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Les informés du mardi 13 mai 2025

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00:0020h, 21h, les informés, Agathe Lambret, Jean-Rémy Baudot.
00:14Bonsoir à tous, bienvenue dans les informés du soir, votre rendez-vous de décryptage, votre rendez-vous de débat.
00:19On est à la radio sur France Info et le canal 27 de la TNT. Bonsoir Agathe.
00:23Bonsoir Jean-Rémy, bonsoir à tous.
00:25Quel est le programme ce soir ?
00:26Emmanuel Macron peut-il revenir sur le devant de la scène ?
00:29Le Président répondra à tous les sujets, ce soir à toutes les questions à l'occasion d'une émission spéciale.
00:34Le chef de l'État qui sera interrogé par des personnalités et des Français, nom du programme Les défis de la France.
00:41Nous vous ferons vivre dans les informés en direct, les premières déclarations du Président.
00:46Nous les décrypterons avec ces questions en toile de fond.
00:49Emmanuel Macron peut-il redevenir audible sur le plan intérieur ?
00:53Pourquoi cette offensive médiatique aujourd'hui est-il grisée par son activisme sur le plan international ces dernières semaines ?
01:01Autre sujet, le Président va-t-il se décider à consulter les Français ?
01:05Et pour en parler ce soir, nos informés autour de la table, Sylvie-Pierre Brosselette, éditorialiste au point,
01:09Franck Boisy, journaliste à Libération, Aurore Malval, rédactrice en chef du site Marianne,
01:14et Stéphane Zumstek, directeur du département Opinion d'Ipsos.
01:18Bonsoir à tous les quatre, les informés, c'est parti.
01:23Agathe, on parle donc ce soir de ce retour médiatique du Président Macron.
01:27Oui, était-il vraiment parti d'ailleurs ?
01:29Emmanuel Macron rêve en tout cas de revenir au premier plan.
01:32Il a commencé progressivement en s'activant sur le plan international.
01:36Il s'est déplacé aussi en France sans journaliste, parfois pour constater par lui-même
01:40les sentiments qui l'inspiraient aux Français après avoir dissous l'Assemblée
01:43et provoquer une crise politique majeure et durable.
01:47Presque un an après, Emmanuel Macron ne veut plus s'effacer
01:50et pense qu'il peut renouer avec les Français, remettre les mains dans le combouis.
01:55Ce soir, il pourrait annoncer un ou plusieurs sujets de référendum
01:58pour redonner la parole aux citoyens.
02:00Encore une manœuvre pour le député écologiste et social Alexis Corbière
02:04qui juge la ficelle un peu grosse.
02:06Écoutez, c'était sur France Info à 18h30.
02:07L'émission s'appelle « Les défis de la France ».
02:11Avec Macron, on a plutôt compté les défauts de la France.
02:14Il faut qu'il fasse attention à Emmanuel Macron
02:16parce qu'il est dans un spectacle permanent.
02:19Pour les gens qui n'ont pas de mémoire, il a toujours quelque chose qui sort du chapeau
02:23mais il gâche toute une série de choses.
02:24Alors un coup, c'était les cahiers de doléances, puis la Convention citoyenne
02:27et puis le Conseil national de la refondation.
02:29Ce soir, il met des choses comme ça, il n'y a aucun suivi tout le temps.
02:32Vous voulez dire que la ficelle est un peu grosse ?
02:34Les Français s'enlacent.
02:35Est-ce le risque que cette émission soit considérée comme un énième coup de com' ?
02:40Un référendum pourrait-il relancer le mandat du président ?
02:43Sylvie Pierre-Brosselette, pourquoi est-ce qu'Emmanuel Macron redescend ainsi dans l'arène politique ce soir ?
02:47Parce qu'il ne résiste pas.
02:49Il piaffe, depuis sa dissolution ratée, il est complètement frustré.
02:54Il a réussi à revenir, comme le disait Agathe, via l'international,
02:58où il s'est pas mal débrouillé, il faut le reconnaître.
03:00Et là, il a capitalisé et au lieu de se dire « bon, je gère en bon père de famille ma nouvelle petit frémissement de popularité »,
03:08il est comme un joueur qui ne peut pas s'arrêter, il fait tapis ce soir.
03:13Il se propulse pendant trois heures à TF1 et sur tous les sujets intérieurs.
03:19Ce ne sont pas les défis de la France, c'est les défis de Macron,
03:23parce que vu ses interlocuteurs, ça ne sera pas très commode.
03:25Mais enfin, il adore ça.
03:27D'ailleurs, souvent, il est bon quand il est challengé,
03:29mais il risque gros parce qu'on ne l'attend pas du tout sur ce terrain
03:33et qu'il se croit redevenu populaire.
03:36Vous savez, c'est l'histoire des bains de foule façon Potemkin.
03:39Alors, on en revient, on croit que les gens vous ont applaudi,
03:41que finalement, on a retrouvé le fit avec la France.
03:44Puis après, quand on regarde la réalité des sondages, c'est un peu différent.
03:46Mais enfin, ça vous donne une impression, on revient tout requinqué,
03:48et on se dit qu'on va pouvoir rétablir le courant, vraiment.
03:51Aurore Malval, vous voulez rebondir ce que vous disiez.
03:53Oui, tout à fait. Par rapport aux intervenants,
03:55vous dites que justement, ça ne va pas être commode.
03:56Moi, je pense que c'est au contraire assez malin
03:58de prendre des personnalités qui sont très caricaturales,
04:01qui ont des avis aussi très tranchés,
04:03qui représentent d'un côté, pour qu'Emmanuel Macron,
04:06finalement, arrive un petit peu comme ça,
04:08en étant en majesté le roi du juste milieu.
04:11Alors, on va avoir Agnès Verdier-Molinier, par exemple, très libérale.
04:15Emmanuel Macron pourra, lui, se distancer, justement,
04:18de ces prises de position.
04:21De la même manière, lorsque...
04:22Il y aura Sophie Binet, la patronne de la CGT.
04:24Exactement. Sur la réforme des retraites,
04:26il sera, mais oui, vous savez que quand même,
04:27il faut être raisonnable sur nos finances.
04:29On aura aussi Salomé Saquet, qui lui parlera de la jeunesse,
04:32du climat. Il va dire, je vous l'ai l'impression,
04:33mais on n'a jamais autant agi pour le climat.
04:35Donc, c'est un casting pour le mettre en avant ?
04:37Je pense que ce casting, en tout cas,
04:39fait ressortir le, en même temps, macroniste,
04:41et un petit peu, justement,
04:44peut-être sert à tempérer certaines ardeurs du président
04:46et le placer de façon quand même assez commode.
04:50D'ailleurs, il a choisi en partie ce casting,
04:52puisque l'Élysée a fait savoir qu'ils avaient dit
04:54« Pas de politique ».
04:54Le seul politique, ce sera Robert Ménard,
04:56le maire de Béziers,
04:57qui n'est pas un farouche opposant au président francoisiste.
05:00Est-ce que la ficelle, quand même, n'est pas un petit peu grosse ?
05:03C'est-à-dire que c'est quand même une constante des chefs d'État,
05:05à un moment donné,
05:06surtout quand on est un petit peu au creux d'une séquence politique,
05:09d'aller vers la France.
05:11J'allais presque vous dire qu'il y a un demi-siècle de ça.
05:13Valérie Giscard d'Estaing s'invitait à dîner chez les Français à l'époque,
05:15il n'y avait pas les réseaux sociaux, et c'était à la mode.
05:18Donc, on est sur une énième répétition
05:21de faire un peu peuple et proche du terrain.
05:25Je crois simplement que,
05:27pour la plupart de ceux qui vont regarder,
05:29l'exercice est quand même un petit peu convenu.
05:31Et surtout, s'il y a une attente d'annonce,
05:35de faits nouveaux,
05:36ce qu'on est en droit d'espérer de la part d'un chef d'État,
05:38la déception risque d'être grande.
05:40Stéphane Zumstek, votre regard, vous ?
05:42Moi, je pense qu'Emmanuel Macron prend un gros risque ce soir.
05:46On peut totalement comprendre, vous venez de le dire,
05:47de toute façon, il ne peut pas résister.
05:48C'est un compétiteur, il a envie de redescendre dans l'arène,
05:50dans l'arène nationale.
05:51Il prend un gros risque en officialisant, finalement,
05:54son retour sur la scène politique nationale.
05:57Certes, il a bénéficié, vous l'avez tous dit,
05:58de cette période diplomatique,
06:00parce que c'est l'une des qualités
06:02que les Français lui conservent, malgré tout.
06:04Il sait représenter la France.
06:05En tout cas, les Français considèrent
06:06qu'il sait représenter la France,
06:07et qu'il sait porter...
06:08C'est ce qu'on voit dans les études d'opinion ?
06:09C'est ce qu'on voit dans les études d'opinion, bien sûr.
06:11Mais ce n'est pas ça qui rend populaire.
06:12Il prend un risque.
06:13Pourquoi il est devenu impopulaire ?
06:14Pour des raisons de politique nationale
06:15et pas de politique internationale.
06:16En revenant au cœur, finalement, de l'actualité,
06:19et en profitant un petit peu de l'effacement politique
06:21de son Premier ministre,
06:22avec notamment l'affaire Bétarame,
06:24il risque de se heurter,
06:26à nouveau, à une opposition frontale
06:29de toute la partie de l'opinion
06:30et de la classe politique, évidemment,
06:32qui lui est hostile.
06:33Parce qu'on a beaucoup entendu,
06:34ces dernières semaines,
06:36le fait qu'il était redevenu populaire,
06:37ou que sa popularité remontait.
06:38C'est totalement faux.
06:40Oui, il y a eu son intervention réussie du 5 mars,
06:42quand il a voulu s'exprimer auprès des Français
06:45sur le besoin de réarmement,
06:47sur le fait que Vladimir Poutine
06:49représentait une menace,
06:50non pas pour l'Ukraine,
06:50mais pour l'ensemble de l'Europe.
06:52Il y a eu un léger frémissement,
06:53mais il reste très, très majoritairement impopulaire.
06:56Il y a eu un frémissement, sans plus.
06:57Et quand vous regardez,
06:58il reste encore, finalement, son bloc historique,
07:00où il est populaire sans être très populaire.
07:02Et quand vous voyez à côté,
07:03aux franges,
07:04auprès des sympathisants socialistes,
07:05au sein des sympathisants LR,
07:07les LR qui sont membres du gouvernement,
07:09il est très, très impopulaire.
07:10C'est un risque, aujourd'hui,
07:11il est calculé, ce risque,
07:13mais ça pourrait très mal tourner.
07:15On en reparlera,
07:16d'autant plus si cette émission,
07:18finalement, est une sorte de saupoudrage
07:19où il va parler un peu de tout
07:20et s'il n'annonce pas des choses très concrètes.
07:23Surtout qu'il est quand même limité,
07:25finalement, dans son domaine réservé.
07:26Il a donné tout ce qu'il a pu.
07:28Il en a jeté jusqu'à emmener tout le monde à Kiev,
07:32ses collègues.
07:34Enfin bon, je ne vois plus très bien
07:35ce qu'il peut encore inventer.
07:37Il a essoufflé le long diplomatique.
07:39Je pense qu'il a un peu éclusé
07:40tout ce qu'il pouvait faire.
07:41Il a réveillé l'Europe, pas mal.
07:43Enfin, je veux dire, il y a bien sûr
07:44qu'il y a encore des choses à faire.
07:45Mais enfin, il en a déjà beaucoup fait.
07:47Et donc, il faut maintenant
07:48étendre le domaine de la lutte,
07:50comme dirait Houellebecq,
07:51et dépasser le domaine réservé
07:53et retrouver deux, trois ou quatre sujets
07:55sur lesquels il espère avoir
07:57un peu un fit avec l'opinion.
07:59Mais l'ennui, c'est qu'il y a un éléphant
08:00au milieu de la pièce,
08:01dont il ne va sans doute pas parler.
08:03C'est les déficits,
08:05le fait qu'il va falloir les financer,
08:06les sacrifices qu'il a demandé,
08:08d'ailleurs, à être préparés
08:11par le Premier ministre et qui tarde à venir.
08:13Et ça, on verra si les Français l'interrogent,
08:16si ses interlocuteurs l'interrogent là-dessus
08:17et qu'est-ce qu'il répondra.
08:19Mais il n'a pas envie
08:20de redevenir un populaire tout de suite.
08:21Donc, je crains qu'il ne dise pas la vérité.
08:24Mais est-ce qu'il n'a pas raison ?
08:24Et le fameux discours de Bayrou
08:26de vérité sur l'état des finances publiques,
08:28je ne suis pas sûr qu'il le tienne ce soir.
08:29Oui, mais juste d'un côté,
08:30pour rebondir,
08:31parce que Stéphane Zounsac,
08:32vous disiez que c'était très risqué.
08:33En même temps, on peut se dire,
08:34est-ce qu'il n'a pas raison, Emmanuel Macron,
08:35de profiter de ce petit frémissement
08:37à la hausse dans les sondages ?
08:40On voit qu'il a quand même été réélu président.
08:42C'est un exploit sous la Ve République.
08:45Donc, peut-être que sa méthode,
08:46finalement, elle a fait ses preuves aussi.
08:48Alors, il a été réélu président
08:49dans un contexte bien particulier,
08:51justement, avec cette question
08:52de la guerre en Ukraine
08:53qui était omniprésente,
08:54avec une campagne
08:55qui a été quand même très tronquée
08:56et qui, du coup, a débouché
08:58sur les malentendus
09:00qui s'expriment aujourd'hui
09:02par rapport à la politique menée,
09:03enfin, en tout cas, ces dernières années,
09:04notamment la réforme des retraites.
09:06Le débat politique en France,
09:08depuis cinq ans,
09:09il a été totalement, justement,
09:10épuisé par toutes ces questions-là.
09:11Il n'a pas eu lieu.
09:12Et les Français ont envie.
09:14Effectivement, et c'est là
09:15où Emmanuel Macron essaie
09:16avec cette question des référendums.
09:18Ça fait très longtemps qu'il en parle.
09:20Et là, peut-être qu'on le touche
09:21en fin du doigt
09:22et que, finalement, non,
09:22ce sera un QCM
09:24ou une consultation, on ne sait pas.
09:26On attend avec grande impatience
09:28une annonce peut-être ce soir.
09:30Mais voilà, Emmanuel Macron
09:31se dit qu'il y a ce désir, effectivement.
09:33Bon, à chaque fois qu'il consulte
09:34les Français,
09:35il tend quand même
09:36à ne pas vraiment les écouter.
09:37D'ailleurs, la dissolution
09:39de juillet 2024,
09:40on est aussi un exemple.
09:42Mais il veut reconnecter absolument
09:44et, effectivement,
09:45avoir des débats de société
09:47parce qu'aussi,
09:48il y a une question pour la France.
09:49Qu'est-ce qu'elle fait ?
09:50Quelle est sa place dans le monde
09:51par rapport aussi à l'Amérique de Trump ?
09:52Et je pense que,
09:53pour Emmanuel Macron,
09:54c'est aussi une façon de montrer
09:56qu'est-ce que c'est la France,
09:57quels sont nos débats de société
09:58et même quelle est la société
09:59dans laquelle les Français veulent vivre.
10:00Franck Boisy ?
10:01Que n'aurait-on pas dit
10:02autour de cette table
10:03s'il n'y avait pas été ?
10:04C'est-à-dire qu'un président,
10:06ça doit quand même incarner.
10:08Regardons ce qui se passe
10:08en ce moment
10:09sur tous les grands sujets régaliens.
10:10Alors, on a Dermanin
10:11qui va avec sa réforme de la justice,
10:13on a Retailleau
10:14qui est sur la lutte
10:15contre les narcotrafiquants,
10:16on a le débat
10:17sur la fin de vie au Parlement
10:18et donc, le président,
10:20qui est quand même
10:20le président de tous les Français,
10:21même s'il est beaucoup
10:22sur la scène internationale,
10:23serait absent
10:24pendant une longue séquence
10:25sur toutes ces questions-là.
10:27Vous avez l'impression
10:27qu'il est absent,
10:28vraiment, Franck Boisy ?
10:29Jusqu'à présent,
10:29il l'était un petit peu
10:30et c'était quand même
10:31plutôt son Premier ministre
10:32et les ministres
10:33qui tiraient la couverture à eux.
10:34Contraint et forcé
10:35parce que depuis la dissolution,
10:36sans majorité,
10:37c'est impossible pour lui
10:38normalement d'être sur ces sujets.
10:40Je ne partage pas du tout
10:41avec vous la notion de risque.
10:42Je pense qu'il aurait pris un risque
10:43s'il n'y avait pas été
10:44et s'il avait fait un petit peu
10:45la politique de la chasse vide.
10:46Là, il redescend dans l'arène
10:47en disant, écoutez,
10:48je vous rappelle que je suis là,
10:49quand même.
10:50Et ça ne peut pas passer
10:50pour une manœuvre.
10:51Non, vous ne trouvez pas ça.
10:52C'est une manœuvre,
10:53ça peut passer pour une manœuvre,
10:54bien entendu, Agathe,
10:55mais en tout cas,
10:56le principal bénéfice,
10:57c'est qu'il continue
10:58à incarner sa fonction.
10:59Si on se met de l'autre côté,
11:00parce qu'on est en train
11:01de se demander l'intérêt
11:02pour Emmanuel Macron d'y aller,
11:03est-ce que les Français,
11:04si on se place du côté du récepteur,
11:06les Français,
11:06ils ont besoin d'entendre
11:07le président, Stéphane Zumsteg ?
11:09Les Français,
11:10ils ont une certaine méfiance
11:11à l'égard de la succession
11:12des prises de parole,
11:14que ce soit des allocutions,
11:15que ce soit des exercices
11:16un peu plus particuliers,
11:17spécifiques d'Emmanuel Macron
11:18depuis deux ans.
11:21Beaucoup de choses
11:21avaient été promises.
11:22D'ailleurs, on a retrouvé
11:23un petit peu le même ton
11:23ces derniers jours.
11:24À chaque fois qu'Emmanuel Macron
11:25va apparaître médiatiquement,
11:26qu'il y a un grand événement
11:27autour de lui qui se prépare,
11:29on a l'impression
11:29qu'on en fait des tonnes,
11:30finalement,
11:30que l'Elysée annonce,
11:32finalement,
11:32qu'on va voir ce que l'on va voir
11:34et que vraiment,
11:34là, ça va être un tournant
11:35dans ce premier quinquennat
11:37ou dans ce second quinquennat.
11:39C'est ce qui s'était passé
11:39avec les entretiens de Saint-Denis,
11:42avec le discours de la Sorbonne
11:43sur l'Europe.
11:44Il y a toujours, quelque part,
11:45une certaine déception
11:46parce que finalement,
11:47et je pense que c'est le risque
11:48qui court ce soir,
11:49c'est que deux heures et demie,
11:50ou peut-être plus,
11:51c'est pour parler de plein de choses.
11:52Il va saupoudrer
11:53parce qu'il ne peut pas faire autrement.
11:54Que restera-t-il ?
11:55On verra bien,
11:56je n'en sais rien.
11:57Que restera-t-il
11:57dans les jours qui viennent
11:58de ses propos
11:59s'il n'y a pas de décision forte ?
12:01Le risque, c'est qu'à nouveau,
12:02finalement, on se dise
12:03que tout ça n'a pas laissé
12:04une grande trace.
12:05Tout ça a été un petit peu décevant.
12:07J'ajoute juste une dernière chose.
12:08L'enjeu,
12:09mais vous le disiez aussi tout à l'heure,
12:10l'enjeu,
12:11la hantise d'Emmanuel Macron,
12:12c'est de finir
12:12comme ont fini
12:13François Mitterrand
12:14et Jacques Chirac
12:14leur second quinquennat,
12:16leur second mandat,
12:17pardon,
12:17en étant effacés
12:18et en disparaissant
12:19de la vie politique nationale.
12:20C'est ce qu'il essaye
12:21d'éviter ce soir
12:22en restant présent.
12:22Et justement,
12:23on en reparlera
12:24de pourquoi vraiment,
12:25fondamentalement,
12:26Emmanuel Macron fait cela.
12:27Oui, les informés,
12:28on se retrouve dans un instant.
12:29Il est 20h15,
12:30l'heure sur France Info
12:31du fil-info
12:32de Stéphane Milam.
12:34Emmanuel Macron
12:35est ce soir
12:35sur le plateau de TF1
12:37lors de cette édition spéciale.
12:39Le chef de l'État
12:39est interrogé
12:40par des membres
12:40de la société civile
12:42quelques jours
12:43après son huitième anniversaire
12:44à l'Élysée
12:45et après être beaucoup apparu
12:47ces dernières semaines
12:48sur la scène internationale
12:50d'écryptage
12:50à suivre sur France Info.
12:52La 78e édition
12:53du Festival de Cannes
12:54est ouverte.
12:55C'est le réalisateur
12:56Quentin Tarantino
12:57qui l'a dit
12:57dans un hurlement enthousiaste
12:59devant les spectateurs
13:00du Palais des Festivals.
13:02La présidente du jury
13:03Juliette Binoche
13:04rend hommage
13:04à Fatima Asuna.
13:06Cette photo reporter
13:07palestinienne
13:08a été tuée
13:09dans la bande de Gaza.
13:10Il y aura un second procès
13:12pour Gérard Depardieu.
13:13L'acteur fait appel
13:13de sa condamnation
13:14à 18 mois de prison
13:15pour agression sexuelle
13:17sur deux femmes
13:18lors du tournage
13:19du film
13:19Les Volets Verts.
13:20La peine de Depardieu
13:21est assortie
13:22d'une indemnisation
13:22pour victimisation secondaire.
13:24Son défenseur
13:25critiquant à l'audience
13:26les victimes
13:27comme les féministes.
13:29Et puis finalement
13:29Donald Trump
13:30envoie son secrétaire
13:31d'Etat
13:31Marco Rubio
13:32jeudi à Ankara
13:33pour les pourparlers
13:34entre ukrainiens et russes.
13:36Volodymyr Zelensky
13:36assure qu'il fera tout
13:38pour rencontrer
13:38Vladimir Poutine en Turquie.
13:40Toujours pas
13:40de confirmation du Kremlin
13:42sur la présence
13:43du président russe.
13:44France Info.
13:46France Info.
13:4920h-21h.
13:50Les informés.
13:52Agathe Lambret.
13:53Jean-Rémy Baudot.
13:54Retour sur le plateau
13:55des informés.
13:56Franck Boisise,
13:57Libération,
13:58Aurore Malval,
13:59Marianne,
13:59Sylvie-Pierre Brosselette
14:00du Point
14:01et Stéphane Zumsteg
14:02du département
14:03Opinion d'Ipsos.
14:04On le disait ce soir
14:05sur TF1
14:06Emmanuel Macron
14:06va parler de tous
14:07les sujets
14:08notamment de politique
14:10nationale,
14:12intérieure
14:12et on va scruter
14:13ce qu'il va dire
14:13Aurore Malval
14:14dans un contexte
14:15où on le sait
14:16il y a des tensions
14:17entre le Premier ministre
14:18et le Président
14:19et c'est rare
14:20qu'il s'exprime
14:21sur tous les sujets
14:22comme il va le faire ce soir.
14:23Oui c'est rare
14:24surtout comme on l'a dit
14:25depuis qu'il n'a plus
14:27de majorité
14:27et qu'il n'a plus la main
14:29finalement sur ces sujets.
14:31Alors déjà
14:31on le voit régulièrement
14:32qu'effectivement
14:33le pas de deux
14:34entre François Bayrou
14:35et Emmanuel Macron
14:36ne se passe pas
14:37sans heure.
14:39D'ailleurs
14:39lorsqu'Emmanuel Macron
14:40a parlé récemment
14:41des temps de l'enfant
14:42justement
14:42cette consultation
14:43c'est pas un sujet
14:45a priori
14:45dont doit s'occuper
14:47le Président
14:48dans la configuration actuelle.
14:49Donc on voit
14:49qu'il y a souvent
14:50ces petites incursions
14:51effectivement
14:52de la même manière
14:53lorsque François Bayrou
14:54parle
14:55de son projet
14:57de référendum
14:58alors il dit
14:59qu'effectivement
15:00l'Elysée
15:00a été mis au courant
15:01juste après
15:02on a Emmanuel Macron
15:02qui dit
15:03non pas du tout
15:03moi je propose ça ou ça
15:04comme sujet
15:05mais il n'est absolument
15:05pas question
15:06enfin en tout cas
15:06il ne le dit pas
15:07comme ça
15:07mais on comprend
15:08que du coup
15:09il n'est pas du tout
15:09question de faire
15:10ce référendum
15:11sur la question
15:11des finances publiques
15:12telles que l'imagine
15:13François Bayrou
15:14donc on voit effectivement
15:15qu'il y a des heures
15:16et en même temps
15:17on a un entourage
15:18aussi à l'Elysée
15:19d'Emmanuel Macron
15:20qui dit Emmanuel Macron
15:21qui dit Emmanuel Macron
15:21s'ennuie
15:21ça a été quelque chose
15:22qui a été beaucoup répété
15:23aussi ces derniers mois
15:25un petit peu avant
15:26en disant voilà
15:26le président a pris du champ
15:28mais finalement
15:28il s'ennuie
15:29il voit un premier ministre
15:30qui ne sort pas
15:33en tout cas
15:34d'un dynamisme exceptionnel
15:36et donc
15:37il y a cette image
15:38cette communication
15:39voilà pour Emmanuel Macron
15:40qu'il faut que ça aille vite
15:42il faut avancer
15:42donc ça c'est vraiment
15:43les éléments de langage
15:44qui sont répétés
15:45Depuis le début
15:47il y a cette espèce
15:47de mésentente cordiale
15:49c'est pas un hasard
15:50si Macron
15:51n'avait pas envie
15:52de nommer Bayrou
15:52il savait très bien
15:53que ça ne serait pas commode
15:54que ça ne serait pas du tout
15:55à sa main
15:55et qu'ils n'ont pas
15:56la même façon de faire
15:57Bayrou depuis le début
15:59est le pied sur le frein
16:00sur la manière
16:02d'annoncer
16:03peut-être des mauvaises nouvelles
16:04de réformer à la USAR
16:05de réformer
16:07Macron lui a dit
16:08quand il a fallu
16:09annoncer
16:10des réformes militaires
16:12et plus de budget
16:12je veux un plan très vite
16:14il n'y a rien eu du tout
16:15il n'arrête pas de le presser
16:16il s'énerve
16:17et Bayrou n'en fait qu'à sa tête
16:19et annonce
16:20des référendums
16:20c'est pas le premier
16:21qu'il annonce
16:21il en avait annoncé un autre
16:22il y a quelques mois aussi
16:24non mais il le met
16:26dans toutes ses interviews
16:27et sans effectivement
16:28ça a l'air
16:29on se dit
16:29mais il ne se parle pas
16:30à la tête de l'État
16:31qu'est-ce qu'il a
16:31ça a empiré là
16:32et là ça a plutôt empiré
16:34mais enfin
16:34en tout cas
16:35Macron lui
16:36suit son chemin
16:37il veut sortir
16:38absolument
16:39en meilleur état
16:40qu'il y a un an
16:41parce qu'il prépare
16:42quoi au fond
16:43soit être président
16:44de l'Europe
16:45espéré
16:46soit pouvoir être
16:47en État
16:48de revenir en 2032
16:49donc il s'agit
16:50de sortir
16:51de cet enfer
16:52de la présidence
16:53deuxième mandat
16:54en État
16:54correct
16:55vous croyez qu'il voit
16:55aussi loin que ça
16:56mais c'est dans très longtemps
16:57quand même
16:58c'est urgent quand même
16:59est-ce qu'il n'y a pas
17:01quelque chose de plus proche
17:02c'est-à-dire que là
17:03effectivement
17:03on en vient d'en parler
17:04son premier ministre
17:05il est quand même
17:05en difficulté
17:06il a des oppositions
17:07qui sont soit
17:08en processus
17:09de réélection interne
17:11soit de congrès
17:12il y a le RN
17:13qui se cherche
17:13avec un plan B
17:14ou pas etc
17:15finalement est-ce qu'il
17:16lui il n'a pas
17:16une espèce de boulevard
17:17frangoisise
17:18ah ben non je pense
17:19qu'il n'a pas un boulevard
17:20parce qu'il a deux ou trois
17:20trucs qui l'attendent
17:21dans les mois qui viennent
17:22qui sont quand même
17:23un petit peu compliqués
17:24la première chose
17:24c'est que même s'il n'est pas
17:25aux manettes directement
17:26il y a un budget
17:27à voter à l'automne
17:27mais là ce soir
17:28il est dans un contexte
17:30où il y a un boulevard
17:30politiquement
17:31d'occupation de terrain
17:33est-ce que vous appelez
17:34un boulevard
17:34le fait de ne pas
17:36pouvoir faire grand chose
17:36de ne pas avoir de majorité
17:37à l'Assemblée Nationale
17:38et d'avoir un premier ministre
17:39sur lequel
17:40vous pouvez modérément
17:41compter
17:41boulevard avec des chicanes
17:43ah oui c'est plus que des chicanes
17:44vous n'allez pas faire les 24 heures du monde
17:45c'est votre boulevard
17:45genre émis là
17:46donc
17:46et puis
17:48alors ça c'est pour l'immédiat
17:49mais permette-moi de regarder
17:50juste à quelques mois
17:51à venir
17:52il va devoir gérer
17:53donc le budget
17:542026
17:55c'est les élections municipales
17:56où il y a quand même
17:56un certain nombre d'enjeux
17:57sur un certain nombre de grandes villes
17:59et donc il doit se dire
18:00qu'il serait peut-être temps
18:01qu'il s'empare
18:02de ces sujets
18:03et qu'il ne laisse pas
18:04tout le champ
18:05à un premier ministre
18:06qui qui plus est
18:07ne remplit pas tous les suffrages
18:08et c'est grâce à son premier ministre
18:09aussi
18:10s'il est là ce soir
18:10Stéphane Zomstegg
18:12Emmanuel Macron
18:12oui
18:12enfin deux choses
18:13grâce à son effacement
18:14de François Bayrou
18:15oui alors son effacement
18:16il est dû à deux choses
18:17d'une part
18:17ce sentiment d'immobilisme
18:20en fait dans l'action politique
18:21qui a quand même été ressentie
18:22qui a été ressentie
18:23par une partie de l'opinion
18:24parce qu'on voit bien
18:24qu'il est fortement impopulaire
18:27bien plus que ses prédécesseurs
18:28que ce soit Michel Barnier
18:29qui n'était pas assez longtemps
18:30ou Gabriel Attal
18:31ou Elisabeth Borne
18:32il est même plus impopulaire
18:33que le président maintenant
18:34oui
18:34ce qui est rarement le cas
18:35enfin depuis quelques années
18:37en tout cas
18:37puisque avec le système
18:38d'hyperprésidence
18:39de toute façon
18:39c'est le président
18:40qui est naturellement
18:41le réceptacle
18:42de toutes les hostilités
18:43et de toutes les insatisfactions
18:45ce qui n'était pas le cas
18:46il y a encore
18:46quelques décennies
18:47Emmanuel Macron
18:50il est en passe
18:50malgré tout
18:51même si je parlais de risque
18:52tout à l'heure
18:52de réussir un pari
18:54rappelez-vous ce qu'on disait
18:54il y a quelques mois
18:55quand Michel Barnier
18:55avait chuté
18:57quand on s'interrogeait
18:58sur la survie de François Bayrou
19:00à ce poste
19:01en disant
19:01le prochain fusible
19:02là ce ne sont que des fusibles
19:03le prochain qui tombe
19:04se posera la question
19:05de la légitimité
19:05d'Emmanuel Macron
19:06à l'Elysée
19:07tout ça
19:07n'est plus du tout
19:08dans le contexte
19:09ce que veut faire
19:10aujourd'hui
19:10dans ces prochaines
19:12prises de parole
19:13ou ces apparitions médiatiques
19:14le président de la République
19:15c'est de faire la démonstration
19:16que certes
19:16il ne redeviendra pas populaire
19:18s'il espère
19:19je pense que ce serait
19:19faire preuve
19:20d'une grande naïveté
19:21d'être soutenu
19:22par une majorité
19:23ou une forte minorité
19:24en tout cas
19:24de l'opinion
19:25mais ce qu'il veut
19:25c'est faire la démonstration
19:26de la légitimité
19:27de la pérennité
19:28du président de la République
19:29à son poste
19:30plus personne ne parle
19:31d'empêchement du président
19:32de la République
19:32aujourd'hui
19:32par rapport à il y a
19:33quelques mois
19:33et en restant présent
19:34en intervenant ce soir
19:36au-delà de la séquence
19:37diplomatique
19:38qui a été évidemment
19:38plutôt réussie
19:39pour lui
19:40ces dernières semaines
19:41l'idée c'est
19:42je suis là
19:42et personne n'est en mesure
19:44de remettre en cause
19:45finalement ma présence
19:46à l'Elysée
19:46et c'est ce que
19:47petit à petit
19:48il est en train de réussir
19:49je pense que c'est son
19:49principal objectif
19:50au-delà de l'envie
19:51évidemment
19:52de redescendre dans
19:53l'arène
19:54et de se montrer
19:54hyper présent
19:55mais avant tout
19:56c'est ça
19:56c'est plus personne
19:57c'est ça qui a changé
19:58plus personne ne se dit
19:59Emmanuel Macron
20:00quand est-ce qu'il part
20:01et ça c'est déjà une victoire
20:02au Romain Leval
20:02parce qu'Emmanuel Macron
20:03après la dissolution
20:05a été énormément critiqué
20:07délégitimé
20:08cette émission
20:09ce soir
20:09ça acte peut-être
20:11la fin de cette période
20:13on tourne la page
20:14de la dissolution
20:14moi je ne suis pas sûre
20:15je pense que
20:16ça peut revenir très vite
20:17je pense qu'on est dans
20:17un contexte politique
20:19qui est extrêmement fluctuant
20:20on ne sort de l'ambiguïté
20:22qu'à son détriment
20:23et effectivement
20:24je pense que plus
20:25Emmanuel Macron
20:26s'empare de sujet
20:27plus il risque
20:28de fâcher
20:29des groupes
20:29qui lui sont essentiels
20:31et je ne parle pas
20:31seulement des français
20:32chez qui effectivement
20:33il a un frémissement
20:35de repopularité
20:36mais surtout
20:36quand même
20:37chez son socle
20:38des lecteurs
20:39justement
20:39macronistes
20:40des catégories
20:41des retraités
20:42des CSP plus
20:43etc
20:43donc ce n'est pas non plus
20:44une popularité
20:45qui remonte
20:46de façon étale
20:47sur tous les groupes
20:49sondés
20:50et effectivement
20:51ça peut aller très vite
20:52la question du référendum
20:54peut être tout à fait inflammable
20:55notamment sur les thèmes
20:57sur lesquels il souhaite aller
20:58je pense même
20:59à la question
20:59de la régionalisation
21:01sur laquelle d'ailleurs
21:02est tombé
21:02le général de Gaulle
21:03c'est assez ironique
21:04qu'il pense pouvoir
21:06justement ramener
21:07ce thème là
21:09il a fait quand même
21:10faire des écrans pour les enfants
21:11c'est pas révolutionnaire
21:12ça va pas le faire chuter
21:12faire des écrans pour les enfants
21:13ça peut être très risqué
21:14parce que c'est un thème
21:15qui n'intéresse pas grand monde
21:16et effectivement
21:16un référendum comme ça
21:17avec une toute petite participation
21:19qui vire au plébiscite
21:20et bien
21:20la question
21:21du maintien
21:23ou non
21:23d'Emmanuel Macron
21:24pourrait se reposer
21:25extrêmement vite
21:26en quoi je ne suis pas sûre
21:27qu'on ait
21:27véritablement tourné
21:28cette page
21:29je pense que
21:30ça peut retomber
21:33enfin la pièce
21:33le risque est aussi
21:37qu'il retrouve son image
21:38un peu tête à claque
21:39parce que là
21:40avec les relations internationales
21:42il était grave
21:44mesuré
21:45il a fait attention
21:46de pas trop jouer
21:47le meilleur de la classe
21:49vous avez vu
21:50la démarche
21:52qu'il avait
21:52c'est drôle
21:52parce que j'en discutais
21:53ce matin
21:53avec une ancienne
21:53conseillère du président
21:54qui disait
21:55la photo où il marche
21:56avec Zelensky
21:57et Merckx
21:59et Starmer
22:00à Kiev
22:01il a la main dans la poche
22:02il est un peu triomphant
22:03et quelqu'un
22:05qui a longtemps travaillé
22:06avec lui
22:06m'a parlé de cette photo
22:07en disant
22:07ça c'est la démarche
22:08de celui qui est content
22:09quand même
22:10il roule le métal
22:11attention justement
22:12là il est pris
22:13un peu par Lubris
22:15et ce soir
22:16tous ces défis
22:17qu'il se donne
22:18il se dit
22:19je vais tous les surmonter
22:21je vais tous les remettre
22:21à leur place
22:22il faudrait qu'il fasse attention
22:23ça c'est le premier risque
22:24à ne pas devenir
22:25de nouveau énervant
22:26mais est-ce qu'il n'est pas
22:27allé un peu trop vite
22:28Sylvie-Pierre Brossolette
22:29est-ce qu'il n'est pas
22:29allé un peu trop vite ?
22:31effectivement il a fait
22:31une bonne séquence
22:32sur le plan international
22:32je pense
22:33d'abord je pense
22:35qu'il prend un risque
22:35à vouloir tout embrasser
22:36parce qu'il aurait
22:37quelque chose à dire
22:38sur un sujet
22:38avec un référendum
22:40ou une consultation
22:41à annoncer
22:42c'est déjà très dangereux
22:44parce qu'un référendum
22:45c'est sans doute non
22:46si c'était un référendum
22:47la réponse au président
22:48c'est toujours le non
22:49généralement qui l'emporte
22:50et si c'est une consultation
22:52le risque c'est flop
22:53parce qu'il n'y aura
22:54pas du tout d'obligation
22:56de suivre
22:56ce que les français
22:58auraient répondu
22:59s'ils daignent se déplacer
23:00pour voter
23:01mais l'essentiel
23:04du président
23:05devrait être
23:06un message fort
23:07et là ça risque
23:08d'être noyé
23:09dans un flot
23:09de communication
23:11effectivement
23:12un peu gadget
23:13avec des personnes
23:16qui sont supposées
23:17être populaires
23:18pour attirer le chaland
23:18comme le youtuber
23:19bien connu
23:20et si Pierre Brossolette
23:22je vous coupe
23:23mais pour rebondir
23:23sur ce que vous dites
23:24vous dites
23:25il y aura un youtuber
23:25il va parler de tous les sujets
23:26et tout
23:27le jour du début
23:29de la tournée
23:30de la première tournée
23:31de Donald Trump
23:32dans le golf
23:33qui est une tournée
23:33très importante
23:34donc en ce moment
23:35Emmanuel Macron
23:36est aussi en train de commenter
23:37ce que fait Donald Trump
23:38et il commence toute l'émission
23:39sur l'international
23:40c'était pas forcément le but
23:40à la base
23:41non mais quand il a programmé
23:43je pense qu'il savait pas
23:43que Donald Trump
23:44entarmait sa tournée
23:45et le timing n'est pas idéal
23:46mais quand même
23:47si on sort deux minutes
23:49de cette magnifique radio parisienne
23:51et qu'on va dans la France profonde
23:52demain matin
23:53à Fort-Calquier
23:55à Limoges
23:56à Charleville-Mézières
23:57au bistrot de la place du marché
23:58à l'heure du café
24:00on va parler de l'international
24:01de Emmanuel Macron
24:02et je pense que c'est quand même ça
24:03le but qui est recherché
24:04et dans cette radio aussi
24:06qui plus est
24:06il n'y a pas une radio parisienne
24:07merci
24:08j'ai écouté à Fort-Calquier
24:09on était un peu parisien
24:10dans le débat
24:10c'est ce que je voulais dire par là
24:11et donc
24:12du nord au sud de la France
24:14on va demain matin
24:15commenter ce qu'il a dit
24:17et n'est-ce pas là
24:18le premier objectif
24:19de sa prestation de ce soir ?
24:21Et de contexte
24:21l'international
24:22Stéphane Zumsteg
24:23le fait que
24:24on le voit en ce moment
24:26Emmanuel Macron
24:26est interrogé
24:27sur la diplomatie
24:28est-ce qu'il aurait été
24:29plus judicieux
24:30de décaler l'émission
24:32ou ça n'a pas d'importance
24:33c'est juste que ça accentue
24:34le côté
24:35il parlera vraiment de tout ?
24:36Moi je ne considère pas
24:37que ce n'est pas judicieux
24:38pardon pour les doubles négations
24:40parce que c'est une séquence
24:42qui l'a servi
24:43qui l'a réussi
24:43et ce n'est pas rien
24:45de savoir représenter la France
24:46quand vous demandez aux Français
24:47quand il y a une campagne
24:48pour une élection présidentielle
24:49qu'est-ce que vous attendez
24:50d'un président de la République ?
24:51Ce qui arrive presque en premier
24:52à chaque fois
24:53au-delà de la compréhension
24:54des attentes des Français
24:55et d'une certaine proximité
24:57il y a cette capacité
24:58à représenter la France
24:59et ça
24:59dans l'esprit des Français
25:00il sait le faire
25:01on entend souvent dire
25:02qu'Emmanuel Macron
25:04s'est souvent trompé
25:05en politique étrangère
25:06Emmanuel Macron
25:07a subi les rebuffades
25:08de Donald Trump
25:09c'était le cas
25:09il y a quelques mois
25:11ce sera à nouveau
25:12probablement le cas
25:13ce n'est pas un problème
25:13ce que veulent les Français
25:14qui sont un petit peu
25:15hantés par cette idée
25:16de déclin de la France
25:17la France qui n'est plus
25:18une grande puissance
25:19et qui est en face
25:19de ne plus être
25:20une petite puissance
25:20parfois existent
25:21existent sur la scène médiatique
25:23sur la scène diplomatique
25:24ou géopolitique
25:24grâce à un président
25:25de la République
25:26Emmanuel Macron
25:27pour eux en tout cas
25:27a toujours réussi
25:28à incarner cette capacité
25:30finalement à représenter la France
25:32c'est pour ça que
25:32moi je pense que
25:33ça le sert plutôt
25:34le fait qu'il y ait
25:35ces différentes crises internationales
25:37et notamment
25:38la visite de Donald Trump
25:39dans la péninsule arabique
25:40ça lui permet
25:41de parler d'autre chose
25:42que de politique française
25:44alors justement
25:45il est en train de parler d'Ukraine
25:46Emmanuel Macron
25:46il dit que les Européens
25:47prendront des sanctions
25:48dans les prochains jours
25:49si la Russie n'applique pas
25:50de cesser le feu
25:51et Aurore Malval
25:52il revient aussi
25:53sur les avoirs russes
25:54gelés
25:54c'est quelque part
25:55au-delà de 200
25:56250 milliards
25:58de dollars
25:59qui sont gelés
26:00Emmanuel Macron
26:01affirme qu'il n'y a pas
26:01de cadre légal
26:02pour utiliser
26:03les avoirs russes
26:05on sent
26:05malgré tout
26:06de la prudence
26:07sur le fond des dossiers
26:08oui effectivement
26:09alors ça
26:10on voit les limites
26:11tout de suite
26:12de l'exercice
26:12de l'annonce
26:14justement
26:14ferme
26:15de quelque chose
26:16ou au contraire
26:16de ce saupoudrage
26:19dont on parlait
26:19tout à l'heure
26:20avec un petit peu
26:20pour chacun
26:21effectivement
26:21la question des avoirs russes
26:22on en a souvent parlé
26:24sur les plateaux de télé
26:26c'est une question
26:26philosophique
26:27finalement
26:27c'est une question
26:28est-ce qu'on choisit
26:31de respecter le droit
26:32et est-ce que justement
26:35on doit être plus moral
26:36que nos adversaires
26:37beaucoup de gens en Macron
26:38y sont pour l'utilisation
26:39de ses avoirs
26:40en l'occurrence
26:40tout à fait
26:41mais lui a aussi
26:42en tant que président
26:43une position
26:45un peu au-dessus
26:46de ses considérations
26:48et a toujours
26:49une position
26:50assez mesurée
26:51après je ne sais pas
26:52s'il est allé plus loin
26:53s'il est resté
26:54justement très prudent
26:55je pense que ça correspond
26:56un peu
26:56à sa posture internationale
26:58et comme on disait aussi
26:59le président
26:59de tous les français
27:00et non pas
27:01le chef d'un parti
27:02qui va épouser
27:04la même position
27:05qu'un certain nombre
27:05effectivement
27:06de parlementaires macronistes
27:07bon les informés
27:08on se retrouve dans un instant
27:09on ouvrira une deuxième
27:10grande partie
27:10de cette émission
27:11consacrée
27:11à l'émission
27:13d'Emmanuel Macron
27:14ce soir à la télévision
27:15il est 20h30
27:16et à 20h30
27:17sur France Info
27:18c'est l'heure d'un journal
27:1820h30
27:26bonsoir
27:26Benjamin Recouvreur
27:27bonsoir à tous
27:28les européens
27:29prendront des sanctions
27:30dans les prochains jours
27:31si la Russie n'applique pas
27:32le cessez-le-feu
27:33proposé par Kiev
27:34et ses alliés
27:34déclare Emmanuel Macron
27:35ce soir sur TF1
27:36alors que des discussions
27:38directes entre Russes
27:39et Ukrainiens
27:40pourraient se tenir
27:40après demain jeudi
27:41en Turquie
27:42le chef de l'état français
27:44est interrogé ce soir
27:45pendant plus de deux heures
27:45sur l'actualité
27:46internationale
27:47et nationale
27:48la ministre du travail
27:49Astrid Panozion-Bouvé
27:50adresse ses condoléances
27:51aux familles
27:52des trois ouvriers
27:53morts ce matin
27:54sur un chantier
27:54à Pommard
27:55en Côte d'Or
27:56un mur s'est écroulé
27:57sur eux
27:57alors qu'ils travaillaient
27:58sur un bâtiment
27:59en construction
28:00dans un domaine viticole
28:01la CGT appelle
28:02elle à renforcer
28:04les mesures de sécurité
28:05sur les chantiers
28:05c'est une annonce surprise
28:07faite depuis Riyad
28:08en Arabie Saoudite
28:09où il est en visite
28:10le président américain
28:12Donald Trump
28:12annonce la levée
28:13des sanctions américaines
28:14contre la Syrie
28:15alors qu'il doit rencontrer
28:16demain le président syrien
28:18Ahmad Al Charest
28:18décision prise
28:20dit-il pour leur donner
28:21une seconde chance
28:22Benjamin Netanyahou
28:23lui persiste
28:24il n'y a aucun scénario
28:25où nous arrêterons
28:26la guerre
28:27à Gaza
28:27dit cet après-midi
28:28le premier ministre israélien
28:30il promet que son armée
28:31va entrer avec toute sa force
28:33dans l'enclave palestinienne
28:34dans les prochains jours
28:35alors que les Etats-Unis
28:37et le Qatar
28:37poussent pour une nouvelle trêve
28:39enfin sur le giro
28:40le néerlandais
28:41Kasper Von Houden
28:42a créé la surprise
28:43aujourd'hui remportant
28:44la quatrième étape
28:45du Tour d'Italie
28:45au sprint à Lecce
28:46première victoire
28:48sur un grand tour pour lui
28:49le Danois Mats Pedersen
28:50quatrième de l'étape
28:51conserve son maillot rose
28:52de leader
28:52France Info
28:5520h-21h
28:57Les Informés
28:58Agathe Lambret
29:00Jean-Rémy Baudot
29:01Retour sur le plateau
29:02Les Informés
29:02avec Stéphane Zumstek
29:04directeur du département
29:04Opinion d'Ipsos
29:05avec Sylvie Pierre-Brossolette
29:07éditorialiste au point
29:08avec Aurore Malval
29:09rédactrice en chef adjointe
29:11du site de Marianne
29:12et Franck Boisys
29:13journaliste à Libération
29:14Agathe
29:15il y a un sujet
29:15qui peut-être va revenir
29:16ce soir
29:17ou en tout cas
29:17c'est un sujet
29:18qui est attendu
29:18la question d'un éventuel référendum
29:20Oui et personne ne sait
29:21si Emmanuel Macron
29:22va annoncer ou pas
29:23ce soir
29:24un ou plusieurs référendums
29:25ça fait depuis
29:26très longtemps
29:27qu'il en parle
29:28le fait de consulter
29:29les Français
29:29notamment dans ses voeux
29:30du 31 décembre
29:31mais pour l'instant
29:32on n'a toujours rien vu
29:347 ans après
29:35alors va-t-il
29:36consulter les Français
29:37ou pas
29:38sur quel sujet
29:38écoutez ce qu'en pensait
29:39Jordan Bardella
29:40c'était ce matin sur TF1
29:41L'immigration est aujourd'hui
29:43l'éléphant dans le salon
29:45des politiques publiques
29:46c'est une préoccupation
29:48majeure pour beaucoup
29:48de nos compatriotes
29:49qui modifient
29:50notre culture
29:51nos modes de vie
29:52notre identité
29:53qui bouleversent
29:54les grands équilibres
29:55de notre société
29:55à commencer par
29:56la sécurité
29:57et donc moi je l'appelle
29:58à organiser un référendum
30:00sur l'immigration
30:00l'immigration n'est ni un totem
30:02ni un tabou
30:03et encore moins une fatalité
30:04et les Français
30:05doivent maintenant reprendre
30:06le contrôle du pays
30:07Pierre Brossolette
30:08il va vraiment faire
30:08un référendum
30:09sur l'immigration
30:09d'abord
30:10monsieur Bardella
30:11devrait relire la constitution
30:12lui qui veut devenir
30:13président de la république
30:14et être le gardien du droit
30:16il devrait voir
30:17que l'article 11
30:17ne nous permet pas
30:18de faire un référendum
30:20sur l'immigration
30:21ou sur un point
30:22très particulier
30:23peut-être
30:24un tout petit aspect
30:25qui serait dépendant
30:27du champ d'application
30:28de l'article 11
30:29donc ça existe
30:31c'est vraiment impossible
30:32c'est pas possible
30:33c'est un sujet sociétal
30:35on peut prendre
30:35un aspect juridique
30:37peut-être
30:37économique
30:38sur peut-être
30:40les allocations
30:42réservées à certains
30:44ou pas à d'autres
30:45c'est peut-être
30:45à peu près
30:46le seul aspect
30:47non c'est très difficile
30:49cette affaire de référendum
30:50il s'est lancé
30:50à mon avis
30:51un peu vite
30:51le président
30:53au vœu du 31 décembre
30:56en disant
30:56qu'il allait faire
30:57trancher des questions
30:58par les Français
30:58parce que soit
30:59il choisit effectivement
31:01le référendum
31:02c'est l'article 11
31:03c'est un seul texte
31:05un projet de loi
31:06qu'il faut faire
31:06ratifier par les Français
31:08donc il faut déjà
31:08un texte abouti
31:09sur quelque chose
31:10et un sujet
31:11qui serait forcément clivant
31:12parce que c'est pour dire
31:13si tout le monde veut
31:1410 euros de plus
31:15c'est pas la peine
31:16de faire un référendum
31:18et quand c'est clivant
31:19le président risque
31:20de retrouver
31:21le référendum
31:22en boomerang
31:23donc c'est très dangereux
31:24de faire un référendum
31:25sur un seul sujet
31:26effectivement
31:27la solution
31:27qui a été avancée
31:28c'est pour noyer le poisson
31:30et pas faire un plébiscite
31:31anti-président
31:32de faire une consultation
31:34parce que là
31:34ça ne peut plus
31:35être un référendum
31:35selon l'article 11
31:36avec plusieurs questions
31:38une consultation
31:39un peu informelle
31:39comme on peut faire
31:40dans des mairies
31:41sur un sujet
31:42mais c'est très difficile
31:44à organiser
31:45parce que du coup
31:46les mairies ne seraient
31:46plus tenues
31:47d'organiser le scrutin
31:49comme un scrutin
31:50obligatoire
31:50et constitutionnel
31:52et puis alors
31:53quelles questions
31:53vous voyez c'est très très lourd
31:54il faut s'il y a oui
31:55et non
31:56sur au moins 3 ou 4 questions
31:57vous voyez les heures
31:58de dépouillement
31:59le maniement
32:00les risques de confusion
32:02donc je ne sais pas
32:03s'il a un peu affiné
32:04sa pensée là-dessus
32:05mais s'il accouche
32:06vraiment d'un sujet viable
32:07ce soir
32:07chapeau
32:08en fait on est dans une situation
32:10quand même
32:11qui est toujours
32:11un petit peu lunaire
32:12c'est-à-dire que normalement
32:13la logique
32:14c'est qu'on a un sujet
32:15et on le soumet
32:16au peuple
32:17par référendum
32:18en fait pour Emmanuel Macron
32:19le sujet
32:20c'est le référendum
32:21et il essaye
32:22absolument
32:23de trouver
32:24finalement la formule magique
32:25le sujet
32:26qui ira avec son idée
32:27qui ira avec son idée
32:28qu'il mettra dedans
32:29pour reconnecter
32:30avec les français
32:30parce qu'on en parlait
32:31tout à l'heure
32:31il y a cette idée
32:33d'ailleurs c'était une prophétie
32:34qu'avait fait
32:34François Bayrou
32:35il y a quelques mois déjà
32:37il pourrait se représenter
32:39en 2032
32:40si avant
32:40il arrive à se réconcilier
32:42à se refaire aimer
32:43des français
32:43et je pense que c'est une idée
32:45qu'Emmanuel Macron
32:46n'a jamais abandonnée
32:47on disait pourquoi il revient
32:48et ce référendum
32:50il se dit
32:50je vais réussir
32:51à trouver la formule magique
32:52le sujet
32:53où les français
32:54finalement
32:55seront d'accord
32:56et avec moi
32:57et tout ira bien
32:57problème
32:58ça ne marche pas comme ça
32:59on voit bien que
32:59c'est impossible
33:00parce que la logique
33:01même du référendum
33:03est biaisée dans ce cas-là
33:04Sébastien Stelz
33:05les français
33:07quand on leur pose la question
33:08est-ce que vous êtes favorables
33:09à la mise en place
33:09à l'organisation de référendum
33:11forcément vous les rapprochez
33:12du processus de décision
33:13donc ils y sont favorables
33:14et de toute façon
33:15ça va dans le sens
33:16de plus de démocratie directe
33:17de tout ce qui est un petit peu attendu
33:18mais le vrai problème
33:19d'Emmanuel Macron aujourd'hui
33:20imaginons qu'il propose
33:21un référendum
33:22qu'il propose des sujets
33:23la situation politique est telle
33:25l'hostilité qu'il suscite
33:26est telle
33:27qu'il est face
33:27à une partie des opinions
33:28j'ai bien des opinions
33:29parce que tout le monde
33:30n'est pas du même avis
33:30qui attendent
33:31des questions précises
33:32est-ce qu'ils savent déjà
33:33la question qu'ils aimeraient
33:34qu'on leur pose
33:35parler des écrans
33:36parler de millefeuille territoriale
33:37parler de la fin de vie
33:38pourquoi pas
33:39mais
33:40et Jordan Bardella
33:41l'a dit
33:41en représentant son camp
33:43les gens de droite
33:44et d'extrême droite
33:44veulent un référendum
33:45sur l'immigration
33:46possible ou pas possible
33:47mais c'est ce qu'ils veulent
33:47vous voulez un référendum
33:48le président propose un référendum
33:50chiche
33:50mais sur l'immigration
33:51la gauche
33:51c'est la même chose
33:52sur la réforme des retraites
33:53qui imagine qu'Emmanuel Macron
33:55va proposer un référendum
33:56sur les 64 ans
33:59ce ne serait pas nécessaire
34:00c'est un référendum
34:00sur un sujet qui l'arrange
34:01et qui ne soit pas trop clivant
34:02oui et c'est là
34:03que renaît le soupçon
34:04de manœuvre politique
34:05et finalement
34:05de lever des boucliers
34:07contre Macron
34:08et donc de susciter
34:09un vote anti-Macron
34:11parce qu'il y a deux risques
34:12en fait
34:12c'est soit le non l'emporte
34:13en supposant qu'il y ait
34:14un référendum
34:15alors il y a des sujets
34:16consensuels
34:16où on imagine mal
34:17que le non pourrait l'emporter
34:18mais vous proposez
34:19un sujet un petit peu
34:20une question un peu édulcorée
34:22vous vous heurtez
34:23à autre chose
34:23pas au non
34:24mais à un taux d'abstention
34:25énorme
34:26et c'est un désaveu
34:27c'est une défaite politique
34:28pour le président de la république
34:29de la même manière
34:30qu'une victoire du non
34:31donc ça va être très compliqué
34:32et sur le sujet
34:34des consultations
34:35qui peut imaginer
34:36qu'une part importante
34:37qu'une majorité des français
34:38va se déplacer
34:40un dimanche un jour
34:41en masse
34:41pour voter
34:43pour quelque chose
34:44qui n'est pas contraignant
34:45qui pire
34:46en plus
34:46si le oui devait l'emporter
34:48enfin pas le oui
34:48mais si une consultation
34:49devait donner lieu
34:50ensuite à un vote
34:51ce serait un vote au parlement
34:52et on imagine très très bien
34:54que les parlementaires
34:55je parle des députés
34:56mais ça pourrait être aussi
34:57les sénateurs
34:57attendraient le président de la république
34:59au tournant
34:59en disant
34:59voilà vous avez organisé
35:01cette consultation
35:01dont nous ne voulions pas
35:02nous ne votons pas ce texte
35:04donc l'équation
35:05elle est quand même
35:05très très compliquée
35:06et c'est pour ça
35:06que c'est très risqué
35:07pour lui
35:07et c'est fait pour ça
35:08que Franck Boisys
35:09qu'Emmanuel Macron
35:09n'a jamais consulté
35:10les français par référendum
35:11jusqu'à présent
35:12certes non
35:13mais je vous trouve
35:14vachement défaitiste
35:15c'est à dire que
35:15si on regarde
35:16un sondage qui a été fait
35:18par une maison concurrente
35:18excusez-moi Stéphane
35:20mais sur les attentes
35:21sur lesquelles les français
35:21souhaitent être consultés
35:22il y a deux trucs
35:24qui ressortent
35:24qui me semblent intéressants
35:25un
35:25tout ce qui touche
35:26à la dette
35:27et à l'économie
35:27mais c'est pas du tout
35:28le but d'Emmanuel Macron
35:29ce soir a priori
35:30regardons ce qui peut
35:31matcher si j'ose dire
35:32donc il y a ça
35:33et l'histoire
35:34de l'organisation territoriale
35:36de ce qu'on appelle
35:37un peu facilement
35:38le millefeuille administratif
35:39c'est un sujet
35:40qui peut faire consensus
35:40c'est à dire que
35:41le Sénat
35:42ils ne vont pas être
35:43très très contents
35:44le député
35:44le local général de Gaulle
35:45est tombé là-dessus
35:46mais attendez
35:46on parle des 67 millions
35:50de citoyens de ce pays
35:51qui considèrent
35:52me semble-t-il
35:53dans leur grande majorité
35:54que trois échelons
35:55administratifs
35:56plus l'intercommunalité
35:57c'est un peu too much
35:58et vous croyez que
35:59dans les cafés
36:00on parle de ça ?
36:01un fort calquier
36:02un juge sur Ivette
36:03un fort calquier
36:05mon cher Jean-Rémi
36:06je pense qu'on trouve
36:07que les taxes locales
36:09sont un petit peu élevées
36:09quand on a vu
36:10la taxe foncière augmenter
36:11et qu'on considère que
36:13si l'on doit faire
36:1440 milliards d'économies
36:15il vaut peut-être mieux
36:15les prendre
36:16sur l'organisation
36:17administrative de ce pays
36:18que sur d'autres dépenses
36:19plus régaliennes
36:20comme la sécurité
36:21ou l'éducation
36:22ou la recherche
36:23les départements
36:24et les régions
36:25sont inscrits
36:26dans la constitution
36:26donc avant
36:27d'organiser un référendum
36:28sur la suppression
36:29d'un éventuel échelon
36:30il faudrait réformer
36:31la constitution
36:32donc déjà
36:32ça me paraît
36:33assez compliqué
36:34et sur l'intérêt
36:35que ça peut susciter
36:36auprès des français
36:37un référendum
36:39sur la ferme territoriale
36:40je vous renvoie
36:41au président
36:42de la république précédent
36:43François Hollande
36:43qui avait annoncé
36:44à un moment donné
36:44les choses allaient
36:45déjà assez mal
36:46pour lui
36:46à ce moment-là
36:47que la grande réforme
36:48de son quinquennat
36:48ce serait
36:49de ramener
36:49de 22 à 13
36:50les régions métropolitaines
36:53qui s'en souvient
36:54est-ce que ça
36:54intéresse les gens
36:55est-ce que la démonstration
36:57en plus d'économie
36:58a été faite
36:58je suis assez dubitatif
37:00mais justement
37:00le fait qu'on ait
37:01aujourd'hui plus que
37:0213 régions
37:03dont 11 régions métropolitaines
37:04est un truc
37:05qui est passé
37:05plutôt assez facilement
37:06et qui aujourd'hui
37:07est reconnu
37:08comme une bonne réforme
37:09mais c'est passé facilement
37:10regardez aux habitants
37:11de la région Auvergne-Rhône-Alpes
37:12je ne pense pas
37:12qu'il y ait tout à fait
37:13le même diagnostic
37:13sur certaines régions
37:14les sujets qui ressortent
37:15pour l'instant
37:16sur lesquels Emmanuel Macron
37:16pourrait consulter
37:17les français
37:17c'est par exemple
37:18l'interdiction des écrans
37:19pour les mineurs
37:21la fin de vie aussi
37:23les territoires
37:25ça peut être
37:26si c'est une consultation
37:27à s'exprimer
37:27sur ce sujet-là
37:28la fin de vie
37:29ça passionne les gens
37:30mais c'est au parlement
37:31on ne va pas faire
37:31la mauvaise manière
37:32en plein débat parlementaire
37:34déjà que c'est toujours
37:35mal vu de faire un référendum
37:36mais il y a eu des parlementaires
37:37mais quand c'est le sujet
37:38dont ils sont en train
37:39de débattre
37:39c'est vraiment chercher
37:40des verges
37:41pour se faire fouetter par eux
37:42donc la fin de vie
37:43ça me semble difficile
37:44et les écrans ?
37:45les écrans
37:45moi je trouve ça
37:46une très bonne idée
37:46personnellement
37:47j'ai beaucoup travaillé
37:48sur cette affaire
37:49d'influence
37:49des réseaux sociaux
37:51et d'internet
37:52sur les jeunes esprits
37:52c'est une catastrophe
37:53donc l'Australie
37:55a voté cette mesure
37:57et la met en application
37:58en novembre prochain
37:59interdit au moins de 16 ans
38:00on pourrait l'imaginer
38:02mais pourquoi pas
38:03ça veut dire
38:04qu'il y a un projet de loi
38:05qui va avec
38:05si on veut vraiment
38:06le faire passer
38:06mais il peut dire
38:08je demande au gouvernement
38:08parce que d'ailleurs
38:09la secrétaire d'état
38:10au numérique
38:10a dit qu'elle était d'accord
38:11et qu'elle travaillait déjà
38:12là-dessus
38:13on pourrait demander
38:14un projet de loi
38:15et puis éventuellement
38:16le faire passer
38:17mais c'est vrai
38:18que ça paraît secondaire
38:19par rapport à l'énorme problème
38:20des retraites
38:22du déficit budgétaire
38:24éventuellement
38:25de l'immigration
38:25de la sécurité
38:26qui sont des choses
38:27qui touchent un peu plus
38:28les français
38:28et qui réclament
38:29qu'on tranche sur ces sujets
38:31ça paraît effectivement
38:32secondaire
38:32donc c'est ça
38:33toute la difficulté
38:34parce qu'Emmanuel Macron
38:36a raté le coche
38:37sur la réforme des retraites
38:38c'était une aspiration
38:39d'une majorité de français
38:40son référendum était là
38:41il a raté
38:43sauf qu'ils ne sont pas d'accord
38:43sur ce qu'il faut proposer
38:44aux français
38:45ah oui mais je veux dire
38:46je parle il y a deux ans
38:48quand il y avait vraiment
38:49quand toute la France
38:50était dans la rue
38:51il y a eu quand même
38:52une énorme mobilisation sociale
38:53à ce moment là
38:54Emmanuel Macron aurait pu
38:55sortir de cette crise
38:56par la voix
38:57vous savez comment ça se terminait
38:59d'ailleurs François Bayrou
39:00avait envisagé
39:00de consulter les français
39:01sur les retraites
39:02mais Emmanuel Macron
39:03ne voulait pas
39:03tout à fait
39:04mais Macron croit
39:05à tort ou à raison
39:06et en son âme
39:07en conscience
39:07qu'on ne peut pas rester
39:08à 62 ans
39:09comme âge légal
39:11et qu'il faut forcément
39:12le reculer
39:12et que c'est de l'intérêt
39:13des français
39:13malgré eux
39:14malgré ce qu'ils en pensent
39:15de leur imposer
39:16ils pensent que ça
39:17c'est une responsabilité
39:18ultime que de maintenir
39:20cette idée
39:21et effectivement
39:22la donnée en pâture
39:23en référendum
39:23c'est la faire échouer
39:25difficile
39:26Est-ce qu'on attend
39:27un mea culpa ce soir
39:28sur les retraites
39:29ou sur la dissolution
39:30Franck Basis
39:31est-ce que ça pourrait
39:31être l'occasion
39:32peut-être d'apaiser
39:33un peu le pays
39:34sur certains sujets
39:35éruptifs ?
39:36Eux égard à la personnalité
39:37du président
39:38le mea culpa
39:38n'est quand même pas
39:39tellement son mode
39:40de fonctionnement
39:40pas le plus fréquent
39:42mais il y en a eu
39:42quelques-uns
39:43Ouais il y en a eu
39:44un mini après la dissolution
39:45où c'était quand même
39:47compliqué
39:47et il a pris le temps
39:48quand même compliqué
39:49de ne pas dire
39:49qu'il y avait un léger loupé
39:50mais là
39:51après la séquence internationale
39:53qu'il vient de faire
39:53qu'on a tous souligné
39:54aller sur un mea culpa
39:56sera un peu
39:57contre-intuitif
39:57non ?
39:58C'est pas ça
39:58qu'ils attendent
39:59les français
39:59Stéphane Zunseg ?
40:00Oui bien
40:01alors entre autres
40:01mais ça ne suffirait pas
40:03j'insiste sur ce point
40:04il est tellement populaire
40:05ça ne suffirait pas
40:06à rétablir
40:08il fait déjà beaucoup
40:10en essayant de rester
40:11au centre du jeu
40:11il y réussit
40:12et le but c'est
40:13de ne pas avoir
40:14deux ans d'enfer
40:15totalement effacé
40:16et ça je pense que
40:16moi je pense que
40:17ça va fonctionner
40:18de ce point de vue là
40:19mais les mea culpa
40:20il en a fait un petit
40:21le 31 décembre
40:21vous venez de l'évoquer
40:22pour la première fois
40:23ce n'étaient plus
40:24les français
40:24qui n'avaient pas compris
40:25l'intérêt de la décision
40:26c'est peut-être que lui
40:27avait pris une mauvaise décision
40:29il l'a dit du bout d'élève
40:30ça avait été un petit peu remarqué
40:31je le vois mal
40:32refaire un mea culpa
40:33alors peut-être là-dessus
40:34mais sur la réforme des retraites
40:35toucher pour lui
40:36à la réforme des retraites
40:37revenir sur la réforme des retraites
40:38que ce soit par un référendum
40:40ou par un simple mea culpa
40:41dans une émission télévisée
40:43mais que reste-t-il
40:44de ce second quinquennat
40:45puisqu'il a tout misé là-dessus
40:47en fait
40:47il y a forcément
40:48des choses à mettre en avant
40:49un bilan
40:50un service à prévente
40:51de ses propres
40:51ça fait 8 ans qu'il est au pouvoir
40:52Ormane Leval
40:53il a certainement
40:54des choses à mettre en avant
40:54sûrement
40:55mais il aura du mal quand même
40:57à se débarrasser
40:59de l'image de coup de com
41:00qui collera forcément
41:01à cette opération
41:03parce que
41:04qu'est-ce que voient
41:04les français aujourd'hui
41:05c'est pas
41:05la géographie
41:07le bilan
41:08cette fameuse legacy
41:09qui est si chère
41:10en tout cas
41:11ce mot dans la bouche
41:12de ses conseillers
41:12ce que va laisser
41:13Emmanuel Macron
41:14c'est vrai qu'il est toujours
41:15dans un exercice
41:16assez réflexif
41:16il fait quelque chose
41:18il y a un succès
41:19puis ensuite
41:19il s'en félicite
41:20sur un plateau de télé
41:21en y associant
41:22bien sûr
41:23l'image qui se fait
41:24de la France
41:24et des français
41:25je pense que les gens
41:26ils vivent des situations
41:27assez différentes aujourd'hui
41:28et c'est ça
41:29leur priorité
41:30et ce qu'ils attendent ce soir
41:31c'est pas de voir
41:33Emmanuel Macron
41:33se congratuler
41:34des réussites
41:35au cours de ses deux mandats
41:37je pense que justement
41:38on leur a
41:39à la fois
41:40brandi des menaces
41:41à la fois extérieures
41:43et intérieures
41:43il y a la question
41:44évidemment de la guerre
41:45sur laquelle
41:46Emmanuel Macron
41:47joue beaucoup
41:48sur la question
41:49de la
41:49peut-être
41:50parfois
41:50dramatisation
41:51de la guerre
41:53en Ukraine
41:54pour apparaître
41:55comme ce chef de guerre
41:56comme ce capitaine
41:57et bénéficier
41:58de l'effet drapeau
41:59et il y a aussi
41:59cette situation
42:00intérieure
42:01avec justement
42:02la dette
42:02le budget
42:03on vit quand même
42:04dans une France
42:05depuis six mois
42:06où on est en permanence
42:08sur cette question
42:08qui fait peur aussi
42:10aux français
42:10alors pour l'instant
42:11le chef de l'état
42:12est en train de parler
42:12des questions internationales
42:13on l'a bien compris
42:14il parle de la guerre commerciale
42:16et sur la question
42:17de la guerre en Ukraine
42:18quelques citations
42:19même les ukrainiens
42:20ont la lucidité
42:21de dire qu'ils ne pourront
42:22pas reprendre
42:22tout leur territoire
42:23voilà ce qu'a dit
42:24Emmanuel Macron
42:25qui précise
42:26que la France
42:26est prête à une discussion
42:27sur le déploiement
42:28d'avions armés
42:29de bombes nucléaires
42:30dans d'autres pays européens
42:32voilà pour
42:32voilà ce qu'on peut verser
42:34au débat ce soir
42:35il est 20h45
42:36avant de passer
42:37à la dernière partie
42:37de ces informés
42:38un nouveau fil info
42:39Stéphane Milhomme
42:40Emmanuel Macron
42:42l'assure dans une émission
42:43spéciale sur TF1
42:45si la Russie
42:45ne peut pas prendre
42:47ne veut pas la paix
42:48les européens
42:49prendront des sanctions
42:50dans les prochains jours
42:51alors que des pourparlers
42:52restent programmés
42:53jeudi en Turquie
42:54le président de la république
42:55constate aussi
42:56que même les ukrainiens
42:57ont la lucidité
42:58de dire
42:59qu'ils ne pourront pas
43:00reprendre
43:00tout leur territoire
43:02la cérémonie d'ouverture
43:03du 78ème festival de Cannes
43:05la présidente du jury
43:06Juliette Binoche
43:07rend hommage
43:08à la photoreportaire
43:09palestinienne
43:09Fatima Asuna
43:11tuée à Gaza
43:12Mylène Farmer
43:12salue la mémoire
43:13en chanson
43:14de David Lynch
43:15le réalisateur américain
43:16disparu en janvier
43:18et Robert De Niro
43:19et bien sur la croisette
43:20et c'est Leonardo DiCaprio
43:21qui lui remet
43:22une palme d'or
43:23d'honneur
43:24la fille
43:25et le petit-fils
43:25du PDG
43:26d'une société
43:26de crypto-monnaies
43:27ont échappé ce matin
43:28à un enlèvement
43:29dans le 11ème arrondissement
43:30de Paris
43:31quatre suspects
43:32ont tenté en vain
43:33de les faire monter
43:33dans une camionnette
43:34mais le mari
43:35et des passants
43:36ont réussi
43:36à déjouer leur plan
43:37les malfaiteurs
43:38sont en fuite
43:38et puis les larmes
43:39et les mots
43:40de Kim Kardashian
43:41lors du procès
43:42de ses braqueurs
43:43devant la cour d'assises
43:44de Paris
43:45la reine des influenceurs
43:46était à la barre
43:47et reconnaît
43:48qu'elle a bien cru mourir
43:49lors de ce cambriolage
43:51violent en 2016
43:52elle consent malgré tout
43:53à accepter les excuses
43:54de l'un des accusés
43:55qui lui a demandé pardon
43:56France Info
44:0020h-21h
44:03Les informés
44:05Agathe Lambret
44:06Joré Nibaudot
44:07dernière partie
44:08des informés
44:09ce soir
44:09avec Franck Boisys
44:10de Libération
44:10Orr Malval
44:11de Marianne
44:13Sylvie Pierre-Brosselette
44:13du Point
44:14et Stéphane Zumsteg
44:15d'Ipsos
44:16et Emmanuel Macron
44:17qui a commencé
44:17cette émission spéciale
44:19par parler international
44:20il a parlé
44:21un peu de tous les sujets
44:23et cette annonce
44:24notamment
44:24la France est prête
44:25selon lui
44:26à une discussion
44:26sur le déploiement
44:27d'avions armés
44:28de bombes nucléaires
44:30dans d'autres pays européens
44:32a dit le Président
44:32ça c'est un sujet
44:33assez épidermique
44:35et essentiel
44:36celui du partage
44:37de la dissuasion
44:37Sylvie Pierre-Brosselette
44:38C'est très très important
44:39et ça fait partie
44:40de sa nouvelle stratégie
44:42européenne
44:43qui est de
44:44dire plus officiellement
44:46que ne l'avait dit
44:46le général de Gaulle
44:47et les quelques successeurs
44:50que les intérêts vitaux
44:51de la France
44:52allaient au-delà
44:53de l'hexagone
44:54et que si un pays européen
44:55était touché
44:56c'était aussi
44:58nos intérêts vitaux
44:59qui l'étaient
45:00alors pas
45:01évidemment transférer
45:02la moindre partage
45:03de pouvoir
45:04d'appuyer sur le bouton
45:05comme on dit
45:06un peu rapidement
45:07on peut dire des opposants
45:08pour caricaturer
45:09et voilà
45:09donc à chaque fois
45:10évidemment
45:10le Rassemblement National
45:12et d'autres
45:12attachés
45:13à la souveraineté
45:14de la France
45:15et à notre sanctuarisation
45:16très très hexagonale
45:17disent
45:18mais on ne peut pas
45:19partager le bouton nucléaire
45:20bien sûr
45:20il n'est pas question
45:21de le partager
45:21mais le fait
45:24de mettre
45:24des avions français
45:25avec un armement nucléaire
45:27ce qui était le rôle
45:28des américains
45:28jusque là
45:29au sein de l'OTAN
45:30c'est quand même
45:31relever le défi
45:33d'une otanisation européenne
45:34où la France
45:35et forcément l'Angleterre
45:37auraient un très grand rôle
45:38mais ça vient conforter
45:40ça vient conforter
45:42ce que le président français
45:46a dit à Donald Tusk
45:48et a signé dans un traité
45:49avec la Pologne
45:50il y a un aspect militaire
45:51de ce traité
45:52qui est très important
45:52parce que là
45:53il est écrit noir sur blanc
45:54dans ce traité
45:55que la Pologne
45:56fait partie
45:57de nos intérêts vitaux
45:58c'est très nouveau
45:59et donc ça
46:00ça va
46:00dans ce sens là
46:02et alors c'est un peu audacieux
46:04certes il peut se faire critiquer
46:05mais c'est quand même
46:06un pas en avant important
46:07ça pose un certain nombre
46:09de questions
46:10la première
46:10de quel pays européen
46:12parle-t-on ?
46:13c'est-à-dire que plus
46:13on va se rapprocher
46:14de la frontière
46:16avec la Russie
46:17plus le locataire
46:18du Kremlin
46:19va considérer
46:19que c'est une vraie agression
46:21comme il l'a
46:22comme il l'a
46:23souligné
46:24à maintes reprises
46:26ensuite
46:26ces avions-là
46:28ils seront stationnés
46:29de manière permanente
46:31ou pas
46:31qui a la décision
46:32de les faire décoller
46:33ou pas
46:34est-ce que la France
46:35reste maîtresse
46:36jusqu'au bout
46:37de leur développement ?
46:37ça n'a rien à voir
46:38avec les missiles
46:39qui à une époque
46:39étaient dans des silos
46:40dans les états européens
46:41alors on parle d'avions
46:42capables d'aller bombarder
46:44ou d'envoyer des têtes nucléaires
46:45sur un ennemi potentiel
46:48donc on est dans une toute autre
46:49stratégie de défense
46:51par contre
46:51je pense qu'effectivement
46:53c'est toute la question
46:54de la dissuasion nucléaire
46:55et de l'ambiguïté stratégique
46:57c'est-à-dire qu'on ne peut pas dire
46:58les avions seront dans
47:00tel ou tel pays
47:01et interviendront
47:02pour tel ou tel pays
47:05de façon très précise
47:06ça se devine
47:07c'est des contours
47:08qui sont flous
47:08on laisse flâner la menace
47:09exactement
47:10c'est tout l'intérêt
47:10de la dissuasion nucléaire
47:11si on dit
47:12si vous touchez à machin
47:13c'est quasiment
47:14effectivement une déclaration de guerre
47:15et le président
47:16il n'en a pas trop parlé
47:17justement ?
47:18certains lui feront sûrement
47:19ce reproche
47:20après
47:21c'est aussi
47:22il avait parlé
47:24c'est cette fameuse question
47:25du parapluie nucléaire
47:26c'est-à-dire que
47:27comme vous l'avez dit
47:27la mission
47:29qu'assurait les américains
47:30que la France
47:31et que les britanniques
47:32les deux puissances nucléaires
47:34en Europe
47:36membres de l'UE
47:36l'autre
47:37à côté
47:38voisine
47:39peuvent aussi
47:40assurer
47:41et mettre en place
47:43ce début
47:44en tout cas
47:45de défense
47:46européenne
47:47en tout cas
47:48une cohérence
47:48qui serait différente
47:49et effectivement
47:50c'est un acte
47:51assez fort
47:51qui lui sera
47:52sûrement débattu
47:54en revanche
47:54il a reculé
47:55sur l'intégrité
47:56territoriale
47:57de l'Ukraine
47:57alors justement
47:58j'allais y venir Sylvie
47:59vous m'avez devancé
48:01même les ukrainiens
48:02ont la lucidité
48:03de dire qu'ils ne pourront
48:04pas reprendre
48:05tout leur territoire
48:05vient de dire
48:06le chef de l'état
48:07juste un mot
48:08Stéphane Zumtec
48:09on voit à quel point
48:10il a évolué
48:11le discours d'Emmanuel Macron
48:12sur l'Ukraine
48:13ce type de propos
48:14même les ukrainiens
48:15reconnaissent qu'ils devront
48:15renoncer à des territoires
48:16il n'avait pas lieu d'être
48:17il n'aurait jamais pu être prononcé
48:19il y a quelques mois
48:20pourquoi le président
48:22aujourd'hui le dit
48:23il y a aussi une lassitude
48:24des opinions
48:25face à cette guerre
48:26le président français
48:27comme les autres
48:27responsables occidentaux
48:28qui ont soutenu
48:29pendant trois ans
48:29l'Ukraine
48:30de toute façon
48:30oui le discours
48:31commence à changer
48:32mais qui un jour
48:32a cru sérieusement
48:33à partir du jour
48:34de l'invasion de l'Ukraine
48:35par la Russie
48:37que l'Ukraine
48:39pourrait récupérer
48:40la Crimée
48:41ou même une partie du Donbass
48:42celui qui était occupé
48:43depuis 2014
48:44à partir du moment
48:45où la démonstration
48:46a été faite
48:47que militairement
48:47l'Ukraine ne pouvait plus gagner
48:48ça ne date pas
48:49de ces derniers mois
48:50ça date d'il y a deux ans
48:51il y avait eu une contre-offensive
48:52mais ensuite
48:52qui avait très très vite échoué
48:54une fois que les occidentaux
48:55avaient livré du matériel en masse
48:57mais ça n'avait pas suffi
48:58personne n'osait parler de ça
48:59parce que c'était
49:00une sorte de tabou
49:01et le simple fait
49:01de l'évoquer
49:02pouvait vous rendre
49:03suspicieux finalement
49:04d'être pro-russe
49:06Mais là c'est la fin d'un tabou
49:07bien sûr
49:09la Crimée
49:10vous auriez posé la question
49:12à Emmanuel Macron
49:13ou à Joe Biden
49:13il y a trois ans
49:14est-ce que vous êtes prêt
49:15à aider l'Ukraine
49:16jusqu'à la reconquête
49:18ou la récupération
49:18de la Crimée
49:19je ne peux pas me mettre
49:20à leur place
49:20mais je doute fort
49:21que les chancelleries
49:22occidentales
49:24auraient été favorables
49:26à cette idée
49:26parce que là
49:27on touchait à autre chose
49:27et on prenait bien plus de risques
49:29en termes d'escalade
49:30avec la Russie
49:30notamment d'une escalade nucléaire
49:32puisque c'est de ça
49:33dont on parle là
49:33Mais en même temps
49:35en revenant de Kiev
49:36il a dit
49:37dans le train
49:38qui leur amenait de Kiev
49:39de leur escapade
49:40de ce week-end
49:40que la clé
49:41de la sécurité de l'Ukraine
49:43c'était les troupes au sol
49:44il l'a redit
49:45et c'est vrai
49:46que c'est courageux
49:46parce que c'est pas très populaire
49:48en France
49:49l'idée qu'on ait
49:50des soldats français
49:51parmi d'autres
49:52mais qu'ils soient là
49:53pour assurer
49:53la sécurité
49:55d'une éventuelle paix
49:56et du coup
49:58il s'avance
49:59et je pense
49:59que sur le plan militaire
50:01il veut donner l'exemple
50:03à ses amis européens
50:06qui sont un peu
50:07moins allants que lui
50:07par exemple
50:08le chancelier Mertz
50:10a beaucoup de mal
50:12à imposer
50:12à ses troupes
50:13de vendre des
50:14enfin de fournir même
50:15des missiles
50:16Taurus
50:17à l'Ukraine
50:17la coalition
50:20ne veut pas
50:21et par exemple
50:23Starmer
50:24il est sur leur culoire
50:26pour envoyer des troupes
50:27donc
50:28Macron
50:29est le plus en avant
50:30et c'est pour ça
50:31qu'il peut se permettre
50:32de dire
50:32que sur le tabou
50:33géographique
50:34là on peut
50:35enfin dire
50:36que sans doute
50:37la Crimée
50:37restera russe
50:39alors
50:40dans les thèmes
50:41abordés ce soir
50:42donc par le président
50:43de la république
50:44il y a notamment
50:44des questions
50:45économiques
50:46puisque
50:46Sophie Binet
50:47la secrétaire générale
50:50de la CGT
50:51merci beaucoup
50:52interroge le chef de l'état
50:54sur la question
50:54d'ArcelorMittal
50:55et on sait que la CGT
50:56est très active
50:56sur une question en particulier
50:58Franck Boisy
50:59celle de la nationalisation
51:01des sites d'ArcelorMittal
51:02où des suppressions de postes
51:03sont annoncées
51:04on va presque dire
51:04renationalisation
51:05voilà
51:06très concrètement
51:08pour l'instant
51:08le chef de l'état
51:08refuse de répondre
51:09à cette question
51:10c'est évidemment
51:10une forme de question
51:12piège pour lui
51:12il ne souhaite pas
51:13le gouvernement
51:14l'exécutif
51:15ne souhaite pas
51:15aller de ce côté là
51:16je pense que le mot
51:18nationalisation
51:18c'est à dire prise de contrôle
51:20par l'état
51:20est un concept
51:21une notion
51:22qui donne de l'urticaire
51:23à toute la Macronie
51:25et donc
51:26je pense que le projet
51:29la stratégie
51:30d'Emmanuel Macron
51:31est de dire
51:31un
51:32ça va peut-être se tasser
51:33il n'a peut-être pas prévu
51:34toutes les manifestations
51:34qui sont autour de ça
51:35et deux
51:36c'est d'essayer de vendre
51:37un plan d'accompagnement
51:38et de réindustrialisation
51:39du site
51:39pour essayer de faire passer
51:40une pilule
51:41qui est extrêmement amère
51:42parce qu'il y a quand même
51:42600 emplois
51:43qui sont supprimés
51:44mais je ne pense pas
51:46qu'au-delà
51:47d'une demande
51:48d'une partie
51:50de l'échiquier syndical
51:51la notion
51:51de nationalisation
51:52c'est-à-dire l'état
51:53qui met de l'argent
51:53pour racheter
51:55parce que ça coûte très cher
51:56à l'état de nationaliser
51:57ça va coûter
51:58alors ça pose plusieurs problèmes
51:59d'abord ça coûte cher
51:59en ces temps
52:00où le budget
52:01est plutôt à l'économie
52:02il faut vendre l'idée
52:03à Bruxelles
52:04parce que ça ne doit pas passer
52:05pour une aide d'état
52:05à une forme d'industrie
52:07et donc à une distorsion
52:08de concurrence
52:08c'est un processus
52:10assez compliqué
52:10et quand on regarde
52:11à part EDF
52:13où l'état récupérait
52:1410% du capital
52:14montait à 100%
52:15mais ce n'était pas
52:16une nationalisation
52:16on n'a pas eu
52:17d'opération de ce genre
52:18en France
52:19depuis non pas des années
52:20mais des décennies
52:21mais pour faire quoi
52:23si la réglementation
52:24ne change pas
52:24PSA c'était uniquement
52:27temporaire
52:28pendant une période
52:29qui a suivi
52:29la crise financière
52:30c'est un peu
52:31ce qui est envisagé
52:32Bruno Le Maire
52:33pas de nationalisation
52:34du président de la République
52:34pas de nationalisation
52:36aujourd'hui justement
52:37Bruno Le Maire
52:38enfin hier
52:38disait
52:39qu'il était plutôt favorable
52:41à justement
52:42l'ancien ministre
52:43de l'économie
52:44d'Emmanuel Macron
52:45n'est plus au gouvernement
52:46donc c'est toujours plus facile
52:47quand on n'a pas
52:48le budget à gérer
52:49mais qui ne s'y montrait pas
52:52hostile à une nationalisation
52:54temporaire
52:55parce qu'il faut bien comprendre
52:55que ce qui se joue aussi
52:57avec ArcelorMittal
52:58c'est la sidérurgie française
52:59et quand on parle justement
53:00du réarmement de la France
53:01c'est absolument crucial
53:03c'est à dire que
53:04si jamais ArcelorMittal
53:05ne respecte pas
53:06ses engagements
53:06de fabriquer en France
53:08de l'acier décarboné
53:09comme il s'y est engagé
53:11avec un plan à 1,8 milliard
53:12dont 800 millions
53:13sont quand même financés
53:14par l'état français
53:14et bien ça veut dire
53:15cette usine
53:16dans 7 ans
53:17il n'y en a plus
53:18il n'y a plus d'ArcelorMittal
53:19on ne fabrique plus
53:19d'acier européen
53:20donc c'est quand même
53:21une question sur lesquelles
53:22je pense que l'état
53:24peut monter au créneau
53:26entre temps
53:26la donne a un peu changé
53:28il y a l'acier chinois
53:29qui risque de se déverser
53:30l'Europe qui doit
53:31mettre de meilleures barrières
53:33et tant qu'il n'y a pas
53:34une nouvelle règle du jeu
53:35ArcelorMittal
53:36enfin
53:36que ce soit l'état
53:37que ce soit ArcelorMittal
53:39cette activité
53:40est malheureusement
53:41très en danger
53:42c'est un sujet piégeux
53:43pour ça
53:43donc il faut changer
53:44la règle du jeu
53:45sinon c'est pas viable
53:46François Hollande
53:47et Nicolas Sarkozy
53:49ont eu leur grande range
53:50et leur fleurange
53:50et c'est extrêmement piégeux
53:52parce qu'il n'y a pas
53:53forcément de solution magique
53:54et en même temps
53:54ils sont très attendus
53:55là-dessus
53:56il y a des instruments
53:56notamment
53:57quelle est la question
53:59qui se pose
53:59il faut arriver
54:00comme le dit très justement
54:01Sylvie
54:01à produire
54:02à l'intérieur des frontières
54:03une matière première
54:05qui est stratégique
54:06pour ne pas se retrouver
54:07sur une rupture
54:07en cas de pépin
54:09s'il y a des engagements
54:10de commande
54:11s'il y a une protection
54:12douanière qui est faite
54:13ce sont autant d'instruments
54:14qui permettront
54:15de garantir une production
54:16sidérurgique en France
54:17sans pour autant passer
54:18par l'étape nationalisation
54:19qui va être coûteuse
54:20Emmanuel Macron qui dit
54:21on va sauver Dunkerque
54:22et Fausse-sur-Mer
54:23mais on ne va pas nationaliser
54:25voilà pour le résumé
54:26du dossier ArcelorMittal
54:28merci beaucoup les informés
54:29on va faire un tour
54:29des unes
54:31de demain par exemple
54:32Franck Boisys
54:33Libération
54:33alors demain
54:35une interview exclusive
54:36de Volodymyr Zelansky
54:37dont l'une des phrases
54:40est
54:40si Poutine ne vient pas
54:41en Turquie
54:41cela ressemblera
54:42à une défaite totale
54:44pour lui
54:44l'avertissement est lancé
54:45Franck Boisys
54:46et donc Zelansky
54:46à lire dans Libération
54:47en Romalval
54:48à une de Marianne
54:49cette semaine
54:49qui sera en kiosque jeudi
54:51et nous allons parler
54:52des déserts médicaux
54:53quand les déserts médicaux
54:54tuent
54:54on parle justement
54:55de cette problématique
54:57bien connue
54:57mais aussi de ses implications
54:58directes
54:59bien sûr
55:00l'espérance de vie
55:01aussi des français
55:01à lire dans Marianne
55:03à lire dans le point
55:03cette semaine
55:04toujours les en 14
55:05encore pour une journée
55:07en kiosque
55:07dépêchez-vous
55:08parce que ça sera
55:08une nouvelle couverture
55:09jeudi prochain
55:10bienvenue
55:11merci
55:11un grand merci
55:12aussi à Stéphane Zoumsteig
55:14notre directeur
55:15du département
55:16Opinion d'Ipsos
55:17qui nous aide
55:17à si bien comprendre
55:18les français
55:19et leurs humeurs
55:20merci Agathe
55:21à demain
55:21merci à demain
55:22on se retrouve
55:23à la radio
55:2418h 20h
55:25et 18h30
55:25votre interview politique
55:26les informés
55:27qui reviennent
55:27demain soir à 20h
55:28bien évidemment
55:29mais surtout demain matin
55:30à 9h
55:31avec Renaud Delier
55:32salut à l'éclair
55:32salut à l'éclair
55:32merci à l'éclair
55:34merci à l'éclair
55:34merci à l'éclair

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