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Le maire de Meaux, Jean-François Copé est l'invité de BFMTV ce mercredi 14 mai.

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00:00François Copé, est-ce que vous avez regardé l'audition cet après-midi de François Bayrou devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale ?
00:05J'ai écouté, pour tout vous dire, j'en ai vu des extraits.
00:07Alors il a confirmé ce qu'il dit depuis le début, qu'il ne savait pas, qu'il n'était jamais intervenu auprès de la justice,
00:13et il dénonce des attaques à un procès politique. On va l'écouter.
00:18On a eu là pour la première fois la possibilité d'apporter non pas des négations, non pas des arguments, mais des preuves.
00:30Et fait par fait, événement par événement, accusation par accusation, on a pu montrer que tout était sans fondement.
00:40Et ce qui était plus choquant pour moi, c'est que les victimes étaient totalement absentes de ces questions.
00:465h30 d'audition, il a répété « je n'ai pas menti, je n'ai rien caché ».
00:50Il a dénoncé, je vous le dis, des attaques politiques, une volonté de faire tomber le gouvernement.
00:54Est-ce qu'il peut s'en sortir intact de cette affaire ?
00:57Je ne sais pas, de toute façon, malheureusement, l'impact de la rumeur est terrible.
01:03Les dégâts d'une allégation sur la réputation d'un homme ou d'une femme sont dévastateurs, on le sait,
01:10et lorsqu'ils sont réhabilités, personne n'en parle.
01:12Donc c'est malheureusement le lot commun.
01:15Moi je pense surtout que les commissions d'enquête parlementaires, elles ont beaucoup de mérite, bien sûr,
01:21mais ce n'est pas le bon support pour une affaire comme celle-là.
01:25Le seul support qui va, c'est un tribunal avec des magistrats professionnels qui font un travail professionnel,
01:29d'investigation, avec des droits de la défense, avec une organisation.
01:33Enfin pardon, c'est l'avocat qui parle une seconde, parce que je suis plutôt, moi, sur votre plateau,
01:39comme élu maire de mots, à essayer d'évoquer un peu ce qui se voit et ce qui se dit sur le terrain.
01:44Mais là, sur ce sujet précis, la commission d'enquête parlementaire, si on fait du droit de deux secondes,
01:50ce n'est pas pour faire ça.
01:52Mais c'est transformé en tribunal.
01:53C'est transformé toujours en tribunal, Yves Tréhard.
01:55Pourquoi ? Parce que vous avez déjà vu ce qu'est devenue cette pauvre Assemblée nationale,
02:00avec cette omniprésence de députés d'extrême droite et d'extrême gauche,
02:04qui instrumentalisent l'Assemblée pour dire des choses extraordinairement militantes, haineuses et violentes,
02:10et qui ne font pas un travail de professionnel, c'est-à-dire celui que font les professionnels de la justice.
02:16Mais est-ce que sa crédibilité a été abîmée sur le long terme ?
02:19Est-ce qu'il va traîner cette affaire comme un boulet ?
02:21Est-ce qu'il va pouvoir continuer à avoir son autorité de Premier ministre ?
02:24C'est un autre sujet.
02:26D'abord, oui, bien sûr, évidemment que son image est entamée.
02:30En plus, il y a un sujet personnel que chacun a compris à travers le témoignage de sa fille.
02:36Mais je pense que la vraie crédibilité entamée du Premier ministre, ce n'est pas là-dessus.
02:42C'est malheureusement sur la conduite des affaires publiques aujourd'hui,
02:45d'un gouvernement qui a beaucoup de mal, malheureusement, à réformer,
02:49puisqu'il n'y a pas de majorité.
02:50On a un système politique qui est totalement dysfonctionnel.
02:52Si cette affaire venait à avoir sa peau, ou la politique qui est menée actuellement,
02:58est-ce que Bruno Retailleau ferait un bon remplaçant à Matignon ?
03:03Écoutez, je crois que le sujet n'existe pas du tout.
03:07Mais vous voyez où je veux en venir.
03:08Oui, mais enfin, le sujet n'existe pas, en fait,
03:11parce que notre système politique aujourd'hui est totalement dysfonctionnel.
03:16C'est-à-dire que l'absence de majorité fait que nous avons accepté,
03:21et je m'en réjouis à droite, de participer au gouvernement,
03:24parce qu'on est un parti de gouvernement, et heureusement d'ailleurs,
03:27les meilleurs sont les ministres de droite dans ce gouvernement.
03:29Je ne vous fais pas un dessin.
03:29Mais un Premier ministre de droite, un Premier ministre Bruno Retailleau ?
03:33Encore une fois, je pense que le sujet n'existe pas aujourd'hui.
03:38Aujourd'hui, il n'existe pas, mais est-ce que vous aimeriez qu'il existe ?
03:40Ou est-ce que ce serait un problème ?
03:41Moi, je l'ai dit, je pense qu'on ne peut pas continuer comme ça jusqu'en 2027,
03:45ça n'est pas raisonnable.
03:46Mais le fait est que ce ne serait pas idéal s'il venait d'être promu Premier ministre,
03:49tout en étant, si jamais il gagnait, l'élection à la présidence des LR
03:53qui va avoir lieu ce week-end.
03:54C'est pour ça que je vous interrogeais sur ce sujet.
03:56Question de sa liberté de parole et d'action qui est soulevée par son rival,
04:02Laurent Wauquiez, dans ce sprint final.
04:04Et selon lui, il y a deux choix.
04:05On écoute.
04:09Il y a un premier choix, qui est une droite qui, petit à petit, se fond dans le macronisme.
04:14Ça, c'est le chemin qui est en fait proposé par l'idée de dire
04:17que le chef de notre parti serait en même temps ministre dans un gouvernement de Macron
04:21et donc sous la tutelle du président de la République qu'on a vu hier.
04:24Pour vous, c'est incompatible ?
04:25Moi, je pense que oui, parce que ça interdit la possibilité d'avoir une parole libre et indépendante.
04:31De l'autre, il y a le chemin que moi, je propose,
04:33qui est une droite libre, indépendante, qui ne doit rien à Emmanuel Macron,
04:36qui n'est pas sous la tutelle du président qu'on a vu hier
04:38et qui propose un projet de rupture.
04:40Est-ce que Bruno Retailleau, que vous soutenez,
04:43peut répondre à cette attente de changement, au-delà de la liberté de parole,
04:46répondre à cette attente de changement des Français
04:48et à incarner une droite de rupture ?
04:50Moi, je regarde les sondages.
04:52Qu'est-ce que je vois aujourd'hui ?
04:54On a un Bruno Retailleau qui, en quelques mois,
04:56est arrivé dans le trio de tête des personnalités
04:59qui comptent aux yeux des Français pour l'avenir.
05:01Vous avez Bardella pour l'extrême droite,
05:05vous avez Édouard Philippe pour le centre-droit,
05:08et puis vous avez Bruno Retailleau pour une droite
05:10que, pour ma part, je soutiens,
05:11qui est une droite assumée, décomplexée,
05:13pour rétablir l'ordre dans ce pays.
05:15Et le rétablissement de l'ordre dans le pays,
05:16il l'incarne au ministère de l'Intérieur.
05:18Alors, après le débat de savoir est-ce qu'il est libre et pas libre,
05:21mais qu'est-ce que c'est que cette histoire de liberté ?
05:22Enfin, on peut philosopher sur le sujet,
05:24moi, ça m'intéresse,
05:25mais on a en plus de ce côté-là plutôt de la chance
05:28que François Bayrou a dit à ses ministres surtout,
05:29alors vous êtes totalement libre,
05:31allez-y, dites ce que vous voulez,
05:32ça n'a aucune importance.
05:33Aucun n'est jamais corrigé dans sa position,
05:36donc en réalité, les ministres sont très libres de s'exprimer.
05:40Bruno Retailleau sur l'Algérie, il a été un petit peu corrigé.
05:43J'allais justement donner cet exemple,
05:45il a été corrigé de rien du tout,
05:46c'est parce qu'il a mis les pieds dans le plat
05:47qu'on a fait bouger les lignes sur l'Algérie,
05:50et croyez-moi, ça fait un certain temps qu'on le demandait.
05:52Donc non, non, au contraire.
05:54Alain Elisand n'a considéré qu'il avait été recadré, Bruno Retailleau.
05:57On n'a considéré, personne n'a entendu parler de recadral.
06:00Cela dit, les déclarations de M. Barraud aujourd'hui
06:02ressemblent à ce que disait M. Retailleau.
06:03Mais écoutez, il fera totalement raison.
06:05Attendez, alors pour le coup,
06:07moi ce que je constate,
06:08c'est parce que Bruno Retailleau est au gouvernement
06:10qu'il est parvenu à faire bouger les lignes.
06:12Un, parce qu'il est extrêmement audible,
06:14quand on est ministre,
06:16surtout dans ce paysage désastreux
06:19où les Français sont effarés de voir l'absence de commandement,
06:22le ministre de l'Intérieur,
06:23on fait attention à ce qu'il raconte.
06:25Et puis moi, je peux vous dire que sur le terrain,
06:27l'impact, il est considérable.
06:29Le discours sur les narcotrafiquants,
06:30nous on l'entend 5 sur 5.
06:32On va en parler des narcotrafiquants tout à l'heure,
06:33mais moi j'ai deux exemples justement à ce sujet-là,
06:37posant la question de sa liberté d'expression
06:38au sein du gouvernement.
06:40L'immigration, il avait dit,
06:42il a perdu son arbitrage sur l'immigration,
06:44parce qu'il avait dit qu'il était favorable à un référendum.
06:46Hier soir, Emmanuel Macron a claqué la porte,
06:48a fermé la porte en disant qu'il n'en est pas question.
06:50Idem sur le sujet de la fin de vie.
06:51Il s'oppose à la création d'une loi sur l'aide à mourir
06:54et pourtant, il devra peut-être organiser un référendum
06:58en tant que ministre de l'Intérieur sur la fin de vie.
07:00C'est un vocage de l'Assemblée nationale.
07:01Donc sur ces deux points-là, il a dû se renier.
07:03Il a dû renier sa parole.
07:03Mais non, en fait, je ne sais pas du tout
07:06lequel est désavoué ou sera désavoué à la fin de l'histoire.
07:09Vous me parlez du référendum sur l'immigration.
07:11Mais de toute façon, pour qu'il y ait un référendum sur l'immigration,
07:14on sait très bien qu'il faut un changement complet
07:16de paradigme politique.
07:18Il faut une nouvelle majorité
07:19et un nouveau président de la République.
07:21Jamais Emmanuel Macron ne fera de référendum sur l'immigration.
07:25Bruno Retailleur avait formulé cette proposition
07:28en passant par les aides sociales
07:30et en soutenant les différents référendums.
07:32Mais vous avez raison.
07:33Il n'a pas été entendu.
07:34Mais quand M. Bayrou dit qu'il veut faire un référendum
07:36sur les dépenses publiques,
07:37il a tout autant paruçu le soutien, évidemment,
07:41du président de la République.
07:42Et sur la fin de vie, il devra organiser un référendum ?
07:44Avant d'organiser un référendum, je vais vous dire un truc.
07:47D'abord, il faut savoir de quoi on parle.
07:49Parce que comment est-ce qu'un référendum, ça marche ?
07:51Il faut une question simple, par oui ou par non.
07:53Sur la fin de vie, vous voulez faire un référendum,
07:55ça va être quoi la question ?
07:57Entre le suicide assisté, la question de l'euthanasie,
08:02l'accompagnement de la fin de vie.
08:03Vous allez faire une seule question avec tout ça ?
08:05Je vais vous dire une chose.
08:06Moi, si vous faites référence à l'émission d'hier soir,
08:09de M. Macron, la réalité, c'est que c'est un rendez-vous manqué.
08:14Tout le monde l'a dit et écrit.
08:15Mais au-delà de cela, je pense qu'on ne prend pas les Français au sérieux.
08:19Et pourtant, ils étaient nombreux à attendre quelque chose de cette émission
08:22et ils ont été sur leur faim parce qu'on ne les a pas pris au sérieux.
08:25Viens la trouver grâce à vos yeux hier en intervention d'Emmanuel Macron ?
08:27Si, bien sûr.
08:28Sur la politique étrangère.
08:29Bien sûr, sur la politique étrangère, il est plein de bon sens.
08:33Je soutiens son approche d'alliance avec les Polonais, avec les Allemands et avec les Britanniques.
08:38Y compris Jean-François Copé avec le discours assez dur qu'il a prononcé hier,
08:43enfin les propos assez durs qu'il a prononcés hier contre la politique de Netanyahou,
08:48contre la politique de Netanyahou à Gaza notamment.
08:51Il a refusé d'utiliser le mot génocide en disant que ça appartenait aux historiens.
08:55mais néanmoins, il a dit que c'était tout à fait inacceptable de faire ce que faisait Bayamini Netanyahou.
09:04Je pense que cette situation est intenable et qu'il faut absolument en sortir
09:07et que la communauté internationale aujourd'hui ne trouve pas de solution.
09:11Il doit prendre des sanctions contre Netanyahou,
09:13il doit prendre des fonctions plus fortes contre Bayamini Netanyahou,
09:16Netanyahou et le gouvernement israélien.
09:17Aujourd'hui, il n'y a pas de sanctions.
09:19De toute façon, ce n'est pas le bon outil la sanction.
09:21Ce n'est pas la même situation que ce qui peut se passer en Ukraine.
09:24En réalité, cette situation au Proche-Orient est absolument intenable.
09:29C'est horrible ce qui se passe. Horrible.
09:30Et on en est tous parfaitement conscients.
09:33C'est une situation qui ne peut pas continuer comme ça.
09:36Et il a eu raison de ne pas utiliser le mot génocide.
09:38Oui. Ce n'est pas le bon terme en droit.
09:42Ce n'est pas pour ça qu'on ne doit pas être horrifié de ce qu'on voit.
09:44Et on l'est, évidemment.
09:46Alors, je voudrais revenir sur le point nodal sur lequel vous êtes arrêté.
09:52Périne, c'est celui du référendum.
09:54On voit bien qu'il y a discussion.
09:56Est-ce qu'on peut faire un référendum sur tel sujet, sur tel autre sujet ?
10:00Est-ce que le Conseil constitutionnel ne va pas censurer ?
10:03Est-ce qu'il faut faire une réforme de ce point de vue de la Constitution
10:07pour autoriser le référendum de façon plus large ?
10:11Je vais vous dire, je ne suis pas hostile.
10:13Moi, j'ai un petit débat personnel sur le principe même du référendum.
10:17C'est que je constate qu'on ne les gagne jamais.
10:18On ne les gagne jamais parce que les gens répondent assez rarement
10:21à la question qui est posée et on le voit depuis ces dernières années.
10:24Bon, enfin, s'il y a un sujet absolument majeur
10:27qui n'est pas inclus dans le champ du référendum,
10:29eh bien oui, très bien, assumons-le.
10:31La peine de mort, on peut en débattre.
10:34Ça aurait pu être un référendum si on avait étendu.
10:36On l'a fait par la loi, on aurait pu le faire par référendum.
10:38Tout ça ne me choque pas.
10:39Il y a des sujets aujourd'hui que vous souhaiteriez que ça passe par référendum ?
10:43Écoutez, encore une fois, moi, je trouve que le meilleur référendum,
10:46c'est la programme présidentielle.
10:48Parce que quand vous êtes dans une campagne présidentielle,
10:50vous avez globalement 5 grands engagements, 10 grands engagements.
10:54Si vous êtes élu dessus, c'est pour les appliquer.
10:55Et vous le faites tout de suite par ordonnance,
10:58comme l'avait fait le Gérard de Beauvoir en 508.
11:00Mais pour une raison simple, les Français attendent de l'efficacité.
11:04Et le procès qui est fait par les Français à la démocratie,
11:06c'est un procès en inefficacité, en absence de leadership et en insincérité.
11:11Donc on doit être capable de reconstruire la politique autour de ça.
11:15Quitte d'ailleurs à remettre des professionnels, Yves Tréa,
11:18à remettre des professionnels,
11:19c'est-à-dire des gens qui ne sont pas en train d'arriver à la tribune en jean
11:23ou en t-shirt pour faire des invectives,
11:26là où on attend d'eux un ancrage sur le terrain,
11:29comme nous pouvions l'être en d'autres temps,
11:31lorsque nous étions maires et députés,
11:34présidents du Conseil Général et députés,
11:36et qu'on apportait à la tribune de l'Assemblée Nationale
11:39notre témoignage de maires, c'est-à-dire d'acteurs de terrain.
11:42Et il faut arrêter de les prendre de haut, les maires.
11:44Parce que des gens comme nous,
11:45on a besoin sans arrêt d'être entendus et écoutés
11:48par rapport à ce qu'on raconte sur nos compatriotes.
11:51Ce qui a été dit d'ailleurs,
11:52on a parlé de la police municipale.
11:53Et on va en parler, on abordera les questions de sécurité dans un instant avec vous, Charles.
11:59Moi, j'ai une question plus politique sur l'avenir des Républicains.
12:03Parce que j'ai l'impression que ça fait un certain nombre d'années
12:06que les Républicains se mettent un peu en toupie à chaque fois qu'ils ont un nouveau chef.
12:13Et assez vite, leurs espoirs sont déçus.
12:17Il y a eu Valérie Pécresse,
12:19qui au début de sa désignation était très haut dans les sondages
12:23et on sait comment ça s'est terminé.
12:26Ensuite, c'est Éric Ciotti qui a pris le parti
12:28et qui disait qu'avec sa ligne très dure, ça allait marcher.
12:32On sait comment ça s'est terminé.
12:33Ensuite, Wauquiez a réintégré l'Assemblée
12:36en disant, vous allez voir ce que vous allez voir, je reviens à l'Assemblée.
12:39On sait comment ça s'est terminé.
12:40Barnier a été un Premier ministre
12:43très chic, très apprécié.
12:45On sait comment ça s'est terminé.
12:46Et maintenant, tout le monde est en orchestre derrière Retailleau
12:49et on ne sait pas encore comment ça va se terminer.
12:52Mais moi, je me dis, est-ce qu'il n'y a pas quand même
12:55une espèce de différence de fréquence aujourd'hui
12:57entre ce vieux parti
13:00qui a tellement de mal à renaître de ses cendres
13:03et les Français
13:04qui peut-être en fait sont passés à autre chose
13:07et sont maintenant, pour ce qui est de la droite, du centre-droit,
13:10dans cette espèce de bloc central
13:12qui paraît complètement inamovible
13:15et il y a à côté la droite
13:16qui essaie d'exister et qui a du mal.
13:18Vous posez la bonne question.
13:21Moi, je pense qu'on ne peut pas continuer comme ça.
13:22Je pense qu'il faut en finir
13:24avec ce gouvernement centriste
13:26qui ne peut pas fonctionner.
13:27D'ailleurs,
13:29De Gaulle a imaginé la Vème République
13:30pour qu'on ait un vrai clivage droite-gauche
13:32avec une alternance.
13:34Voilà.
13:35Stop ou encore.
13:36Au bout de cinq ans.
13:36C'est le contrat qu'on passe avec les Français.
13:39Or là,
13:39cette espèce de gouvernement
13:41dû en même temps
13:41a tué complètement
13:43non seulement l'efficacité politique
13:45mais a fait émerger des extrémismes
13:47anormaux
13:48dans une démocratie moderne
13:50avec l'histoire
13:51qui est celle de la France
13:52et de l'Europe.
13:53Devoir se supporter
13:54deux mouvements,
13:55l'ERN d'un côté,
13:58LFI de l'autre
13:58qui, à la fois,
14:00sont très creux
14:01sur les propositions
14:01et les programmes
14:02mais en plus,
14:03en permanence dans l'excès,
14:05on sait que c'est de notre faute à nous.
14:07C'est parce qu'on a été incapables
14:08quand on était au pouvoir
14:09de faire ce pour quoi
14:10on avait été élus.
14:11Parce qu'il y en a assez
14:12de faire la politique
14:13des gens qui ne votent pas pour vous.
14:14Donc, le vrai sujet demain
14:15et c'est la raison pour laquelle
14:18moi, j'ai apporté mon soutien
14:19à Bruno Retailleau
14:20et puis après, écoutez,
14:21c'est comme la vérité si je mors.
14:23Il faut donner sa chance au produit,
14:24on verra bien.
14:24Mais, au moins,
14:25être dans une dynamique
14:27dans laquelle on dit
14:28on va rétablir l'ordre
14:29dans la rue.
14:31Enfin, Laurent Wauquiez,
14:32il dit la même chose.
14:33Mais, le problème,
14:34c'est que, encore une fois,
14:35vous avez deux sujets
14:36par rapport à ce moment-là.
14:37On me dit ça.
14:37D'abord, un, c'est pas vrai.
14:39Il faut arrêter de dire
14:40qu'ils disent la même chose,
14:41qu'ils sont sur la même ligne.
14:42Ah non, ils ne disent pas
14:43exactement la même chose.
14:43Mais sur la sécurité,
14:44sur l'immigration,
14:44ils disent la même chose.
14:45Par contre, Laurent Wauquiez,
14:46a un argument de taille,
14:47c'est qu'il dit justement
14:47ce que vous êtes en train de dire.
14:48Il dit, le problème,
14:49c'est qu'avec Bruno Retailleau,
14:50c'est la Macronie
14:52qui nous absorbe.
14:52C'est une droite
14:53qui va être absorbée
14:54par la Macronie.
14:54Alors qu'avec moi,
14:55j'incarne la fameuse droite
14:56de rupture,
14:57la fameuse droite d'opposition.
14:58Il y a un truc qui ne va pas.
14:59C'est qu'on ne peut pas,
15:00en fonction de ces calculs personnels,
15:03varier.
15:04Sinon, les gens,
15:04ils vous disent,
15:05mais les Français,
15:05ils sont très politiques.
15:07Ils connaissent par cœur tout ça.
15:08Donc, quand vous dites un truc
15:09en fonction de ce qui vous arrange
15:10et l'inverse,
15:11huit jours après,
15:11ça se voit.
15:13On ne peut pas avoir été,
15:14ce qui était le cas
15:14de notre ami Laurent Wauquiez,
15:16à vouloir absolument
15:17aller au gouvernement.
15:18Et puis,
15:19comme il n'y a pas été retenu,
15:20dire maintenant,
15:21il ne faut plus y aller.
15:22Parce qu'en réalité,
15:23on ne peut pas faire
15:23les essuie-glaces tout le temps.
15:25Les gens,
15:25ils regardent ça
15:26de manière très concrète.
15:27Et qu'est-ce que j'observe ?
15:28C'est quand même
15:29un argument majeur.
15:30Je suis désolé d'insister là-dessus.
15:31Ça ne me fait pas plaisir,
15:32mais c'est un fait.
15:33Regardez les sondages.
15:35Quand vous voyez
15:36que pour la première fois
15:37depuis 15 ans ou 10 ans,
15:39nous avons enfin
15:40un responsable de droite
15:42qui est dans le trio
15:44de droite,
15:44ça ne nous était plus arrivé.
15:45On était à 4%, 5%.
15:47Laurent Wauquiez,
15:49il n'a jamais réussi
15:50à monter haut
15:50dans les sondages.
15:51On a avec Bruno Retailleau
15:52pour la première fois
15:53quelqu'un
15:54dont les Français
15:56montrent leur souhait
15:57de lui voir jouer
15:58un rôle national majeur.
15:59Jean-Claude François Coppé,
15:59il y a quand même
16:01une contradiction
16:01dans ce que vous dites.
16:02Vous faites le procès
16:03et en même temps
16:05d'Emmanuel Macron.
16:05Vous montrez comment
16:06ça va favoriser les extrêmes
16:08et tuer les LR.
16:10Et dans le même temps,
16:11vous nous dites
16:12que le salut
16:13de votre camp,
16:14le salut des LR,
16:15passe par un homme
16:16qui, de fait,
16:18appartient à ce
16:19et en même temps
16:20d'Emmanuel Macron.
16:20Non, mais vous ne pouvez pas
16:21dire...
16:22Un tantinet quand même.
16:24En tout cas,
16:25il a fait alliance
16:25avec ceux et en même temps.
16:28Je n'ai pas eu le temps
16:29de terminer là-dessus
16:29et c'est très bien
16:30que vous me relanciez
16:30parce qu'il faut vraiment
16:31que la audition soit claire.
16:31Il est quand même
16:32dans son couloir.
16:32Nous ne sommes pas...
16:34Et c'est là-dessus
16:35qu'en réalité,
16:37je vois bien,
16:38on est en campagne
16:39donc c'est un peu légitime
16:40que chacun trouve
16:41ses arguments.
16:41Mais il n'y a pas
16:42d'absorption
16:42dans la Macronie.
16:43Non, il y a une alliance
16:45avec la Macronie.
16:47Mais il n'y a plus
16:47de Macronie.
16:48Il n'y a plus de Macronie.
16:50Mais aujourd'hui,
16:50le problème,
16:51vous l'avez vu hier soir,
16:52on a un président
16:53de la République
16:53qui est un colosse
16:54au pied d'argile.
16:55Pourquoi est-ce que
16:56l'émission d'hier,
16:57elle n'a pas abouti
16:58à quelque chose
16:59de convaincant ?
17:00C'est parce qu'il n'a plus
17:01d'outils politiques.
17:02Il ne peut plus actionner
17:03tout seul.
17:03Donc vous voulez dire
17:04qu'il n'y a plus de Macronie ?
17:05Mais non, il n'y en a plus.
17:06Il y en a eu en réalité.
17:08Allez, je vais être gentil
17:09jusqu'en 2024
17:11jusqu'à la dissolution.
17:12En fait, déjà en 2022,
17:13c'était un peu entamé.
17:14Mais en tout cas,
17:14en 2024, c'est sûr.
17:16Parce qu'à partir du moment
17:17où il n'y a plus du tout
17:18de majorité absolue,
17:20il n'y a plus de moyens
17:20de faire passer des lois.
17:21Et donc, c'est n'importe quoi.
17:22D'ailleurs, vous avez noté
17:23qu'il n'y a plus de projet de loi.
17:25Ça ne sont que des propositions
17:26de loi par les députés.
17:27Vous dites qu'il n'y a plus
17:29de Macronie.
17:29Et donc, quand on a été
17:30pour une Retaille,
17:31on n'est absolument pas absorbé
17:32par la Macronie.
17:33Il est dans son couloir.
17:34Édouard Philippe,
17:38vous le classez où, du coup ?
17:39Comment ?
17:39Édouard Philippe,
17:40vous le classez où ?
17:40Mais Édouard Philippe,
17:42il incarne de manière
17:42d'ailleurs parfaitement légitime
17:44une autre branche
17:45du centre-droit.
17:46Pour les plus anciens,
17:47c'est en gros
17:48ce qu'a été le RPR
17:49et l'UDF d'autrefois.
17:50Et le véritable...
17:52Édouard Philippe,
17:54je suis désolé de le dire,
17:55c'est plus une ligne
17:56de centre-droit
17:57que ce qu'a fait Emmanuel Macron.
17:58J'en pense que c'est
17:59très souvent à gauche.
18:00Est-ce qu'un rapprochement
18:01avec Édouard Philippe
18:02est envisageable ?
18:02Est-ce qu'un rapprochement
18:03avec Édouard Philippe
18:04est envisageable ?
18:04Je n'en sais rien du tout.
18:05Parce qu'aujourd'hui,
18:06c'est beaucoup trop tôt.
18:07Il ne se sent pas du tout
18:08de centre-droit à Édouard Philippe.
18:09Quand on discute
18:10avec Édouard Philippe,
18:11je vous jure,
18:11il ne se positionne pas
18:13au centre-droit.
18:13Ce sont des calculs.
18:14Attendez, mais moi,
18:14je ne suis pas de parole
18:15de personne dans cette affaire.
18:17Peut-être que...
18:18Je vous donne mon analyse
18:19de ce que je vois
18:20comme étant,
18:22encore une fois,
18:22à travers ce que je peux lire
18:24dans les études politiques,
18:25de ce que je peux entendre
18:26de mes administrés.
18:32Comme mes administrés,
18:34ils savent que je suis présent
18:36dans le débat public national,
18:37ils me bombardent de questions.
18:39Donc, je vois bien les réactions.
18:41Moi, je les interview aussi.
18:42Et donc, pour eux,
18:43il y a un positionnement
18:43assez clair qui rappelle
18:45ce qu'a été le RPR et l'UDL,
18:46qui était de force,
18:48d'ailleurs de taille
18:48à peu près comparable.
18:49Vous me demandez
18:50est-ce qu'ils vont se regrouper ?
18:51Mais c'est impossible de le dire.
18:52Déjà, dans un premier temps,
18:54il faut déjà voir
18:54ce que les militants LR
18:55décideront dimanche, quand même.
18:57Ce n'est pas un petit sujet.
18:58Et s'ils choisissent Bruno Retailleau,
19:00est-ce qu'un rapprochement
19:01avec Édouard Philippe est dans les tuyaux,
19:02est envisageable ?
19:03L'étape, ensuite,
19:05c'est que Bruno Retailleau,
19:06si c'est lui qui est élu,
19:07installe un leadership.
19:09Car nous n'en avons plus
19:10depuis des années chez LR.
19:11Sauf que, Jean-François Copé,
19:13le paysage politique a changé
19:14par rapport à ce qu'il était
19:15précédemment avec une droite
19:17et une gauche.
19:18De base, il y a une élection présidentielle.
19:20On aura un candidat d'extrême droite,
19:22un candidat d'extrême gauche.
19:23Mais on ne peut pas se permettre...
19:25Enfin, on ne peut pas se permettre...
19:26Non, non.
19:26Le candidat de droite
19:29ou le candidat de centre droit,
19:30s'ils se font concurrence,
19:32s'élimineront.
19:34Bien sûr.
19:35Donc, il faudra qu'il n'y en ait un.
19:36Absolument.
19:37Et moi, je vais vous dire une chose.
19:38Il faudra qu'il y en ait un
19:39et qu'il soit très, très clair.
19:40Parce que, pour le coup,
19:41moi, j'ai été assez choqué,
19:43assez mal à l'aise
19:44que Laurent Wauquiez
19:46évoque un lien avec Sarah Knafow.
19:50Je précise,
19:51ce que propose Laurent Wauquiez,
19:52c'est un rassemblement DLR
19:53au-delà DLR,
19:55ce qu'il dit de la droite
19:56de Gérald Darmanin
19:57à Sarah Knafow.
19:58Effectivement,
19:58la numéro 2 du parti
19:59reconquête d'Éric Zemmour.
20:01Mais Sarah Knafow, pardon,
20:02mais Sarah Knafow n'a pas
20:02d'existence politique.
20:03C'est une personne
20:04tout à fait respectable,
20:05mais elle n'a pas
20:05d'existence politique.
20:06Non, mais ça montre
20:06l'arc politique
20:07qu'il veut ouvrir
20:08jusqu'à l'extrême droite.
20:09Ben voilà.
20:10Nous parlons donc bien
20:11la même langue.
20:12Donc, c'est la différence
20:12que vous mettez ce soir
20:14entre vous et Bruno Rétalot
20:15et entre Laurent Wauquiez.
20:16Mais dire Sarah Knafow,
20:16c'est une manière
20:17assez peu sincère
20:19d'aller jusqu'au bout
20:20de la logique
20:20et de dire Sarah Knafow,
20:21en fait, c'est l'extrême droite.
20:22Oui, mais du coup,
20:23Jean-François Copé,
20:24comment vous faites ?
20:25Attendez,
20:25je ne parle pas des électeurs là,
20:27je parle des responsables.
20:27Oui, mais justement,
20:28c'est intéressant,
20:29il y a hors de question
20:30d'élargir jusqu'à ce niveau-là.
20:31Mais s'agissant des électeurs...
20:33Mais pas du point de vue politique,
20:34du point de vue des électeurs,
20:35oui, mais ce n'est pas
20:35la même chose.
20:36Les électeurs,
20:37c'est une chose.
20:38Moi, ce que je souhaite,
20:39c'est que les électeurs
20:40qui sont partis
20:41pour un certain nombre
20:41d'entre eux au RN
20:42parce qu'ils voulaient
20:43que la droite assume l'ordre
20:44et qu'elle ne l'a pas suffisamment
20:46fait ces dernières années
20:46se disent finalement
20:48tiens, la droite revient
20:49au bon sens du terme
20:50et donc on va la retrouver.
20:53Voilà.
20:53Et ce n'est pas la même chose
20:54que de faire une alliance
20:55avec des responsables politiques
20:57qui tiennent des propos
20:59qui sont ceux de l'extrême droite.
20:59Donc, il s'extrême-droiteise,
21:01Laurent Wauquiez ?
21:02Comment ?
21:02Il s'extrême-droiteise,
21:03Laurent Wauquiez ?
21:03Je ne sais pas,
21:03je dis juste que moi,
21:04je suis en désaccord avec cette ligne.
21:05Ça fait depuis le début
21:07de mon engagement politique.
21:08Et je l'ai dit
21:09quand je présidais l'UMP
21:11et que j'avais proposé
21:12ce concept de droite décomplexée,
21:14c'est une droite
21:15qui assume pleinement
21:16d'êtres de droite
21:17sur l'ordre,
21:18sur la sécurité,
21:19sur le progrès
21:19et qui est étanche
21:21avec tout responsable
21:23de l'extrême droite.
21:24Et c'est la raison
21:24pour laquelle
21:25j'ai été en rupture
21:26totale
21:27avec la position
21:28d'un Éric Ciotti
21:29quand il a fait ce qu'il a fait,
21:31que pour moi,
21:31Sarah Knafo,
21:32c'est Zemmour
21:32et que je ne serai jamais
21:34de cette ligne-là
21:35pour mille raisons
21:36dont on peut parler
21:37si vous le souhaitez.
21:38Jamais,
21:39jamais,
21:39quand on écrit dans un livre
21:40que le maréchal Pétain
21:41a sauvé des Juifs,
21:43ça me pose un vrai problème
21:44et donc je ne l'accepterai jamais.
21:46Oui, mais Jean-Rençois Knafo,
21:46est-ce qu'il n'y a pas...
21:47Mais les électeurs, oui !
21:48Est-ce qu'il n'y a pas là aussi
21:49une petite différence
21:51de fréquence
21:51parce que
21:52ce n'est pas un certain nombre
21:53d'électeurs
21:54qui sont passés au RN,
21:55c'est quasiment
21:56tous les électeurs
21:56de la droite.
21:58Mais bien sûr...
21:58Il y a quand même
21:59une espèce de basculement
22:00en France,
22:02notamment dans les campagnes,
22:04etc.,
22:04vers le RN
22:05et il y a un sujet
22:06que moi je trouve
22:07qui reste très entier,
22:09c'est que
22:09si la Cour d'appel de Paris
22:11confirme la peine
22:13de Marine Le Pen,
22:14Marine Le Pen
22:14ne pourra pas être candidate.
22:15Donc le RN aura,
22:16a priori,
22:17un candidat
22:18qui aura au maximum
22:1932 ans
22:20en 2027.
22:22Donc dont il sera
22:23quand même difficile
22:24d'imaginer
22:25qu'il puisse être
22:25président de la République
22:27à 32 ans,
22:28même si dans notre époque folle
22:29tout arrive.
22:30Je crains que
22:31pour le coup,
22:33elle a l'air,
22:33mais un peu comme d'habitude,
22:35pêche un peu
22:35par excès de confiance
22:36en se disant
22:37bon bah,
22:38il n'y aura plus de candidats
22:39à l'extrême droite
22:40donc on va dire
22:41aux électeurs
22:41qu'on est revenus
22:42et ils vont
22:43rebasculer vers nous
22:45et ça va se faire
22:45presque mécaniquement.
22:47Est-ce qu'il n'y a pas
22:47quand même
22:48quelque chose
22:49qui est à retrouver
22:50dans le contact
22:51avec les gens ?
22:52C'est un travail
22:53un peu supplémentaire
22:54quand même à faire.
22:55De toute façon,
22:55si on ne fait pas
22:56ce travail-là,
22:57on ne méritera pas
22:58de gouverner la France.
22:59Point numéro un.
23:00Donc le travail,
23:01il faut le faire.
23:01Deuxièmement,
23:02le problème c'est que
23:03le combat,
23:04il est asymétrique
23:05avec l'extrême droite
23:05comme d'ailleurs
23:06pour les socialistes
23:07qui se sont alliés
23:07lamentablement
23:08avec l'extrême gauche.
23:09Pourquoi il est asymétrique ?
23:10Parce qu'en fait,
23:11les Français n'attendent pas
23:12la même chose de nous
23:13que de l'extrême droite.
23:14Ils sont très indulgents
23:14avec eux,
23:15très exigeants avec nous
23:16et ça,
23:16je le constate tous les jours.
23:18Qu'est-ce qui fait
23:19à votre avis
23:19qu'un candidat
23:21du Rassemblement National
23:22inconnu au bataillon
23:23qui ne travaille pas,
23:24qui ne fait rien
23:25peut être élu
23:25sans aucun problème
23:26dans une législative
23:27alors qu'à côté de ça,
23:29nous présentons
23:30dans certaines circonscriptions
23:31des élus LR
23:33ancrés,
23:34appréciés au quotidien
23:35et qui sont balayés.
23:37C'est les vagues législatives.
23:39Voilà,
23:40vous l'avez dit.
23:40Et donc,
23:41en réalité,
23:41mon propos,
23:42il est que nous devons
23:43faire beaucoup plus
23:45que les autres partis politiques
23:46pour mériter d'être élus.
23:48C'est comme ça,
23:49c'est vendu avec.
23:50Nous,
23:50on ne nous pardonne rien
23:51et donc on doit faire
23:52dix fois plus que les autres.
23:53Et c'est à ça
23:54qu'on s'engage.
23:54Et de mon point de vue,
23:55c'est l'ancrage local
23:57avec un discours national
23:58cohérent
23:59avec ce que les gens
24:00attendent sur le terrain
24:01qui peut faire cette différence.
24:02Deux questions rapides
24:03encore sur l'élection
24:05à la présidence LR.
24:06Si Bruno Retailleau
24:07perd cette élection,
24:08est-ce que vous lui dites
24:08surtout ne rentre pas
24:10dans une guéguerre
24:11comme celle que j'ai vue
24:11avec François Fillon ?
24:13Range-toi derrière
24:14Laurent Wauquiez
24:15pour éviter les divisions.
24:16Écoutez,
24:17d'abord,
24:19il faut toujours accepter
24:20la défaite.
24:21Voilà.
24:22De même que...
24:23C'est bon qu'il le dite ?
24:24Oui,
24:24parce que moi j'avais gagné.
24:25Vous voyez,
24:25donc j'aurais bien aimé
24:26que Fillon accepte la défaite.
24:27Ça nous aurait fait gagner du temps
24:28plutôt que de faire
24:29un groupe séparé.
24:30Non, mais je vous assure,
24:31c'est quand même un peu...
24:32On était...
24:32Voilà, c'est mon aîné.
24:33Enfin, c'était...
24:34Voilà, c'était ça l'histoire.
24:35Deuxièmement,
24:36bien sûr qu'il faut
24:37qu'on se rassemble.
24:38Ça, il n'y a pas de doute là-dessus.
24:39Après, chacun prendra
24:40ses responsabilités.
24:41Il y a des gens
24:41qui ont des allergies,
24:42des oppositions très fortes
24:44à l'un ou à l'autre candidat.
24:46Ils sont percutés.
24:46Mais alors, attendez,
24:47vous vous resterez ?
24:50Vous vous resterez ?
24:51Si il se met derrière
24:52Bruno Retailleau...
24:53Non, mais attendez.
24:54Si il se met derrière
24:54Laurent Wauquiez...
24:55Je vais vous dire un truc.
24:56Très honnêtement,
24:58j'adore ce débat.
24:58Il est passionnant.
24:59Mais d'abord,
25:00un, il est réversible.
25:01C'est-à-dire,
25:01il faut bien que Laurent Wauquiez
25:02jamais il est battu.
25:04Et deux,
25:05je vous propose
25:05qu'on en parle
25:06dès lundi prochain.
25:07Parce que là,
25:08il y a un truc que j'ai appris
25:09qui est très long.
25:09Il y a deux, trois trucs
25:10que j'ai appris en politique.
25:11Un, on ne fait jamais
25:12de pronostics avant.
25:13C'est comme les prix
25:13des produits, par exemple.
25:14Vous voulez faire
25:15des pronostics ?
25:16Je ne donne plus
25:16le prix des produits
25:17depuis que je suis
25:19un peu trompé
25:19sur les pains en chocolat.
25:20Sans faire de pronostics,
25:21vous dites que c'est
25:21les gens qui sont allergiques
25:22à cette ligne
25:22qui partent.
25:23Combien ça coûte
25:23un pain en chocolat ?
25:24Philippe !
25:25Est-ce que vous,
25:28si Laurent Wauquiez
25:28l'emporte,
25:29vous resterez chez les LR ?
25:30Vous suivrez ?
25:31Pareil, je vous dis
25:32qu'on ne reparle
25:33de tout ça dès l'indice.
25:33Mais vous avez le droit
25:34de nous dire
25:34que vous êtes allergique
25:35à Laurent Wauquiez
25:36et à Saline Pellet ?
25:36Vous l'avez plus ou moins dit.
25:38Quand vous dites
25:38moi, jamais de ma vie,
25:39je m'allierai avec l'extrême droite.
25:40Moi, jamais de ma vie,
25:41je m'allierai avec l'extrême droite.
25:42Donc, si Laurent Wauquiez
25:43le fait, vous quitterez les LR ?
25:44Mais n'importe qui.
25:46Ce n'est même pas une question
25:46de Laurent Wauquiez ou pas.
25:47Ça, les choses sont très claires.
25:49Et j'ai encore une dernière question
25:51sur ce sujet-là.
25:52Est-ce que Bruno Retailleau
25:53accepterait d'être
25:54le premier vice-président
25:56de Laurent Wauquiez
25:57comme il le propose
25:57s'il remporte cette élection ?
25:59Je ne suis absolument pas
26:00son porte-parole.
26:01Non, mais vous lui poserez...
26:02Vous lui posez un soutien de taille.
26:03Oui, ça soutient de taille.
26:05Oui, peut-être, je ne sais pas.
26:05Mais en tout cas,
26:06je vous dis ce que je pense, moi.
26:08Donc, ça, c'est à lui
26:09d'accepter ou de ne pas...
26:10Mais ce que je vous propose surtout,
26:11c'est qu'on attende
26:12tranquillement les résultats
26:13et qu'on voit
26:14ce qu'il en est à la fin.
26:15Voilà.
26:15Je dis juste qu'il faudra
26:17qu'effectivement,
26:18le perdant
26:18ait l'esprit de responsabilité
26:20de se ranger à le gagnant.
26:21Ça me paraît la moindre des choses.
26:23Une campagne pour la présidence des LR
26:24qui se joue notamment
26:25sur le thème de la sécurité.
26:27Il y a depuis quelques jours
26:29une vidéo qui circule,
26:31qui fait polémique
26:32d'un influenceur
26:33qui propose un ghetto tour.
26:35C'est l'œil de Raphaël.
26:41Raphaël,
26:41qui est cet influenceur
26:42et que propose-t-il précisément ?
26:44Oui, un ghetto tour,
26:45on pourrait appeler ça
26:46du narco-tourisme
26:48en bon français.
26:49Alors, c'est un influenceur allemand
26:51sur YouTube.
26:52Je ne vais pas donner son nom
26:53parce qu'on n'a pas forcément
26:54envie de lui faire de publicité.
26:55Qui visite ?
26:56Et ça, c'est les images
26:56qu'on voit des quartiers sensibles
26:58à des rencontres
26:59assez bienveillantes
27:00dans la thématique
27:02avec des dealers.
27:03La vidéo qu'on voit à l'écran,
27:05c'est dans des quartiers sensibles
27:06de Nîmes
27:06qui a été évidemment
27:08fermement condamné
27:09par la police.
27:10Une vidéo de 26 minutes
27:11sur YouTube
27:13qui cumulait 100 000 vues.
27:15Elle a été supprimée
27:15par YouTube.
27:16Il y a des extraits
27:16qui sont toujours disponibles.
27:18À Nîmes, d'ailleurs,
27:18ce n'est pas n'importe où.
27:19C'est là où doit se rendre
27:19Bruno Retailleau, justement,
27:21dans 48 heures.
27:22Sauf qu'il y a bien
27:23d'autres séquences
27:23qui sont disponibles
27:24sur YouTube,
27:25sur TikTok.
27:26Des vidéos qui sont récentes
27:28toutes moins d'un an
27:28à Toulouse,
27:30à Montpellier,
27:31à Marseille,
27:32avec à chaque fois
27:32des images
27:33assez violentes
27:34de la drogue,
27:36parfois même
27:36des interventions de police
27:37qui sont filmées
27:38par ce YouTuber.
27:40Des armes à feu,
27:40comme on l'a vu à l'écran,
27:41des tirs en l'air.
27:426 millions de vues
27:43sur YouTube,
27:44quand même son compte
27:45qui est toujours en ligne.
27:46Des rodéos ?
27:47Des rodéos, exactement, Yves.
27:49Et il y a plusieurs millions
27:50de vues également
27:51sur TikTok.
27:51Sauf que derrière
27:52ces vidéos choquantes,
27:53il y a aussi une réalité.
27:55Exactement,
27:55une réalité qu'on retrouve
27:56notamment dans une note
27:57du service d'analyse
27:58de la police nationale
27:59Sierrasco,
28:00une note qui a été
28:01récemment publiée
28:02selon les informations
28:03d'Alexandra Gonzales
28:04du service
28:04Police Justice
28:05de BFM TV.
28:06Une note dans laquelle
28:07il écrit que le trafic
28:08de stupéfiants
28:09est aujourd'hui,
28:09je cite,
28:10le moteur principal
28:11des violences criminelles
28:12en France,
28:13qui touche désormais,
28:14et ça va vous concerner
28:15Jean-François Copé,
28:15des petites et moyennes villes.
28:17Et les armes,
28:18justement,
28:18elles ne sont pas là
28:19que pour les vidéos YouTube,
28:20malheureusement.
28:21Ce que vous voyez à l'écran,
28:22c'est l'évolution
28:22des assassinats
28:24ou tentatives d'assassinats
28:25entre délinquants.
28:27La hausse,
28:28elle est évidente,
28:28275 dans 2021.
28:30Il y a un pic en 2023,
28:31mais on reste très haut
28:32malgré une petite baisse
28:33en 2024,
28:34368.
28:36Et il y a un autre chiffre
28:37qui est absolument terrible
28:38dans cette note.
28:39Un tiers des tueurs
28:40et des victimes
28:40ont moins de 20 ans.
28:42Et des tueurs
28:43qui sont maintenant
28:44d'ailleurs recrutés
28:44sur les réseaux sociaux.
28:46La boucle est malheureusement
28:46bouclée.
28:47Et y compris en prison.
28:48Il y a les images,
28:49il y a les chiffres
28:50et puis il y a aussi des mots.
28:51Oui, là,
28:51on va reparler de politique
28:52Jean-François Copé.
28:53Comment qualifier
28:54cette violence finalement ?
28:56Quels termes utiliser ?
28:57Alors évidemment,
28:58en 2005,
28:59il y a eu
29:00le bande de racailles
29:01de Nicolas Sarkozy.
29:03Aujourd'hui,
29:03Bruno Retailleau,
29:04il a adapté
29:05cette terminologie.
29:06Il parle de narco-racailles,
29:08cette comparaison permanente
29:09aussi avec les cartels.
29:10Et un autre mot
29:11qui arrive,
29:12qui infuse
29:13le débat public,
29:14c'est la mexicanisation.
29:17On est, oui,
29:17à un point de bascule.
29:19Et je pense que
29:20le choix que nous avons aujourd'hui,
29:22c'est un choix
29:22entre une mobilisation générale
29:24ou alors
29:25la mexicanisation du pays.
29:27Ça, c'était fin novembre.
29:28Jean-François Copé,
29:29est-ce que vous pensez
29:30qu'il faut aujourd'hui
29:30utiliser aussi des mots
29:32comme mexicanisation
29:33pour parler de la situation actuelle ?
29:34Oui, d'abord,
29:34moi je déteste
29:35qu'on tourne autour du pot.
29:36Donc il faut dire les choses
29:37et il faut le dire
29:37de manière très claire.
29:38Après,
29:39les gens sont habitués
29:40à ce que les hommes politiques
29:40disent des mots.
29:41Ils ne supportent plus
29:42qu'on s'arrête aux mots
29:43et qu'ils veulent évidemment
29:44qu'on agisse.
29:45Moi, ce que je constate,
29:47c'est que pour agir,
29:48et ça, c'est mon expérience
29:49à la fois de maire
29:50et d'ancien ministre,
29:52c'est qu'il faut
29:53une chaîne d'autorité
29:56qui soit en continuum.
29:58Et au même titre
29:59qu'à Paris,
30:00il faut que
30:01le ministre de l'Intérieur
30:02et le ministre de la Justice
30:04soient extrêmement connectés
30:06et liés dans l'action commune.
30:07Et c'est la première fois
30:08depuis très longtemps
30:09qu'on l'a aujourd'hui
30:10avec Bruno Retailleau
30:12et Gérald Darmanin.
30:13Et c'est une chance formidable
30:14dans le malheur politique
30:15et le nôtre
30:16d'avoir cette taxe-là.
30:17De la même manière
30:18sur le terrain,
30:19il faut ce qu'on appelle
30:19un continuum de sécurité,
30:21ce que nous avons expérimenté
30:23à mots
30:23et qui, objectivement,
30:24est une réussite.
30:25C'est-à-dire que nous avons,
30:27un, diminué la délinquance
30:28par deux,
30:29deuxièmement,
30:30régulièrement,
30:31grâce au travail organisé...
30:32Qui était lié pour la plupart
30:33à la drogue.
30:34Bien sûr.
30:35Pour une grande partie,
30:36mais pas seulement.
30:37Mais typiquement,
30:38sur la lutte contre
30:38les trafics de drogue,
30:39nous avons investi massivement
30:42avec un nombre très important
30:43de policiers municipaux armés.
30:44On a un effectif complet
30:45de 180.
30:47On a 350 caméras
30:48qui couvrent l'ensemble
30:50du secteur
30:51et qui, avec des équipes
30:52qui sont en permanence
30:53sur la balle,
30:54si je puis dire.
30:55Nous avons une police nationale
30:56qui est très coordonnée
30:58avec la police municipale
30:58et le tout
30:59sous l'autorité d'un parquet
31:00qui fait un travail exceptionnel.
31:02Donc vous êtes en train
31:03de dire que c'est la faute
31:04des maires
31:05si le trafic de drogue
31:06prospère dans certaines villes
31:07parce qu'ils ne font pas
31:07le nécessaire comme vous
31:08vous l'avez fait avant ?
31:09Non, non, non.
31:09Vous savez,
31:10c'est terriblement difficile.
31:10Le mandat de maire,
31:12c'est un mandat très difficile.
31:13On fait comme on peut.
31:14Ce que je veux simplement dire,
31:15c'est qu'au même titre
31:15que moi je m'inspire en permanence
31:17et je demande à mes équipes
31:18de faire pareil
31:18de ce qui se fait de bien
31:19dans les autres villes,
31:20je suis heureux
31:21de pouvoir apporter le témoignage
31:22d'une politique publique
31:23qui fonctionne.
31:24Et c'est le cas
31:24dans un certain nombre de villes
31:25où des collègues
31:26font la même chose.
31:27On n'a pas inventé tout seul.
31:29Mais ce dont je peux témoigner,
31:31c'est que ça marche.
31:33Il faut arrêter de dire
31:34que tout est fichu.
31:35Alors, simplement,
31:36il faut accompagner ça
31:37de rénovation urbaine.
31:38Il faut casser les tours.
31:40Tant que vous avez des tours,
31:41c'est des repères
31:42à accueillir,
31:43si je puis dire,
31:44tous les trafics
31:45parce que c'est là
31:45qu'on cache le matériel.
31:48Les armes,
31:49hélas, la drogue, etc.
31:50Et que les populations
31:51qui habitent là
31:52en sont les premières victimes.
31:54Est-ce que c'est pertinent
31:55ce que hier,
31:57Robert Ménard,
31:58le maire de Béziers,
32:00demandait au président
32:00de la République,
32:01c'est-à-dire
32:02qu'on réforme
32:03les pouvoirs du maire
32:05pour les polices municipales.
32:07Mais écoutez,
32:08ça fait des années
32:08que des gens comme moi
32:09on n'arrête pas de le demander.
32:10Alors, ils ont fait
32:11ce beau veau
32:12de la police municipale.
32:13Tant mieux.
32:13Moi, j'ai accueilli
32:14d'ailleurs un mot
32:15le beau veau
32:15de la police municipale.
32:17C'est super.
32:18Mais maintenant,
32:18décidons-le.
32:19Moi, j'ai pas de problème.
32:20Emmanuel Macron l'a décidé.
32:21Visiblement,
32:21il y a un texte
32:22qui sera en préparation.
32:23Ce n'est pas lui
32:23qui l'a décidé.
32:24Ça fait des mois
32:24qu'on est sur ce texte
32:25et qu'on attend
32:26qu'il soit voté.
32:26Qu'est-ce que ça apporterait
32:27de plus ?
32:28L'idée,
32:29c'est qu'on puisse
32:30renforcer
32:31les prérogatives
32:32des policiers municipaux
32:34en contrepartie
32:35de les mettre
32:35sous l'autorité du parquet.
32:37Ce qui me va très bien.
32:39Vraiment,
32:40il n'y a aucun sujet.
32:41Pour y parvenir,
32:42il faut que ce soit
32:43sous l'autorité du parquet.
32:44Il y a effectivement
32:44un certain nombre
32:45de choses très concrètes
32:46qu'aujourd'hui,
32:47les policiers municipaux
32:48ne peuvent pas faire.
32:48Et c'est un peu ridicule
32:49parce qu'on a besoin
32:50de ce fameux continuum
32:52de sécurité.
32:52Ensuite,
32:53chacun est à sa place.
32:54Le boulot de la police municipale
32:55n'est pas celui de la police nationale.
32:56Ils ne font pas tout à fait...
32:57C'est le moins compliqué
32:58dans la même mission.
32:58Par contre,
32:59ils bossent ensemble
32:59avec un esprit de cohésion.
33:02Moi, je peux en témoigner.
33:03Remarquable !
33:04Parce qu'on ne parle jamais de ça.
33:05Ils font,
33:06nos fonctionnaires
33:06de police nationale
33:08et municipale
33:08comme les magistrats,
33:10un travail exceptionnel
33:11sur le terrain.
33:12Exceptionnel.
33:13Il y a la France insoumise
33:14qui a mis en avant
33:14un paradoxe en disant
33:15qu'en France,
33:16on est le pays
33:17le plus répressif en la matière
33:19et pourtant,
33:19on est le pays
33:20où on consomme
33:20le plus de drogues.
33:21Comment vous l'expliquez ?
33:22C'est l'extrême-gauche
33:24qui défend depuis toujours...
33:25Non, mais c'est factuel.
33:26Enfin, je veux dire,
33:26il s'appuie sur des faits
33:27en disant
33:28voilà, on a une consommation
33:29de drogues qui explose en France,
33:30on est le pays
33:30où on le consomme le plus
33:31et pourtant,
33:31on a une politique
33:32très répressive en la matière.
33:33Les pays
33:34qui ont libéralisé
33:35la consommation du cannabis
33:37le payent au prix fort aujourd'hui.
33:39Il faut arrêter
33:40avec ces pensifs
33:41de l'extrême-gauche
33:42sur la dépénalisation
33:43et la libéralisation
33:44de la consommation de cannabis.
33:46Tout ça parce que certains
33:47sont eux-mêmes
33:48des consommateurs.
33:49Les ravages
33:50de la consommation
33:52sur la santé physique
33:54et psychique
33:55de nos adolescents,
33:57c'est une catastrophe.
33:58Mais sans forcément
33:59aller sur la dépénalisation,
34:00mais la question
34:01qui est posée aussi
34:01par la France Insoumise,
34:03c'est est-ce qu'une politique
34:04répressive uniquement suffit
34:06ou est-ce qu'il faut
34:06que ce soit accompagné
34:07d'autres politiques ?
34:08Bien sûr, mais évidemment.
34:10Mais il faut que ce soit...
34:11La politique répressive
34:12est une exigence
34:13mais elle doit être accompagnée
34:14d'un énorme travail
34:15de mobilisation,
34:17de sensibilisation
34:18auprès des jeunes.
34:19Moi, en tant que maire,
34:20je passe mon temps
34:21dès que j'ai un public
34:22jeune,
34:24et on en a souvent,
34:25que ce soit dans les visites
34:26d'école,
34:26que ce soit dans les remises
34:27de diplômes,
34:28que ce soit dans tous
34:28les événements,
34:29pour dire,
34:30ou je l'ai encore fait
34:30il n'y a pas longtemps
34:30avec le conseil municipal
34:31des jeunes,
34:32de leur dire,
34:33faites attention,
34:34la nouvelle drogue,
34:34la fameuse PTC,
34:36les pastilles,
34:37petites et petites drogues
34:38chimiques,
34:39qui s'appellent
34:39pète ton crâne,
34:40c'est avec un niveau
34:41d'addiction phénoménal.
34:43Même le cannabis,
34:45on se rend compte
34:45que les substances toxiques
34:46étaient censées ne représenter
34:47que 10%
34:48dans les produits banalisés
34:49en sont passées à 30%.
34:51Donc en réalité,
34:52tout est organisé
34:53par les trafiquants
34:54pour provoquer
34:56de l'addiction supplémentaire.
34:57Et donc c'est tout ça
34:58qu'il faut mettre sur la table.
34:59Et ça doit être
35:00une cause nationale.
35:01Si j'étais un jour en charge,
35:03je dirais que
35:03ça doit être
35:05une mobilisation
35:06de tout l'appareil gouvernemental,
35:07c'est-à-dire intérieur
35:08et justice.
35:09Est-ce que vous êtes en train
35:14de faire une offre de service ?
35:15Non.
35:17Écoutez,
35:17je ne fais aucune offre de service.
35:19D'abord,
35:19il est très tard.
35:20Deuxièmement,
35:21il se trouve que...
35:21Mais reposer la question
35:22demain matin,
35:23ce sera peut-être différent.
35:24Non, mais moi,
35:24ce que je souhaite,
35:25c'est faire profiter
35:26de la petite courbe d'expérience
35:27qui est la mienne.
35:28Qu'est-ce que vous voulez
35:28que je vous dise ?
35:29Il y a un moment
35:29où ce qui a du sens,
35:30c'est qu'on puisse en parler
35:31et que les uns et les autres
35:32évoquent ces sujets.
35:34Le problème n'est pas
35:35le casting d'un gouvernement
35:36qui n'a pas lieu d'être
35:39président de la République.
35:39Est-ce que vous avez compris
35:40que celui-là ne fait rien ?
35:42Oui, parce qu'on ne peut pas
35:43tenir comme ça.
35:44Vous le voyez bien
35:44qu'on ne peut pas tenir
35:45comme ça en 2027.
35:46C'est lamentable.
35:48Les dangers géopolitiques
35:49sont considérables
35:50et nous n'avons pas aujourd'hui
35:52le pouvoir politique solide
35:53pour tenir la barre.
35:55Oui, c'est un peu un problème.
35:56Je reviens sur une autre
35:56question de sécurité
35:57qui a été évoquée hier soir
35:59par Robert Ménard,
36:00le maire de Béziers
36:01et Emmanuel Macron
36:03a répondu sur ce sujet,
36:04sur la surpopulation carcérale.
36:07Il a évoqué
36:08la possibilité de louer
36:09des places de prison
36:10à l'étranger
36:11pour y faire face.
36:13Pensez quoi ?
36:14Écoutez, j'avoue
36:14que je n'y avais pas pensé
36:15mais après tout,
36:16si ça peut aider,
36:16pourquoi pas ?
36:17Il y a un truc
36:18qui m'a un peu énervé.
36:19Il ne vaut pas mieux
36:19construire des places
36:20de prison en France ?
36:20Pourquoi pas ?
36:21Oui, mais il faut le faire aussi.
36:23Ce qui m'a un peu énervé
36:24dans tout ça,
36:24c'est que cette émission,
36:26on a envie de lui dire
36:27que vous êtes là
36:28depuis 2017,
36:30tous ces sujets,
36:30on vous en parle
36:31depuis 2017.
36:32Vous n'avez jamais voulu
36:33les prendre au sérieux.
36:34il paraît que c'était moche
36:35de s'occuper de sécurité,
36:37c'était contraire
36:38à la culture des bobos,
36:39macronistes,
36:40de la jeune génération.
36:41Ben oui,
36:41mais pendant ce temps-là,
36:42nous, on a eu à traiter
36:43ces problèmes
36:43qui se sont dégradés.
36:45Alors à côté de ça,
36:46je vous disais tout à l'heure
36:47tout le bien que je pense
36:48du tandem Retailleau-Darmanin
36:50parce qu'on a enfin
36:51une chaîne solide
36:52et c'est le seul moment
36:54gouvernemental
36:55que l'on voit
36:55comme étant vraiment
36:56à l'offensive.
36:58Regardez l'excellente lettre
37:00que Gérald Darmanin
37:01a écrit au magistrat de France
37:03proposant une réorganisation
37:05complète de la chaîne pénale,
37:07de la hiérarchie des sanctions.
37:08Il ne pourra pas se faire
37:09avant la présidentielle.
37:10Rien ne pourra se faire
37:11avant la présidentielle.
37:12De toute façon,
37:12c'est dramatique.
37:13Mais en revanche,
37:14c'est un vrai débat
37:15et à ma connaissance,
37:17aucun garde des Sceaux
37:17auparavant
37:18ne l'avait posé
37:19aussi clairement.
37:20Et ça,
37:20c'est vraiment
37:21l'intérêt du pays.
37:22Oui, mais est-ce qu'on ne passe pas
37:23typiquement sur cette histoire
37:24parce que la rénovation urbaine,
37:26etc.,
37:26tout ça,
37:27on entend ça aussi quand même
37:28depuis très longtemps.
37:29Je me souviens de Borloo
37:32avec ses plans
37:32de rénovation urbaine.
37:33C'est une réussite extraordinaire,
37:35Charles.
37:35Je suis désolé de vous dire.
37:36Une réussite extraordinaire,
37:37je ne sais pas,
37:38parce qu'on a maintenant
37:39des territoires en France
37:41qui échappent complètement
37:42au contrôle de l'État.
37:43C'est ce où ça ne s'est pas fait.
37:44Donc,
37:45moi,
37:45je me demande si,
37:47par exemple,
37:47sur cette histoire
37:48de construire des places de prison,
37:50on a 25%
37:51des détenus français,
37:53enfin,
37:53des détenus en France
37:54qui sont étrangers.
37:55on voit 25%,
37:58c'est beaucoup.
37:58C'est-à-dire que si
37:59vous libérez 25%
38:01des places dans une prison...
38:02Vous n'avez plus
38:03de surpopulation carcérale,
38:04pas moins.
38:05Oui,
38:05mais donc ça se heurte à quoi ?
38:07Au principal problème
38:08auquel se heurte
38:09précisément Retailleau
38:10depuis qu'il est ministre,
38:12c'est le fait
38:12de pouvoir renvoyer
38:14dans leur pays
38:15des gens
38:16qui sont de nationalité étrangère.
38:19Pour le coup,
38:19je trouve que c'est là
38:20que, par exemple,
38:21on peut attendre
38:22aujourd'hui
38:23ceux qui veulent proposer
38:24un projet nouveau,
38:24c'est qu'est-ce qu'on fait
38:26pour contraindre
38:27les pays
38:28dont ces gens
38:30sont les ressortissants
38:31pour récupérer
38:32leurs ressortissants ?
38:33Parce que si on...
38:34Si vous voulez,
38:35moi,
38:35j'en terminerai par là,
38:36si on finit par louer
38:38des places de prison
38:39en Lituanie
38:41pour mettre
38:42des détenus
38:43de nationalités
38:44autres que françaises,
38:47peut-être qu'il y a
38:48un problème quelque part.
38:49Donc,
38:50qu'est-ce qu'on fait
38:51pour régler ce problème-là
38:52que pour l'instant
38:53Retailleau n'arrive pas
38:54à régler ?
38:54Non, mais il ne peut pas
38:55le régler tout seul,
38:55c'est impossible,
38:56parce que là,
38:56pour le coup,
38:57c'est vraiment
38:57un sujet présidentiel.
38:58Mais moi,
38:58ce qui m'intéresse
38:59dans cette période,
39:00c'est qu'un certain
39:01nombre de responsables
39:01politiques en profitent
39:02pour mettre sur la table
39:03des idées qu'on pourra
39:04mettre en place
39:05d'ici quelques temps.
39:06Mais de toute façon,
39:08l'affaire des OQTF
39:09et de l'Algérie,
39:10on revient à ce qu'on disait
39:10tout à l'heure
39:11avec Anna,
39:12le sujet,
39:13il est très simple en fait,
39:14c'est que ça doit être
39:15traité au niveau
39:15des chefs d'État.
39:16On a un président de la République
39:17qui, sur l'Algérie,
39:18est totalement flottant.
39:20Et donc,
39:21en réalité,
39:21Bruno Retailleau,
39:22qu'est-ce qu'il a fait
39:22en mettant ce pavé
39:24dans la mare ?
39:24Et c'est pour ça
39:24que moi,
39:25je le soutiens
39:25totalement sur ce point,
39:27c'est qu'en mettant,
39:28en faisant bouger les lignes,
39:29il a fait prendre conscience
39:30à tout le monde
39:31que ça n'était plus tenable
39:32et que la politique
39:33menée par le président Macron
39:35avec l'Algérie,
39:36hélas,
39:37pouvait pour certains
39:38d'entre nous
39:38le redouter,
39:40et c'est arrivé,
39:40est un échec total.
39:41On a perdu sur toute la ligne.
39:43On a perdu sur le mémoriel,
39:44on a perdu sur l'histoire,
39:46on a perdu sur le développement économique,
39:48les partenariats stratégiques
39:50et naturellement
39:50sur la coopération
39:51en matière migratoire.
39:52Donc,
39:52c'est un échec total
39:54et qu'est-ce que fait
39:55Bruno Retailleau ?
39:56Il s'inscrit dans l'histoire
39:58à venir,
39:59c'est-à-dire que ces sujets-là,
40:00on devra les traiter.
40:01Voilà,
40:02et vous avez tout à fait raison,
40:03le problème
40:03de la proportion
40:04d'étrangers
40:05détenus dans nos prisons
40:06est un sujet majeur
40:08en ce qui concerne
40:09la politique pénitentiaire
40:11de notre pays.
40:11Est-ce que je peux ajouter
40:13quelque chose
40:13sur l'exportation
40:16ou l'expatriation
40:17de détenus ?
40:18Les trois exemples
40:20qui existent
40:20sont des exemples
40:21qui sont très mauvais.
40:23Vous savez que
40:24le Rwanda
40:25pouvait accueillir
40:27des détenus
40:29britanniques
40:30ou enfermés
40:31en Grande-Bretagne.
40:33Sauf que le Rwanda,
40:34qu'est-ce qu'il veut ?
40:34Une respectabilité internationale
40:36qu'il n'a pas.
40:38Le Danemark
40:38avec le Kosovo.
40:39Le Kosovo,
40:40qu'est-ce qu'il veut ?
40:40Il ne veut une reconnaissance.
40:41internationale
40:42qu'il n'a pas.
40:44L'Albanie
40:44avec l'Italie.
40:45Qu'est-ce que veut
40:46l'Albanie ?
40:47Une reconnaissance internationale
40:48sur la scène mondiale
40:50qu'il n'a pas non plus.
40:52Donc, il y a quand même,
40:54de ce point de vue,
40:55un problème majeur.
40:56C'est qu'on trouve
40:57des pays destinataires
40:58qui soient des pays
40:59où ça se passe bien.
41:01La vérité,
41:01c'est que,
41:02de toute façon,
41:02ces gens doivent être
41:03envoyés dans leur pays,
41:04c'est à leur pays
41:05de les juger
41:05et de faire ce qu'ils ont à faire.
41:07On est aujourd'hui,
41:09malheureusement,
41:10dans un moment
41:10de discrédit diplomatique
41:11qui fait qu'on ne peut pas
41:12imposer grand-chose
41:13à un certain nombre
41:13d'autres pays
41:14qui ne veulent pas le faire.
41:14Voilà,
41:14donc c'est notre problème.
41:15Mais c'est un problème
41:16plus global
41:17qui est un problème
41:17d'avoir un système politique
41:19dysfonctionnel.
41:20Voilà.
41:20Nous n'en sortons pas aujourd'hui
41:22et c'est ça l'objectif.
41:23Et c'est pour ça
41:23que la droite
41:24doit maintenant se reconstruire.
41:26Et pourquoi est-ce que
41:27j'ai apporté mon soutien
41:28à Bruno Retailleau ?
41:28C'est parce que
41:29j'ai des yeux pour voir
41:30et quand je vois la dynamique
41:31qu'il incarne
41:32dans l'opinion publique,
41:33je dis aux militants LR
41:34il faut réfléchir à deux fois
41:36parce que si jamais
41:37ça n'est pas Bruno Retailleau
41:39qui est élu
41:39alors qu'il est l'homme
41:40aujourd'hui
41:41le plus populaire à droite,
41:43c'est qu'on n'a pas envie
41:44de reprendre le pouvoir.
41:45Combien de votants dimanche ?
41:46Comment ?
41:47Saldi et dimanche,
41:47combien de votants ?
41:48Écoutez,
41:49on a 110 000 inscrits
41:50il y a bien longtemps
41:51qu'on n'avait pas eu ça.
41:52Ça nous renvoie
41:53à la période
41:54comme il m'arrive
41:54de le dire parfois
41:55où les chanteurs
41:56avaient de la voix.
41:57Merci beaucoup
41:58Jean-François Copé.
42:00Celui qui sera élu président
42:01sera le candidat pour 2027 ?
42:03Non, je ne sais pas.
42:03Écoutez,
42:04vous savez quoi ?
42:04On va faire une...
42:05Moi, j'ai commencé la politique
42:07avec Jacques Chirac
42:07mais aussi avec Guy Druth
42:08qui m'a dit
42:08tu sais,
42:09une haie après l'autre.
42:10Donc on va faire
42:10une haie après l'autre.
42:11Donc d'abord ce week-end.
42:12Merci beaucoup
42:13Jean-François Copé
42:14d'avoir été notre invité.

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