- 21/05/2025
Le plateau des informés de franceinfo du jeudi 21 mai 2025
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00:0620h, 21h, Les Informés, Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot.
00:11Bonsoir à tous, bienvenue dans Les Informés du soir.
00:13Votre rendez-vous de débat, votre rendez-vous de décryptage, c'est à la radio, sur France Info et le canal 27 de la TNT.
00:18Bonsoir Agathe.
00:19Bonsoir Jean-Rémi, bonsoir à tous.
00:20On parle de quoi ce soir ?
00:21C'est une confrérie secrète fondée en 1928 en Égypte qui mine aujourd'hui la France de l'intérieur, selon un rapport.
00:28Il s'agit des frères musulmans.
00:30Comment cette nébuleuse tisse-t-elle sa toile pour déstabiliser la République ?
00:34A-t-on été naïfs ou au contraire l'exécutif en fait-il trop ?
00:38C'est le moment en tout cas que choisit Gabriel Attal pour proposer d'interdire le voile dans l'espace public pour les mineurs de moins de 15 ans.
00:45Est-ce nécessaire ? Est-ce réaliste ?
00:48L'ancien Premier ministre a-t-il raison d'essayer d'exister sur le terrain de l'autorité ?
00:53Et puis de Poutou à Hollande, François Ruffin appelle à une grande primaire de la gauche pour la présidentielle.
00:59Est-ce la panacée pour que la gauche s'en sorte, arrive enfin à reconquérir le pouvoir ?
01:04A 20h45 il y aura la séquence des cartes blanches de nos informés.
01:08Ce soir autour de la table Marion Bourg, rédactrice en chef du service politique du Parisien aujourd'hui en France.
01:14Sylvain Courage, directeur adjoint de la rédaction du Nouvel Obs.
01:17Elisabeth Pinault, grand reporter à l'agence Reuters.
01:20Et Mathieu Gallard, directeur d'études chez Ipsos.
01:23Bonsoir à tous les quatre, merci d'être avec nous. Les informés c'est parti.
01:28On commence à quatre avec ce rapport consacré aux frères musulmans présenté ce matin en Conseil de Défense.
01:33Oui, un rapport qui lève le voile sur les méthodes de cette mouvance qui pratique l'antrisme pour faire progresser son idéologie.
01:40Les frères musulmans infiltrent écoles, associations, clubs de sport ou réseaux sociaux.
01:45Ils tentent également d'influencer des élus locaux avec pour objectif la radicalisation, la ré-islamisation.
01:52Mais ils pratiquent un double discours pour ne pas tomber sur le coup de la loi.
01:57Le rapport évoque un durcissement des pratiques religieuses visibles dans certains territoires comme le port du voile dès le plus jeune âge.
02:04Une vingtaine de départements sont particulièrement ciblés.
02:07Et 7% des 2800 lieux de culte musulman répertoriés en France sont suspectés d'être proches du mouvement.
02:14Clémentine Autain, députée écologiste et sociale, l'a constaté dans son département en Seine-Saint-Denis.
02:20Mais elle estime aussi que le gouvernement en fait trop écouter.
02:23Ce que j'ai évidemment pu constater, c'est un intégrisme religieux, un islam politique, qui grandit aussi sur le terrain des défaillances du public.
02:37Quand du matin au soir, sur toutes les chaînes, on estime que le sujet principal, c'est celui-là,
02:43qu'on remet, on mélange les frères musulmans et le même jour la question du voile,
02:48c'est-à-dire dans un amalgame où la haine des musulmans qui déferle très fortement aujourd'hui
02:53et qui est instrumentalisée et le cœur même du projet de l'extrême droite.
02:58Qui sont les frères musulmans et quelles mesures pourrait prendre le gouvernement ?
03:03L'exécutif met-il particulièrement en scène ce sujet ?
03:06Qu'en pensent les Français ?
03:08Pourquoi est-ce qu'on en parle maintenant, Sylvain Courage, et pourquoi est-ce que les frères musulmans deviennent un problème politique ?
03:14Alors on en parle maintenant parce qu'il y a ce rapport.
03:16Donc on a un effet de révélation tout d'un coup sur une cinquième colonne qui grignote la République.
03:22Alors c'est très important évidemment que les services de renseignement surveillent toute cette mouvance islamiste
03:27et les frères musulmans ont une existence historique.
03:30On le sait, une grande influence dans le monde musulman et des objectifs politiques précis
03:34qui consistent effectivement à créer un état religieux.
03:37Donc ça c'est exact, le mouvement il est connu pour ça.
03:40Après l'importance de leur avancée, bon il y a ce rapport,
03:44mais il faut peut-être un petit peu aussi faire des contre-enquêtes,
03:47essayer de voir exactement de quoi ils retournent.
03:50Il y a une espèce d'emballement politique quand même,
03:52comme si on découvrait un mouvement qui effectivement a été écrit en 1928
03:55qui est présent en France depuis sans doute des décennies tout d'un coup.
03:58Par la magie d'un rapport, on identifie l'ennemi.
04:02Alors on sait qu'en politique c'est un ressort très puissant de désigner l'adversaire.
04:06Donc il faut, je pense, prendre le rapport au sérieux,
04:09mais se méfier quand même de l'instrumentalisation politique qui en est faite.
04:12Comment le gouvernement présente cette menace, Marion Mourgues ?
04:16Comment il justifie la demande de ce rapport et qu'est-ce qu'ils ont conclu ?
04:20Alors le gouvernement dit qu'en fait la menace est exponentielle, en tout cas plus forte.
04:26Il faut juste rappeler que le rapport a été commandé il y a un an.
04:29C'est d'ailleurs pas le premier rapport puisque le Sénat travaille sur cette question depuis une dizaine d'années notamment.
04:34Et donc le rapport a été commandé sous un autre ministre de l'Intérieur.
04:38Bruno Retailleau lui-même avait travaillé sur ces questions au Sénat et se saisit de ce rapport.
04:44Ce qu'on comprend quand même, c'est que pour l'instant on est à l'état de réflexion.
04:48Il n'y a pas des mesures très concrètes.
04:50D'ailleurs Emmanuel Macron a demandé à ses ministres qu'ils travaillent un peu mieux leurs copies.
04:56Si on pouvait nous résumer, Marion Mourgues, parce qu'on nous avait quand même annoncé des mesures aujourd'hui.
05:02Et finalement des heures après le Conseil de défense, on a un président qui dit
05:06vu la gravité du sujet, les mesures, il faut les revoir, c'est ça ?
05:10Alors on comprend que la copie n'était pas à la hauteur de celle qu'attendait le président de la République.
05:15Pauline Théveniot pour Le Parisien a raconté le recadrage qu'il y a eu d'Emmanuel Macron
05:20qui n'était pas du tout content qu'il y ait ce rapport qui fuit.
05:23Parce que normalement ce rapport, il était classé secret défense.
05:26Et là il y a eu des fuites dans la presse.
05:28Il a bien fallu que quelqu'un donne ce rapport à la presse.
05:31Donc il y a eu un recadrage là-dessus.
05:33Et sur le fait aussi que les propositions mises sur la table n'étaient pas très concrètes.
05:37Alors nous on a une interview de Bruno Retailleau dans Le Parisien demain
05:40qui va un peu plus loin sur les propositions.
05:42Ce qu'on comprend, c'est que pour l'instant il y a une volonté de travailler un peu comme sur le narcotrafic
05:47ou sur le terrorisme.
05:49Et donc de mieux coordonner le renseignement pour que tous les services de l'Etat,
05:53que ce soit le renseignement mais aussi les cellules à Bercy
05:57qui vont travailler sur les circuits financiers qui pourraient alimenter les frères musulmans,
06:01que tout ça se parle et qu'il y ait donc une meilleure action de l'Etat.
06:05Qu'il y ait aussi une pédagogie qui soit faite à la fois pour les Français et pour les élus.
06:09Pour leur expliquer cette menace et ce qui pourrait être fait concrètement.
06:13Donc voilà, il y a des mesures comme ça mais on n'est pas encore dans la grosse armada qui est mise sur la table.
06:18Elisabeth Pinové qui suivait l'Elysée pour l'agence Reuters.
06:21L'Elysée était vraiment, réellement agacée de la fuite de ce rapport ?
06:26En tout cas, l'Elysée avait mis en scène ce conseil de défense.
06:30Un conseil de défense c'est un moment important avec les ministres concernés.
06:34Donc le ministre de l'Intérieur bien entendu, le Premier ministre, le Président de la République.
06:38Mais aussi le ministre des Sports, le ministre de l'Éducation Nationale, de l'Enseignement Supérieur.
06:44Voilà qui sont tous les différents secteurs qui peuvent être concernés par ce sujet.
06:50L'Elysée avait briefé les journalistes hier en expliquant tout ce qu'Emmanuel Macron avait fait.
06:57En insistant sur le discours des Mureaux d'octobre 2020.
07:00Où il avait déjà parlé de séparatisme.
07:02Qu'il fallait essayer de contrer les financements de l'étranger.
07:08Les imams qui prêchaient des choses qui allaient à l'encontre de la République.
07:14Et puis en effet, on attendait des mesures cet après-midi.
07:18Et dans le communiqué laconique de l'Elysée, il y a devant la graphité des faits avérés.
07:24Donc voilà, on va voir ce qui sera proposé dans les jours et apparemment dans les semaines qui viennent.
07:30Parce que ça va être plus tard.
07:32Le rapport a fuité, mais seulement en partie.
07:36Et on n'a pas tout découvert.
07:38Il y a même dans ce rapport, nous on en a eu une copie à Reuter.
07:41Une partie est classifiée encore.
07:43Ce qui va être rendu public sans doute à la fin de la semaine.
07:46Ce ne sera pas l'entièreté du rapport.
07:48Ce rapport c'est 200 auditions.
07:51Ils sont allés dans 4 pays, les deux auteurs.
07:54Et il n'y a pas que des choses qui vont dans un seul sens.
07:59Il y a aussi des chercheurs qui disent qu'on en fait trop.
08:02En effet, les frères musulmans aujourd'hui, ce n'est pas les frères musulmans de 1928 qu'il faut faire des distinctions entre les pays.
08:08Le rapport a été créé en 1928 en Égypte.
08:10Mais justement, Elisabeth Pinot, pour rebondir sur ce que vous dites,
08:12moi je ne comprends pas, Mathieu Gallard,
08:14comment on peut présenter cette menace comme si grave et si importante,
08:17convoquer un conseil de défense,
08:19à l'issue n'avoir aucune mesure.
08:21C'est quand même un peu étrange.
08:23Et en plus on a le président qui dit
08:25le rapport va être republié dans une version moins expurgée
08:29avec de nouveaux éléments que ceux qui sont déjà sortis.
08:31Alors que cherche à faire l'exécutif ?
08:33Ils veulent feuilletonner avec les frères musulmans pendant longtemps ?
08:37Je pense qu'ils cherchent à occuper le terrain
08:39sur un sujet dont ils estiment que ça peut leur bénéficier
08:42du point de vue de l'opinion, d'un point de vue électoral.
08:44Ce qui reste largement à démontrer de mon point de vue.
08:46Mais bon, vous avez bien remarqué au cours des derniers jours,
08:49des dernières semaines, qu'au niveau de l'exécutif,
08:51il pouvait parfois y avoir un certain flou,
08:54des petits problèmes un petit peu
08:56sur la manière dont mettent en place les politiques publiques.
08:59On l'a vu par exemple avant l'intervention du président de la République
09:02où on nous a dit pendant plusieurs jours
09:04qu'il y aurait évidemment des référendums
09:06avant que finalement rien ne soit annoncé.
09:08Là j'ai l'impression que c'est un petit peu la même chose.
09:10On a certes ce rapport qui arrive
09:12et peut-être au sein du gouvernement,
09:14au sein du bloc central, qui finalement idéologiquement
09:16est quand même assez éclaté sur ces questions,
09:18sans doute des personnalités, des points de vue
09:22sur ce qu'il faut faire,
09:24ce sur quoi il faut mettre l'accent
09:26pour faire face à ce problème.
09:29Sans doute des différences assez fortes qui se sont exprimées
09:32et qui font que ça n'était pas possible à ce jour
09:35d'arriver avec un certain nombre de mesures fortes et claires
09:38qui donneraient le sentiment à l'opinion
09:40qu'il y a un rapport, il y a un constat
09:42mais qu'il y a aussi des mesures.
09:44Et les Français attendent des mesures ?
09:45Ça les inquiète ce sujet ?
09:47Il faut être nuancé.
09:48Est-ce que c'est leur principal sujet de préoccupation ?
09:50Clairement pas.
09:51On le répète depuis des années,
09:52les questions de pouvoir d'achat, de protection sociale
09:54arrivent bien devant.
09:56Même d'ailleurs sur les questions plus régaliennes,
09:58par exemple la question de l'insécurité, de la criminalité,
10:01c'est un sujet qui inquiète finalement beaucoup plus
10:03que les sujets identitaires, purement identitaires.
10:06Mais le sujet de l'islamisme en particulier,
10:07il est testé, il est en train d'être étudié de qualité ?
10:09Néanmoins, c'est sûr que ça peut être
10:11un sujet de préoccupation qui concerne
10:13une partie de la population qui est importante,
10:15qui est sans doute relativement grandissante
10:17au fil des années.
10:18Mais là encore, avec beaucoup de nuances,
10:20nous on réalise par exemple tous les ans,
10:22depuis 1990, un sondage pour la CNCDH,
10:25la Commission Nationale Consultative
10:27pour les Droits de l'Homme,
10:28sur toutes ces problématiques de racisme,
10:30de xénophobie, de rapports aux différentes religions
10:32et aux différentes minorités.
10:34Et on voit que là, depuis quelques années en fait,
10:36depuis, et c'est assez paradoxal,
10:38les attentats de 2015 en France,
10:40finalement les choses sont un peu plus apaisées
10:43que dans la période précédente dans le rapport
10:45des Français vis-à-vis de l'islam ou des musulmans.
10:48En tout cas, le rapport, il est quand même
10:50assez alarmiste.
10:52Il a été conçu, travaillé pendant très longtemps
10:56par un ancien ambassadeur,
10:58par un préfet, ça a l'air quand même
11:00assez sérieux, Marion Mong.
11:02Est-ce qu'on peut dire, d'un autre côté,
11:04qu'il y a peut-être eu aussi une naïveté
11:06de l'État qui se réveille un peu tard
11:08face à ce mouvement et cet antrisme ?
11:10Sûrement, dans certains quartiers,
11:12parfois les élus étaient aussi contents
11:14d'acheter, entre guillemets,
11:16un peu la paix avec des frères musulmans
11:19qui pouvaient pacifier le quartier.
11:21D'ailleurs, ça a été documenté dans un livre,
11:23notamment, que ce soit des élus de droite
11:25ou de gauche, ça a pu arriver ?
11:27Ça a pu arriver, le problème c'est
11:29qu'aujourd'hui il y a beaucoup d'élus
11:30qui sont dépassés et qui tirent
11:32la sonnette d'alarme avec l'inquiétude
11:34en plus des pouvoirs publics
11:36que, justement, il y ait des listes
11:38qui soient communautaristes
11:40aux municipales dans un an
11:42ou qui soient infiltrées, entre guillemets,
11:44par les frères musulmans.
11:45On verra l'état de la menace dans un an.
11:47Mais en tout cas, il y a aussi cette équation
11:49et peut-être ce qui explique qu'il y ait
11:51une urgence du côté des politiques
11:53de se saisir de la question,
11:55même si, bien sûr, le pouvoir d'achat
11:57et d'autres sujets arrivent avant pour les Français.
11:59On va peut-être continuer à en discuter
12:01dans quelques instants, chers informés.
12:03Pour l'heure, il est 20h15.
12:04On fait un tour de l'actualité.
12:05Le Fil Info, Stéphane Milhomme.
12:07Il reste 20 otages en vie,
12:09de façon certaine.
12:11C'est Benyamin Netanyahou qui l'affirme ce soir.
12:13Le Premier ministre israélien se dit prêt
12:15à un cessez-le-feu temporaire pour les libérer.
12:17Mais il l'affirme aussi,
12:19l'armée israélienne contrôlera toute la bande de Gaza
12:21à la fin de l'offensive.
12:23Il y a officiellement et jusqu'à présent
12:2558 otages détenus par le Hamas,
12:27dont des dizaines décédés.
12:29Une déclaration alors que les Etats-Unis,
12:31comme la France, qualifient d'inacceptables
12:33les tirs contre des diplomates à Jenin,
12:35en Cisjordanie occupée.
12:37Un Français était dans le groupe.
12:39La France convoque, l'ambassadeur d'Israël,
12:41martèle qu'il s'agissait de tirs de sommation
12:43après que les diplomates ont dévié
12:45de l'itinéraire approuvé.
12:47A l'Assemblée nationale, en commission,
12:49les députés votent à leur tour pour permettre
12:51la reprise du chantier de la 69
12:53entre Toulouse et Castres
12:55dans les meilleurs délais.
12:57Le tribunal administratif de Toulouse rendra sa décision
12:59avant le 28 mai, cette fois
13:01sur une demande de l'Etat de reprendre
13:03ses travaux stoppés par la justice.
13:05Et puis qui va descendre en Ligue 2
13:07la prochaine saison ou garder sa place en Ligue 1 ?
13:09C'est depuis un quart d'heure
13:11le premier des deux matchs de barrage
13:13entre Metz et Reims.
13:25La suite des informés sur France Info
13:27à la radio et à la télévision avec Marion Mourgue
13:29du Parisien Aujourd'hui en France.
13:31Sylvain Courage du Nouvelle Hoppe, c'est Elisabeth Pinault
13:33de l'agence Reuters et Mathieu Gallard
13:35de l'institut Ipsos.
13:37Et ce rapport sur les frères musulmans
13:39fait beaucoup réagir la classe politique.
13:41D'un côté on a le RN qui assure qu'en cas de victoire
13:43eh bien il interdira
13:45les frères musulmans alors que
13:47à ma connaissance c'est plus compliqué que ça.
13:49De l'autre on a Jean-Luc Mélenchon qui estime
13:51sur Ipsos que l'islamophobie
13:53franchit un seuil excessif
13:55des deux côtés. Sylvain Courage ?
13:57Oui je pense effectivement que c'est excessif des deux côtés.
13:59Et du côté du RN, la dissolution d'un mouvement
14:01qui est une confrérie, qui est une société un peu secrète
14:03internationale
14:05puisqu'ils agissent dans tout le monde arabe
14:07et apparemment aussi dans les pays d'Europe
14:09c'est absolument impossible.
14:11Alors on peut s'attaquer effectivement
14:13à des associations
14:15ou des écoles
14:17des endroits où ils auraient
14:19peut-être pris la main
14:21sur la conduite des événements
14:23mais le mouvement en tant que tel
14:25il perdurera. C'est un mouvement
14:27qui résiste à la dissolution.
14:29Donc ça c'est un peu une promesse démagogique.
14:31Mais ça veut dire qu'on ne peut rien faire.
14:33La question de l'impuissance politique
14:35elle est là aussi. Il s'agit d'agir
14:37vraiment aux endroits
14:39où ce courant
14:41de pensée a pu
14:43prendre de l'importance et orienter
14:45l'éducation
14:47la pratique sportive etc.
14:49En fermant par exemple des associations.
14:51Voilà mais la dissolution du mouvement
14:53en tant que tel c'est un vœu pieux. C'est le cas de le dire.
14:55Et quant à Jean-Luc Mélenchon
14:57lui il ne veut rien considérer
14:59de la réalité. Donc
15:01il dit islamophobie. Même quand
15:03un rapport des services secrets
15:05essaye de viser un mouvement politique
15:07qui a des objectifs. Il ne faut pas être naïf.
15:09Ça existe. Et la République elle s'est quand même
15:11construite contre la religion d'une certaine manière en France
15:13et ça Jean-Luc Mélenchon le sait.
15:15Et donc il est tombé
15:17un peu de l'autre côté du cheval je trouve.
15:19Sachant que dans les préconisations
15:21peut-être on peut en dire un mot mais il y a enseigner l'arabe
15:23à l'école publique, permettre à ce qu'il y ait
15:25des carrés musulmans dans les
15:27cimetières,
15:29développer l'islamologie qui sont peut-être
15:31Elisabeth Pinot qu'on pourrait considérer
15:33comme des pas verts
15:35vers la pratique, vers
15:37les populations, enfin vers les croyants musulmans.
15:39De toute façon c'est la deuxième religion en France
15:41il y a plusieurs millions de musulmans en France
15:43c'est pour ça qu'il ne faut pas confondre
15:45l'islam radical et
15:47tous les musulmans qui pratiquent
15:49avec
15:51leur religion de façon
15:53tout à fait pacifique
15:55et simple.
15:57Mais on peut faire des choses
15:59c'est ce que voulait dire quand même l'Elysée
16:01quand il explique quand même que depuis
16:032021 ils ont
16:05réduit le nombre d'enfants
16:07qui ont un enseignement
16:09musulman par leurs parents
16:11de 72 000 à une trentaine de mille
16:13je crois, ils ont fait fermer
16:15des boutiques temporairement
16:17ou des boutiques, des cafés, je crois que c'est
16:19700, voilà il y a des choses
16:21à faire, enfin il y a des contrôles qui sont opérés
16:23mais la France est un
16:25état de droit, donc quand Jean-Denis Bardella
16:27dit on va interdire les frères musulmans, on va fermer
16:29140 mosquées, c'est
16:31plus compliqué que ça, on l'a vu d'ailleurs récemment
16:33avec le lycée musulman à Veroues
16:35à Lille,
16:37le gouvernement voulait supprimer
16:39les subventions à ce
16:41lycée et la justice on a décidé autrement
16:43et d'ailleurs le gouvernement fait appel
16:45mais il y a une justice en France.
16:47Et quoi qu'il en soit, avant même la présentation
16:49de ce rapport sur les frères musulmans,
16:51il y a Gabriel Attal qui a mis sur la table ses propres
16:53propositions, Agathe. Oui, Gabriel Attal
16:55qui a le sens du timing. L'ancien
16:57Premier ministre propose d'interdire le
16:59voile dans l'espace public aux mineurs de moins de 15
17:01ans et de créer un délit de contrainte
17:03au port du voile pour les parents qui forceraient
17:05leur jeune fille. Gabriel Attal
17:07qui s'était illustré en prenant
17:09à bras le corps le sujet de
17:11la baïa à l'école finalement interdite,
17:13un combat qui lui avait plutôt réussi
17:15dans l'opinion, je parle sous le contrôle
17:17de Mathieu Gallard, aujourd'hui en tout cas
17:19il campe à nouveau la fermeté et l'action.
17:21Écoutez.
17:23Quand la République est défiée par des organisations
17:25qui de manière coordonnée, comme c'est précisé
17:27dans le rapport qui a été remis au gouvernement aujourd'hui,
17:29imposent à des fillettes de 5,
17:316 ans de se voiler pour défier les règles
17:33de la République, je considère qu'on doit agir
17:35et qu'on ne doit pas rester les bras ballants.
17:37Une proposition qui a fait beaucoup réagir.
17:39Écoutez Nathalie Goulet,
17:41sénatriste centriste de l'ORN,
17:43elle est spécialiste des questions en lien avec les frères musulmans.
17:45Elle était invitée de la matinale
17:47de France Info.
17:49C'est complètement idiot.
17:51Il va interdire les babouches aussi, on en est où ?
17:53Vous ne pouvez pas régler
17:55les problèmes comme ça. L'interdiction du voile,
17:57pour les jeunes filles de 15 ans,
17:59vous allez leur demander leur carte d'identité
18:01dans la rue, ça n'a aucun sens.
18:03C'est pas du tout ça qu'il faut faire, il faut contrôler
18:05les financements, éviter qu'ils soient conditionnés,
18:07éviter l'entrisme dans les associations.
18:09Il faut prendre des mesures concrètes
18:11et efficaces et pas utiliser
18:13ce sujet à des fins personnelles
18:15et politicardes.
18:17Gabriel Attal appréciera.
18:19Interdire le voile pour les mineurs dans l'espace public,
18:21est-ce que c'est faisable ?
18:23Autorité ? Laïcité ?
18:25Est-ce que l'ancien Premier ministre a raison
18:27d'essayer d'exister, de se distinguer
18:29sur ce terrain-là ?
18:31Mario Mouraud, le parisien aujourd'hui en France.
18:33Gabriel Attal, il fait du personnel et du politicard ?
18:35En tout cas, il imprime sa marque.
18:37Parce que quand on fait une proposition,
18:39il faut savoir si elle est votée en loi,
18:41mais il faut aussi envisager l'application.
18:43Il est vrai que là, ce serait compliqué
18:45d'avoir l'application d'un tel texte
18:47dans l'espace public,
18:49puisque aujourd'hui,
18:51ça voudrait dire
18:53aller voir dans le métro,
18:55aller voir dans la rue des jeunes filles
18:57qui seraient voilées.
18:59Alors bien sûr, il faut interdire pour les mineurs,
19:01pour les enfants,
19:03mais pour les mineurs, c'est compliqué.
19:05Ensuite, il propose
19:07un délit de communautarisme.
19:09Là encore, il y a pas mal de délits
19:11qui ont été créés ces dernières années
19:13Il y a un délit de séparatisme,
19:15il y a un délit d'entrave,
19:17il y a un délit pour empêcher
19:19la divulgation d'informations
19:21et éviter aussi l'attaque
19:23contre les enseignants.
19:25Ce serait nouveau,
19:27un délit de communautarisme ?
19:29Il faut déjà savoir si c'est utile.
19:31Aujourd'hui, vous avez un certain nombre de textes
19:33qui existent et qui font un maillage
19:35juridique.
19:37Là encore, il y a plutôt un effet de communication.
19:39Gabriel Attal veut son grand texte
19:41après avoir pris à bras le corps
19:43le combattant.
19:45Les frères musulmans ne sont pas très sympathiques, c'est clair,
19:47mais il y a des faux frères dans le bloc central.
19:49On voit bien que sur cette question,
19:51les ambitions présidentielles des uns et des autres,
19:53et peut-être que c'est d'ailleurs à l'origine
19:55du faux semblant du comité de défense,
19:57c'est-à-dire qu'on voit bien
19:59qu'au départ, la fuite du rapport
20:01était plutôt favorable à Bruno Retailleau.
20:03Peut-être que l'Elysée a voulu reprendre le contrôle
20:05de l'opération et Gabriel Attal
20:07opportunément s'est invité
20:09dans la discussion. Donc on a l'impression qu'au-delà
20:11de la question de l'antrisme des frères musulmans,
20:13il y a beaucoup
20:15d'arrière-pensées sur la prochaine présidentielle.
20:17Gabriel Attal, pardon,
20:19il s'est dit qu'il y aurait un écho à ce moment-là,
20:21que c'était le bon moment de faire cette proposition.
20:23Il a fait fuiter ces premières mesures qu'il devait présenter
20:25seulement lundi prochain, hier soir comme par hasard.
20:27Et puis aujourd'hui, il a
20:29parlé devant la presse
20:31à l'Assemblée nationale. Alors il y a un petit paradoxe
20:33parce que l'exemple qu'il donne
20:35qui est dans le rapport, c'est des
20:37petites filles qui sont voilées à 5 ou 6 ans
20:39et après, il va intérire dire
20:41au-dessous de 15 ans. Évidemment, il y a une différence
20:43entre les petites filles de 6 ans et en effet,
20:45ça ne peut pas être accepté.
20:47Et 15 ans, ce n'est pas du tout la même chose.
20:49C'est toujours l'exemple qu'il donne
20:51mais bien sûr qu'il veut exister politiquement.
20:53Il ne prend pas la parole
20:55très souvent. Il estime être
20:57toujours sur des sujets
20:59de défense de la République, de la laïcité,
21:01d'être constant sur ces sujets. C'est vrai
21:03qu'en tant que ministre de l'Éducation nationale,
21:05on se souvient de lui
21:07comme celui qui a interdit la baillasse,
21:09ce qui n'est pas toujours facile à mettre en oeuvre
21:11d'ailleurs, je crois, sur le terrain.
21:13Et puis, il veut être constant sur ces sujets.
21:15C'était aussi le thème, la République, la démocratie,
21:17la laïcité, de son discours
21:19en avril à Saint-Denis.
21:21Il veut toujours prendre de la hauteur
21:23au cas où il serait appelé
21:25à des plus hautes fonctions, ça c'est certain.
21:27Il parle à qui, Mathieu Gallard,
21:29quand il fait ce type de proposition, dans l'opinion ?
21:31C'est une vraie question que je me pose
21:33parce que Gabriel Attal, pour le coup,
21:35il a une vraie expérience. Il a été au cours
21:37des dernières années ministre du budget,
21:39ministre de l'Éducation nationale, Premier ministre.
21:41La grande difficulté, c'est qu'il n'a en revanche
21:43pas énormément de bilans, d'actions
21:45concrètes, de grandes réformes
21:47à mettre devant les Français
21:49pour dire qu'il a agi. Donc là, on voit qu'il
21:51essaie vraiment de s'imposer, d'imposer
21:53un certain nombre de thèmes, de mesures
21:55dans le débat public. Moi, je trouve qu'il
21:57arrive un peu sur un terrain qui est
21:59déjà très encombré, celui du
22:01terrain, on va dire, à la fois d'un côté
22:03du libéralisme économique et de l'autre
22:05côté de l'autorité, de la fermeté
22:07sur les enjeux régaliens. Sur ce
22:09terrain, vous avez déjà Bruno Retailleau
22:11dont on parle beaucoup. Vous avez déjà Jordan Bardella.
22:13Vous avez déjà Édouard Philippe.
22:15Je ne suis pas sûr que Gabriel Attal ait
22:17grand-chose à gagner en se
22:19contentant de ce type de proposition qui
22:21effectivement ne me paraissent pas extrêmement
22:23bien construite. Il y aurait sans doute
22:25et ce n'est pas que pour Gabriel Attal
22:27d'ailleurs, le besoin chez
22:29nos dirigeants politiques de réfléchir à des
22:31vrais projets en pensant à 2027,
22:33d'autant qu'ils ont un peu de temps.
22:34Est-ce que ce n'est pas parce que ce terrain
22:36est très encombré qu'on a le sentiment
22:38que Gabriel Attal se cherche un peu, Sylvain Courage,
22:40non ? Il vient de la gauche, mais il a été
22:42le premier le macroniste. Après, il a
22:44cranté la droite avec la baïa.
22:46Quand Michel Barnier est arrivé à Matignon,
22:48il s'est rappelé qu'il était de gauche et il a mis en garde
22:50Michel Barnier. Et maintenant que c'est François Bayrou
22:52et Bruno Retailleau qui viennent d'être élus, il redevient
22:54de droite, c'est ça ?
22:55Il a envie de devenir l'héritier du
22:57macronisme. Et le macronisme, si on le réduit
22:59à sa plus simple expression, c'est le
23:01en même temps. C'est le dépassement droite-gauche.
23:03Donc, il est comme un
23:05fils spirituel qui serait un petit peu
23:07perdu dans les injonctions contradictoires
23:09de son paternel. Est-ce qu'il faut
23:11que je sois de droite pour être l'héritier de Macron ?
23:13Est-ce qu'il faut que je sois de gauche pour être l'héritier de Macron ?
23:15Et du coup, il oscille. Et je pense que
23:17plus il va multiplier ce genre
23:19de sorties, moins
23:21les électeurs français vont comprendre exactement
23:23où il va et ce qu'il veut. Donc,
23:25effectivement, il faudrait qu'ils réfléchissent à ce problème.
23:27L'héritier de Macron, sans Emmanuel Macron,
23:29on se souvient qu'il
23:31le prononce son nom le moins souvent possible.
23:33C'est un fils prodigue, donc en plus
23:35il a été désavoué par son...
23:37Il l'avait effacé de ses affiches
23:39pour les européennes
23:41et il prononce son nom le moins souvent possible.
23:43On ne peut pas dire qu'il se considère comme
23:45l'enfant prodigue du rédébut de Macron.
23:47Il y a aussi, dans la
23:49classe politique, l'idée qui s'installe
23:51que, comme c'est la fin du macronisme
23:53programmé, il faudrait
23:55une rupture. Et l'idée aussi que
23:57la France pencherait davantage à droite.
23:59C'est ce que nous cesse de répéter Bruno Retailleau
24:01et même, d'une certaine manière, Édouard Philippe.
24:03Donc, Gabriel Attal, il essaye aussi
24:05de s'inscrire avec ces deux données-là
24:07en se disant, bon, jusqu'à présent
24:09Marine Le Pen devait être
24:11au second tour selon les sondages, donc
24:13comment je m'inscris dans cette
24:15équation-là, d'où le fait qu'il y a
24:17des mesures qu'il propose
24:19qui relèvent davantage de la droite.
24:21Il s'installe aussi
24:23face à Jordan Bardella, même génération.
24:25Il a eu plusieurs débats
24:27face à lui. On sent
24:29maintenant que
24:31Jordan Bardella pourrait être le candidat
24:33à la RN. Gabriel Attal
24:35s'installe comme
24:37voudrait installer un duel
24:39entre lui et
24:41le président du RN.
24:43Et on parlait de la fin du macronisme. Gabriel Attal,
24:45à la tête du Parti Renaissance,
24:47dont le compte X n'a publié aucun
24:49extrait de l'intervention d'Emmanuel Macron sur TF1,
24:51est la porte-parole
24:53du gouvernement, Sophie Primat,
24:55qui est de droite,
24:57mais qui a dit que le macronisme trouverait probablement
24:59une fin dans les mois qui viennent.
25:01Mathieu Gallard, elle est programmée,
25:03cette fin du macronisme ? Il est à bout de souffle ?
25:05Ça dépend de ce qu'on entend par le macronisme.
25:07Fondamentalement, je pense quand même qu'en France
25:09aujourd'hui, vous avez 15, 20,
25:1125 %, ça va dépendre un peu du moment
25:13de l'élection, de l'électorat,
25:15qui ne va pas se retrouver,
25:17quoi qu'il arrive, dans une droite
25:19qui va être dominée par le RN,
25:21par la radicalité, l'extrême droite,
25:23et puis de l'autre côté, dans une gauche,
25:25un nouveau Front Populaire, dans lequel,
25:27à ce stade en tout cas, c'est la France Insoumise
25:29et Jean-Luc Mélenchon qui restent
25:31la personnalité dominante.
25:33Je pense qu'il y a un potentiel
25:35pour effectivement prendre
25:37la succession du macronisme,
25:39mais je pense qu'il y a aussi
25:41besoin d'un véritable travail de fond,
25:43d'une sorte de renouveau idéologique,
25:45parce que simplement arriver en disant
25:47je vais faire du en même temps un peu à gauche,
25:49un peu à droite, voire parfois un peu plus
25:51à droite, comme c'est le cas actuellement,
25:53ça ne suffit pas vraiment. Je pense qu'il y a vraiment
25:55besoin de travail, notamment dans
25:57ce champ-là de l'espace politique,
25:59pour essayer justement de faire en sorte
26:01que cet électorat,
26:03c'est un petit électorat, mais c'est un électorat qui existe
26:05quand même, il puisse être motivé en vue
26:07de 2027.
26:08Aujourd'hui, personne ne s'en réclame vraiment du macronisme ?
26:10Non, mais je pense qu'effectivement
26:12il y a un espace politique, et puis c'est tout simplement
26:14l'espace du libéralisme, et aussi du libéralisme
26:16sociétal, c'est là où l'évolution
26:18d'Attal est un peu étrange, parce qu'il avait réussi
26:20son débat face à Bardella, parce que justement
26:22il représentait ce libéralisme, cette tolérance,
26:24cette volonté
26:26d'inclure dans la société
26:28les migrants,
26:30les minorités, enfin il avait
26:32ce discours-là,
26:34qui était plutôt progressiste, en fait.
26:36Et là, en faisant des propositions
26:38aussi dures et irréalistes,
26:40il brouille ce message.
26:42Donc je pense que pour reconstruire cet espace central
26:44il faut repartir des bases, c'est-à-dire le libéralisme
26:46économique, le libéralisme politique,
26:48qu'est-ce que c'est, et effectivement il y a quand même
26:50une clientèle politique en France pour ça.
26:52Bon, les informés, on referme cette page
26:54sur le macronisme, dans 3 minutes on va parler
26:56de la gauche, et notamment d'un certain
26:58François Ruffin. Il est 20h30, on est en direct,
27:00vous êtes sur France Info, et à 20h30 c'est un journal.
27:02...
27:09Bonsoir Etienne Cholez.
27:10Bonsoir, Israël doit éviter
27:12une crise humanitaire à Gaza
27:14pour garder sa liberté d'action.
27:16Voilà l'une des déclarations
27:18ce soir de Benjamin Netanyahou.
27:20Le Premier ministre israélien se dit aussi prêt
27:22à un cessez-le-feu temporaire
27:24pour liberner les derniers otages.
27:26Il estime qu'il en reste 20 en vie.
27:28En pleine offensive dans l'enclave palestinienne,
27:30il précise que l'armée contrôlera
27:32entièrement Gaza.
27:34Le procès des papy-braqueurs se termine
27:36dans 2 jours à Paris. Aujourd'hui,
27:38il y a eu les réquisitions, le parquet demande
27:40de condamner les 10 accusés,
27:42dont le principal à 10 ans de prison.
27:44Ils sont suspectés d'avoir participé
27:46à des niveaux différents au braquage
27:48spectaculaire de la star des réseaux sociaux,
27:50l'américaine Kim Kardashian,
27:52en 2016, dans la capitale.
27:54Près d'un agriculteur sur 5
27:56vit sous le seuil de pauvreté
27:58en France, ça veut dire
28:00moins de 1216 euros par mois.
28:02France Info a pu consulter un rapport
28:04de l'INSEE, publié aujourd'hui,
28:06et tout dépend du type d'exploitation.
28:08Les éleveurs gagnent moins
28:10d'argent que les céréaliers, par exemple.
28:12La finale de la Ligue Europa,
28:14ce soir, la petite sœur de la Ligue
28:16des champions de foot, Manchester United,
28:18contre Tottenham, à 21h,
28:20affiche 100% anglaise,
28:22en Espagne, à Bilbao.
28:24Les deux équipes sortent d'une saison catastrophique.
28:2616ème et 17ème
28:28du championnat britannique.
28:30France Info
28:3220h, 21h,
28:34les informés, Agathe Lambret,
28:36Jean-Rémi Baudot.
28:38Deuxième grande partie de ces informés ce soir,
28:40les informés du soir avec Marion Mourgue,
28:42rédactrice en chef du service politique du Parisien
28:44aujourd'hui en France, Sylvain Courage,
28:46directeur adjoint de la rédaction du Nouvel Obs.
28:48On est avec Élisabeth Pinault, qui est grand reporter
28:50à l'agence Reuters, et
28:52Mathieu Gallard, directeur d'études chez
28:54Ipsos. Troisième débat de
28:56la soirée, on parle de la gauche,
28:58et on parle, Agathe, de François Ruffin, qui vote
29:00une grande primaire de gauche pour
29:022027. Oui, une primaire à gauche pour
29:04redonner l'envie d'avoir envie,
29:06dit-il, en citant Johnny.
29:08François Ruffin a déjà
29:10le calendrier des candidatures en avril
29:122026 et un vote à l'automne.
29:14Il a aussi le format, il veut une élection
29:16à deux tours sur le modèle de la présidentielle,
29:18et il a un objectif
29:20de 2 à 3 millions de votants.
29:22Quant au périmètre
29:24de la primaire, pas d'exclusion,
29:26il le dit, il veut une primaire de
29:28Poutou à Hollande. Écoutez, Lex
29:30Insoumis était sur France Info ce matin.
29:32Je mets tout
29:34le périmètre du Nouveau Front
29:36Populaire de Poutou à Hollande.
29:38Et ça sera le moment, peut-être, pour que
29:40soit tranchée qu'est-ce qu'on veut pour
29:42le pays. À l'arrivée, eh bien,
29:44il y aura un candidat qui sortira
29:46beaucoup plus fort de ça pour se donner une chance
29:48de gagner. Jean-Luc Mélenchon, c'est la garantie
29:50de la défaite au deuxième tour de l'élection présidentielle.
29:52Quand on regarde les sondages, face à Bardella,
29:54face à Marine Le Pen, c'est deux tiers
29:56des gens qui vont aller voter pour l'extrême-droite
29:58plutôt que d'aller voter pour le candidat
30:00des Insoumis. Donc c'est quand même un gros souci.
30:02Une grande primaire à gauche
30:04pourrait-elle garantir une victoire ?
30:06Jean-Luc Mélenchon, est-ce l'échec
30:08assuré, comme le dit François Ruffin ?
30:10Mais ne faut-il pas un minimum de valeur
30:12commune pour concourir ensemble ?
30:14Bon, Sylvain Courage, Ruffin, il a un plan,
30:16il a un calendrier, il a manifestement
30:18l'objectif. Est-ce que tout ça, ça rend son idée séduisante ?
30:20L'idée, elle est séduisante. Il est fort pour ça.
30:22Il avait déjà inventé le Nouveau Front
30:24Populaire. En fait, il ramasse un peu
30:26l'air du temps dans... C'est un journaliste,
30:28il ne faut pas oublier. Il ramasse l'air du temps dans...
30:30C'est quoi, c'est du marketing ? A gauche ? Non, non,
30:32il énonce des choses qui sont fortes.
30:34Après, il passe par-dessus toutes les difficultés.
30:36On sait qu'effectivement, de Poutou
30:38à Hollande, il y a quand même
30:40beaucoup, beaucoup de divisions et que c'est pas
30:42seulement Poutou et Hollande qui sont divisées. C'est les électeurs
30:44de Poutou et Hollande qui sont divisées. C'est pas seulement les appareils.
30:46C'est pas du tout la même gauche. Voilà, c'est pas du tout la même gauche.
30:48Donc, il fait semblant d'ignorer ça. Il dit, on va tous se
30:50réunir autour de la table, ça va être sympa.
30:52Ça promet d'être quand même très sportif.
30:54Et le candidat,
30:56lui, il s'imagine être au barycentre, au centre de tout ça.
30:58Donc, il se dit, si c'est de Poutou à Hollande,
31:00finalement, je calcule, paf, au milieu, c'est Ruffin.
31:02Donc, il pense que ça va lui être bénéfique
31:04et qu'il sera le candidat. Mais dans quel état ?
31:06Et avec quel projet ? Donc, en fait,
31:08c'est une anticipation, c'est une
31:10perspective séduisante, c'est un peu une utopie
31:12pour l'instant, ce grand rassemblement
31:14pour désigner un candidat. Mais il a
31:16l'intelligence de le faire au bon moment,
31:18c'est-à-dire dans un creux,
31:20alors que les socialistes sont occupés
31:22à essayer de désigner leur premier secrétaire,
31:24que Mélenchon est discrédité
31:26par un ouvrage à succès.
31:28Donc, il en profite
31:30pour sortir du bois
31:32et il annonce qu'il sera candidat.
31:34Donc, de son point de vue,
31:36c'est plutôt bien joué.
31:38Mais en même temps, est-ce que ce n'est pas une évidence,
31:40Marion Mourgue, une grande primaire comme celle de la droite
31:42en 2017, qui rassemblerait
31:44des millions de votants ?
31:46Peut-être qu'il a raison,
31:48c'est ça la solution
31:50pour que la gauche puisse
31:52revenir au pouvoir, non ?
31:54Sauf qu'en 2017, c'est un parti
31:56unique qui organise cette primaire,
31:58qui à l'époque,
32:00les Républicains à l'époque,
32:02a des militants et de l'argent pour l'organiser.
32:04Aujourd'hui, quelle partie
32:06de gauche aurait la structure
32:08pour organiser une telle primaire ?
32:10A priori, que les Insoumis.
32:12Et encore.
32:14Sauf que les Insoumis, là, n'ont pas du tout envie de participer
32:16à ce projet de Ruffin, puisque eux ont
32:18leur champion désigné.
32:20Et si ce n'est pas Jean-Luc Mélenchon, ils se disent,
32:22il y a Manuel Bompard ou il y en a d'autres.
32:24Donc déjà, essayer de rassembler la gauche
32:26sans la composante
32:28qui, à ce stade, pèse le plus,
32:30c'est compliqué.
32:32Techniquement, je ne vois pas comment c'est possible.
32:34Techniquement, la gauche, elle a gagné
32:36des présidentielles quand elle était divisée
32:38avec plusieurs candidats.
32:40Mitterrand, Hollande gagnent alors qu'il y avait d'autres
32:42candidats de gauche. Est-ce que là, il n'y a pas une forme
32:44d'erreur stratégique,
32:46Elisabeth Pinot, de ne pas assumer qu'il y a peut-être
32:48de gauche ?
32:50De toute façon,
32:52il y a trois blocs, même un peu plus,
32:54qui sera au deuxième tour.
32:56C'est la question de 2027.
32:58Il n'y en aura que deux
33:00au deuxième tour.
33:02Pour l'instant, c'est Jean-Luc Mélenchon
33:04et Marine Le Pen, mettons.
33:06Comment déranger
33:08cette prédiction ? Il reste deux ans,
33:10tout peut arriver, on sait ça par cœur.
33:12Ce qui est bien avec François Ruffin,
33:14c'est que c'est vraiment un électronique.
33:16Voilà quelqu'un qu'on a vu arriver avec la France Insoumise,
33:18qui venait en tee-shirt de foot à l'Assemblée nationale,
33:20et puis ensuite, il a fait un pas de côté.
33:22C'est quelqu'un, quand même, vous l'avez dit,
33:24il était journaliste, il est documentariste,
33:26c'est le candidat
33:28des caissières, des femmes de ménage.
33:32Il défend vraiment la gauche,
33:36après avoir été à l'école avec Emmanuel Macron,
33:38d'ailleurs, pour la petite histoire.
33:40Et puis, voilà, on le voit à l'Assemblée nationale,
33:42et maintenant, je crois qu'il est affilié
33:44aux écologistes, mais c'est vraiment un électron libre.
33:46Donc c'est vrai que c'est pas mal de sa part
33:48de donner cette idée avec une sorte
33:50d'enthousiasme, ça manque un peu en ce moment.
33:52Et pourquoi pas ?
33:54Lui peut être la solution,
33:56il estime que c'est possible.
33:58En tout cas, il a cette liberté,
34:00on le voit dans les couloirs,
34:02il s'exprime ou il ne s'exprime pas.
34:04Il était, par exemple, dans le public
34:06pour l'audition de François Bayrou
34:08à Bétarame. Voilà, quelqu'un
34:10qu'on sent proche du terrain
34:12et qui sort un peu
34:16des carcans des partis,
34:18et ça peut être intéressant.
34:20C'est une liberté, c'est aussi une stratégie, Mathieu Gallard.
34:22Peut-être que François Ruffin se dit que les électeurs
34:24de gauche ont envie d'un grand
34:26rassemblement et que ce sera mis à son crédit ?
34:28Oui, alors c'est sûr qu'au sein de la gauche
34:30il y a des tensions, parce que d'un côté
34:32c'est vrai qu'entre un électeur insoumis et un électeur
34:34socialiste, il y a des différences idéologiques
34:36qui sont très claires. En même temps,
34:38il y a aussi une très forte demande unitaire
34:40dans cet électorat, et on a bien vu
34:42au moment de l'annonce par Emmanuel Macron
34:44de la dissolution et donc
34:46des législatives anticipées, que les partis
34:48ont réussi à faire ce nouveau Front populaire
34:50en quatre jours, il me semble, et que l'électorat
34:52de gauche a massivement choisi
34:54de se diriger vers les candidats de
34:56cette union, quelle que soit d'ailleurs
34:58l'étiquette du candidat dans
35:00ces parties. Donc à partir de là, on peut se dire
35:02effectivement, cette idée de faire une primaire
35:04si ça fonctionne, et on en est loin, ça
35:06peut être une bonne idée, mais fondamentalement
35:08vous vous heurtez toujours au fait que la
35:10gauche en France est 30-32%
35:12pour les bonnes élections des voix, et donc ça
35:14fait que si vous vous retrouvez au second tour
35:16avec un peu de chance, ça vous garantit
35:18quand même pas une victoire. Donc il y a l'autre
35:20stratégie qui existe aussi, qui est plutôt
35:22celle des Insoumis, qui n'est pas totalement
35:24absurde non plus, qui est de dire, bah, autant
35:26avoir un candidat de gauche radicale et un
35:28candidat de gauche modérée, ce qui permettra
35:30de balayer plus large, et c'est ce qui
35:32s'est passé par exemple aux Européennes.
35:34La liste de Raphaël Glucksmann, elle a
35:36récupéré à peu près 5 points des lecteurs qui
35:38jusqu'ici votaient macronistes,
35:40et qui là sont repassés vers le centre-gauche.
35:42Et d'ailleurs il a obtenu une 14% des voix, il
35:44talonnait la liste. Mais le problème,
35:46c'est quand même que, bah du coup, si vous faites ça
35:48vous avez beaucoup moins de chances d'accéder au second
35:50tour. Donc la gauche, de toute façon là, c'est vrai que
35:52du fait finalement des modalités de
35:54l'élection présidentielle, elle est quand même un peu
35:56prise dans un étau avec aucune stratégie
35:58qui est évidente pour l'emporter.
36:00S'il l'encourage, la présidentielle c'est dans deux
36:02ans, mais dans un an il y a les municipales, et comment
36:04est-ce qu'un candidat de gauche va expliquer
36:06qu'aux municipales il va y avoir des listes
36:08qui probablement seront très
36:10divisées avec des alliances écologistes
36:12France Insoumise contre l'EPS,
36:14et quelques mois plus tard ils diront tout le monde va
36:16être ensemble, ça va être formidable. Ils anticipent déjà ça,
36:18c'est pour ça que le calendrier de Ruffin
36:20enjambe
36:22les municipales. On se retrouve
36:24en avril, entre temps on va bien se
36:26bagarrer, surtout que ça va être
36:28à chaque fois des élections différentes dans chaque ville
36:30avec des configurations
36:32et que, effectivement, c'est un obstacle
36:34parce que ça peut quand même envenimer
36:36les relations entre les appareils, et donc
36:38préparer tout en
36:40s'affrontant sur le terrain des
36:42municipales, préparer la grande primaire
36:44unitaire pour désigner
36:46un candidat, c'est un petit
36:48peu contradictoire aussi et c'est compliqué.
36:50Si je peux me permettre,
36:52vous disiez tout à l'heure que la gauche avait tendance
36:54à l'emporter à une présidentielle
36:56quand elle était divisée. Je ne sais pas si elle a tendance, mais
36:58historiquement ça s'est passé comme ça.
37:00C'est une réalité que ça se passe souvent comme ça.
37:02Donc finalement, est-ce qu'un électeur de gauche
37:04va être particulièrement embêté
37:06par le fait qu'un an auparavant, lors des élections
37:08municipales, éventuellement dans sa commune,
37:10il y a eu plusieurs listes de gauche ? Mais surtout que les municipales
37:12ne sont pas les mêmes enjeux.
37:14Je ne pense pas que ce soit un problème particulier pour la gauche.
37:16Je parlais de leur faculté d'organiser
37:18en même temps un mouvement, disons,
37:20de rassemblement tout en se divisant localement.
37:22Voilà, c'est ça la difficulté pour les appareils
37:24parce qu'on sait que ça polarise.
37:26Ensuite, la gauche
37:28gagne quand il y a
37:30un champion qui émerge de son camp
37:32et qu'il est capable ensuite de déborder la gauche.
37:34C'est pour ça que la stratégie de Mélenchon est une stratégie de premier tour
37:36parce qu'il a une base forte,
37:38assez radicale, donc il a une chance d'être au second tour
37:40mais il a très peu de chances de l'emporter
37:42et ça, Ruffin l'a bien rappelé, au second tour
37:44parce que là, pour le coup, il n'attire pas du tout
37:46d'électeurs centristes, donc il se trouve
37:48coincé, il n'a plus de réserve de voix.
37:50Et qui attire des électeurs centristes
37:52aujourd'hui à gauche ? Par exemple,
37:54vous l'évoquiez, Mathieu Gallard, Raphaël Glucksmann,
37:56Catalonais, Emmanuel Macron aux européennes,
37:58Marion Mour, quel serait son intérêt
38:00s'il y avait une grande primaire à gauche ?
38:02Est-ce qu'il devrait y participer
38:04ou essayer d'y aller
38:06sous sa bannière, place publique,
38:08soutenue par les partis socialistes ?
38:10La tuile, il est assez clair, Raphaël Glucksmann,
38:12il essaye de porter quelque chose en son nom
38:14parce que, justement, il ne veut pas s'inscrire
38:16dans d'autres primaires plus larges.
38:18Aujourd'hui,
38:20il est celui qui perd dans les sondages
38:22avec Jean-Luc Mélenchon, mais la question aussi
38:24pour Raphaël Glucksmann et qui se pose à d'autres,
38:26c'est comment il fait après ?
38:28C'est-à-dire qu'aux européennes, il a porté
38:30un espoir pour un certain nombre d'électeurs de gauche
38:32et puis ça a fait pitié d'après,
38:34donc il n'incarne pas non plus
38:36quelqu'un de très dynamique
38:38et en campagne
38:40qui a envie de mordre un peu
38:42les mollets de son adversaire. Or, une présidentielle,
38:44c'est aussi celui qui veut vraiment y aller
38:46parce que là, ils vont être très nombreux,
38:48ça s'annonce rude,
38:50donc on ne sent pas non plus
38:52la grosse machine qui se met en place.
38:54Vous en dites quoi, Mathieu Gallard ?
38:56Raphaël Glucksmann, potentiel pour une présidentielle
38:58ou trop léger ?
39:00On verra, parce que souvent, c'est vrai que
39:02les campagnes présidentielles, elles peuvent révéler
39:04ou ne pas du tout révéler une personnalité
39:06qui va justement être capable
39:08de mobiliser et de convaincre
39:10une partie importante des Français. Mais là, ce qu'on voit
39:12effectivement, c'est qu'il y a deux stratégies.
39:14On peut se dire, d'un côté, la stratégie d'un Glucksmann
39:16qui va être de récupérer un électorat
39:18centriste, qui jusqu'ici, en tout cas
39:20depuis 2017, votait pour Emmanuel Macron
39:22pour essayer d'augmenter la cise électorale
39:24de la gauche. Et puis de l'autre côté,
39:26vous avez justement la stratégie qui peut peut-être
39:28être davantage celle d'un François Ruffin,
39:30non pas de récupérer un électorat
39:32centriste, mais de récupérer un électorat
39:34plutôt populaire, qui a voté
39:36peut-être à gauche dans le passé, mais qui désormais, c'est
39:38davantage réfugié, soit dans l'abstention,
39:40soit pourquoi pas dans le vote pour le
39:42Rassemblement National. Bon, ces deux stratégies,
39:44voilà, il faudra voir
39:46ce qu'elles valent, si elles sont mises en place.
39:48À ce stade, c'est vraiment très difficile de dire
39:50laquelle serait la plus efficace, laquelle serait
39:52la plus porteuse électoralement pour la gauche.
39:54Mathieu Gallard, la politique des élections,
39:56c'est aussi un peu des mathématiques.
39:58À partir du moment où on considère qu'aujourd'hui
40:00dans les sondages, le Rassemblement National
40:02fait entre 30 et 35% d'intention
40:04de vote, ça veut dire que le ticket d'entrée
40:06pour les autres, pour accéder au deuxième tour,
40:08il est plus bas,
40:10ça va dépendre du nombre de
40:12candidats, bien évidemment, mais
40:14quel conseil vous donneriez
40:16à ces candidats qui peut-être nous écoutent ce soir ?
40:18Sincèrement, là, je suis bien
40:20embêté, parce que non seulement, voilà,
40:22il peut y avoir une offre électorale au centre
40:24qui va être peut-être un seul candidat, mais pourquoi pas
40:26deux. Il peut se passer des choses au Rassemblement
40:28National, on sait qu'il y a une certaine
40:30actualité qui se profite dans les mois à venir qui
40:32pourrait finir par avoir un effet peut-être
40:34à la baisse pour ce parti-là,
40:36donc sincèrement, à ce stade-là, moi je crois...
40:38En référence à l'éventuelle condamnation confirmée par l'État.
40:40Exactement, ce que je conseillerais juste
40:42à des dirigeants de gauche, c'est d'attendre.
40:44Et Jean-Luc Mélenchon et
40:46Isabelle Pinault, parce que François Ruffin
40:48propose cette primaire, mais il dit aussi, Jean-Luc Mélenchon
40:50est complètement cramé, c'est la garantie
40:52de l'échec assuré face à Marine Le Pen
40:54ou Jordane Bardella ? Moi, c'est pas ce qu'on
40:56entend par ailleurs. Moi, j'entends beaucoup
40:58de monde dans tous les camps qui disent que ça reste
41:00le meilleur à gauche.
41:02Donc, d'autres disent qu'il est
41:04fini, mais enfin, moi j'entends beaucoup de personnes
41:06qui pensent que... Enfin, de responsables
41:08politiques qui estiment que
41:10Mélenchon, ça reste le meilleur à gauche. Il a
41:12la faconde,
41:14c'est le tribun, il a
41:16l'expérience, il a montré par le passé qu'il pouvait
41:18faire plus de
41:2021% des voix et
41:22lui-même, il ne laisse pas
41:24la place pour l'instant. Il pourrait nous surprendre
41:26Jean-Luc Mélenchon, peut-être que François Ruffin
41:28l'enterre un peu vite ?
41:30Ce que Ruffin néglige et qu'il
41:32n'a jamais lui travaillé, c'est effectivement
41:34la construction d'un mouvement. C'est-à-dire que
41:36Jean-Luc Mélenchon, il a été candidat
41:38à plusieurs reprises, il a bâti un
41:40mouvement, il a une doctrine, on voit à quel point
41:42les gens qui le suivent
41:44adhèrent à sa personne.
41:46Il a un certain charisme, avec l'envers du charisme
41:48qui est une certaine
41:50aussi dérive personnelle
41:52dans l'exercice du pouvoir, apparemment,
41:54mais c'est vrai qu'il représente quelque chose.
41:56Moi, je pense quand même que les sondages vont jouer
41:58un rôle important aussi dans la désignation du candidat de gauche.
42:00On ne le dit jamais parce que ce n'est pas très
42:02favorable à gauche, mais
42:04clairement, par exemple, la stratégie de
42:06Glucksmann, c'est de montrer qu'il a une...
42:08Il s'impose naturellement.
42:10Il s'impose aussi par les sondages, notamment peut-être
42:12vis-à-vis du Parti Socialiste.
42:14Il est déjà devenu deux fois le candidat
42:16des socialistes aux européens
42:18parce qu'il avait des sondages
42:20qui semblaient flatteurs.
42:22Donc, c'est toujours un peu sa stratégie.
42:24Mais il n'a pas un grand mouvement. Il faut se rappeler aussi
42:26que pour une présidentielle, il faut de l'argent.
42:28Donc, il vaut mieux un parti qui a des élus
42:30à l'Assemblée pour avoir les financements
42:32nécessaires pour financer la campagne.
42:34Donc, il y a beaucoup de données,
42:36d'impondérables.
42:38On n'est qu'au début, mais chacun
42:40va jouer avec ses cartes.
42:42Malheureusement, c'est déjà parti.
42:44Ça veut dire qu'on en a pour un moment à commenter tout ça.
42:46Et un mot, Marion Mauve,
42:48François Hollande, est-ce qu'on sait s'il a envie de...
42:50Parce qu'on en parle, François Ruffin en parle.
42:52Est-ce qu'on sait s'il a envie de revenir ?
42:54Il botte toujours un peu en touche
42:56quand on lui pose la question.
42:58Il a toujours une petite blague pour répondre.
43:00Après, c'est un animal politique.
43:02Donc, imaginez qu'il ait totalement
43:04évacué cette question de la tête.
43:06Je ne pense pas. Est-ce qu'il sera en mesure d'y aller ?
43:08Ça, c'est une autre question.
43:10Il ne faut pas enterrer Angélique Mélenchon, mais il ne faut pas enterrer François Hollande non plus.
43:12Voilà, elle est informée.
43:14On se retrouve dans un instant.
43:16On se retrouve dans un instant les informés
43:18pour la séquence des cartes blanches.
43:20Il est 20h46, l'heure d'un fil info.
43:22Stéphane Milhomme.
43:24Déjà trois jours de grèves,
43:26y compris en région,
43:28et des centaines de kilomètres d'embouteillage
43:30ont cumulé cette fin de journée autour de Paris.
43:32Des centaines de taxis restent mobilisés
43:34contre les nouvelles conditions tarifaires
43:36du transport sanitaire,
43:38mais aussi contre la concurrence des VTC.
43:40Ils demandent déjà l'application
43:42des lois existantes.
43:44Le premier ministre israélien affirme
43:46qu'il reste 20 otages en vie
43:48de façon sinterne,
43:50alors que l'aide humanitaire peine
43:52à arriver aux populations de Gaza.
43:54Il l'assure d'autre part,
43:56Israël doit éviter
43:58une crise humanitaire
44:00pour garder sa liberté d'action
44:02dans ce conflit.
44:04Les suites du rapport sur les frères musulmans
44:06et l'islamisme politique en France.
44:08Emmanuel Macron demande des mesures
44:10au gouvernement d'ici début juin
44:12face à la gravité des faits
44:14après un conseil de défense.
44:16Ce matin, la divulgation du texte.
44:18Ce rapport pointe une menace
44:20pour la cohésion nationale
44:22avec le développement d'un islamisme
44:24par le bas au niveau des associations
44:26ou encore des municipalités.
44:28Le premier des deux matchs de barrage
44:30entre Metz et Reims pour éviter
44:32une relégation en Ligue 2.
44:34Le score est de 1-0 pour les Messins.
44:36Nous sommes enfin de première mi-temps.
44:42Les informés.
44:44Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot.
44:46C'est la dernière partie des informés
44:48avec Mathieu Gallard d'Ipsos,
44:50Sylvain Courage du Nouvel Obs,
44:52Marion Mourgue du Parisien Aujourd'hui en France
44:54et Elisabeth Pinault de l'agence Reuters.
44:56C'est le moment des cartes blanches.
44:58Vous avez chacun choisi un sujet, un angle.
45:00On commence avec vous Elisabeth
45:02parce qu'on va rester dans la thématique de la gauche.
45:04Vous nous parlez d'une autre sorte
45:06de primaire à gauche.
45:08Oui, on a eu celle des Républicains.
45:10On passe au Parti Socialiste
45:12qui va se désigner un premier secrétaire.
45:14Peut-être nouveau premier secrétaire
45:16puisqu'Olivier Faure est candidat à sa succession.
45:18Les échéances approchent.
45:20On a quelques chiffres, quelques dates.
45:22La semaine prochaine, les 40 000
45:24adhérents du Parti Socialiste
45:26à titre de comparaison,
45:28c'était 121 000 pour les LR.
45:30C'est assez limité.
45:32Ils vont voter pour les textes d'orientation.
45:34Il y a trois candidats.
45:36Boris Vallaud, Olivier Faure
45:38Nicolas Meyer-Rossignol
45:40et à chaque fois d'autres personnalités
45:42sur leur liste.
45:44En tout cas, c'est les têtes de liste.
45:46Ils doivent choisir un texte d'orientation
45:48la semaine prochaine, le 27.
45:50Ensuite, il n'en restera que deux.
45:52Les deux premières seront départagées
45:54le 6 juin.
45:56On saura quel premier secrétaire
45:58a été désigné.
46:00C'est parti pour cette campagne
46:02dans la campagne.
46:04On va voir.
46:06Les LR veulent exister
46:08sans la France insoumise en 2026 et 2027.
46:10C'est ça, le mot d'ordre.
46:12Mais évidemment, ils n'ont pas tous
46:14les mêmes rapports.
46:16On sait qu'Olivier Faure s'est arrangé
46:18pour exister.
46:20Le Parti Socialiste, c'est 66 députés.
46:22C'est quand même une force importante
46:24mais pas majeure à l'Assemblée nationale.
46:26Que faire pour 2027 ?
46:28Il faudra construire un programme.
46:30Les différences ont été nues.
46:32Chez Olivier Faure, on va de
46:34à Ruffin.
46:36Chez Meilleur Ressignol, on va de Glucksmann
46:38à Cazeneuve.
46:40C'est très socialiste.
46:42C'est très socialiste.
46:44Les règles du jeu
46:46nouvelles sont moins
46:48intéressantes que les précédentes.
46:50Il y a beaucoup moins de tensions dans les congrès.
46:52Même si à Marseille, la dernière fois,
46:54ils s'étaient accusés mutuellement de tricherie.
46:56Ça avait quand même dégénéré.
46:58Le processus consiste à sélectionner
47:00deux chefs de file qui vont s'affronter.
47:02Comme il y a trois chefs de file,
47:04on peut presque déterminer d'avance
47:06que Boris Vallaud
47:08risque d'être éliminé.
47:10Vous donnez déjà la fin du match ?
47:12Je suis désolé, on est désinformé.
47:14Il faut aussi qu'on donne les vraies infos.
47:16Le plus probable,
47:18c'est que la finale oppose Nicolas Meilleur Ressignol
47:20et Olivier Faure.
47:22Mais là, c'est très difficile de savoir qui l'emporte.
47:24Ça, c'est le 6 juin.
47:26Ensuite, il y a le congrès qui sera à Nancy
47:28mi-juin, du 13 au 15.
47:30Et Mitterrand disait que le congrès du PS
47:32c'est la PAC des socialistes.
47:34Ah, joli programme !
47:36C'est lui qui distribuait les récompenses.
47:38Voilà pour la gauche.
47:40Mario Montreux, avec vous, on parlait de la droite
47:42avec l'ombre d'un certain Nicolas Sarkozy
47:44qui n'est jamais très loin.
47:46Exactement, quand on parle de la droite,
47:48quand on parle du vainqueur Bruno Retailleau
47:50ou quand on parle du perdant Laurent Wauquiez,
47:52puisque Bruno Retailleau,
47:54qui n'aimait pas trop Nicolas Sarkozy,
47:56et c'était réciproque puisque chacun considérait
47:58la même droite,
48:00ils se sont pas mal rapprochés et donc
48:02Nicolas Sarkozy donne aussi un peu des conseils
48:04à Bruno Retailleau, à la fois dans l'affirmation
48:06de ce qu'il est
48:08et aussi dans l'affirmation d'une rupture
48:10par rapport à François Bayrou
48:12et par rapport au macronisme
48:14puisque Nicolas Sarkozy l'a gagné aussi
48:16comme ça par rapport à Jacques Chirac
48:18en affirmant ce qu'il était.
48:20Donc il donne des conseils
48:22et Bruno Retailleau les met plutôt
48:24en place.
48:26C'est-à-dire ?
48:28De s'imposer face au gouvernement
48:30et de faire entendre sa musique, quitte à un moment
48:32à quitter le gouvernement
48:34si ses convictions ne sont plus en adéquation
48:36avec la ligne politique du gouvernement.
48:38On parle bien du même Nicolas Sarkozy
48:40qui a tout fait pour que la droite
48:42fasse alliance avec Emmanuel Macron.
48:44Exactement.
48:46La stratégie de Nicolas Sarkozy
48:48a toujours été de dire
48:50il faut que la droite prenne le pouvoir de l'intérieur
48:52et que de l'intérieur elle impose ses idées.
48:54Il ne faut pas qu'Emmanuel Macron
48:56siffle les électeurs de LR
48:58sans avoir rien en échange
49:00et donc il faut prendre le pouvoir de l'intérieur
49:02s'imposer, contrôler et diriger.
49:04C'est les mots de Nicolas Sarkozy
49:06et ces dernières heures
49:08il a appelé Laurent Bocquier en lui disant
49:10ce qui compte aussi en politique c'est la manière
49:12dont on perd et les français regardent aussi
49:14les perdants pour voir comment ils se relèvent.
49:16Donc voilà, il a un petit mot pour chacun
49:18et donc dans l'histoire des républicains il n'est jamais loin.
49:20Et ce haut patronage de Nicolas Sarkozy
49:22ça peut aider Bruno Rotailleau ?
49:24Ça rejaillit positivement sur lui
49:26aux yeux des électeurs de droite ?
49:28Je pense que Nicolas Sarkozy
49:30il a perdu beaucoup de sa superbe au cours des dernières années
49:32auprès de l'électorat de droite traditionnel.
49:34On se souvient que pendant la campagne de 2022
49:36il n'a pas soutenu Valérie Pécresse
49:38il s'est rapproché dans les mois
49:40qui suivaient d'Emmanuel Macron.
49:42Je ne suis pas certain du tout qu'il ait le même poids
49:44et puis même pour revenir un peu avant
49:46rappelons-nous de la primaire de la droite en 2016
49:48il arrive troisième.
49:50C'est quelque chose sur son aura
49:52qui s'est vraiment beaucoup émoussé.
49:54Justement on va rester avec vous Mathieu Gallard
49:56et on va aussi parler d'élection
49:58parce que vous nous parlez du mode de scrutin.
50:00Oui, vous savez évidemment que
50:02depuis quelques semaines
50:04le Premier ministre mène des consultations
50:06avec les partis politiques sur cette question
50:08de mettre en place éventuellement la proportionnelle
50:10pour élire les députés
50:12à l'Assemblée nationale.
50:14Je vais du coup revenir sur le sujet avec un petit livre
50:16que j'avais lu il y a très longtemps
50:18d'un spécialiste de sociologie électorale
50:20qui s'appelle Pierre Martin
50:22qui travaille à l'Institut d'études politiques de Grenoble
50:24et qui a fait un livre en une centaine de pages
50:26qui décrit effectivement
50:28les modes de scrutin
50:30et il montre notamment qu'il y a
50:32pour ce qui est de la proportionnelle
50:34un nombre incroyable de variantes possibles
50:36alors que c'est vrai qu'en France
50:38on se concentre un petit peu uniquement
50:40sur un modèle qui est de la proportionnelle
50:42au niveau départemental
50:44c'était ce qui avait été mis en place en 1986
50:46il montre qu'il y a vraiment plein de possibilités possibles
50:48et que certaines d'entre elles répondent
50:50aux critiques qui peuvent être faites
50:52à la proportionnelle souvent
50:54notamment le défaut d'ancrage, le poids des partis
50:56dans la sélection des candidats
50:58donc ça me paraît intéressant
51:00et puis le deuxième point qu'il met en avant
51:02c'est à quel point cette question
51:04des modes de scrutin joue un rôle
51:06dans finalement les cultures politiques
51:08dans les pays. On dit beaucoup que
51:10les français auraient une culture politique
51:12présidentialiste, plutôt verticale
51:14ils sont habitués
51:16mais on ne va pas se mentir
51:18c'est essentiellement une culture politique qui concerne
51:20les dirigeants politiques et ils ont tout intérêt
51:22à cette culture politique vu que les institutions
51:24et le mode de scrutin la favorisent
51:26mais la proportionnelle ça pourrait justement changer tout ça
51:28et donc le livre, on le rappelle
51:30Les systèmes électoraux et les modes de scrutin
51:32de Pierre Martin. Merci
51:34Sylvain Courage, parlez-nous des pilleurs d'héritage
51:36Oui alors derrière cette appellation
51:38il y a la recrudescence des abus de faiblesse
51:40en fait on repère
51:42en France aujourd'hui
51:44une recrudescence de ces faits là, ça veut dire qu'on profite
51:46de la maladie, de l'isolement
51:48de l'âge, d'une personne
51:50âgée pour mettre la main sur
51:52le carnet de chèque, la carte bleue
51:54on voit très bien la situation
51:56ça peut être folklorique mais ça ne l'est pas du tout
51:58et ce qui est incroyable c'est le profil, on a beaucoup enquêté
52:00sur ce sujet, on raconte plein d'histoires
52:02et c'est le profil des pilleurs
52:04parce qu'en fait il s'agit souvent de proches
52:06Vous en parlez dans l'Obs, c'est ça ?
52:08Il peut s'agir de gens
52:10très familiers, de la famille
52:12il peut s'agir des aidants
52:14c'est moche mais ça arrive
52:16il y a un certain nombre de cas
52:18il peut s'agir de professionnels, de notaires, de médecins
52:20bref, et qui se croient
52:22à l'abri de tout
52:24puisque finalement
52:26ils sont au contact
52:28de la personne visée
52:30ils l'aident et puis bon
52:32ils se font quelques chèques, ils utilisent la carte
52:34etc. Et évidemment
52:36souvent il s'agit de personnes vraiment
52:38isolées, la famille
52:40n'est plus là, parfois même ce sont des
52:42successions sans
52:44héritier, donc on peut comme ça
52:46siphonner pas mal d'argent
52:48et ça porte sur des sommes importantes
52:50c'est 100 000, 200 000, 800 000
52:52on a des exemples concrets, beaucoup d'exemples
52:54concrets qu'on développe et
52:56je pense que c'est utile de le savoir parce que
52:58avec évidemment
53:00la durée de vie qui s'allonge
53:02et
53:04l'isolement relatif
53:06des personnes âgées, on peut
53:08vraiment facilement se faire avoir. Mais c'est un phénomène
53:10en augmentation ? Oui c'est un phénomène en forte augmentation
53:12il y a eu 3000 condamnations à peu près
53:14l'an dernier
53:16il y a eu un doublement du nombre d'enquêtes pénales
53:18aussi l'an dernier et puis en Ile-de-France je crois
53:20de mémoire, plus 33%.
53:22Et comment on explique que ce soit en augmentation ?
53:24C'est quoi ? C'est le renouvellement
53:26des pratiques ? On sait aussi que le patrimoine
53:28est aujourd'hui entre les mains des
53:30seniors en France
53:32parce que ben voilà, ils ont pu
53:34épargner toute leur vie
53:36acquérir leur logement, ils ont de l'argent
53:38et en fait on thésaurise quand on est vieux
53:40donc il y a des sommes d'argent
53:42disponibles et puis quand on est malade
53:44notamment avec les maladies
53:46neurodégénératives, Alzheimer etc
53:48c'est assez facile de signer
53:50des chèques ou de prêter sa carte
53:52alors il y a des vrais escrocs
53:54qui font ça en sonnant à la porte
53:56mais les pilleurs d'héritage ce sont des gens qui ont une stratégie de coucou
53:58qui se mettent dans le nid
54:00et qui prennent ce qu'ils peuvent prendre
54:02Et ça nous rappelle peut-être ce champion
54:04hors catégorie, peut-être toute catégorie
54:06dans l'affaire Bettencourt
54:08Oui, c'est un peu l'affaire Bettencourt version
54:10élargie
54:12Donc on comprend Sylvain Courage que c'est ça la Une du Nouveau Lob
54:14C'est exactement la Une du Nouveau Lob cette semaine
54:16Merci beaucoup Sylvain Courage
54:18Marion Mourgalin du Parisien Aujourd'hui en France Demain
54:20L'interview de Bruno Rotaillot avec à la fois
54:22sa casquette de ministre de l'Intérieur et sa casquette
54:24de président des Républicains puisqu'il dévoile
54:26ce qu'il fera en tant que président
54:28son équipe aussi qu'il met en place
54:30le Parisien Aujourd'hui en France
54:32Un grand merci à tous les deux, merci aussi à Elisabeth Pinault
54:34grand reporter à l'agence Reuters
54:36Vous suivez l'Elysée et Matignon
54:38pour l'agence britannique
54:40Et puis Mathieu Galart, un grand merci, directeur d'études
54:42à l'institut Ipsos
54:44Vous avez, on rappelle votre livre
54:46sur les Etats-Unis
54:48Les Etats-Unis au bord de la guerre civile
54:50Donc à suivre
54:52Merci Mathieu Galart, Agathe on se retrouve demain
54:5418h-20h à la radio
54:5618h30 c'est votre interview politique
54:58Les informés qui reviennent demain à 9h
55:00avec Renaud Delis et Salia Brakhlia
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