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Le 5 juin, la délégation aux droits des femmes du Sénat auditionnait Elisabeth Borne, ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, dans le cadre de son rapport sur les femmes et les sciences. La délégation s’est emparée de ce sujet, car les inégalités de genre dans le domaine sont grandes. L’Académie des sciences révèle qu’en 2022, les filles de terminale étaient moins de 30% à choisir la physique-chimie ou les mathématiques parmi leurs enseignements de spécialité, alors que les garçons sont plus de 50% pour les mathématiques, et 35% pour la physique-chimie. La ministre de l'Education nationale a détaillé, devant les sénatrices, son plan “filles et maths”, qui a pour objectif que 30 000 filles de plus en 2030 choisissent l’enseignement de spécialité de mathématiques en première et le conservent en terminale. Revivez leurs échanges. Année de Production :

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00:08Bonjour à tous, vous êtes les bienvenus sur Public Sénat.
00:12Dans quelques secondes, vous allez pouvoir suivre
00:14une audition de la délégation aux droits des femmes
00:16et à l'égalité des chances entre les hommes
00:18et les femmes. Les sénateurs entendent
00:20Elisabeth Borne, la ministre de l'Éducation
00:22nationale, vient expliquer son plan
00:24d'action pour faire en sorte qu'il y ait plus
00:26de jeunes filles qui se forment aux sciences
00:28de l'ingénieur et du numérique.
00:30En 2023, la France ne comptait
00:32ainsi que 13% d'étudiantes
00:33universitaires diplômées dans les domaines
00:36des STEAM, sciences,
00:37technologies, ingénierie et mathématiques
00:39contre 40%
00:42d'étudiants diplômés.
00:43Par ailleurs, près de la moitié des filles,
00:45élèves de terminale, n'avaient choisi aucun
00:47enseignement de spécialité en sciences
00:49contre 28% des garçons.
00:53Et parmi celles
00:54qui se lancent dans des carrières scientifiques
00:55après leurs études, près de la moitié
00:58quittent le monde scientifique au cours des 10
01:00années suivantes, il s'agit du phénomène aujourd'hui
01:04bien connu par notre délégation du tuyau percé.
01:08Pourtant, nous en sommes convaincus,
01:10l'accroissement du nombre de femmes dans les sciences
01:12aura un impact sur la réduction des inégalités salariales
01:16et sur notre croissance économique.
01:19Nos précédentes auditions
01:20nous l'ont bien montré, les défis
01:22sont nombreux et présents à tous les niveaux,
01:25celui de la famille et de la société
01:26dans son ensemble,
01:28celui du système éducatif,
01:30celui des différents paliers
01:32d'orientation dans l'enseignement secondaire
01:34et supérieur, celui des trajectoires
01:36professionnelles et plus globalement
01:38au niveau des politiques publiques dans leur ensemble.
01:41Mais,
01:42Madame la Première Ministre, suite à la publication
01:44du rapport conjoint de l'Inspection générale
01:46de l'éducation, du sport, de la recherche
01:49et de l'Inspection générale des finances,
01:51intitulé « Filles et mathématiques,
01:53lutter contre les stéréotypes,
01:56ouvrir le champ des possibles »,
01:58vous avez annoncé début mai plusieurs mesures
02:00visant à féminiser les filières scientifiques
02:03et tout simplement à redonner le goût des maths
02:05aux petites filles.
02:07Parmi ces mesures, je citerai notamment
02:09la sensibilisation et la formation
02:11de tous les professeurs
02:12au biais et stéréotypes de genre en sciences
02:15de l'école primaire jusqu'au lycée
02:17afin de mettre en place une pédagogie égalitaire
02:20tout au long de la scolarité,
02:23la sensibilisation des parents
02:25à l'intérêt des filières scientifiques pour les filles,
02:28le renforcement de la place des filles
02:29dans les enseignements
02:30qui ouvrent vers les filières d'ingénieurs
02:32et du numérique
02:33avec un objectif d'ici 2030
02:35de 50% de filles
02:37qui choisissent la spécialité maths
02:39en première et en terminale
02:41et de 30% de filles
02:43dans chaque classe préparatoire scientifique.
02:46Enfin, la promotion de rôles modèles scientifiques féminins
02:49dans le cadre d'un renforcement
02:50de la politique d'éducation à l'orientation
02:53pour changer durablement les représentations.
02:57Certains aspects d'une politique publique ambitieuse
02:59pour accroître la part des femmes
03:00dans les filières scientifiques
03:01méritent sans doute d'être développées ou explicitées.
03:06S'agissant des quotas de filles,
03:09nous nous interrogeons sur leur modalité de mise en œuvre.
03:12À quelles étapes de la scolarité seront-ils les plus efficaces ?
03:16Comment les faire respecter ?
03:18La question, c'est par exemple en prépa,
03:20est-ce que c'est la première année
03:22ou la deuxième année de prépa qui compte le plus ?
03:25La mise en place de bourses
03:27ou d'allocations spécifiques
03:29pour encourager les jeunes femmes
03:30à s'engager dans les parcours scientifiques
03:32a-t-elle été étudiée,
03:34de même que l'augmentation du nombre de places
03:35réservées aux filles dans les internats ?
03:39Enfin, l'importance d'une réelle politique
03:41de lutte contre les violences sexistes et sexuelles
03:43dans les études supérieures doit être soulignée.
03:47En outre, aucune mesure concernant le rôle des universités
03:50n'a pour l'instant été annoncée.
03:52Nos chercheurs scientifiques sont pourtant majoritairement formés
03:59au sein de nos universités.
04:01Nous ne pouvons donc nous concentrer
04:03uniquement sur les classes préparatoires,
04:05les grandes écoles et les écoles d'ingénieurs,
04:07même si elles sont aussi importantes.
04:10Pour toutes ces raisons, il nous a semblé essentiel
04:12avec les quatre rapporteurs,
04:13Marie-Doach-Liman, Jocelyne-Antoine,
04:15Laure d'Arcos et Marie-Pierre Monnier.
04:19Pour trois d'entre elles présentes à mes côtés,
04:21de vous entendre, Madame la Première Ministre.
04:23Je vous laisse sans plus tarder la parole
04:25et proposerai ensuite aux quatre rapporteurs
04:27de vous interroger.
04:30Merci, Madame la Présidente,
04:31Mesdames les rapporteurs,
04:33Mesdames et Messieurs les sénateurs.
04:36Vous avez choisi de vous pencher sur la question
04:38de la place des femmes
04:39dans les secteurs professionnels scientifiques
04:42et je m'en réjouis,
04:44car comme vous le savez,
04:45c'est un combat qui me tient particulièrement à cœur
04:47et que je mène avec beaucoup de détermination.
04:52Encourager les jeunes filles à s'engager
04:54dans les parcours scientifiques et technologiques,
04:57c'est lutter pied à pied
04:58contre toutes les inégalités.
05:02Aujourd'hui, vous l'avez dit,
05:03les femmes représentent moins d'un tiers
05:04des ingénieurs et des chercheurs
05:06dans les secteurs des sciences de l'ingénieur
05:08et du numérique dans notre pays.
05:09Et ce chiffre stagne depuis 20 ans
05:13alors que les besoins augmentent.
05:16Les femmes sont moins nombreuses
05:18à occuper des postes à responsabilité
05:20au sein des laboratoires et départements R&D.
05:23Cette sous-représentation est la conséquence
05:26d'une insuffisante orientation des filles
05:28vers les filières et spécialités scientifiques
05:30au lycée et dans les études supérieures.
05:34Et celle-ci trouve son origine
05:36dans les différences de représentation
05:39entre filles et garçons dès l'école
05:41qui conduisent les filles à se sentir moins légitimes.
05:46Aujourd'hui encore,
05:47alors que les filles représentent 55%
05:50des élèves en seconde générale et technologique,
05:54elles sont 48% à choisir la spécialité maths en première,
06:0042% à la garder en terminale
06:02et elles ne représentent que 25% des étudiants
06:05inscrits dans les formations
06:06conduisant au métier d'ingénieur et du numérique.
06:10Et on le sait, le décrochage commence dès le CP
06:13où l'écart d'appétence avec les garçons
06:16apparaît au bout d'un trimestre.
06:19Or, dans le contexte de transition énergétique,
06:22de réindustrialisation, de révolution de l'IA,
06:25notre pays a plus que jamais besoin d'ingénieurs,
06:28eux, et d'ingénieurs, de techniciennes
06:30et de techniciens.
06:32Donc vous l'aurez compris, mesdames et messieurs les sénateurs,
06:36il y a urgence.
06:37Urgence à former...
06:39Non, non, il y a...
06:41Ah, il y a monsieur...
06:43Ah, non, quand même !
06:45Et il suit beaucoup fameux sciences, d'ailleurs.
06:59Donc il y a urgence.
07:00On doit former au moins 20 000 ingénieurs de plus chaque année
07:04et on doit former 60 000 techniciennes et techniciens de plus.
07:11Nous devons donc continuer à former au moins autant de garçons,
07:15mais aussi beaucoup plus de filles.
07:17Alors, est-ce que les filles seraient moins douées en maths ?
07:20Évidemment, non.
07:21La raison, donc, c'est l'assimilation de ce déficit de filles
07:26dans les filières scientifiques,
07:28notamment d'ingénieurs et du numérique.
07:31C'est l'assimilation, dès le plus jeune âge,
07:33de stéréotypes de genre.
07:35Ces stéréotypes, ils sont présents partout dans la société,
07:38dans les familles, dans les publicités,
07:41sur les réseaux sociaux, dans la culture,
07:43dans les médias et donc, naturellement, à l'école.
07:45Les conséquences sont lourdes.
07:48Vous l'avez évoqué, les filles s'orientent
07:50vers des métiers moins rémunérateurs
07:52et l'économie française se prive chaque année
07:55de milliers de talents féminins.
07:58Et de fait, nous sommes encore loin de l'égalité salariale
08:00avec un écart entre les femmes et les hommes
08:03à temps de travail égal de 14 %.
08:05C'est pour l'ensemble de ces raisons
08:07que j'ai lancé le plan Filles et maths,
08:09qui a pour objectif de mobiliser la communauté éducative
08:12pour que les choses changent.
08:13Et cela, dès la rentrée 2025.
08:16Dans nos lycées, pour atteindre la parité,
08:19il manque 30 000 filles tous les ans
08:21pour les enseignements de spécialité maths.
08:24Donc, nous avons fixé une cible claire,
08:275 000 filles de plus chaque année jusqu'en 2030
08:31pour rattraper ce retard.
08:33Et cet objectif sera désormais intégré
08:36dans les feuilles de route des chefs d'établissement.
08:39L'objectif, c'est de ne laisser, dès cette année,
08:42aucune place à l'auto-censure pour libérer des vocations.
08:47Dès la rentrée prochaine,
08:48le plan entrera dans sa phase active
08:50avec 5 leviers d'action.
08:53La sensibilisation et la formation des enseignants,
08:56le développement d'une offre de formation plus attractive,
08:59la mise en avant de modèles féminins,
09:03la promotion de la mixité dans les filières scientifiques
09:06de l'enseignement supérieur,
09:07enfin, la meilleure représentation des femmes
09:10dans les postes les plus visibles de mon ministère
09:13en maths et en sciences.
09:16Donc, dès la rentrée prochaine,
09:18une séance de sensibilisation à l'attention
09:21de tous les personnels sera organisée
09:23dans toutes les écoles, tous les collèges
09:25et tous les lycées.
09:26Cette séance de 2 heures sera réalisée
09:29avant le 15 septembre
09:31et animée par les chefs d'établissement
09:33ou des référents égalité filles-garçons
09:35qui seront eux-mêmes formés préalablement.
09:39Une attention particulière sera portée au 1er degré.
09:42En 4 ans, nous formerons de façon plus approfondie
09:45tous les professeurs des écoles
09:47dans le cadre du plan maths
09:49et sensibiliserons les enseignants
09:52aux gestes professionnels
09:54qui peuvent inconsciemment nuire à la confiance des filles.
09:58Il y a beaucoup d'exemples
09:59dans le rapport d'annotation sur les bulletins
10:03ou dans la façon d'interroger les filles.
10:06Voilà, sérieuse et brillante pour les garçons.
10:10Donc, nous voulons aussi former
10:11tous les professeurs de mathématiques du second degré.
10:14Comme cela a déjà été fait dans l'Académie d'Amiens
10:17où l'on commence à observer des résultats probants.
10:21La 2e réponse en matière de formation,
10:23c'est la réforme de la formation initiale des enseignants
10:26et je pense en particulier aux professeurs des écoles
10:30qui suivront dès la rentrée 2026
10:33une licence pluridisciplinaire
10:35leur permettant d'acquérir des connaissances solides
10:39dans toutes les disciplines qu'ils auront à enseigner
10:42et notamment les mathématiques.
10:45Par ailleurs, j'ai annoncé la création de nouvelles classes
10:49à horaires aménagés maths et sciences en 4e et en 3e
10:52sur le modèle de ce qui existe pour les enseignements artistiques.
10:57Ces classes verront le jour à titre expérimental
11:00dans au moins 5 académies dès septembre prochain.
11:04Les effectifs de ces classes devront comprendre
11:06au moins 50 % de filles avec une pédagogie de projet
11:10qui favorise l'appétence pour les sciences.
11:13L'enseignement SNT, donc sciences numériques et technologiques
11:19qui est obligatoire pour tous les élèves
11:20de seconde générale et technologique
11:22doit donner envie aux élèves de choisir
11:26les enseignements STEAM, donc sciences, technologie,
11:29ingénierie et maths, en première et en terminale
11:32et nous allons en rénover le contenu
11:34et les méthodes d'enseignement dès la rentrée 2026.
11:37La voie technologique qui s'appelle joliment STI 2D,
11:43donc sciences et technologies industrielles
11:45et du développement durable,
11:47sera également rénovée pour la rentrée 2026
11:50parce qu'elle offre une poursuite d'études naturelles en BUT,
11:54donc les bachelors universitaires de technologie,
11:57et elle forme les techniciennes et techniciens
12:00dont nous avons tant besoin.
12:02Je crois aussi beaucoup au rôle modèle
12:04parce que chacun a besoin de s'identifier
12:07pour mieux se projeter.
12:09J'ai décidé de rendre obligatoire une rencontre par an
12:12avec des profils féminins inspirants pour les élèves,
12:16pour toutes les filles de la 3e à la terminale.
12:19Alors je compte sur la mobilisation de tous
12:22car cet objectif suppose de mobiliser 15 000 étudiantes,
12:26ingénieurs, chercheuses,
12:28qui acceptent d'effectuer 4 heures d'intervention chaque année
12:32et de partager avec des groupes de filles
12:35leur passion des sciences.
12:37Et nous travaillons avec des partenaires
12:39comme le MEDEF ou l'INRIA,
12:41mais je pense qu'on peut travailler
12:42avec toutes les écoles d'ingénieurs
12:44pour atteindre cet objectif dans les meilleurs délais.
12:48Le 4e levier, c'est la promotion de la mixité
12:52dans les filières scientifiques de l'enseignement supérieur.
12:55Je verrai la semaine prochaine
12:57les représentants des proviseurs
12:59qui accueillent des classes préparatoires scientifiques
13:02pour définir ensemble les leviers à activer
13:05pour attirer davantage de filles.
13:08Car si les filles qui formulent des vœux
13:10pour entrer dans les formations scientifiques
13:12les plus prestigieuses
13:14ont autant de chances que les garçons
13:16à niveau égal d'être retenus,
13:18c'est au moment de faire un choix définitif
13:20qu'elles renoncent à ces formations
13:22pour finalement opter pour une autre proposition.
13:25Il faut donc absolument que le pourcentage de filles
13:29en classe préparatoire aux grandes écoles scientifiques
13:31atteignent le seuil de 30%,
13:33à partir duquel l'effet ressenti
13:36est celui de la mixité.
13:38Et parce que nous devons faire advenir la parité
13:40à tous les niveaux
13:41et que les jeunes filles ont besoin
13:43de s'identifier à des figures fortes,
13:45nous devons également travailler
13:47sur la représentation des femmes
13:49parmi les enseignants des classes préparatoires
13:51aux grandes écoles et les postes de direction des lycées.
13:56Et pour atteindre cet objectif,
13:58j'ai demandé à l'inspection générale,
14:00c'est l'inspection générale qui choisit
14:02les nouvelles recrues pour les classes préparatoires,
14:05de veiller à avoir au moins 30% de femmes
14:08pour ces classes préparatoires
14:10dans les disciplines STEAM.
14:12Et de même, avec Philippe Baptiste,
14:14nous demandons au directeur de laboratoire de recherche
14:17et à tout l'écosystème de l'enseignement supérieur
14:19et de la recherche d'encourager
14:21et de promouvoir les compétences féminines en sciences.
14:25Donc voilà, mesdames les sénatrices,
14:27monsieur le sénateur,
14:29ce que je souhaitais vous partager.
14:31Ce combat n'est pas seulement celui de l'égalité,
14:34c'est celui de l'émancipation.
14:35Alors ouvrons grand les portes des sciences
14:38et des mathématiques
14:39à toutes celles qui, jusqu'ici,
14:41ne s'y sentent pas à leur place.
14:45Merci beaucoup, madame la ministre.
14:48Sans grand étonnement,
14:51je pense que nous sommes assez alignés
14:52sur ces propositions
14:54et les trouvons évidemment très intéressantes.
14:57Au travers de nos auditions,
15:00nous apprenons aussi,
15:01et entre autres,
15:02quand vous parlez de femmes modèles,
15:03hier, nous avons auditionné
15:05une vice-présidente
15:07de l'université d'Aix-Marseille
15:09qui forme à la lutte contre les stéréotypes
15:15dont nous sommes tous et toutes
15:18totalement imprégnés.
15:20Ça, on en est sortis, je pense, convaincus.
15:24Malgré nous, de toute façon,
15:26qu'on le veuille ou pas, c'est ainsi.
15:29Et donc c'est une lutte
15:29qui se doit d'être permanente.
15:32Et il nous parlait aussi
15:33des rôles modèles
15:35qui ne devaient pas être
15:36des rôles modèles inaccessibles.
15:39C'est-à-dire, Marie Curie
15:39ne peut pas être un rôle modèle
15:41parce que non,
15:42nous ne pouvons pas toutes
15:43devenir double prix Nobel
15:45et être d'ailleurs
15:47la seule personne au monde
15:48à détenir deux prix Nobel.
15:49Bon, c'est elle,
15:50elle est exceptionnelle.
15:51On ne peut pas avoir vocation
15:52à essayer de devenir exceptionnelle.
15:53Par contre,
15:55se rendre compte que,
15:56alors qu'on est en première
15:57ou en terminale,
15:58effectivement,
15:58on peut devenir ingénieur.
16:00ça paraît quelque chose,
16:02un gap tout à fait franchissable.
16:05Et d'ailleurs,
16:06des associations
16:06se sont organisées
16:09et se sont organisées pour ça
16:11et entre autres pour aller
16:12dans les lycées
16:14ou les collèges.
16:15Et nous avons une invitation
16:16de l'une d'entre elles
16:17qui, le 17 juin,
16:18se lance au Sénat.
16:20Je pense que,
16:21mesdames les rapporteurs,
16:22vous avez été invitées
16:23à ce déjeuner
16:24et madame la ministre,
16:25vous l'êtes aussi.
16:27Et c'est bien de voir
16:28ces femmes qui se bougent
16:29pour dire,
16:30nous ne voulons pas être seules
16:32parce qu'en fait,
16:33c'est vrai que quand on est
16:33femme ingénieure,
16:34on est très seules.
16:35Quand on est femme
16:36dans les sciences,
16:37d'une façon générale,
16:38on se sent très seules.
16:39D'où ce tuyau percé
16:40et les femmes qui vont quitter
16:42ce métier dans lequel
16:43elles ne sont pas forcément
16:44extraordinairement bien accueillies.
16:46Et d'ailleurs,
16:46on sentait bien
16:47qu'à Aix-Marseille,
16:48malgré leurs gros efforts,
16:49la filière mathématique
16:50n'était pas forcément
16:51des plus accueillantes
16:52pour les femmes.
16:53Donc, voilà.
16:54Donc, nous ne pouvons
16:55qu'être sensibles
16:56à ces sujets-là.
17:00Donc,
17:01et puis avec ce sujet aussi
17:03de la réforme du bac
17:04qui fait que,
17:06clairement,
17:07de toute façon,
17:08celles qui allaient en sciences,
17:10aujourd'hui,
17:11elles font le choix plutôt,
17:12mais on n'en a pas forcément
17:13perdu après le bac.
17:15Mais,
17:15on s'est rendu compte aussi
17:17au travers de nos auditions
17:18que nos chercheuses,
17:20par exemple,
17:20qui pouvaient être
17:21de brillantes chercheuses
17:22scientifiques,
17:23en fait,
17:24étaient aussi
17:24de brillantes littéraires.
17:26Et souvent,
17:28c'est la rencontre
17:28d'un professeur
17:29qui les a poussées
17:30à, malgré tout,
17:31faire des sciences
17:31jusqu'à leur terminale
17:33en ayant un bac C
17:34ou un bac S,
17:36en leur disant,
17:36après,
17:37tu pourras toujours
17:37choisir les lettres.
17:38Et le fait de les avoir
17:39poussées jusque-là
17:40a permis que,
17:41finalement,
17:42elles continuent
17:42à faire des sciences,
17:43alors que si jamais
17:44elles avaient abandonné
17:46dès la seconde,
17:48ce qui est un peu le cas,
17:49eh bien, du coup,
17:50on perd celles
17:51qui, en seconde,
17:52ne savent pas
17:52et vont aller là
17:54où elles sont très à l'aise.
17:55Et souvent,
17:56elles sont aussi
17:56très à l'aise en lettres
17:57quand elles sont
17:58très scientifiques.
18:00Mais maintenant,
18:00je vais laisser la parole
18:01à, donc,
18:03Lorde Arcos.
18:08Bonjour,
18:08Madame la Ministre.
18:09Merci.
18:11Et c'est vrai que,
18:11Madame la Présidente l'a dit,
18:13vous avez franchi
18:14un grand pas
18:15en posant les choses
18:16et en voulant mettre en place
18:18toutes les mesures
18:19que vous avez annoncées.
18:20Je ne vais pas annoncer.
18:21Je vais d'abord rebondir
18:21sur ce que vient de dire
18:22Madame la Présidente.
18:24J'ai été, moi,
18:25interpellée sur cette vice-présidente,
18:28donc,
18:28de l'Université d'Aix-Marseille
18:30parce qu'elle a institué
18:32une formation
18:34de ceux qui vont recruter
18:35les chercheurs
18:37et les chercheuses.
18:37Et pour bien comprendre
18:39comment les biais de gens
18:42se mettaient en place.
18:43Et je trouvais
18:43sa réflexion très intéressante
18:44que nous n'avions pas abordée
18:45jusque-là.
18:46C'est-à-dire que,
18:47dans un premier temps,
18:48elle faisait une petite formation,
18:50enfin,
18:50c'est des tests,
18:52pour faire prendre conscience
18:53à ceux qui allaient recruter
18:55de comment,
18:56chez eux,
18:56ça se mettait en place
18:58et comment est-ce qu'ils exerçaient,
18:59ce qu'a dit la Présidente.
19:00Et je me disais, du coup,
19:01que quand vous alliez proposer
19:03la formation aux professeurs,
19:05ce seraient peut-être
19:05les enseignantes et les enseignants,
19:07peut-être intéressants,
19:08justement,
19:09d'avoir ce temps
19:09où déjà,
19:11plutôt qu'ils donnent
19:12l'information,
19:12que déjà, eux,
19:13ils analysent leur propre situation
19:16et voir comment ça s'exerce sur eux,
19:17parce que je pense
19:18que ça prend plus corps
19:19et qu'on comprend mieux
19:20après comment ça s'exerce.
19:21ça s'exerce.
19:23Vous avez donc insisté
19:25sur la formation continue
19:26des professeurs
19:28dans laquelle vous allez mettre,
19:30justement,
19:31des formations
19:32pour essayer d'éviter ces biais.
19:34J'attire quand même
19:35votre attention sur le fait,
19:37et vous le savez déjà
19:38puisqu'on en a déjà parlé,
19:39qu'il serait préférable
19:40que ces temps de formation
19:41ne se fassent pas comme d'autres
19:42hors du temps scolaire.
19:44C'est une petite remarque.
19:45Réforme du baccalauréat,
19:49c'est vrai que les mathématiques
19:50ont été malmenées
19:51par un de vos prédécesseurs
19:53dans le fait
19:54que les mathématiques
19:55n'étaient plus obligatoires
19:56pour les élèves de première.
19:58Ça a été remis,
19:59c'est parfait.
20:00Moi, je vous pose une question.
20:01Est-ce que vous seriez favorable
20:02à la mise en place
20:03du cours de mathématiques
20:04obligatoire
20:05pour l'ensemble des élèves
20:06du lycée
20:09jusqu'en terminale ?
20:11Dans la mesure 5
20:12de votre plan d'action,
20:13dont vous en avez parlé,
20:14il prévoit la création
20:15de classes à horaires
20:16aménagées en 4e et en 3e
20:18avec un minimum,
20:20vous l'avez dit,
20:20d'effectifs au moins
20:21de 50% de filles
20:22et une expérimentation
20:24dans 5 académies.
20:25Je ne crois pas avoir entendu
20:25est-ce que vous avez déjà
20:26ciblé les académies ?
20:28Est-ce que vous pourriez
20:29nous préciser un petit peu plus
20:31le fonctionnement
20:31de ces classes ?
20:33Et le lieu d'implantation,
20:34je sais que vous êtes
20:34attaché à la ruralité,
20:36moi aussi et nous aussi au Sénat.
20:38Est-ce que, bien sûr,
20:39ça se fera aussi
20:40dans des territoires
20:41qui sont ruraux ?
20:42Et comment vous allez choisir
20:44l'implantation de ces classes
20:45dans les départements
20:46lors de la généralisation ?
20:51Lors de l'audition
20:57des représentants
20:58d'associations
20:59ouvrant pour la mixité
21:00dans les sciences,
21:00il nous a été suggéré
21:01l'organisation de rencontres
21:03entre des élèves
21:03de 4e et de 3e
21:05et des lycéens
21:07ayant choisi
21:07les spécialités scientifiques
21:09en première et terminale.
21:10Et je trouve que présenter ça,
21:13qu'il y ait un échange
21:14entre pairs,
21:15ça peut aussi porter,
21:16c'est un rôle modèle
21:17mais autre,
21:17on peut dire,
21:18est-ce que vous,
21:19quel regard portez-vous
21:20sur cette préconisation ?
21:23On sait que les réseaux sociaux
21:24aussi constituent aujourd'hui
21:26un espace plébiscité
21:28par les jeunes
21:28pour s'informer.
21:30Est-il prévu par le ministère
21:31de les investir davantage
21:32via des campagnes
21:33de communication dédiées
21:34et adaptées au code
21:35des plateformes ?
21:38Et puis,
21:39une des mesures
21:40de votre plan d'action
21:41prévoit la mise en place
21:42de rencontres systématiques
21:43avec des rôles modèles
21:44de la 3e et terminale.
21:46Comment sera constitué
21:47ce vivier ?
21:48Vous en avez parlé
21:48un petit peu.
21:50Et est-ce que vous allez avoir
21:51aussi une attention particulière
21:53pour la diversité géographique
21:55de ces profils ?
21:56Et là aussi,
21:57attention à ce que
21:58les lycées qui sont en ruralité
21:59ne soient pas isolés
22:00parce que c'est un vrai sujet
22:01aussi d'orientation.
22:02Parfois, les déplacements
22:03et le fait d'être interne
22:04tout ça empêche les filles
22:06et les jeunes garçons
22:07aussi souvent
22:07de faire des études supérieures.
22:08Merci.
22:13Oui, parce que je pense
22:14qu'en fait,
22:14certaines seront peut-être redondantes.
22:16Merci beaucoup,
22:17madame la première ministre,
22:18pour vos propos.
22:19Et en effet,
22:20on est très heureux
22:22que vous soyez à ce poste
22:24parce que je me rappelle
22:27de ma question d'actualité
22:29à monsieur Papendiaï.
22:31Vous étiez première ministre
22:32au banc
22:32au moment où j'ai posé la question
22:35de la suppression des maths
22:36en première et terminale
22:37et nous avons eu le même regard
22:39et j'ai bien vu que vous étiez,
22:42comme moi,
22:43surprise de cette réforme
22:47que moi je n'avais pas vue,
22:47mon fils ayant déjà passé son bac
22:50depuis longtemps.
22:51plusieurs choses,
22:54plutôt des remarques.
22:57Merci pour cette formation
22:58pluridisciplinaire
22:59que vous allez apporter
23:01à nos professeurs des écoles
23:02parce que dans cette réforme
23:04blanquer,
23:05je suis très inquiète
23:07de me dire qu'on va avoir
23:09pour les prochains professeurs
23:10des écoles
23:11trois, quatre promotions
23:12de jeunes femmes
23:14qui n'auront pas choisi
23:15justement les maths
23:16en première et terminale
23:17et qui du coup
23:18n'auront pas forcément
23:19cette appétence
23:20vers les mathématiques
23:21puisqu'elles auront finalement
23:23fait un autre choix
23:24au moment de leur propre baccalauréat
23:27et donc je pense
23:28que c'est très important
23:29qu'elles puissent être remises
23:30à niveau
23:30pour ensuite enseigner
23:32à leurs élèves
23:34de premier degré
23:35les mathématiques.
23:37Mais je pense que c'est vraiment
23:38un effet collatéral
23:40aussi de cette réforme du bac.
23:42Vous n'avez pas parlé du tout
23:44de la main à la patte
23:46et de tous ces systèmes.
23:48On était ensemble
23:49aux 20 ans
23:49à l'Institut de France.
23:51Avec la délégation,
23:53enfin avec les rapporteurs,
23:54on a été les voir
23:57au tout début
23:57de nos auditions.
23:58Je pense que c'est
23:59quelque chose qui marche.
24:01Est-ce qu'on n'aurait pas
24:02un système pour pouvoir
24:03continuer à consolider
24:06ces apprentissages
24:09qui à mon avis
24:10sont plus à même
24:12de susciter l'envie
24:13des petites filles
24:15et des jeunes filles
24:16parce que c'est plus pratique
24:18que les mathématiques théoriques.
24:23Troisièmement,
24:23sur l'orientation,
24:25le rôle des modèles,
24:26je trouve que c'est très important.
24:28Mais j'attire votre attention
24:29aussi sur le fait
24:30qu'on manque cruellement
24:32d'orientation,
24:34mais dans tous les domaines.
24:35Là, je pense que c'est
24:36un de vos batailles phares
24:39du collège
24:41où systématiquement
24:42c'est plus facile
24:44quand on ne peut pas faire
24:45des études générales
24:47de pouvoir
24:48remettre les élèves
24:50en STMG
24:50ou en des voies
24:52entre guillemets
24:52de garage.
24:53Je pense qu'au-delà
24:54des rôles modèles,
24:55c'est en effet
24:56dès le collège
24:57où il faudrait
24:58faire accepter
25:00à l'éducation nationale
25:01j'allais dire
25:03l'intrusion extérieure
25:06de, pas simplement
25:08des modèles,
25:09du monde de l'entreprise,
25:12de différents secteurs.
25:15Alors, est-ce que c'est
25:16dans le cadre
25:16de foire aux carrières,
25:18mais même, pourquoi pas
25:19dans les conseils d'administration ?
25:22Il y a une association
25:24que je suis,
25:25une voix pour tous
25:26qui essaye
25:27de l'expérimenter.
25:28c'est primordial
25:29qu'on puisse changer
25:30l'état d'esprit
25:31et ouvrir
25:32les habissements scolaires
25:34à des gens extérieurs
25:36pour que
25:36les jeunes filles
25:38puissent se dire
25:39voilà, il y a tel ou tel
25:40futur emploi
25:41que je pourrais avoir
25:42et qui pourrait m'intéresser.
25:44Vous avez parlé, bien sûr,
25:46d'atteindre les 30%
25:47de filles en classe prépa.
25:49On a fait une rencontre
25:50sur le plateau de Saclay
25:51avec beaucoup de scientifiques.
25:54D'après ce que nous disent
25:55plutôt les
25:56les femmes déjà
25:59engagées
26:02et même
26:03la présidente
26:04de l'ENS,
26:06elles trouveraient intéressant
26:07que ça soit surtout
26:08les quotas
26:09soient en deuxième année
26:10de prépa
26:10plutôt qu'en première.
26:12Parce que
26:13en première
26:15année de prépa,
26:17il y a celles
26:17qui se sont déjà engagées
26:18à faire ces années
26:20de...
26:20enfin,
26:21à suivre ces études scientifiques,
26:23mais elles peuvent abandonner
26:24entre la première
26:24et la deuxième année
26:25et de pouvoir encourager.
26:28D'une certaine manière,
26:29le quota
26:29serait moins biaisé,
26:31selon elles,
26:33que dès la sortie
26:34du baccalauréat.
26:35Ça permet juste
26:36de mettre l'impulsion
26:37complémentaire
26:38pour que ces femmes
26:39puissent,
26:42en grande majorité,
26:43passer en deuxième année.
26:45Donc,
26:45je vous le livre comme ça,
26:46mais c'est revenu
26:47unanimement
26:48de toutes les rencontres
26:49et les auditions
26:50qu'on a pu avoir,
26:51que ça soit plutôt
26:51en deuxième année.
26:52Et puis,
26:53dernière chose
26:53que je ne vais pas être
26:54trop longue,
26:55Coralie Chevalier,
26:56qui vient de prendre
26:57les rênes de l'UHCRS,
26:59je l'apprécie beaucoup
27:00parce qu'elle met un coup
27:01de pied dans la fermière,
27:02donc,
27:02entre parenthèses,
27:04il faudra faire en sorte
27:05qu'on retire
27:07ce qu'a fait
27:08l'Assemblée nationale
27:09de vouloir supprimer
27:10cette instance,
27:11mais bon,
27:12je sais que je prêche
27:13qu'il est convaincu.
27:14Je peux dévaluer la première
27:15question.
27:15Pardon,
27:16alors,
27:16oui,
27:17mais je ne sais jamais
27:18d'évaluation.
27:20exactement.
27:22Avec haut conseil.
27:28Merci.
27:30Ah,
27:30pardon,
27:31alors,
27:32oui,
27:32mais alors,
27:33je...
27:33Les gens qui nous regardent,
27:34tu vois.
27:34Oui,
27:35mais alors,
27:35du coup,
27:35attends,
27:35parce que je ne sais plus
27:37comment ça s'appelle.
27:37Non,
27:37mais,
27:38allez-y.
27:38Au conseil de l'évaluation
27:39de la recherche.
27:41Haut conseil d'évaluation
27:42de la recherche
27:44et de l'enseignement supérieur.
27:45Pardon.
27:46Je pense qu'il y a
27:47une incompréhension
27:47dans la suppression
27:48de cette structure
27:49parce que de toute façon,
27:50il y a un principe
27:51d'évaluation par le ministre
27:53et je pense que c'est mieux
27:54que ce soit par le...
27:55Bien sûr.
27:55Au conseil en question
27:56que directement par le ministre
27:58qui va être un peu embarrassé
28:00qui doit évaluer
28:01les laboratoires de recherche.
28:02Mais exactement,
28:02et puis ça donnait bien évidemment
28:04une véritable objectivité.
28:07Mais j'apprécie
28:08la façon dont la nouvelle présidente
28:13est en train d'appréhender tout ça
28:14et j'ai eu une discussion
28:15stupéfiante avec elle
28:16dans les évaluations demandées
28:20des universités,
28:22il y a les stéréotypes de genre.
28:24Elles ne sont jamais faites,
28:26ces évaluations-là.
28:27Donc c'est aussi,
28:28à mon avis,
28:29une recommandation intéressante.
28:31C'est que vraiment,
28:33elle était super faite elle-même
28:34quand on a commencé
28:35à parler de nos travaux
28:37parce que ça l'intéressait
28:38d'en parler avec moi.
28:41Ces évaluations ne sont pas faites.
28:42Alors qu'on voit bien,
28:43vous en avez parlé toutes les deux,
28:45pour les universités,
28:46c'est très important
28:47qu'on puisse minimièrement
28:48évaluer ces stéréotypes de genre.
28:50Voilà.
28:50Merci.
28:55Antoine.
28:56Merci beaucoup,
28:57Madame la Présidente,
28:58Madame la Ministre.
28:59Alors bien sûr,
29:00je ne vais pas reprendre
29:01toute la liste de mes questions
29:01parce que beaucoup
29:02ont déjà été posées.
29:04Donc juste en complément,
29:06je voulais revenir
29:06sur juste trois points.
29:08Le rapport de l'inspection générale
29:10insiste sur la nécessité
29:12d'appliquer une politique
29:13de tolérance zéro
29:15vis-à-vis des propos sexistes,
29:17en particulier ceux
29:18visant les compétences
29:19ou la légitimité des filles.
29:22Quelles sont à l'heure actuelle
29:23les modalités de sanction
29:24d'ores et déjà possibles
29:26pour de tels comportements ?
29:28Et selon que les auteurs
29:29soient des membres du personnel
29:30ou des élèves.
29:31Ça me paraît
29:32une question importante.
29:33Ensuite,
29:36la mesure de votre plan d'action
29:40qui a été la plus commentée
29:42et sans nul doute
29:42la mise en place
29:43de cibles de filles
29:44en classe préparatoire scientifique
29:46avec un minimum
29:47de 30% en 2030.
29:49Donc une concertation
29:50aurait déjà été engagée
29:52en ce sens
29:52sur les modalités
29:53de sa mise en œuvre.
29:55Quels sont les retours
29:56que vous pouvez nous en faire
29:57à ce stade ?
29:59Et enfin,
29:59Madame la Ministre,
30:01bien sûr,
30:01je m'associe
30:02avec mes collègues
30:03pour exprimer
30:05ma satisfaction
30:05de votre engagement
30:06sur cette thématique
30:07des femmes et des sciences
30:09qui nous tient également
30:10beaucoup à cœur.
30:12Vous avez précisé
30:13être sensible
30:14à la question
30:14du décrochage des filles
30:16dès la classe de CP.
30:18Les stéréotypes de genre
30:19ont des origines
30:20multifactorielles
30:22et on note
30:23l'impact
30:24de ces stéréotypes
30:26au sein même
30:26de l'environnement familial.
30:29De quelle manière
30:30envisagez-vous,
30:31je mets des guillemets,
30:32l'ouverture de l'école
30:33aux familles
30:34afin de sensibiliser
30:36les parents
30:37à ces questions
30:38de stéréotypes
30:40de genre,
30:40en particulier
30:41vis-à-vis des sciences ?
30:43Et dans quelle mesure
30:44comptez-vous associer
30:45les collectivités
30:45territoriales
30:47dans le cadre
30:47de leurs compétences
30:48en matière
30:49d'accueil périscolaire
30:50et d'accompagnement
30:52de la petite enfance ?
30:53Je pense que
30:54le sujet
30:55étant tellement vaste
30:56qu'il est évident
30:58que des transversalités
30:59doivent s'opérer
31:00de façon à ce que
31:01l'école
31:02ne travaille pas
31:03en silo
31:03puisque la question
31:04est aussi
31:05une question sociétale.
31:06Je vous remercie.
31:08Alors,
31:08Marie-Pierre Monnier
31:09avait une petite
31:10question complémentaire.
31:12Oui,
31:12parce qu'hier soir,
31:13je me suis engagée
31:13à porter un petit peu
31:14la parole
31:15des personnes
31:16que nous avons auditionnées.
31:18Vous n'avez pas
31:18dans votre plan
31:19ciblé les universités
31:20pour le moment,
31:21mais ils nous ont alertés
31:22sur le fait
31:23que tout ce qui mettait
31:24en place les actions,
31:25en fait,
31:25c'était basé
31:27sur le volontariat.
31:28il n'y avait rien
31:29d'obligatoire
31:30et que c'était important
31:31au contraire
31:32de donner un caractère
31:33obligatoire.
31:34Alors,
31:34je parle des universités,
31:35ce n'est pas encore
31:35le sujet
31:36et ce n'est peut-être
31:36pas votre sujet
31:37non plus direct,
31:37mais je le dis quand même
31:38parce que si ça n'est
31:40pas obligatoire,
31:40tout le monde ne participait
31:41pas forcément
31:42aux formations
31:43et ne faisait pas partie,
31:45ne voulait pas mettre
31:45en place les actions.
31:46Donc,
31:47ils nous ont bien expliqué
31:48et c'est en ce sens,
31:49c'est bien,
31:50à contrario,
31:50les mesures que vous avez
31:51prises de façon
31:52obligatoire
31:53sur le reste
31:53de l'enseignement.
31:54Merci.
31:54Et il est sûr
31:56que lorsqu'on prend
31:58conscience
31:59de tous les biais
32:00que l'on a intégrés,
32:03en réalité,
32:04c'est plus facile
32:06ensuite d'essayer
32:06de lutter contre.
32:08C'est clair.
32:09Mais à condition
32:10de ce soit obligatoire
32:11parce que clairement
32:12ce qu'elle nous disait,
32:13puisque je vous disais
32:14que la filière math
32:15n'était toujours
32:16pas vraiment
32:16girl friendly,
32:19c'est que comme ça
32:20n'était pas obligatoire,
32:22eh bien,
32:22elle disait
32:23nous on n'a pas le temps,
32:24on ne va pas le faire,
32:25ce n'est pas nécessaire.
32:27D'abord,
32:28nous on n'a pas de problème,
32:29n'est-ce pas ?
32:30Et c'est pour ça
32:30qu'ils n'ont toujours
32:31pas de filles.
32:35Merci.
32:36Alors peut-être
32:36dire que sur les rôles modèles,
32:38moi je partage complètement
32:39ce que vous avez dit
32:40sur le fait
32:41qu'il ne s'agit pas
32:42simplement de
32:43mettre l'image
32:44de Marie Curie
32:46et que si on veut
32:47que des jeunes filles
32:48puissent se projeter
32:49dans un rôle modèle,
32:51il faut que ce soit
32:51des figures
32:53qui leur parlent
32:54et du coup
32:56on va chercher
32:57vous avez mentionné
33:00les pères
33:00qui peuvent être
33:01quelques classes
33:03en avance
33:04et je pense
33:05que c'est très intéressant
33:07d'avoir
33:08des jeunes filles
33:09qui sont en école
33:10d'ingénieurs,
33:12d'avoir des jeunes ingénieurs,
33:14d'avoir des jeunes chercheuses,
33:16ça parle plus
33:17évidemment
33:18à nos élèves
33:19que des figures
33:20qui ont
33:21engrangé
33:22un prix Nobel,
33:24alors une médaille
33:24fils,
33:25on ne doit pas encore
33:25avoir à ma connaissance
33:27mais
33:27enfin voilà,
33:29c'est quelque chose
33:29qui peut leur parler
33:30dans une projection
33:32plus immédiate
33:33et donc
33:34c'est tout le travail
33:35qu'on mène,
33:36il y a beaucoup
33:37d'associations,
33:38je pense qu'on les connaît
33:39tous,
33:39elles bougent,
33:40voilà,
33:41et donc c'est
33:42toutes ces associations
33:43qu'on veut fédérer
33:44pour pouvoir
33:46permettre
33:48à nos chefs
33:48d'établissement
33:49de répondre
33:50à ce qu'est
33:51cette obligation
33:52maintenant
33:52d'avoir
33:53systématiquement
33:54devant chaque classe
33:56des rencontres
33:57avec
33:57des femmes
33:59inspirantes
34:00et donc proches
34:02aussi
34:02de la troisième
34:04à la terminale.
34:07Sur le,
34:08enfin je partage
34:09complètement
34:10ce que vous dites
34:11sur la nécessité
34:13et c'est bien
34:13le sens
34:14de la sensibilisation
34:15qu'on veut mettre
34:15en place
34:16pour tous les personnels
34:17alors au niveau
34:17éducation nationale
34:19vous avez raison
34:20qu'on pourrait
34:20explorer le champ
34:21de l'enseignement
34:22supérieur
34:22en tout cas
34:23dans les rencontres
34:25sur la pré-rentrée
34:26des réunions
34:27de pré-rentrée
34:28ou dans les 15
34:29premiers jours
34:29c'est bien
34:30tous les personnels
34:31qu'on veut former
34:32sur,
34:34déjà prendre conscience
34:35et je trouve
34:36que le rapport
34:37qui a été rendu
34:38par nos deux inspections
34:39est éclairant
34:39parce que
34:41c'est tellement
34:41choquant
34:44en fait
34:45quand on voit
34:45les stéréotypes
34:47les propos
34:48qui sont tenus
34:49les annotations
34:50les commentaires
34:51qui peuvent être faits
34:53je pense que
34:54c'est important
34:54que chacun
34:55prenne conscience
34:56de stéréotypes
34:58que chacun
34:59peut véhiculer
35:00sans en être
35:01naturellement
35:02conscient
35:03sur
35:05la formation
35:08continue
35:08de nos professeurs
35:10donc vous voyez
35:11je pense que
35:11c'est notamment
35:12dans le cadre
35:12du plan maths
35:13où on va reformer
35:14tous nos professeurs
35:16du premier degré
35:17donc ça se fait
35:19vous savez
35:20dans un système
35:20qui s'appelle
35:21les constellations
35:22donc en proximité
35:24dans les établissements
35:25et ça doit être
35:27l'occasion
35:27de faire
35:28la sensibilisation
35:29on a heureusement
35:31eu une académie
35:32qui est précurseur
35:34dans le domaine
35:34et on voit
35:35que reformer
35:37sur les gestes
35:37professionnels
35:38c'est absolument
35:39fondamental
35:41peut-être
35:42j'en profite
35:43pour rebondir
35:44sur ce que
35:44disait
35:45madame
35:46la sénatrice
35:47Lord Arcos
35:48en fait
35:50oui
35:50on va avoir
35:51dans les étudiants
35:54des générations
35:54qui ont
35:55abandonné
35:56les maths
35:57en première
35:57mais vous savez
35:59plus généralement
36:00enfin je pense
36:00que c'est vraiment
36:01tout l'enjeu
36:02aussi pour moi
36:02de la réforme
36:03du recrutement
36:04de nos professeurs
36:05c'est que vous pouvez
36:06aujourd'hui
36:06recruter des professeurs
36:07des écoles
36:08qui sont au niveau
36:09master 2
36:10mais qui n'ont pas
36:11fait de maths
36:12depuis des années
36:13depuis des années
36:14et de fait
36:17on constate
36:18qu'on recrute
36:18beaucoup de femmes
36:20essentiellement
36:21littéraires
36:22qui n'aiment pas
36:25forcément les maths
36:26et qui peut y avoir
36:28une tendance
36:29à projeter
36:29sur les filles
36:31le non-appétit
36:35on va dire
36:35pour les maths
36:36donc je pense
36:37que c'est
36:38vraiment important
36:39cette formation
36:41pluridisciplinaire
36:42qu'auront désormais
36:43nos professeurs
36:43dans lequel
36:44l'enjeu
36:45c'est aussi
36:46de redonner goût
36:47aux maths
36:48à nos futurs
36:50professeurs
36:51pour qu'ils puissent
36:52transmettre
36:52ce goût
36:53à tous les élèves
36:55sur
36:57la réforme
37:00du bac
37:00est-ce qu'il faut
37:01réintroduire
37:02des maths
37:02en terminale
37:03pour l'instant
37:03on n'a pas
37:04envisagé
37:05de le remettre
37:06parmi les disciplines
37:11obligatoires
37:11en terminale
37:12par contre
37:13moi j'ai annoncé
37:14qu'on allait introduire
37:16dès la prochaine session
37:17du bac
37:18une épreuve
37:19anticipée
37:20de maths
37:21pour moi
37:22c'est important
37:23à plusieurs égards
37:24c'est d'abord
37:25de donner le signal
37:27que finalement
37:28y compris
37:29en complément
37:31du contrôle continu
37:32on a bien
37:33deux évaluations
37:34nationales
37:35sur des matières
37:35fondamentales
37:36que sont le français
37:37et les maths
37:38mais aussi
37:39les maths
37:40c'est vraiment
37:42un signal
37:42qu'on envoie
37:43aussi
37:43sur le fait
37:44que c'est
37:45un des deux
37:46piliers
37:47et ça permettra
37:48aussi d'avoir
37:49une évaluation
37:50objective
37:51une note
37:52objective
37:53notamment
37:55dans
37:56Parcoursup
37:57puisqu'on sait
37:58que les évaluations
38:00de spécialité
38:01se tiennent maintenant
38:02après les choix
38:04qui sont faits
38:04dans Parcoursup
38:06je pense que
38:07le rôle
38:08des réseaux sociaux
38:09est absolument massif
38:10donc là
38:11on rentre
38:11dans un sujet
38:13majeur
38:14parce que
38:16moi je ne vois pas
38:17d'autres explications
38:18quand même
38:19à cette montée
38:21du sexisme
38:22parce que
38:23j'ai
38:24moi eu l'occasion
38:25de suivre
38:26des classes préparatoires
38:27scientifiques
38:28dans lesquelles
38:29la part des filles
38:30était malheureusement
38:32la même
38:33qu'aujourd'hui
38:33mais
38:35ce n'était pas vécu
38:36comme
38:36je ne le vivais pas
38:39comme
38:40je ne me suis pas sentie
38:42pas à ma place
38:43et
38:44aujourd'hui
38:45je pense que
38:46toutes les théories
38:47masculinistes
38:48qui peuvent
38:50circuler
38:50sur les réseaux sociaux
38:51font que
38:52les jeunes filles
38:53y compris
38:54des jeunes filles
38:54qui sont excellentes
38:56en sciences
38:56et en maths
38:57vous disent
38:58qu'elles ne vont pas
38:59dans certaines formations
39:00parce qu'elles
39:02ne se sentent pas
39:03à leur place
39:04juste un commentaire
39:07on a
39:08le seuil de tolérance
39:10par rapport à ces remarques
39:11n'est pas le même
39:12non plus
39:12parce que
39:13je racontais
39:14il n'y a pas longtemps
39:15on a fait
39:16on est plusieurs
39:17à avoir fait une prépa
39:18également
39:18en maths sup
39:19j'avais de très bonnes notes
39:21en col de maths
39:21et à chaque fois
39:23mes copains
39:24et on était
39:25je crois
39:25trois dans une classe
39:26de 30
39:27disaient
39:27c'est parce que
39:28tu fais un sourire
39:28au prof
39:29et c'est là
39:31que j'avais eu
39:32un coleur aveugle
39:33et je leur avais dit
39:33vous allez voir
39:34j'ai 15 avec le coleur aveugle
39:36et ce crétin
39:38dirais-je
39:39me dit
39:40c'est dit avec le sourire
39:42en plus c'est juste
39:43et c'est l'aveugle
39:43qui me dit ça
39:44et donc là
39:45j'étais
39:45bon ça me fait rire
39:47mais effectivement
39:48aujourd'hui
39:49je pense qu'on considérerait
39:50que c'est un propos sexiste
39:51insupportable
39:52à ce moment-là
39:53c'était du quotidien
39:54et on n'avait pas
39:56la même seuil
39:57de tolérance
39:57alors on en parlait
39:58avec Catherine Sueur
40:00parce qu'elle a aussi
40:01la même expérience
40:02il pouvait y avoir
40:03des remarques sexistes
40:04je pense simplement
40:06que
40:06toutes les filles
40:08ne sont pas armées
40:08pour affronter ça
40:09et que si on veut
40:11dépasser ce plafond de verre
40:12à 25%
40:13il faut aller chercher
40:15des filles
40:16qui ne sont pas
40:17forcément
40:17qui n'encaisseront pas
40:20ces remarques sexistes
40:22et c'est pour ça
40:23vous voyez que
40:24on a un certain nombre
40:26à avoir
40:26traversé
40:28nos classes prépa
40:29en n'y prêtant pas
40:30attention
40:30mais finalement
40:32il faut que
40:32toutes les filles
40:33qui ont des talents
40:35en maths
40:36qui ne sont pas
40:37forcément armées
40:38puissent le faire
40:39donc je pense que c'est là
40:41si on veut
40:41à un moment donné
40:42sortir de cette proportion
40:44qui ne bouge pas
40:45ça veut dire
40:47qu'il faut accepter
40:47que ce n'est pas
40:48les filles
40:48qui s'adaptent
40:49aux remarques sexistes
40:50c'est l'état d'esprit
40:52qui change
40:53sur la nécessité
40:59de couvrir
41:00tout le territoire
41:01donc les classes
41:02à horaire
41:03aménagée
41:04maths et sciences
41:05elles vont être expérimentées
41:06je l'ai dit
41:07dans 5 académies
41:08qui sont immédiatement
41:09portées volontaires
41:10mais je pense
41:10qu'il y en a d'autres
41:11qui vont se porter volontaires
41:13donc aujourd'hui
41:14c'est les académies
41:15de Normandie
41:16l'académie d'Amiens
41:17de Nancy-Messe
41:18de Bordeaux
41:19et de Martinique
41:20et quand on discute
41:22avec les rectrices
41:24et recteurs
41:25ils ont vraiment
41:26la préoccupation
41:27de les implanter
41:28ces classes
41:29dans tous les territoires
41:31dans les quartiers
41:32politiques de la ville
41:33dans des territoires
41:35ruraux
41:35dans des centres-villes
41:37mais vraiment
41:37d'avoir
41:38une couverture
41:39équilibrée
41:41du territoire
41:42il faut trouver
41:43des partenariats
41:44avec
41:46des institutions
41:47alors ça peut être
41:48le CNAM
41:48ça peut être
41:50le laboratoire
41:51d'une université
41:52et l'idée
41:53c'est un peu
41:54madame la sénatrice
41:56d'Antarcos
41:56évoquer la main
41:57à la patte
41:58c'est de donner
41:59une autre approche
42:00des sciences
42:00peut-être plus expérimentale
42:03où on touche du doigt
42:05aussi
42:06ce que ça veut dire
42:07de la recherche
42:08en sciences
42:08on ouvre
42:10d'autres horizons
42:10et une autre façon
42:12d'aborder
42:13les disciplines
42:15scientifiques
42:16et donc
42:18je suis convaincue
42:18et la main
42:19à la patte
42:19est là pour le démontrer
42:20que ça peut
42:22conforter
42:23des choix
42:23d'orientation
42:25de façon générale
42:27pour tous les élèves
42:29et notamment
42:30pour les filles
42:32mais vraiment
42:34je pense que
42:35vous voyez
42:35ce qui est extrêmement précieux
42:37dans la main à la patte
42:38c'est que c'est un réseau
42:39maintenant qui
42:39enfin c'est une initiative
42:41qui a
42:4230 ans
42:44et qui du coup
42:46a pu
42:47développer
42:49des relais
42:49sur tout le territoire
42:51et c'est de ça
42:52dont on a besoin
42:53et c'est le travail
42:54que les rectrices
42:55et recteurs vont faire
42:56aussi de trouver
42:57un réseau
42:58de partenaires
42:59mais naturellement
43:00la main à la patte
43:02pourra en faire partie
43:03pour avoir
43:04ce maillage
43:04du territoire
43:05et passer
43:06tout de suite
43:06à l'échelle
43:07sur la façon
43:08dont on peut
43:08sensibiliser
43:10les jeunes
43:11et diffuser
43:12de la culture
43:12scientifique
43:13et technique
43:14ce qui me
43:15ce qui me paraît
43:16important
43:16sur les filles
43:17en classe prépa
43:18donc moi
43:20j'aurai l'échange
43:21avec les représentants
43:22des proviseurs
43:22qui
43:24proposent
43:25des classes
43:26préparatoires
43:27enfin ce qu'on
43:28constate quand même
43:29c'est que
43:29et je le dis
43:32parce que
43:32j'ai entendu
43:33quelques commentaires
43:34de professeurs
43:35de classe préparatoire
43:36vous savez
43:36c'est l'éternel
43:37message
43:38on va faire baisser
43:39le niveau
43:39voilà
43:41c'est ça
43:47et dans les conseils
43:48d'administration
43:50à l'époque
43:50et je le dis
43:51haut et fort
43:52je pense que ça a fait
43:53monter le niveau
43:54des conseils départementaux
43:55mais
43:55mais ça va être
43:59particulièrement le cas
44:00si on augmente
44:01la proportion
44:02de filles
44:03parce que
44:03ce qu'on constate
44:04c'est qu'on a
44:05des filles
44:06qui ont des meilleures notes
44:07qui sont admises
44:09et qui renoncent
44:10donc c'est pour ça
44:12que
44:13notamment
44:14pour qu'on atteigne
44:15la parité
44:16filles-garçons
44:17dans les spécialités maths
44:19c'est vraiment
44:19un enjeu
44:20de conviction
44:21au sein des établissements
44:23et ça sera demain
44:24pour les profs
44:26de classe prépa
44:27et pour les proviseurs
44:29des lycées concernés
44:30aussi un enjeu
44:31de conviction
44:32pour que les filles
44:33ne se découragent pas
44:34alors même
44:35qu'elles peuvent avoir
44:35des meilleurs résultats
44:36que les garçons
44:37donc si on veut faire monter
44:38le niveau
44:39il faudrait qu'il y ait plus
44:39de filles
44:40je vais vous citer
44:41le professeur
44:43de prépa
44:45MPSI
44:46au parc
44:47à Lyon
44:47qui nous dit
44:48qu'effectivement
44:49quand
44:50au moment de parcours sup
44:52ils ont 31%
44:53de femmes candidates
44:54dans celles
44:56qu'ils retiennent
44:57parce qu'elles sont
44:57dans le haut du classement
44:59elles sont 43%
45:00du haut du classement
45:01donc effectivement
45:02parce qu'elles ont
45:03de meilleures notes
45:04mais à la rentrée
45:05il n'y en a plus
45:05que 22%
45:06parce que
45:07les autres sont parties
45:08alors à Lyon
45:09comme c'est le meilleur lycée
45:10c'est qu'elles sont parties
45:11ailleurs qu'en prépa
45:12éventuellement en médecine
45:14ou ailleurs
45:14mais effectivement
45:1531% de candidates
45:1743% de filles
45:18du haut du classement
45:19et 22% seulement
45:20le jour de la rentrée
45:21donc il y a un sujet
45:22mais vous voyez
45:23je pense que
45:24enfin moi
45:25j'ai été très surprise
45:26ces dernières années
45:27avant de
45:28découvrir
45:29les théories masculinistes
45:31sur les réseaux sociaux
45:32d'entendre
45:33des jeunes filles
45:34qui vous disent
45:35je ne vais pas
45:35vers cette filière
45:36parce qu'elle est
45:37trop masculine
45:38et on ne s'y sent pas
45:39à notre place
45:40donc ça veut dire
45:41quand même
45:42qu'on a vraiment
45:43un enjeu
45:44d'éducation
45:46c'est ce qu'on va faire
45:47dans le cadre
45:47du programme
45:48d'éducation
45:49à la vie affective
45:50relationnelle
45:51et à la sexualité
45:52enfin je veux dire
45:54il faut apprendre
45:54à ne pas tenir
45:55des propos sexistes
45:56et
45:57alors on a parfois
45:59l'impression
45:59d'être face
46:00à un tsunami
46:00sur la plage
46:02en train de résister
46:03parce que
46:04c'est massif
46:05sur les réseaux sociaux
46:06mais je pense
46:08vraiment
46:09qu'il faut
46:09réapprendre
46:12le respect
46:12de l'autre
46:13la tolérance
46:14le respect
46:15des relations
46:16entre les filles
46:17et les garçons
46:18enfin moi
46:19je n'ai pas le sentiment
46:20d'avoir entendu ça
46:22dans ma jeunesse
46:23si je peux dire
46:23de se dire
46:24je ne vais pas dans une formation
46:25parce qu'il y a trop de garçons
46:26et aujourd'hui
46:27c'est vraiment le cas
46:28c'est à dire
46:29que les filles
46:29qui vont être admises
46:30en médecine
46:31et par ailleurs
46:33dans une excellente
46:34classe prépa
46:35vont se dire
46:35ça va être trop dur
46:37en classe prépa
46:38je vais avoir
46:38des remarques sexistes
46:40et j'y vais pas
46:41donc c'est ça
46:41qu'il faut qu'on arrive
46:42à casser
46:43pour que les filles
46:44n'abandonnent pas
46:46la spécialité maths
46:47entre la première
46:49et la terminale
46:50pour qu'elles aillent
46:52quand elles sont
46:53quand elles sont admises
46:55en classe préparatoire
46:56qu'elles y aillent
46:57et qu'elles y restent
46:58donc c'est
46:59c'est vraiment
46:59tout ailleurs
47:02les places
47:03en internat
47:04vraiment
47:05elles nous demandent
47:06beaucoup
47:06parce qu'en fait
47:07toutes n'habitent pas
47:09des métropoles
47:10etc
47:11et en fait
47:11il y a aussi
47:12ce frein là
47:13en fait
47:13de se dire
47:14arriver à
47:16pouvoir être
47:16en classe prépa
47:17dans une sorte
47:19de petite bulle
47:20un peu protectrice
47:21de l'entre-soi
47:22c'est terrible à dire
47:23mais
47:23de pouvoir retrouver
47:25en fait
47:26des lieux
47:26où elles se sentent
47:28en sécurité
47:28et surtout
47:29entre elles
47:30après
47:33enfin vraiment
47:34c'est pour ça
47:34que moi
47:35je pense
47:36que
47:36ce principe
47:38d'avoir
47:39au moins
47:3930%
47:40dans chaque classe prépa
47:42est important
47:43parce que
47:44vous voyez
47:45j'étais aussi
47:46quand j'ai lancé
47:47le plan
47:47philémat
47:47j'étais dans un lycée
47:49dans lequel
47:50il y a un vrai travail
47:50qui a été fait
47:51par la chef d'établissement
47:52et par
47:54les professeurs
47:55et vous avez des filles
47:56qui vous disent
47:57on se sent
47:58à notre place
47:59et je pense
48:00que tout l'enjeu
48:00c'est que les filles
48:02se sentent
48:02à leur place
48:03dans ces formations
48:05scientifiques
48:06mathématiques
48:07et ça suppose
48:08qu'elles ne soient pas
48:09aussi isolées
48:11donc je pense
48:12qu'on a besoin
48:13de passer
48:13un cap
48:15dans chaque classe préparatoire
48:17pour que
48:17les filles
48:18se sentent
48:18chez elles
48:19dans la classe préparatoire
48:20spécialité maths
48:23peut-être dire
48:25qu'évidemment
48:25il y a un enjeu
48:26sur la famille
48:28alors ça a été évoqué
48:29c'est plus globalement
48:31le rôle des familles
48:33en termes d'orientation
48:34on doit absolument
48:35les embarquer
48:36donc
48:37je lance aujourd'hui
48:39un plan
48:40sur l'orientation
48:41avec des outils partagés
48:44notamment une plateforme
48:45qui est très innovante
48:47qui sera
48:49pour les professeurs
48:51pour les élèves
48:52et leurs familles
48:53puis on leur donnera
48:54aussi
48:55des ressources
48:57sur
48:57les espaces
48:59numériques
48:59de travail
49:00pour
49:00essayer de casser
49:02ces biais
49:03et moi je vais demander
49:05qu'il puisse y avoir
49:06aussi
49:06des réunions
49:08professeurs
49:09parents
49:09élèves
49:10avant
49:11les conseils
49:12de classe
49:13donc du
49:13deuxième
49:14trimestre
49:15pour qu'on puisse avoir
49:17cette discussion
49:17avec les familles
49:18mais on a un combat
49:19culturel
49:20qui se joue
49:21aussi dans les familles
49:23pour
49:23que la famille
49:25ne dissuade
49:26enfin encourage
49:27ou tout le moins
49:28ne dissuade pas
49:29les filles
49:30d'aller vers
49:31ces filières
49:33scientifiques
49:34d'ingénieurs
49:35et numériques
49:37et puis
49:37j'entends ce que vous dites
49:39sur l'intérêt
49:40d'avoir aussi
49:41un travail
49:41avec les collectivités
49:42donc de façon générale
49:43c'est certain
49:44que
49:45cette continuité
49:46entre
49:47les activités scolaires
49:48et périscolaires
49:49elle est naturellement
49:50importante
49:50et du coup
49:52il faut qu'on travaille
49:53effectivement
49:53avec
49:54les collectivités
49:56pour qu'on porte
49:56le même message
49:57évidemment
49:59dans le cadre scolaire
50:00mais aussi
50:01dans le cadre
50:01périscolaire
50:02je pense que
50:03c'est effectivement
50:04très important
50:05après
50:06il y a ensuite
50:07vous savez
50:08aussi
50:11une évolution
50:12qui va pas
50:13dans le bon sens
50:13de la société
50:14sur le fait
50:15que
50:15moi quand j'étais petite
50:16les légaux
50:17ils étaient bleu
50:17vert jaune
50:18ils étaient pas rose
50:19ou bleu
50:20donc à un moment donné
50:22je pense qu'il faudra
50:23qu'on discute
50:23avec
50:24les fabricants
50:29de ces jeux
50:31et je pense
50:34vraiment
50:35qu'il y a
50:36beaucoup plus
50:37de stéréotypes
50:38aujourd'hui
50:38qu'on doit
50:39absolument
50:40combattre
50:41Nicole Belloubet
50:42avait signé
50:43aussi une charte
50:44avec les éditeurs
50:45de manuels scolaires
50:47et évidemment
50:48on va suivre
50:49avec attention
50:49que la charte
50:50est respectée
50:51parce que
50:52c'est vraiment
50:52à chaque instant
50:54qu'il faut lutter
50:55contre
50:55les représentations
50:58les stéréotypes
50:59et peut-être dire
51:00sur les comportements
51:01et propos sexistes
51:03naturellement
51:04il donne lieu
51:06à des procédures
51:06disciplinaires
51:07on ne peut pas
51:08tolérer
51:09des comportements
51:10sexistes
51:10ni de la part
51:11des élèves
51:12ni de la part
51:12des enseignants
51:13donc ça fait partie
51:15des comportements
51:17qui font l'objet
51:18de procédures disciplinaires
51:20sur le bleu et le rose
51:24l'une de nos collègues
51:25nous disait
51:26qu'elle a des enfants
51:27à l'école
51:28et une en maternelle
51:30et dans la classe
51:32il y a la bannette rose
51:33pour le dessin des filles
51:34et la bannette bleue
51:35pour le dessin des garçons
51:36c'est à dire
51:36qu'en plus
51:36on ne mélange pas
51:38le dessin des filles
51:38et le dessin des garçons
51:39il y a bien
51:40deux bannettes différentes
51:41on n'en voit pas
51:42tout à fait le sens
51:43mais on comprend
51:43que si ça commence
51:44à la maternelle
51:45il y a un vrai travail
51:46à faire sur la formation
51:47des professeurs
51:48des écoles
51:49c'est pour ça
51:50qu'on a prévu
51:52d'afficher une charte
51:54dans les salles
51:55des professeurs
51:56pour vraiment
51:57alerter
51:58sur des petits gestes
52:00ça vaut
52:00de façon générale
52:02sur l'orientation
52:03c'est des petites choses
52:04qui peuvent
52:06casser une ambition
52:08et je pense
52:09qu'il faut vraiment
52:10être attentif
52:11à ce qui peut apparaître
52:12comme des détails
52:12mais qui va ensuite
52:14déterminer
52:14le choix des jeunes
52:16réduire leur ambition
52:17les dissuader
52:18d'aller vers des filles
52:19il faut vraiment
52:20qu'on y soit attentif
52:21en plus c'est mixte
52:23les dissuader
52:23parce que si on pouvait
52:25avoir plus de garçons
52:26qui vont vers des filières
52:27qui sont plutôt féminines
52:29considérées comme féminines
52:31ce serait effectivement
52:32très bien
52:33je vais vous repasser
52:34la parole
52:34j'avais une autre question
52:35sur ce que tente
52:38l'ENS
52:38en faisant des parties
52:40de cours
52:41des non mixtes
52:43c'est-à-dire avec
52:44parfois des classes
52:46alors la classe
52:47est mixte
52:47mais il peut y avoir
52:48certaines parties
52:50qui sont en non mixte
52:51est-ce que c'est une piste
52:53éventuellement
52:54pour que les filles
52:55parce qu'en fait
52:56là aussi ce qu'on me disait
52:57si on a une assemblée
52:58homme-femme
53:00ou fille-garçon
53:01si c'est un homme
53:02qui commence
53:02à prendre la parole
53:03aucune fille
53:04ne prendra la parole
53:05ou aucune femme
53:06ne prendra la parole
53:07tant que tous les hommes
53:07n'auront pas pris la parole
53:08alors que si c'est l'inverse
53:11si c'est une fille
53:12ou une femme
53:12qui commence
53:13alors dans ces cas-là
53:14la parole va se répartir
53:15de façon équitable
53:16donc on voit bien
53:17que quand on est en mixité
53:19ces stéréotypes
53:21s'appliquent
53:21et moi je l'ai vérifié encore
53:24j'étais avec des classes
53:25de seconde
53:27et effectivement
53:28c'était très compliqué
53:29de faire parler les filles
53:30dans cette classe mixte
53:30bon moi je suis un peu
53:33interrogative
53:34à ce stade
53:35parce que je pense
53:35qu'à un moment donné
53:36c'est aussi un enjeu
53:38de recréer
53:39une culture
53:40où chacun
53:42est capable
53:43de laisser
53:43la parole
53:44à l'autre
53:44donc vous voyez
53:45sur ce qu'on constate
53:47sur le fait
53:48que les garçons
53:48lèvent davantage la main
53:49que les filles
53:51et que si on n'y prend pas garde
53:52alors on ne va interroger
53:53que des garçons
53:54ça existe
53:57dans certaines universités
53:58dans d'autres pays
53:59et ça renvoie
54:01à ce que vous évoquiez
54:02sur la nécessité
54:03de sensibiliser
54:04aussi
54:04nos professeurs
54:05nos maîtres de conf
54:06de l'enseignement
54:07supérieur
54:08il faut sensibiliser
54:10je préfère
54:11qu'on se dise
54:12qu'on apprend
54:15à nos enseignants
54:16à être attentifs
54:17et à passer
54:20outre le fait
54:21que les garçons
54:23lèvent la main
54:23ça ne veut pas dire
54:24qu'il ne faut pas donner
54:24la parole aux filles
54:25aller chercher
54:26la parole des filles
54:27parce qu'à la fin
54:27je préfère quand même
54:29qu'on soit dans une société
54:30dans laquelle
54:31on a des espaces mixtes
54:33vous voyez
54:33sinon on ne sait plus
54:34où ça s'arrête
54:35moi je voulais revenir
54:38aussi
54:39hier
54:39ils nous ont expliqué
54:40qu'en fait
54:41les stéréotypes
54:42étaient acquis
54:43à 10 ans
54:43et donc du coup
54:45l'importance
54:46en école du premier
54:48degré
54:48voilà
54:48ça commence
54:50et après
54:50c'est figé
54:51donc
54:52comme quoi
54:53c'est important
54:54de les déconstruire
54:55au niveau des enfants
54:57dès le plus jeune âge
54:59c'est pour ça
55:02vraiment
55:02qu'on met le paquet
55:03moi ça m'a vraiment
55:05frappé
55:06quand vous voyez
55:07ces tests
55:10qui sont rappelés
55:11dans le rapport
55:12des deux inspections
55:14
55:14avant d'entrer au CP
55:16l'appétence
55:18entre les filles
55:19et les garçons
55:20est la même
55:20pour les mathématiques
55:21au bout d'un trimestre
55:22c'est plus le cas
55:23donc ça veut dire
55:24que le combat
55:26il démarre là
55:26on nous a signalé
55:28aussi
55:28que les tests
55:30qui étaient faits
55:32étaient biaisés
55:33eux-mêmes
55:33parce que
55:34c'est des tests
55:35qui d'abord
55:36parlent pas vraiment
55:36de mathématiques
55:37mais parlent plus
55:38de rapidité
55:39et effectivement
55:40c'est pas savoir
55:41si on est bon en maths
55:42ou si on est pas bon en maths
55:44c'est pas parce qu'on lit plus vite
55:46qu'on lit mieux
55:47voilà
55:48donc
55:48il y avait ça aussi
55:51donc je pense
55:52qu'il y a effectivement
55:53à réinterroger aussi
55:54comment sont faits ces tests
55:58dans la nature des examens
56:03et des épreuves à l'examen
56:04la façon dont ils sont conçus
56:06on va automatiquement
56:07exclure les femmes
56:08les filles
56:09qui vont être
56:10peut-être plus stressées
56:11Villanie nous l'a pas mal dit
56:13ça aussi
56:13stressées
56:14parce que
56:15par exemple
56:15il y a un temps contraint
56:16parce que c'est
56:17enfin voilà
56:17alors je pense
56:20je sais pas si vous avez
56:21j'imagine auditionné
56:22Laura Chobard
56:23c'est vrai que c'est un peu
56:24le traumatisme
56:25le traumatisme
56:26de l'année 2024
56:29du recrutement
56:29de la promo 2024
56:30où on a une baisse
56:32du nombre de filles
56:33je pense que ça
56:34ça mérite d'être
56:35enfin ça
56:36peut-être relié
56:38à l'épreuve
56:39qui était plutôt
56:39longue
56:40et une question
56:41de rapidité
56:42après je pense que
56:44ce qui est important
56:45au-delà du fait
56:45d'attirer des filles
56:46c'est que je suis convaincu
56:48que les chercheurs
56:49on a besoin
56:52d'avoir des chercheurs
56:53imaginatifs
56:55créatifs
56:56et pas simplement
56:57qui savent faire
56:58des exercices
56:59déjà connus
56:59très vite en fait
57:00donc du coup
57:03du coup
57:04du coup c'est l'intérêt
57:06du pays
57:07très bien
57:11et bien écoutez
57:13moi il me reste
57:14à vous remercier
57:15c'était très intéressant
57:16donc sachez que
57:17nous suivons
57:19évidemment
57:20avec grand intérêt
57:22vos travaux
57:25et surtout
57:26leur application
57:27je ne sais pas
57:29si nous aurons
57:29l'occasion
57:30de vous revoir
57:32un jour
57:32pour parler
57:33des vars
57:33d'éducation
57:35à la vie affective
57:35relationnelle
57:36et sexuelle
57:36parce que je pense
57:37que ça fait partie
57:38dans l'éducation
57:40à la vie relationnelle
57:41sur l'égalité
57:43fille-garçon
57:44ça doit effectivement
57:45être intégré
57:46et c'est pourquoi
57:47je trouve intéressant
57:48le fait que
57:48vous vouliez absolument
57:50que ce soit les professeurs
57:51et les professeurs
57:52des écoles
57:53qui soient engagés
57:54entre autres
57:55les professeurs des écoles
57:56qui soient engagés
57:57sur ces sujets là
57:58parce que
57:59je pense qu'ils vont
57:59apprendre beaucoup
58:00de choses également
58:01et ils verront
58:02peut-être leur pratique
58:03de façon différente
58:05donc merci en tout cas
58:07pour ce que vous faites
58:08d'une façon générale
58:10et pour l'égalité
58:11entre les filles
58:12et les garçons
58:12d'une façon particulière
58:14Merci beaucoup
58:14Voilà pour cette audition au Sénat
58:16vous venez de suivre
58:17celle d'Elisabeth Borne
58:18qui présentait sa feuille de route
58:20pour inciter les jeunes filles
58:21à choisir les formations scientifiques
58:23c'est la fin de ce 100% Sénat
58:24merci de votre fidélité
58:25vous trouvez plus d'informations
58:27sur notre site internet
58:28publicsénat.fr
58:29Excellente journée
58:30sur nos chaînes parlementaires

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