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  • 14/05/2025
Accusé de mensonges, le Premier ministre s'est expliqué mercredi 14 mai devant une commission d’enquête de l’Assemblée, sur ce qu’il savait et son éventuel rôle auprès de la justice dans l’affaire des violences physiques et sexuelles au collège-lycée Notre-Dame de Bétharram.

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Transcription
00:00Le premier mot qui me vient quand je pense à cette audition, c'est « enfin ».
00:05Pour moi, cette audition est très importante.
00:08Elle est très importante pour les garçons et les filles qui ont été victimes de violences,
00:14et particulièrement de violences sexuelles,
00:18depuis des décennies, que ce soit à Bétaram ou, comme nous le découvrons tous les jours,
00:24en beaucoup d'autres établissements scolaires et en beaucoup d'autres institutions.
00:29Je ne suis jamais entré comme parent d'élève à Bétaram.
00:33J'ai été un parent d'élève moins assidu qu'il n'aurait sans doute fallu.
00:38J'étais ministre de l'Éducation nationale.
00:40J'étais député de cette circonscription.
00:43Je n'ai jamais entendu parler de faits de violences avant de violences, à ce point grave.
00:49On entendait parler, comme vous l'avez dit, de ces gifles
00:56qui en avaient eu, et je vais expliquer pourquoi et dans quel secteur.
01:02Mais jamais je n'ai entendu parler de violences graves,
01:05et jamais je n'avais entendu parler de violences sexuelles.
01:09Jamais.
01:09Et c'est uniquement par la presse, en 1995 et 1997, que j'en ai entendu parler.
01:26Je n'ai pas répondu au questionnaire de Mediapart,
01:29parce que Mediapart n'est pas une autorité de la République,
01:32que je ne suis pas obligé de lire les lettres que Mediapart m'adresse,
01:37que je considère qu'il y a dans Mediapart
01:40beaucoup de déformation de la réalité et beaucoup de diffamation,
01:45et que, si vous permettez, par hygiène mentale,
01:48je ne me plie pas aux ordres de Mediapart,
01:51comme d'ailleurs d'aucun autre journal.
01:53Depuis quatre mois, je suis quotidiennement sali,
01:59je suis quotidiennement diffamé,
02:04avec des affirmations qui reposent en grande partie
02:07sur le témoignage de cette dame.
02:10L'affirmation qu'elle a faite sous serment devant vous
02:13est une affirmation qui ne peut pas tenir,
02:16qui ne peut pas être acceptée.
02:18Et donc, je dis que cette affirmation est une affabulation.
02:23Sous serment.
02:26Sous serment.
02:27Je pense que cette dame a reconstitué,
02:31et fallacieusement, et sous serment,
02:34et c'est d'elle que vous faites la lance d'alerte.
02:37Vous m'avez demandé de vous soumettre à l'avance les documents,
02:41et je n'avais aucune envie de vous soumettre les documents.
02:43Excusez-moi.
02:45Excusez-moi.
02:45Il se trouve que je n'ai pas eu le sentiment
02:51que la commission était totalement objective.
02:54Vous êtes à la tête du ministère de l'Éducation nationale.
02:57Vous paraissez, M. le Premier ministre,
03:00mettre en place une relation directe
03:03avec un chef d'établissement,
03:05c'est-à-dire, au fond, un mécanisme qui paraît entièrement contourner,
03:09court-circuiter les procédures dont dispose l'Éducation nationale
03:13pour traiter notamment la question de la violence dans les établissements scolaires.
03:17Pourquoi procéder ainsi plutôt que de solliciter des services
03:22que vous avez déjà mobilisés en avril 1996
03:26pour garantir la sécurité des élèves de Bétarame ?
03:29M. Vanier, je connais parfaitement votre méthode
03:33qui commence à apparaître de manière absolue.
03:35D'ailleurs, cette méthode, elle est exactement décrite
03:39dans cet excellent livre dans lequel vous êtes analysé et cité.
03:45Excusez-moi.
03:46Et cette méthode, elle est décrite par Jean-Luc Mélenchon,
03:51qui est quelqu'un que je connais, je crois.
03:53Et il dit, vous n'avez pas besoin d'être de bonne foi.
03:59C'est exactement ce que vous faites.
04:02C'est-à-dire que vous ne cherchez pas la vérité,
04:05vous la déformez tout le temps.
04:06Sous-titrage Société Radio-Canada

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