça va tout changer.
13:38Rien du tout,
13:38il n'y a pas eu.
13:39une annonce.
13:40Donc,
13:40ce n'est pas l'écologie
13:41qui va le relancer.
13:43En plus,
13:44on sait très bien
13:44qu'Emmanuel Macron,
13:45il prend dans ses bras
13:47un sujet
13:48pendant 24 heures,
13:4948 heures,
13:50une semaine
13:51et il passe à autre chose.
13:52Il trumpiste.
13:53Voilà.
13:53Et on l'oublie complètement
13:54et lui-même oublie
13:55qu'il a parlé de ça.
13:56Donc,
13:56c'est ça qui est terrible.
13:57Et le problème,
13:58c'est que l'opinion
13:59aujourd'hui...
13:59Vous n'avez pas entendu
14:00Patricia Lémanier.
14:01L'opinion aujourd'hui
14:02a beaucoup de mal
14:03à adhérer
14:04à ce genre de comportement.
14:06Elle aime bien
14:07de la cohérence,
14:07du suivi,
14:08de la constance.
14:10Et là,
14:10on a quelqu'un
14:10qui passe d'un sujet
14:11à l'autre,
14:12qui papillonne
14:12devant les caméras.
14:13Alors,
14:14au début,
14:14c'est très séduisant.
14:15On dit
14:15qu'est-ce qu'il est intelligent,
14:16qu'est-ce qu'il est jeune,
14:17qu'est-ce qu'il rajeunit
14:18le débat politique.
14:19Aujourd'hui,
14:19ce n'est plus le cas.
14:20Aujourd'hui,
14:20c'est un numéro
14:21qui commence à être
14:22un peu usé.
14:23Il y a les enjeux
14:23climatiques
14:24et politiques nationaux
14:25dont on a parlé.
14:26Il y a aussi
14:26la situation mondiale
14:28avec ce sommet à Nice
14:29sur les océans.
14:30On pense forcément
14:31aux climato-sceptiques
14:32comme Donald Trump
14:33qu'on évoquait.
14:34La France,
14:35Loubet-Monsenville,
14:36doit se montrer
14:36aux avant-postes
14:37dans ce combat-là.
14:38C'est important.
14:39Il y a une place à jouer.
14:40Évidemment,
14:40c'est important.
14:41Il y a une place à jouer.
14:42Et puis,
14:42la France est co-organisatrice
14:44de ce sommet.
14:45Mais c'est vrai
14:46qu'on peut la comprendre.
14:46La nostalgie de la COP21
14:48par Emmanuel Macron,
14:49on peut comprendre,
14:50alors que lui
14:50est complètement
14:52en phase de déclin.
14:53En tout cas,
14:54c'est vrai que le macronisme
14:54est de fait en phase de déclin
14:56et que là,
14:57les sondeurs
15:00Élysée est en train
15:01de s'interroger
15:01sur Macron en 2032.
15:02Vous voyez,
15:02on est quand même
15:03très très loin.
15:05Effectivement,
15:06ils peuvent s'interroger
15:08sur,
15:09ils peuvent rêver
15:10d'une sorte de deal
15:12qui serait conclu
15:12à l'issue
15:13de ce sommet de Nice.
15:15Et on peut comprendre
15:17qu'ils prennent position
15:19sur ces questions-là
15:20de manière assez forte.
15:21Tam ?
15:21Moi, je trouve que
15:22la formule
15:23de ces grands sommets aussi,
15:24elle est un peu éculée.
15:25Parce que, voilà,
15:27la COP21
15:27ne nous a pas permis
15:28de rejoindre
15:29une trajectoire
15:30vertueuse.
15:30On peut trouver
15:31formidable que tout le monde
15:32soit mis d'accord,
15:33mais personne ne s'est mis
15:34d'accord pour finalement
15:35agir.
15:36Et d'ailleurs,
15:36c'est ce qu'on voit
15:37typiquement avec ce sommet
15:38sur les océans.
15:39Là, il y a eu quand même
15:40cette semaine
15:412000 scientifiques
15:42qui se sont rassemblés,
15:43ils se sont mis d'accord,
15:44ils ont livré
15:45leurs préconisations,
15:46elles sont claires,
15:47il faut lutter
15:47contre la surpêche,
15:48il faut décarboner
15:49le transport maritime,
15:50il faut prendre des mesures
15:51mondiales contre la pollution
15:52plastique,
15:53lutter contre les émissions
15:54de...
15:54Il y a des choses
15:55qui sont très claires.
15:56Sur ces 2000 personnes,
16:00ont refusé de venir,
16:01qui ont dit,
16:02de toute façon,
16:03ce constat,
16:04les propositions qu'on fait,
16:06tout le monde les connaît,
16:07tout le monde sait
16:08ce qu'il faut faire.
16:09Maintenant,
16:10à chaque fois,
16:10on se fait en gros
16:11mener en bateau
16:12par les politiques
16:13qui adhèrent,
16:15mais qui trouvent toujours
16:16une raison de finalement
16:17ne pas appliquer,
16:19alors c'est la crise du Covid,
16:20c'est la guerre en Ukraine,
16:21c'est ce que vous voulez.
16:22Mais l'environnement,
16:24clairement,
16:25pour les politiques actuellement,
16:27n'est plus du tout
16:28en haut de la liste
16:30et d'ailleurs,
16:31principalement,
16:32qu'est-ce qui va arriver
16:33à l'issue de ce grand rout ?
16:36Il va y avoir
16:37une déclaration politique
16:38non contraignante
16:39et puis après,
16:40il y a la deuxième partie
16:41sur la ratification
16:42sur le traité,
16:43mais ça,
16:43on va devoir encore
16:44attendre un certain temps
16:45pour voir s'il va y avoir
16:46suffisamment.
16:47Sincèrement,
16:48ça ne va pas du tout
16:49assez vite,
16:50ce n'est pas du tout
16:50assez franc
16:52par rapport aux enjeux
16:54qu'il y a
16:54en matière d'environnement.
16:56Patricia ?
16:56Oui,
16:57et en tout cas,
16:57il faudrait 60 signatures
16:58pour que ça soit ratifié,
17:01donc on en est encore
17:02effectivement très loin.
17:04Nous,
17:05la France,
17:05on est quand même
17:06assez loin
17:07de nos objectifs.
17:08Nos rejets carbone,
17:10en 2024,
17:12ont réaugmenté,
17:13sont repartis à la hausse,
17:15ce qui est quand même
17:15un signe
17:16qui devrait nous alerter.
17:18Et ce que j'ai envie de dire,
17:19c'est que les hommes politiques
17:20ont une vision
17:21totalement à court terme,
17:22alors qu'ils ont une vision
17:24à court terme
17:24des chances électorales,
17:252, 3, 4 ans.
17:27Alors que le climat,
17:28c'est une vision,
17:29c'est des lourdes tendances
17:30qui se déclenchent,
17:31c'est des courants
17:32atmosphériques qui bougent,
17:34c'est très lent
17:36et les individus
17:38le perçoivent
17:39parce que d'un seul coup,
17:40il y a une inondation,
17:41parce que d'un seul coup,
17:41il y a un cyclone,
17:42mais on a l'impression
17:43qu'avec quelques subventions,
17:45finalement,
17:45tout ça va s'arrêter.
17:46On s'est a l'impression
17:47que là où il y a
17:48deux maisons
17:49qui ont été rasées
17:50parce qu'elles allaient
17:51dans le Finistère,
17:52on se dit
17:54c'est deux maisons.
17:55Non, ce n'est pas deux maisons,
17:56c'est global.
17:59Et un village entier
18:00lui déplacé
18:00à Saint-Pierre-et-Miquelon
18:01600 habitants.
18:02Et donc cette perspective
18:03à long terme,
18:04effectivement,
18:05les concitoyens
18:06la conçoivent
18:07plus difficilement,
18:08peut-être sur leur parler
18:08de leurs enfants
18:09et de leurs petits-enfants,
18:10comment seraient-ils
18:10à être inquiets,
18:11mais les hommes politiques,
18:12eux, ne parlent
18:13qu'élection.
18:14Ils parlent dans deux ans.
18:15Et en plus,
18:16il y a sur le plan mondial
18:17le courant quand même
18:18trumpiste
18:19qui est excessivement fort,
18:21qui marque les esprits.
18:22En rappelant notamment
18:22que fin avril,
18:23Donald Trump a décidé
18:24unilatéralement,
18:26sans concertation,
18:27d'ouvrir l'extraction minière,
18:28on le rappelle,
18:29dans les eaux internationales
18:30du Pacifique.
18:30La Chine a crié au scandale,
18:33donc on est assez contents,
18:35mais il n'envoyait
18:36aucune délégation.
18:37Et pendant ce temps,
18:38qu'est-ce qu'il dit ?
18:39Drill, drill again,
18:40c'est-à-dire forer,
18:41forer encore.
18:42Et il a dit
18:42« Welcome back to the plastic »
18:44sur un hashtag.
18:44Enfin, je veux dire,
18:45et quand on sait
18:46qu'il y a un océan de plastique
18:47tout au nord
18:48de l'océan Pacifique
18:49qui est une mer de plastique,
18:51presque un continent,
18:52j'ai envie de dire,
18:53on se dit
18:54que nos hommes politiques
18:55sont finalement
18:56bien loin
18:57de se préoccuper
18:58de nos petits-enfants.
18:59Serge Faubert.
19:00Moi, il y a un dossier
19:01que j'attends
19:02avec curiosité,
19:04c'est celui
19:05de la décarbonation
19:06du transport maritime.
19:07Pourquoi ?
19:07Parce que le numéro 1
19:09du transport maritime,
19:10c'est le groupe MSC,
19:12le groupe suisse,
19:13mais qui a entretenu
19:14pendant très longtemps
19:15des liens privilégiés
19:16ou plus exactement
19:17le secrétaire général
19:18de l'Elysée,
19:19Alexis Collère,
19:20a entretenu
19:20des liens privilégiés
19:22avec ce groupe.
19:23Il est parti il y a quelques semaines.
19:23Oui, il est parti il y a quelques semaines.
19:25Il est poursuivi
19:26pour prise illégale d'intérêt
19:27justement dans ce groupe
19:29et il est entendu
19:29comme témoin assisté
19:31pour trafic d'influence
19:33dans cette affaire.
19:34Donc, je me dis,
19:35ça va être en test
19:36de savoir si ce groupe
19:37finalement va jouer
19:39la carte
19:40de la décarbonation
19:42ou pas,
19:43à quelle vitesse,
19:44à quel rythme.
19:45Mais je pense que c'est essentiel
19:46parce que
19:46le transport maritime,
19:48c'est 90%
19:49je crois
19:50du transport
19:51des marchandises
19:52et là-dedans,
19:53la part qu'occupe MSC
19:54est extrêmement importante.
19:56Donc là,
19:57ça va être un test
19:57et Emmanuel Macron,
19:59je dirais,
19:59quelque part,
20:00est comptable
20:00devant l'opinion
20:01de la réussite
20:02de cette décarbonation
20:03parce que sinon,
20:04qu'est-ce qu'on pensera ?
20:05On pensera que
20:06il avait l'occasion
20:08d'agir juste à côté
20:09et il ne l'a pas fait.
20:10Mais face à la décarbonation,
20:12on vous dit tout de suite,
20:12et je serai très bref,
20:13on vous dit,
20:14mais on n'a plus d'argent
20:15en ce moment,
20:15on manque d'argent.
20:16C'est la question
20:17que l'on pose
20:17et quand vous disiez
20:18tout à fait justement
20:19les milliards
20:20qui sont nécessaires,
20:21118 milliards,
20:21etc.
20:22pour, voilà,
20:23les gens disent,
20:24mais on n'a pas fait d'argent.
20:25Mais c'est,
20:25mais on n'a pas d'argent.
20:26Oui, mais
20:26pas d'argent pour ça.
20:27Je pense que ce débat,
20:28il reflète aussi
20:29une part de notre
20:30schizophrénie collective
20:31parce que
20:32Donald Trump
20:34a quand même été réélu.
20:35Il y a quand même
20:35un certain nombre
20:36de personnes.
20:37D'une part,
20:38il y a un vrai
20:38courant climato-sceptique
20:40mais même parmi
20:40les personnes
20:41qui sont convaincues
20:42de l'importance
20:43du combat
20:44pour l'environnement,
20:45on voit bien
20:46qu'on a aussi
20:46d'immenses difficultés
20:49à faire en sorte
20:50que nos actes
20:51suivent exactement
20:52ce que nous pensons
20:53en la matière
20:54sur se priver
20:55de prendre l'avion,
20:56sur ne pas avoir
20:57recours à la fast fashion.
20:58On est en plein
20:59dans ce débat actuellement
21:00quand vous voyez
21:01les afflux de colis
21:03qui inondent l'Europe
21:05en provenance
21:06de la Chine
21:06pour des vêtements
21:08qui coûtent 3 euros.
21:09Tout le monde le sait
21:10que ça pollue,
21:12qu'il y a un coût social
21:12énorme,
21:13que c'est fabriqué
21:14par des personnes
21:15dans des conditions
21:16déplorables.
21:17Mais voilà,
21:18en fait,
21:20on continue
21:20néanmoins
21:21à consommer.
21:23La jeunesse
21:24qui est la catégorie
21:26censée être
21:27la plus
21:27concernée
21:29par les sujets
21:30environnementaux
21:31est aussi
21:31celle qui consomme
21:32le plus.
21:32C'est pour dire
21:33que dans tout ça,
21:34il y a quand même
21:34une part de schizophrénie
21:35et de responsabilité
21:36de l'ensemble
21:37de la société.
21:38La place de l'écologie
21:39et ce sommet
21:40qui débute
21:40officiellement
21:41demain à Nice.
21:43Sommet sur l'Océan,
21:44journée spéciale
21:44à suivre à la radio
21:45sur France Info.
21:47Notre deuxième sujet
21:48ce soir
21:48dans les informés
21:50concerne ces deux
21:50marches blanches
21:51qui étaient organisées
21:52aujourd'hui.
21:53L'une à Marseille,
21:53l'autre à Puget
21:54sur Argence,
21:55commune du Var
21:55où un homme
21:55de 46 ans,
21:57Hichem Miraoui,
21:58coiffeur tunisien,
21:58s'est fait tuer
21:59le week-end dernier
21:59abattu par son voisin
22:01à Marseille.
22:02Le rassemblement
22:02organisé par la cousine
22:04de la victime
22:04a rassemblé
22:05450 personnes
22:06avec cette banderole.
22:08Le racisme
22:08a de nouveau tué.
22:09Justice pour Hichem
22:11à Puget
22:11sur Argence,
22:12commune de la victime,
22:14plus de monde,
22:14environ 1500 personnes
22:15dans la rue
22:15et des habitants
22:16encore sous le choc.
22:17Ce qu'on veut
22:19nous aujourd'hui
22:20c'est qu'on va
22:21passer le mot
22:22la haine
22:23ça ne sert à rien
22:24et on est tous
22:25des êtres humains.
22:27Comme j'ai dit
22:28et je le répète
22:28la terre
22:29ça prend tout le monde.
22:30On est tous pareils.
22:32Donc voilà,
22:33là on a perdu
22:33un vrai ami
22:34et un frère
22:35mais j'espère
22:35que ça ne se reproduira
22:36jamais
22:37et que ça ne sera
22:37jamais pareil.
22:39La première interrogation
22:40après ce meurtre
22:41du week-end dernier
22:42c'est comment faire
22:42pour que cela ne se reproduise plus.
22:43L'auteur du crime
22:44a reconnu les faits
22:46tout en nuant lui
22:46le caractère raciste
22:47de son geste
22:48qui transparaît pourtant
22:49de son compte Facebook
22:50et de la vidéo
22:51qu'il avait enregistrée
22:52et publiée
22:52avant de passer à l'acte.
22:54Le parquet antiterroriste
22:55s'est saisi de l'enquête.
22:56Une première
22:57pour ce type d'affaires
22:58Loubet-Monsenville
22:58c'est un premier pas aussi
22:59pour mieux appréhender
23:00ces crimes
23:01et les éviter à l'avenir ?
23:03En tout cas
23:03c'est sûr
23:04qu'on parle depuis longtemps
23:05de l'ultra-droite
23:06de la montée
23:07de l'ultra-droite
23:07dans le débat public
23:09et là
23:09il est évident
23:10que cette montée
23:11de l'ultra-droite
23:12elle a des conséquences.
23:14Alors l'homme
23:15qui est soupçonné
23:16d'avoir
23:16enfin qui a d'ailleurs
23:17avoué
23:18avoir assassiné
23:19cet homme
23:21a niait
23:22son mobile
23:23raciste
23:24la raison raciste
23:25enfin c'est
23:25il n'y a a priori
23:26pas grand doute
23:27sur ce qu'il a poussé
23:29à commettre cet acte
23:30donc oui
23:31effectivement
23:31qu'il puisse y avoir
23:32une prise de conscience
23:34et dans le débat public
23:35et dans le débat politique
23:36sur
23:37eh bien
23:38la structuration
23:40et
23:41la capacité
23:43de l'ultra-droite
23:44à
23:44d'une certaine
23:45ultra-droite
23:46à commettre
23:47ce type d'acte
23:47c'est plutôt
23:48quelque chose
23:50de positif
23:51si on peut dire
23:51dans ce contexte.
23:52Cette semaine
23:52le président
23:53de la commission nationale
23:53consultative
23:54des droits de l'homme
23:55était invité
23:55de France Info
23:56il nous expliquait
23:57qu'il y avait
23:57une sous-déclaration
23:58de ces actes racistes
24:00et ce qu'il pointait
24:00du doigt
24:01en estimant que
24:0197%
24:02c'est énorme
24:03des faits racistes
24:04sont non déclarés
24:05aujourd'hui
24:05donc que seuls 3%
24:06de ces faits le sont
24:07Serge Faubert.
24:07Oui c'est ce qu'on appelle
24:08les enquêtes
24:09de victimation
24:10Serge
24:11il y a
24:12le fait
24:13de faire la démarche
24:14d'aller au commissariat
24:15de porter plainte
24:16ça
24:16les services publics
24:18le ministère de l'Intérieur
24:19a des chiffres
24:20c'est
24:2016 000 atteintes
24:22à caractère raciste
24:23xénophobe
24:24ou antireligieux
24:25en 2024
24:26mais on estime
24:28par ailleurs
24:28qu'il y aurait
24:29selon ces enquêtes
24:30de victimation
24:31il y aurait autour
24:32d'un million
24:32de personnes
24:33qui à un titre
24:34ou à un autre
24:35ont ressenti
24:37à un moment donné
24:37une agression raciste
24:39alors une agression raciste
24:40ça peut être
24:40une simple injure
24:42une diffamation
24:43un cliché
24:45mais ça peut être
24:45aussi un geste
24:46ça peut être
24:47une incivilité
24:49il y a toute une échelle
24:50là-dessus
24:51alors c'est difficile
24:52parce que
24:53ces enquêtes
24:54de victimation
24:55ce sont des
24:55projections statistiques
24:57à partir de chiffres réels
24:59et là
25:01il faut être
25:02un vrai spécialiste
25:03je dirais
25:04ceux que je ne suis pas
25:05sur cette question
25:05il faut être
25:06un vrai spécialiste
25:07pour apprécier
25:08vraiment
25:08la réalité
25:10de ces estimations
25:11mais c'est ce qu'il peut
25:13nous dire
25:13si oui ou non
25:14s'il y a un climat
25:15une ambiance
25:16un racisme d'atmosphère
25:18là j'anticipe
25:19sur le
25:19justement
25:21effectivement
25:21cette semaine
25:22Olivier Faure
25:23premier secrétaire
25:23du PS Parti Socialiste
25:25réélu de justesse
25:26jeudi soir
25:27attaquer directement
25:28le ministre de l'Intérieur
25:29Bruno Retailleau
25:30en parlant
25:31de ce racisme
25:32d'atmosphère
25:33qu'il l'accuse
25:33d'instaurer en France
25:34parallèle fait
25:35avec l'expression
25:36djihadisme d'atmosphère
25:37qui explique
25:37la menace terroriste
25:38latente qui existe
25:39dans notre pays
25:40je vous propose
25:41d'écouter
25:41sur France Info
25:42l'analyse de Dominique Sopo
25:43c'est le président
25:44des SOS Racisme
25:45présent cet après-midi
25:46dans la marche blanche
25:47à Puget sur Argence
25:48il y a dans notre pays
25:51une forme d'effondrement
25:52du débat public
25:53depuis plusieurs années
25:53avec une extrême droite
25:55et avec malheureusement
25:56des gens dans le reste
25:57de l'arc politique
25:58qui courent
25:58derrière cette extrême droite
26:00qui ont stigmatisé
26:02qui ont entraîné
26:03de la haine
26:03de la peur
26:04vis-à-vis de groupes
26:05dans la société
26:05les musulmans
26:06les immigrés
26:07leurs enfants
26:08on voit bien
26:09comment il y a
26:09une forme de dégradation
26:11d'un débat public
26:12qui devient extrêmement
26:13malveillant
26:14avec une prégnance
26:15des paroles
26:15de stigmatisation
26:16et à contrario
26:17une forme d'invisibilisation
26:19qui là d'ailleurs
26:20interroge
26:21beaucoup plus largement
26:22une forme d'invisibilisation
26:23de la parole antiraciste
26:25Dominique Sopo
26:26président des SOS Racisme
26:28sur France Info
26:29qui s'inquiète
26:30du retour
26:30dit-il
26:31des crimes racistes
26:32dans notre pays
26:32une nouvelle séquence
26:33explique-t-il
26:34c'est ce à quoi on assiste
26:35en ce moment
26:36Tam Tranui ?
26:37Je ne sais pas
26:37mais en tout cas
26:38la commission nationale
26:40consultative des droits de l'homme
26:41avait déjà alerté
26:42l'an dernier
26:43sur la montée du racisme
26:46mais il parlait
26:47de crispation identitaire
26:49en disant
26:50que toutes les catégories
26:52de minorités
26:54étaient visées
26:56voilà
26:57les noirs
26:57les juifs
26:58les asiatiques
26:58les maghrébins
26:59les musulmans
27:00les roms
27:01et il liait ça
27:02également
27:03à une dégradation
27:05de la perception
27:06de l'immigration
27:07c'est-à-dire que
27:08il y a de plus en plus
27:09de français
27:10pour dire que l'immigration
27:11enfin qu'il y a trop d'immigrés
27:13que l'immigration
27:13est un problème
27:14et c'est vrai que ce discours
27:16on peut parler
27:17des apports
27:18de l'immigration
27:19de la richesse
27:21de la multiculture
27:23c'est des discours
27:24qu'on entend
27:24très très peu
27:25aujourd'hui
27:26dans le débat politique
27:27des projets de loi
27:28à l'immigration
27:29il y en a
27:30quasiment
27:31tous les ans
27:33Dominique Sopo
27:33dit la parole
27:34des antiracistes
27:35elle est invisible
27:35aujourd'hui
27:35ou très peu
27:36c'est vrai qu'on l'entend peu
27:37ou bien qu'on va vous accuser
27:39d'une forme de
27:40je sais pas
27:40de naïveté
27:41parce que
27:43l'immigration
27:44aujourd'hui
27:45est beaucoup associée
27:46aux difficultés
27:47des banlieues
27:48à une ghettoïsation
27:51d'une partie
27:52des personnes
27:53et voilà
27:54par exemple
27:55typiquement
27:56ce qui s'est passé
27:56après
27:57la victoire
27:58du PSG
27:59tout de suite
28:00on a pointé
28:01une catégorie
28:02de population
28:03du doigt
28:03les termes
28:05employés
28:05par Bruno Retailleau
28:07les barbares
28:07pour parler des jeunes
28:08en parlant
28:09certainement
28:09de jeunes
28:10d'origine étrangère
28:11venant de banlieues
28:12etc
28:12on voit quand même
28:13tout ce qui est
28:14inclus
28:14dans cette façon
28:16de dénommer
28:17les gens
28:18Patricia Lémonière
28:19cette expression
28:19racisme d'atmosphère
28:20elle vous paraît appropriée ?
28:22en tout cas
28:23elle a repris
28:23une expression
28:24qui avait été
28:26marquante
28:26pour les français
28:27puisque c'était
28:27le djihadisme
28:28le terrorisme
28:29d'atmosphère
28:30utilisée
28:31pour décrire
28:32la montée
28:33du terrorisme
28:34d'une façon
28:35lancinante
28:35et discrète
28:37dans les banlieues
28:39non je crois
28:40pas qu'il faut
28:41parce que
28:42c'est comme
28:43associé immédiatement
28:44si vous voulez
28:45le racisme
28:47au terrorisme
28:47cette expression
28:48est tellement
28:49connotée
28:49et connectée
28:50au mot terrorisme
28:51je crois qu'il faut
28:52être prudent
28:53avec tout ce qui est
28:54d'atmosphère
28:54en revanche
28:55que
28:56que la réalité
28:58c'est pas
28:59de l'atmosphère
29:00c'est de la réalité
29:00il y a un racisme
29:02de réalité
29:02mais ce racisme-là
29:04il touche
29:05j'ai envie de dire
29:06l'autre
29:06le différent
29:07celui qui n'est pas vous
29:08et on est dans une société
29:10qui était tellement repliée
29:11enfin je vais peut-être faire
29:12un peu café du commerce
29:13excusez-moi
29:14mais qui est tellement repliée
29:15sur elle-même
29:16on est des individualités
29:18et tout ce qui n'est pas nôtre
29:19ou dans notre environnement proche
29:21est d'un seul coup
29:22sujet à suspicion
29:23donc il y a le racisme
29:25anti-juif
29:28évidemment
29:28il ne faut pas l'oublier
29:29il y a le racisme
29:30anti-noir
29:32qui n'est pas anti-musulman
29:33il y a le racisme
29:34il y a plusieurs formes
29:36de racisme
29:36et l'autre est dangereux
29:38de par sa religion
29:39de par la couleur
29:39de sa peau
29:40même de par ses attitudes
29:41vous regardez quelqu'un
29:43dans la rue
29:43d'une façon un peu
29:44comme ça
29:45c'est tout juste
29:46si vous n'avez pas
29:47vous recevez pas
29:47parfois un coup
29:48donc on est dans une
29:50dans une société
29:51qui devient
29:52de plus en plus
29:53on l'a tous dit
29:54violente
29:54et le racisme
29:55n'est qu'une manifestation
29:56de cette violence
29:57et de ce refus
29:58de la différence
29:59et je crois
30:00que j'en finis par
30:00une toute petite mot
30:01toute parole qui se veut
30:03et j'appuie
30:04l'interview que vous avez donnée
30:05toute parole qui se veut
30:06plus modérée
30:08est jugée
30:08presque inacceptable
30:09si je puis apporter
30:12justement
30:12une parole modérée
30:14là-dessus
30:14moi ce qui me gêne
30:15dans ce concept
30:16de racisme
30:17d'atmosphère
30:18c'est que
30:19on laisse sous-entendre
30:21que la France
30:22serait tout à coup
30:23devenue raciste
30:23je ne le crois pas
30:25et les chiffres
30:26ne le mettent pas
30:27en évidence
30:28on n'est pas
30:29un des plus racistes
30:29en revanche
30:29ce qu'il y a
30:31c'est
30:31il y a une bataille idéologique
30:33menée par
30:34la droite
30:35et l'extrême droite
30:36sur cette question
30:38pour faire
30:39des populations
30:40et des musulmans
30:41appelons un chat
30:41un chat
30:42de faire des musulmans
30:43la cause explicative
30:45de tous les déboires
30:46de la société française
30:47c'est ça
30:48qu'on met en avant
30:49aujourd'hui
30:49et cette bataille idéologique
30:50malheureusement
30:51comme il y a un effondrement
30:52de toute la gauche
30:54même du centre
30:55et du camp républicain
30:56en général
30:57il n'y a personne
30:58pour venir contrer
30:59ou c'est très difficile
31:00de venir contrer
31:01mais cette bataille
31:02elle est menée
31:02par Bruno Retailleau
31:04qui n'en fait pas mystère
31:06je veux dire
31:07c'est pas un hasard
31:09s'il vient
31:09du puits du fou
31:10de Philippe de Villiers
31:11c'est la contre-révolution
31:13au sens
31:13contre-révolution
31:14la grande révolution française
31:16je veux dire
31:16le vocabulaire
31:17qu'il utilise
31:18c'est celui
31:19de Joseph Demestre
31:20théoricien de la contre-révolution
31:22qui désignait déjà
31:24les républicains
31:26et les sans-culottes
31:26comme des barbares
31:28et des sauvages
31:29ce vocable
31:30on le retrouve aujourd'hui
31:31appliqué
31:32aux populations
31:33en ayant dans le même temps
31:34on l'a vu à l'Assemblée
31:35cette semaine
31:35des mots très forts
31:36pour condamner
31:37ce type de meurtre
31:38bien sûr
31:38mais c'est plus l'immigration
31:41le problème de Bruno Retailleau
31:43c'est que
31:43s'il y a bien une personne
31:44dans ce pays
31:45qui devrait observer
31:46une réserve
31:47c'est bien le ministre
31:48de l'Intérieur
31:49qui est aussi
31:50ministre des cultes
31:51c'est-à-dire qu'il est censé
31:52être quelque part
31:53le protecteur
31:54de l'ensemble des cultes
31:55dans la société française
31:56et de l'ensemble
31:57des ethnies
31:58que peut rassembler la France
32:00or il ne l'est pas
32:01il stigmatise en permanence
32:02et le voit
32:03les telles et telles
32:04catégories de population
32:05donc fatalement
32:06ça provoque des effets
32:07Lou Mémont de Seineville
32:08non c'est sûr
32:09qu'il y a une libération
32:10de la parole
32:11quand même
32:11autour de
32:12enfin tu dirais
32:13une libération
32:14de la parole raciste
32:15qui est évidente
32:15et moi je peux pas
32:18au sein de la société
32:18vous voulez dire
32:19oui et je peux pas
32:19m'empêcher de faire
32:20un lien avec la dégradation
32:21de la parole publique
32:23et de la qualité
32:25du débat public
32:25ce que disait
32:26Dominique Sopo
32:26il y a un instant
32:27oui on peut
32:28on peut toujours
32:29évidemment c'est facile
32:30de dire c'était mieux
32:31il y a 15 ans
32:31mais de fait
32:32la qualité de la parole publique
32:34la qualité
32:35la capacité aussi
32:37des responsables politiques
32:38à introduire
32:39de la complexité
32:40à avoir aussi
32:41une parole
32:42qui soit modérée
32:43qui puisse
32:43voilà
32:44vraiment prendre en compte
32:46le réel
32:46comme complexe
32:47ce que dit Elisabeth Borne
32:48aujourd'hui d'ailleurs
32:48dans le Parisien
32:50aujourd'hui au France
32:51je vous donne la parole
32:51Lou mais simplement
32:52pour préciser
32:53Elisabeth Borne
32:53l'ancienne première ministre
32:54aujourd'hui ministre
32:55de l'éducation
32:56qui appelle ses collègues
32:57du gouvernement
32:58on comprend Gérald Darmanin
33:00et Bruno Retailleau
33:01en priorité
33:01à éviter je cite
33:02la surenchère
33:03de mesures éculées
33:05après chaque actualité dramatique
33:06à privilégier la réflexion
33:08elle cite pêle-mêle
33:08le rapport sur les frères musulmans
33:10la mort du jeune Elias
33:11ou les violences
33:11en marge de la finale
33:13du Paris Saint-Germain
33:14on ne doit ni légiférer
33:15à chaud ni dans l'émotion
33:16et je vous redonne la parole
33:17oui et on voit bien
33:18qu'on est aussi dans une société
33:19là encore
33:20ça affaire café du commerce
33:21mais c'est quand même
33:21bien de le rappeler
33:22on est aussi dans une société
33:23du clash
33:24du clivage
33:25et tout ça
33:28n'aide pas beaucoup
33:30la qualité du débat public
33:31notamment dans ce domaine
33:34Tham Trinuit
33:34oui et en conséquent
33:35je pense qu'il y a
33:36une responsabilité médiatique
33:37aussi
33:38à faire très attention
33:40en traitant de ces sujets
33:42en essayant de ne pas faire
33:44de raccourcis
33:45par ailleurs
33:46le danger
33:48parce que c'est quand même
33:49par ça qu'on a commencé
33:50de ces groupuscules
33:51d'extrême droite
33:52il est réel
33:53et on a observé
33:54qu'il y avait quand même
33:54des liens
33:55entre l'état
33:56du débat politique
33:57et le fait
33:59que certains groupes
34:00passent à l'acte
34:01parce qu'on a vu
34:02par exemple
34:02qu'en 2022
34:03au moment de la campagne
34:05présidentielle
34:06et bien il y avait eu
34:07une radicalisation
34:08de ces groupes
34:09qui avaient l'impression
34:10qu'ils pouvaient
34:11plus facilement
34:12passer à l'acte
34:12et là moi je pense
34:13que c'est un petit peu
34:14tôt pour le dire
34:15mais il peut quand même
34:16aussi y avoir
34:16des correspondances
34:17donc moi je pense
34:18qu'il y a plusieurs
34:19enfin il y a quand même
34:20aussi aux médias
34:22de faire très attention
34:23à ça
34:24je crois qu'il faut
34:24que cette lutte
34:25vis-à-vis du racisme
34:26on commence aussi à voir
34:27comme disait Elisabeth Borne
34:28des voix qui s'élèvent un peu
34:29Elisabeth Borne
34:30Manuel Valls aussi
34:30cette semaine
34:31sur la façon de traiter
34:32les violences
34:33après la finale
34:34du Paris Saint-Germain
34:35est-ce qu'il y a une sorte
34:35de front entre les deux
34:37anciens premiers ministres
34:38et puis d'un côté
34:38et puis de l'autre
34:39Bruno Retailleau
34:39et Gérald Darmanin
34:40on peut l'espérer
34:40avec les critiques
34:41d'Emmanuel Macron
34:42aussi cette dernière semaine
34:42et j'espère quand même
34:43que sur ce sujet
34:44de la lutte contre le racisme
34:46on peut essayer
34:47d'avoir un front politique
34:48un petit peu plus uni
34:49enfin moi je trouve
34:51que ce serait quand même
34:52terrible
34:53qu'on décide
34:54que ce combat-là
34:56n'appartienne qu'à la gauche
34:57c'est quand même
34:58inadmissible
35:00et le danger
35:00de l'extrême droite
35:01il est quand même avéré
35:03voilà
35:04on a quand même
35:04il y a quand même
35:06eu 19 attentats
35:06qui ont été déjoués
35:07depuis 2017
35:08enfin je veux dire
35:09on parle sans cesse
35:10du danger djihadiste
35:11le danger représenté
35:13par l'extrême droite
35:13représente à peu près
35:14la moitié
35:15en termes de nombre
35:16d'attentats déjoués
35:17de ceux des attentats djihadistes
35:19et c'est un sujet
35:20dont on a quand même
35:21relativement peu parlé
35:22Serge Faubert
35:23et dans ce contexte
35:24il est particulièrement
35:25irresponsable
35:25d'avoir laissé défiler
35:26en plein Paris
35:27500 énergumènes
35:31déguisés en Asie
35:32pour certains
35:33il y en a même un
35:34qui a été expulsé
35:35il était en tenue
35:35de SS
35:36et tranquillement
35:37dans une manifestation
35:38et le reste a défilé
35:40dans cette manifestation
35:41d'ultra droite
35:42le visage masqué
35:43alors que c'est
35:43totalement interdit
35:44on a voté une loi
35:46là-dessus
35:46et on l'applique
35:48d'ailleurs
35:48dans d'autres manifestations
35:49pour suivre des manifestants
35:51et puis
35:51deuxième chose
35:52ils ont défilé
35:53sous protection policière
35:55c'est-à-dire qu'ils étaient
35:56encadrés par les gendarmes mobiles
35:57qui n'ont fait qu'obéir
35:58aux consignes
35:59qui leur étaient données
35:59mais il y a quand même
36:00une certaine schizophrénie
36:02chez le ministre de l'Intérieur
36:03à déplorer
36:04la montée
36:05de l'ultra droite
36:06et qui passe à l'acte
36:08et en même temps
36:09les laisser défiler
36:10en plein Paris
36:10sous la forme
36:11sous laquelle
36:11ils ont défilé
36:12c'est-à-dire
36:12ils étaient en contravention
36:14formelle
36:15avec la loi
36:15Patricia
36:16Oui alors
36:17il est sûr
36:18que le ministre de l'Intérieur
36:19et le ministre
36:20de la Justice
36:20pour l'instant
36:21courent
36:22après leur électorat
36:23parce qu'il y a
36:24une vraie réalité
36:25en France
36:25qui est là
36:26et une inquiétude
36:27qui est alimentée
36:28par les réseaux sociaux
36:29même par l'étranger
36:30par la Russie
36:31qui joue sur les clivages
36:32qui peuvent se manifester
36:33en France
36:33etc.
36:34Donc effectivement
36:35ces deux hommes-là
36:36jouent leur avenir politique
36:39mais j'ai envie de dire
36:41tous les partis politiques
36:42ce n'est pas que
36:44l'extrême droite
36:45qui est en jeu
36:46c'est aussi
36:46l'extrême gauche
36:48qui elle aussi
36:48suscite par son discours
36:50aussi une autre forme
36:51de racisme
36:52et donc
36:53les discours
36:54l'interview d'Elisabeth Borne
36:56je l'ai lu
36:56avec un intérêt
36:57parce qu'effectivement
36:58elle fait presque
36:59figure de has-been
37:00aujourd'hui
37:01c'est-à-dire
37:02c'est un discours
37:03qui nous dit
37:03attendez
37:04une petite fille
37:05avec le voile
37:06alors c'est vrai
37:06qu'une petite fille
37:07avec le voile
37:07dans la rue
37:08ça nous choque tous
37:08on a envie de dire
37:09oh c'est pas bien
37:10et puis quand on lit
37:12les abbés de borne
37:12elle ne dit pas
37:13il faut garder
37:16la petite fille
37:16avec le voile
37:17non elle dit
37:18il faut en discuter
37:19il faut converser
37:20il faut comprendre
37:21et alors certains
37:22vous diront
37:23vous êtes un bisou
37:23les propositions
37:24faites par Gabriel Attal
37:25notamment d'interdire
37:26le voile
37:27et vous me direz
37:28c'est un bisounours
37:29si vous croyez
37:29qu'il faut comprendre
37:30non je crois que
37:31dans une démocratie
37:32et justement
37:33le Trumpisme
37:34nous montre bien
37:34qu'on peut s'éloigner
37:37très facilement
37:37de la démocratie
37:38dans une démocratie
37:40la base de la démocratie
37:41c'est quand même
37:41le dialogue
37:42entre les partis politiques
37:44d'une façon apaisée
37:45Madame Trinuit
37:46vous voulez rajouter quelque chose ?
37:47non
37:47juste qu'effectivement
37:48dans le débat politique actuel
37:49malheureusement
37:50ce type de position
37:51vous l'avez dit
37:51elle n'existe plus
37:53elle aura l'air d'être
37:54une asbine
37:55et c'est terrible
37:57on va la taxer
37:58d'être mou
37:58peut-être la personnalité
37:59d'Elisabeth Borne
38:00c'est-à-dire qu'aujourd'hui
38:01elle rappelle
38:02qu'elle vient de la gauche
38:03quand elle était première ministre
38:04on avait du mal
38:05à trouver
38:06ses racines de gauche
38:07pardon de le dire
38:09le problème de l'immigration
38:10avec Bruno Retailleau
38:11ça lui a beaucoup été reproché
38:13quand elle était effectivement
38:14à Matignon
38:15que ce soit sur les retraites
38:16ou sur la loi
38:17immigration
38:18passons aux cartes blanches
38:19de nos informés
38:20comme tous les soirs
38:21avec vous
38:22tiens je vous redonne la parole
38:23Patricia Alémonière
38:24avec cette décision
38:25très contrastée
38:26très contestée
38:27pardon
38:27de Donald Trump
38:28le président des Etats-Unis
38:29qui a ordonné
38:29l'envoi de 2000 militaires
38:31de la garde nationale
38:32à Los Angeles
38:33après deux jours
38:33de manifestations
38:34parfois très violentes
38:35contre les expulsions
38:36d'immigrés
38:37alors effectivement
38:38pourquoi a-t-il envoyé
38:40la garde nationale
38:41alors pour plusieurs choses
38:42parce qu'il poursuit toujours
38:43son rêve d'envoyer
38:4515 millions de clandestins
38:48grosso modo
38:48à l'extérieur
38:49donc ça c'est son premier rêve
38:51deuxième rêve
38:51il veut casser
38:52il en est très loin
38:53pour l'instant
38:54il en est très loin
38:54effectivement
38:55il veut casser
38:56ces villes sanctuaires
38:57qu'est-ce que c'est
38:58que ces villes sanctuaires
38:59dont fait partie Los Angeles
39:00dont fait partie New York
39:01et bien c'est des villes
39:02qui ne veulent pas suivre
39:04sa politique
39:04et qui estiment
39:05qu'elles ne veulent pas
39:06transmettre au gouvernement
39:07les informations
39:08permettant l'expulsion
39:09des dits clandestins
39:10ou des dits illégaux
39:13alors là
39:13il a enclenché
39:15il a annoncé
39:16cette mesure
39:17et évidemment
39:18dans deux quartiers
39:19en particulier
39:20autour du tribunal
39:21où étaient arrêtés
39:22les gens
39:23mais dans deux quartiers
39:24ou à l'extérieur
39:25de Los Angeles
39:26un à 80% hispanique
39:29l'autre à 80%
39:30pratiquement afro-américain
39:32effectivement
39:32il y a eu
39:33ce qu'on peut appeler
39:34des émeutes
39:35d'ailleurs ce soir
39:36la présidente du Mexique
39:37je cite
39:38demande à Washington
39:38de ne pas traiter
39:39les migrants
39:39comme des criminels
39:40voilà
39:40donc
39:41les gardes
39:42la police est arrivée
39:43est arrivée
39:44pour les arrêter
39:45où
39:45imaginez-vous
39:46près de
39:47de magasins
39:48où l'on va
39:49grosso modo
39:50acheter des pots de peinture
39:51et des outils
39:53mais aussi
39:54où les clandestins
39:55vont pour se louer
39:56à la journée
39:57donc bel endroit
39:58pour effectivement
39:59rafler tout le monde
39:59donc
40:00ça montre
40:02et ce qu'on peut
40:03en tirer
40:05c'est que
40:05Trump
40:06est déterminé
40:07parce qu'il ne réussit pas
40:08à l'extérieur
40:09avec toutes ces
40:10je vais ramener la paix
40:11vous savez en deux jours
40:12ça marche pas
40:12donc il leur met
40:14tout le cap
40:14sur l'immigration
40:16sur les clandestins
40:17ça c'est une mesure
40:18à laquelle on pouvait
40:19s'y attendre
40:20il veut le focus
40:20il veut faire oublier
40:21ses échecs ailleurs
40:22je ne pense pas
40:23qu'il réussisse plus
40:24que pour la paix
40:26en deux jours en Ukraine
40:26parce que 15 millions
40:27de clandestins
40:29à éjecter
40:30en 4 ans
40:30c'est voire impossible
40:32il y a un débat aussi
40:33Patricia Lémonière
40:34sur la justification légale
40:36on va dire
40:37de cette intervention
40:38est-ce que c'était à lui
40:39d'envoyer cette garde
40:40est-ce que c'était
40:40aux autorités locales
40:41non c'est totalement légal
40:42il a le droit
40:43de faire intervenir
40:45la garde nationale
40:45dans certaines conditions
40:46il a jugé
40:47que les conditions
40:48étaient réunies
40:49et le gouverneur
40:50pouvait s'y opposer
40:51le gouverneur
40:55pouvait s'y opposer
40:56le gouverneur
40:57pouvait mettre son veto
40:58mais il ne le met
40:59pratiquement jamais
41:00et puis ça nous rappelle
41:01George Floyd
41:01c'était des vraies manifestations
41:032020 Minneapolis
41:04effectivement
41:05là encore
41:06la garde nationale
41:06était intervenue
41:07et vous avez évoqué
41:08le gouverneur
41:09ce n'est pas n'importe qui
41:10le gouverneur de Floride
41:11un démocrate
41:11j'ai une toute petite anecdote
41:12à vous dire
41:13parce que quand
41:14Trump a tweeté
41:16en disant
41:17s'il ne veut pas faire son travail
41:18on va le faire nous-mêmes
41:19mon cher Gavin Newsom
41:21s'appelle-t-il
41:21mais au lieu de l'appeler
41:23Newsom
41:23qui est son nom
41:24il nous l'a appelé
41:25Newscom
41:26et qu'est-ce que ça veut dire
41:27il adore faire ces jeux de mots
41:28et ça veut dire
41:29nouvelle racaille
41:30nouvelle racaille
41:31et Newsom
41:32ça veut dire
41:33c'est un nom de famille
41:34qui veut dire
41:35nouveau fils
41:36enfin c'est un nom de famille
41:37qui est très simple
41:38mais là il l'appelait
41:39racaille
41:39et ce gouverneur
41:40avait déjà été critiqué
41:41par Donald Trump
41:42à propos des feux de forêt
41:43notamment aux incendies
41:45et il veut leur priver
41:45il veut priver les villes
41:47sanctuaires de subvention
41:48je ne sais pas si l'un d'entre vous
41:49veut réagir à cette carte blanche
41:51de Patricia Allémonière
41:52c'est sur la volonté aussi
41:54de Donald Trump
41:54sans doute
41:55d'alimenter
41:56une forme de chaos
41:57avec cette intervention
41:59pour pouvoir justifier
42:01d'autant plus
42:02la répression
42:03et faire effectivement
42:05oublier lui-même
42:07son propre bilan politique
42:09on va dire que
42:09c'est une figure
42:12un peu classique
42:14mais terriblement cynique
42:15aussi
42:16de la part de Donald Trump
42:17c'est vrai que les images
42:19qu'on a aperçues tout à l'heure
42:20de Los Angeles
42:21sont extrêmement impressionnantes
42:22et c'est vrai que nous
42:23de France
42:23on est un peu loin
42:25de ce système politique
42:26et de cette culture politique aussi
42:27on a du mal
42:28à comprendre
42:29les ressorts
42:30de cette intervention
42:32et de cette décision
42:32mais c'est vrai que
42:34c'est extrêmement impressionnant
42:35aussi bien les émeutes
42:37les débuts d'émeutes
42:37qui s'y déroulent
42:38que l'intervention
42:39de la garde nationale
42:40allez vous gardez la main
42:41si je veux dire
42:42vous gardez la parole
42:43non c'est raté Patricia
42:45dites moi
42:45quand on me lâche
42:49sur l'international
42:50c'est plus possible
42:50je ne m'arrête plus
42:51non
42:52deux petits mots
42:53il va peut-être aussi
42:53perdre un peu de l'électorat
42:55latino et afro-américain
42:56qui avait voté pour lui
42:57allez je vous redonne la parole
42:58Lou Bémont de Seineville
42:59merci Patricia
43:00pour cette précision
43:01Lou du journal
43:02Lacroix
43:02ancien correspondant
43:02à Rome
43:04vous venez d'ailleurs
43:04publier chez Stock
43:05un livre
43:05sur les coulisses
43:06du Vatican
43:07Vatican secret
43:08et vous avez choisi
43:08de nous parler
43:09du nouveau pape
43:10Léon XIV
43:11puisqu'un mois
43:11après son arrivée
43:12il a dénoncé
43:13ce matin
43:14lors de la messe
43:15de la Pentecôte
43:15les féminicides
43:16et les nationalismes
43:17il se place quoi
43:18dans les pas
43:18de son prédécesseur ?
43:20vous savez qu'aujourd'hui
43:20effectivement
43:21c'est la Pentecôte
43:21c'est-à-dire 50 jours
43:22après Pâques
43:23qui a une fête
43:23assez importante
43:24pour les catholiques
43:24et donc effectivement
43:26il a dénoncé
43:27à la fois
43:27les formes de violences
43:29ordinaires
43:30ou extraordinaires
43:31dans la société
43:32des replis aussi
43:33de la société
43:34la tendance
43:36qu'on a
43:38et dont on a parlé
43:38un peu
43:39dans l'émission
43:40au repli
43:41et donc
43:42en ce sens
43:43il a condamné
43:43toute forme de violence
43:45dont les féminicides
43:46ce qui est assez notable
43:47pour un pape
43:47de parler des féminicides
43:49et aussi les nationalismes
43:51et puis pour faire
43:52le point
43:53et le liant
43:54avec ma voisine
43:56il a aussi
43:56condamné
43:58toute forme
44:00de repli nationaliste
44:01en disant
44:02avec une critique
44:04assez forte
44:04sur les frontières
44:05sur la question
44:05de frontières
44:06vous savez que ce pape
44:07qui est un pape
44:07péruvien
44:08mais aussi américain
44:09évidemment
44:10c'était aussi
44:11un message
44:11à Donald Trump
44:12dans ce contexte
44:15particulier
44:15c'était évidemment
44:17un message
44:17à son compatriote
44:19président
44:19on a forcément
44:20beaucoup suivi
44:21les débuts
44:21de Léon XIV
44:23son élection
44:24après la mort
44:25du pape François
44:26son bilan
44:27après un mois
44:27qu'est-ce qu'on peut
44:28en dire
44:28j'imagine que vous
44:29le suivez beaucoup
44:29pour le journal
44:30La Croix
44:31d'abord c'est un homme
44:32prudent
44:32qui veut envoyer
44:34après un pontificat
44:35de François
44:36qui a été assez
44:37secouant
44:38on peut dire
44:38aussi bien pour
44:39les catholiques
44:40dans l'ensemble
44:40que pour la curie romaine
44:41c'est un homme
44:44prudent
44:44qui veut envoyer
44:45des signes
44:46et aux conservateurs
44:47et aux plus progressistes
44:48mais ce qui est intéressant
44:51c'est vraiment
44:51son positionnement
44:52notamment dans le débat
44:53international
44:54ça commence tout juste
44:55il y a eu un coup de fil
44:56avec Vladimir Poutine
44:58ces derniers jours
44:58il y a des contacts
44:59aussi avec
45:00le président Zelensky
45:02et puis ce message
45:03envoyé à Donald Trump
45:04aujourd'hui
45:05donc voilà
45:05la carte du monde
45:07y compris géopolitique
45:09de ce nouveau pape
45:10se met en place
45:10c'est extrêmement intéressant
45:11à observer
45:12Serge Faubert
45:13une carte blanche politique
45:14avec vous
45:15on va revenir sur la réélection
45:16d'Olivier Fort
45:17qu'on a évoqué tout à l'heure
45:17à la tête du PS
45:19cette semaine
45:20la réélection
45:20vous nous dites
45:21qui ne règle absolument rien
45:22pour vous
45:23cela conduit même
45:24à un blocage total
45:25du parti aujourd'hui
45:25oui parce qu'on se retrouve
45:26quand même dans une situation
45:27absurde
45:29voilà un parti
45:30qui n'a plus de programme
45:32identifié
45:33qui n'a pas passé son congrès
45:36à disserter
45:37sur la vision de la société
45:39ce qu'il faudrait faire
45:40etc
45:40non non
45:40ils ont discuté
45:41très peu d'adhérents également
45:43très peu d'adhérents
45:4440 000 adhérents
45:4524 000 votants
45:47déjà ils n'arrivent même pas
45:48à se convaincre entre eux
45:49d'aller voter
45:50donc on imagine mal
45:51ce que ça va être
45:52lors d'une consultation
45:53présidentielle par exemple
45:54mais surtout
45:56quand on se réfère
45:57à ce qu'a pu être
45:57le parti socialiste
45:58à une certaine époque
45:59je prends le congrès
46:01de Reims en 2008
46:02c'était 135 000 adhérents
46:03bon c'était autre chose
46:04et là il termine
46:05alors vraiment
46:06dans un mouchoir de poche
46:07ils sont à moins
46:08de 200 voix d'écart
46:09entre Nicolas Meier-Rossignol
46:11et Olivier Faure
46:13mais la situation est bloquée
46:15pourquoi ?
46:15parce qu'il y a deux lignes
46:16dans ce parti
46:17il y en a une qui dit
46:17il faut faire juste
46:19une alliance avec
46:20Raphaël Glucksmann
46:20et Bernard Cazeneuve
46:21et puis nous
46:22et ça fera un petit pôle
46:24socialiste
46:25social-démocrate
46:26et puis il y a Olivier Faure
46:27qui dit
46:28pas du tout
46:28il faut faire
46:29il faut aller de Ruffin
46:32à Glucksmann
46:34et donc on va faire
46:35la gauche
46:36sans LFI
46:37voilà
46:37bon et c'est deux stratégies
46:39électorales
46:40qui valent ce qu'elles valent
46:41mais on verra la suite
46:43mais le problème
46:43c'est que
46:44Olivier Faure
46:45tout le monde a dit
46:45il a gagné
46:46pour la quatrième fois
46:47le problème c'est qu'il n'est pas
46:48majoritaire
46:49au conseil national du parti
46:50donc s'il veut faire passer
46:52un certain nombre
46:53d'orientations
46:54il est obligé
46:55d'avoir l'accord
46:56de Boris Vallaud
46:57le patron
46:58des députés socialistes
47:00et troisième homme
47:01de cette élection
47:01et troisième homme
47:02de cette élection
47:03ce qui va rendre
47:04sa tâche
47:04encore plus difficile
47:06donc ce parti
47:07qui depuis
47:07deux ans
47:09est quand même
47:09un peu coincé
47:10aux entournures
47:12c'est pas très bien
47:12sur quel pied danser
47:13on fait un conclave
47:15avec François Bayrou
47:16dont on va peut-être
47:16voir le dénouement
47:17dans les semaines
47:19qui viennent
47:19mais c'est prévu
47:20le 17 juin normalement
47:21voilà
47:21ce qui est prévu
47:24alors maintenant
47:25aujourd'hui même
47:27Olivier Faure
47:27nous a dit
47:28ah mais la motion
47:29de censure
47:30n'est pas exclue
47:31on sait pas sur quoi
47:32la dernière
47:34qu'a présentée LFI
47:34il n'a pas voté
47:35bon il a peut-être
47:36ses raisons
47:37mais je veux dire
47:37on a du mal
47:38à identifier aujourd'hui
47:39quel est le projet
47:40du parti socialiste
47:41et ce parti socialiste
47:43ne semble pas
47:43s'être donné
47:44les moyens
47:45de rebondir
47:46c'est à dire
47:46à la limite
47:47qu'il aurait mieux valu
47:48qu'un courant
47:49l'emporte définitivement
47:51sur l'autre
47:51et écrase
47:52l'autre courant
47:53comme cela s'est passé
47:54chez les républicains
47:55oui c'est ça
47:56mais là ils sont
47:57ça va être une paix armée
47:58où ils vont se surveiller
48:00matin, midi et soir
48:01et donc c'est
48:0250,9% en rappel
48:03le score d'Olivier Faure
48:04tout à fait
48:05à ce second tour
48:06et ça va être
48:06l'immobilisme
48:08institué
48:08encore pendant
48:09deux ans
48:09jusqu'au moment
48:10de désigner un candidat
48:11à la présidentielle
48:12donc je les vois mal
48:13sortir de l'ornière
48:14dans laquelle ils sont
48:15voilà
48:16et dernier mot
48:17quand même
48:18c'est la quatrième fois
48:18qu'il est réélu
48:19Olivier Faure
48:20presque un record
48:21c'est un record
48:22depuis 2018
48:23on pourrait espérer
48:26qu'il rénove le parti
48:27or le problème
48:28c'est que
48:29ce parti aujourd'hui
48:30n'est plus que l'ombre
48:31de lui-même
48:31c'est un cadavre
48:33à la dérive
48:34si j'ose dire
48:34Tom Tranu
48:35est-ce que vous partagez
48:36cet avis
48:39cette analyse
48:40c'est-à-dire que
48:41le problème
48:42de cette campagne
48:43c'est qu'il y a
48:44beaucoup de choses
48:45qui auraient dû être faites
48:46déjà pour créer
48:47un peu plus de motivation
48:48parce que
48:48qu'est-ce qui s'est passé
48:49chez LR
48:50c'est qu'ils ont quand même
48:52ouvert la possibilité
48:53de faire des cartes
48:54de 1
48:55donc
48:55on pouvait adhérer
48:57pour pouvoir voter
48:58ça crée quand même
48:59un mouvement
48:59et la deuxième chose
49:00c'est qu'ils avaient quand même
49:01quelqu'un qu'ils avaient mis en orbite
49:03avec la personne de Bruno Retailleau
49:04puisque finalement
49:05on a bien compris
49:05que toutes les cartes
49:06avaient été très majoritairement faites
49:08pour voter
49:09pour Bruno Retailleau
49:10et bien
49:10l'EPS
49:12n'a rien de tout ça
49:13il n'a pas de personnalité
49:15en ce moment
49:16qui incarne suffisamment
49:18le parti socialiste
49:19et ils n'avaient pas ouvert
49:21la possibilité
49:22de faire plus de cartes
49:23mais je trouve ça quand même
49:24assez incroyable
49:24parce que si
49:25on se resitue à peu près
49:26un an en arrière
49:27à savoir la dissolution
49:29et les européennes
49:30aux européennes
49:31rappelez-vous
49:32le score fait par l'EPS
49:33avec Glucksmann
49:34ils étaient à peu près
49:35à 14%
49:36et LR était complètement aux fraises
49:39ça montre quand même
49:40à quel point
49:41il y a eu quand même
49:43un mini bouleversement politique
49:46parce que quand même
49:47ça ne représente pas
49:48non plus encore énormément de monde
49:50ni LR
49:50ni l'EPS
49:51on a vu le manque d'engouement
49:52un peu général
49:53autour de cette élection
49:55Tam Tranui
49:56vous gardez la parole
49:57cette fois la transition marche
49:58on va parler avec vous
49:59de Roland-Garros
50:00en précisant que la finale
50:01homme est en train
50:02de se terminer
50:03finale d'anthologie
50:04entre Yannick Sinner
50:04et Carlos Alcara
50:065ème set
50:07c'est le jeu décisif
50:08avantage à l'Espagnol
50:09qui a sauvé 3 balles de match
50:10tout à l'heure
50:11dans le 4ème set
50:13et qui a totalement
50:13renversé la partie
50:14il est tout près de s'imposer
50:15on vous donnera
50:16le score final
50:17bien sûr
50:17dès qu'il tombera
50:18vouliez-vous nous parler
50:19au-delà de ces deux finales
50:20de très haut niveau
50:21qu'on a vécu
50:22avec aussi la finale féminine
50:24hier
50:24et la victoire de Coco Gauff
50:25le parcours aussi exceptionnel
50:26jusqu'en demi-finale
50:27de la française
50:27Loïse Boisson
50:29la surprise du tournoi
50:30on sait que les vainqueurs
50:31hommes et femmes
50:32touchent la même somme
50:32à Roland-Garros
50:34depuis près de 20 ans
50:34maintenant
50:35les dotations sont les mêmes
50:36mais c'est un peu
50:36et c'est de ça
50:37que vous vouliez nous parler
50:38c'est un peu l'arbre
50:39qui gâche la forêt
50:39oui effectivement
50:40égalité de récompense financière
50:42à Roland-Garros
50:42c'est le cas dans l'ensemble
50:43du Grand-Garros
50:43il faut quand même préciser
50:44que Roland-Garros
50:44c'était les derniers
50:46à avoir aligné
50:47les prize money
50:48et oui c'est l'arbre
50:50qui couche
50:51qui cache la forêt
50:52ça marche à peu près
50:54avec tous les mots
50:55on comprend
50:55parce que les plus petits tournois
50:58dit les 250 et 500
51:00sont beaucoup moins
51:01dotés en vente
51:02chez les femmes
51:02que chez les hommes
51:04et il y a encore
51:05plein d'autres problèmes
51:06les femmes par exemple
51:07restent beaucoup moins
51:08bien diffusées
51:09les matchs femmes
51:10par rapport aux matchs hommes
51:11il y a eu
51:11toute cette polémique
51:12qu'il y a eu
51:13sur les fameuses
51:13night sessions
51:14à Roland-Garros
51:15il n'y en a pas eu
51:16une seule
51:16qui a été consacrée
51:18à des femmes
51:19alors l'explication
51:19c'était qu'un match
51:20femme c'est plus court
51:21parce qu'il y a de 7
51:22bon il y a eu
51:22des matchs femmes
51:23qui ont été plus longs
51:24que des matchs hommes
51:25bref
51:25même inégalité
51:26également chez les sponsors
51:28or évidemment
51:29sur ce sujet
51:30comme sur bien d'autres
51:31le financement
51:32c'est bien sûr
51:33le nerf de la guerre
51:35parce qu'une saison
51:36professionnelle
51:36ça coûte très cher
51:37et d'ailleurs
51:38c'est ce qu'on a vu
51:39quand même avec le cas
51:39Loïs Boisson
51:40qu'on a tous adulé
51:42cette semaine
51:43Loïs Boisson
51:44elle a relancé sa carrière
51:46en début d'année
51:47après sa rupture
51:48des ligaments croisés
51:49elle a
51:50son équipe
51:51avait lancé
51:51elle n'avait pas pu jouer
51:51Roland-Garros
51:52l'année dernière
51:52elle s'était blessée
51:53deux semaines avant
51:54exactement
51:54sa team avait lancé
51:56une cagnotte
51:57qui est arrivée
51:58au maigre résultat
51:59de 100 euros
52:00dans la cagnotte
52:01pour elle
52:02bon alors maintenant
52:03elle n'aura plus de problème
52:04puisqu'elle a gagné
52:04690 000 euros
52:06en atteignant
52:06les demi-finales
52:08mais c'est le moment
52:08où quand même la cagnotte
52:10commence à monter
52:11parce que j'ai regardé
52:11cet après-midi
52:12on n'était pas loin
52:12de 8000 euros
52:13or c'est bien sûr
52:14quand elle était inconnue
52:16et dans la galère
52:16qu'elle avait besoin
52:17de tout cet argent
52:18imaginez un peu
52:19toutes les émotions
52:20qu'on aurait pu
52:21ne pas ressentir
52:22si elle avait
52:23renoncé
52:25à sa carrière
52:26en raison de l'argent
52:27le sujet du financement
52:28du sport professionnel féminin
52:29c'est un sujet super important
52:30il va être
52:31également abordé
52:33cette semaine au Sénat
52:34il y a une proposition de loi
52:36sur le sujet
52:37de l'organisation
52:38du sport professionnel
52:39qui va être débattu
52:40et sera notamment
52:41abordé également
52:42le sujet du foot féminin
52:44et ça je voulais en parler
52:44c'est ce que j'allais vous dire
52:45différence incroyable
52:46entre effectivement
52:47la ligue 1
52:48chez les hommes
52:49et la ligue 1
52:49chez les femmes
52:50le foot féminin
52:51on a l'impression
52:52que ça a pris
52:53on connait de plus en plus
52:54de footballeuses
52:55mais sachez qu'avec
52:56la crise financière
52:57que vivent aujourd'hui
52:59les clubs
53:00et tout ça
53:00lié à la question
53:01des droits TV
53:02et bien
53:03il y a un certain nombre
53:03de clubs
53:04qui ont envie
53:04de prendre
53:05dans les sections féminines
53:07voire de renoncer
53:08à leurs équipes féminines
53:09et ça serait quand même
53:10un drame
53:10En football finalement
53:10il y a seulement
53:11le Paris Saint-Germain
53:12et Lyon
53:12qui ont des sections féminines
53:13on va dire professionnelles
53:14les autres restent
53:15amatrices
53:16Lou Bémont de Seineville
53:17je sais que vous n'êtes pas
53:17un grand spécialiste de tennis
53:18alors je vais vous éviter
53:19la question
53:21si je pourrais peut-être
53:22est-ce que certains
53:23veulent réagir
53:24Patricia Alemonia
53:25est-ce que vous avez regardé
53:26un peu ce Roland-Garros
53:27est-ce que des choses
53:27vous ont marqué
53:29ou est-ce que vous voulez
53:29réagir à ces disparités
53:30entre le sport féminin
53:32et le sport masculin ?
53:34Je n'ai pas regardé
53:36je dois vous dire
53:37mais j'adore
53:38le tennis
53:39mais j'adore le tennis
53:40donc je suis effectivement
53:42mais je trouve que
53:43sur le plan
53:44des sports féminins
53:45il y a aussi quelque chose
53:46dont vous n'avez pas parlé
53:47mais c'est la question
53:47de la tenue
53:49il y a des tenues
53:50que les femmes
53:52peuvent et pouvaient
53:53ne pas avoir
53:54parce que
53:54c'était
53:55sur certains sports
53:57jugés
53:58ou trop sexy
53:58ou pas assez protecteurs
54:00en tout cas
54:00donc
54:01la catégorisation
54:03des femmes
54:04effectivement
54:04va jusqu'à
54:05la tenue
54:06mais c'est en train
54:07d'évoluer aussi
54:07c'est en train d'évoluer
54:08en même temps
54:10on parlait souvent
54:11du retard des femmes
54:12parce qu'on disait aussi
54:13il y a moins de spectacles
54:14Gass Viantek
54:14qui a été numéro 1 mondial
54:15pendant longtemps
54:16qui a gagné
54:16Roland-Garros
54:17à 4 reprises
54:18on pouvait dire
54:18elle n'est pas très connue
54:19du grand public
54:20on a vu hier
54:21avec Coco Gauffe
54:22qu'il y a encore
54:22des stars aujourd'hui
54:23et que voilà
54:24un peu comme Serena Williams
54:25il y a quelques années
54:26on voit Coco Gauffe
54:27prend la relais
54:28rappelez-vous
54:28quand on est un peu vieux
54:29on a tous vibré
54:30pour Marie Pierce
54:31quand elle était arrivée
54:33très haut à Roland-Garros
54:34qu'elle avait même
54:35remporté Roland-Garros
54:36donc voilà
54:37bien sûr qu'il y a du spectacle
54:38bon chez les Français
54:39il y a du spectacle
54:39à chaque fois qu'il y a un Français
54:40qui arrive au-delà
54:41et à l'instant
54:42sur un point absolument exceptionnel
54:47Carlos Alcaraz
54:48vient de s'imposer
54:49au bout du suspense
54:50près de 5h30
54:52un match d'anthologie
54:54qui restera à n'en pas douter
54:55dans l'histoire du tournoi
54:57il a sauvé des balles de match
54:58il était mené de 7 à 0
55:00succès absolument incroyable
55:02dont on va reparler
55:02bien évidemment
55:03sur France Info
55:04merci à tous les quatre
55:05d'avoir été avec nous
55:06ce soir
55:07dans les informés
55:07qui reviennent bien évidemment
55:09demain sur France Info
55:11très bonne soirée à tous