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On a reçu Anne-Charlène Bezzina, Maître de conférences en Droit public à l’Université de Rouen, enseignante à Sciences Po Paris, Docteure en droit et auteure de « Cette constitution qui nous protège » chez XO Editions.

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Transcription
00:00Le général Legault avait cette phrase assez de bon sens qui consistait à dire
00:02les Français votent pour changer leur quotidien.
00:05Et si on veut être élu, on doit leur parler finalement dans leurs urgences,
00:08dans leur niveau de vie.
00:10J'ai le sentiment que c'est ce lien-là en fait qui s'est cassé.
00:12C'est-à-dire que non seulement il n'y a plus de confiance,
00:13avec tous les scandales, de mœurs, etc.
00:15Mais il y a aussi plus de confiance par rapport à l'absence de résultats.
00:18C'est-à-dire qu'on a l'impression que les politiques publiques se font
00:19à un étage qui n'intéresse pas vraiment le quotidien des Français
00:23qui, à droite, à gauche, au milieu, ne change plus.
00:26Mais je crois qu'il y a d'autres causes.
00:28L'absence d'idéologie partisane.
00:30C'est-à-dire qu'en fait, les partis sont en perte complète de vitesse.
00:33Il y a une forme de perte des valeurs communes.
00:35Les oppositions ne peuvent plus se trouver que dans les extrêmes de l'échiquier.
00:39C'est une crise de la représentation au niveau de l'Assemblée,
00:42mais une crise aussi de la représentation au niveau de l'opinion.
00:44Parce que beaucoup de sondeurs vous disent qu'en fait,
00:47sur leurs urgences, les Français peuvent être tout à fait d'accord.
00:50Je pense à l'immigration, je pense au social, en général à la redistribution.
00:54Et donc, en fait, si on repartait de la base,
00:56c'est-à-dire on refaisait de la politique comme le faisait le général de Gaulle
00:59en allant chercher ce qui infuse au niveau de la société
01:02pour l'appliquer au niveau législatif,
01:04on pourrait recentrer le débat sur le plus fondamental.

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