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Le 4 juin 2025, la commission des affaires économiques du Sénat auditionnait Éric Lombard, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. Le ministre a abordé de nombreux sujets : les droits de douane chinois et américains sur le cognac, l’état des finances publiques et la façon de résorber la dette, les plans sociaux, en particulier ceux d’ArcelorMittal. Il a également évoqué la suspension de MaPrimeRenov. Alors que le dispositif devrait être suspendu en juillet 2025, Éric Lombard a affirmé qu’il serait rétabli “avant la fin de l’année”. Comme motifs pour la suspension, il a invoqué un engorgement des services et un trop grand nombre de dossiers frauduleux. Concernant le budget pour 2026, il a mis l’accent sur le gel des dépenses publiques pour l’année à venir. Revivez les débats. Année de Production :

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00:00:00Bonjour à tous, vous êtes les bienvenus sur Public Sénat.
00:00:12Dans quelques secondes, vous allez pouvoir suivre une audition de la Commission des affaires économiques.
00:00:17Les sénateurs entendaient Eric Lombard, le ministre de l'Économie.
00:00:20Il leur présente la feuille de route de Bercy.
00:00:23Permettez-moi, pour commencer ce propos introductif, de revenir sur les fondements de mon action
00:00:27à la tête du ministère de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique
00:00:32telle que je la conçois, telle qu'elle m'a été confiée par le Premier ministre et le Président de la République
00:00:37et telle que je le mets en œuvre avec les cinq autres ministres de Bercy
00:00:43formant une équipe coordonnée avec Amélie de Montchalin, Marc Ferracci, Clara Chapa, Véronique Louvagie et Nathalie Delattre.
00:00:52Les textes financiers, vous vous en souvenez, nous ont beaucoup occupés les premières semaines
00:00:59et nous avons d'ailleurs décidé d'anticiper les travaux sur le PLF 2026
00:01:05afin de répondre de façon très concertée aux défis qui se posent à notre pays.
00:01:11Mais avant d'y revenir, je veux rappeler quelle est notre mission.
00:01:15Et notre mission, elle est très simple, elle est de créer les conditions de la prospérité économique pour tous.
00:01:20Je définirai comme ça la prospérité économique pour tous,
00:01:24ce qui signifie une économie d'abord orientée vers la production.
00:01:30La production, ça veut dire effectivement, et j'y reviendrai, Madame la Présidente, aussi la compétitivité.
00:01:36Une production pérenne, c'est-à-dire une production qui tienne compte à la fois des préoccupations écologiques
00:01:43et des enjeux de souveraineté.
00:01:47Et enfin, une production qui vise à un partage équitable de la valeur créée par nos entreprises.
00:01:56J'entends parfois un discours pessimiste, voire décliniste.
00:02:01Pas ici.
00:02:01Pas ici, mais il convient de rappeler que notre croissance depuis le début de l'année est supérieure à celle de l'Allemagne,
00:02:07même depuis malheureusement plusieurs années.
00:02:08Mais je pense que l'Allemagne est en train de réorienter son action économique.
00:02:13Notre marché du travail a rarement été aussi dynamique,
00:02:15même s'il reste de la marche pour arriver au plein emploi.
00:02:19Mais le taux de chômage à 7,4% aujourd'hui est un des plus bas de ces 20 dernières années.
00:02:26Notre économie reste la plus attractive d'Europe pour la 6e année consécutive,
00:02:31suivant un baromètre indépendant établi par le cabinet anglo-saxon EY, EY en français,
00:02:40ce qui témoigne de la conscience continue depuis de nombreuses années des investisseurs internationaux.
00:02:44Et le Sommet international pour l'action dans l'intelligence artificielle,
00:02:49ou le récent sommet Choose France,
00:02:51continue à démontrer que notre politique d'attractivité porte ses fruits.
00:02:55Et on a pu le vérifier avec le président de la République lors d'un voyage,
00:02:59où nous étions en Asie du Sud-Est.
00:03:04Les investisseurs qui s'y sont engagés, je reviens à Choose France,
00:03:08ont engagé 40,8 milliards d'euros d'investissement,
00:03:12ce qui est un montant record.
00:03:16Mais, vous l'avez rappelé, Mme la Présidente, il faut être lucide,
00:03:19et parmi les faiblesses qui grèvent notre économie,
00:03:22il y a l'enjeu de compétitivité.
00:03:25En fait, nous sommes trop chers.
00:03:28Nous sommes trop chers parce que notre coût du travail est trop élevé.
00:03:32Le coût du travail, comme chacun sait, n'est pas le salaire.
00:03:34Et c'est démontré par notre balance commerciale dégradée de 80 milliards d'euros par an,
00:03:41dont nous ne saurions nous satisfaire.
00:03:45Notre deuxième point faible, c'est l'innovation.
00:03:47Nous n'innovons pas suffisamment,
00:03:50comme diagnostiqué par le rapport de Mario Draghi, que vous avez cité.
00:03:54Nous sommes à la remorque des États-Unis dans de nombreux secteurs,
00:03:56et l'Europe doit collectivement investir dans la prochaine révolution,
00:04:00celle de l'intelligence artificielle, s'il veut être au rendez-vous.
00:04:04Et d'ailleurs, je suis optimiste parce que je pense que nous sommes,
00:04:07pour le coup, totalement dans la course.
00:04:09Puis notre troisième handicap, qui pèse sur la compétitivité
00:04:14avec le coût du travail et avec l'innovation,
00:04:18c'est la complexité normative, administrative,
00:04:21en France un peu, mais de plus en plus au niveau de l'Europe,
00:04:26et qui est aujourd'hui responsable de beaucoup de complexifications
00:04:29et à quoi nous devons nous attaquer.
00:04:33Et puis, ça, ce sont des défis internes que nous devons traiter.
00:04:38Et puis, il y a les défis externes.
00:04:41L'instabilité géopolitique, que vous connaissez,
00:04:44dans ses aspects militaires, commerciaux et économiques.
00:04:48On pourra revenir sur le G7 des ministres des Finances,
00:04:51où j'étais il y a moins de 15 jours au Canada.
00:04:53Voilà, la transformation écologique, qui est indispensable,
00:04:58mais qui fait peser des charges de nouvelles sur nos entreprises
00:05:02et nos concitoyens d'ailleurs.
00:05:04Puis, le vieillissement démographique et la diminution de la part
00:05:06de la population active qui en découle,
00:05:08et qui se traduit aussi par un accroissement de la dépense sociale.
00:05:11Voilà pour le diagnostic.
00:05:13Les conditions de notre action,
00:05:17c'est d'abord le redressement de nos finances publiques,
00:05:20qui est un élément qui pèse sur l'ensemble des facteurs que j'ai décrits.
00:05:25Le redressement de nos finances publiques est indispensable.
00:05:29Notre organisation collective est devenue coûteuse,
00:05:32surtout au regard des résultats produits,
00:05:34parce que nous dépensons plus en matière de dépenses publiques,
00:05:3757% du PIB, pour une satisfaction qui décroît,
00:05:41ce qui n'est quand même pas banal.
00:05:43Et donc, nous devons améliorer l'efficacité de nos services publics,
00:05:46l'efficacité de l'État, de la sécurité sociale,
00:05:49et je me permets de le dire devant cette Assemblée aussi,
00:05:52des collectivités territoriales qui doivent participer à l'effort,
00:05:56ni plus ni moins.
00:05:58La charge de notre dette publique est devenue un fardeau insupportable
00:06:03pour les entreprises et pour les citoyens,
00:06:05parce qu'à la fin, ce sont les citoyens qui payent.
00:06:08La charge d'intérêt pèse sur le budget,
00:06:1267 milliards d'euros cette année,
00:06:14plus que le budget de la Défense.
00:06:16Mais par ailleurs, la prime de risque que demandent les investisseurs
00:06:20se reporte sur le coût de financement des entreprises.
00:06:23Et même si depuis quelques mois,
00:06:24la prime de risque qui nous sépare de l'Allemagne
00:06:27c'est un peu détendu, elle est revenue autour de 65 centimes,
00:06:32ça reste beaucoup trop en coût de financement
00:06:34et pour l'État, et pour les entreprises.
00:06:38Et donc il est impératif que dans notre stratégie,
00:06:42nous puissions réduire le déficit
00:06:44pour maîtriser d'abord la dette publique,
00:06:47puis la réduire.
00:06:50C'est une condition de crédibilité, de souveraineté
00:06:53et d'indépendance.
00:06:55Et c'est aussi pour cela que nous commençons d'avance
00:06:58les discussions sur les textes financiers 2026,
00:07:01parce que, comme vous savez,
00:07:02cet effort qui impose la stabilité de la dépense publique
00:07:06en fait est très difficile dans notre tradition,
00:07:11où chacune et chacun a des idées qui sont souvent excellentes,
00:07:14mais que nous ne pouvons pas toutes financer.
00:07:18Et l'objectif de 3% de déficit en 2029,
00:07:23que j'ai pris au nom du gouvernement devant nos partenaires européens,
00:07:28peut-être au moins aussi important devant les agences de notation,
00:07:32qui toutes les trois nous mettent en perspective négative,
00:07:36alors que nous sommes à la lisière d'une limite importante
00:07:39pour notre refinancement.
00:07:42Donc il est très important que nous redressions aussi
00:07:45notre notation devant ces trois grandes agences.
00:07:50Et cette préparation du projet de finances 2026,
00:07:55nous allons donc le poursuivre avec la méthode
00:07:57qui est celle du gouvernement, du Premier ministre,
00:08:00et la nôtre à Versy,
00:08:01qui est celle de la concertation,
00:08:02qui s'engage en ce moment d'ailleurs,
00:08:07et auquel je serai ravi de contribuer avec vous.
00:08:10Alors, comme objectif au-delà du redressement des finances publiques,
00:08:15la croissance durable,
00:08:16c'est d'abord la réindustrialisation de notre pays.
00:08:20Et quand vous faites remarquer,
00:08:21Madame la Présidente,
00:08:22à juste titre que nous avons décroché en matière de productivité,
00:08:26une des raisons de ce décrochage,
00:08:28c'est la baisse de la part de l'industrie dans la production.
00:08:30Parce que, comme chacun sait,
00:08:32la productivité dans les services est moindre.
00:08:34Les services sont évidemment importants, indispensables eux-mêmes.
00:08:37Mais réindustrialiser,
00:08:38c'est une façon d'améliorer la productivité.
00:08:42L'industrie aujourd'hui, c'est seulement 11% du PIB.
00:08:44Il y a nombreuses années, on était à 20% là où est l'Allemagne.
00:08:49L'industrie, c'est un catalyseur d'innovation,
00:08:52un pourvoyeur d'emplois,
00:08:53un moteur pour les territoires de la République,
00:08:55avec 16 500 usines,
00:08:57et les usines sont sur tous les territoires.
00:08:59L'industrie, c'est un enjeu de souveraineté,
00:09:03et la guerre t'a à faire le rappel.
00:09:07Notre souveraineté sur les biens critiques est essentielle à la nation.
00:09:11C'est une condition de survie, et pas seulement de coût.
00:09:15Et l'industrie, c'est aussi essentiel au renforcement
00:09:19de notre base industrielle et technologique de défense,
00:09:22que je veux citer ici.
00:09:24Nous sommes dans un monde
00:09:26infiniment plus dangereux qu'il y a quelques années.
00:09:31Ce point a été porté par le président de la République
00:09:34depuis son discours à la Sorbonne depuis 2017.
00:09:37Il trouve que l'arrivée de Donald Trump
00:09:39à la présidence des États-Unis
00:09:41a sonné comme un réveil pour l'Union européenne,
00:09:43mais ce réveil a des conséquences aussi sur notre pays,
00:09:47qui devront participer à l'effort commun.
00:09:50Et même si le salon du Bourget lundi, en huit,
00:09:53sera l'occasion de confirmer notre excellence
00:09:55et notre attractivité,
00:09:56cela demandera aussi un effort de la nation.
00:10:00À côté de l'industrie de défense dont je viens de parler,
00:10:02l'autonomie est une des priorités de l'industrie française,
00:10:05afin que la réindustrialisation soit à la fois durable et souveraine.
00:10:11Vous avez tous en tête la relocalisation du principe actif du paracétamol
00:10:15que nous avons exigé de Sanofi
00:10:17comme cession de son activité par Opela,
00:10:21condition stricte du maintien de l'activité,
00:10:24de l'emploi et de la production en France.
00:10:27Et nous serons vigilants,
00:10:28comme nous sommes vigilants,
00:10:29sur l'ensemble des conditions associées
00:10:31aux investissements étrangers sur notre sol.
00:10:33Le deuxième objectif de notre industrie,
00:10:36c'est la décarbonation.
00:10:38En fait, la réindustrialisation,
00:10:40c'est une façon aussi d'aller vers une économie zéro carbone.
00:10:47L'objectif d'une économie zéro carbone en 2050
00:10:51reste un objectif tout à fait central pour notre gouvernement.
00:10:56Ça passe aussi par le développement d'un marché carbone,
00:10:59des contrats de décarbonation pour les principaux sites
00:11:01et un soutien financier via France Relance
00:11:03et France 2030.
00:11:04Cela donne des premiers résultats positifs
00:11:06avec une baisse des émissions carbone dans notre pays.
00:11:10Et puis, vous avez parlé,
00:11:13Madame la Présidente,
00:11:14de la filière énergétique.
00:11:18Pour la compétitivité,
00:11:19il est important d'avoir une indépendance énergétique,
00:11:22une énergie décarbonée
00:11:23et à un mix entre le renouvelable et le nucléaire.
00:11:29Raison pour laquelle nous avons lancé un programme de 6 EPR.
00:11:34Nous continuons à développer le renouvelable
00:11:37de façon à rétablir l'équilibre avec les États-Unis
00:11:43qui, avec des énergies très carbonées,
00:11:46hélas, ont un avantage compétitif sur le nôtre.
00:11:50Mais le mandat donné à nos énergéticiens
00:11:53est de veiller à nous fournir,
00:11:56dans la compétition internationale,
00:11:57une énergie stable,
00:11:59une énergie décarbonée
00:12:01et une énergie compétitive.
00:12:03Et d'ailleurs, je signerai la semaine prochaine à Massy
00:12:05le contrat stratégique de la filière nucléaire
00:12:07qui vise à aller dans ce sens.
00:12:09J'ai parlé de la feuille de route
00:12:11en faveur des énergies renouvelables.
00:12:12Et vous avez rappelé, Mme la Présidente,
00:12:16la promotion de loi du sénateur Grémillet.
00:12:19C'est le mix énergétique dont le Parlement est saisi.
00:12:25Et nous souhaitons que le débat puisse avoir lieu
00:12:28afin que la PPE, comme le disent les textes,
00:12:31parce qu'à la fin, c'est un décret,
00:12:33puisse être signé et être mis en œuvre.
00:12:36À l'intersection de ces trois objectifs,
00:12:39décarbonation, mix énergétique et souveraineté,
00:12:42nous avons déjà des réussites.
00:12:44Le développement de Gigas Factory,
00:12:46notamment dans le Nord,
00:12:47dont deux tournent déjà,
00:12:49ce qui montre qu'on peut faire à la fois
00:12:50de la réindustrialisation et de la transformation écologique.
00:12:54Et pour atteindre ces objectifs,
00:12:55moi, je veux rappeler aussi nos avantages
00:12:57qui sont un marché ultra dynamique,
00:13:01avec une grande efficacité
00:13:03et quand nos concitoyens sont engagés
00:13:07dans les entreprises qu'ils animent,
00:13:09une main-d'œuvre riche, bien formée,
00:13:11ce qui explique le taux de chômage dont je parlais,
00:13:14et puis aussi des infrastructures de qualité
00:13:16qui doivent à l'État,
00:13:17mais qui doivent aussi beaucoup aux collectivités locales,
00:13:19que je veux ici saluer.
00:13:23Je veux dire quelques mots
00:13:24de la révolution industrielle en cours,
00:13:25celle numérique,
00:13:28sur laquelle, comme je le disais en introduction,
00:13:29la France est dans la course
00:13:30lorsque nous avons tenu le sommet de l'IA
00:13:32autour du président de la République.
00:13:34Des investisseurs internationaux
00:13:35sont engagés pour 109 milliards d'euros.
00:13:37Et les premiers projets
00:13:38commencent à sortir de terre.
00:13:41Nous avons identifié 35 sites
00:13:42pour l'installation de centres de données,
00:13:45pour développer les filières
00:13:47de compétences nécessaires.
00:13:50C'est aussi un enjeu de souveraineté,
00:13:52parce qu'on l'a vu dans ce qu'on appelle le cloud.
00:13:56Si les data centers ne sont pas sur notre territoire
00:13:58et aux mains d'acteurs souverains,
00:14:00eh bien, c'est un risque sur nos données.
00:14:03Et c'est un sujet dont nous suivons le développement
00:14:05avec la ministre chargée du numérique
00:14:07et de l'intelligence artificielle,
00:14:08dont j'ai parlé, ma collègue Clara Chappin.
00:14:12Plus largement, un environnement compétitif
00:14:15pour les entreprises attractives,
00:14:16pour les investisseurs
00:14:18et protecteurs pour les consommateurs.
00:14:20Eh bien, c'est cela que nous voulons faire,
00:14:22aussi par des travaux de simplification.
00:14:24Alors, la simplification,
00:14:26c'est pas toujours simple,
00:14:27comme le montre le cheminement du projet de loi
00:14:29du même nom devant les deux assemblées.
00:14:33Je veux redire combien nous sommes attachés
00:14:35au réstablissement du test PME,
00:14:37qui est une mesure concrète
00:14:39qui vise à ce que les textes qui arrivent
00:14:41soient testés auprès des PME
00:14:42avant d'être mis en place.
00:14:44On a parfois des réglementations
00:14:46qui peuvent être un peu compliquées.
00:14:47Ça se fait aussi à la maille européenne.
00:14:51Et je forme de grands espoirs
00:14:54dans le dialogue que nous avons déjà entamé
00:14:56avec nos collègues allemands
00:14:59pour porter devant la Commission européenne
00:15:02des projets conjoints.
00:15:05Et d'ailleurs, nous étions avec mon collègue
00:15:06Marc Ferracci hier soir
00:15:07avec la ministre de l'Industrie et de l'Énergie,
00:15:10Katharina Reiche,
00:15:12pour que ce dialogue se poursuive.
00:15:15Je veux dire un mot des financements,
00:15:19sans vouloir être trop long,
00:15:21mais il faut en parler,
00:15:22parce que c'est un sujet essentiel.
00:15:25C'est aussi un sujet de souveraineté.
00:15:27On est un continent à épargne très abondante.
00:15:30Et une part importante de cette épargne,
00:15:31trop importante, sort d'Europe.
00:15:34Alors c'est la liberté de choix,
00:15:35évidemment, des épargnants.
00:15:37Mais c'est aussi parce que nous avons trop tardé
00:15:39à mettre en place le marché commun de l'épargne.
00:15:42Et je veux vous dire que nous voulons avancer plus rapidement.
00:15:49Et dès demain, je réunirai à Paris
00:15:50les ministres des Finances de l'Union européenne
00:15:53pour mettre en place une initiative
00:15:55dont nous espérons beaucoup,
00:15:57qui sera l'établissement d'un label européen,
00:16:00Finance Europe,
00:16:02qui sera partagé par tous les pays de l'Union européenne,
00:16:05de façon afin que les épargnants européens
00:16:07sachent qu'en investissant dans ces produits,
00:16:10eh bien ces produits auront, dans des conditions de durée homogènes
00:16:13et surtout de part européenne homogène,
00:16:16un impact direct sur le financement
00:16:18de l'activité économique en Europe.
00:16:20Et nous avons beaucoup d'autres choses à faire
00:16:23pour mobiliser les financements privés,
00:16:26pour être technique, le développement de la titrisation.
00:16:29Il y a une directive qui va être mise en route dans ce sens,
00:16:32la supervision européenne des marchés
00:16:34pour avoir des marchés plus unifiés et plus simplifiés.
00:16:38Nous devons aussi, et c'est un point nouveau
00:16:41et un point important, avoir un agenda de protection.
00:16:45La bataille sur les tarifs
00:16:47et les ambitions de certains grands pays
00:16:50font que nous avons un risque
00:16:53pour nos entreprises, pour nos secteurs,
00:16:55de faire face à des concurrences
00:16:56qui peuvent être inéquitables.
00:17:01Et l'Europe doit cesser d'être naïf.
00:17:03L'économie de marché est une bonne chose,
00:17:06mais elle doit se faire à égalité de conditions.
00:17:08Et si ces conditions ne sont pas respectées,
00:17:10comme nous le faisons dans l'acier,
00:17:11comme nous le faisons dans l'automobile,
00:17:13eh bien il faut qu'il y ait des éléments de protection
00:17:16qui protègent nos marchés.
00:17:20Je veux enfin, en conclusion,
00:17:22vous parler de deux éléments importants.
00:17:25le fait que nous continuons à porter
00:17:27un projet de développement international
00:17:29pour nos entreprises
00:17:30et que le gouvernement aussi,
00:17:32dans son rôle, est très engagé pour cela.
00:17:35J'ai reçu ici, avec le président de la République,
00:17:39les autorités indiennes,
00:17:40avec les entreprises indiennes, brésiliennes.
00:17:43Le président Lula est en visite d'État
00:17:44à partir de demain matin, aux Chinois.
00:17:47Et puis nous étions, avec le président de la République,
00:17:49comme je l'ai dit, aux Émirats arabes unis,
00:17:51en Égypte, au Vietnam, à Singapour, en Indonésie.
00:17:54J'étais aux États-Unis, au Canada
00:17:56pour porter la France et ses projets
00:18:00et ses produits et ses entreprises
00:18:01et qui suscitent une écoute très attentive
00:18:05parce que l'excellence française,
00:18:07il faut se le dire aussi entre nous,
00:18:09eh bien elle est très respectée,
00:18:10très réputée en dehors de nos frontières.
00:18:12Et le fait de projeter nos entreprises ainsi,
00:18:15c'est aussi une façon de sécuriser leur avenir.
00:18:19Je veux dire enfin que la méthode
00:18:23pour travailler autour de tous ces sujets
00:18:25et autour du projet de loi de finances pour 2026,
00:18:28dont je parle à nouveau,
00:18:29va être le dialogue, comme nous l'avons fait.
00:18:31Nous avons engagé un certain nombre de dialogues
00:18:33et avec les syndicats que nous voyons régulièrement,
00:18:36Catherine Vautrin, et avec les entreprises.
00:18:38Je réunis demain matin pour la deuxième fois
00:18:40le conseil des entreprises
00:18:41qui réunit les représentants des entreprises
00:18:43des petites comme des grandes
00:18:45et naturellement le dialogue avec le Parlement
00:18:49qui est au cœur de notre démarche.
00:18:52Et peut-être, Mme la Présidente,
00:18:54je reviendrai au cours du dialogue
00:18:55sur les questions que vous avez posées
00:18:56parce que je ne veux pas que cette entrée en matière
00:18:57soit trop longue,
00:18:58mais je les ai notées
00:19:00et je prendrai garde d'y revenir
00:19:02dans le fil de mon propos.
00:19:03Merci, avec mes excuses,
00:19:05d'avoir dû m'absenter quelques instants
00:19:07prise par une canne de toux extrêmement difficile.
00:19:11Donc nous allons passer aux questions.
00:19:13Donc si vous le voulez bien, M. le ministre,
00:19:15on prendra les questions trois par trois
00:19:17afin que vous puissiez y répondre.
00:19:19Donc on commence avec notre collègue Daniel Laurent.
00:19:22Mme la Présidente, M. le ministre,
00:19:26c'est un problème économique dont je vais vous parler.
00:19:28Malgré l'engagement constant
00:19:29que vous manifestez en faveur de notre filière
00:19:33vitive et nicole,
00:19:35la situation actuelle est particulièrement difficile.
00:19:38Les tensions commerciales,
00:19:39tant avec la Chine qu'avec les États-Unis,
00:19:42continuent de faire peser de lourdes menaces
00:19:44sur l'ensemble du secteur des vins et spiritueux,
00:19:47en particulier sur le cognac et l'armagnac.
00:19:50S'agissant de la Chine,
00:19:51les acteurs de la filière ont été sensibles
00:19:54aux déclarations claires et volontaristes
00:19:56du président de la République
00:19:57ainsi qu'à l'action coordonnée du gouvernement
00:20:00dans le cadre du dialogue économique
00:20:01qui a été entrepris
00:20:02à haut niveau.
00:20:04Pourtant, malgré ces efforts diplomatiques,
00:20:06les autorités chinoises maintiennent
00:20:08leur position inflexible,
00:20:10opposant une fin de non-recevoir
00:20:12à l'ensemble des démarches engagées.
00:20:15Votre récent déplacement à Pékin,
00:20:16porteur d'espoir pour les professionnels,
00:20:19n'a malheureusement pas permis
00:20:20de lever le blocage.
00:20:22En parallèle, sur le fonds transatlantique,
00:20:24les revirements du président Trump
00:20:26sur les droits de douane
00:20:27entretiennent un climat d'instabilité
00:20:29particulièrement délétère
00:20:31et l'annonce de la suspension
00:20:33jusqu'au 9 juillet,
00:20:34c'est pas très loin,
00:20:35des surtaxes imposés à l'Union européenne
00:20:37ne suffit pas à dissiper les inquiétudes.
00:20:40Pour la filière cognac,
00:20:42dont plus de 40% des débouchés
00:20:45reposent sur le marché américain,
00:20:47cette insécurité agit
00:20:49comme une véritable épée de Damoclès.
00:20:52C'est 25 à 30% de baisse
00:20:55des ventes actuellement,
00:20:56M. le ministre,
00:20:57et c'était une perte
00:20:58de 50 millions d'euros par mois
00:21:00pour cette filière-là.
00:21:02Donc ce secteur déjà fragilisé
00:21:05connaît des signes très importants
00:21:06d'essoufflement,
00:21:07des pertes de marché,
00:21:09des replis sur le foncier viticole,
00:21:10des plans de licenciement
00:21:13chez les acteurs majeurs
00:21:14comme Ensi, Aurémi et Martin.
00:21:16Vous avez certainement entendu
00:21:17le coup de gueule de Bernard Arnault
00:21:20sur cette filière.
00:21:21C'est toute une économie territoriale,
00:21:23celle des Charentes et du Gers,
00:21:25qui vacille avec des emplois directs
00:21:27et indirects aujourd'hui menacés.
00:21:29M. le ministre,
00:21:30quelle leçon tirez-vous
00:21:31de ces échanges menés
00:21:33avec les États-Unis et avec Pékin ?
00:21:36Et surtout,
00:21:37quelles actions concrètes
00:21:38comptez-vous engager
00:21:40tant au plan national qu'européen
00:21:42pour défendre cette filière stratégique
00:21:44pour notre commerce extérieur ?
00:21:46Nous en avons bien besoin.
00:21:47Et nos territoires et l'emploi rural
00:21:49c'est urgent, M. le ministre.
00:21:51Merci, Daniel.
00:21:52Franck Montaugé.
00:21:54Merci, Mme la Présidente.
00:21:55Merci, M. le ministre,
00:21:57pour vos éléments de présentation
00:21:59et d'explication.
00:22:00Je tiens aussi à remercier
00:22:02Daniel Laurent
00:22:02d'avoir évoqué l'armagnac
00:22:05dans sa question que je partage
00:22:07par rapport aux enjeux
00:22:09et aux inquiétudes
00:22:10exprimées sur mon territoire,
00:22:14le Gers.
00:22:15M. le ministre,
00:22:1840 milliards d'euros
00:22:19à trouver en 2026
00:22:22pour commencer,
00:22:23enfin,
00:22:24à redresser les comptes publics.
00:22:27C'est un peu la feuille de route nationale
00:22:29qui est aussi la vôtre,
00:22:31en même temps la nôtre.
00:22:32Au-delà de la TVA sociale
00:22:34qui sera ou pas
00:22:35mise en oeuvre,
00:22:37où trouvez-vous cette somme
00:22:38de 40 milliards ?
00:22:40Personnellement, je vous le dis,
00:22:42je ne trouve pas
00:22:44que cette mesure
00:22:45de TVA sociale
00:22:46soit équitable,
00:22:49elle ne l'est pas,
00:22:49au regard des capacités
00:22:51contributives
00:22:52de nos concitoyens
00:22:53et des acteurs
00:22:54de la société française.
00:22:57Quelle traduction concrète
00:22:59donc pour trouver
00:23:00cette somme
00:23:01de 40 milliards d'euros ?
00:23:03Quelle moindre,
00:23:05au pluriel,
00:23:06contribution de l'Etat
00:23:07au plan de soutien
00:23:08en cours de l'économie
00:23:10et des entreprises françaises
00:23:11?
00:23:12Quels secteurs
00:23:13seront touchés
00:23:14et comment ?
00:23:16Sur la base
00:23:17de quels critères
00:23:18de choix ?
00:23:20Allez-vous,
00:23:21enfin,
00:23:22j'ose dire,
00:23:23procéder
00:23:23à une évaluation
00:23:25de l'efficacité
00:23:25des politiques publiques
00:23:27pour engager
00:23:28un processus vertueux
00:23:30vers l'efficience
00:23:31sans sacrifier
00:23:32nos services publics ?
00:23:34Je vous remercie.
00:23:35Merci, Franck.
00:23:36Franck Menonville.
00:23:38Merci,
00:23:39Madame la Présidente,
00:23:40Monsieur le Ministre.
00:23:41En tant que rapporteur
00:23:44de la mission d'information
00:23:45sur le Fabriquet France,
00:23:47j'ai avec ma collègue
00:23:48Anne-Marie Nedelec
00:23:49mené un certain nombre
00:23:50d'auditions.
00:23:52Le Fabriquet France
00:23:53soulève des enjeux
00:23:54de réindustrialisation,
00:23:57de savoir-faire,
00:23:58de compétitivité,
00:23:59de qualité des produits.
00:24:01Quelle est votre ambition
00:24:02à la matière
00:24:03et notamment
00:24:04concernant
00:24:05la commande publique ?
00:24:07On recense aujourd'hui
00:24:09135 000 acheteurs publics.
00:24:12Ne pensez-vous pas
00:24:13qu'il y a trop d'acteurs
00:24:14et qu'il faudrait
00:24:14rationaliser,
00:24:16mieux organiser
00:24:16pour porter
00:24:17une vraie stratégie
00:24:19d'achat public
00:24:21comme cela est le cas
00:24:23dans un certain nombre
00:24:24d'autres pays européens ?
00:24:25Comment mieux mobiliser
00:24:27la commande publique
00:24:28au profit
00:24:29du Fabriquet France ?
00:24:30C'est un enjeu
00:24:31là aussi
00:24:31de réindustrialisation.
00:24:33Et à titre d'exemple,
00:24:34permettez-moi
00:24:35de vous faire part
00:24:35des importations
00:24:37dans la commande publique
00:24:39française
00:24:39qui est portée
00:24:40à 60 %,
00:24:410,5 fois plus élevée
00:24:45que la moyenne européenne
00:24:46à 40 %,
00:24:47le triple qu'aux Etats-Unis
00:24:49à 20 %.
00:24:50Aujourd'hui,
00:24:52l'UGAP,
00:24:53Union de groupement
00:24:54d'achat public,
00:24:55est placée sous la tutelle
00:24:56du ministère
00:24:56des comptes publics.
00:24:58Ne serait-il pas
00:24:58plus opportun
00:24:59de le mettre
00:25:00sous la tutelle
00:25:01du ministère de l'Economie
00:25:02ou sous la tutelle
00:25:03du ministère de l'Industrie ?
00:25:05Quelle est votre stratégie
00:25:06et votre analyse
00:25:07et votre ambition ?
00:25:09Voilà,
00:25:09M. le ministre,
00:25:10pour répondre
00:25:11à cette première série
00:25:12de questions.
00:25:15Sénateur Daniel Laurent,
00:25:17je partage la préoccupation
00:25:19des producteurs
00:25:20de Cognac ou d'Armagnac.
00:25:21Je reçois d'ailleurs
00:25:22un certain nombre
00:25:23de maisons.
00:25:25Pour cette année,
00:25:26la situation
00:25:27est très épouvantable.
00:25:29plus que sérieuse.
00:25:32Qu'est-ce que nous faisons ?
00:25:34J'ai reçu à Paris
00:25:37le vice-premier ministre chinois,
00:25:39qu'on appelle
00:25:40le tsar de l'économie,
00:25:41Ho Li Feng.
00:25:42Nous avons passé
00:25:42six heures ensemble
00:25:44et d'une façon,
00:25:47paraît-il,
00:25:48peu diplomatique.
00:25:49Mais le premier sujet
00:25:50que j'ai abordé,
00:25:51c'est celui-là.
00:25:52Et en faisant valoir
00:25:53très clairement
00:25:53que la France
00:25:55ne pouvait pas être victime
00:25:57d'une réaction
00:25:58de mauvaise humeur
00:25:59de la Chine
00:25:59sur des questions
00:26:01qui opposent en réalité
00:26:03l'Union européenne
00:26:03à la Chine
00:26:04sur des questions automobiles.
00:26:05Parce que c'est bien
00:26:05de ça dont il s'agit.
00:26:07Donc, nous en avons parlé longuement
00:26:10et sans trahir de secret,
00:26:15je peux vous dire
00:26:15que dans un entretien récent
00:26:17entre le président de la République
00:26:19et le président Xi Jinping,
00:26:21ce sujet a été abordé.
00:26:24Donc, le sujet est porté
00:26:26par les autorités françaises
00:26:28au meilleur niveau.
00:26:29Quand je parle du meilleur niveau,
00:26:30je parle du président de la République,
00:26:32mais également de votre serviteur,
00:26:35de Jean-Noël Barraud
00:26:36quand il était à Pékin
00:26:37il y a peu de temps.
00:26:39Laurent Saint-Martin,
00:26:39je crois, il y était aussi.
00:26:41Et donc, nous sommes
00:26:42dans un travail de conviction,
00:26:46de dialogue
00:26:47sur lequel je ne peux pas
00:26:52aujourd'hui vous donner
00:26:53ni d'horizon,
00:26:56mais sur lequel
00:26:58ce dossier restera
00:27:02très haut
00:27:03dans la liste
00:27:05des sujets
00:27:05que nous traitons
00:27:06avec nos amis chinois.
00:27:07Et donc,
00:27:08j'imagine que nous trouvons
00:27:09une solution
00:27:09et le plus tôt
00:27:10sera le mieux.
00:27:12En tout cas,
00:27:14nous en sommes
00:27:14très conscients.
00:27:17Du côté américain,
00:27:19ça renvoie
00:27:20aux négociations
00:27:23qui sont conduites
00:27:23par la Commission
00:27:24mais en liaison étroite
00:27:26avec nous,
00:27:26avec les autorités américaines
00:27:29sur les tarifs.
00:27:32J'ai pu comprendre
00:27:33lors des réunions
00:27:34du G7,
00:27:35donc il y a moins
00:27:35de 15 jours au Canada
00:27:36où j'étais avec mon homologue
00:27:37Scott Besant,
00:27:38que les autorités américaines
00:27:41s'organisaient
00:27:42avec une sorte
00:27:43de répartition géographique
00:27:44entre les ministres
00:27:45et Jameson Greer
00:27:48qui est le représentant
00:27:50du commerce international,
00:27:52US Trade,
00:27:52représentatif
00:27:53auprès de Howard Leutnik
00:27:56étant responsable
00:27:57de l'Europe.
00:27:58D'ailleurs,
00:27:58il est en Europe
00:27:59en ce moment
00:28:00dans le dialogue
00:28:01avec Marosevkovitch
00:28:02qui est en charge.
00:28:04On est dans une négociation
00:28:06qui est difficile aussi.
00:28:08On voit bien d'ailleurs
00:28:09qu'au fur et à mesure
00:28:10où le président Trump
00:28:11augmente les tarifs,
00:28:13le marché boursier
00:28:15le vit assez mal
00:28:16parce que les premières
00:28:17victimes de ces tarifs
00:28:18ce sont les Américains
00:28:20et les personnes,
00:28:22les électeurs américains,
00:28:24les citoyens américains.
00:28:25Et puis le marché obligataire
00:28:28sur lequel il y a eu
00:28:30quelques secousses
00:28:32dans les semaines passées.
00:28:34Donc je vous dois
00:28:36de partager
00:28:38la difficulté de la période
00:28:40sur laquelle nous sommes
00:28:42mobilisés pleinement.
00:28:44Mais nous sommes face
00:28:46à deux géants
00:28:48sur lesquels l'Union européenne
00:28:50se défend armes égales
00:28:52mais sur lesquels
00:28:55nous n'avons pas réussi
00:28:57à faire converger
00:28:57les objectifs.
00:28:59Et d'ailleurs,
00:28:59lors des réunions du G7
00:29:01des ministres des Finances
00:29:02qui se poursuivront
00:29:06par une réunion
00:29:06des chefs d'État
00:29:07aussi au Canada
00:29:09parce que c'est le Canada
00:29:09qui est la présence du G7,
00:29:12j'ai l'espoir
00:29:13que nous réussissions
00:29:14à converger
00:29:15et avec la Chine
00:29:16et avec les États-Unis.
00:29:18Nous y passons
00:29:19tout le temps qu'il faut.
00:29:22Je veux d'ailleurs vous dire
00:29:23que nous sommes bien coordonnés
00:29:24entre pays européens
00:29:25avec l'Union européenne.
00:29:27Parfois, on dit
00:29:28mais tel ministre européen
00:29:31va voir les Américains.
00:29:32Mais je peux vous dire
00:29:33qu'à chaque fois
00:29:33que je vois un ministre américain
00:29:35sur ces questions,
00:29:36je me coordonne avant
00:29:37évidemment avec Laurent Saint-Martin
00:29:39au plan national
00:29:40et avec Maros Sefcovic
00:29:41au plan européen
00:29:42et qu'après,
00:29:42nous nous reparlons.
00:29:44Donc l'Europe
00:29:45est tout à fait organisée,
00:29:47efficace
00:29:47et nous sommes dans
00:29:48un combat qui est difficile.
00:29:49Il y a d'autres combats
00:29:52en ce moment
00:29:52qui sont plus militaires,
00:29:54qui sont tout aussi compliqués.
00:29:55Mais celui-là
00:29:56est tout à fait sérieux.
00:29:58Alors,
00:29:59Monsieur le Sénateur,
00:30:01et naturellement,
00:30:02on rendra public
00:30:03les éléments
00:30:03au fur et à mesure
00:30:04où il y aura des avancées.
00:30:06Monsieur le Sénateur
00:30:06m'ont au jet sur...
00:30:08La somme de 40 milliards
00:30:10est issue
00:30:10du rapport annuel
00:30:11d'avancement
00:30:12qui mesure l'écart
00:30:14entre ce qui se passerait
00:30:15si on ne fait rien,
00:30:16ce qui arrive rarement
00:30:17dans la République,
00:30:18et l'objectif
00:30:19que nous avons fixé
00:30:20de 4,6 %
00:30:23de déficit
00:30:24l'année prochaine.
00:30:25Moi,
00:30:26je préfère voir les choses
00:30:27d'une façon plus simple.
00:30:29C'est que
00:30:29chaque année,
00:30:30on a une évolution
00:30:31de la dépense publique
00:30:32qui va plus vite
00:30:33que l'inflation,
00:30:37alors que même
00:30:38la stabilisation
00:30:40en volume,
00:30:41on dépense
00:30:421 700 milliards
00:30:43d'euros par an
00:30:44de dépense publique
00:30:45dans les trois grandes catégories
00:30:46de l'action publique,
00:30:47nous permettrait
00:30:48compte tenu
00:30:48de la croissance
00:30:49de réduire
00:30:51le déficit
00:30:52petit à petit.
00:30:53Et donc,
00:30:54on est d'ailleurs
00:30:54dans le dialogue
00:30:55que le Premier ministre
00:30:56a engagé avec nous
00:30:57avec les ministres
00:30:58sur l'idée
00:31:00de stabiliser
00:31:01la dépense.
00:31:03Je ne dis pas
00:31:04que ça suffira
00:31:04et,
00:31:06comme vous le savez,
00:31:06le Premier ministre
00:31:07annoncera
00:31:08le 15,
00:31:09enfin,
00:31:10autour de la mi-juillet
00:31:11et après concertation,
00:31:13notamment avec
00:31:14l'Assemblée nationale
00:31:15et le Sénat,
00:31:17les mesures
00:31:18qu'ils proposent.
00:31:20Et cette stabilisation
00:31:21à un niveau,
00:31:22encore une fois,
00:31:23très élevé
00:31:24peut apporter
00:31:25beaucoup.
00:31:25Et puis,
00:31:26on a évoqué
00:31:27des opérations,
00:31:28mais je ne veux pas
00:31:29évoquer de sujet particulier
00:31:30parce que,
00:31:31dans cette période,
00:31:32on voit bien
00:31:32que toute idée
00:31:32mise par le gouvernement
00:31:33donne lieu
00:31:35à des critiques.
00:31:36Alors,
00:31:36même peut-être
00:31:37que c'est des idées
00:31:38que nous ne souhaiterons
00:31:39pas proposer.
00:31:42Alors,
00:31:42est-ce qu'on regarde
00:31:43l'efficacité
00:31:44des politiques publiques ?
00:31:45Oui.
00:31:45Le Premier ministre
00:31:46a réuni l'ensemble
00:31:47des directeurs
00:31:47d'administration centrale
00:31:48qui rappellent
00:31:50leurs missions essentielles
00:31:52et regarder les missions
00:31:54qui n'étant plus essentielles.
00:31:55On a ouvert
00:31:56beaucoup de crédits
00:31:57pour le Covid.
00:31:58Bon,
00:31:58le Covid,
00:31:58maintenant,
00:31:59est quand même,
00:31:59heureusement,
00:32:00terminé depuis quelque temps
00:32:01et on sait ouvrir
00:32:02des réponses
00:32:04à des sujets
00:32:04qui se posent
00:32:05et on n'arrive pas
00:32:06à les fermer.
00:32:06Donc,
00:32:06ça,
00:32:07c'est un travail
00:32:07auquel nous sommes engagés.
00:32:09Alors,
00:32:09vous parlez,
00:32:10la présidente,
00:32:11on a parlé aussi
00:32:11de la TVA sociale.
00:32:12La TVA sociale
00:32:13n'a pas été évoquée
00:32:14par le gouvernement,
00:32:15n'a pas été évoquée
00:32:16non plus d'ailleurs
00:32:16par les présidents
00:32:17de la République.
00:32:18Le président de la République
00:32:19a souhaité,
00:32:21ce n'est pas un verbatim,
00:32:22mais c'est ça
00:32:23que nous avons compris,
00:32:25que nous ouvrions
00:32:26un dialogue
00:32:26avec les parties prenantes
00:32:28sur le financement
00:32:30de la sécurité sociale
00:32:31qui,
00:32:32effectivement,
00:32:32et la présidente
00:32:33l'a rappelé,
00:32:34repose essentiellement
00:32:35sur le travail,
00:32:37que ce soit
00:32:37des charges sociales
00:32:38qui sont payées
00:32:41par l'entreprise
00:32:42ou qui sont payées
00:32:43par les salariés,
00:32:45mais en réalité,
00:32:46tout ça revient à même,
00:32:47c'est à la fin
00:32:48toujours payé
00:32:48par l'entreprise.
00:32:51Pour être complet,
00:32:52d'ailleurs,
00:32:52la TVA finance déjà
00:32:53en partie
00:32:54la sécurité sociale,
00:32:55mais je ne veux pas
00:32:56réouvrir le débat.
00:32:59Et donc,
00:32:59on peut tout à fait réfléchir
00:33:01à cette question
00:33:01de financement
00:33:03de la sécurité sociale
00:33:04et les possibilités
00:33:06pour ce faire,
00:33:07il y a beaucoup
00:33:07de littérature,
00:33:08sont nombreuses,
00:33:11diverses,
00:33:12et c'est bien
00:33:13l'objet du débat.
00:33:14Si jamais cette idée
00:33:15a été adoptée
00:33:16par le gouvernement,
00:33:17ce qui n'est pas le cas,
00:33:18le président de la République
00:33:18a voulu que nous ouvrions
00:33:19un dialogue
00:33:20sur une possibilité.
00:33:21donc le dialogue
00:33:23va probablement produire
00:33:24des idées,
00:33:25des conséquences,
00:33:26et puis nous verrons
00:33:27ce que nous retenons.
00:33:29Oui, oui,
00:33:29nous sommes dans une phase
00:33:30de dialogue et de réflexion,
00:33:32monsieur le sénateur,
00:33:33et après,
00:33:34le Premier ministre
00:33:35conclura.
00:33:38J'en profite
00:33:39pour revenir
00:33:40sur les remarques
00:33:42de la présidente
00:33:44qui, effectivement,
00:33:46sur la productivité.
00:33:46si jamais nous
00:33:48trouvons
00:33:49d'autres sources
00:33:49de financement
00:33:50de la Céline
00:33:51que le travail,
00:33:52ce serait une façon
00:33:53de rétablir
00:33:55la compétitivité
00:33:57et, en tout cas,
00:33:58de l'améliorer.
00:33:59Je veux rappeler
00:34:00que la compétitivité
00:34:01du travail en France,
00:34:01elle est un petit peu meilleure
00:34:02que celle de l'Allemagne.
00:34:04Donc on n'est pas non plus
00:34:05gravement décalé,
00:34:07mais en même temps,
00:34:08c'est une bataille
00:34:09qui se joue
00:34:11tous les jours
00:34:13et c'est vrai
00:34:13que nous avons
00:34:14un peu décalé
00:34:15la main d'entrée.
00:34:16Monsieur le ministre,
00:34:16excusez-moi,
00:34:18je vous ai demandé
00:34:18si le secteur économique
00:34:20des entreprises
00:34:21ou les secteurs
00:34:23allaient être touchés
00:34:24par ces mesures
00:34:25de réduction budgétaire.
00:34:30C'était dans ma question.
00:34:32Alors,
00:34:34le budget est multiforme.
00:34:38Nous ne souhaitons pas
00:34:39augmenter les impôts
00:34:40qui pèsent
00:34:41sur les Français
00:34:42et sur les entreprises.
00:34:43Ça, c'est le premier point.
00:34:44Il y a beaucoup
00:34:46d'outils de soutien
00:34:48à l'économie
00:34:49que nous souhaitons
00:34:52conserver.
00:34:54Et si je parle
00:34:54de stabilité
00:34:56pour donner une référence
00:34:58de la dépense publique,
00:35:00ça veut dire
00:35:00que si on ne change rien
00:35:02par rapport
00:35:02à l'année dernière,
00:35:03eh bien,
00:35:03les aides qui existent
00:35:05peuvent être maintenues.
00:35:06Simplement,
00:35:07vous demandez
00:35:07si les entreprises
00:35:08sont touchées,
00:35:08mais vous demandez aussi
00:35:10si on mesure
00:35:10l'efficacité
00:35:11des politiques publiques.
00:35:12Donc,
00:35:13il est possible
00:35:14que certaines politiques
00:35:15publiques
00:35:15dont on se rend compte
00:35:16qu'elles sont coûteuses
00:35:17et pas complètement indispensables,
00:35:19on les modifie.
00:35:20Voilà.
00:35:20Mais je ne veux pas
00:35:21rentrer dans les détails.
00:35:23C'est exactement
00:35:23le travail
00:35:23que nous sommes
00:35:24en train
00:35:24de regarder
00:35:26en ce moment.
00:35:29Alors,
00:35:30toujours sur la compétitivité,
00:35:31Madame la Présidente,
00:35:32vous avez évoqué
00:35:33Mittal,
00:35:34je crois,
00:35:35et la question
00:35:36de la décarbonation
00:35:38en Europe.
00:35:38Comment est-ce
00:35:39qu'on peut décarboner
00:35:40en restant compétitif ?
00:35:41Eh bien,
00:35:43je vous permets
00:35:44d'inverser le propos,
00:35:45il faut décarboner
00:35:46pour protéger
00:35:47non pas la planète
00:35:49qui s'en sortira
00:35:50sans nous,
00:35:50mais les conditions
00:35:50de vie
00:35:51des personnes
00:35:51qui y vivent,
00:35:53tout en restant compétitif.
00:35:54Raison pour laquelle
00:35:55nous avons un sonde
00:35:56d'action
00:35:56pour financer
00:35:57les entreprises
00:35:58qui décarbonent.
00:35:59D'ailleurs,
00:36:00dans le cas
00:36:01dont vous parlez
00:36:02d'Arcelor,
00:36:04nous allons
00:36:04effectivement aider
00:36:05au financement,
00:36:07à l'électrification
00:36:08des hauts fourneaux,
00:36:08ce qui nous permet
00:36:09d'avoir une production
00:36:10d'acier dans notre pays
00:36:12qui soit décarbonée.
00:36:15Et pour maintenir
00:36:16la compétitivité,
00:36:17nous avons au niveau
00:36:18européen un mécanisme
00:36:19de taxation
00:36:20du carbone aux frontières
00:36:21qui vise à rétablir
00:36:24l'égalité de concurrence
00:36:25entre l'achat
00:36:26de produits carbonés
00:36:27parce qu'ils viennent
00:36:28d'un pays
00:36:28dont l'énergie
00:36:29est très carbonée
00:36:30comparée à la nôtre.
00:36:32Et je veux redire,
00:36:35madame la présidente,
00:36:35que tout le travail
00:36:36que nous faisons
00:36:37avec les énergéticiens français,
00:36:41j'étais d'ailleurs
00:36:42tout à l'heure
00:36:42au 25 ans
00:36:43de la CRE,
00:36:43commission de régulation
00:36:44de l'énergie,
00:36:45vise à ce que l'énergie
00:36:47en France soit un avantage
00:36:48pour notre industrie,
00:36:49un avantage concurrentiel.
00:36:51Et c'est à cela
00:36:52que nous travaillons.
00:36:53C'est comme beaucoup de choses,
00:36:55c'est un exercice
00:36:56qui s'inscrit dans la durée,
00:36:59mais nous pensons
00:36:59qu'avec la politique
00:37:00qui est proposée
00:37:00et dont nous espérons
00:37:02qu'on puisse la mettre en place,
00:37:05on puisse en tirer avantage.
00:37:09Alors, je continue
00:37:11à la question
00:37:12du sénateur Menonville
00:37:13sur le fabriqué en France.
00:37:15Je suis tout à fait d'accord.
00:37:17Ça fait partie
00:37:18des nombreux sujets
00:37:19sur lesquels,
00:37:20à force de nous poser
00:37:21en exemple de règles
00:37:22qui ne sont pas forcément
00:37:23les règles
00:37:24qui sont les plus sages,
00:37:26nous avons laissé
00:37:27les choses dériver.
00:37:28D'abord,
00:37:28on est en train,
00:37:29au niveau européen,
00:37:30parce que beaucoup
00:37:32de ces règles sont européennes,
00:37:33de mettre en place
00:37:34l'équivalent
00:37:35de ce que font
00:37:36les Américains
00:37:36qui ont un
00:37:37Buy American Act,
00:37:38pardon de le dire en anglais,
00:37:38mais c'est comme ça
00:37:39que c'est connu,
00:37:40et d'avoir en Europe
00:37:41un Buy European Act
00:37:42pour autoriser
00:37:43ce qui n'est pas le cas
00:37:44aujourd'hui.
00:37:44Souvent,
00:37:45sur les politiques européennes
00:37:46que j'assiste tous les mois
00:37:47au Conseil des ministres
00:37:48de l'Économie
00:37:49et des Finances
00:37:49de l'Union européenne,
00:37:51la préférence européenne
00:37:53me paraît légitime,
00:37:55mais elle n'est pas toujours
00:37:55permise par les textes européens
00:37:57qui parfois demandent
00:37:59qu'il n'y ait pas de préférence
00:38:01du tout.
00:38:02On l'a bien vu d'ailleurs
00:38:03sur certains sujets
00:38:04de politique de concurrence.
00:38:05Donc nous,
00:38:05nous sommes tout à fait favorables
00:38:06à ce qu'on inscrive
00:38:07une politique de préférence européenne,
00:38:09et ça,
00:38:09la Commission est prête
00:38:10à le faire
00:38:10et on est en train
00:38:11de travailler,
00:38:12et qu'elle se décline
00:38:12en France.
00:38:13Alors,
00:38:14nous n'avons pas droit
00:38:15dans le cadre
00:38:15de l'Union européenne
00:38:16d'avoir une préférence française,
00:38:18mais nous pouvons avoir
00:38:19des politiques
00:38:20qui intègrent mieux
00:38:21les dimensions sociales
00:38:22et environnementales,
00:38:24ce qui va nous conduire
00:38:25naturellement
00:38:26à acheter plus en Europe
00:38:27et peut-être même plus en France,
00:38:28dès lors que nous avons
00:38:29bien l'intention
00:38:29de prendre de l'avance
00:38:31sur ces questions
00:38:32de décarbonation.
00:38:34Je veux revenir,
00:38:35parce que ça a été évoqué
00:38:37cet après-midi
00:38:38et à nouveau par vous,
00:38:39Madame la Présidente,
00:38:40sur ma prime rénov'.
00:38:41Sur ma prime rénov',
00:38:43il n'y a pas de sujet budgétaire.
00:38:45On a prévu au budget
00:38:463,6 milliards
00:38:47et on a dépensé
00:38:48pour le moment 1,3 milliards.
00:38:49On a un vrai problème
00:38:51lié notamment
00:38:51au fait que la censure
00:38:53a bloqué le sujet
00:38:54pendant un certain temps
00:38:54et il y a ensuite
00:38:55une avalanche de demandes
00:38:57qui fait que les services
00:38:58sont encombrés
00:38:59et ont besoin
00:38:59d'un peu de temps
00:39:00pour rétablir
00:39:02leur situation
00:39:03au plan opérationnel.
00:39:06Et puis,
00:39:06c'est vrai que
00:39:07c'est l'inconvénient
00:39:08de la stabilité des règles,
00:39:10c'est qu'en l'occurrence
00:39:10une certaine stabilité,
00:39:11ça permet au suffraudeur
00:39:12de s'organiser.
00:39:14Il y a 16 000 dossiers
00:39:15suspicieux,
00:39:16c'est-à-dire 12 % du stock.
00:39:18Et j'entends
00:39:19l'importance donnée
00:39:20pour les artisans aussi,
00:39:21et ça t'est dit
00:39:22tout à l'heure
00:39:22dans l'hémicycle,
00:39:23de continuer
00:39:24à faire fonctionner
00:39:25cela.
00:39:27Et nous avons bien
00:39:27l'intention
00:39:28de rétablir
00:39:28le fonctionnement
00:39:29avant la fin de l'année.
00:39:30Il ne s'agit pas
00:39:31de faire une économie
00:39:31en cachette comme ça
00:39:32en bloquant le système,
00:39:34mais on veut aussi
00:39:35vérifier que...
00:39:36Oui, oui, mais nous aurions
00:39:44préféré...
00:39:46J'ai eu quand j'étais
00:39:47à la Caisse des dépôts
00:39:48à traiter des sujets
00:39:49de fraude sur mon compte
00:39:50de formation.
00:39:51Dès qu'on a un système
00:39:52d'information,
00:39:54mais aussi bien fait soit-il,
00:39:55il y a des failles
00:39:57dont les fraudeurs
00:39:58peuvent se saisir.
00:39:59Et après,
00:40:00notre devoir est de veiller
00:40:01qu'est-ce que les failles
00:40:02soient comblées
00:40:03avant de remettre
00:40:03le système en fonctionnement.
00:40:05Mais nous sommes bien conscients
00:40:07de l'importance
00:40:08de continuer.
00:40:09Et puis je reviendrai
00:40:10peut-être sur le logement,
00:40:11Madame la Présidente,
00:40:12plus tard.
00:40:12Je ne veux pas être trop long
00:40:14pour laisser la parole
00:40:14à vos collègues.
00:40:15Merci beaucoup.
00:40:17Alors on continue
00:40:18avec Anne-Catherine Loisier.
00:40:20Merci Madame la Présidente,
00:40:21Monsieur le ministre.
00:40:22Je voudrais rebondir
00:40:23effectivement sur ces questions
00:40:25de compétitivité
00:40:26puisqu'aujourd'hui,
00:40:27on s'appuie beaucoup
00:40:28sur les travaux
00:40:30de M. Draghi.
00:40:32Mais en fait,
00:40:33la difficulté,
00:40:33c'est que dans ce contexte-là,
00:40:36la France est quand même
00:40:36en grande difficulté.
00:40:38Vous parliez de la préférence,
00:40:40mais encore faut-il
00:40:41qu'effectivement,
00:40:42nos collègues,
00:40:43enfin nos voisins
00:40:43puissent avoir envie
00:40:46de choisir
00:40:46les produits français.
00:40:48Et le problème
00:40:49des coûts
00:40:51de production
00:40:52demeure.
00:40:54Moi, je regardais
00:40:55ce qui se passe aussi
00:40:57chez nos voisins.
00:40:58Alors il y a
00:40:59beaucoup d'exemples
00:41:00de pays
00:41:01qui ont été confrontés
00:41:02à des situations
00:41:03très compliquées
00:41:04ces dernières années
00:41:05et qui sont sortis
00:41:06assez rapidement.
00:41:08Le plus récent
00:41:08sur lequel
00:41:09il est évident,
00:41:12c'est qu'on ne va pas
00:41:12prendre exemple
00:41:13sous tous les aspects,
00:41:14mais c'est quand même
00:41:15celui de l'Italie
00:41:15qui a aujourd'hui encore
00:41:16une dette publique
00:41:17bien supérieure à la nôtre,
00:41:19mais qui est passée
00:41:20d'un déficit public
00:41:21de 7,2 en 2023
00:41:23à 3,4 en 2024
00:41:25pendant que la France
00:41:26passait de 5,5 à 5,8.
00:41:27Donc il y a quand même
00:41:30un certain nombre
00:41:30de questions
00:41:31qui se posent.
00:41:32Nous, aujourd'hui,
00:41:33dans les différentes missions
00:41:34qu'on peut mener,
00:41:37il apparaît
00:41:37toute évidence
00:41:38que le poids
00:41:39de la suradministration,
00:41:41des surtranspositions,
00:41:42vous l'avez évoqué,
00:41:43le poids des normes
00:41:45sclérose nos entreprises
00:41:47et sclérose la compétitivité
00:41:48de nos entreprises
00:41:49au regard même
00:41:51de nos partenaires européens.
00:41:53Donc comment appréhendez-vous
00:41:56cette réalité
00:41:57et n'est-il pas temps
00:41:59de faire une grande revue
00:42:00de ces surtranspositions ?
00:42:03Merci Anne-Catherine Noisier.
00:42:05Il y a Henri Cabanel.
00:42:07Merci Madame la Présidente.
00:42:11Monsieur le ministre,
00:42:13là, voilà.
00:42:14J'ai été interpellé
00:42:15par l'AVENOR
00:42:16sur un sujet complexe
00:42:18mais éminemment stratégique,
00:42:20le recul de notre perte
00:42:21d'influence
00:42:22au niveau des normes.
00:42:25Pour rappel,
00:42:25l'AVENOR
00:42:26représente la France
00:42:27auprès de l'Organisation
00:42:28internationale de normalisation
00:42:30et du Comité européen
00:42:31de normalisation.
00:42:34Alors que la France
00:42:34est confrontée
00:42:35à une double exigence,
00:42:37réindustrialiser
00:42:38durablement son territoire
00:42:40et préserver sa compétitivité
00:42:41face à un environnement
00:42:43géoéconomique,
00:42:44la bataille est également
00:42:45normative.
00:42:47Les enjeux,
00:42:49l'accès au marché,
00:42:51l'interopérabilité
00:42:52des systèmes
00:42:53et la concurrence internationale.
00:42:55Alors que les grandes puissances
00:42:57investissent massivement
00:42:59pour renforcer
00:42:59leur influence normative,
00:43:02la France recule.
00:43:04Pour la première fois,
00:43:05elle glisse
00:43:06au quatrième rang mondial
00:43:07dans les instances
00:43:08internationales
00:43:09de normalisation,
00:43:10derrière la Chine,
00:43:11les Etats-Unis
00:43:11et l'Allemagne,
00:43:13réduisant ainsi
00:43:14sa capacité
00:43:15à peser
00:43:16dans l'élaboration
00:43:17des règles
00:43:17qui structureront
00:43:19l'industrie
00:43:20de demain.
00:43:21Cette perte
00:43:22d'influence
00:43:22est d'autant plus
00:43:23préoccupante
00:43:24qu'elle concerne
00:43:24des secteurs stratégiques
00:43:25pour notre avenir,
00:43:27hydrogène décarboné,
00:43:29intelligence artificielle,
00:43:31cybersécurité
00:43:32ou encore à la transition
00:43:33énergétique.
00:43:36Quelles actions
00:43:36allez-vous initier
00:43:37pour réintégrer
00:43:39pleinement
00:43:39la normalisation
00:43:40volontaire
00:43:41dans la politique
00:43:41industrielle nationale ?
00:43:44Et quels moyens
00:43:45seront mobilisés
00:43:46pour encourager
00:43:47la participation active
00:43:48des entreprises françaises
00:43:50aux instances
00:43:51de normalisation
00:43:52internationale ?
00:43:54Vous le savez,
00:43:54M. le ministre,
00:43:55il vaut mieux agir
00:43:56que subir.
00:43:58Merci, Henri.
00:43:59Yannick Jadot.
00:44:00Merci, Mme la Présidente.
00:44:04Merci, M. le ministre.
00:44:05Trois questions.
00:44:07Un, pour faire suite
00:44:09à notre collègue
00:44:10Ménonville
00:44:11sur le produire
00:44:14et le produire France,
00:44:17j'entends que vous défendez
00:44:19au niveau européen
00:44:19maintenant la préférence
00:44:21géographique.
00:44:23Ce serait une bonne nouvelle
00:44:24parce qu'historiquement,
00:44:26malgré tous les discours politiques,
00:44:27Bercy n'a jamais défendu
00:44:29au niveau européen
00:44:30la préférence géographique.
00:44:31C'est ça, la réalité.
00:44:33La réalité,
00:44:33c'est que les gouvernements
00:44:34prétendent défendre
00:44:35une préférence européenne
00:44:36et une préférence géographique
00:44:38et qu'à la fin,
00:44:39on est obligé
00:44:40de négocier en douce
00:44:41une dérogation
00:44:41pour que les cantines scolaires
00:44:42puissent acheter local.
00:44:44C'est ça, la réalité.
00:44:45Donc, si vous le défendez,
00:44:46c'est bien,
00:44:47mais c'est un enjeu
00:44:48absolument majeur.
00:44:49C'est 180 milliards
00:44:50d'euros
00:44:51de commandes publiques.
00:44:52En Europe,
00:44:53c'est 1 400 milliards.
00:44:55Autant dire
00:44:55que c'est un outil
00:44:56extraordinaire
00:44:57pour réindustrialiser
00:45:01et relocaliser
00:45:02une partie
00:45:03de nos productions.
00:45:05Deuxième question.
00:45:08Sur la rénovation,
00:45:10pardon,
00:45:11vous ne pouvez pas
00:45:12nous jouer
00:45:12le truc de la fraude.
00:45:14Moi, j'entends,
00:45:14je ne dis pas
00:45:15que tous les dossiers
00:45:16sont nickel-chrome,
00:45:18mais vous êtes en train
00:45:18de faire exactement
00:45:19ce qui s'est passé
00:45:20avec le Pinel
00:45:21et le PTZ.
00:45:22Pour faire des économies,
00:45:24et c'est en permanence
00:45:26le jeu
00:45:26de l'instabilité administrative,
00:45:29l'instabilité financière
00:45:30des règles,
00:45:31vous dites
00:45:32« Oh là là,
00:45:33on fait un stop,
00:45:34on fait un moratoire. »
00:45:35Il y a eu historiquement
00:45:35un moratoire
00:45:36sur le photovoltaïque.
00:45:37Ça détruit
00:45:38l'économie
00:45:39de la rénovation thermique.
00:45:41Quand vous regardez
00:45:42sur France Travail,
00:45:45200 000 emplois potentiels,
00:45:46200 000 offres d'emplois
00:45:48sur la rénovation
00:45:49énergétique
00:45:50des logements,
00:45:52on est déjà
00:45:53sur 200 000 emplois
00:45:54sur la rénovation thermique.
00:45:56C'est tout un secteur
00:45:57que vous déstabilisez
00:45:59complètement,
00:45:59y compris des artisans
00:46:01qui,
00:46:02objectivement,
00:46:03pour certains,
00:46:03certains vont bien,
00:46:05certains vont très mal.
00:46:06Et donc,
00:46:07en fait,
00:46:07en créant cette instabilité,
00:46:09vous fracassez
00:46:10une dynamique.
00:46:12Et puis,
00:46:12dernier point,
00:46:13si vous me le permettez,
00:46:15et qui rejoint
00:46:15sur la question
00:46:17de l'électromobilité.
00:46:20on a 60 milliards
00:46:21d'importations
00:46:22d'énergie fossile.
00:46:23Alors,
00:46:23c'est vrai que sur l'électricité,
00:46:25on fait du décarboné.
00:46:27Mais en réalité,
00:46:28notre mix énergétique,
00:46:29c'est 60 %
00:46:30de fossiles,
00:46:32dont essentiellement
00:46:32des importations,
00:46:33donc 60 milliards.
00:46:34en réduisant
00:46:36tous les outils
00:46:38de soutien
00:46:39à l'électrification,
00:46:40que ce soit
00:46:40dans la mobilité
00:46:41ou dans le logement,
00:46:44non seulement
00:46:45vous nous mettez
00:46:45en dépendance
00:46:46d'avis de l'extérieur
00:46:47avec un coût astronomique,
00:46:49mais vous bloquez
00:46:50toutes les stratégies,
00:46:51y compris
00:46:52de l'industrie automobile
00:46:53ou de la rénovation thermique.
00:46:55Donc,
00:46:55c'est le pire
00:46:56des cercles vicieux
00:46:57que vous êtes en train
00:46:58d'installer
00:46:59pour faire des économies.
00:47:00Donc,
00:47:02encore une fois,
00:47:03vous ne pouvez pas répondre
00:47:05dans l'hémicycle,
00:47:06M. le ministre,
00:47:07que vous êtes en train
00:47:07d'installer des bornes
00:47:08et que ça va régler
00:47:09le problème
00:47:10de l'électromobilité.
00:47:11Vous avez été patron
00:47:12de la caisse des dépôts.
00:47:14Vous savez,
00:47:15vous avez été actif
00:47:16sur le financement
00:47:17de cette transition.
00:47:18Vous ne pouvez pas nous dire
00:47:19que ce n'est pas un problème
00:47:20de financement,
00:47:20qu'en mettant des bornes,
00:47:21vous allez régler les problèmes.
00:47:24Voilà, M. le ministre,
00:47:25nouvelle série de questions
00:47:26à vous de répondre.
00:47:26Madame la sénatrice Loisier,
00:47:35la principale dépense publique
00:47:38et c'est voulu
00:47:39par nos concitoyens
00:47:40et donc par vous,
00:47:43c'est l'ensemble
00:47:44de la sécurité sociale.
00:47:46C'est 46 %
00:47:46de la dépense publique.
00:47:49C'est la santé,
00:47:51c'est la retraite,
00:47:53la politique familiale.
00:47:55Tout ça est d'ailleurs
00:47:56très indispensable.
00:47:59Je n'ai aucun doute là-dessus.
00:48:02Et on peut sans doute
00:48:05être plus efficace,
00:48:07faire en tout cas
00:48:08s'en dépenser plus,
00:48:09en tout cas moi je le pense.
00:48:11Mais là,
00:48:12il n'y a pas de surtransposition,
00:48:14il n'y a pas de suradministration.
00:48:17C'est des soignants,
00:48:19c'est un système de retraite.
00:48:21Donc ça,
00:48:22c'est une part importante.
00:48:23On a 20 %,
00:48:26c'est les collectivités locales
00:48:28que vous connaissez
00:48:29mieux que moi
00:48:31et dont j'ai toujours dit
00:48:33qu'elles étaient bien gérées
00:48:34pour avoir été leur banquier
00:48:35pendant 7 ans.
00:48:37et il y a l'État
00:48:39effectivement
00:48:40qui représente en fait
00:48:43une part minoritaire.
00:48:46Vous le savez,
00:48:46mais tout le monde ne le sait pas.
00:48:48Et sur lequel,
00:48:48je suis bien d'accord avec vous,
00:48:50on peut simplifier,
00:48:51on peut alléger.
00:48:53Et d'ailleurs,
00:48:54l'effort de maîtrise
00:48:56de la dépense publique,
00:48:57il a surtout pesé sur l'État.
00:48:58parce qu'il suffit
00:49:01d'aller dans les préfectures
00:49:02ou d'aller dans certaines
00:49:04administrations centrales.
00:49:05Ce n'est pas luxueux
00:49:07ni dans la rémunération
00:49:10des agents,
00:49:11ni dans les conditions
00:49:12de travail,
00:49:13ni même parfois
00:49:13dans les outils.
00:49:15Quand à la Caisse des dépôts,
00:49:16j'avais des anciens fonctionnaires
00:49:17d'État qui nous rejoignaient,
00:49:18qui disaient,
00:49:19les rémunérations
00:49:21ne sont pas très différentes,
00:49:22mais les moyens d'action
00:49:24paraissaient tout de suite
00:49:26plus faciles,
00:49:27plus accessibles.
00:49:29Donc, je pense qu'on a quand même
00:49:30beaucoup une question
00:49:31qui est de maîtriser
00:49:34les dépenses publiques
00:49:34dans toutes ces dimensions,
00:49:37même si ce que vous dites
00:49:38est juste.
00:49:40Je ne le nie pas,
00:49:42mais ce n'est pas
00:49:43la principale source de coûts.
00:49:47D'ailleurs,
00:49:47sur la suradministration,
00:49:50une partie des difficultés
00:49:51qu'on a, par exemple,
00:49:51sur le terrain,
00:49:53c'est qu'on voit bien
00:49:53qu'on a certaines
00:49:55séries de normes.
00:49:57Il y a les normes écologiques
00:49:58qui sont indispensables,
00:49:59il y a les normes de sécurité,
00:50:01il y a les normes,
00:50:02etc.
00:50:03Et on n'est pas bien organisé
00:50:05pour arbitrer entre ces normes.
00:50:06Je rencontrais un préfet
00:50:08qui me racontait
00:50:08qu'il y avait une route
00:50:10sur laquelle il voulait
00:50:10mettre une piste cyclable
00:50:12et il y avait un débat
00:50:12entre la taille de la route,
00:50:14la taille de la piste cyclable,
00:50:15l'artification des sortes.
00:50:16Bon, tous ces sujets,
00:50:17c'est la vie quotidienne
00:50:17des territoires.
00:50:19Mais sur lesquels
00:50:20on n'est pas toujours bien équipé
00:50:21pour faire les arbitrages
00:50:23qui permettent
00:50:23d'être plus rapides
00:50:24et plus économiques.
00:50:26Donc, vous parlez de pays
00:50:28qui ont fait des réductions rapides.
00:50:30Ils ont fait des réductions rapides
00:50:31parce qu'il y a eu
00:50:33des accords nationaux,
00:50:34il y a eu des accords politiques
00:50:35pour faire ces réductions.
00:50:37Et c'est d'ailleurs
00:50:37ce que nous allons,
00:50:39avec le Premier ministre,
00:50:39vous proposer
00:50:40à partir du 15 juillet
00:50:43et que vous pourrez améliorer
00:50:46puisque la différence
00:50:47par rapport aux autres années,
00:50:48c'est qu'entre le 15 juillet
00:50:49et le moment où le texte
00:50:51sera déposé sur le bureau
00:50:52de l'Assemblée nationale,
00:50:53il sera écoulé plusieurs semaines
00:50:55pendant lesquelles
00:50:55on va continuer à dialoguer.
00:50:58Et d'ailleurs,
00:50:58toutes les idées
00:50:59sont en compte de forme.
00:51:01Mon bureau et celle
00:51:02de la ministre des Comptes publics
00:51:03est ouvert
00:51:04pour mettre en place
00:51:06toute idée,
00:51:07tout projet de réforme
00:51:08que vous pouvez porter.
00:51:10Donc, j'ai eu l'espoir
00:51:11que, quand on se reparlera,
00:51:13on aura pu intégrer
00:51:14un certain nombre de vos idées.
00:51:16Alors, sur les normes,
00:51:19M. le sénateur Cabanel,
00:51:21on n'a pas la même vision
00:51:23que la vôtre.
00:51:24On est le cinquième pays
00:51:26en termes de présence
00:51:27dans les secrétariats
00:51:28au sein de l'ISO,
00:51:31ce qui est un peu mieux
00:51:32que notre rang mondial,
00:51:34puisque, en termes
00:51:35de puissance économique,
00:51:35on n'est malheureusement
00:51:36plus le cinquième pays.
00:51:38On a près de 80 secrétariats
00:51:40contre 85 pour la Chine.
00:51:42Donc, ce n'est pas un mauvais score.
00:51:45Et d'ailleurs, on a créé en 2026
00:51:47l'Assemblée générale de l'ISO,
00:51:49qui est l'Institut
00:51:50de normalisation internationale.
00:51:54D'ailleurs, on n'a pas parlé
00:51:55encore du crédit impôt recherche,
00:51:57qui est une dépense publique
00:51:58que je trouve féconde et utile.
00:52:01Comme ça, tout de suite,
00:52:02qui a été un peu ajustée cette année.
00:52:05Mais dans son principe,
00:52:06elle est utile.
00:52:07Et les dépenses de normalisation
00:52:08font partie des dépenses couvertes
00:52:10par le crédit impôt recherche.
00:52:11Donc, je pense qu'on continue le dialogue.
00:52:13C'est un dossier qui est suivi
00:52:15par mon ami et collègue Marc Ferracci.
00:52:18Mais en tout cas,
00:52:19c'est un sujet qu'on regarde.
00:52:21Et merci de l'évoquer.
00:52:24Monsieur le sénateur Yannick Jadot,
00:52:26sur la préférence géographique,
00:52:28je me suis fait la même observation
00:52:29que vous.
00:52:31Et donc, je défends fortement
00:52:32la préférence géographique à Bruxelles.
00:52:35Voilà.
00:52:35Et je continuerai à le faire.
00:52:37Et je pense que les temps ont changé.
00:52:39Je suis sûr que mes prédécesseurs
00:52:40faisaient très bien.
00:52:41Mais les temps ont changé.
00:52:44Et cette question,
00:52:45elle est devenue présente
00:52:47dans le débat économique,
00:52:49dans le débat international.
00:52:51Et d'ailleurs, je trouve
00:52:51qu'on n'en fait pas assez.
00:52:54Et donc, avec Marc Ferracci,
00:52:56on est très déterminé
00:52:58sur l'acier,
00:52:58sur la chimie,
00:52:59sur l'automobile,
00:53:00sur d'autres filières,
00:53:03de faire en sorte que d'abord
00:53:04l'Europe se protège.
00:53:05Alors, c'est vrai qu'à l'intérieur
00:53:06de l'Union européenne,
00:53:07on ne peut pas faire
00:53:08de préférence nationale.
00:53:10Mais comme je le disais,
00:53:11dès lors qu'il peut y avoir
00:53:12une préférence européenne,
00:53:13je suis sûr que les entreprises françaises
00:53:15sauront tout à fait se battre
00:53:16pour avoir une part qui va bien.
00:53:21Et d'ailleurs, j'observe aussi
00:53:22dans les choix des dirigeants,
00:53:23public ou privé,
00:53:24ces aspects de préférence géographique
00:53:27deviennent...
00:53:30Moi, quand j'ai commencé à travailler,
00:53:31j'ai passé pas mal de temps
00:53:32en entreprise privée.
00:53:33C'était quelque chose
00:53:33qu'on ne prenait pas en compte.
00:53:34Et maintenant,
00:53:35dans les entreprises privées,
00:53:36on le prend en compte.
00:53:37Et la plupart des entreprises
00:53:38vont préférer acheter un bien
00:53:40chez un producteur
00:53:42qui connaît les conditions d'exercice
00:53:45plutôt que d'aller dans des endroits
00:53:50dont on peut imaginer peut-être
00:53:51que les conditions,
00:53:53ne serait-ce que travail,
00:53:54ne sont pas aussi protégées
00:53:56qu'en France.
00:53:58Donc voilà,
00:53:59je veux le dire très clairement,
00:54:00c'est quelque chose
00:54:01que nous portons au niveau européen.
00:54:03sur le sujet de la rénovation thermique
00:54:08comme de l'électromobilité.
00:54:10On est sur un sujet
00:54:12où on est au cœur
00:54:12de la contradiction française.
00:54:15C'est-à-dire que ce sont
00:54:15deux politiques publiques
00:54:17absolument indispensables,
00:54:19mais qui sont financées
00:54:20par de l'argent public,
00:54:23très largement,
00:54:24alors que dans beaucoup de pays,
00:54:26et c'est peut-être vers ce modèle
00:54:27qu'il faudrait aller un peu plus,
00:54:30il peut être aussi porté
00:54:31par l'utilité,
00:54:32parce que la réalité,
00:54:33et je l'ai bien vu en financeur
00:54:35des HLM
00:54:35pendant mes années
00:54:37à la Caisse des dépôts,
00:54:38c'est que quand on a fait
00:54:39la rénovation thermique
00:54:40de son logement,
00:54:41il est plus confortable,
00:54:42et surtout,
00:54:42on fait de grosses économies
00:54:44de frais de chauffage.
00:54:45Alors je comprends
00:54:46que l'incitation de ma prime rénov'
00:54:47peut accélérer des mutations,
00:54:50mais qui souvent s'autofinance,
00:54:51ou peut-être en tout cas
00:54:52qu'il faudrait qu'elle soit
00:54:53un peu plus centrée,
00:54:54mais je ne parle pas là
00:54:57de modifier la règle.
00:54:58En tout cas,
00:55:00sur l'électromobilité,
00:55:01c'est vrai qu'on a beaucoup soutenu
00:55:03par des primes
00:55:04des acquisitions,
00:55:06et peut-être que ces primes
00:55:08devraient être plus ciblées
00:55:10pour qu'elles bénéficient
00:55:11à des personnes
00:55:12qui sinon n'achèteraient pas
00:55:13le véhicule électrique
00:55:14ou qui sinon n'en ont pas les moyens,
00:55:16mais on voit souvent
00:55:17des processus comme ça
00:55:19avec de l'argent public
00:55:20qui arrosent un peu large,
00:55:21si je peux me permettre,
00:55:22même si, encore une fois,
00:55:24le final n'existe plus,
00:55:25mais sur ma prime rénov',
00:55:28j'ai redit que le budget
00:55:29serait engagé
00:55:31et qu'il restait en place,
00:55:32et sur l'électromobilité,
00:55:34je vais reconnaître
00:55:35que j'ai regardé
00:55:35le tableau des primes
00:55:38disponibles
00:55:39dans les différents cas de figure
00:55:40et les différents sujets,
00:55:42je suis incapable
00:55:43de vous en faire une synthèse
00:55:44tellement c'est un maquis
00:55:45compliqué.
00:55:46Donc voilà,
00:55:51tout le maintien
00:55:53de ces primes
00:55:54ou leur évolution,
00:55:55leur simplification
00:55:56fera l'objet,
00:55:57par définition,
00:55:57de débats parlementaires.
00:55:59Moi, je pense que
00:56:00sur l'automobile,
00:56:02on a beaucoup plus à gagner,
00:56:03comme le demandent
00:56:03les constructeurs automobiles,
00:56:05d'alléger les contraintes
00:56:06sur les petits véhicules
00:56:08pour que les petits véhicules
00:56:09électriques produits
00:56:10en Europe
00:56:11deviennent compétitifs.
00:56:13On économisera
00:56:14de l'argent public
00:56:15pour compenser sur des primes
00:56:17qui ne sont pas indispensables.
00:56:18Moi, j'ai bien entendu
00:56:18ce que disaient
00:56:19les constructeurs européens.
00:56:20On a mis en place
00:56:21des obligations
00:56:22sur les petits véhicules
00:56:24qui les rendent lourds,
00:56:25coûteux en énergie
00:56:26et coûteux tout court,
00:56:27alors que ça s'applique
00:56:29à juste titre
00:56:30pour des véhicules de luxe
00:56:31pour lesquels
00:56:32le prix a moins d'importance.
00:56:33Donc on parlait
00:56:35de normes, justement.
00:56:36Là, on a une politique
00:56:37qui, par les normes,
00:56:38permettra d'aboutir
00:56:39sans dépense d'argent public
00:56:41à des résultats
00:56:41beaucoup plus efficaces.
00:56:43Moi, j'irais bien
00:56:44chercher des solutions
00:56:45de ce côté-là.
00:56:48Excusez-moi,
00:56:48M. le ministre,
00:56:49mais on a eu le même débat
00:56:50sur le PINEL et le PTZ.
00:56:52Personne n'a dit
00:56:52que c'était absolument magnifique,
00:56:54c'était parfait,
00:56:55c'était les outils indispensables.
00:56:57Mais sur les mêmes arguments,
00:56:59ils ont été supprimés
00:57:00et ça a participé
00:57:02du cataclysme
00:57:03dans le domaine
00:57:04de la construction.
00:57:06Donc là,
00:57:06vous nous tenez
00:57:06le même discours
00:57:07en disant
00:57:07que ce n'est pas parfait,
00:57:09il peut y avoir
00:57:10d'autres alternatives,
00:57:11pourquoi pas ?
00:57:12Moi, je ne suis pas fétichiste.
00:57:14Mais vous cassez les outils
00:57:16et puis vous dites
00:57:16on va réfléchir
00:57:17à d'autres outils,
00:57:19on va bien voir
00:57:19ce qui peut se faire.
00:57:20Le problème,
00:57:21c'est que les logiques
00:57:22des secteurs économiques,
00:57:23ça ne peut pas être ça,
00:57:24en fait.
00:57:25On a vu l'effondrement
00:57:26des ventes
00:57:28des voitures électriques
00:57:28en Allemagne
00:57:29et tout le monde
00:57:30a critiqué,
00:57:30y compris,
00:57:31il y avait le représentant
00:57:32Luc Châtel
00:57:33qui disait
00:57:34combien la stratégie allemande
00:57:35était dramatique
00:57:36pour l'industrie automobile
00:57:37allemande
00:57:38et en fait,
00:57:39on était en train
00:57:39de faire la même chose
00:57:40en connaissant déjà
00:57:42ce que vont être
00:57:42les résultats.
00:57:43Je trouve ça un peu,
00:57:44je trouve ça dangereux,
00:57:46pardonnez-moi.
00:57:47Alors,
00:57:49on ne lâche pas
00:57:51ma prime rénov',
00:57:51j'ai redit
00:57:53qu'on avait un problème
00:57:54d'encombrement
00:57:55des services de gestion
00:57:57mais il n'y a pas
00:57:58de problème budgétaire
00:57:59et on a un problème
00:57:59pour veiller à ce que
00:58:01la fraude,
00:58:02voilà,
00:58:02et sur les sujets
00:58:03de bonus automobile,
00:58:06ils ont été abandonnés
00:58:07en Allemagne,
00:58:08ils sont maintenus
00:58:09dans la loi de finances,
00:58:10nous avons maintenu
00:58:11le leasing social,
00:58:14nous maintenons
00:58:15toutes ces politiques
00:58:17et quant à Luc Châtel,
00:58:18il se trouve que
00:58:19je l'ai vu moi-même
00:58:20récemment
00:58:21parce que c'est un sujet
00:58:22qui me soucie
00:58:22et sur lequel
00:58:23je veux bien comprendre
00:58:24ce qui se passe
00:58:25et Luc Châtel
00:58:26précisément
00:58:27pense que
00:58:28le travail sur les normes
00:58:29sera plus efficace
00:58:30parce qu'on a
00:58:31un problème commercial
00:58:32sur le véhicule électrique
00:58:34qui tient
00:58:35à nombreux sujets,
00:58:38un sujet
00:58:38c'est les bandes
00:58:38de recharge quand même
00:58:39parce que
00:58:40les français
00:58:40doivent savoir
00:58:42que maintenant
00:58:42ils peuvent partir
00:58:43en vacances
00:58:43et qu'il y a des bandes
00:58:44de recharge rapides
00:58:45sur leur parcours
00:58:46raison pour laquelle
00:58:47avec le ministre de l'énergie
00:58:48on a fait un petit peu
00:58:49de communication
00:58:50il y a quelques jours
00:58:51et je le redis
00:58:52devant vous
00:58:53et puis on a un sujet
00:58:54de prix des véhicules
00:58:56et même avec les primes
00:58:58les véhicules électriques
00:58:59aujourd'hui sont chers
00:59:00parce que
00:59:01sur les petits véhicules
00:59:03et celui que j'ai essayé
00:59:04je trouvais remarquable
00:59:05mais
00:59:05il est entouré
00:59:07de sujets
00:59:08de
00:59:09comment dire
00:59:09d'options
00:59:11obligatoires
00:59:12qui
00:59:12d'après ce que disent
00:59:14les professionnels
00:59:14ne sont pas indispensables
00:59:15ni pour des raisons de sécurité
00:59:16ni pour des raisons écologiques
00:59:18et dans ces cas là
00:59:18peut-être qu'on peut
00:59:19alléger la norme
00:59:20et alléger le prix
00:59:21du véhicule
00:59:22je ne dis pas autre chose
00:59:23en tout cas nous avons
00:59:24à l'évidence un problème commercial
00:59:25puisque malgré les aides
00:59:26qui n'ont pas été abaissées
00:59:27en France
00:59:28les volumes de vente
00:59:30diminuent
00:59:31ce qui nous pose un problème
00:59:32à la fois de transformation
00:59:34écologique
00:59:35parce que du coup
00:59:35les gens gardent
00:59:36leurs vieux véhicules diesel
00:59:37et puis un problème économique
00:59:39parce que ce n'est pas bon
00:59:39pour la charge
00:59:40des usines
00:59:41je veux revenir
00:59:44sur ce que vous avez dit
00:59:45aussi sur les achats
00:59:46les importations
00:59:48d'énergie carbonée
00:59:49mais bien sûr
00:59:50c'est bien compris
00:59:52dans notre bilan carbone
00:59:54et c'est bien cela
00:59:55à quoi on veut mettre fin
00:59:56par des investissements
00:59:57dans des énergies renouvelables
01:00:00ou par notre programme nucléaire
01:00:02bien sûr vous avez raison
01:00:03je sais bien
01:00:04que nous ne sommes pas au prix
01:00:05c'est pour ça que
01:00:06c'est pour ça que la trajectoire
01:00:08c'est malheureusement
01:00:092050
01:00:09et pas 2030
01:00:11même s'il faut que le chemin
01:00:14soit régulier
01:00:14de baisse des émissions carbone
01:00:16sur quoi nous travaillons aussi
01:00:17merci monsieur le ministre
01:00:21donc on continue avec
01:00:22Philippe Grosvalet
01:00:23merci
01:00:24merci madame la présidente
01:00:27monsieur le ministre
01:00:28hier soir le groupe
01:00:30RDSE
01:00:32représentait d'ailleurs
01:00:33comme les écologistes
01:00:34ce soir au complet
01:00:35pourquoi
01:00:36l'intérêt pour
01:00:38l'économie du pays
01:00:40recevait hier
01:00:41Gabriel Zupman
01:00:43qui
01:00:45nous a fait part
01:00:47de façon
01:00:48extrêmement intelligente
01:00:49de ses recherches
01:00:50et de ses travaux
01:00:51de façon
01:00:53non idéologique
01:00:54je le dis
01:00:55ici
01:00:56parce que c'est important
01:00:57et il a
01:00:58nous avons eu
01:00:59un débat
01:01:00fort intéressant
01:01:01qui propose
01:01:04un impôt
01:01:05planché
01:01:07pour
01:01:08sur le patrimoine
01:01:10supérieur à
01:01:11100 millions d'euros
01:01:12qui pourrait
01:01:13selon les estimations
01:01:15concernées
01:01:16de
01:01:162000
01:01:174000
01:01:18contribuables
01:01:19en France
01:01:19soit 0,01%
01:01:22des contribuables
01:01:22qui pourrait rapporter
01:01:23dit-on entre 15 et 25 milliards
01:01:25d'euros
01:01:26dans le débat
01:01:27que nous évoquions tout à l'heure
01:01:29et quand on voit
01:01:29ce à quoi
01:01:30nous devons faire face
01:01:32au plan national
01:01:32au plan international
01:01:33la construction du porte-avions
01:01:35dans ma ville
01:01:35etc.
01:01:38je me dis
01:01:39si effectivement
01:01:42on n'est pas dans un débat
01:01:43ni dogmatique
01:01:44ni idéologique
01:01:45comme ça a été le cas ce matin
01:01:47au sein de la commission des finances
01:01:49comment
01:01:50dans un pays
01:01:51dans cette situation
01:01:53peut-on
01:01:54se priver
01:01:56d'une proposition
01:01:58aussi intelligente
01:01:59intelligente
01:02:00d'un impôt
01:02:02aussi efficace
01:02:0420 milliards d'euros
01:02:07aussi
01:02:08juste
01:02:09et républicain
01:02:10puisqu'il n'est pas
01:02:12un impôt
01:02:13pour que les riches
01:02:15payent plus
01:02:15il est un impôt
01:02:17pour que les
01:02:19ultra-riches
01:02:20mon petit-fils
01:02:21dirait
01:02:22les méga-riches
01:02:23payent
01:02:24au fond
01:02:25à proportion
01:02:26de la même chose
01:02:27que les contribuables français
01:02:29quels qu'ils soient
01:02:31et puis
01:02:32populaires
01:02:33parce qu'on sait
01:02:34que
01:02:34près de 90%
01:02:36les français
01:02:37sont favorables
01:02:38à ce que
01:02:40les
01:02:41ultra-riches
01:02:43alors nous sommes
01:02:44dans un débat
01:02:45idéologique
01:02:46parce que
01:02:46nous avons eu
01:02:47un débat
01:02:48moi j'étais au parti socialiste
01:02:50je le suis peut-être
01:02:51encore toujours
01:02:51sur
01:02:53demain
01:02:54j'irai voter
01:02:57peut-être que mon vote
01:02:58ne sera pas accepté
01:02:59parce que nous sortons
01:03:01d'un débat
01:03:01de longues années
01:03:03sur l'impôt
01:03:03sur la fortune
01:03:04monsieur Zuckman
01:03:05nous a fait une différence
01:03:07hier
01:03:08nous a expliqué
01:03:09que justement
01:03:10l'impôt sur la fortune
01:03:11et la proposition
01:03:12qui était formulée
01:03:13qui fait l'objet
01:03:13d'une proposition de loi
01:03:14qui a été votée
01:03:15à l'Assemblée
01:03:16et bien que
01:03:18ces impôts
01:03:19n'avaient rien à voir
01:03:19et que peut-être
01:03:20moi-même hier soir
01:03:21je me disais
01:03:22peut-être que nous
01:03:23nous sommes trompés
01:03:24peut-être que nous
01:03:26nous sommes trompés
01:03:26et que le vrai débat
01:03:27est fixé là
01:03:28alors soit effectivement
01:03:29on se met des œillères
01:03:31et on refuse ce débat
01:03:32et on se cache
01:03:33comme d'ailleurs
01:03:34l'ont fait un certain
01:03:35nombre de nos collègues
01:03:35dans les débats
01:03:37en disant
01:03:37on ne va pas revenir
01:03:38à l'ISF
01:03:39il y aura de l'évasion
01:03:39fiscale
01:03:401 pour 1000
01:03:41sur l'ISF
01:03:42c'est-à-dire que
01:03:43s'il y a entre 2000
01:03:44et 4000 contribuables
01:03:45et bien on va perdre
01:03:46peut-être 2 ou 4
01:03:48milliardaires
01:03:50qui quitteraient la France
01:03:51vous voyez monsieur Arnaud
01:03:52quitter la France
01:03:53quand on voit que
01:03:55quand on voit que
01:03:57c'est la France
01:03:58qui fait
01:03:58évidemment
01:03:59rayonner les produits
01:04:01qu'il promeut
01:04:02dans le monde entier
01:04:03et pour
01:04:04évidemment
01:04:052%
01:04:07du patrimoine
01:04:08je pense que
01:04:09monsieur le ministre
01:04:10ça mérite vraiment
01:04:11qu'on ait
01:04:12un vrai débat
01:04:13sur ce sujet
01:04:14pourquoi
01:04:14la loi a-t-elle été
01:04:16votée à l'Assemblée nationale
01:04:17bien parce que
01:04:19justement
01:04:19elle est populaire
01:04:20et que les députés
01:04:22des groupes
01:04:24qui étaient contre
01:04:25cette loi
01:04:25ont préféré
01:04:26ne pas siéger
01:04:27parce qu'ils craignaient
01:04:28sans doute
01:04:29de devoir rendre compte
01:04:30sur le terrain
01:04:31à ces contribuables
01:04:33français
01:04:34qui aujourd'hui
01:04:35souffrent
01:04:35du pouvoir d'achat
01:04:37et quand on parle
01:04:37aujourd'hui
01:04:38de TVA sociale
01:04:39monsieur le ministre
01:04:40je vous le dis
01:04:40solennellement
01:04:41en dehors de toute
01:04:42position dogmatique
01:04:43idéologique
01:04:44je pense que
01:04:45cette question
01:04:46mérite d'être posée
01:04:47au-delà
01:04:48de nos différences
01:04:49politiques
01:04:50merci
01:04:51merci en tout cas
01:05:01Philippe
01:05:01pour le dire
01:05:02d'une façon
01:05:02toujours
01:05:03apaisée
01:05:04pragmatique
01:05:05et non dogmatique
01:05:07après chacun
01:05:08aura son opinion
01:05:09Antoinette Gull
01:05:10allez on continue
01:05:11oui
01:05:12on continue
01:05:13on enfonce le clou
01:05:14alors
01:05:15madame la présidente
01:05:17monsieur le ministre
01:05:18depuis plusieurs mois
01:05:19de nombreux plans sociaux
01:05:21ont été réalisés
01:05:22par des entreprises
01:05:22qui ont perçu
01:05:23des sommes importantes
01:05:25d'aides publiques
01:05:26par l'état
01:05:27il y a Michelin
01:05:29il y a Arcelor
01:05:30il y a Auchan
01:05:30on pourrait en citer
01:05:31beaucoup
01:05:31alors moi j'ai
01:05:33deux questions
01:05:34en réalité
01:05:34mais la première
01:05:35c'est
01:05:35pensez-vous
01:05:36que nous devrions
01:05:37exiger
01:05:38systématiquement
01:05:39des contreparties
01:05:40sociales
01:05:41et environnementales
01:05:42et je dis bien
01:05:43et
01:05:43puisque dans le cas
01:05:44d'ArcelorMittal
01:05:45c'était bien
01:05:46des contreparties
01:05:47environnementales
01:05:47mais sociales
01:05:48et environnementales
01:05:49pour toute aide publique
01:05:50distribuée
01:05:51et sinon
01:05:52en exiger
01:05:53le remboursement
01:05:55ça c'est ma première question
01:05:56ma deuxième question
01:05:57c'est avec près de
01:05:59240 milliards d'euros
01:06:00d'aides publiques
01:06:01aux entreprises
01:06:02quand par exemple
01:06:03le budget
01:06:04de l'éducation nationale
01:06:06c'est 90 milliards d'euros
01:06:08je voudrais savoir
01:06:11s'il n'y a pas la matière
01:06:12à trouver
01:06:13les 40 milliards
01:06:14dont on nous parle
01:06:15le temps
01:06:16de l'argent
01:06:17qui serait mal distribué
01:06:19ou distribué
01:06:20sans suivi
01:06:21voilà mes deux questions
01:06:22et je pose ces questions
01:06:23en l'ambiance
01:06:24de Olivier Rittman
01:06:25et de Fabien Guier
01:06:26qui ont mené
01:06:26en tant que président
01:06:28et en tant que rapporteur
01:06:30et vous le savez
01:06:30monsieur le ministre
01:06:31pour en avoir été
01:06:32la commission d'enquête
01:06:33sur les aides publiques
01:06:34aux entreprises
01:06:36donc je voulais juste
01:06:37les citer
01:06:37puisque bien entendu
01:06:38c'est d'actualité
01:06:40merci Antoinette
01:06:41Rémi Cardon
01:06:42merci Madame la Présidente
01:06:44pareil deux questions
01:06:46la première
01:06:47c'est plutôt un rebond
01:06:48sur la question
01:06:49de notre présidente
01:06:51sur ma prime rénov'
01:06:53ma prime rénov'
01:06:54je reprends le titre
01:06:55pourrait être
01:06:56mise sur pause
01:06:57dès juillet
01:06:58en tout cas
01:06:58ça sort comme ça
01:06:59dans la presse
01:07:00on essaie de décrypter
01:07:02nous en tant que parlementaire
01:07:03ce qu'il y a derrière
01:07:03monsieur le ministre
01:07:04comprenait qu'on s'inquiète
01:07:05mais moi je vais
01:07:06reprendre un élément
01:07:07notamment du ministre Armand
01:07:09le ministre précédent
01:07:10qui m'a dit
01:07:11mot pour mot
01:07:13quand je l'avais interpellé
01:07:14sur les coups de rabot
01:07:15sur ma prime rénov'
01:07:16il m'a dit
01:07:16monsieur le sénateur
01:07:17c'est normal
01:07:18puisqu'en fait
01:07:19il n'y a pas assez de dossiers
01:07:20c'est pour ça qu'on fait
01:07:21un coup de rabot
01:07:22et donc là maintenant
01:07:23vous êtes en train de me dire
01:07:23qu'il y a trop de dossiers
01:07:24et donc on est en train
01:07:25de mettre sur pause
01:07:26donc moi je veux bien
01:07:27au bout d'un moment
01:07:27qu'on nous prenne
01:07:28pour des lapins de trois semaines
01:07:29mais je pense qu'il y a des limites
01:07:31au bout d'un moment
01:07:31six semaines peut-être
01:07:32donc soit vous nous dites
01:07:34en fait grosso modo
01:07:36il faut trouver des économies
01:07:38et du coup c'est le meilleur moyen
01:07:39de dire
01:07:40on appuie sur pause
01:07:41comme ça
01:07:41toute la filière
01:07:42se casse la gueule
01:07:43excusez-moi du terme
01:07:44mais c'est exactement
01:07:46ce que disait monsieur Jadot
01:07:47juste avant moi
01:07:48voilà
01:07:48donc ça c'est la première question
01:07:49j'aimerais bien que vous puissiez
01:07:50peut-être
01:07:52rentrer dans le sujet
01:07:53avec clarté
01:07:55et puis de la deuxième
01:07:56c'est voilà
01:07:56j'ai vu aussi un titre
01:07:57assez surprenant
01:07:59mais peut-être
01:08:00qui sera tranché
01:08:02dans les prochaines semaines
01:08:02Bercy prépare les esprits
01:08:04à une nouvelle hausse
01:08:05d'impôts en 2026
01:08:07et donc ça c'est pareil
01:08:08c'était un peu
01:08:10un questionnement
01:08:10alors officiellement
01:08:11ça sera tranché
01:08:12d'ici le 14 juillet
01:08:13d'après le Premier ministre
01:08:14si on en comprend
01:08:15le décryptage
01:08:17et donc
01:08:18bingo
01:08:19on a une proposition
01:08:21de loi au Sénat
01:08:22notamment proposée
01:08:24par nos collègues
01:08:24écologistes
01:08:25c'est le 12 juin
01:08:26donc on peut trouver
01:08:28des moyens
01:08:29en tout cas
01:08:29si on peut vous aider
01:08:30à réfléchir
01:08:31justement
01:08:32sur la taxe
01:08:33de Zuckman
01:08:34il y en a d'autres
01:08:35donc là
01:08:35nous on est fort
01:08:36de propositions là-dessus
01:08:37j'espère que c'était
01:08:38ces propositions-là
01:08:39qui étaient prévues
01:08:40après je ne sais pas
01:08:41s'il y en a d'autres
01:08:42mais peut-être que vous pouvez
01:08:42nous en dire plus
01:08:44voilà monsieur le ministre
01:08:46bien monsieur le sénateur
01:08:48Grosvalet
01:08:48moi je sais
01:08:49que je n'appartiens plus
01:08:50au Parti Socialiste
01:08:51mais
01:08:54voilà
01:08:58c'est juste
01:09:00oui oui
01:09:01bon allez stop
01:09:03alors
01:09:06je
01:09:07j'ai reçu
01:09:09j'ai vu
01:09:10d'ailleurs
01:09:10je crois
01:09:12à deux reprises
01:09:13Gabriel Zuckman
01:09:14qui est
01:09:16un économiste
01:09:17extrêmement brillant
01:09:18et dont la réflexion
01:09:19est intéressante
01:09:20pourquoi est-ce que
01:09:21je ne la partage pas
01:09:22c'est pas
01:09:23c'est pas pour des raisons
01:09:24idéologiques
01:09:25d'abord il dit aussi
01:09:26comme d'ailleurs
01:09:28Thomas Piketty
01:09:28avant lui
01:09:29que c'est un impôt
01:09:30qui s'appliquerait
01:09:31bien s'il s'appliquerait
01:09:32de façon mondiale
01:09:32mais même
01:09:34parce que
01:09:35le
01:09:37peut-être
01:09:38le débat
01:09:39et pour moi
01:09:39c'est pas un sujet
01:09:40idéologique
01:09:41ou polémique
01:09:42c'est une question
01:09:42tout à fait sérieuse
01:09:43et je suis ravi
01:09:44d'en parler avec vous
01:09:45en fait
01:09:46les ultra riches
01:09:47pour reprendre votre mot
01:09:49vous voulez très grande fortune
01:09:51en fait leur fortune
01:09:52c'est leur entreprise
01:09:53les gens ont rarement
01:09:55des milliards
01:09:56comme ça
01:09:57sur leur compte en banque
01:09:59dans leur maison
01:10:00en Normandie
01:10:02ce sont des actions
01:10:03et donc
01:10:05si vous devez payer
01:10:062% de votre
01:10:07patrimoine par an
01:10:09ça veut dire que
01:10:10c'est en gros
01:10:112% de vos actions
01:10:12ça veut dire que
01:10:13vous vendez 2%
01:10:14de vos actions
01:10:15chaque année
01:10:15le rendement moyen
01:10:20des actions
01:10:21sur la place de Paris
01:10:22c'est 3%
01:10:23sur lequel
01:10:25il y a une imposition
01:10:27qui peut être
01:10:29élevée
01:10:30et donc
01:10:31admettons
01:10:32qu'ils se privent
01:10:33des revenus
01:10:33des actions
01:10:34mais
01:10:36fondamentalement
01:10:37ça veut dire que
01:10:39vous devez vendre
01:10:41alors si c'est pas 2%
01:10:42une partie de votre
01:10:43entreprise chaque année
01:10:45alors ça a deux
01:10:46inconvénients
01:10:48ça a deux inconvénients
01:10:49ça veut dire que
01:10:51en fait
01:10:53on manque
01:10:54de capital
01:10:55dans notre pays
01:10:55parce qu'on n'a pas
01:10:56de fonds de pension
01:10:57comme vous le savez
01:10:57et donc
01:10:58nous avons
01:10:59les grands institutionnels
01:11:01la caisse des dépôts
01:11:02que je ne me lasse pas
01:11:03de citer
01:11:04devant vous
01:11:05mais vous avez aussi
01:11:07beaucoup de groupes
01:11:07familiaux
01:11:08qui portent le capital
01:11:10de ces entreprises
01:11:11d'ailleurs
01:11:12quand la situation
01:11:13est difficile
01:11:13en subissent
01:11:14les conséquences
01:11:15et puis
01:11:16souvent
01:11:17redressent
01:11:18c'est toute l'histoire
01:11:19du capitalisme familial
01:11:20français
01:11:20mais qui est important
01:11:21dans notre pays
01:11:22mais si ces familles
01:11:24ne portaient pas
01:11:24ces entreprises
01:11:25dont certaines valent
01:11:26effectivement
01:11:26quelques milliards
01:11:28quelques dizaines
01:11:29ou parfois
01:11:29quelques centaines
01:11:30de milliards d'euros
01:11:30et bien ça veut dire
01:11:32qu'ils seraient rachetés
01:11:33par d'autres fonds
01:11:34qui par construction
01:11:35ne seraient pas
01:11:36des fonds français
01:11:36puisque nous n'avons pas
01:11:37assez de capital
01:11:38pour porter nos entreprises
01:11:40et donc ça veut dire
01:11:41qu'au bout de 10 ou 15 ans
01:11:42de ce régime
01:11:42on aurait perdu
01:11:43le contrôle
01:11:45dans des mains françaises
01:11:46des grands groupes
01:11:47que je ne vais pas citer
01:11:48mais que vous connaissez
01:11:49et ça pour le ministre
01:11:51que je suis
01:11:51c'est une perspective
01:11:52qui n'est pas envisageable
01:11:54deuxièmement
01:11:56on a vécu tous
01:11:57l'ISF
01:11:58qui ne portait pas
01:12:00sur l'outil de travail
01:12:01raison pour laquelle
01:12:02les familles
01:12:03le payaient
01:12:04parce que c'était
01:12:05une forme d'impôt
01:12:06et même si malheureusement
01:12:10beaucoup de gens
01:12:10se sont expatriés
01:12:11à ce moment là
01:12:11ce qui est leur droit
01:12:14mais que je trouve
01:12:14moi-même choquant
01:12:15en tant que citoyen
01:12:16et républicain
01:12:18mais si l'impôt
01:12:21sur la fortune
01:12:22ou son équivalent
01:12:23touche l'outil de travail
01:12:24dans un monde
01:12:25qui est devenu
01:12:25beaucoup plus ouvert
01:12:26en plus
01:12:27qu'il ne l'était
01:12:28en 1982
01:12:30quand l'ISF
01:12:31a été mis en place
01:12:32pour la première fois
01:12:32et bien dans ces cas là
01:12:34les gens iraient
01:12:35continuer à s'installer
01:12:36très facilement
01:12:36à Bruxelles
01:12:37à Milan
01:12:37c'est déjà le cas
01:12:39aujourd'hui
01:12:39quand je suis arrivé
01:12:40en fonction
01:12:41beaucoup de gens
01:12:42m'ont dit
01:12:43il y a beaucoup
01:12:45d'entrepreneurs
01:12:46qui sont prêts
01:12:46à partir
01:12:47je le dis dans ces cas là
01:12:48mais qu'ils partent
01:12:48s'ils le souhaitent
01:12:49évidemment
01:12:49parce que c'est
01:12:50la liberté
01:12:51mais mettre en place
01:12:53un impôt
01:12:53comme celui là
01:12:54risquerait
01:12:55de nous faire perdre
01:12:56le contrôle
01:12:56de ces entreprises
01:12:57donc je n'y suis pas
01:12:58favorable
01:12:59comme ça
01:13:00j'ai refaité le débat
01:13:00alors vous me dites
01:13:01c'est populaire
01:13:02mais bien sûr
01:13:02c'est populaire
01:13:03vous dites aux français
01:13:04que 0,01%
01:13:07d'entre eux
01:13:07vont payer
01:13:08le quart de la facture
01:13:10quand vous allez au restaurant
01:13:11et quelqu'un vous invite
01:13:12vous le trouvez sympathique
01:13:13la personne qui vous invite
01:13:14ça c'est
01:13:14d'ailleurs
01:13:15c'est une façon
01:13:16de rétablir
01:13:16pas tous
01:13:24pas tous
01:13:24mais
01:13:25nous avons aussi évoqué
01:13:27avec la ministre
01:13:28l'idée de lutter
01:13:29contre certaines
01:13:30niches fiscales
01:13:32qui pourraient
01:13:33traiter d'une autre façon
01:13:34ce sujet
01:13:35que je partage
01:13:36enfin voilà
01:13:37j'ai entendu
01:13:39votre position
01:13:39vous avez entendu
01:13:40celle du gouvernement
01:13:42sur les plans social
01:13:44madame la sénatrice
01:13:46Antoinette Gull
01:13:47oui j'ai été effectivement
01:13:49cuisiné
01:13:51par vos collègues
01:13:53de façon
01:13:54tout à fait
01:13:54vigoureuse
01:13:55et intéressante
01:13:57et donc
01:13:57je veux vous redire
01:13:59ce que je leur ai dit
01:14:00toutes les aides
01:14:02que nous avons
01:14:03dans la République
01:14:04sont des aides
01:14:05qui sont centrées
01:14:06sur un objectif
01:14:07donc il y a déjà
01:14:08une conditionnalité
01:14:10qui est respectée
01:14:11c'est la recherche
01:14:12c'est la décarbonation
01:14:14ce sont des choses
01:14:15comme ça
01:14:15mais
01:14:17dès lors qu'on vérifie
01:14:18que les choses sont faites
01:14:20si malheureusement
01:14:21il y a un plan social
01:14:22moi je ne connais pas
01:14:24de chaises entreprises
01:14:24qui fassent une réduction
01:14:26d'effectifs
01:14:26de guetté de cœur
01:14:27c'est parce que l'entreprise
01:14:28a par ailleurs
01:14:28des difficultés
01:14:29et si dans ces difficultés
01:14:31on lui demandait
01:14:32de rembourser une somme
01:14:33qu'elle aurait investie
01:14:34pour un motif d'intérêt général
01:14:36là on aggraverait
01:14:37les choses
01:14:38et donc
01:14:39comme je l'ai dit
01:14:41au sénateur
01:14:42au président
01:14:43et au rapporteur général
01:14:46Fabien Guay
01:14:47nous ne souhaitons pas
01:14:49qu'il y ait plus
01:14:49de conditionnalités
01:14:50qu'il y en ait
01:14:51et on vérifie
01:14:51que ces conditionnalités
01:14:52sont bien
01:14:54ont bien les contreparties
01:14:55demandées
01:14:56alors je ne sais pas
01:14:57comment vous calculez
01:14:58les 240 milliards
01:14:59d'aides aux entreprises
01:15:00mais par exemple
01:15:02si ce sont
01:15:03des allègements de charges
01:15:04qui compensent
01:15:05des évolutions fiscales
01:15:08ou autres
01:15:09à la fin
01:15:10une entreprise
01:15:12elle a
01:15:13ses revenus
01:15:14c'est ce qu'elle vend
01:15:14à ses clients
01:15:15et ses charges
01:15:16qui sont d'abord
01:15:18les charges salariales
01:15:19le plus souvent
01:15:19et puis d'autres charges
01:15:20si on réduit
01:15:22les allègements de charges
01:15:22on réduit
01:15:23les résultats
01:15:23des entreprises
01:15:24et quand on regarde
01:15:25les résultats moyens
01:15:26des entreprises
01:15:27on n'a pas la place
01:15:28de récupérer
01:15:2940 milliards d'euros
01:15:30sur le résultat
01:15:31des entreprises
01:15:32vous regardez
01:15:34tout ça est public
01:15:35agrégé
01:15:36nos entreprises
01:15:37ont une rentabilité
01:15:38qui dans certains cas
01:15:39est bonne
01:15:40mais voilà
01:15:41il y a des
01:15:43d'ailleurs
01:15:43quand l'entreprise
01:15:44a des rentabilités
01:15:45très élevées
01:15:45elle est fiscalisée
01:15:46déjà
01:15:47l'impôt sur les sociétés
01:15:48ça existe
01:15:49même si le taux
01:15:49en a été baissé
01:15:50il y a toujours
01:15:51des impôts de production
01:15:51et donc
01:15:53si jamais
01:15:55on devait
01:15:56toucher
01:15:57aux réductions
01:15:58de charges
01:15:58que paient
01:15:59les entreprises
01:16:00qui est incidemment
01:16:01financière
01:16:02qui sous-sécurité sociale
01:16:03on en reviendrait
01:16:03au sujet
01:16:03sur la bourses
01:16:04dont je parlais
01:16:05tout à l'heure
01:16:06et je ne veux pas
01:16:07y revenir
01:16:08donc malheureusement
01:16:10il n'y a pas
01:16:10de trésor caché
01:16:11et je peux vous dire
01:16:12nous cherchons
01:16:12avec la ministre
01:16:13des comptes publiques
01:16:14nous cherchons
01:16:14depuis ce mois
01:16:16de tout le temps
01:16:16on a peut-être
01:16:17trouvé quelques idées
01:16:18mais on en reparlera
01:16:20alors monsieur sénateur
01:16:22Cardon
01:16:22sur ma première
01:16:23je veux être clair
01:16:24il y a beaucoup
01:16:26de dossiers
01:16:27c'est un bon processus
01:16:29nous avons un sujet
01:16:30d'engorgement
01:16:31administratif
01:16:32et de fraude
01:16:33que nous traitons
01:16:34et ensuite
01:16:35nous allons rétablir
01:16:36le dispositif
01:16:37voilà
01:16:37je le dis
01:16:38très clairement
01:16:39enfin
01:16:41j'ai lu comme vous
01:16:42l'article
01:16:42accompagné
01:16:43d'une photo
01:16:44de la ministre
01:16:47et moi-même
01:16:48qui explique
01:16:49que Bercy
01:16:49prépare les esprits
01:16:50et une hausse d'impôt
01:16:51pour 2026
01:16:51donc voyant cette information
01:16:52que je n'avais pas
01:16:53j'ai lu l'article
01:16:56pour voir si l'article
01:16:57documentait ce titre
01:16:58alors l'article
01:17:00c'était pas un interview
01:17:01c'était un article
01:17:01je respecte infiniment
01:17:03la liberté de la presse
01:17:04qui est un bien précieux
01:17:05en démocratie
01:17:05et quant au titre
01:17:07c'est la liberté
01:17:08des rédactions en chef
01:17:09donc je n'ai pas trouvé
01:17:10dans l'article
01:17:12de quoi justifier ce titre
01:17:14ni dans ce que
01:17:15la ministre et moi
01:17:16avions dit
01:17:16de quoi justifier ce titre
01:17:18donc nous ne préparons pas
01:17:21de hausse d'impôt
01:17:22et je parle
01:17:23depuis que je suis devant vous
01:17:24de stabiliser la dépense
01:17:25d'éventuellement
01:17:26voir certaines
01:17:29niches fiscales
01:17:30qui pourraient être
01:17:31abusives
01:17:32ou inutiles
01:17:33certaines dépenses
01:17:34fiscales
01:17:35qui pourraient être
01:17:35revues
01:17:36on a dit
01:17:38qu'il y a eu
01:17:38une réflexion
01:17:39qui pourrait être
01:17:39ouverte
01:17:40à la demande
01:17:41du président de la République
01:17:41sur le financement
01:17:42de la sécurité
01:17:44sociale
01:17:44mais qui serait plutôt
01:17:45un transfert
01:17:46plutôt qu'une hausse
01:17:47d'impôt
01:17:47et donc nous
01:17:48nous ne souhaitons pas
01:17:50nous sommes revenus
01:17:51après plusieurs années
01:17:53d'efforts
01:17:53à un niveau
01:17:57de prélèvement obligatoire
01:17:58qui tout en étant élevé
01:17:59me semble-t-il
01:18:01est satisfaisant
01:18:02dans la concurrence européenne
01:18:03qui est autour
01:18:03de 42-43%
01:18:05du PIB
01:18:06notre problème
01:18:07c'est la dépense publique
01:18:07qui est à 57%
01:18:09du PIB
01:18:09et c'est à cela
01:18:10qu'il faut nous attaquer
01:18:11en maîtrisant mieux
01:18:13la dépense
01:18:14dans les années
01:18:14qui viennent
01:18:15et c'est ça
01:18:16le coeur
01:18:16de la trajectoire
01:18:18que nous avons
01:18:19en tête
01:18:19pour revenir
01:18:20à un déficit
01:18:21qui serait au-dessous
01:18:22de 3% du PIB
01:18:23j'espère que ça répond
01:18:25à vos questions
01:18:25merci
01:18:27donc il nous reste
01:18:283 questions
01:18:29avec Daniel Grimillet
01:18:31merci madame la présidente
01:18:34monsieur le ministre
01:18:35chers collègues
01:18:363 questions
01:18:37la première
01:18:38vous avez évoqué
01:18:39la compétitivité
01:18:40en disant
01:18:40on produit trop cher
01:18:43et je vous écoute
01:18:47avec beaucoup d'attention
01:18:48je trouve qu'on tente
01:18:48beaucoup en rond
01:18:49sans vraiment apporter
01:18:52de réponses très concrètes
01:18:53sur la manière
01:18:54dont la France
01:18:56peut effectivement
01:18:56produire moins cher
01:18:57pourquoi je dis ça
01:19:00je pense qu'aujourd'hui
01:19:01même si on se satisfait
01:19:03en disant
01:19:03on attire
01:19:05les entreprises étrangères
01:19:06globalement
01:19:07la réindustrialisation
01:19:08de la France
01:19:08elle est quand même
01:19:09pas trop au rendez-vous
01:19:10et beaucoup de questionnements
01:19:12des entreprises
01:19:13et madame la présidente
01:19:15on a au sein de la commission
01:19:17fait beaucoup d'auditions
01:19:18d'entreprises
01:19:18ces dernières semaines
01:19:19dans différents secteurs
01:19:22d'activités
01:19:23et beaucoup s'interrogent
01:19:25et ne finalisent pas
01:19:27leurs investissements
01:19:27parce que notamment
01:19:29y compris sur le dossier énergétique
01:19:30qui n'ont pas de vision
01:19:31contrairement à ce que vous évoquez
01:19:33il n'y a pas de vision
01:19:34il n'y a pas de stratégie
01:19:35qui permette d'avoir
01:19:36une vision d'énergie pilotable
01:19:40et une vision aussi
01:19:42sur le prix de l'énergie
01:19:44ma deuxième question
01:19:46c'est pourquoi
01:19:47alors que la bataille
01:19:48je cesse de l'évoquer
01:19:50parce que je crains
01:19:51qu'on loupe
01:19:52une chance
01:19:54dans notre économie
01:19:55c'est le dossier hydrogène
01:19:56le dossier hydrogène
01:19:58on a un peu
01:19:59cisaillé
01:20:01perdu un peu
01:20:03notre vision
01:20:05d'ambition
01:20:06hydrogène
01:20:07en France
01:20:07mais aussi
01:20:09au niveau
01:20:09de l'Union Européenne
01:20:10alors que
01:20:11en Asie
01:20:12notamment en Chine
01:20:13mais pas que
01:20:14la bataille de l'hydrogène
01:20:15est en train de se jouer
01:20:16et on voit bien là aussi
01:20:18une attente
01:20:18importante
01:20:20du monde
01:20:22industriel
01:20:22et voire peut-être
01:20:24de la mobilité
01:20:25quand je dis ça
01:20:27plus personne n'y croit
01:20:29alors est-ce que c'est
01:20:30du pipeau ou pas
01:20:31quand les constructeurs
01:20:32automobiles européens
01:20:33disent
01:20:34mais on a peut-être
01:20:34une chance
01:20:35de retrouver
01:20:36comme on l'avait
01:20:38sur les moteurs thermiques
01:20:39une suprématie
01:20:40y compris sur le dossier
01:20:42mobilité
01:20:42véhicule léger
01:20:43alors vous avez dit
01:20:46personne ne vous avait
01:20:48interrogé sur le CIR
01:20:49j'avais bien l'intention
01:20:50de vous interroger
01:20:51sur le CIR
01:20:51parce que là aussi
01:20:54dans nos auditions
01:20:55beaucoup reconnaissent
01:20:56l'importance
01:20:57du crédit
01:20:58impôt recherche
01:20:59c'est déterminant
01:21:01mais par contre
01:21:02il y a une question
01:21:02que je voudrais vous poser
01:21:03c'est bien
01:21:05de bénéficier du CIR
01:21:06ce serait mieux
01:21:07si les entreprises
01:21:07qui en bénéficient
01:21:08font les investissements
01:21:10à la suite
01:21:11de cette recherche
01:21:13dans notre territoire
01:21:14comment pouvons-nous
01:21:15effectivement
01:21:16lier une partie
01:21:17à minima
01:21:19des investissements
01:21:20qui découlent
01:21:21du crédit
01:21:21impôt recherche
01:21:23je pense
01:21:23ça me paraît
01:21:24absolument essentiel
01:21:26par les temps
01:21:26qui courent
01:21:27et ça fait un lien
01:21:28avec votre propos
01:21:29que je partage
01:21:29sur l'innovation
01:21:30et enfin
01:21:32je ne peux pas
01:21:33en tant que
01:21:34que Lorrain
01:21:34ne pas parler
01:21:36du dossier Arcelor
01:21:37comment pouvons-nous
01:21:39imaginer
01:21:40et je voudrais
01:21:41vous entendre
01:21:41qu'un pays
01:21:42comme la France
01:21:43qui veut
01:21:44réindustrialiser
01:21:45qui a une puissance
01:21:46industrielle
01:21:47voire
01:21:49perdre
01:21:50sa production
01:21:52sur le territoire
01:21:54et mon propos
01:21:55je pourrais l'élargir
01:21:56presque au niveau
01:21:57européen
01:21:57mais il y a
01:21:58un vrai sujet
01:21:59et là je souhaiterais
01:21:59vous entendre
01:22:00merci
01:22:01merci Daniel
01:22:02Christian Redon
01:22:02Sarrazy
01:22:03merci Madame la Présidente
01:22:06merci Monsieur le Ministre
01:22:08pour ces échanges
01:22:09moi je souhaite revenir
01:22:11sur le CIR
01:22:12du coup
01:22:12d'abord
01:22:13pour vous indiquer
01:22:15que j'avais présidé
01:22:16une mission d'information
01:22:17ici au Sénat
01:22:18dans le rapport
01:22:19s'intitulé
01:22:20transformer l'essai
01:22:21de l'innovation
01:22:21un impératif
01:22:22pour réindustrialiser
01:22:24la France
01:22:24rapport qui avait été
01:22:25adressé à votre prédécesseur
01:22:27je ne suis pas certain
01:22:28qu'il ait consulté
01:22:29sans doute pas
01:22:30pourtant il aurait peut-être
01:22:32dû être un peu plus
01:22:33à l'écoute
01:22:34du Sénat
01:22:34et de ses propositions
01:22:35mais on va
01:22:35j'en dirais pas plus
01:22:37dans ce rapport
01:22:37partant du constat
01:22:39que 91%
01:22:40des bénéficiaires
01:22:41du crédit impôt recherche
01:22:42sont des PME
01:22:42mais qu'elles ne représentent
01:22:44que 32%
01:22:45de la créance fiscale
01:22:46et qu'inversement
01:22:47les 10%
01:22:48des bénéficiaires
01:22:49les plus importants
01:22:50percevent 77%
01:22:52du CIR
01:22:53il y a plusieurs propositions
01:22:54et ce constat
01:22:55il corrobore
01:22:56ce que disait
01:22:57Daniel Grémier
01:22:58c'est la retombée
01:22:59les PME
01:23:00c'est les territoires
01:23:01les propositions
01:23:02qui étaient faites
01:23:03c'était par exemple
01:23:03la suppression
01:23:04du crédit d'impôt recherche
01:23:05au-delà du plafond
01:23:06de 100 millions d'euros
01:23:07de dépenses de R&D
01:23:08tout en augmentant
01:23:09à du concurrence
01:23:10le taux en deçà
01:23:11de ce plafond
01:23:12c'était un calcul
01:23:13du plafond du CIR
01:23:14au niveau de la holding
01:23:15de tête
01:23:16pour les groupes
01:23:17qui pratiquent
01:23:17l'intégration fiscale
01:23:18et augmenter
01:23:19à du concurrence
01:23:20le taux
01:23:20en deçà
01:23:21de ce plafond
01:23:22le tout
01:23:23à moyen constant
01:23:24je voulais savoir
01:23:25si vous étiez prêt
01:23:26à évoluer
01:23:27sur ce sujet
01:23:28et une seconde question
01:23:29concerne en effet
01:23:30suite à votre audition
01:23:31devant la commission
01:23:32d'enquête
01:23:32sur l'utilisation
01:23:33des aides publiques
01:23:34vous aviez mentionné
01:23:35que les contrôles
01:23:36du crédit d'impôt recherche
01:23:37étaient satisfaisants
01:23:38avec plus de 1000 contrôles
01:23:40pour 15 000 bénéficiaires
01:23:41cependant
01:23:42cela représente
01:23:44que moins de 7%
01:23:45des chances
01:23:45de détection
01:23:47de fraude
01:23:48donc ne pensez-vous pas
01:23:49que ce taux
01:23:50est insuffisant
01:23:51pour garantir
01:23:52l'efficacité
01:23:53et la bonne affectation
01:23:55on va dire
01:23:56du crédit d'impôt
01:23:58et de l'impôt
01:23:59quelles mesures
01:24:00donc envisagez-vous
01:24:01pour éventuellement
01:24:02améliorer
01:24:03ces contrôles
01:24:04merci Christian
01:24:06et dernière question
01:24:07celle de Serge Mérilou
01:24:08Monsieur le Ministre
01:24:13Madame la Présidente
01:24:14nous connaissons
01:24:16et vous
01:24:16mieux que quiconque
01:24:17la situation dégradée
01:24:18des finances publiques
01:24:19on en a parlé
01:24:20très longuement ce soir
01:24:21vous plaidez
01:24:22me semble-t-il
01:24:23à juste titre
01:24:24pour une stabilité fiscale
01:24:26dans notre pays
01:24:27qui permet à chacun
01:24:28d'y voir clair
01:24:29et moi je voudrais savoir
01:24:31quelques années après
01:24:32quel bilan vous faites
01:24:33de la suppression
01:24:34de la taxe d'habitation
01:24:35qui coûte
01:24:36chaque année
01:24:37a aux finances publiques
01:24:40plusieurs dizaines
01:24:41de milliards d'euros
01:24:42et qui était
01:24:45le seul lien
01:24:46entre l'habitant
01:24:47et les collectivités
01:24:49territoriales
01:24:50et puis
01:24:50question accessoire
01:24:52et pour en finir
01:24:53que pensez-vous
01:24:55de la proposition
01:24:56de votre collègue
01:24:57François Repsamen
01:24:59sur la création
01:25:00et là
01:25:01d'une taxe locale
01:25:03pour remplacer
01:25:05la taxe d'habitation
01:25:06voilà merci
01:25:06voilà monsieur le ministre
01:25:08notre dernière série
01:25:09de questions
01:25:10bien
01:25:12monsieur
01:25:13le sénateur
01:25:15Daniel Grimlin
01:25:16sur la
01:25:17sur la compétitivité
01:25:18il y a un élément
01:25:22important
01:25:22de la compétitivité
01:25:23c'est
01:25:24précisément
01:25:25l'ensemble
01:25:26des charges
01:25:26fiscales et sociales
01:25:27raison pour laquelle
01:25:29j'ai cité
01:25:30dans mon propos
01:25:30un productif
01:25:32la réduction
01:25:32des déficits
01:25:33et la stabilisation
01:25:36des dépenses publiques
01:25:36comme un élément
01:25:37de compétitivité
01:25:38parce qu'à la fin
01:25:40les prélèvements
01:25:41obligatoires
01:25:41sont bien payés
01:25:42par les entreprises
01:25:43et par les français
01:25:44et à la fin
01:25:45d'ailleurs par les français
01:25:46parce qu'en économie
01:25:47la seule unité économique
01:25:48à la base
01:25:49ce sont bien
01:25:50les personnes
01:25:51le deuxième élément
01:25:53sujet
01:25:53vous êtes porteur
01:25:55vous-même
01:25:56c'est effectivement
01:25:57la politique énergétique
01:26:01et
01:26:02je ne sais pas
01:26:04si on n'y voit pas clair
01:26:05parce qu'il me semble
01:26:05que nous avons
01:26:06une proposition
01:26:07de PPE
01:26:07qui certes
01:26:08n'est pas adoptée
01:26:09mais qui existe
01:26:10qui sera
01:26:13plus confortable
01:26:15pour les acteurs
01:26:15quand elle aura été
01:26:16effectivement adoptée
01:26:17et je sais
01:26:18que vous y travaillez
01:26:19par votre proposition
01:26:20mais c'est bien
01:26:22le cœur
01:26:23de notre
01:26:24le gouvernement
01:26:26essaie de trouver
01:26:27un chemin
01:26:27pour que cette proposition
01:26:29de PPE
01:26:30qui a demandé
01:26:31beaucoup de travail
01:26:31et que je trouve
01:26:32très solide
01:26:33soit adoptée
01:26:34et précisément
01:26:35elle donnera un cadre
01:26:36nous permettant
01:26:37d'être compétitifs
01:26:39et c'est ça
01:26:40la vision que nous avons
01:26:41de la politique énergétique
01:26:43c'est bien
01:26:43ça la vision que nous avons
01:26:44donc on peut la critiquer
01:26:46mais je pense
01:26:48qu'elle existe
01:26:49et puis
01:26:50c'est l'innovation
01:26:52c'est l'initiative
01:26:54et tout ça
01:26:55fait que d'ailleurs
01:26:55notre économie
01:26:57je trouve
01:26:58dans un environnement
01:26:59très difficile
01:27:00et je vais en profiter
01:27:00pour suivre
01:27:01les chefs d'entreprise
01:27:02de ce pays
01:27:02résiste bien
01:27:03dans une période
01:27:04extrêmement incertaine
01:27:07Voilà pour cette audition
01:27:09au Sénat
01:27:09vous venez de suivre
01:27:10celle d'Éric Lombard
01:27:11qui présentait sa feuille de route
01:27:12au ministère de l'économie
01:27:13c'est la fin de ce 100%
01:27:15à Sénat
01:27:15merci de votre fidélité
01:27:16vous trouvez plus d'informations
01:27:18sur notre site
01:27:19publicsénat.fr
01:27:20excellente journée
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