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Tous les jours, les informés débattent de l'actualité, ce jeudi 5 juin autour d'Agathe Lambret et Jean-Rémi Baudot.

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00:0020h, 21h, les informés, Agathe Lambret, Jean-Rémy Baudot.
00:08Allez, bienvenue dans les informés du soir.
00:10Votre rendez-vous de décryptage de l'actualité, c'est à la radio sur France Info,
00:14à la télévision sur France Info.
00:16A partir de demain, n'oubliez pas, c'est sur le canal 16 de la TNT.
00:19Bonsoir, Agathe.
00:20Bonsoir, Jean-Rémy. Bonsoir à tous.
00:22On parle de quoi ce soir ?
00:23Les adhérents du PS s'appelaient en ce moment à élire leur premier secrétaire,
00:27leur nouveau premier secrétaire.
00:28Les militants ou ce qu'il en reste, moins de 40 000.
00:32Le parti socialiste est-il devenu un groupuscule ?
00:35Peut-il redevenir un parti de gouvernement ?
00:37Un premier ministre au pied du mur.
00:39François Bayrou n'a plus que quelques semaines avant de dévoiler les arbitrages pour le budget 2026.
00:45Mais entre dette abyssale, impôts déjà au plus haut et absence de majorité,
00:49quelles sont ses marges de manœuvre ?
00:52Et puis, la France va-t-elle reconnaître un État palestinien dans un peu plus de 10 jours à New York ?
00:57L'Elysée entretient le flou.
00:59Pourquoi Emmanuel Macron a-t-il fait miroiter cette idée ?
01:02Enfin, dans la carte blanche des informés,
01:04Donald Trump soupçonne les proches de Joe Biden d'avoir comploté pour masquer son déclin.
01:10Les informés ce soir autour de la table.
01:11Sylvie-Pierre Brossolette, éditorialiste au point.
01:14Bruno Cotteres, politologue, chercheur CNRS au Cévi-Pof.
01:18Enseigneur à Sciences Po.
01:18Valérie Gasse, chef du service politique de RFI.
01:21Et Alexandra Saviana, grand reporter à l'Express.
01:24Bonsoir à tous les quatre.
01:25Les informés, c'est parti.
01:29Agathe, on va être prudent.
01:30Si tout va bien, on saura ce soir quel est le prochain premier secrétaire du PS.
01:35Effectivement, les adhérents votent depuis 17h et jusqu'à 22h
01:39pour départager Nicolas Meilleur-Rossignol et Olivier Faure,
01:42le premier secrétaire sortant.
01:43Les deux hommes étaient arrivés au coude à coude à l'issue du premier tour.
01:46Olivier Faure légèrement en tête.
01:48Alors, il y a deux scénarios aujourd'hui.
01:50Si la victoire est nette, nous aurons les résultats dans la nuit.
01:54Si c'est très serré, si c'est compliqué, on a l'habitude avec le PS.
01:58Il faudra attendre demain.
02:00En revanche, rien ne nous dit que ce congrès tournera la page des éternelles divisions.
02:05Congrès, et c'est un euphémisme qui n'a pas passionné les foules.
02:09La même affiche que la dernière fois, à peine 25 000 votants et pas de débat d'idées.
02:14Pour Nicolas Meilleur-Rossignol, c'est de la responsabilité d'Olivier Faure
02:17qui a préféré éviter tout débat.
02:19Écoutez, c'était sur France Info TV.
02:22Olivier Faure les a refusés.
02:23Il a même refusé les interviews croisées dans la presse.
02:27Comment vous l'expliquez, ça ?
02:28Je ne sais pas, mais vous savez, le refus d'obstacles, ce n'est jamais très bon.
02:31Franchement, je le dis en plus avec beaucoup de sérénité,
02:35parce que ça aurait été des débats apaisés.
02:37On partage évidemment plein de valeurs.
02:39Mais ça montre, c'est vraiment le symptôme de quelque chose.
02:42C'est le symptôme d'un affaiblissement et d'un rétrécissement.
02:45Et moi, je veux au contraire un parti socialiste
02:47qui vit par ses idées, par ses militants, par ses territoires.
02:50Olivier Faure est-il un adepte du refus d'obstacles ?
02:53Ce congrès était-il écrit d'avance ?
02:55Le PS est-il devenu un parti rabougri ?
02:59Pourra-t-il redevenir un parti de gouvernement ?
03:01Est-ce qu'on n'a pas l'impression de revivre un peu, quand même,
03:04le match de la dernière fois, Sylvie-Pierre Brossolette ?
03:07Oui, mais c'est plutôt en pire,
03:09parce qu'il ne fallait pas faire deux fois la même erreur.
03:12Et malheureusement, là, on a l'impression, effectivement,
03:16de rejouer le match avec une issue,
03:18bon, qu'elle est un peu jouée, je ne veux pas m'avancer.
03:21Mais enfin, disons qu'Olivier Faure a de l'avance,
03:23alors qu'ils se sont tous coalisés pour le sortir.
03:26Disons qu'ils n'ont pas pris peut-être les meilleures méthodes.
03:29Et c'est dommage, parce qu'il y avait un projet de stratégie,
03:34en tout cas, qui était offert par l'opposition,
03:36les oppositions à Olivier Faure,
03:38qui était de propulser un candidat socialiste,
03:41social-démocrate, tout seul comme un grand.
03:44Et l'ennui, c'est qu'on a vu ni qu'elle pouvait être son projet,
03:47ni qu'elle pouvait être la personne.
03:48Et c'est ça, je crois, qui a beaucoup affaibli ce camp-là.
03:52Autant la dernière fois, c'était un peu le désordre.
03:54Là, c'était vraiment ça qu'on voulait propulser.
03:57Et malgré cette idée fixe qu'ils ont,
04:00ils n'ont pas réussi à faire passer le message,
04:02parce qu'ils n'avaient ni le projet, ni la personne.
04:04Et le seul personne qu'on a avancé comme un épouvantail
04:08et qu'Olivier Faure s'est fait un plaisir d'avancer,
04:10c'était l'horrible, n'est-ce pas, François Hollande,
04:12qui était là, en embuscade, prêt à bondir pour être le candidat.
04:17Et donc, comme il n'avait pas d'alternative à proposer,
04:20ça fait un peu pchit leur affaire.
04:22Et on va voir si ça se reflètera dans ce second tour.
04:25Mais en tout cas, le premier tour a été très décevant pour eux.
04:27Et très décevant aussi médiatiquement.
04:29médiatiquement, Bruno Cotteres, est-ce que s'il y avait eu un débat,
04:33comme le réclamait Nicolas Meillard-Rossignol,
04:36cela aurait pu changer les choses, intéresser davantage les Français ?
04:40Pourquoi pas ?
04:41Pourquoi pas ? Un débat, ça ne fait jamais de mal en politique, bien sûr.
04:44Mais je ne crois pas.
04:45Les problèmes sont trop structurels, trop importants.
04:48Au fond, le Parti Socialiste, en 15 ans,
04:51moins de 15 ans, il est passé d'un parti socialiste totalement dominant
04:54dans la gauche en 2012, 280 députés à l'issue des législatives de 2012,
05:00un parti socialiste qui s'est effondré en 2017
05:02sous l'effet de la dynamique macroniste,
05:05qui s'est à peine rétabli en 2022-2024
05:07à travers les nouveaux accords de la gauche, de la NUPES et du NFP.
05:12Mais les problèmes, quand même, sont assez structurels.
05:15Il y a eu une crise des vocations.
05:17Effectivement, un parti qui n'a pas tant d'adhérents que ça,
05:20qui peine à faire émerger des lignes de différenciation idéologique.
05:24Il y en a. Il ne faut pas non plus les sous-estimer.
05:26Ce n'est pas qu'un combat de personnes.
05:28Il y a des divergences sur la stratégie
05:32et surtout dans le rapport aux autres partis de la gauche,
05:35notamment la France insoumise.
05:36Donc il y a quelques éléments de différenciation.
05:38Mais c'est vrai que quand on lit les deux programmes
05:40qui sont présentés aux militants aujourd'hui au second tour,
05:44on voit qu'en dehors de cette différenciation de stratégie
05:46par rapport à la FI et à la gauche,
05:48il n'y a pas beaucoup de vraies différences.
05:51Valérie Gass, le fait que depuis le congrès d'Aubervilliers,
05:54le parti a perdu 50 000 adhérents.
05:56Ça, c'est un bilan pour Olivier Faure ou pas ?
05:59Ce n'est pas un bon bilan,
06:01mais c'est le résultat de ce parti
06:05qui est sorti du quinquennat de François Hollande très abîmé
06:08et qui a un peu désespéré ses militants.
06:13Et donc, oui, Olivier Faure n'a pas réussi à garder les militants.
06:17On arrive maintenant à à peu près 40 000
06:20et sur lesquels un peu plus la moitié ont voté.
06:25ça ne représente plus une force militante au Parti Socialiste.
06:32Et c'est vrai qu'on peine à voir.
06:34Nous, on a cherché de temps en temps à faire parler des militants,
06:37à en trouver.
06:38Ce n'est pas évident, évident, évident.
06:41Mais où sont les militants socialistes ?
06:44Et c'est assez révélateur de la perte de puissance.
06:48Et on en revient toujours à dire,
06:50dans le même temps,
06:52il y a eu les Républicains qui ont eu un congrès
06:54qui n'étaient pas vraiment en forme,
06:56mais qui ont réussi à ressusciter quelque chose,
06:59une espèce d'engouement.
07:00Visiblement, au Parti Socialiste, il n'y arrive pas.
07:02Il n'y arrive pas.
07:03Et malgré un bilan déplorable,
07:05Alexandra Saviana, 50 000 adhérents de moins depuis 2018.
07:09Olivier Faure semble en passe d'être réélu.
07:13Sous ses airs placides, le premier secrétaire,
07:15il tient le parti d'une main de fer ?
07:17En tout cas, il se fait fort d'avoir quand même...
07:20Mauvais jeu de mots !
07:22Il se fait fort de, malgré tout,
07:24avoir stoppé, en quelque sorte, l'hémorragie,
07:26parce qu'il compare à l'hémorragie des 90 000 militants
07:30perdus pendant le mandat de François Hollande.
07:33On voit que c'est quelqu'un qui essaie,
07:36évidemment, de faire valoir son bilan.
07:38La candidature Glucksmann aux Européennes,
07:40c'était quand même lui, avec un score inespéré.
07:43Maintenant, il y a aussi notre score,
07:45qui est beaucoup plus délicat,
07:46c'est lequel le score à la présidentielle est 1,7%.
07:48En fait, Olivier Faure est quand même en train de diriger un parti,
07:53pour le moment, et peut-être continuera-t-il.
07:55Ensuite, on verra les résultats de ce soir,
07:57qui est légèrement mort-vivant.
08:00Donc, quel que soit son caractère,
08:03il dirige un peu une force fantôme, pour le moment.
08:06Mais il s'est appuyé sur ce tabou de l'Union.
08:10Je crois que les derniers militants qui restent au Parti Socialiste
08:13continuent à croire dur comme fer.
08:15Et beaucoup de leurs électeurs
08:17à l'idée que l'Union faisait la force
08:19et qu'il fallait absolument préserver cette Union.
08:21Alors, c'était malencontreux que ce soit Mélenchon
08:24avec qui il fallait faire l'Union.
08:25Donc, on met Mélenchon de côté.
08:27Mais on ne met pas une croix sur les filles, ces électeurs.
08:29C'est pour ça qu'une grosse partie des adhérents sont partis.
08:31Parce qu'ils étaient anti-NUPES, anti-NFP.
08:34Donc, il y en a qui sont partis chez Macron,
08:36au parti tout court.
08:37Et puis, ceux qui restent, ils sont quand même pour cette Union,
08:39qui a quand même aussi produit pas mal d'élus.
08:42Et il y a des municipales qui arrivent.
08:44Et il y en a beaucoup.
08:45Parce que dans ce dernier carré des militants socialistes,
08:48il y a beaucoup d'encartés dans des municipalités.
08:50C'est à peu près les derniers bastions du Parti Socialiste.
08:52Et ceux-là, ils ont envie d'être élus dans les mairies.
08:55Et là, il va bien falloir faire une Union au deuxième tour avec LFI.
08:58C'est évidemment le point, Sylvie-Pierre Brosselette.
09:00Mais Bruno Cotteres, la proximité, dans un an, des municipales,
09:03avec des stratégies locales qui seront parfois très différentes
09:06et qui vont être compliquées à expliquer au niveau national.
09:09Ça, c'est un vrai sujet pour le gagnant.
09:12C'est un vrai sujet.
09:12Parce qu'en plus, dans l'histoire des dynamiques de la gauche,
09:15les élections municipales ont toujours joué un rôle très important.
09:18Elles ont toujours annoncé, au fond, des coalitions au niveau national.
09:22L'Union de la gauche municipale existe.
09:24Elle existe toujours.
09:25Quand on regarde le bilan en termes d'élus locaux,
09:27ce n'est pas non plus désastreux pour le Parti socialiste aujourd'hui.
09:31Le nombre de présidences, de conseils départementaux qu'ils ont,
09:34le nombre de villes de plus de 30 000 habitants qu'ils ont.
09:37Donc, c'est important.
09:38Et ça préfigure toujours.
09:39Il y a toujours cette idée qu'à la base,
09:42les militants, les militants de base,
09:44les acteurs politiques locaux sont plus unitaires qu'au sommet.
09:47Donc, ça, c'est une vieille histoire à gauche.
09:50Donc, effectivement, il y a un vrai sujet municipal.
09:52Parce que si la gauche se présente en ordre dispersé aux élections municipales,
09:57ça sera très difficile, derrière, d'expliquer aux militants,
10:00aux sympathisants, aux électeurs,
10:01qu'on se divise au niveau municipal et on se réunit au niveau national.
10:05Ça part un peu compliqué comme histoire.
10:07Donc, voilà.
10:08Mais alors, effectivement, avec des cas de figure,
10:10un peu un caléidoscope de différents cas de figure,
10:12en fonction des implantations, des stratégies des uns et des autres.
10:15Donc, le tableau risque d'être assez compliqué.
10:17Et il y a un enjeu aussi pour 2027, Valérie Gasse.
10:21Olivier Faure maintient qu'il ne peut pas faire alliance avec les Insoumis.
10:25Et en même temps, il veut se rapprocher de Marine Tondelier,
10:28qui est quand même assez proche d'Elefi.
10:30Il veut ramener dans son giron les anciens d'Elefi,
10:34qui ont été purgés du parti, qui n'en sont pas partis d'eux-mêmes.
10:37Est-ce qu'il est si clair que ça ?
10:39Oui, mais est-ce que c'est si clair que ça ?
10:41Ah non, non, non, non, c'est pas clair.
10:43En fait, c'est sa stratégie pour dire,
10:45bon, comme on le disait, on met Mélenchon de côté,
10:47mais on veut quand même garder tout ce qu'il y a autour.
10:52Et si possible, jouer un rôle là-dedans.
10:55Et aux municipales, il va y avoir quelque chose
10:57qui va être aussi important en fonction de 2027,
11:00c'est que LFI, contrairement aux autres fois,
11:02veut vraiment avoir une stratégie de présenter des listes aux municipales.
11:06Jusqu'à présent, les socialistes étaient un peu plus dans leur élément,
11:10dans ce type d'élection.
11:12Et LFI n'était pas un parti qui jouait vraiment la carte des municipales.
11:16Ça peut changer.
11:17Et donc, ça va encore plus compliquer la donne de ces alliances locales
11:23et ensuite de justifier ce qui va se passer au plan national.
11:25On va vers quelque chose qui va être encore, je pense, assez intéressant à regarder.
11:32Est-ce qu'il va falloir revoir une éventuelle victoire d'Olivier Faure ?
11:36Est-ce qu'il faudra en tirer des conséquences sur la stratégie,
11:39sur les possibilités pour la suite ?
11:41Est-ce que ce sera une porte ouverte ou pas pour un François Hollande,
11:44pour un Raphaël Glucksmann ?
11:46Il y a des choses qui vont ressortir de ça, Alexandra Saviana ?
11:49Moi, j'ai envie de vous dire qu'on est finalement dans un flou qui continue
11:53parce que je me rappelle que quand on avait discuté, y compris sur ce plateau
11:56de la présidence du Parti des Républicains,
12:02on était tous convaincus, quelque part, que ça y est, le bipartisme allait revenir
12:07et qu'on allait se retrouver peut-être dans un retour des partis
12:10et d'une vieille configuration à l'ancienne.
12:12Et finalement, après le congrès de ce soir, on se rend compte
12:16qu'on continue à faire du surplace et que le PS en est toujours au même point.
12:23Bon, les informés, on se retrouve dans un instant, il est 20h15.
12:27Dans un instant, on va parler de François Bayrou et du gouvernement
12:30qui cherchent toujours des solutions, notamment sur le budget,
12:33à 20h15 sur France Info.
12:35C'est l'heure du Fil Info d'Emmanuel Langlois.
12:37Pas de miracle, porte d'Auteuil où la française Loïs Boisson s'incline sèchement
12:43en 2-7-6-1-6-2 face à Kokogov, l'américaine qui sera opposée à Arina Sabalenka
12:49qui avait mis fin un peu plus tôt dans l'après-midi au règne de la triple tenante du titre.
12:53La polonaise Zygaz Viatek, la biélorusse, elle, numéro un mondial,
12:57se qualifie pour sa première finale à Roland-Garros.
13:01Dans le Var, le quinquagénaire suspecté d'avoir tué samedi
13:04a pugé sur argent Hichem Mirawi, un homme de nationalité tunisienne,
13:09est mis en examen et écroué ce soir pour assassinat.
13:12Le suspect reconnaît les faits, mais conteste toute motivation raciste
13:15et toute intention terroriste d'après le parquet.
13:18Plus de deux ans après sa promulgation, des manifestations étaient prévues aujourd'hui
13:23dans plusieurs villes de France, notamment à Strasbourg,
13:26pour demander l'abrogation de la réforme des retraites.
13:29Seule la CGT a appelé à cette mobilisation.
13:31Ce matin, symboliquement, les députés ont adopté une résolution
13:34demandant à l'abrogation de la réforme.
13:38Et puis l'Oula est à Paris.
13:39Le président brésilien a été reçu par Emmanuel Macron à l'Elysée.
13:42Il a exhorté la France à accepter de conclure l'accord de libre-échange commercial
13:47entre l'Union européenne et le Mercosur,
13:49auquel Paris est fermement opposée, contrairement à d'autres pays européens
13:53comme l'Allemagne ou encore l'Espagne.
13:55France Info
13:5920h, 21h, les informés, Agathe Lambret, Jean-Rémy Baudot.
14:06Retour sur le plateau des informés avec Valérie Gasse de RFI,
14:09Bruno Cotteresse du Cévi-Pov, Sylvie-Pierre Brossolette du Point
14:12et Alexandra Saviana de L'Express.
14:15Deuxième thème de la soirée, deuxième débat,
14:17c'est le gouvernement qui est toujours empêtré dans le budget.
14:20Oui, et le temps presse.
14:21Alors que François Bayrou s'est engagé à en présenter les grandes lignes avant le 14 juillet,
14:26le Premier ministre cherche 40 milliards d'euros d'économie.
14:29La potion s'annonce déjà douloureuse.
14:31Elle est aussi compliquée, voire impossible en l'absence de majorité à l'Assemblée.
14:36Où veut aller le gouvernement ?
14:38Alors que François Bayrou a demandé des efforts à tous les Français,
14:41le ministre de l'Économie exclut d'augmenter les impôts et d'y vouloir agir sur la dépense,
14:47comme François Bayrou.
14:48D'ailleurs aussi, écoutez, Éric Lombard, c'était sur France 2 ce matin.
14:53On ne va pas augmenter les impôts des familles, on ne va pas augmenter les impôts des ménages.
14:57Ça c'est une annonce que vous nous faites ce matin, c'est garanti.
14:59C'est une confirmation, il y a des hausses d'impôts qui ont été faites dans les années passées,
15:04on va vraiment s'en tenir là.
15:05C'est sur les grandes entreprises et les hauts revenus que nous allons nous appuyer.
15:09On ne souhaite pas augmenter, encore une fois, les impôts des ménages,
15:13que ce soit les retraités ou les salariés.
15:16Donc peut-on vraiment croire qu'il n'y aura pas de hausse d'impôts ?
15:19Qu'est-ce qu'il faut comprendre entre les lignes ?
15:21Se dirige-t-on vers une année blanche, un gel de toutes les prestations sociales ?
15:25La classe politique peut-elle faire preuve de responsabilité à cette occasion ?
15:29Ou ce budget est-il perdu d'avance pour François Bayrou ?
15:32Est-ce que c'est perdu d'avance, Sylvie-Pierre Brossolette, pour François Bayrou ?
15:35Ou est-ce qu'on peut imaginer que la classe politique, finalement,
15:39fasse preuve d'une forme de responsabilité pour voter quelque chose ?
15:43Pour l'instant, c'est le nini.
15:45A droite, c'est pas de hausse d'impôts.
15:48A gauche, c'est pas de coupe dans les dépenses.
15:50Alors qu'il faudrait sans doute faire les deux pour arriver à boucler 40 milliards de trous.
15:56Non, c'est très très difficile.
15:57François Bayrou, lui-même, pense qu'il a une chance d'y rester, si je puis dire,
16:03ou de ne pas passer l'hiver lors du vote du budget et d'être censuré.
16:08Il y a quand même une petite chance que ça passe,
16:10parce qu'une façon de présenter les choses pourrait être cette fameuse année blanche,
16:14qui est une des hypothèses qui a été mise sur le tapis depuis une dizaine de jours.
16:19C'est-à-dire qu'on fige tous les chiffres du budget social, collectivité locale et État.
16:27C'est-à-dire qu'on ne revalorise pas toutes les sommes qui devraient être indexées.
16:31Les prestations indexées, l'impôt sur le revenu qui est indexé, tout ce qui est...
16:35Donc, finalement, on fait une économie de ce qu'on aurait dû dépenser,
16:40et on a fait le total de ce que ça pourrait rapporter.
16:43Ça peut aller jusqu'à 20 milliards.
16:45Donc, c'est déjà presque la moitié de la somme.
16:47Après, retrouver 20 autres milliards, là, ça doit être possible,
16:50sur des économies carrément de coupes dans certains budgets, etc.
16:54Et ça, ça a l'avantage de ne prioriser aucune population.
16:59Tout le monde est touché.
16:59Tout le monde est touché.
17:00Les retraités, comme les gens qui bénéficient de prestations sociales,
17:05comme les gens soumis à l'impôt sur le revenu,
17:08les vieux, les jeunes, les riches, les pauvres, tout le monde passe à la toise.
17:11Vous présentez ça, Sylvie, comme quelque chose...
17:12Ça a l'air simple sur le papier, mais Bruno Cotteres, c'est un peu explosif.
17:16Non, non, mais c'est évidemment explosif politiquement,
17:18mais il faut dire que d'autres l'ont fait.
17:21Hollande l'a fait en 2014 pour les retraites.
17:23Il a gelé les retraites en 2014.
17:25Sarkozy l'avait fait.
17:26Edouard Philippe l'avait fait pour certaines prestations sociales
17:29et les allocations logements.
17:31Quand on ne le dit pas avant, ça passe mieux qu'en klaxonnant avant.
17:35Mais enfin là, maintenant qu'il a alerté toutes les populations,
17:38je pense que les gens vont se réveiller.
17:39Là, c'est avec les grosses abeaux, Bruno Cotteres.
17:41Oui, puis ça pose quand même une série d'autres problèmes.
17:44Effectivement, ça a déjà été pratiqué.
17:46Les fonctionnaires, pendant de nombreuses années,
17:48ont été en point d'indice bloqués aussi.
17:50Ça a créé d'autres problèmes parce que ça a créé des frustrations,
17:53des effets de rattrapage qu'il faut faire après.
17:56Et surtout, ça ne règle pas le problème de fond.
18:01Ça ne suffit pas ? C'est quoi ? C'est une réussite ?
18:04Ça ralentit la machine, effectivement.
18:06Mais ça ne règle pas le problème de fond.
18:08Puisqu'au fond, la question que tout le monde se pose,
18:11c'est où vont être les grands arbitrages ?
18:13Est-ce que notre crise de déficit public,
18:16c'est une crise qui est liée à des effets de conjoncture,
18:19mauvaise rentrée fiscale, liée à des effets de conjoncture ?
18:23Ou est-ce qu'il y a des questions plus sérieuses et plus structurelles ?
18:26Et c'est vrai que l'Union européenne,
18:28c'est une des questions qu'elle pose depuis de nombreuses années à la France,
18:30qui est, est-ce qu'il n'est pas temps de faire un diagnostic
18:32sur des dimensions plus structurelles ?
18:36Donc ça va effectivement déporter le débat budgétaire
18:39sur la campagne de 2027,
18:40si c'était cette solution qui était choisie finalement.
18:44Et ça nous promet un débat de 2027 à la fois très intéressant,
18:47puisque là, la question de fond va être posée
18:50et va sans doute donner lieu à un débat très intéressant sur le fond,
18:55sans doute très clivé.
18:57Mais ça reporte un petit peu l'échéance,
18:59alors qu'on a pris un certain nombre d'engagements,
19:01c'est vrai, au niveau international et européen.
19:03En fait, ça évite de réformer le système,
19:05ça évite peut-être d'augmenter les impôts,
19:07Alexandra Serviana,
19:08c'est une forme de centrisme budgétaire.
19:12C'est un slogan, en tout cas.
19:15Et le problème, c'est que, comme tous les slogans,
19:17c'est « fourre-tout ».
19:18Pour le moment, on ne sait pas exactement ce à quoi ça correspond.
19:22Et quand bien même des arbitrages seront faits,
19:24quand bien même des choix seront faits,
19:26il va falloir évidemment assumer les conséquences derrière.
19:28Ça voudra dire qu'il y aura certains postes de dépense
19:31qui, éventuellement, imaginer, pourraient continuer.
19:35Par exemple, je vais vous parler de quelque chose que je connais bien,
19:38à savoir la défense.
19:40Exactement.
19:41On parle beaucoup d'augmenter le PIB défense,
19:44voire de le maintenir pour nos objectifs par rapport à l'OTAN,
19:48par rapport à l'Union européenne.
19:49Donc, concrètement, comment on fait en année blanche ?
19:51Et donc, si on sacrifie et si on dit « effectivement,
19:55on prend ce poste de dépense,
19:56on assume de le faire,
19:58mais que par ailleurs, on bloque,
19:59on en bloque d'autres »,
20:01les populations ne vont pas forcément être satisfaites.
20:03D'autant plus qu'on est dans un pays
20:04où le consentement à l'impôt,
20:06c'est compliqué parce que souvent,
20:08il y a beaucoup de Français,
20:09on le voit au fil de beaucoup de sondages,
20:11qui estiment que finalement,
20:12les services publics ne sont pas à la hauteur
20:14des impôts qu'ils paient.
20:16Donc, ça pose aussi toutes ces questions-là.
20:19Et pour le moment,
20:20quand on parle, nous, d'année blanche,
20:21on reste dans un flou assez global.
20:23Et c'est un peu comme quand on parlait
20:25il y a quelques semaines de TVA sociale.
20:27Finalement, on reste dans des objets
20:28qui sont finalement assez théoriques
20:30et qu'on a du mal à voir appliqués.
20:33Il y a du flou.
20:34Il y a ce que disait Bruno Cotteres,
20:36c'est-à-dire que finalement,
20:37le débat allait se déplacer en 2027.
20:39Valérie Gasse, ça veut dire qu'aujourd'hui,
20:41malgré la situation catastrophique de la France,
20:44c'est illusoire de penser que la classe politique
20:46va faire preuve de responsabilité ?
20:48Je pense qu'il y a une très faible chance
20:50que ce soit le cas
20:51et que de toute mer,
20:52ce budget ne peut pas être celui des arbitrages,
20:55ne peut pas être celui des réformes structurelles,
20:57ne peut pas être celui où on trouve des solutions.
21:00Donc, en fait, finalement, en disant aux gens...
21:02Pourquoi pas par manque de poids politique, en fait ?
21:04Parce que manque de poids politique
21:05et puis parce qu'en effet,
21:06dans un an, il y aura une présidentielle
21:07et c'est typiquement le genre de débat
21:09qui pourrait avoir lieu à ce moment-là.
21:11Et que de toute manière,
21:12François Bayrou n'est pas en capacité
21:14d'aller sur ce terrain-là.
21:17Mais je croyais qu'il parlait d'Himalaya,
21:18François Bayrou, il prétendait...
21:19Oui, mais il y a plusieurs sommets dans l'Himalaya.
21:21Il n'est pas encore à l'Everest.
21:23Je ne sais pas.
21:25Mais cette solution-là,
21:27elle permet en même temps de dire,
21:29d'une certaine manière,
21:30d'envoyer le message de
21:31on veut stopper l'hémorragie.
21:32Donc, voilà, on reste au niveau où on est.
21:35Et on parle souvent du consentement à l'impôt,
21:37de la peur de chaque catégorie d'être ciblée.
21:40Là, c'est un peu pour tout le monde.
21:42Et finalement, on ne gagne pas
21:43ce qu'on aurait dû gagner,
21:44mais on ne perd rien.
21:45On reste sur la base
21:46de ce qui était l'année précédente.
21:48Mais c'est quand même des pertes énormes.
21:50C'est des pertes énormes.
21:51Mais à l'échelle individuelle,
21:54le message, il est moins effrayant
21:57que si on dit,
21:58on va supprimer,
22:00par exemple,
22:01supprimer l'abattement pour les retraités.
22:03Ils sentent directement.
22:04Là, il y a une espèce de flou, en effet,
22:06qui fait qu'on...
22:07C'est très hypocrite,
22:09parce que ça veut dire que facilement,
22:11on ne change pas les chiffres.
22:12On a les mêmes rentrées,
22:13on touche les mêmes choses,
22:14on est remboursés de la même manière,
22:16sauf que l'argent va l'en moins
22:17puisqu'il y a de l'inflation.
22:19Donc, on y perd.
22:20Mais ça, c'est comme...
22:21Mais il y a le côté psychologique.
22:23On ne le croit pas immédiatement
22:24et qu'on a toujours la même rentrée.
22:26On ne vous porte pas la facture.
22:28Et même l'impôt sur le revenu,
22:29on a l'impression qu'il ne bouge pas.
22:30En fait, il bouge de facto.
22:32Mais donc, cela dit,
22:33personne ne sera dupe.
22:34Ceux qui voudront vraiment dénoncer cet enfumage,
22:39le feront.
22:40Le tout est de savoir,
22:41est-ce que, que ce soit à gauche ou à droite,
22:43est-ce qu'on a vraiment envie
22:43de faire tomber le gouvernement en octobre
22:45avec un petit risque de dissolution,
22:47parce qu'on ne sait jamais,
22:48avec Macron, tout est possible,
22:50à six mois des municipales.
22:53Est-ce qu'il ne peut pas y avoir un petit sursaut ?
22:55Pas très vertueux,
22:56mais juste par prudence,
22:57disons, bon, laissons passer une fois de plus
22:59et on réglera ça, effectivement, en 2027.
23:02C'est possible.
23:02C'est la seule petite chance que Bayrou puisse avoir de passer.
23:05Il peut rester à Matignon, François Bayrou,
23:08Alexandra Saviana,
23:09malgré ce budget ?
23:11Honnêtement, c'est la grosse question.
23:13Là, on se retrouve un peu dans une configuration
23:16où on est en train de parler d'année blanche,
23:19on est en train de parler de budget,
23:20les Français vont partir en vacances,
23:21ça renvoie la discussion au calendre grec,
23:24au budget,
23:25et on a l'impression qu'on rejoue finalement
23:28le scénario de l'année dernière
23:29et ça ne s'est finalement pas très bien terminé
23:31pour le Premier ministre en place à l'époque.
23:33Il est resté.
23:34C'est tout ce qu'il demandait,
23:35finalement, c'est ça l'idée.
23:37Et sa mission,
23:39depuis qu'il s'est autonomé,
23:41c'est d'arriver jusqu'au bout en 2027
23:43avec un Macron toujours là.
23:45Donc,
23:46c'est pas très glorieux,
23:47mais je pense qu'il va encore jouer ça.
23:49C'est vrai que le Premier ministre
23:50n'a pas le poids politique,
23:51ça c'est certain,
23:52pour engager des réformes structurelles.
23:55Mais lui-même avait parlé d'un plan
23:56sur 3-4 ans
23:57et lui-même s'était un peu inscrit
23:59dans l'idée qu'il fallait enfin poser
24:00de grandes questions.
24:02Il y a eu tout un tas de sujets
24:03qui ont été agités par certains de ses ministres,
24:06en particulier sur certaines niches fiscales.
24:08C'est vrai qu'il y a un gros sujet
24:09qui est sur l'impact des niches fiscales
24:12et en près de 500 niches fiscales en France
24:14qui ont un impact considérable
24:15sur le rendement de l'impôt
24:16et le manque à gagner, entre guillemets,
24:19pour le budget de l'État
24:20de ce point de vue-là.
24:21C'est vrai que ça ne permet pas,
24:22le contexte ne permet pas
24:23de poser ces questions,
24:25mais les ministres eux-mêmes
24:26ont alimenté quand même un débat
24:27sur différentes niches fiscales.
24:30Mais un budget d'attente,
24:31ça n'empêche pas de aussi produire
24:33pour François Bayrou
24:34un plan sur 3-4 ans
24:36comme une espèce d'objectif,
24:38d'objet qu'il mettrait lui-même
24:40dans le débat présidentiel.
24:42Ça pourrait assez lui ressembler.
24:43La contribution.
24:44Oui, la contribution.
24:45Je commence par refroidir
24:46la machine.
24:46On refroidit la machine
24:48et on fait ce budget en attendant.
24:50On a fait affiner le plan pour la suite.
24:51Ce qui ne veut pas dire
24:52qu'il renoncerait à être
24:54celui qui défend,
24:55qui est le vertueux du budget,
24:56qui est favorable
24:57à la règle d'or,
24:58à l'équilibre,
24:59en proposant des solutions
25:00pour après.
25:01Moi, ça me fait penser
25:01à ce que disait Edouard Philippe
25:02hier matin sur France Inter.
25:04Le manque de souffle,
25:05le manque de perspective,
25:07le manque de vision.
25:08Là, ce qu'on est en train
25:09de décrire depuis 2-3 minutes,
25:10voire 5 minutes,
25:11peut-être un peu plus même,
25:12c'est un gouvernement
25:13qui bricole.
25:16Mais le souffle a été coupé en 24.
25:18Il ne peut plus y avoir de souffle.
25:19Il n'y a plus de vent dans les voiles.
25:20Par la dissolution ?
25:21Par la dissolution.
25:22Il n'y a plus aucune majorité.
25:23Comment voulez-vous faire passer
25:25une quelconque réforme d'envergure ?
25:26C'est impossible.
25:28Donc, il faut voir la réalité en face.
25:29Peut-être en donnant des dessinaux
25:30à la gauche ?
25:32Michel Barnier avait bien,
25:33enfin, François Bayrou
25:34a bien discuté
25:34avec le Parti Socialiste.
25:35Aujourd'hui, la gauche dit
25:36« C'est simple,
25:37il suffit d'augmenter
25:38les impôts des milliardaires,
25:40d'augmenter les impôts
25:40des grandes entreprises. »
25:42Mais justement,
25:43c'est...
25:43Alors déjà,
25:44ce que vous avez écouté
25:44Pierre Moscovici dimanche dernier,
25:46c'était intéressant,
25:47il a dit « Tax and spend »,
25:48c'est-à-dire taxer et dépenser,
25:50ça ne marche plus.
25:51Il l'a dit courageusement
25:53à l'adresse de ses amis socialistes.
25:55C'est la...
25:55C'est lui qui avait théorisé
25:57le ras-le-bol fiscal,
25:58on s'en rappelle.
25:58Voilà.
25:59Donc, même la gauche
26:00sait très bien
26:01que son programme
26:02de taxation massive
26:03des plus aisés,
26:06ça ne suffirait même pas.
26:07Bon, c'est peut-être populaire,
26:08mais ça ne suffirait même pas.
26:10Mais il y aura
26:10un jeu de rôle
26:11comme la dernière fois.
26:12La dernière fois,
26:13il y a eu le conclave
26:14qui était à la clé
26:15pour permettre
26:15au Parti socialiste
26:16de sauver la face.
26:17Là, qu'est-ce que Bayrou
26:18va inventer
26:19pour que le Parti socialiste
26:20sauve la face ?
26:21Peut-être que c'est
26:21cette affaire d'année blanche,
26:22ça peut être encore autre chose.
26:23Il y a encore du temps
26:24pour passer les plats.
26:26Mais il va essayer
26:27que chacun puisse sauver la face
26:29et sauver une année supplémentaire.
26:31Et l'automne sera chaud,
26:3349-3,
26:34débat à l'Assemblée
26:37enflammé.
26:37C'est à ça qu'il faut s'attendre ?
26:38Oui, sans aucun doute.
26:39Sans aucun doute,
26:40parce que les mauvaises nouvelles
26:41vont quand même arriver,
26:42même si on avait
26:43une solution un peu plus indolore.
26:45Mais il y aura quand même
26:45des mauvaises nouvelles
26:46qui vont arriver
26:47dans la préparation
26:48de la loi de finances de 2026.
26:49Donc, sans doute un débat
26:50que les acteurs politiques
26:53vont anticiper
26:53comme étant progressivement
26:55le débat de 2027.
26:56Donc, sans aucun doute,
26:57ils vont monter en puissance
26:58sur leurs propositions.
26:59Et dès le mois de juillet
27:00avec les annonces
27:01de François Bayrou
27:01mi-juillet.
27:02Qui sont promis
27:03pour le 14.
27:05Ça promet,
27:06c'est des belles perspectives
27:07devant nous.
27:07Pour la fête nationale.
27:08Il est 20h30,
27:09on est en direct.
27:10On est en direct
27:11sur France Info
27:12à 20h30,
27:12c'est un journal.
27:1320h30, bonsoir,
27:21Benjamin Recouvreur.
27:22Bonsoir à tous.
27:22Le suspect du meurtre
27:23d'Hichem Mirawi
27:24mis en examen
27:25pour assassinat terroriste
27:26en raison de l'origine
27:28après le meurtre
27:28de ce Tunisien.
27:30C'était samedi soir
27:30à Puget-sur-Argence
27:31dans le Var.
27:32Il était présenté
27:33à un juge d'instruction
27:34antiterroriste aujourd'hui.
27:36Christophe B, 53 ans,
27:37a reconnu les faits
27:38en garde à vue
27:39mais il conteste
27:40tout crime raciste.
27:41Il avait publié
27:42avant et après
27:43son acte des vidéos
27:44à caractère raciste.
27:4537 morts à Gaza
27:47aujourd'hui
27:47dans des frappes israéliennes
27:48qui continuent
27:49sur l'enclave
27:50à une situation humanitaire
27:51toujours catastrophique.
27:52La Fondation humanitaire
27:54de Gaza,
27:54soutenue par Israël
27:55et les Etats-Unis,
27:56a repris, elle,
27:57des distributions aujourd'hui
27:58après un arrêt hier
28:00suite à des tirs mortels
28:01de l'armée israélienne
28:02sur un site
28:03de l'organisation
28:04ces derniers jours.
28:06Après l'annonce
28:06de la suspension
28:07du dispositif
28:08MaPrimeRénov,
28:09la ministre du Logement,
28:10Valérie Letard,
28:11assure ce soir
28:12qu'il faudra changer
28:13les règles du jeu
28:13à sa reprise.
28:14On redéfinira
28:15un cadre,
28:16dit-elle,
28:17alors que ce dispositif
28:18est mis sur pause
28:19face à des fraudes
28:20trop nombreuses
28:20selon le gouvernement.
28:22Le secteur du bâtiment,
28:23lui, s'est insurgé
28:24de cette décision.
28:26Qui de Olivier Faure,
28:27le sortant,
28:27ou Nicolas Maillet-Rossignol,
28:29le maire de Rouen,
28:29sera le nouveau
28:30premier secrétaire
28:31du Parti Socialiste.
28:32Les adhérents votent
28:33depuis 17h
28:34pour le second tour
28:35dans leur section.
28:36Le scrutin est ouvert
28:37jusqu'à 22h.
28:38Les résultats seront connus
28:40dans la nuit.
28:40Et puis la marche
28:41était trop haute
28:42pour Loïse Boisson,
28:43la française éliminée
28:44en demi-finale
28:45de Roland-Garros,
28:46terrassée par une
28:47coco-gauve
28:47des grands jours
28:48cet après-midi.
28:49L'américaine,
28:50deuxième mondiale,
28:51s'impose en 2-7
28:52et rejoint la numéro
28:531 mondiale,
28:53Arina Sabalenka.
28:54En finale,
28:55tombeuse de la triple
28:56tenante du titre,
28:57Gaze Viatech.
28:58France Info.
29:0220h, 21h,
29:03Les informés,
29:04Agathe Lambret,
29:05Jean-Rémi Baudot.
29:06La deuxième grande partie,
29:07Les informés,
29:08avec Alexandra Saviana,
29:09grand reporter à L'Express,
29:11Sylvie-Pierre Brossolette,
29:12éditorialiste au point,
29:13Bruno Cotteres,
29:14politologue enseignant
29:15à Sciences Po
29:16et Valérie Gasse,
29:17chef du service politique
29:18de RFI.
29:19Notre troisième débat,
29:21ce soir,
29:21Agathe pose une question
29:23internationale,
29:23la France va-t-elle
29:24vraiment reconnaître
29:25un État palestinien ?
29:27Emmanuel Macron en tout cas
29:28avait provoqué la surprise
29:29en annonçant début avril
29:31que la France pourrait
29:32bientôt reconnaître
29:33l'État palestinien
29:34à l'occasion
29:35d'une conférence internationale
29:36sur la Palestine
29:37du 17 au 20 juin
29:38à New York,
29:40conférence co-présidée
29:41par la France
29:41et l'Arabie saoudite.
29:43Mais alors que le rendez-vous
29:44approche,
29:44un média israélien
29:46a affirmé hier
29:46que la France
29:47avait changé de position
29:48et ne reconnaîtrait pas
29:50un État palestinien,
29:51ce que l'Élysée dément,
29:53mais sans s'engager
29:54très explicitement non plus.
29:56Vendredi,
29:56en déplacement à Singapour,
29:58Emmanuel Macron
29:58parlait d'un devoir moral.
30:00Écoutez.
30:01La création d'un État palestinien
30:04consécutive
30:06à la libération des otages,
30:07à la démilitarisation du Hamas,
30:09à la non-participation du Hamas
30:10dans celui-ci,
30:11à la réforme
30:12de l'autorité palestinienne,
30:14mais d'un État palestinien
30:15qui reconnaîtra Israël
30:16son droit à vivre en sécurité
30:17et la création
30:19d'une architecture de sécurité
30:20dans toute la région
30:21sont le seul aboutissement
30:23souhaitable
30:24pour la sécurité de tous
30:25et le seul
30:26qui garantira la paix
30:27dans la région.
30:28Et donc,
30:29c'est pas simplement
30:30un devoir moral,
30:31mais une exigence politique
30:33et je crois aussi
30:34un vrai réalisme
30:35clair aujourd'hui
30:35que nous ne pouvons pas
30:36laisser la situation durer.
30:37Un devoir moral,
30:38dit le Président,
30:39mais après,
30:40rendu impossible
30:41par toutes les conditions
30:42que pose le chef de l'État.
30:44Pourquoi Emmanuel Macron
30:45agite-t-il cette idée
30:47avant finalement
30:48d'entretenir le flou ?
30:50Emmanuel Macron
30:50qui parle de réalisme,
30:51Valérie Gasse.
30:52Avez-vous l'intime conviction
30:55et la certitude
30:55qu'Emmanuel Macron
30:56va reconnaître
30:57un État palestinien ?
30:59Absolument pas.
31:01Il veut avancer.
31:04Quand il a lancé cette idée,
31:06c'était à son retour d'Égypte.
31:07Il a été faire une visite au moins.
31:08Et vous étiez avec lui en Égypte ?
31:09Oui, j'étais en Égypte avec lui.
31:11Il avait avancé sur...
31:12Il avait été à El Arish,
31:14à quelques kilomètres
31:15de la bande de Gaza
31:17pour parler d'être humanitaire
31:18et en rentrant dans l'avion,
31:20il avait lancé l'idée
31:21d'une reconnaissance
31:22de l'État palestinien
31:23dans la perspective
31:24de cette conférence
31:25qui va avoir lieu
31:26aux Nations Unies
31:26le 18 juin.
31:28Depuis,
31:29il essaye d'entretenir ça
31:30mais il se heurte de fait
31:32à toutes les difficultés
31:33qui vont autour de cette idée.
31:35Alors certes,
31:35c'est un devoir moral,
31:37c'est une exigence politique.
31:38Le discours est extrêmement clair
31:41et tout le monde peut l'entendre
31:43et assez pragmatique
31:45sur la situation.
31:46Maintenant, la réalisation,
31:47depuis qu'il a dit ça,
31:48il s'est exposé
31:49à des mesures
31:51de rétorsion verbale
31:52en tout cas
31:52de Benjamin Netanyahou
31:54qui n'a cessé
31:55de le vilipender.
31:56Donc, il y a une situation
31:57très compliquée.
31:58Les États-Unis
31:59sont quand même
32:00toujours proches
32:02des Israéliens.
32:03Il a fait improviser
32:04ou pas Emmanuel Macron ?
32:05Parce que vous dites
32:06qu'il a un peu lancé
32:07cette idée.
32:08Alors, c'est toujours
32:09très difficile de savoir
32:10parce que
32:11la question dans la même journée
32:13lui a été posée deux fois.
32:14En conférence de presse
32:15à El Arish,
32:16il n'a pas vraiment répondu ça.
32:17Et quelques heures après
32:18dans l'avion,
32:19comme si la chose avait mûri,
32:20il a répondu
32:21à quelqu'un
32:21qui l'avait embarqué
32:22qu'il irait sur ce chemin-là.
32:24Alors, est-ce que c'est
32:25une intuition,
32:26impulsion spontanée
32:28dans les airs ?
32:29Est-ce que c'est quelque chose
32:30de mûri ?
32:31Et une stratégie
32:32pour l'annonce
32:34de sa volonté ?
32:35Il y a incontestablement
32:36une volonté
32:37d'aller sur ce terrain-là.
32:38Il aimerait bien
32:39être celui
32:40qui réalise ça.
32:42Être le président français
32:43qui va reconnaître
32:44l'État palestinien.
32:45Après, je pense que
32:46tous les obstacles
32:47le font peut-être douter
32:49et que tant qu'il ne l'aura pas dit
32:50et on a l'impression
32:52que cette conférence
32:53des Nations Unies
32:54s'annonce moins bien
32:55que ce qu'elle aurait pu
32:56s'annoncer.
32:57Parce que maintenant,
32:58il y a une date,
32:58il y a une forme
32:58de calendrier
33:00d'Algaba.
33:02Certes, il a tout de suite
33:03dit qu'il fallait
33:04qu'il y ait aussi
33:05un échange réciproque,
33:07reconnaissance d'Israël
33:08par certains États arabes.
33:10On évoquait l'Arabie saoudite
33:11qui co-préside la conférence.
33:14Tout ça, ça paraît peu avancé.
33:17Donc, même s'il a mis
33:18ses conditions,
33:19tout le monde a retenu
33:19qu'Emmanuel Macron
33:21avait dit qu'il fallait
33:23reconnaître l'État palestinien.
33:25Donc, il est dans
33:25une espèce de corner
33:26dont on ne sait pas trop
33:27comment il va réussir
33:28à se sortir d'ici le 18 juin.
33:31L'option, c'est peut-être,
33:33si jamais toutes les conditions
33:34n'étaient pas remplies,
33:35de dire qu'il y a quand même
33:36un chemin qui est tracé,
33:37que c'est une étape verte.
33:38Il y a toujours moyen
33:40d'emballer diplomatiquement
33:41une absence d'annonce concrète.
33:44Enfin, ça paraît difficile
33:45que le président ne perde pas
33:46un peu la face sur ce sujet.
33:46Non, mais il vaut mieux faire
33:47un petit pchit
33:48qu'une grosse bourde.
33:50Et là, c'est pas mal résumé.
33:52C'est peut-être un de ce
33:53qu'Emmanuel Macron
33:54est en train de saisir.
33:56Si il fait un peu chou blanc,
33:58qu'il dit que c'est une étape,
33:59etc.,
34:00bon, ça sera vite oublié.
34:01Si, le 18 juin,
34:03sans avoir rempli
34:04toutes les conditions
34:04qu'il a lui-même énumérées,
34:06il reconnaît l'État palestinien
34:09et que rien ne change
34:10le lendemain,
34:11ça sera une grosse bourde.
34:12On aura brûlé
34:13une cartouche de la France
34:14pour rien.
34:15Donc, je comprends très bien
34:16qu'il veuille faire avancer
34:17le dossier,
34:18que la poids de la France
34:19et la reconnaissance
34:20par la France
34:21de l'État de Palestine,
34:22c'est quelque chose qui compte.
34:23Mais il faut effectivement
34:24le mettre dans un contexte
34:24où ça fasse vraiment
34:25avancer le dossier.
34:26si ça ne fait rien avancer du tout
34:27et que ça ne fait que juste
34:29donner des gorges chaudes
34:30au Hamas qui dit
34:30« on a le président français
34:31avec nous »,
34:32c'est une catastrophe.
34:33Donc, il fallait évidemment
34:35qu'il obtienne des contreparties.
34:36Il espérait beaucoup
34:37que l'Arabie saoudite
34:38reconnaisse Israël
34:40et d'autres à cette occasion.
34:42Visiblement,
34:42les pays arabes
34:43sont en recul
34:44sur cette idée
34:45puisque c'est toujours
34:47aussi dramatique
34:47et de pire en pire à Gaza
34:48et qu'ils ne peuvent pas
34:49faire une fleur à Israël
34:51en ce moment.
34:52Donc, la réciprocité
34:54n'étant pas au rendez-vous,
34:55je pense que le président
34:56va devoir trouver
34:57une porte de sortie
34:58pour calmer le jeu
34:59et remettre un peu plus tard
35:01sa reconnaissance.
35:02Le devoir moral,
35:03c'est d'aider
35:03à ce que deux États
35:04existent un jour.
35:06Cela dit,
35:06le projet est malheureusement
35:07de plus en plus mal parti.
35:08Mais enfin,
35:09il faut continuer
35:09à s'y agripper,
35:10c'est la seule solution possible.
35:11Alors, ça c'est le devoir moral,
35:13c'est d'aider à ça.
35:14Mais est-ce que c'est le bon moment ?
35:15Est-ce que ça aide vraiment
35:16ce devoir moral-là
35:17que de reconnaître la Palestine
35:19dans un moment
35:20où ce n'est pas important ?
35:21Je ne suis pas sûre.
35:22Comment vous analysez
35:23ce discours d'Emmanuel Macron
35:25à Alexandra Saviana ?
35:27Est-ce qu'il est en train
35:27de reculer ?
35:28Déjà, est-ce qu'on peut
35:29parler de recul ?
35:30Et si oui, pourquoi ?
35:31Je ne parlerai pas de recul.
35:33Honnêtement,
35:34je pense que personne
35:35à l'heure actuelle
35:35n'est vraiment capable
35:36de dire quelle sera
35:37sa décision à la fin.
35:39Aller savoir
35:39s'il lui-même l'a prise
35:41à l'heure actuelle,
35:42c'est la grosse question.
35:43Mais quand il fait
35:45ce type de proposition,
35:46c'est aussi
35:46un constat d'échec,
35:50de perte de vitesse,
35:52de la France
35:53et d'influence
35:54dans la région.
35:55La France perd de l'influence,
35:57il faut donc
35:57qu'elle trouve un moyen
35:58pour peser.
35:59Il trouve effectivement
36:00cette question-là,
36:01il réfléchit
36:02à cette fameuse conférence,
36:03il essaie d'embarquer
36:04d'autres pays.
36:06Là, à l'heure actuelle,
36:07les diplomates français
36:09travaillent par exemple
36:10de très près
36:10avec les diplomates canadiens.
36:12Mes collègues de l'Express
36:13discutaient avec
36:14des diplomates canadiens
36:15qui expliquaient
36:16que cette solution,
36:17c'était quelque chose
36:18auquel les deux services,
36:21les deux ambassades
36:21réfléchissaient beaucoup.
36:23Maintenant,
36:24effectivement,
36:25ça reste pour le moment
36:26simplement un moyen
36:27de pression sur Netanyahou
36:29face à la fuite en avant
36:30de ce qui se passe à Gaza.
36:32Et peut-être
36:34que ce n'est pas très efficace,
36:35mais c'est un moyen
36:36pour la France
36:37d'exister dans le débat
36:38et de montrer
36:38qu'on agit aussi.
36:39Mais ça a des conséquences
36:40politiques aussi en France.
36:42Emmanuel Macron dit
36:43qu'il le fera
36:44au moment opportun
36:44et dans le même temps,
36:45Marine Le Pen
36:46dit que c'est un cadeau
36:47au Hamas en substance.
36:48Ça veut dire que
36:49ça n'est pas qu'une histoire
36:50internationale,
36:51Bruno Cotteres ?
36:53Non,
36:53ce n'est pas qu'une histoire
36:54internationale.
36:54Effectivement,
36:55il y a toujours
36:55des dimensions internes
36:58sur la politique internationale.
36:59Mais là,
36:59elles sont présentes
37:00effectivement à la fois
37:02le chef d'État
37:03prend compte de l'opinion,
37:04prend en compte l'opinion.
37:05C'est vrai qu'une enquête
37:06récente montrait
37:07que les trois quarts
37:08des Français
37:09étaient favorables
37:10à des sanctions
37:11contre Israël
37:11en cas de poursuite
37:12des offensives à Gaza.
37:14Les deux tiers
37:15sont favorables
37:16à la reconnaissance
37:17d'un État palestinien,
37:19donc Emmanuel Macron.
37:19Donc c'est un peu
37:20de l'électoralisme aussi,
37:21cette idée qu'il a lancée ?
37:22Peut-être pas de l'électoralisme,
37:24en tout cas.
37:24Il a envie de se faire aimer ?
37:25Comme chef de l'État,
37:26il doit effectivement
37:27tenir compte
37:28de ce que l'opinion ressent.
37:29Et l'opinion est quand même
37:30aujourd'hui particulièrement choquée
37:31par la situation à Gaza,
37:33par les images que nous voyons,
37:35par la détresse absolue
37:36de la population.
37:38Et donc le chef de l'État,
37:39il est aussi dans son rôle
37:40au fond de parler au pays
37:41très choqué
37:42de ce qui se passe,
37:43très inquiet
37:44de la situation internationale.
37:46L'enquête dont je parlais,
37:46on voit que les différentes
37:47familles politiques
37:48sont assez favorables
37:49à ces deux solutions,
37:51à la fois des sanctions
37:51contre Israël
37:52en cas de poursuite
37:53de ce qu'on voit aujourd'hui
37:54et de reconnaissance
37:55d'un État palestinien.
37:57Il n'y a qu'à droite
37:58où c'est un peu moins,
37:59on va dire, soutenu
38:00que dans les autres familles politiques.
38:01Donc bien sûr,
38:02le chef de l'État,
38:03il est dans sa fonction.
38:04Après, on vient de le dire,
38:07effectivement,
38:09il a mis cinq ou six conditions
38:10dont tout le monde sait
38:12qu'elles sont impossibles
38:13aujourd'hui à réunir ensemble.
38:15Alors c'est vrai que
38:15devoir moral
38:16et exigence politique,
38:18c'est très bien balancé
38:19comme un bel exposé
38:20à Sciences Po.
38:21Ça, bien sûr.
38:22Mais dans ce bel exposé
38:23à Sciences Po,
38:23normalement,
38:23on finit sur des perspectives
38:25un peu réalistes.
38:26Et là, c'est vrai
38:27que pour le moment,
38:28on sent que le climat
38:29n'est pas propice.
38:30Du côté du Rassemblement national,
38:32ils l'ont redit ce matin,
38:33ils trouvent que c'est prématuré
38:35et que pour le moment,
38:36effectivement,
38:37ça serait un cadeau à Hamas.
38:39Et le fait qu'Israël
38:40menace de représailles
38:41Alexandra Saviana,
38:42notamment d'annexer
38:43la Cisjordanie,
38:44ça peut jouer, ça, aussi ?
38:47En tout cas...
38:48Dans le recul d'Emmanuel Macron
38:49ou pas dans le recul,
38:50mais dans le...
38:50En tout cas,
38:51dans le fait, oui,
38:53qu'ils ne reconnaissent pas
38:54l'État palestinien ?
38:55C'est...
38:56C'est effectivement
38:57une situation
38:59qui est assez compliquée.
39:00Là, à l'heure actuelle,
39:00on parle d'annexion
39:02en tant qu'hypothèse,
39:03mais je vous rappellerai
39:04que la semaine dernière,
39:05rien que la semaine dernière,
39:06il y a quand même eu
39:0722 colonies israéliennes
39:09qui se sont mises
39:10en Cisjordanie.
39:11Donc, on est sur un mouvement
39:12qui est assez puissant
39:14et on se retrouve...
39:16En fait,
39:16le président se retrouve
39:17face à une situation
39:20qui est extrêmement inextricable
39:22dans la mesure où
39:24la dernière offensive
39:27de Tsaal à Gaza
39:28a vraiment marqué les esprits.
39:30On est face à une communauté
39:32nationale,
39:33mais aussi internationale
39:34qui est extrêmement choquée.
39:36Donc, la question,
39:37c'est quelle est la voie
39:38de la France là-dedans ?
39:40Donc, certes,
39:41il y a la menace
39:42de pression
39:43d'Israël,
39:44du gouvernement
39:45de Netanyahou,
39:46mais il y a aussi
39:47la responsabilité
39:48face à l'histoire.
39:49Et alors ça,
39:50c'est aussi à Emmanuel Macron
39:52de répondre lui-même
39:53et c'est quelque chose
39:54qui est honnêtement
39:55extrêmement très...
39:56Enfin, c'est très compliqué
39:57pour un commentateur
39:58de dire ça aujourd'hui
39:58parce que le président
40:00le sait-il lui-même.
40:01Mais ce qui est terrible,
40:01c'est de penser
40:02que malgré tout le courage
40:04qu'il pourra peut-être avoir
40:05avec sa dose d'électoralisme
40:07dedans,
40:08en prononçant une phrase
40:09de ce style,
40:11ça risque de ne produire
40:12aucun effet
40:13tant que les États-Unis
40:14n'auront pas changé d'avis.
40:15Et on en revient toujours
40:16au même point
40:16tant que Trump
40:17est en train de soutenir
40:19les deux dictateurs
40:20qui font une horrible besogne,
40:22c'est-à-dire Poutine
40:22et Netanyahou.
40:23On voit bien que l'Europe
40:24a beau se tourner en cage
40:26et essayer de trouver des solutions,
40:28pondre des communiqués,
40:29dénoncer,
40:30couper des aides.
40:32Même l'Allemagne
40:32a haussé le ton.
40:33Mais oui,
40:34mais tout le monde
40:34estime que ce n'est pas
40:36le bon moment
40:37de reconnaître
40:37un État païsien.
40:37C'est très compliqué
40:39parce que ça ne sera pas
40:40efficace pour l'instant.
40:41Alors, si on trouve
40:42un moment
40:42où les États-Unis
40:43basculent
40:44ou sont sur le bord
40:46de basculer
40:46et que le fait
40:47qu'on entre dans le jeu
40:48et qu'on dise
40:49quelque chose
40:50solennelle comme ça,
40:52ça fait basculer
40:53l'histoire,
40:54tant mieux.
40:54Mais le faire
40:55à un moment
40:55où ça ne servirait à rien,
40:56ça serait dommage.
40:57Est-ce que ça pose
40:58la question
40:58de la solution politique
40:59sur place après aussi
41:01évidemment Valérie Gasse ?
41:02C'est-à-dire que
41:03qui pour diriger,
41:04qui pour être à la tête
41:05d'un État palestinien ?
41:06A quelle échéance ?
41:07Avec quel système politique ?
41:08On revient sur la question
41:09d'en effet
41:10que fait-on du Hamas sur place ?
41:13L'autorité palestinienne
41:14est-elle en capacité
41:15de diriger à Gaza ?
41:19Et il y a tout un tas
41:20de questions de gouvernance.
41:22Alors, il y a un plan arabe
41:23qui vise à trouver des solutions
41:25qui est soutenu d'ailleurs
41:26par Emmanuel Macron
41:27sur ce plan-là.
41:29Là, le président se trouve
41:31toujours,
41:31et c'est assez souvent
41:32le cas avec lui,
41:34pris entre le volontarisme
41:36qu'il affiche
41:37et la capacité
41:39d'agir
41:41et d'obtenir
41:42des réalisations concrètes.
41:44Et donc,
41:44dans cette région-là,
41:46particulièrement,
41:47il a toujours,
41:47il est allé,
41:48après les attentats
41:50en Israël,
41:52après,
41:52il a été sur place
41:54pour essayer de mobiliser,
41:56il avait lancé l'idée
41:57de la coalition
41:57anti-Hamas.
41:59Donc,
41:59il cherche toujours
42:00comment impacter,
42:01comment trouver
42:02des solutions,
42:03comment réunir autour de lui,
42:04comment agir,
42:05comment...
42:05Mais on en revient
42:06à ce que disait Sylvie,
42:07c'est-à-dire que,
42:08bien,
42:08la France ne pèse pas
42:10autant qu'Emmanuel Macron
42:11l'aimerait
42:12et que les solutions
42:13et les propositions
42:15qu'il fait
42:15et son activisme,
42:17eh bien,
42:17ça se heurte
42:17au bord de la réalité
42:18et à la position américaine,
42:20au soutien américain.
42:21On aura la réponse
42:22donc le 17 juin
42:24et Emmanuel Macron
42:24qui a quand même
42:25réussi,
42:26le 18 juin,
42:27à se mettre
42:27à dos Israël.
42:29Les relations n'ont jamais
42:30été aussi excécrables
42:31entre le gouvernement français
42:32et le gouvernement israélien.
42:33Vraiment terrible
42:34entre les ministres israéliens.
42:35Donc,
42:35même si la France ne pèse pas,
42:36c'est ça le paradoxe,
42:37c'est qu'elle est quand même
42:38invoquée régulièrement
42:39par le gouvernement israélien
42:40qui critique aussi...
42:42On a le 18 juin
42:43qu'on peut.
42:45Les informeurs
42:46on se retrouve
42:46dans un instant.
42:48Ce sera l'heure
42:48des cartes blanches.
42:49Pour l'heure,
42:49il est 20h,
42:50bientôt 46,
42:51l'heure d'un fil info.
42:52Emmanuel Langlois.
42:54C'est le cinquième meurtre
42:56en huit jours
42:56dans l'archipel.
42:57Un adolescent de 13 ans
42:58a été tué par balle
43:00hier soir
43:00en plein centre-ville
43:01à Lamantin
43:02en Guadeloupe.
43:02Annonce du parquet
43:03tout à l'heure,
43:04une dizaine de coups de feu
43:05ont été tirés
43:06et tuant donc cet adolescent
43:07et blessant aussi
43:08un jeune homme
43:09de 27 ans.
43:10Des dockers
43:11du port de Marseille
43:12fausses sur mer
43:13bloquent ce soir
43:14un troisième conteneur
43:15contenant des matériels militaires
43:18à destination d'Israël.
43:19Annonce la CGT
43:20pour qui le port de Marseille
43:21ne doit pas servir
43:23à expédier
43:24des munitions
43:24ou des armes
43:25pour n'importe quelle guerre
43:27que ce soit
43:27fin de citation.
43:29Les dockers de Gênes
43:30en Italie
43:31pourraient suivre le mouvement.
43:33Deux militants
43:33de l'ONG Greenpeace
43:34mis en examen
43:35pour vol aggravé.
43:37Lundi,
43:37ils avaient dérobé
43:38au musée Grévin
43:39la statue de cire
43:40d'Emmanuel Macron
43:41pour l'exhiber
43:42ensuite devant
43:43l'ambassade de Russie.
43:44Ils l'avaient rendu
43:45le lendemain.
43:46Et puis à l'étranger,
43:47Donald Trump
43:48se dit très déçu
43:48par les critiques
43:49formulées par Elon Musk
43:50sur sa politique budgétaire
43:52et laisse planer le doute
43:53sur l'avenir
43:54de leurs relations.
43:55Avant-hier,
43:55en effet,
43:56le patron de Tesla
43:56et de SpaceX
43:57avait qualifié
43:59d'abomination répugnante
44:00le méga projet
44:01de loi budgétaire
44:02du Congrès
44:03défendu
44:03par le président américain.
44:06Enfin,
44:06l'équipe de France
44:07affronte ce soir
44:08l'Espagne
44:09à Stuttgart
44:09en Allemagne
44:10en demi-finale
44:11de la Ligue des Nations
44:12de football.
44:13Le match à 21h
44:13avec en jeu
44:15une place en finale.
44:16Mais c'est déjà
44:29la dernière partie
44:29des informés
44:30avec Alexandra Saviana,
44:32grand reporter à l'Express,
44:33Sylvie-Pierre Brossolette
44:34du Point,
44:34Bruno Cotteres
44:35de Sciences Po
44:36et Valérie Gass
44:37de RFI.
44:38Et c'est l'heure
44:38des cartes blanches
44:40et on commence
44:40avec vous,
44:41Valérie Gass.
44:42Joe Biden n'est plus
44:43à la Maison Blanche
44:44mais Donald Trump
44:45n'a pas fini
44:46d'en découdre
44:47visiblement.
44:48Non, vraiment,
44:49il s'acharne.
44:50Il ne lâchera pas
44:51jusqu'à ce qu'il l'ait
44:52totalement détruit.
44:53Et là,
44:53il vient de demander
44:54l'ouverture
44:55d'une enquête
44:56au conseiller juridique
44:57de la Maison Blanche
44:58pour savoir
44:58si l'entourage
44:59de Joe Biden
45:00n'a pas comploté
45:01et dissimulé
45:02le fait
45:03qu'il n'avait plus
45:05toutes ses facultés
45:06cognitives
45:07durant son mandat
45:08et qu'il n'était plus
45:10en capacité
45:11d'exercer le pouvoir
45:12et que son entourage
45:13a donc géré
45:14le gouvernement
45:15des Etats-Unis
45:16pendant un certain
45:17nombre de mois
45:18en agissant
45:19pour lui
45:20et en signant
45:21des choses
45:23à la place
45:24du président
45:24Biden.
45:26Donc,
45:27c'est encore une fois,
45:28il y a à la fois
45:29le côté un peu
45:30maladif
45:31de Donald Trump
45:31qui s'acharne
45:32sur Joe Biden
45:33et puis quand même
45:34une réalité
45:35de tout ce qu'on apprend
45:37sur la santé
45:38de l'ancien président
45:40américain
45:40qui était,
45:41on l'avait remarqué
45:42pendant la campagne
45:43avec ce débat
45:45qui avait été
45:45complètement raté
45:46face à Donald Trump,
45:48différents incidents,
45:49il disait des choses
45:50incohérentes,
45:51il trébuchait,
45:52bon bref,
45:53on avait vu
45:53que la santé
45:54de Joe Biden
45:55pouvait être
45:56mise en cause
45:57et d'ailleurs,
45:59Donald Trump
45:59pendant la campagne
46:00ne s'était pas privé
46:01de le faire remarquer
46:02et là,
46:03il y a encore
46:04des choses
46:05qui arrivent,
46:06maintenant,
46:06il est atteint
46:07d'un cancer
46:08et forcément,
46:10ça renforce
46:10tous les doutes,
46:11toutes les interrogations,
46:12on se rappelle
46:13que les démocrates
46:13eux-mêmes
46:14n'attendaient qu'une chose,
46:15c'est qu'ils se retirent
46:16de la campagne
46:17pour la présidence
46:18et on a un Donald Trump
46:20qui n'a pas digéré
46:21d'avoir perdu
46:22contre Joe Biden
46:24et qui veut absolument
46:25enterrer
46:26complètement le président
46:28et dénigrer
46:29cette présidence
46:29de Joe Biden
46:30qu'il n'a vraiment
46:31pas aimé
46:32C'est violent quand même
46:34C'est très violent
46:36et en même temps
46:37c'est très inquiétant
46:38parce qu'on se dit
46:39que même si Donald Trump
46:40n'agit pas vraiment
46:42avec une très grande élégance
46:43il y a quand même
46:44quelque chose
46:44qui n'allait pas
46:46à la Maison-Blanche
46:46à la fin du mandat
46:47de Joe Biden
46:48Il y a quelques jours
46:49Donald Trump faisait mine
46:50d'être désolé
46:51d'apprendre que Joe Biden
46:52était malade
46:53et aujourd'hui
46:54on a l'impression
46:55qu'il veut planter
46:56le dernier clou
46:57sur son cercueil
46:58Alexandra ?
46:58L'occasion est trop belle
46:59en fait
47:00il y a encore un livre
47:01qui est sorti
47:02des journalistes
47:04Jake Dipper
47:04un journaliste de CNN
47:05et un journaliste d'Axios
47:07avec Stomson
47:08qui révèle justement
47:09toutes les coulisses
47:10de cette campagne
47:12et le fait
47:12qu'en fait
47:13Biden était
47:14trop vieux
47:16en fait
47:16pour cette présidentielle
47:17les journalistes
47:19le disent eux-mêmes
47:19ils racontent
47:20que notamment
47:21à un dîner
47:22de fundraiser
47:24donc de financiers
47:25George Clooney
47:26se présente
47:27devant Joe Biden
47:27ils se connaissent
47:28très bien
47:28et Biden
47:29ne reconnaît
47:30même pas Clooney
47:30et dans ce livre
47:33on apprend
47:34que les conseillers
47:36de Joe Biden
47:37finalement
47:37étaient dans
47:38un déni total
47:39et finissent
47:40par admettre
47:41plusieurs semaines
47:42après l'élection
47:43que oui effectivement
47:44Joe Biden
47:45n'était pas au meilleur
47:46de sa forme
47:46que souvent
47:47le soir après 18h
47:48il ne fallait pas lui parler
47:49alors que c'est quand même
47:50le président des Etats-Unis
47:51et qui s'arrangeait
47:52pour organiser
47:53justement le maximum
47:54d'événements
47:55avant 18h
47:55donc Donald Trump
47:57a beau jeu
47:58de faire sortir
47:59cette enquête maintenant
47:59puisqu'on parle des Etats-Unis
48:01il faut absolument
48:01qu'on dise un mot
48:02de ce qui est en train
48:03de se passer
48:03entre Donald Trump
48:04et Elon Musk
48:05on se souvient
48:06que leur union
48:06avait été spectaculaire
48:07leur divorce
48:08l'est tout autant
48:09on a appris
48:10cette semaine
48:12que Musk
48:12a fustigé
48:15le budget
48:15les projets de budget
48:16de Donald Trump
48:17aujourd'hui
48:18Trump se dit déçu
48:19ensuite Musk dit
48:21que Trump aurait perdu
48:22l'élection sans lui
48:23Trump dit que
48:24Musk était un fou
48:25qu'il lui a demandé
48:26de partir
48:26et là
48:27il y a quelques instants
48:28il menace d'annuler
48:29ces gigantesques contraints
48:30avec l'Etat
48:31Sylvie-Pierre Brosselet
48:32c'est incroyable
48:33ce sont des personnages
48:34démons l'un et l'autre
48:35et donc c'est affolant
48:37de se dire
48:37qu'ils étaient tous les deux
48:38à la tête des Etats-Unis
48:39mais il n'y en a plus qu'un
48:40mais oui
48:41c'est terrifiant
48:42et il devrait y avoir
48:43des contrôles médicaux
48:44sur l'état du psychisme
48:46des dirigeants
48:46là franchement
48:47c'est inquiétant
48:48et c'est vrai que
48:49Trump il ne reçoit
48:51que ce qu'il mérite
48:52ce que vous voulez
48:52quand on donne
48:53un rôle pareil
48:54à un entrepreneur
48:56qui est un peu limite
48:57je veux dire
48:58après
48:59on n'a plus que ses yeux
49:00pour pleurer
49:00quand on se fait insulter
49:01par lui
49:02c'est terrible
49:03mais on n'est jamais
49:04mieux trahi
49:05que par les siens
49:05et là effectivement
49:06Musk n'était pas
49:08un ami de Trump
49:09au départ
49:09il le détestait
49:10il n'a changé de camp
49:11que parce qu'il a eu
49:13ce problème transgenre
49:13dans sa famille
49:14il a dit qu'il a reproché
49:15ça aux démocrates
49:16donc il a changé de camp
49:18il est allé chez Républicain
49:19mais enfin
49:19il pensait à mon avis
49:20encore beaucoup de mal de Trump
49:22et là c'est ressorti
49:23à cette occasion
49:23c'est lamentable
49:25et ça donne des alertes
49:26AFP très atypiques
49:28la dernière
49:28donc Trump dit avoir demandé
49:30à Musk le fou
49:31de partir
49:32cela dit avec Donald Trump
49:33on a des alertes
49:34assez souvent atypiques
49:35à peu près une par jour
49:36au minimum
49:38Alexandra Saviana
49:39on vous redonne la parole
49:40il y a encore des abus sexuels
49:42cachés par l'église
49:43oui alors
49:44je voulais vous parler
49:45d'une enquête
49:45de ma collègue
49:46Céline Delbecq
49:47qui a travaillé longuement
49:49sur une histoire
49:51d'un silence
49:52qui a duré
49:52près d'un demi-siècle
49:53c'est une fondation
49:55qui s'appelle
49:55Fondatio
49:56un mouvement catholique
49:57qui compte aujourd'hui
49:593000 fidèles
50:00et qui a notamment
50:02un institut de formation
50:03accolé à un institut catholique
50:05de l'ouest
50:06dans les années 70 à 90
50:08le fondateur de ce mouvement
50:10a été accusé
50:11il y a des plaintes
50:12il y a une procédure judiciaire
50:14d'abus sexuels
50:15justement
50:16sur ses fidèles
50:17voire de viol
50:18parfois
50:18c'est quelque chose
50:20qui a été diffusé
50:21qui a été caché
50:22dans la mesure
50:22où la structure
50:25l'organisation
50:26était au courant
50:27de ces abus sexuels
50:28les victimes
50:29sont allées voir
50:30les responsables
50:30on dit
50:31que le fondateur
50:32avait commis
50:34présumé
50:34des actes
50:35d'agression sexuelle
50:37le fondateur
50:38est parti du mouvement
50:39il est allé
50:41dans l'église orthodoxe
50:42ni l'église orthodoxe
50:44ni l'église catholique
50:45n'ont mené d'enquête
50:46dans cette formation
50:47n'ont essayé de voir
50:49effectivement
50:49si les victimes
50:50voulaient témoigner
50:51devant la justice
50:52maintenant
50:53la procédure judiciaire
50:54commence à peine
50:55on est face de nouveau
50:57à une histoire
50:58d'omerta
50:58et d'acceptation
51:00dans la société
51:01de ces agressions sexuelles
51:02et donc ma collègue
51:03dévoile longuement
51:04dans l'express
51:05s'appuie sur des documents
51:06et montre effectivement
51:08comment tout un système
51:09de silence
51:09s'est organisé
51:10autour de cette communauté
51:12religieuse
51:13pendant près de 50 ans
51:14et c'est à dire
51:15dans l'express
51:16j'espère que
51:18LST se jettera
51:19sur cette affaire
51:20avec autant d'enthousiasme
51:22que sur Bétarame
51:22parce que quand nous
51:23nous avions sorti
51:24dans le point
51:24vous avez une excellente enquête
51:26on en avait une excellente
51:27par Émilie Trévert
51:28sur Bétarame
51:29il y a un an
51:29personne ne s'est intéressé
51:31à l'affaire
51:31on n'a pas demandé
51:32à Bayrou
51:32quel avait été son rôle
51:33à l'époque
51:34et on s'est réveillé
51:35un an après
51:35mais là
51:36peut-être que
51:36nourrie de cette expérience
51:38votre excellent article
51:39va pouvoir un peu
51:40bouger les choses
51:41Célie
51:42pardon
51:43vous ne repressez
51:43un tout petit mot
51:44je dirais que c'est très bien
51:45que toutes ces
51:46vous permettrez
51:47l'expression dégueulasserie
51:48soient révélées
51:49très bien
51:50maintenant il faut accélérer
51:51Célie Pierre Brossolette
51:52c'est à vous
51:52est-ce qu'Édouard Philippe
51:53se trompe de stratégie
51:54ça m'a démangé
51:55d'en parler tout à l'heure
51:56mais pendant qu'on parlait
51:57du budget
51:57écoutez
51:58il a le courage
51:59Édouard Philippe
51:59dans le livre
52:00qu'il sort aujourd'hui
52:01de dire quelques vérités
52:03à la France
52:03et à ses lecteurs
52:04en disant qu'on a joué
52:05les autruches
52:05depuis des années
52:06en dépensant plus
52:08que ce qu'on pouvait faire
52:09et en se voilant la face
52:11sur les remèdes
52:11à apporter
52:12il promet lui
52:13plutôt du sang
52:14et des larmes
52:15puisqu'il commence
52:16à dévoiler un tout petit peu
52:17dans son livre
52:17il est encore prudent
52:18enfin il donne
52:19il émet la couleur
52:20par exemple
52:21sur il faudra travailler plus
52:22ce qui n'est
52:23absolument pas populaire
52:24dans ce pays
52:25on le sait
52:25depuis cette affaire
52:26de retraite
52:27à 64 ans
52:28donc il se propose
52:31et il promet
52:32que les français
52:32sont plus intelligents
52:33qu'on ne croit
52:34et plus courageux
52:34qu'on ne croit
52:35il se propose
52:35de faire une campagne
52:36de vérité
52:37et d'être élu
52:37sur un programme pareil
52:38moi je le félicite
52:40d'essayer
52:41mais j'ai un peu
52:42des doutes
52:43je pense qu'il va
52:43nous habiller ça
52:44de façon un peu plus
52:45sympathique
52:45que du sang et des larmes
52:46parce que je me rappelle
52:47le parler vrai
52:48de Michel Rocard
52:48il n'a jamais été
52:49élu président
52:49Raymond Barre
52:51qu'on disait
52:51si populaire
52:52mais c'est le père
52:53la rigueur
52:54qui a été écarté
52:54à chaque élection
52:55et quand c'était
52:56Jacques Chirac
52:57et Balladur
52:57finalement le sérieux
52:58Balladur
52:59a été battu
52:59par le dispendieux
53:00Chirac
53:00on a généralement
53:02en France
53:02tendance à voter
53:03pour le plus démago
53:04donc bon courage
53:05Edouard Philippe
53:06allez voilà qui est dit
53:07Bruno Cotteres
53:07on m'a soufflé
53:09que vous étiez
53:09amateur de tennis
53:10voire assez fan
53:12voire peut-être
53:12vous avez un jour
53:14rêvé d'être aussi
53:15une étoile
53:16en tout cas une étoile
53:17est née en France
53:18oui clairement
53:18Louise Boisson
53:20a crevé l'écran
53:21effectivement au cours
53:22des derniers jours
53:22des dernières heures
53:23elle est très jeune
53:24elle a 22 ans
53:25et le tournoi
53:26de Roland-Garros
53:27c'est une de ses magies
53:29du tournoi de Roland-Garros
53:30régulièrement fait émerger
53:31des stars
53:32qui vont se confirmer
53:34elle ça faisait déjà
53:34un petit moment
53:35pour ceux qui suivent le tennis
53:36qu'elle était en pleine dynamique
53:38elle a eu une blessure
53:39en 2024
53:39mais depuis le début
53:40de l'année 2025
53:41elle était clairement
53:42en pleine dynamique
53:43c'est la première fois
53:44qu'on avait une française
53:45en demi-finale
53:46d'un grand prix
53:46depuis 2011
53:48en quarte finale
53:48depuis 2017
53:49elle a battu
53:50la 138ème
53:51la 22ème
53:52la 6ème
53:53la 3ème mondiale
53:54et puis manque de chance
53:55c'est arrivé la 2ème mondiale
53:56qui l'a empêchée
53:57de se qualifier
53:58aujourd'hui
53:58pour la finale
53:59mais un très beau match
54:01néanmoins
54:01c'est un sacré parcours
54:02c'est un sacré parcours
54:03elle a un peu explosé
54:04en plein vol aujourd'hui
54:05mais c'est pas grave
54:06vous aimez bien aussi
54:08Loïse Boisson
54:08oui on aime bien
54:09voir des français
54:11qui gagnent
54:12voilà
54:12et en plus là
54:13une femme au tennis
54:14c'est bien
54:14ça fait longtemps en effet
54:15qu'il n'y en avait pas eu
54:16donc moi je suis toujours contente
54:17quand il y a une femme
54:19qui gagne
54:19et c'est vrai
54:20qu'on a l'impression
54:21à la voir
54:21qu'elle peut continuer
54:23derrière
54:23parce que des fois
54:25il y a des petits éclairs
54:26de génie
54:27sur un tournoi
54:28ou quelconque
54:29là j'ai tendance
54:29à me dire
54:30qu'avec elle
54:30peut-être qu'on aura
54:31encore quelques belles surprises
54:32donc bah oui
54:34oui ça fait toujours plaisir
54:35il faudra pas que ce soit
54:36une étoile filante
54:36merci beaucoup
54:37allez les informer
54:39déjà un grand merci
54:39Valérie Gass
54:40chef du service politique
54:41de RFI
54:42Bruno Cotteres
54:43du CVPOF
54:44à l'une du CVPOF
54:44cette semaine
54:45oui on a un très bel article
54:46qui est paru dans
54:47The Conversation
54:48par une chercheuse
54:49du CVPOF
54:49Camille Mazet
54:50qui est la nouvelle directrice
54:51de notre cher Outre-mer
54:53et qui a fait un très bel article
54:54sur les conséquences
54:55du trumpisme
54:56vis-à-vis des politiques publiques
54:58protégeant la biodiversité
54:59merci beaucoup
55:00Alexandra Saviana
55:01à l'une de l'Express
55:02cette semaine
55:02survol de drones
55:03colis piégés
55:04sabotage
55:05comment Vladimir Poutine
55:06veut attaquer l'Europe
55:07et je rappelle votre livre
55:08les scénarios noirs
55:09de l'armée française
55:09c'est chez Robert Laffont
55:10merci beaucoup Alexandra
55:12et puis Sylvie-Pierre Brosselin
55:13a eu du point cette semaine
55:14où va Israël
55:15on en revient
55:16à notre discussion précédente
55:18et nous avions eu
55:19nous avons considéré
55:20que nous avions eu
55:21un devoir moral
55:21là aussi
55:22de mettre le doigt
55:23où ça fait mal
55:24merci à tous
55:26bonne soirée Agathe
55:26on se retrouve très vite
55:28et les informés
55:29reviennent à 9h demain matin
55:30Renaud Deli
55:31à la fin de la fin de la fin de la fin de la fin

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