On a reçu Tristane Banon, romancière, essayiste et éditorialiste.
Elle publie « Les faux sauveurs » aux éditions de l’Observatoire.
Elle publie « Les faux sauveurs » aux éditions de l’Observatoire.
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00:00Je ne crois pas que Gérard Depardieu puisse 30 secondes
00:03entrer dans la case de ceux qui souffrent d'une instrumentalisation de MeToo.
00:08Ce que je pense, c'est que si on ne reconnaît pas les dérives
00:11et les instrumentalisations au nom de MeToo,
00:14on va inévitablement aller vers un backlash.
00:16On a déjà des jeunes qui ont des rejets presque épidermiques
00:21de toutes les questions qui touchent à la libération de la parole de la femme,
00:24une sorte de masculinisme qui commence à se développer très tôt.
00:28Très récemment, on mettra sous l'avocat de Gérard Depardieu.
00:31C'est sa stratégie de défense de dire que Gérard Depardieu est victime
00:36de ces instrumentalisations de MeToo.
00:37Je ne crois pas que Gérard Depardieu puisse 30 secondes
00:42entrer dans la case de ceux qui souffrent d'une instrumentalisation de MeToo.
00:47On parle quand même là de quelqu'un qui a commis énormément d'agressions sexuelles
00:52au vu et au su de tout le monde.
00:55Pour certaines des accusations dont il fait l'objet,
00:57on peut difficilement invoquer la présomption d'innocence.
01:00Et en revanche, ça aurait pu nous amener tous collectivement à nous questionner sur un point.
01:07Comment tout ça a été possible ?
01:09Peu de gens ignoraient vraiment le comportement de Gérard Depardieu sur un tournage.
01:14Comment, sur les tournages, ça a pu être admis.
01:17Et comment nous tous, collectivement, société, avons pu avoir vent de ce comportement
01:25et ne pas nous offusquer plus que ça, considérer que ça allait avec le personnage.
01:32Que c'était Depardieu quoi.
01:35Le crayon.
01:36Sous-titrage Société Radio-Canada