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00:00et notamment également à gauche, d'ailleurs 81ème congrès du Parti Socialiste qui a eu lieu hier, je vous rappelle qu'il opposait le président sortant.
00:11Oui, mais il faut quand même en parler un petit peu parce qu'il y a quand même les accords, notamment les enjeux d'accord avec la France Insoumise.
00:17Je rappelle quand même Olivier Faure qui est opposé à Nicolas Maillère-Rossignol et Boris Vallaud qui arrive 3ème, qui est un petit peu le faiseur de roi.
00:25D'ailleurs tout le monde l'appelle à rejoindre. Je vous propose tout d'abord, pour rentrer dans le vif du sujet, d'écouter Jérôme Gage ce matin, député PS de l'Essonne, soutien de Nicolas Maillère-Rossignol.
00:36Lui, il souhaite clairement couper le cordon avec LFI puisque c'est l'un des enjeux principaux notamment de ce scrutin. Il était l'invité de Sonia Mabrouk ce matin. Écoutez.
00:45Aujourd'hui, nous on appelle avec Nicolas Maillère-Rossignol à un nouveau collectif de direction parce que Boris Vallaud a fait 18%.
00:53Lui-même, dans le précédent congrès, comme moi, il soutenait Olivier Faure et simplement au regard de la pratique, du fonctionnement d'un parti qui peut-être ne travaille pas assez et puis aussi d'ambiguïté sur la ligne stratégique.
01:04Et pour moi, les choses sont claires. Plus aucun lien avec la France Insoumise, ni aux élections municipales, ni aux élections présidentielles ou législatives.
01:13Il faut affirmer une autonomie et une identité socialiste et c'est un des enjeux du deuxième vote qui aura lieu la semaine prochaine.
01:22Voilà, c'était Jérôme Gage dans la grande interview ce matin sur CNews Europe 1. On voit que cette alliance avec LFI est toujours en débat.
01:31Alors ça y est, Olivier Faure, maintenant il semble revenu à de meilleures intentions, si j'ose dire. Pas d'alliance, mais enfin est-ce qu'on peut vraiment y croire ?
01:39Oui, pas d'alliance jusqu'à ce que la soupe soit réchauffée et bien chaude aux prochaines élections, jusqu'au moment où le plat de lentilles sera meilleur qu'il ne l'est aujourd'hui.
01:49On a beaucoup critiqué Olivier Faure, et sans doute a raison, sur l'alliance qu'il a faite aux législatives avec la France Insoumise.
01:56Je vous rappelle que c'est quand même le parti, le parti socialiste, qui a vu par rapport à l'ancienne législature son nombre de députés augmenter.
02:04Donc sur le plan arithmétique et politique, ce n'était pas un mauvais calcul de la part du camarade Faure.
02:11Il a récupéré 15 députés, la France Insoumise en avait perdu 10 quand même.
02:14Donc dans cet échange, évidemment, il a fait ça en avalant certaines couleurs, notamment en tapant dans la main de soutien affiché du Hamas,
02:23de ceux qui, depuis maintenant deux ans, sont toujours systématiquement du côté de ceux qui ont organisé le programme du 7 octobre.
02:32Donc il y a un sujet. Est-ce qu'il va réussir ? Moi je pense de toute manière que le parti socialiste est terminé,
02:37qu'ils ont fait 1,7% à la dernière présidentielle, et que de toute manière ils n'ont aucune incarnation forte.
02:43Et donc que ce soit M. Faure ou M. Maillard-Rossignol, objectivement, j'ai l'impression que ça ne passionne pas les foules.
02:48Nathan Devers, j'ai donné la parole, mais ils ne veulent pas exactement la même chose.
02:52Justement, Maillard-Rossignol, lui, prône pour un axe plutôt une candidature sociale-démocrate, comme un Raphaël Glucksmann,
02:59alors qu'Olivier Faure, il est quand même toujours très à gauche, il veut un candidat unique pour la gauche, incluant les écologistes.
03:05Est-ce que finalement l'intérêt, justement, n'est pas d'aller ratisser très à gauche, Nathan Devers ?
03:10Est-ce que ce n'est pas forcément la moins pire des stratégies ?
03:15Je pense qu'il y a deux dangers, en effet, quel que soit le résultat.
03:19Si Olivier Faure est réélu, eh bien, en effet, on peut parier sur le fait que le parti socialiste se couchera,
03:27se vendra, vendra son âme à la France insoumise, ce qui est un manquement à toute son histoire,
03:34qui est profondément républicaine, et ce qui est une sorte de lâcheté devant tous les phénomènes extrêmement graves.
03:40Il n'y a pas eu de ligne rouge, pour vous, le parti socialiste, de la part de LFI, ces derniers temps, tout de même ?
03:47Non, non, pour vous, oui, mais est-ce que pour le parti socialiste, quand même...
03:51Il devrait, s'il avait une âme, estimer que les comportements de la France insoumise sont équivalents, pour la gauche,
03:58à ceux de Jean-Marie Le Pen, jadis, et que, de la même manière que Jacques Chirac avait dit
04:02aucune alliance avec le Front National de Jean-Marie Le Pen, et que la droite républicaine reste aujourd'hui dans cette perspective,
04:08dans cet héritage, bien, il devrait estimer que là, il y a des lignes rouges très graves qui ont été franchies.
04:13Mais, il faut quand même dire une chose, et Jules l'a rappelé, le PS, dernières élections présidentielles, 1,7%.
04:18Pourquoi 1,7% ? C'est pas une question de très à gauche, très à droite.
04:22C'est que la France insoumise, ils ont fait un travail de réflexion.
04:25Vous lisez leur programme, vous voyez, dans chaque domaine, ils proposent des choses.
04:28Ils ont travaillé avec des universitaires qui sont des spécialistes absolus de chaque domaine.
04:32Ils ont réfléchi, ils ont pensé, ils ont un projet pour la France qui est intéressant.
04:36Qu'on le partage ou non, on peut en discuter.
04:38Le parti socialiste ne réfléchit pas.
04:41Vous ne les entendez parler aujourd'hui que de postes, de petites stratégies, de petites combines politiciennes.
04:45Ils ne répondent pas à la seule question qui leur permettrait de revivre,
04:48c'est pourquoi le mandat de François Hollande a-t-il été un échec ?
04:52Que s'est-il passé ? Qu'est-ce qui n'allait pas dans notre logiciel ?
04:54Et tant qu'ils ne répondront pas à cette question,
04:56et aujourd'hui, les partisans de la ligne républicaine,
04:59les Jérôme Guège, les Nicolas Maillard-Ossignol, les Raphaël Glucksmann,
05:02évidemment qu'ils proposent quelque chose d'intéressant,
05:05mais du point de vue de sauvegarder l'âme du parti socialiste,
05:08mais s'ils ne répondent pas à la question philosophique de
05:11quelle est la raison d'être d'un parti socialiste en France en 2025,
05:14et bien ils se retrouvent face à la perspective de faire de nouveau des scores qui seront très faibles
05:21et surtout de ne pas apporter quelque chose de profondément nouveau sur la politique française.
05:26En tout cas, deuxième tour de cette élection dans laquelle Olivier Faure est en tête,
05:30ce sera le 5 juin.
05:31Restez avec nous, dans quelques instants on parlera de ces textes
05:34validés hier par l'Assemblée nationale concernant les soins palliatifs et le suicide assisté.
05:39Il est 13h43.