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Tous les jours, les informés débattent de l'actualité, ce lundi 9 juin autour d'Agathe Lambret.

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00:0020h, 21h, France Info, Les Informés, Agathe Lambret.
00:11Bonsoir à tous, bienvenue dans Les Informés, à la une.
00:14Ce soir, plusieurs milliers de personnes rassemblées en France à l'appel des insoumis et des écologistes,
00:19notamment pour soutenir les militants du bateau Madeleine, intercepté par la marine israélienne.
00:24Un bateau qui a été intercepté alors qu'il tentait de rallier la bande de Gaza avec de l'aide humanitaire.
00:29Israël a-t-il eu tort d'intercepter ce voilier ? A-t-il raison de dénoncer une opération de communication ?
00:36Cette polémique occulte-t-elle le sort de Gaza ?
00:40Ils sont au cœur de plusieurs conflits et de tous les impérialismes.
00:44L'avenir des océans a l'honneur d'un climat.
00:46Aujourd'hui à Nice, pourquoi sont-ils si stratégiques ?
00:50L'occasion pour Emmanuel Macron de mettre en avant son bilan en matière écologique.
00:54Opération de greenwashing facile.
00:56Les slogans « Peuvent-ils faire une politique ? »
00:59Et puis Marine Le Pen et Jordan Bardella réunissaient les droites nationalistes européennes.
01:03Aujourd'hui, derrière ce qui se voulait une démonstration de force, combien de divisions ?
01:08Enfin, dans la carte blanche des informés, nous parlerons notamment des émeutes spectaculaires à Los Angeles.
01:14Nos informés autour de la table ce soir, justement,
01:16Agnès Niosbaum, journaliste politique à Bloomberg.
01:19Bonsoir, Agnès.
01:20Franck Boisy, journaliste à Libération.
01:22Bonsoir, Franck.
01:23Bonsoir, Agathe.
01:23Patrice Moyon, journaliste à West France.
01:25Bonsoir, Patrice.
01:26Bonsoir, Agathe.
01:27Et Stéphane Zumstek, directeur du département Opinion d'Ipsos.
01:30Bonsoir, Stéphane.
01:31Bonsoir.
01:31Les informés, c'est parti.
01:35Fin de parcours pour le bateau pour Gaza.
01:38La marine israélienne a intercepté et dérouté le bateau Medlin
01:41qui transportait de l'aide humanitaire en direction de l'enclave palestinienne.
01:45Le bateau vient d'arriver dans le port d'Ashdot en Israël.
01:48Ils étaient 12 militants sur ce voilier, partis d'Italie le 1er juin pour briser le blocus israélien à Gaza,
01:55accusé par le gouvernement de l'État hébreu de provocation médiatique dans le seul but de se faire de la publicité.
02:0212 militants parmi lesquels la suédoise Greta Thunberg et l'eurodéputée franco-palestinienne LFI Rima Hassan ont été interpellés.
02:10L'Élysée a fait savoir dans la foulée que le président avait demandé de permettre dans les plus brefs délais
02:15le retour en France des 6 ressortissants français à bord, insuffisant pour la gauche, insuffisant pour la France insoumise notamment.
02:22Écoutez Jean-Luc Mélenchon qui a son appel aussi à organiser un rassemblement place de la République à Paris.
02:29Jean-Luc Mélenchon qui qualifie la manœuvre israélienne d'acte de piraterie internationale.
02:34Et nous craignons ce qui va se passer, d'autant que nous nous inquiétons de voir que le gouvernement français
02:41n'a, semble-t-il, rien à dire à propos d'un acte de piraterie.
02:47Il ne le condamne pas en tant qu'acte de piraterie.
02:49Il demande que l'on permette que les personnes qui ont été capturées cette nuit
02:56puissent revenir aussitôt que possible en France, sans qu'il y ait le moindre commentaire
03:01sur la nature de l'action, ni sur les risques qui sont encourus.
03:04Pourquoi, Jean-Luc Mélenchon, dénonce-t-il un acte de piraterie ?
03:08La marine israélienne avait-elle le droit d'intercepter le bateau ?
03:11Cette polémique occulte-t-elle l'essentiel, le sort de Gaza ?
03:15Patrice Moyon, je me retourne vers vous.
03:17Est-ce que c'est ça qui est occulté ce soir, le sort de Gaza ?
03:20Ou au contraire, cette opération d'un navire, d'un bateau avec de l'aide humanitaire
03:26a jeté une lumière bénéfique sur ce qui se passe ?
03:30Je ne suis pas en mesure de répondre sur la question du droit international.
03:34Est-ce qu'Israël était en droit ou non d'arraisonner le navire ?
03:37En revanche, ce qui est sûr, c'est quand même, c'est qu'Israël ne respecte pas aujourd'hui
03:41le droit international humanitaire, qu'il y ait eu 50 000 victimes aujourd'hui à Gaza,
03:47qu'il y ait un blocus de l'aide alimentaire.
03:50Donc oui, il y a un vrai sujet.
03:52Après, il se trouve quand même que la France insoumise, depuis le 7 octobre,
03:57a instrumentalisé aussi cette question de Gaza et cette question palestinienne
04:01pour en faire une affaire de politique intérieure,
04:04en faisant du Hamas la victime absolue, porteur de la grande cause de l'injustice,
04:12en oubliant de rappeler quand même que le Hamas exerce une dictature féroce,
04:16impitoyable sur les Palestiniens à Gaza.
04:18Il faut aussi le rappeler, ne pas l'oublier.
04:20C'est ça qui se joue aussi en toile de fond, Stéphane Zumsteg, une stratégie de la France insoumise.
04:27Parce que, bon, alerter sur la situation humanitaire à Gaza, c'est important et personne ne le contexte.
04:34Oui, mais c'est le choix qu'a fait la France insoumise à partir de l'attaque du 7 octobre,
04:39et qui est totalement assumé, et qui à aucun moment n'affaiblit.
04:43On le voit bien avec cette opération,
04:44et la fille essaye à nouveau d'instrumentaliser la cause palestinienne en lui faisant du mal, aujourd'hui.
04:50Parce que défendre les Palestiniens, c'est une chose,
04:52mais expliquer que l'attaque du Hamas était quelque chose de légitime,
04:55était un acte de résistance, et les premiers propos qui avaient été tenus,
04:58eh bien, pour les gens qui ne suivent pas forcément l'actualité,
05:00vous pouvez vous dire, mais finalement, les Palestiniens sont tous des membres du Hamas.
05:02Donc tout ça a fait du mal.
05:04Après, il y a la situation en France, il y a ce pari,
05:06au-delà peut-être de la sincérité d'un certain nombre de leaders insoumis,
05:09qui considèrent qu'il faut véritablement parler de Gaza,
05:12quitte à employer des propos parfois très très polémiques,
05:15et pour certains condamnables,
05:17se pose la question de l'efficacité électorale pour le parti, pour ce parti.
05:20Moi, j'en doute vraiment.
05:22On a beaucoup entendu dire que la stratégie, c'était de mobiliser un électorat,
05:26souvent abstentionniste, des quartiers, des quartiers difficiles,
05:29et de créer une sorte de vote communautariste.
05:30Mais il faut voir quels pourraient en être les désavantages pour la France insoumise.
05:35Vous pensez qu'aujourd'hui, cette stratégie nuit plus qu'autre chose à la France insoumise ?
05:38Ah oui, je pense. Elle nuit à la gauche, parce qu'elle a fracturé la gauche.
05:41La NUPES puis le Nouveau Front Populaire, c'était une belle invention.
05:44Ça ne fait pas rêver, c'était un cartel électoral,
05:46mais ça a permis à la gauche de survivre et d'être en force à l'Assemblée nationale.
05:49On le voit bien aujourd'hui.
05:50On a vu avec l'élection OPS, plus personne à gauche ne veut d'une alliance
05:54avec Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise.
05:57Et ça a aussi abîmé l'image des insoumis, de certains insoumis en tout cas,
06:03auprès de l'électorat.
06:03On le voit bien, on le voit bien dans les résultats.
06:05On l'a vu aux élections européennes, avec finalement un rééquilibrage des forces à gauche.
06:09On le voit aussi dans le cadre des élections législatives partielles qui se sont succédées.
06:13Les candidats LFI ne font qu'enregistrer des scores qui sont sensiblement inférieurs
06:18à ce qu'ils ont pu obtenir en 2022 et en 2024.
06:21Donc, ce que éventuellement vous pouvez espérer gagner avec ce vote communautaire,
06:26et moi j'en doute déjà parce que ces électorats, ces Français-là sont très souvent très abstentionnistes,
06:31et je ne suis pas persuadé que la cause de Gaza les pousse à aller dans un bureau de vote,
06:35mais vous le perdez d'un autre côté, le jour où la gauche se présentera désunie à une élection
06:39comme une élection présidentielle ou comme éventuellement aux prochaines élections législatives,
06:43quelle qu'en soit la date, je pense que la France insoumise perdra des plumes à cause de cette histoire.
06:46En tout cas, ce soir, la gauche condamne l'interception de ce navire par l'État israélien.
06:52Philippe Brin, le député socialiste qui était tout à l'heure sur mon plateau, sur France Info,
06:56condamnait aussi, même si effectivement on ne le sentait pas forcément très à l'aise
06:59avec la démarche notamment de Rima Hassan, la députée de la France insoumise.
07:03La question en toile de fond, c'est est-ce qu'Israël aurait dû intercepter ce bateau ?
07:07Est-ce qu'Israël avait le droit de l'intercepter Franck Boisie ?
07:10Il y a une question politique et une question juridique, Agathe, qui se posent dans votre question en fait.
07:14Sur la question juridique, je pense qu'il aurait fallu, au moment où le navire a été arraisonné,
07:19avoir un hélicoptère et être au-dessus de la mer pour mesurer à quelle distance des côtes se trouvait le bateau.
07:24Puisque finalement, sur une autre antenne, on a entendu l'ambassadeur d'Israël en France disant
07:28« Le bateau était dans les eaux territoriales israéliennes, donc on avait le droit de l'intercepter »
07:33Donc on avait le droit de l'intercepter et on a entendu d'autres observateurs dire
07:36« Ah ben non, il était dans les eaux internationales, donc c'est contraire au droit international. »
07:40À part celui qui a la boussole et le pied à coulisses, je pense que ça va être très très difficile de se prononcer.
07:45Donc ça, c'est la question purement juridique.
07:46Sur la question politique, il y a également deux thèses qui s'affrontent.
07:49La première qui consiste à dire, et là on va essayer d'aller sur les faits,
07:53parce que par nature ces questions sont toujours assez passionnelles, on a pu l'observer depuis quelques jours.
07:58Le Madeleine. Le Madeleine, c'est un bateau qui bat pavillon britannique, qui fait 18 mètres de long,
08:03et dans lequel, même en poussant très très fort les boîtes de conserve,
08:07on rentre en tout et pour tout deux tonnes de nourriture, de produits alimentaires divers.
08:13Deux tonnes de nourriture pour deux millions de personnes qui vivent à Gaza
08:16et qui ont vraiment besoin de faire trois repas par jour, c'est quand même un petit peu court.
08:19Donc, sur la nécessité alimentaire de l'arrivée de ce bateau sur les côtes de Gaza,
08:25on peut nécessairement s'interroger quand tous les observateurs disent qu'il y a à peu près 170 000 tonnes de nourriture
08:32dans les entrepôts des différentes organisations humanitaires qui attendent à l'entrée même de Gaza.
08:38Mais Franck, est-ce que le but, ce n'était pas tout simplement de mettre en lumière le risque de famine à Gaza ?
08:41On en vient effectivement sur la démarche politique, qui est de tirer la sonnette d'alarme en disant
08:47la population et les 2 millions d'habitants de Gaza ne peuvent pas durablement vivre dans un blocus alimentaire tel qu'il est,
08:56même si l'approvisionnement a commencé à reprendre, mais sans doute de manière insuffisante.
08:59Donc, de ce côté-là, le coup de projecteur est mis, mais au bout du compte, comme dit souvent le vieil adage,
09:06c'est à la fin du bal qu'on paye les musiciens.
09:08Est-ce qu'il y aura un véritable gain pour la situation sur place ?
09:13Sachant que j'observe quand même que le gouvernement français, qui a été très mezzavotché sur le sujet,
09:19ne s'est pas exprimé avant, mais Jean-Noël Barraud, le ministre des Affaires étrangères,
09:23nous a quand même dit officiellement qu'il avait cherché, avant même le départ du bateau,
09:28a dissuadé la mission de s'embarquer dans cette aventure.
09:32Je ne vais pas faire un autre jeu de mots sur, mais que diable allait-il faire dans cette galère ?
09:35Donc, tout ça pour dire que le bénéfice politique, au bout du compte, quel sera-t-il ?
09:39Pour les Gazaouis, on peut douter qu'il soit très important.
09:43Pour la France insoumise, qui a réussi à mettre un coup de projecteur et à mobiliser en France, il est certain.
09:47Mais en même temps, la gauche, dont vous parliez Aga tout à l'heure, en tout cas sur la partie la plus à droite de la gauche,
09:54si j'ose dire, a un soutien qui est quand même du bout des lèvres.
09:57Et donc, est-ce que l'union de la gauche, en vue des municipales 2026 et de la présidentielle 2027,
10:02sortira renforcée de ce genre d'opérations ? Je n'en suis point convaincu.
10:06Anja Nussbaum, pourquoi on a si peu entendu la France ces derniers jours ?
10:11Il faut rappeler que ça s'inscrit dans un contexte particulier,
10:14des relations exécrables entre Emmanuel Macron et Benjamin Netanyahou.
10:18Ça a peut-être aussi joué ?
10:20Oui, absolument. Comme le rappelait Franck, le Quai d'Orsay a mis en point d'honneur à nous rappeler
10:24qu'ils avaient chargé à dissuader les ressortissants français de participer à cette mission.
10:30Et pourquoi ça ? C'est pour envoyer un signal à Israël ?
10:32C'est pour envoyer sans doute un signal à Israël, à une période de tension quand même très forte
10:36entre la France et Israël, mais à plus forte raison entre Netanyahou et Macron.
10:42Macron qui s'apprête à aller, à se rendre ce mois-ci en fin de mois à New York
10:46pour une conférence sur la Palestine qu'il copréside avec le prince héritier saoudien
10:51et où il a été question à un moment de reconnaître la Palestine comme un État.
10:55Ce qui évidemment a hérissé tous les poils de Benjamin Netanyahou par Léon et moi cette expression,
11:00mais qui a créé des tensions diplomatiques en tout cas entre les deux leaders
11:04qui à une époque se parlaient relativement souvent, qui aujourd'hui ne se parlent quasiment plus.
11:09Et tout ça vient évidemment en plus d'un contexte international
11:13où Israël a réitéré son ambition de colonisation en Cisjordanie contre le droit international
11:19et a fait des frappes dans un pays allié de la France, à Beyrouth, au Liban.
11:25Ce contre quoi la France a protesté à plusieurs reprises.
11:27La France qui demande aussi ce soir le rapatriement dans les plus brefs délais des ressortissants français.
11:32Il y a vraiment une inquiétude du côté de Paris ?
11:34J'ai cru comprendre qu'Israël avait dit qu'ils allaient s'occuper du rapatriement dans tous les cas.
11:40On est à quelques jours de cette conférence internationale.
11:43Il est encore question qu'Emmanuel Macron reconnaisse l'État palestinien, Agna ?
11:46C'est une course poursuite parce que le travail diplomatique est extrêmement intense.
11:51Je pense qu'Emmanuel Macron a fait beaucoup de teasing au sujet de cette reconnaissance de la Palestine
11:55pour mettre le sujet dans l'air, mais qu'aujourd'hui c'est quand même relativement bloqué
11:59puisqu'il a posé certaines conditions pour se faire en disant qu'une reconnaissance de la Palestine
12:03devait être un acte utile.
12:06Et aujourd'hui, je crois que ces conditions ne sont pas remplies.
12:09En tout cas, de toute façon, rien ne peut se faire de manière très utile sans le soutien des États-Unis.
12:14Aujourd'hui, s'il y a un homme qui peut arrêter Benjamin Netanyahou
12:18ou influencer en tout cas le gouvernement israélien, c'est Donald Trump.
12:21Et il n'a visiblement, pour l'instant, aucune intention de jouer ce rôle-là.
12:25On continuera de suivre ces événements sur France Info.
12:28Dans un instant, on parle d'un or bleu, les océans.
12:31Pourquoi sont-ils si stratégiques ?
12:32Mais tout de suite, c'est le fil info de Stéphane Milaum.
12:34Il est 20h15.
12:36Le Madeleine, bateau humanitaire pour Gaza, est arrivé il y a maintenant quelques minutes
12:40au port d'Achtot, au sud de Tel Aviv.
12:42Arraisonné par l'armée israélienne.
12:44En attendant à Paris, plusieurs milliers de personnes manifestent.
12:47Ce soir, place de la République à l'appel de la France insoumise.
12:50Jean-Luc Mélenchon dénonce un acte de piraterie de l'armée israélienne.
12:54Il dit craindre le pire pour la douzaine de passagers du bateau,
12:56dont six Français, et notamment son eurodéputé Rima Hassan.
13:00Les heurs à Los Angeles sont causées par des agitateurs professionnels et des insurgés.
13:05C'est Donald Trump qui le précise ce soir.
13:07Son credo, il crache, on frappe.
13:10Le président américain estime que déployer l'armée à Los Angeles dès ce week-end
13:14était une excellente décision face aux manifestants, parfois violents,
13:18des militants des droits de l'homme contre sa politique migratoire.
13:22La disparition de l'écrivain britannique Frédéric Forsythe, il avait 86 ans.
13:26C'était l'un des maîtres du roman d'espionnage.
13:28Il en a vendu 70 millions et notamment Chagall.
13:31Il s'était alors inspiré de la France des années 60 sous le général de Gaulle.
13:36Et puis un parcours accidenté attend demain les concurrents du Criterium du Dauphiné,
13:40et 207 kilomètres jusqu'à Charentonnet en Nord-Isère.
13:43La deuxième étape a été remportée cet après-midi par l'Italien Jonathan de Milan.
13:47Il s'empare aussi du maillot jaune de Lider.
13:51France Info
13:5220h-21h, les informés, Agathe Lambret.
13:58Les informés continuent avec Anya Newsbaum, Franck Boisys, Patrice Moyon et Stéphane Zumsteg.
14:05On parle maintenant des océans, espaces vulnérables à protéger
14:09et en même temps, lieux riches et stratégiques au cœur de conflits mondiaux.
14:13Ce soir s'achève la première journée de la conférence mondiale sur les océans à Nice.
14:18Plus de 60 dirigeants avaient fait le déplacement sur la côte d'Azur.
14:21Mais un président brillait par son absence, Donald Trump.
14:25Le président américain qui a récemment donné son feu vert à l'exploitation minière dans les eaux internationales.
14:30Donald Trump qui ne cache pas non plus ses visées expansionnistes sur l'Arctique
14:34à travers le Groenland ou le Canada.
14:37Un agenda personnel et des ambitions critiquées par Emmanuel Macron.
14:40Écoutez.
14:42Pour réussir la bataille pour les océans, il nous faut redonner de la force au multilatéralisme.
14:46Derrière le secrétaire général des Nations Unies.
14:49Et bien considérer que la seule manière de répondre à ce défi, c'est de mobiliser tous les acteurs.
14:54Les abysses ne sont pas à vendre.
14:57Et pas plus que le Groenland n'est à prendre.
14:59Pas plus que l'Antarctique ou la Haute-Mer ne sont à vendre.
15:04Emmanuel Macron qui doit s'exprimer à nouveau dans la soirée.
15:07Pourquoi Donald Trump est-il l'absent omniprésent de ce sommet ?
15:11Pourquoi les océans sont-ils au cœur d'enjeux géopolitiques ?
15:14Que penser aussi du fait que le président profite de ce sommet pour mettre en avant son bilan en matière d'écologie ?
15:21Je me tourne vers vous, Anya Newsbaum.
15:23Donald Trump absent omniprésent de ce sommet sur les océans, pourquoi ?
15:27Alors il n'est pas complètement absent, mais vous avez raison, il n'est pas là.
15:30Et c'est très important, mais il est représenté par Ed Russo, son envoyé, sur les questions environnementales.
15:36Donc il y a une petite délégation quand même.
15:37Absolument, oui, à bas niveau.
15:39C'était attendu de la part des autorités françaises, des diplomates français.
15:43Dans la mesure où Trump, on se souvient, pendant son premier mandat, a dit qu'il allait sortir de l'accord de Paris,
15:47n'est pas du tout moteur.
15:49Et c'est un euphémisme sur les sujets environnementaux.
15:52En fait, l'idée et l'objectif aujourd'hui pour les diplomates, c'est que finalement,
15:56les États-Unis ne mettent pas des bâtons dans les roues de la France et des autres nations qui discutent des océans aujourd'hui.
16:01Évidemment, comme vous le disiez, c'est problématique parce que vu l'influence des États-Unis sur le droit international aujourd'hui,
16:08si les États-Unis ne font pas partie de cette coalition, elle est très peu opérante.
16:12Néanmoins, il y a une représentation chinoise à cette conférence.
16:15Il y a quand même plus de 50 chefs d'État et de gouvernement.
16:18Trump, lui-même, il n'a jamais été question qu'il soit là,
16:23puisqu'au contraire, il a adopté un décret cette année qui lui permet de faciliter et d'autoriser l'exploitation des fonds marins
16:30pour y trouver des ressources rares, comme le cobalt, le manganèse,
16:33plein de ressources qui sont utilisées pour les véhicules électriques, pour les smartphones, etc.
16:39Et au contraire, lui, il y voit une opportunité économique.
16:41Et il va totalement à contre-courant du droit international sur ces questions,
16:45puisqu'il y a aujourd'hui une tentative d'organiser le droit international pour se répartir ses richesses de manière juste.
16:52Donc, lui, il n'est pas du tout sur ce credo-là de protection des océans.
16:56Il n'est absolument pas question qu'il se joigne à ce chorus aujourd'hui.
16:59C'est pour ça qu'on peut se demander, Patrice Moyon, s'il est très pertinent, ce sommet, en l'absence de Donald Trump.
17:06C'est quoi ? C'est comme une cope bis sur les océans ?
17:09Évidemment, l'absence des États-Unis est un problème.
17:13Ceci étant, le sujet des océans, le sujet de l'eau, sont tellement stratégiques, sont tellement importants pour le XXIe siècle
17:21qu'effectivement, il faut continuer à plaider pour du multilatéralisme.
17:26Juste un chiffre, 40% des ressources en eau, aujourd'hui, sont transfrontalières.
17:32Donc, on risque d'avoir des conflits sur l'eau.
17:36Donc, il va bien falloir, sur le plan du droit international, trouver des solutions.
17:42Juste un autre exemple.
17:44100 000 icebergs fondent chaque année.
17:46Il se pose la question, aujourd'hui, désormais, de qui est propriétaire des icebergs.
17:49On commence à voir des tensions émerger.
17:52Oui, il y a déjà des conflits sur l'eau.
17:54Il y a déjà des conflits sur l'eau.
17:55Donc, on a besoin, effectivement, d'avoir un droit international et d'avoir des négociations
17:59pour avancer et éviter que ça ne dérape.
18:03Il y a la mer Noire en Ukraine, il y a la mer de Chine, il y a Donald Trump qui veut conquérir l'eau de ses voisins.
18:10Franck Boisy, pourquoi c'est si stratégique, l'eau ?
18:13Parce que c'est une ressource rare.
18:15Tous les économistes de l'eau ne cessent de le dire.
18:18Pour être dans le sens de Patrice, en quoi ce sommet est important ?
18:22Qui, autour de cette table, il y a une semaine, aurait été un peu au courant de ce que sont les zones maritimes protégées
18:29ou la pêche au chalut de fond qui rate tous les sols et qui escambe toute la biodiversité ?
18:34Pas grand monde, je pense.
18:35Donc, il y a déjà une prise de conscience de cette ressource qui est à la fois rare et en grand danger.
18:40Donc, en cela, déjà, ce sommet me semble quand même assez important.
18:44Ensuite, il y a des engagements qui vont probablement être pris,
18:48c'est-à-dire notamment de la part de la France ou de la Grande-Bretagne,
18:51d'augmenter sensiblement ces zones maritimes protégées.
18:55Alors, c'est comme dans les hôtels, il y a plusieurs étoiles dans les zones maritimes protégées.
18:59Il y a celles qui sont très très protégées, c'est le 5 étoiles.
19:01Et puis, il y a la version Formule 1 où on peut quand même pêcher, et pêcher de manière assez violente.
19:06Mais cela étant, ça veut dire que dans ce type de réunion, comme dans les câbles d'ailleurs,
19:12au-delà des engagements, il y a une prise de conscience qui est faite,
19:15et on peut imaginer que l'intérêt de la population qui est générée
19:19fait que les États vont petit à petit prendre de plus en plus soin de leur environnement maritime.
19:26Et ça, en matière de pêche, de préservation de la pollution, de préservation de la biodiversité dans les eaux,
19:30c'est quand même fondamental.
19:31Peut-être espérer que finalement, on regardait tout à l'heure Emmanuel Macron qui disait
19:35« Les abysses ne sont pas à vendre ».
19:37Est-ce que c'est une punchline qui va fonctionner aussi bien que « La France brûle » de Jacques Chirac il y a quelques années ?
19:42On va reparler dans un instant des punchlines d'Emmanuel Macron,
19:45parce que la question c'est est-ce que les punchlines font un bilan et une politique ?
19:47Mais d'abord, Stéphane Zumstek, Franck Boisys, disait qu'il y avait une prise de conscience sur les océans,
19:52sur l'avenir des océans.
19:53Ce genre de sommet, ça peut y contribuer ?
19:55Vous constatez, vous, en sondant l'opinion, que l'opinion y est plus sensible ?
19:59L'opinion commence à être de plus en plus, non pas méfiante, mais réservée à l'égard de ces grands sommets, en fait.
20:04Rappelez-vous de tout ce qui avait été fait, tout ce qui avait été dit autour de la COP21.
20:08C'était une réussite, enfin en tout cas, ça avait été présenté comme une réussite
20:11et de grands engagements avaient été pris.
20:13Et petit à petit, on a bien vu que soit les États, vous l'évoquiez, les États-Unis sont retirés,
20:17soit d'autres États, parce qu'il y avait une nécessité de ratifier,
20:19que les parlements des différents pays ratifient, ne ratifiaient pas.
20:23Et à chaque fois, il y a ce qui s'est développé de plus en plus face à ces grandes messes écologiques,
20:27ou en faveur en tout cas de la planète et de son avenir,
20:30eh bien, ça suscite beaucoup de scepticisme auprès de la population,
20:33pour différentes raisons.
20:35D'abord, parce que ce n'est pas suivi des faits à l'échelle internationale.
20:39Je reviens sur les exemples très classiques.
20:41Quand les États-Unis se retirent de quelque chose,
20:43forcément, on se dit, à tort ou à raison, que ça n'a pas servi à grand-chose.
20:48Il y a ça, et il y a quelque chose de plus profond,
20:51si on parle notamment de la situation en France,
20:53mais ça concerne tous nos voisins européens,
20:55tout ce qu'on appelle le backlash écologique, le retour en arrière.
20:58Rappelez-vous, en 2019, ça a été la grande année de l'écologie.
21:00Ça faisait suite à un certain nombre d'événements climatiques, des étés.
21:03Yannick Jadot, candidat aux européens.
21:05Yannick Jadot, formidable réussite, plus de 13% aux élections européennes.
21:10Et partout ailleurs en Europe, les verts, les écologistes,
21:14avaient progressé très très sensiblement au Parlement européen.
21:16Cinq ans après, c'était l'année dernière, 2024,
21:18il y a eu des élections européennes,
21:19et partout, partout, vraiment partout, dans tous les pays européens,
21:21quasiment dans tous les pays européens,
21:23les partis défendant la cause écologiste
21:27ont reculé, ont reculé sensiblement.
21:29Ce qui faisait presque consensus il y a cinq ou six ans
21:32ne va plus de soi aujourd'hui.
21:34Et ça, c'est l'effet finalement du travail de SAB
21:37qui a été engagé par une partie,
21:39pour prendre la France, de la droite ou de l'extra-droite.
21:40Peut-être parce que d'autres sujets ont pris le dessus,
21:42avec la guerre en Ukraine, les problèmes d'inflation.
21:44Mais bien sûr que les thématiques écologistes
21:46se sont fracassées sur d'autres priorités.
21:48Vous avez raison de citer l'Ukraine,
21:50ça pourrait être le pouvoir d'achat.
21:51Mais il y a aussi quelque chose d'autre,
21:52c'est ce travail de SAB qui a été mené.
21:54Donald Trump a fait la même chose
21:55durant son premier mandat et au début de son second mandat.
21:58Mais c'est la même chose en Europe aussi,
21:59avec finalement ce thème de l'économie dite punitive.
22:02Regardez ce qui s'est passé à l'Assemblée nationale,
22:04on revient sur les ZFE, les zones à faible émission,
22:06on revient sur le zéro artificiellement net.
22:08Net des sols, un recul en France effectivement.
22:10Oui mais il y a un contre-exemple, si vous me permettez Stéphane,
22:12qui est ma prime rénov' et la levée de bouclier
22:15quand le gouvernement revient sur ma prime rénov'
22:17parce que beaucoup de Français avaient envie de refaire,
22:19de réaménager ou de rénover leurs logements.
22:22Parce que c'est de l'argent aussi qui est donné en français peut-être.
22:24Mais c'est de l'argent, c'est du pouvoir d'achat,
22:25c'est pour ça aussi que l'État est taxé.
22:25C'est pas tout ça que ça dérange moins que le zéro artificiel.
22:28Mais c'est aussi de l'amélioration de l'habitat
22:30en vue de faire des économies d'énergie.
22:31Donc il ne faut quand même pas le perdre de vue.
22:32Mais ce n'est pas une interdiction comme les ZFE.
22:35Regardez également le succès d'une opération
22:37qui s'est arrêtée très très vite,
22:39qui était la voiture électrique en leasing
22:41pour les revenus les plus modestes,
22:43qui a démarré sur les chapeaux de roue
22:44et qui s'est arrêtée brutalement
22:46parce que budgétairement, l'État n'a plus les moyens de suivre.
22:49Donc finalement le backlash, il est certes politique
22:52mais il n'est peut-être pas aussi profond que vous voulez le dire Stéphane
22:54dans la population française.
22:57En tout cas Emmanuel Macron profite de ses reculs
22:59sur les ZFE, zéro artificiel sans net,
23:03pardon je vais y arriver,
23:04pour alerter sur le fait qu'on détricote son bilan
23:07et il se fait soudain le défenseur de l'environnement.
23:09Vous l'aviez vu venir Agna ?
23:12Oui, forcément.
23:13Non en réalité je trouvais cette séquence assez cocasse
23:17parce que vous avez sans doute vu que ce week-end
23:20le Président de la République s'offusque
23:22du fait qu'on détricote son bilan
23:24sur les dernières choses qu'il a vues ces derniers jours
23:27notamment ma prime rénov'
23:28donc voilà ces subventions pour la rénovation énergétique
23:31dont le guichet est temporairement fermé.
23:34Ce qui est intéressant et très révélateur
23:36de l'époque politique dans laquelle nous sommes
23:37c'est qu'il s'en offusque en gros dans la presse régionale
23:41à Ouest-France, il se plaint de son gouvernement
23:44plutôt que de parler directement à son ministre des Finances
23:46qui se retrouve le lendemain sur une grande émission de radio
23:49à devoir se justifier de ne pas avoir dit à son Président
23:52qu'il allait fermer le guichet de ma prime manœuvre
23:54dans un avion pour Singapour.
23:55Vraiment, ça montre que le Président n'a plus de majorité
23:59et qu'il est obligé de composer...
24:00C'est un aveu de faiblesse aussi ?
24:02Un aveu de faiblesse sur le plan domestique
24:04et une situation de presque cohabitation en réalité.
24:06Mais le ministre des Finances est empressé de répondre
24:09sur ce sujet précisément de ma prime rénov'
24:11que de toute façon il comptait rouvrir le guichet...
24:14C'est plus une mise à jour parce qu'il y a des...
24:16C'est l'avant-septembre, oui, voilà.
24:17Comme vous le disiez, ma prime rénov',
24:19ça ne relève pas de l'écologie punitive,
24:22ça relève de l'écologie plutôt, au contraire, redistributive.
24:26C'est les mesures difficiles pour le budget de l'État,
24:29mais c'est les mesures les plus faciles à accepter pour la population.
24:32Le problème, ça reste le budget et l'argent.
24:35C'est des mesures qui soit sont coûteuses politiquement,
24:37soit sont coûteuses financièrement.
24:38Et à l'époque où on parlait beaucoup d'écologie post-Covid
24:42pour attirer les électeurs de Mélenchon en 2022,
24:46Macron parlait de planification écologique, tout ça...
24:49C'était plus tendance à l'époque après un long confinement.
24:50C'était plus tendance parce que les taux d'intérêt aussi
24:53permettaient un argent peu cher
24:54et que ça paraissait plus facile de dépenser beaucoup d'argent
24:58dans des rénovations énergétiques et dans l'écologie.
25:00Aujourd'hui, la situation économique se tend.
25:01Il y a beaucoup d'incertitudes,
25:03notamment du fait des droits de douane que Donald Trump veut instaurer.
25:06Et l'argent, on essaie plutôt de trouver des économies à faire.
25:11On parle de 40 milliards pour le prochain budget.
25:14Ce n'est pas hyper propice, effectivement, à des mesures écologiques.
25:17Ce qui ne manque pas de sel, c'est que, d'un côté,
25:19Emmanuel Macron se fait grand défenseur de l'environnement.
25:22Il n'a pas toujours connu comme ça, depuis 2017, Stéphane Zumsteg.
25:25Et par ailleurs, non seulement il défend l'environnement,
25:27mais en plus, il se permet de critiquer
25:29ceux qui font, dit-il, du brainwash,
25:33qui opèrent un lavage de cerveau sur l'invasion du pays
25:36et les derniers faits divers.
25:38Est-ce que c'est très cohérent, ça ?
25:40Parce qu'Emmanuel Macron, lui aussi, s'est saisi de faits divers dans son mandat.
25:43Mais ça montre bien que même quand il est censé parler des océans,
25:46il ne peut s'empêcher de revenir à la politique politicienne,
25:49à la popole, comme on dit en France.
25:51Bon, ben voilà, c'est sa marque de fabrique
25:52et c'est une occasion pour lui d'envoyer des pics.
25:54Après, est-ce que c'est le bon moment,
25:56la bonne interview pour parler de ça ?
25:58Il était censé parler essentiellement des océans.
26:02Oui, voilà, il fait de la politique politicienne
26:03et on a compris le message envoyé à Bruno Rotaillot,
26:05entre autres, parce qu'il n'y a pas que Bruno Rotaillot
26:07qui est dans ce domaine-là.
26:08Juste un mot sur Emmanuel Macron.
26:12Il se dit, c'est le terme qu'il emploie dans cet article,
26:14la vigie, je serai une vigie,
26:15mais rappelez-vous, en 2017,
26:17lors de sa première élection,
26:18l'écologie, l'avenir de la planète,
26:20c'est l'un des principaux piliers de son programme.
26:22La réforme, c'est changer, transformer,
26:24transformer le monde, transformer la planète,
26:26sauver la planète.
26:26Le bilan écologique d'Emmanuel Macron,
26:29il est assez léger.
26:30C'est quand même lui qui a parlé des amiches,
26:32à un moment donné, c'est lui qui explique...
26:34Il voulait revenir à la lampe à huile.
26:35Bien sûr, en se moquant d'un certain nombre de personnes,
26:38considérant que certains progrès techniques
26:40ou technologiques n'étaient pas bons
26:41pour l'environnement.
26:43Il avait aussi annoncé la fermeture
26:44de toutes les centrales à charbon,
26:45ce n'est pas le cas.
26:46On a parlé, le glyphosate était censé être
26:48totalement interdit.
26:50Ce n'a pas été le cas, en tout cas pas totalement.
26:51Tout ça me rappelle, quand on parle de backlash
26:53et finalement de changement d'époque
26:55et d'écologie qui a moins le vent en poupe,
26:57tout ça me rappelle quand même beaucoup
26:58la phrase qu'avait prononcée Nicolas Sarkozy en 2011
27:00au Salon de l'Agriculture.
27:02Alors, il était devant sa clientèle électorale,
27:03c'était de l'écologie.
27:04Ça commence à bien faire.
27:05Et on a l'impression que cette idée
27:07de quelque chose qui gêne finalement
27:09le personnel politique, eh bien, revient.
27:12On n'a plus envie de parler d'écologie
27:13parce qu'il y a d'autres priorités,
27:14parce que quelque part, ça coûte trop cher
27:16et ce n'est plus malheureusement
27:17une priorité des Français.
27:18Dans un instant, on va parler d'un autre grand raout
27:20avec Marine Le Pen et Jordan Bardella
27:22et nous basculerons uniquement en radio.
27:25Donc, pour ceux qui veulent poursuivre cette discussion,
27:28eh bien, à tout de suite sur France Info,
27:30la radio France Info.
27:31Il est 20h30.
27:39C'est le journal d'Éloïse Roger.
27:41Bonsoir, Éloïse.
27:41Bonsoir.
27:42Le navire humanitaire Madeleine
27:44vient d'arriver au port d'Ashdod,
27:46escorté par la marine israélienne,
27:48parti d'Italie le 1er juin.
27:50Il devait se rendre à Gaza
27:51pour briser le blocus israélien.
27:53Il a été intercepté par l'État hébreu ce matin
27:56en soutien aux 12 militants
27:58à bord de ce bateau de très nombreuses personnes.
28:00Réunis, place de la République,
28:02ce soir à Paris, plusieurs milliers.
28:04Ils sont 950 également à Marseille.
28:05Le leader de la France Insoumise,
28:07Jean-Luc Mélenchon,
28:08dénonce, lui, un acte de piraterie
28:10et dit s'inquiéter pour les membres de l'équipage.
28:13Six sont français.
28:15L'Élysée demande leur retour
28:16dans les plus brefs délais.
28:18À Los Angeles,
28:19Donald Trump souffle sur les braises
28:21après trois jours de mobilisation
28:23contre sa politique anti-immigration.
28:25Le président se félicite
28:26sur son réseau social
28:27d'avoir déployé l'armée sur place
28:29et qualifie les manifestants
28:31d'agitateurs et d'insurgés.
28:33Un an après les élections européennes,
28:35le Rassemblement National réunit
28:37aujourd'hui dans le Loiret
28:38pour une fête de la victoire.
28:40L'an dernier,
28:41le RN est arrivé en tête.
28:43Marine Le Pen a convié
28:44de nombreuses figures
28:45de l'extrême droite.
28:46Parmi eux,
28:47le Premier ministre hongrois.
28:48Dans son discours,
28:49Viktor Orban s'est attaqué
28:50à la politique migratoire
28:52du vieux continent.
28:54Et puis,
28:54une belle victoire d'étape
28:55pour le sprinter Jonathan Milan.
28:57Il s'est imposé
28:57dans le Puy-de-Dôme
28:58pour la deuxième étape
28:59du Criterium du Dauphiné.
29:01Demain,
29:01il partira de Brioude.
29:02Le maillot jaune sur les épaules
29:04direction Charentonnet,
29:04Charentonnet en Isère.
29:08France Info
29:0920h, 21h,
29:11France Info,
29:12Les Informés,
29:13Agathe Lambret.
29:14Les Informés continue
29:15à Cagnon Newsbaum,
29:16journaliste politique
29:17à Bloomberg,
29:18Franck Boisice,
29:19journaliste à Libération,
29:21Patrice Mouillon,
29:22journaliste à Ouest France
29:23et Stéphane Zumstek,
29:24directeur du département
29:25Opinion d'Ipsos.
29:28Marine Le Pen est-elle
29:29nostalgique de sa victoire
29:30aux Européennes ?
29:31C'est la question qu'on se pose
29:32un an après ces élections.
29:35Le Rassemblement National
29:36a invité aujourd'hui
29:36plusieurs figures
29:37de l'extrême droite en Europe
29:38dont le Hongrois
29:39Victor Orban
29:40ou l'Italien Matteo Salvini.
29:42Le RN qui les invitait
29:44à célébrer cette victoire
29:46des nationalistes en 2024
29:47et pour cette dénommée
29:49fête de la victoire,
29:505000 personnes étaient attendues
29:51dans une petite commune
29:53du Loiret.
29:54Une fête ou une critique
29:55en règle
29:55de l'Union Européenne
29:57pour des dirigeants
29:59qui veulent convaincre
30:00de leur poids
30:01et de leur union
30:01malgré leur divergence.
30:03L'occasion pour Marine Le Pen
30:05de tenter de réaffirmer
30:06sa légitimité
30:07après sa condamnation
30:08par la justice
30:09alors que Jordan Bardella
30:10lui fait de l'ombre écouter.
30:13Regardez ce qui se passe
30:14en France
30:15où l'on veut interdire
30:16en violant
30:17tous les principes du droit
30:18à la principale opposante
30:20que je suis
30:21de se présenter
30:22à l'élection présidentielle.
30:24Ce n'est pas seulement
30:25mes amis
30:25une profonde
30:26et scandaleuse injustice.
30:27C'est un mauvais coup
30:28à la démocratie
30:29ni ici
30:30ni nulle part
30:31en Europe.
30:32Nous les laisserons
30:33interdire au peuple
30:34de choisir
30:35leurs dirigeants.
30:36La démonstration
30:36de force
30:37des nationalistes
30:38est-elle réussie
30:39et cohérente ?
30:40Une démonstration
30:41d'unité aussi
30:42pour le tandem
30:43Bardella-Le Pen
30:44parce qu'en réalité
30:45ça tangue.
30:47Alors c'était quoi
30:48l'idée aujourd'hui
30:49Stéphane Zumstek
30:50c'est célébrer
30:51les victoires du passé
30:52pour oublier
30:53les défaites
30:54ou les déconvenues
30:54Vous avez employé
30:55le terme
30:55démonstration de force
30:56de Marine Le Pen
30:58et c'était exactement ça
30:59c'est reprendre la main
31:01et montrer
31:02qu'elle reste
31:03la patronne
31:04de ce mouvement.
31:05Il y avait
31:05deux messages principaux
31:07en étant avec
31:08ses alliés européens
31:08avec Victor Orban
31:09avec Matteo Salvini
31:10c'est de montrer
31:11regardez
31:11c'est possible
31:12nos idées
31:13ont pris le pouvoir
31:14sont au pouvoir
31:14dans un certain nombre
31:15de pays
31:15soit directement
31:16la Hongrie
31:17l'Italie
31:18c'est Giorgia Meloni
31:18alors c'est pas la même chose
31:19que Matteo Salvini
31:20mais il est quand même
31:20malgré tout
31:21premier vice-président
31:21du conseil italien
31:23et autrement
31:24notre parti participe
31:25à des coalitions ailleurs
31:26avec la présence
31:27de Gerd Wilders
31:27donc nous sommes
31:28aux portes du pouvoir
31:29c'est possible
31:30le moment des peuples
31:31est revenu
31:32c'était un petit peu
31:32le message là
31:33à l'attention
31:34de son électoral
31:36de sa base électorale
31:37de leur redonner confiance
31:38parce que
31:39quand même
31:39le barrage républicain
31:40ça a fait très très mal
31:41dans le moral
31:42au moral des cadres
31:43du parti
31:44et aussi de leurs électeurs
31:45en se disant
31:46quel que soit le score
31:46qu'on obtient
31:47même quand on passe
31:47à 30, 34, 35%
31:49et bien on est empêché
31:50on ne peut pas gagner
31:51il y avait un deuxième message
31:52je trouve aussi
31:52très interne
31:53parce qu'il se voit
31:54dans le choix des invités
31:56donc certains quand même
31:56sont en des personnalités
31:58plus que sulfureuses
31:59c'est le cas de Salvini
31:59c'est le cas de Victor Orban
32:00c'était de montrer aussi
32:01à Jordan Bardella
32:02que ce sont les amis
32:03de Marine Le Pen
32:03qui sont invités
32:04et pas les amis politiques
32:05de Jordan Bardella
32:06Jordan Bardella
32:07il est sur une ligne
32:08plus de droite dure
32:09de droite d'extrême droite
32:10mais de droite très conservatrice
32:12il aime beaucoup
32:12Georgia Meloni
32:13ce n'était pas
32:13ce type d'invité
32:14qui était là
32:15donc moi j'ai vu ça
32:16véritablement
32:17comme le souhait
32:18de réaffirmer
32:19sa force
32:21sa place
32:21son caractère
32:22absolument incontournable
32:23à un moment donné
32:24où on l'a vu
32:24durant les échanges de pics
32:26qui ont amusé tout le monde
32:27enfin qui en disent non
32:27sur l'état d'esprit
32:28au sein du RN
32:29au sujet de la Nouvelle-Calédonie
32:30quand elle avait commencé
32:31à douter
32:31de la capacité
32:32et Jordan Bardella
32:33qui avait répondu
32:34calmement
32:35mais très fermement aussi
32:37donc moi je le vois plus
32:38comme une opération
32:39de Marine Le Pen
32:40du Rassemblement National
32:41là aussi
32:41évidemment
32:41pour bien montrer
32:42qu'elle est là
32:43et qu'elle restera là
32:44en remettre une couche
32:45sur le caractère
32:46injuste
32:48ou prétendamment
32:48injuste
32:49de son empêchement
32:50parce que là encore
32:51il faut le souligner
32:52quelle que soit la gravité
32:53des faits
32:53quelle que soit la gravité
32:54de la sentence
32:56qui a été prononcée
32:57qui a été sévère
32:58pas forcément illégale
32:59non
32:59les juges n'ont fait
32:59que dire le droit
33:00mais c'était sévère
33:01en tout cas
33:01ils l'ont fait
33:02dans la sévérité
33:02tout ça n'a aucun moment
33:04égratigné
33:04la base électorale
33:05du RN
33:06qui enregistre
33:08dans les enquêtes
33:08d'opinion
33:09en tout cas
33:09exactement le même niveau
33:10qu'avant ce procès
33:11alors qu'on aurait pu
33:12peut-être s'attendre
33:13à ce qu'elle y laisse
33:14des plumes
33:14ça n'a pas du tout été le cas
33:15Patrice Moyen
33:15vous êtes d'accord
33:16démonstration de force
33:17pour Marine Le Pen
33:18avec ses amis
33:19démonstration de force
33:21en tout cas
33:21vous savez
33:22le Rassemblement National
33:24a veillé
33:25à se recentrer
33:26ces dernières années
33:27alors quand on voit
33:28les
33:28vous connaissez le dicton
33:29qui se ressemble
33:30s'assemble
33:30quand on voit
33:30les amis
33:31de Marine Le Pen
33:31aujourd'hui
33:32c'est difficile
33:32de ne pas dire
33:33que le Rassemblement National
33:34est un parti d'extrême droite
33:36ce que Marine Le Pen
33:38réfute chaque fois
33:39qu'un journaliste
33:40lui l'interroge
33:41sur ce sujet
33:42donc quand vous entendez
33:43Victor Orban dire
33:45nous ne laisserons pas
33:46détruire nos villes
33:47violer nos filles
33:47et nos femmes
33:48et tuer des citoyens pacifiques
33:50ça donne le ton
33:51quand même
33:51des amis
33:52de Marine Le Pen
33:54et surtout
33:55des responsables politiques
33:58comme Victor Orban
33:59dont on connaît
34:00les dérives
34:01de corruption
34:02en Hongrie
34:03dont on sait
34:04le peu de respect
34:05qu'il a
34:05pour l'état de droit
34:06en Hongrie
34:07donc
34:08moi je trouve
34:10que ce n'est pas
34:10très rassurant
34:11sur ce qu'est
34:11le Rassemblement National
34:12aujourd'hui
34:13Agnès Nussbaum
34:14Patrice Moyon
34:16parlait de Victor Orban
34:17ses propos
34:18ils ne pensent pas
34:18tous pareil
34:19au sein de ses droites
34:21nationalistes
34:22finalement
34:22est-ce que Marine Le Pen
34:23est plus modérée
34:25si j'ose dire
34:26qu'un Victor Orban
34:27ou c'est quoi
34:28les différences entre eux
34:29c'est justement
34:30tout le problème
34:30alors là effectivement
34:31c'est un coup de force
34:32aussi international
34:33au sens où
34:34Marine Le Pen
34:35entend démontrer
34:36que l'extrême droite
34:37elle vend en poupe
34:38ce qui est vrai
34:38en Europe
34:39mais aussi
34:40qu'elle fait partie
34:41d'un groupe
34:41qui la dépasse
34:44mais avec ses invités
34:45et notamment
34:46Victor Orban
34:47et puis d'ailleurs
34:49d'autres élus
34:49d'extrême droite
34:50auxquels elle est
34:52plus ou moins liée
34:53donc là
34:53le candidat nationaliste
34:56qui vient d'être
34:56élu en Pologne
34:57et dont le slogan
34:58est la Pologne
34:59polonais
34:59et qui a des politiques
35:00anti-avortement
35:01anti-LGBT
35:02ça fait un groupe
35:03quand même
35:03assez disparate
35:04aujourd'hui
35:06on parle de 85 députés
35:07au Parlement européen
35:08il y en a 30 du RN
35:10donc c'est le plus grand groupe
35:11mais c'est un groupe
35:12qui n'a que un an
35:13c'est-à-dire qu'avant
35:14ils étaient complètement
35:15éclatés
35:16et aujourd'hui
35:17c'est un groupe
35:18qui au Parlement européen
35:20ne s'exprime pas
35:21sur les questions
35:21de politique internationale
35:22ça ne fait pas partie
35:23de la compétence
35:24des députés européens
35:26donc ça les arrange bien
35:27pour masquer leur division
35:28voilà
35:28ils ont beau jeu
35:29de s'allier
35:29sur les questions
35:30plutôt de politique interne
35:32ou les questions culturelles
35:33à la limite
35:33parce qu'ils ne vont pas
35:35s'écharper
35:35sur quelle politique
35:37tenir vis-à-vis de l'Ukraine
35:38et vis-à-vis de Vladimir Poutine
35:41et quelle politique adopter
35:42vis-à-vis des Etats-Unis
35:43et même vis-à-vis de Trump
35:44oui certains sont
35:45beaucoup plus trumpistes
35:46que d'autres
35:46Marine Le Pen
35:47ne se revendique plus
35:48vraiment du trumpisme
35:49aujourd'hui
35:49c'est compliqué pour Marine Le Pen
35:51de se revendiquer du trumpisme
35:52et c'est compliqué
35:53pour l'extrême droite française
35:54de manière générale
35:55de se revendiquer du trumpisme
35:56vu les questions
35:58ou en tout cas
35:59les risques économiques
36:00que pose Trump
36:02pour l'économie française
36:03et la souveraineté
36:04de la France
36:04donc autant dans certains pays
36:06c'est une
36:07effectivement
36:08une marque de fabrique
36:09voilà
36:09qui peut séduire
36:10Georgia Meloni
36:12d'ailleurs
36:12a plutôt
36:13toujours été atlantiste
36:15elle est en train
36:15de le point de contact
36:16avec Donald Trump
36:16c'est plus compliqué
36:17pour Marine Le Pen
36:18de se positionner
36:19vis-à-vis du président américain
36:21ça vous fait sourire ?
36:23parce que je pense
36:23qu'il faut revenir
36:23au début de notre conversation
36:24c'est-à-dire que c'était
36:25une réunion
36:26à vocation
36:27plus interne
36:29qu'internationale
36:30en tout cas européenne
36:31on n'a pas débattu
36:33des sujets européens
36:34on n'a pas l'impression
36:35qu'il soit posé la question
36:36des droits de douane
36:38de la dette
36:39des mesures de restorsion
36:40à ce que fait
36:41Donald Trump
36:42sur le plan économique
36:43donc c'était une manière
36:44pour Marine Le Pen
36:45comme je disais très justement
36:46qui a invité plutôt
36:47ses copains
36:47avec les copains
36:48de Bardella
36:48d'affirmer
36:50son verrouillage
36:51du parti
36:52ça ferait presque penser
36:53à une chanson
36:54d'Alain Souchon
36:55dans laquelle il dit
36:56garde ta gueule
36:56à la récré
36:57qui serait destinée
36:58à Jordan Bardella
36:59c'est-à-dire que
37:00ça termine l'opération
37:02de recadrage
37:02dans lequel il lui dit
37:03écoute Coco
37:03pour le moment
37:04c'est encore moi
37:05qui dirige le parti
37:06alors certes
37:07on a une échéance judiciaire
37:09qui fait poser
37:10une véritable épée
37:11de Damoclès
37:11mais en attendant
37:12cette échéance judiciaire
37:13pour reprendre
37:15une phrase très célèbre
37:16entre Chirac et Sarkozy
37:17je décide
37:17tu exécutes
37:18d'ailleurs
37:19Pierrick Bonneau
37:20qui est notre reporter
37:21sur place
37:22a constaté
37:23une fois de plus
37:24j'ai envie de dire
37:25que Jordan Bardella
37:25dans son discours
37:26on n'a quasiment pas parlé
37:27de Marine Le Pen
37:27en tout cas clairement pas
37:29pour afficher son soutien
37:30à Marine Le Pen
37:32Patrice Moyon
37:32est-ce que
37:33Marine Le Pen
37:35avait besoin
37:35d'asseoir
37:37un peu plus
37:38sa légitimité
37:39elle est contestée
37:40en ce moment ?
37:42Est-ce qu'elle est contestée
37:42je ne sais pas
37:43mais clairement
37:44il y a des tensions
37:44effectivement aujourd'hui
37:45au plus haut niveau
37:46du Rassemblement National
37:47entre Jordan Bardella
37:48qui s'était empressé
37:49de dire qu'il était prêt
37:51en fait
37:51d'une certaine façon
37:52à prendre le relais
37:54si Marine Le Pen
37:55ne pouvait pas se présenter
37:56en 2027
37:57donc Marine Le Pen
37:59essaie effectivement
38:00de revenir
38:01sur le devant de la scène
38:03d'ailleurs
38:04elle revient
38:05en contestant aussi
38:06l'état de droit
38:06puisque les juges
38:08ont prononcé
38:10leurs décisions
38:11en s'appuyant
38:12sur le droit
38:12donc elle est
38:13comme Donald Trump
38:14aussi
38:14elle sape
38:15l'état de droit
38:16aujourd'hui
38:17elle le remet en question
38:17Patrick Stéphane Zomstack
38:20pardon
38:20est-ce que
38:21le Rassemblement National
38:22finalement n'est pas
38:23plus fragile aujourd'hui
38:23un an après
38:24sa victoire éclatante
38:27aux Européens ?
38:27Oui ça peut paraître
38:28contre-intuitif
38:29mais il y a d'abord eu
38:30cet échec
38:31de l'entre-deux-tours
38:31des élections législatives
38:32j'en parlais tout à l'heure
38:33ce qu'on a vu
38:34à cette occasion-là
38:35au-delà de la formation
38:36de ce barroche républicain
38:37qui a marché
38:38de façon puissante
38:39bien plus
38:40je rappelle qu'au soir
38:41du premier tour
38:41sur la base des chiffres
38:42des résultats du premier tour
38:43Jordan Bardella
38:44est à deux doigts
38:45de rentrer à Matignon
38:46comme premier ministre
38:47les choses ne se sont
38:48évidemment pas passées
38:49mais ce qui a quand même
38:50marqué
38:51presque surprise
38:51c'était le degré
38:52d'impréparation
38:53quand même
38:53du Rassemblement National
38:54à la prise de pouvoir
38:54on l'a vu
38:55sur un certain nombre
38:55de déclarations
39:00rappelez-vous
39:00la polémique
39:01sur les binationaux
39:02enfin personne n'avait pensé
39:03au Rassemblement National
39:04qu'il y avait des millions
39:05de français
39:06qui étaient binationaux
39:07et peut-être qu'il y avait
39:07des centaines de milliers
39:08si ce n'est des millions
39:09d'électeurs
39:10du Rassemblement National
39:10qui étaient binationaux
39:11tout ça a fait très très mal
39:12et il y avait toujours
39:14ça c'est l'incapacité
39:15c'est bien le drame
39:15des réseaux sociaux
39:16pour un parti
39:17comme le Rassemblement National
39:17le profil sulfureux
39:19d'un certain nombre
39:19de candidats
39:20quand vous devez présenter
39:23pas contrôler ce qu'ils ont raconté
39:25il y a 5 ans
39:25ou il y a 10 ans
39:26sur les réseaux sociaux
39:27tout ça a
39:28en dépit de ces très bons résultats
39:30contribué à entretenir
39:32le fait que
39:32de toute façon
39:33ce plafond de verre
39:33il existait
39:34parce que le RN
39:34n'était pas prêt
39:35et n'était pas au niveau pire
39:36n'avait pas un personnel politique
39:38prêt à prendre le poste
39:40je pense que ça a fait très mal
39:41notamment à l'image
39:42de Jordan Bardella
39:42envoyer Jordan Bardella
39:43à Matignon
39:44en dépit de son impréparation
39:49à ce moment-là
39:49ça a joué des tours
39:50maintenant
39:51ces tensions
39:51je pense qu'elles sont
39:52en tout cas du côté
39:53de Marine Le Pen
39:53surtout aggravées
39:54par quelque chose
39:54qui doit faire très très mal
39:55à l'ego
39:56vous êtes empêchée
39:57vous êtes la leader
39:57naturelle de ce parti
39:59la leader incontestée
40:00d'un parti
40:00et vous vous rendez compte
40:01après un procès
40:03que quand il y a
40:04des intentions de vote
40:04vous êtes testée
40:05et où était
40:06Jordan Bardella
40:07en fait c'est le même niveau
40:08que quelque part
40:08vous, votre équation personnelle
40:10en tout cas au premier tour
40:11n'apporte rien de particulier
40:13et que pour cet électorat-là
40:15et bien si elle ne se présente pas
40:16ce n'est pas très grave
40:17on a quelqu'un d'autre
40:17oui mais justement
40:18elle prend
40:19cette stratégie-là
40:20qui comporte aussi un risque
40:20Stéphane
40:21dans la mesure où
40:22elle fustige quelque peu
40:24celui qui est l'alternative
40:25Jordan Bardella
40:26alors que si
40:27à l'issue de la décision
40:28de la Cour d'appel
40:29elle est empêchée
40:30comme on le dit désormais
40:31elle devra faire campagne
40:33et avoir finalement
40:34un discours assez différent
40:35de celui qu'elle a tenu
40:37jusqu'à présent
40:38à l'égard de Jordan Bardella
40:39donc d'une certaine manière
40:41être obligé de se déjuger
40:42stratégiquement
40:42c'est assez problématique
40:44mais est-ce que ce n'est pas
40:44le réflexe aussi
40:45des gens qui
40:46à un moment donné
40:47dans leur carrière
40:47perdent le pouvoir
40:48et se disent qu'après moi
40:49le déluge
40:49je pense aussi
40:51peut-être
40:51de ça aussi
40:52assez naturellement
40:53et dans ce contexte
40:54s'afficher
40:55avec des personnalités
40:55comme Victor Orban
40:56qui tient des propos
40:58on l'a vu absolument
40:59outranciers
41:00sur l'immigration
41:01est-ce que ce n'est pas
41:02radioactif
41:03à Nia Newsbaum
41:03Marine Le Pen
41:04elle se dit quoi
41:05elle se dit que
41:05ses extrêmes droites
41:06elles ont le vent en poupe
41:07dans l'Union Européenne
41:07donc ça va lui servir
41:09c'est ça la stratégie ?
41:10Oui absolument
41:10Victor Orban lui disait
41:12qu'il ouvrait un magnum
41:13de champagne
41:13enfin il commanderait un magnum
41:14de champagne
41:14si Marine Le Pen
41:15était élue
41:15ça fait longtemps
41:16qu'ils sont alliés
41:19ou déplus dans l'électorat
41:22de Marine Le Pen
41:23de toute façon
41:24la question
41:25qui était soulevée avant
41:26par Franck je crois
41:27et qui était intéressante aussi
41:28c'était la présence
41:29ou pas de Mélanie
41:30et la position adoptée
41:31vis-à-vis de Mélanie
41:32qui elle
41:32est moins entre guillemets
41:34radioactif
41:34comme vous l'évoquiez
41:36vous utilisez ce terme
41:37parce qu'elle a accepté
41:38de travailler
41:39avec l'Union Européenne
41:39parce qu'elle a besoin
41:40des fonds européens
41:41finalement
41:41et qu'elle est
41:42sur l'Ukraine
41:43plutôt disciplinée
41:45et elle a toujours été volontaire
41:46mais elle n'est pas proche
41:47de Marine Le Pen
41:48exactement
41:49alors que pour le coup
41:50Bardella lui
41:50a fait plusieurs ouvertures
41:52et on sent que peut-être
41:53lui serait plus à même
41:55à se positionner
41:56plus proche
41:57à être plus proche
41:58de Mélanie
41:59et ce dans le cadre
42:00de sa stratégie
42:01plus globalement
42:02d'union des droites
42:03et peut-être
42:04d'un recentrage
42:05du RN
42:06mais attention
42:06recentrage
42:07sur les questions
42:08plutôt économiques
42:09et un recentrage
42:10plutôt vers la droite libérale
42:12mais Georgia Mélanie
42:13a aussi un élément
42:13de différenciation
42:14semble-t-il
42:14qui est important
42:15c'est que
42:15contre tout attendiblement
42:17elle enregistre des résultats
42:19économiques en Italie
42:20qui sont plutôt
42:20assez bons
42:21et pour le coup
42:22assez surprenants
42:23pour un pays
42:23qui jusqu'à présent
42:24du fait de son instabilité
42:27politique
42:27avait enregistré
42:28des résultats économiques
42:30décement
42:30Georgia Mélanie
42:31qui n'était pas là
42:32donc aujourd'hui
42:32c'était Matteo Salvini
42:34l'italien
42:34qui lui est proche
42:35de Marine Le Pen
42:35et qui était présent
42:37à ce rassemblement
42:38dans un instant
42:39ce sera vos cartes blanches
42:40les informer
42:41mais d'abord
42:41c'est le fil info
42:42de Stéphane Milam
42:431020h45
42:44le blocus humanitaire
42:46à Gaza
42:47est un scandale
42:48une honte
42:49c'est Emmanuel Macron
42:49qui le déclare
42:50à l'instant
42:51et depuis Nice
42:51alors qu'Israël
42:52laisse passer au compte-gouttes
42:54depuis plusieurs semaines
42:55la nourriture
42:56à destination
42:56des populations
42:57des palestiniens
42:59au bord de la famine
43:00selon les Nations Unies
43:01le Madeleine
43:02bateau humanitaire
43:03pour Gaza
43:03est à réserver
43:04il y a maintenant
43:04quelques minutes
43:05au port d'Achtot
43:06a raisonné
43:07par l'armée israélienne
43:08à son bord
43:0812 passagers
43:09dont 6 français
43:10et l'eurodéputée
43:11insoumise
43:11Rima Hassan
43:12cette autre déclaration
43:14ce soir d'Emmanuel Macron
43:15cette fois
43:16concernant la politique française
43:18un an après
43:19la dissolution ratée
43:20le souhait du chef de l'Etat
43:21et qu'il n'y ait pas
43:22d'autre dissolution
43:23le président de la république
43:24qui récuse
43:25tout procès
43:26en immobilisme
43:27en Haute-Savoie
43:28deux alpinistes
43:29une femme
43:29et un homme
43:30ont été retrouvés
43:31morts au pied
43:31de l'aiguille de tricot
43:33dans le massif du Mont Blanc
43:34selon ICP
43:35et de Savoie
43:35avec ce France Bleu
43:36les corps ont été repérés
43:37à la mi-journée
43:38par deux autres pratiquants
43:39après l'intervention
43:41des gendarmes
43:42le PGHM de Chamonix
43:43va maintenant déterminer
43:44les causes de ce drame
43:45France Info
43:4920h-21h
43:52les informés
43:53Agathe Lambret
43:54et nous informer ce soir
43:56Agnès Newsboom
43:57journaliste politique
43:58à Bloomberg
43:59Franck Boisy
43:59journaliste à Libération
44:01Patrice Moyan
44:02journaliste à West France
44:03et Stéphane Zumstek
44:04directeur du département
44:05d'Ipsos
44:06c'est l'heure maintenant
44:07de vos cartes blanches
44:08vous avez donc
44:09chacun choisi
44:10un sujet
44:11une idée
44:12qui vous intéressait
44:12et on commence avec vous
44:14Agnès Newsboom
44:15vous nous parlez
44:15de l'intelligence artificielle
44:17qui menace
44:17déjà l'emploi
44:18aux Etats-Unis
44:19c'était une crainte
44:20c'est désormais la réalité ?
44:22en tout cas on a des indices
44:23que ça commence à faire effet
44:24alors j'ai choisi
44:25un article du magazine
44:27de Bloomberg
44:27pardon
44:28Business Week
44:29qui dit que
44:30voilà
44:30un article raison
44:31exactement
44:32qui dit que l'entrée
44:33sur le marché du travail
44:33n'a jamais été aussi compliquée
44:35pour les jeunes diplômés américains
44:37et notamment à cause de l'IA
44:38alors l'article s'ouvre
44:39sur le récit
44:40d'un jeune diplômé
44:41de 21 ans
44:41qui est dans la finance
44:43qui a de très bons réseaux
44:45qui a fait des super stages
44:47notamment dans une grande banque
44:48JP Morgan en l'occurrence
44:50et qui veut se lancer
44:51voilà il postule à des offres d'emploi
44:52il postule à 300 offres
44:54et il met tout ça
44:55dans un tableau Excel
44:56et il se rend compte
44:56que seuls 4%
44:58de ses actes de candidature
44:59mènent à des entretiens
45:01et donc cet article
45:03part de ça
45:04et soulève deux possibilités
45:05pour expliquer
45:06un taux de chômage
45:08qui est plus élevé
45:08chez les 22-27 ans
45:09que dans les autres catégories
45:10de la population
45:11et plus élevé
45:12que les 4 dernières années
45:13première hypothèse
45:15c'est que l'IA
45:16aujourd'hui
45:17permet de remplacer
45:18certains jobs
45:19deuxième hypothèse
45:19c'est la conjoncture économique
45:21les mesures de Trump
45:21etc
45:22et ça dépend effectivement
45:24des secteurs
45:25c'est-à-dire qu'il y a
45:25certains secteurs
45:26où ça se passe
45:26plutôt bien
45:27la construction
45:28la nutrition
45:29mais ça se passe
45:29pour le recrutement des jeunes
45:31dans l'informatique
45:32notamment
45:32l'informatique
45:34l'assurance
45:35la finance
45:36aujourd'hui
45:36certains employeurs
45:38et notamment
45:38dans les grands groupes
45:39voient l'IA
45:40comme une opportunité
45:41de se passer
45:42des humains
45:43et notamment
45:43des humains
45:43faire des économies
45:44exactement
45:45en même temps
45:47un quotidien français
45:49économique
45:49concurrent
45:51mentionné ce matin
45:52la flambée des salaires
45:54chez les jeunes ingénieurs
45:56spécialisés dans l'IA
45:57où on les recrute
45:59et on se bat
45:59pour les avoir
46:00et où la moyenne
46:01des salaires
46:02dépasse 300 000 euros
46:03par an
46:03tant ces profils
46:05sont demandés
46:06pour justement
46:07mettre en place
46:07l'IA dans les entreprises
46:09après dans la notion
46:10d'ingénieur
46:10il y a des ingénieurs
46:11de toutes catégories
46:12effectivement
46:12si vous êtes spécialisé
46:13en IA
46:14vous avez plutôt
46:14fait le bon choix
46:15si vous faites
46:15du développement web
46:16c'est peut-être l'IA
46:17qui va faire le job
46:18à votre place
46:18ça fait partie
46:19des inquiétudes
46:20ça Stéphane Zomsteg
46:21ou c'est pas encore
46:22dans les radars
46:23l'intelligence artificielle
46:23si c'est dans les radars
46:24parce que de toute façon
46:25à chaque fois
46:25et c'est pas pour critiquer
46:26les gens qui sont inquiets
46:27mais ou pour me moquer de
46:29mais à chaque fois
46:29que vous avez
46:29un saut technologique
46:30qui est fait
46:31vous avez vu la même chose
46:32avec internet
46:32mais avec l'IA
46:33c'est encore plus puissant
46:34évidemment
46:34vous avez toujours
46:35un sentiment de méfiance
46:36pour internet
46:39c'était pas de la destruction
46:39des emplois
46:40mais c'était une sorte
46:41de déshumanisation
46:42de la société
46:42de changements fondamentaux
46:44des relations sociales
46:45ça ne veut pas dire
46:46que ce soit véritablement produit
46:47et puis voilà
46:48internet c'est internet
46:48et je ne pense pas
46:49qu'il y ait beaucoup de gens
46:50qui remettent en question
46:51internet aujourd'hui
46:52mais il y a ça
46:53ce qui est intéressant
46:53dans les enquêtes
46:54qui sont réalisées
46:55sur l'usage de l'IA
46:56il y a ce que pensent
46:57les citoyens
46:58il y a ce que pensent
46:59les salariés
46:59qui utilisent l'IA
47:00à des fins professionnelles
47:02notamment quand
47:02l'intelligence artificielle
47:03est mise en place
47:04au sein de leur entreprise
47:05et là pour le coup
47:07est-ce que ça durera
47:07est-ce que ça durera pas
47:08je n'en sais rien
47:09est-ce que malgré tout
47:10des emplois seront supprimés
47:11on verra bien
47:12mais malgré tout
47:13vous avez des gens
47:13qui saluent quelque part
47:15une sorte de facilitation
47:16dans leur tâche quotidienne
47:19Franck un mot
47:19après en avance
47:20très rapidement
47:21regardons 20 ans
47:22ou 25 ans après
47:23les emplois qui ont disparu
47:24suite à la vague internet
47:25qui aujourd'hui
47:26met les pieds
47:27dans une agence de voyage
47:28donc c'est un métier
47:29qui a carrément disparu
47:30de la vie économique
47:31Franck vous gardez la parole
47:33parce que c'est votre
47:34carte blanche
47:34le groupe automobile
47:35Renault
47:36qui va produire
47:37des drones
47:37en Ukraine
47:38alors assez étonnant
47:40je dois dire
47:40l'information révélée
47:41par France Info
47:42d'ailleurs hier
47:42tout simplement
47:43parce qu'on sent
47:45Renault quand même
47:45très empêtré
47:47dans ses soucis
47:47sur son métier principal
47:49qui est de fabriquer
47:50des voitures
47:51de les vendre
47:51de préférence électrique
47:53et avec un petit peu
47:54de bénéfice à la clé
47:55et voilà
47:56qu'on apprend
47:57qu'ils vont se mettre
47:58sur les drones
47:58et c'est là
47:59où on se dit
47:59que est-ce que finalement
48:01c'est une décision
48:02ou qu'on se demande
48:02en tout cas est-ce que c'est une décision
48:04de la direction
48:05de Renault
48:07et on est certainement
48:08à vouloir poser la question
48:09à Carlo Dimeo
48:10mais je ne suis pas sûr
48:11à Luca Dimeo pardon
48:12je ne suis pas sûr
48:12qu'il nous réponde
48:13le directeur général
48:13de Renault
48:14ou est-ce que c'est une décision
48:16plutôt de l'état actionnaire
48:17de Renault
48:18qui a encore quand même
48:1815% du capital de Renault
48:21qui a fait comprendre
48:21à Renault
48:22que compte tenu
48:23du retard de la France
48:24à la matière
48:24et du marché
48:25extrêmement porteur
48:26sur les drones
48:27il faudrait que quelqu'un
48:28s'y colle
48:28et ce quelqu'un
48:29serait Renault
48:31alors que je rappelle
48:31qu'on a des industriels
48:32de l'armement
48:33qui sont quand même
48:33plutôt assez en forme
48:36dans ce pays
48:36qui s'appellent Thalès
48:37qui s'appellent Safran
48:38vous n'avez pas la réponse ?
48:39on n'a pas la réponse
48:41donc c'est finalement
48:42une annonce
48:43que Renault
48:44fait du bout des lèvres
48:45et qui est assez surprenante
48:46Anya Newsbo
48:47moi j'ai cru comprendre
48:48côté Renault
48:49effectivement
48:49que c'est plutôt
48:50le ministère de la Défense
48:52qui s'est adressé à eux
48:53qui leur a fait des propositions
48:54et qu'ils attendent
48:55d'avoir plus de retours
48:57sur ce projet éventuel
48:58alors même que
49:00le ministre de la Défense
49:01vendredi
49:02a plus ou moins annoncé
49:03ce projet
49:05comme quelque chose
49:06qui était en marche
49:06donc bon
49:07mais c'est quelque chose
49:09qui se fait dans d'autres pays
49:09en Allemagne
49:10il y a des entreprises
49:12de la Défense
49:13qui en a notamment une
49:14Rheinmetall
49:15qui a émis la possibilité
49:16d'utiliser des anciennes
49:18ou des usines Volkswagen
49:19inutilisées
49:21pour de la production
49:22militaire
49:23et d'ailleurs
49:23c'est aussi une question
49:24qui se pose en France
49:25les fonderies de Bretagne
49:26de Renault
49:26qui pourraient être achetées
49:27par un repreneur
49:28qui fera des obus
49:29c'est la rencontre
49:29qu'on appelle
49:30un début d'économie de guerre
49:31c'est fait
49:31mais c'est fait
49:33mais le montage financier
49:34je crois est encore en question
49:35enfin vous savez mieux que moi
49:36mais en tout cas
49:37c'est la rencontre
49:38de deux mouvements
49:40très forts
49:40la demande d'investir plus
49:41dans la défense
49:42et en même temps
49:43le fait que
49:44les constructeurs automobiles
49:45ont quand même
49:46des grosses difficultés
49:46aujourd'hui
49:47sont remontés
49:47à la concurrence
49:48des véhicules chinois
49:50et aussi la perte de compétences
49:52sur les véhicules électriques
49:54où la Chine
49:56est quand même
49:56en pointe
49:58Merci Franck
50:00Stéphane c'est à vous
50:01vous me parlez
50:02des émeutes
50:03à Los Angeles
50:03les images étaient
50:04assez spectaculaires
50:06des émeutes
50:06et de Donald Trump
50:07évidemment
50:08il a un rôle à jouer
50:09dans cette histoire
50:10oui Donald Trump
50:11c'est quand même
50:12quand on voit
50:13la façon dont il est perçu
50:14aujourd'hui aux Etats-Unis
50:14depuis son élection
50:15il y a un effet déceptif
50:16très fort
50:16les indicateurs économiques
50:19baissent
50:19la guerre commerciale
50:21qu'il a déclarée
50:22tout en reculant
50:23assez rapidement
50:23mais pas de façon définitive
50:24en tout cas
50:25en ce qui concernait
50:27la hausse des taxes
50:28pour les importations
50:29a mécontenté
50:31une partie de sa base électorale
50:32c'est-à-dire la partie
50:33un peu conservatrice
50:34pas les Trumpies
50:35qui croient que la terre
50:36s'est formée en 7 jours
50:37évidemment
50:37pas ceux-là
50:38mais en tout cas
50:38les milieux d'affaires
50:39et même les cadres supérieurs
50:41qui traditionnellement
50:41votent républicains
50:42de la même manière
50:43à l'étranger
50:44ils n'arrêtent pas
50:45d'enregistrer
50:45d'autres contre-performances
50:46oui régler le problème
50:47de l'Ukraine en 24 heures
50:48maintenant ça ne s'est pas fait
50:49comme ça
50:49et tout glisse
50:50toutes les menaces
50:51glissent sur Vladimir Poutine
50:52et c'est Donald Trump
50:54qui donne l'impression
50:54finalement d'être
50:55quelque part à la course
50:57à courir après
50:58Vladimir Poutine
51:00pour obtenir des résultats
51:01et parallèlement
51:01qu'est-ce qu'il fait
51:02pour finalement
51:03recliver
51:04revenir à des considérations
51:06nationales
51:06et remobiliser son électorat
51:07et bien
51:08il décide d'envoyer
51:09la garde nationale
51:09à Los Angeles
51:11alors que des émeutes
51:14ont éclaté
51:14sur le sujet
51:16de la question migratoire
51:16là encore
51:17revenir à ses fondamentaux
51:18toujours cliver
51:19cliver cliver
51:19quel qu'en soit le coût
51:21le coût politique
51:22ou le coût humain
51:23envoyer la garde nationale
51:24c'est pas neutre
51:25ça se faisait à une certaine époque
51:26aux Etats-Unis
51:26notamment lors des grandes manifestations
51:28contre la guerre du Vietnam
51:29mais ça n'arrive pas tous les jours
51:30alors c'est pas l'armée
51:31la guerre nationale
51:32mais c'est qu'il joue sa crédibilité
51:32aujourd'hui
51:32il joue sa crédibilité
51:34il joue sa crédibilité
51:35mais ce qui est quand même
51:36incroyable
51:36c'est que le gouverneur
51:38de la Côte d'Ivoire
51:38dit que c'est une mauvaise nouvelle
51:40une mauvaise solution
51:41que le maire de Los Angeles
51:42dit qu'il ne faut pas le faire
51:43plus spectaculaire
51:44encore plus symbolique
51:45le chef de la police
51:46de Los Angeles
51:47dit qu'il ne faut surtout
51:48pas faire ça
51:48et malgré tout
51:49Donald Trump le fait
51:50voilà il y a une instrumentalisation
51:51une récupération
51:53de ce qui se passe
51:55aujourd'hui
51:56on est sur la question migratoire
51:58il s'agit de parler
51:59aux 40%
52:00à peu près
52:00il y a 50% des américains
52:01qui ont voté pour lui
52:02mais sa base
52:02sa base fondamentaliste
52:04quelque part
52:04elle est de 40%
52:06c'est quoi qu'il en coûte
52:07il faut faire peur
52:08il faut faire peur
52:09il faut dramatiser
52:10et surtout
52:11se pose un vrai problème
52:12de liberté publique
52:13on verra bien
52:13ce que dirait la Cour suprême
52:14à un moment donné
52:15est-ce que c'est légal
52:15comme ça d'envoyer
52:17la garde nationale
52:18parce qu'il y a des voitures
52:18qui ont brûlé
52:19ça c'est une vraie question
52:21et il y a cette volonté
52:22de faire payer les autres
52:23faire payer les autres
52:24alors là c'est pas faire payer
52:25l'Europe sur des droits de douane
52:26c'est faire payer les gens
52:27qui lui résistent
52:28en gros
52:28et bien
52:29la Californie
52:30l'état libéral
52:31non pas au sens économique
52:32mais au sens politique
52:33qui lui résiste
52:34depuis très très longtemps
52:35tout ça est très très préoccupant
52:36parce que ça va très loin
52:37aux Etats-Unis
52:38et ce soir même l'ONU
52:39appelle à une désescalade
52:41merci Stéphane
52:42Patrice Moyon
52:43c'est à vous
52:43une information
52:44Ouest France
52:45vous aussi c'est une information
52:46maison
52:46l'ambassade de France
52:48en Irak
52:48occupe une résidence
52:50poliée à des juifs
52:51oui alors c'est une histoire
52:52un peu tragique
52:53parce qu'il faut savoir
52:54qu'il y a eu une communauté juive
52:56en Irak
52:57pendant 2500 ans
52:58qui est arrivée
52:59lorsque le roi
53:01Nabuchonosor II
53:02a déporté les juifs
53:04en 597
53:05avant Jésus-Christ
53:05dans les années 1950
53:06et ça c'est le résultat
53:08des tensions au Moyen-Orient
53:10l'Irak a expulsé
53:12la communauté juive
53:13exproprié
53:14la communauté juive
53:16mais
53:17l'ambassade de France
53:18était installée
53:19dans une résidence
53:20qui était la propriété
53:21d'une famille juive
53:22mais qui elle
53:23n'a pas été expropriée
53:24et la France a continué
53:25à payer le loyer
53:26pendant de longues années
53:27en versant le loyer
53:29à cette famille
53:30sur un compte
53:31en France
53:32et puis
53:32mystérieusement
53:33elle a cessé
53:34de le payer
53:36à partir de 1974
53:37quand Valérie Giscard d'Estaing
53:38est arrivée au pouvoir
53:39parce que visiblement
53:40pour ne pas froisser
53:41un pays
53:42avec lequel on avait
53:43notamment
53:44un soutien
53:45au programme nucléaire
53:46des ventes d'armes
53:47il valait mieux
53:48ne cesser
53:49les versements
53:50et puis il se trouve
53:51que le descendant
53:52des propriétaires
53:53aujourd'hui
53:54qui vit au Canada
53:55qui est un importateur
53:56de pistache
53:57s'est penché
53:58dans les papiers
53:58de sa famille
53:59et donc a relancé
54:00le gouvernement français
54:01pour essayer
54:02de comprendre
54:03pourquoi le loyer
54:04n'était plus versé
54:05et là
54:05silence radio
54:06et d'ailleurs
54:07nous avons
54:08vous avez interrogé
54:09le ministère
54:10des affaires étrangères
54:11il faut savoir
54:12quand même
54:12que Jean-Yves Le Drian
54:13quand il était
54:13au poste de ministre
54:14des affaires étrangères
54:15avait essayé
54:16de s'emparer du dossier
54:17et de le faire avancer
54:18sans succès
54:19l'administration
54:20restait quoi
54:21et c'est à lire
54:22dans Ouest France
54:23la une de Ouest France
54:24Patrice Moyon
54:24alors Ouest France
54:26demain parle
54:27de la ruralité
54:27la plus petite alvéole
54:29de notre poumon démocratique
54:31en notamment
54:32en publiant une étude
54:32en lien avec
54:34en association
54:35avec France Culture
54:35sur cette question
54:36de la ruralité
54:37la une de libération
54:38Franck
54:39au moment où
54:40les extrémités européennes
54:41se réunissent en France
54:42une enquête
54:43une enquête
54:44de libération
54:45qui s'appelle
54:45et toujours
54:46enfin qui se titre
54:47est toujours
54:47au Rassemblement National
54:48jusqu'en législative
54:50nous avions identifié
54:51120 membres
54:52du Rassemblement National
54:53qui avaient des propos
54:55ou des comportements
54:56qui étaient en flagrante
54:57contradiction
54:58avec la volonté
54:58de dédiabolisation
54:59entreprise
55:00par Marine Le Pen
55:01et forcée de contester
55:02qu'aujourd'hui
55:03en 2025
55:04ces 120 membres
55:05sont toujours présents
55:06dans les cadres
55:06du Rassemblement National
55:07Merci à tous
55:08merci aussi à Nianiusbaum
55:09de Bloomberg
55:10Merci à tous
55:11Merci à tous

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