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  • 26/05/2025
Dans son édito du 26/05/2025, Jules Torres revient sur la lutte contre l'islam radical qui fait l'unanimité dans le pays. Les Français veulent un sursaut, mais ont-ils encore un chef ?

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Transcription
00:00L'édito politique de Jules Torres, la lutte contre l'islam radical fait l'unanimité dans le pays.
00:06Mais à cette exigence répond une défiance grandissante envers celui qui devrait l'incarner, Jules.
00:13Les Français veulent un sursaut, mais est-ce qu'ils ont encore un chef ?
00:17Ils veulent un sursaut, ils veulent une guerre contre l'islam radical,
00:20mais ils savent parfaitement qui ne peut pas la mener.
00:23Ce n'est plus un tabou, c'est un aveu collectif.
00:25Le président de la République a perdu la confiance du pays au moment même où celui-ci réclame d'être dirigé.
00:31Deux sondages CSA pour CNews, Europe 1 et le JDD le confirment.
00:3481% des Français veulent que la lutte contre l'islam radical devienne une priorité.
00:39Seulement 71% ne font pas confiance à Emmanuel Macron pour mener ce combat.
00:44La nation appelle à l'action, mais ne croit plus en son chef.
00:47Ce consensus, évidemment, il ne date pas d'hier, il est ancien, il est profond,
00:51il est même transpartisan quand on regarde dans le détail des sondages.
00:54Mais pendant que les élites dénonçaient les amalgames,
00:56l'islamisme s'installait dans les mosquées, dans les écoles, dans les clubs sportifs,
01:00les associations et les services publics.
01:02Les Français n'attendent plus des discours calibrés,
01:05ils veulent une riposte claire, frontale, même brutale s'il le faut.
01:08Ils réclament un État fort, debout, capable de dire ce qu'il est
01:11et ce qu'il ne tolérera plus.
01:13La peur a changé de camp, elle n'est plus dans les regards,
01:15elle est dans le silence du pouvoir.
01:17Et ce silence, Jules, il vient de qui ?
01:20Qui représente ce vide au sommet ?
01:23Il vient de là, du sommet, pas par lâcheté, mais par usure,
01:27pas par indifférence, mais par décalage.
01:30Emmanuel Macron voit la menace, il l'a comprise, nommée, mesurée,
01:33mais entre la lucidité du constat et l'audace de l'action,
01:36quelque chose se perd.
01:38Lui qui voulait être le président de la complexité
01:40semble redouter désormais les choix clairs.
01:41Il a tout vu, les notes du renseignement,
01:43les cartographies des lieux de culte, les signaux faibles devenus forts.
01:46Il sait, mais il doute de sa parole, de son acte,
01:49de ce mot que de trop, que pourrait déclasher
01:51une mémeute, par exemple, dans un pays à vivre.
01:54Ce n'est pas un renoncement spectaculaire,
01:56c'est une lente érosion, celle d'un pouvoir
01:57qui temporise quand il faudrait trancher,
01:59qui appelle à l'unité quand le réel exige la rupture.
02:02Il a commandé un rapport, Emmanuel Macron,
02:04sur les frères musulmans.
02:05Il en a validé les conclusions.
02:07On attend de voir les réponses.
02:08Le risque d'agir pèse-t-il plus que le coût de l'inaction ?
02:11Ce que le pays attend, c'est un chef,
02:12un chef qui montre la voie.
02:14Emmanuel Macron, aujourd'hui, donne le sentiment d'en chercher une.
02:17Si ce capitaine n'est plus Emmanuel Macron,
02:20Jules Torres, qui peut incarner ce sursaut
02:23que tout le pays attend de ses voeux ?
02:25C'est justement tout le problème de cette situation.
02:27Un peuple qui est prêt au combat,
02:29mais sans chef pour le mener.
02:30Les Français ne sont ni dans le déni,
02:32ni dans le fantasme.
02:33Ils ont vu, ils ont compris, ils ont pris acte
02:35et ils demandent des décisions, des ruptures,
02:38un changement de cap, un changement de ton,
02:39bref, un changement d'époque
02:41et donc un changement de personnel politique.
02:43Car il n'y a plus personne au sommet pour le porter.
02:45En tout cas, c'est ce que pensent les Français.
02:47Et pendant ce temps, la contre-société islamiste
02:49continue de s'enraciner dans les intercisses
02:51de la République, dans ses lâchetés
02:53et même dans ses angles morts.
02:55L'État parle d'un chef de file pour le renseignement.
02:57Il en faudrait un, surtout pour la nation.
02:59Le drame de cette séquence, c'est qu'elle acte
03:00une rupture terminale entre l'exécutif et le pays,
03:04entre le Premier ministre, le Président et le pays.
03:06Emmanuel Macron peut convoquer
03:08tous les conseils de défense du monde,
03:10publier tous les rapports, annoncer tous les dispositifs.
03:13Il ne convainc plus.
03:14La confiance est dissoute.
03:15Le lien est rompu, rompu à la colère,
03:18à la solitude du pouvoir.
03:19Alors oui, les Français, eh bien, ils veulent un sursaut.
03:22Mais ce ne sera pas celui du Président.
03:24Il a trop attendu, trop joué, trop théorisé.
03:26Aujourd'hui, il n'a plus ni l'élan,
03:28ni l'autorité, ni la légitimité
03:30pour incarner cette guerre-là.
03:31Les Français vont devoir se défendre sans lui.
03:34Sous-titrage Société Radio-Canada
03:36Sous-titrage Société Radio-Canada
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