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00:00Simplement, il y a eu quelque chose de grave qui s'est passé dans le Var, puisqu'un homme aurait tué de 5 balles un de ses voisins de nationalité tunisienne,
00:07il en a blessé un autre de nationalité turque, samedi soir, dans la commune de Puget-sur-Argence.
00:11Le parquet national antiterroriste s'est saisi de l'enquête.
00:15On fait le point avec Célia Barotte et puis on écoutera sans doute Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, qui s'exprime.
00:20Le parquet national antiterroriste s'est saisi de l'enquête ouverte après qu'un homme de nationalité turque a été tué samedi soir dans le Var
00:27et qu'un autre de nationalité turque a été blessé.
00:31Le mis en cause, un voisin du Tunisien est actuellement placé en garde à vue.
00:35Il est interrogé dans le cadre d'une enquête désormais confiée à la Direction Générale de la Sécurité Intérieure et à la sous-direction antiterroriste.
00:44Les investigations sont menées notamment pour assassinats et tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste
00:50commis en raison de la race, de l'ethnie, de la nation ou de la religion,
00:55mais aussi pour association de malfaiteurs terroristes en vue de la préparation d'un ou plusieurs crimes d'atteinte aux personnes.
01:02Le procureur de la République de Draguignan avait précisé, avait expliqué que dans son véhicule,
01:07plusieurs armes ont été retrouvées de type pistolet automatique, fusil à pompe et armes de poing.
01:13Selon le procureur, adepte du tir sportif, le mis en cause avait diffusé avant et après son passage à l'acte
01:19deux vidéos sur son compte d'un réseau social au contenu raciste et haineux.
01:24Des précisions complémentaires seront apportées par le parquet national antiterroriste à l'issue de la garde à vue du mis en cause.
01:31Merci Célia Barotte.
01:32Louis, ça veut dire quoi que le parquet national antiterroriste se soit saisi de l'affaire ?
01:35Oui, c'est-à-dire que le parquet antiterroriste considère qu'il y a un certain nombre de faits qui attirent son attention
01:40et donc il s'est saisi de l'affaire, on verra s'il qualifie l'acte de terroriste ou pas après.
01:46Bien sûr, est-ce que vous avez des informations que vous priegeront ?
01:49Même si j'en avais, je ne les donnerais pas pour le coup.
01:50Oui, bien entendu, parce que l'enquête est en cours, mais Eric, c'est vraiment, oui, c'est un drame de toute façon.
01:55Visiblement, le tueur avait déjà posté des vidéos où il disait sa haine et sont trop pleins d'immigrés,
02:03donc si c'est un crime raciste haineux, il faut qu'il soit poursuivi.
02:05Oui, évidemment, il n'y a pas de sujet, mais moi je suis étonné quand même que le parquet antiterroriste se saisisse.
02:13C'est vrai que c'est...
02:14Peut-être qu'il a des éléments dont on ne dispose pas, alors c'est pour ça qu'on va être prudent.
02:17Et on verra s'il reste saisi.
02:19Parce que le parquet peut juste désaisir après avoir mis en lumière un certain nombre d'éléments ou avoir écarté des pistes.
02:26C'est le sentiment que plus ça va, plus on a des meurtres identitaires, soit par rapport aux Juifs, soit par rapport à l'origine des personnes, etc.
02:34Alors même que c'est à rebours de ce que nous sommes.
02:39Gautier, là-dessus ?
02:40Je pense à la phrase de Gérard Collomb.
02:43Côte à côte, face à face, on est à une polarisation extrême de la société française.
02:48Et on voit effectivement que les victimes peuvent être multiples.
02:53Ça glace le sang et à mon avis, on n'est qu'au prélude de ce que certains pronostiquent,
02:58cet affrontement identitaire dont parlait Rachel.
03:00On va écouter Bruno Retailleau, il s'exprime en ce moment depuis l'hôtel de Matignon.
03:04Écoutons le ministre de l'Intérieur.
03:06Tunisien, 45 ans, pour ses proches, ses amis, pour sa famille, pour la communauté tunisienne en France.
03:13J'ai eu l'ambassadeur ici à Paris de Tunisie qui m'a confirmé la très forte émotion, jusque d'ailleurs à Tunis.
03:21Je voudrais aussi remercier pour leur efficacité le GIGN d'Orange et les gendarmes du Var
03:28qui ont interpellé le criminel dans un temps vraiment très resserré, un temps record.
03:35Bien entendu, j'ai entendu aussi que le PNAT s'était saisi.
03:39Il s'était saisi parce qu'il considère, mais ce n'est pas à moi de le dire,
03:43qu'il y a une dimension terroriste puisque le criminel, le mis en cause en tout cas,
03:48voulait tuer des étrangers.
03:51Donc, cette dimension de la terreur, de la terreur, le mot terroriste vient de la terreur,
03:59qu'a finalement conduit le PNAT, le parquet national antiterroriste, à se saisir.
04:05Je n'ai pas de commentaire à faire là-dessus.
04:07Simplement, il s'avère que ce crime est un crime qui était prémédité et qui était signé.
04:15Prémédité, il y a deux vidéos, avant et après.
04:18L'individu avait des armes et il est signé.
04:23C'est un crime raciste, au vu des éléments que nous avons actuellement,
04:28que le PNAT, évidemment, devra confirmer.
04:32Ce que je veux dire, c'est que le racisme, en France et ailleurs, c'est un poison.
04:36Et on le voit bien, c'est un poison qui tue.
04:39Et je veux rappeler que chaque acte, chaque acte raciste, est un acte anti-français.
04:45Parce que la France, c'est aussi la République française.
04:49Et la République ne fait aucune différence selon les origines,
04:55selon la couleur de peau ou selon les religions.
04:59C'est la raison pour laquelle c'est un acte extrêmement grave.
05:03Et à juste titre, le PNAT s'en est saisi pour cette dimension terroriste.
05:08Voilà donc pour la réaction en direct de Bruno Retailleau.
05:14Chaque acte raciste est un acte anti-français.
05:17Rachel Kahn, c'est important évidemment de souligner le caractère raciste de ce meurtre,
05:22si c'est confirmé par le PNAT.
05:24Oui, et de rappeler qu'être français, c'est très précisément,
05:28ce n'est pas du tout au regard d'une couleur de peau,
05:32pas du tout au regard d'une religion, pas du tout au regard d'une ethnie.
05:35Être français, c'est avoir un contrat avec nos principes républicains,
05:41nos fondamentaux républicains.
05:43Et normalement, ça veut dire aussi d'aller dans le même sens.
05:46Mais comme le disait Gauthier tout à l'heure,
05:48on voit bien qu'aujourd'hui, la société se fracture.
05:50C'est plus qu'une fracture d'ailleurs, c'est du séparatisme sur des cas.
05:54Alors on va écouter, excusez-moi je vous interromps,
05:56parce que Bruno Retailleau évoque les événements liés aux violences sur le PSU.
05:59On écoute.