Les informés du 22 mai 2025
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00:00Générique
00:0420h, 21h, Les Informés, Agathe Lambray, Jean-Rémi Baudot.
00:11Bonsoir à tous, bienvenue dans Les Informés du soir.
00:13C'est votre rendez-vous de décryptage et de débat autour de l'actualité.
00:16C'est à la radio, sur France Info et sur le canal 27 de la TNT.
00:20Bonsoir, Agathe.
00:21Bonsoir, Jean-Rémi, bonsoir à tous.
00:22Quel est le programme ce soir ?
00:23Libérez la Palestine, c'est ce qu'a crié un homme après avoir tué deux employés de l'ambassade d'Israël
00:28près du musée juif de Washington.
00:30Les Juifs, partout dans le monde, sont-ils réduits à la politique d'un gouvernement ?
00:34Nous serons dans un instant en direct de Washington avec notre correspondant Sébastien Pahour.
00:39Il y a quelques mois, il n'était même pas testé pour 2027.
00:43Aujourd'hui, il fait de l'ombre à Édouard Philippe.
00:45Jusqu'où ira le phénomène Retailleau ?
00:48Bruno Retailleau en première ligne face à l'islamisme.
00:50Pourquoi le président semble-t-il reprendre la main dans le dossier des frères musulmans ?
00:55Enfin, la liste des métiers en tension dévoilée.
00:58Peut-on parler d'immigration choisie ?
01:00Et puis à 20h45, on terminera cette émission avec la carte blanche de nos informés.
01:04Nos informés ce soir, c'est Sylvie-Pierre Brossolette, éditorialiste au point.
01:08C'est Bruno Cotteres, le politologue, chercheur CNRS au Cevipof, enseignant à Sciences Po.
01:13Valérie Gasse, chef du service politique de RFI.
01:15Et Franck Boisis, journaliste à Libération.
01:17Bonsoir à tous les quatre, les informés, c'est parti.
01:20Les réactions à Gattes se multiplient après le meurtre de deux agents de l'ambassade d'Israël à Washington.
01:25Acte odieux de barbarie, barbarie antisémite.
01:28La France et l'Union européenne ont dit leur effroi à l'unisson après le meurtre.
01:32Et alors que le suspect a scandé « libérez, libérez la Palestine » lors de son interpellation,
01:38Israël accuse les Européens d'avoir soufflé sur les braises et, je cite, « incité à la haine ».
01:44Le ton est monté, effectivement, ces derniers jours, contre la politique israélienne.
01:49Des propos outranciers et parfaitement injustifiés a répondu le porte-parole du ministère français des affaires étrangères.
01:56Bonsoir Sébastien Pao.
01:58Bonsoir à tous.
02:00Vous êtes notre correspondant à Washington.
02:02Vous êtes sur les lieux du drame.
02:04Des membres de la communauté juive se sont retrouvés pour se recueillir.
02:09Oui, on vient déposer ici, devant le musée juif de Washington, une bougie, un bouquet de roses blanches.
02:16On vient draper dans un drapeau israélien et on se recueille en regardant ce musée autour duquel on circule de nouveau.
02:23Maintenant, les accès ont été réautorisés par la police qui bloquait tous les blocs tout à l'heure.
02:30Désormais, on vient se recueillir.
02:32Il y a des messages sur des papiers blancs qui viennent d'être mouillés par une averse, il y a quelques instants,
02:36avec écrit « Sarah et Yaron, les deux victimes, quelle perte », avec des messages pour la paix dans la région aussi,
02:43« Arrêtez la violence et la haine, seuls les actes pacifiques conduiront à la paix ».
02:47Voilà quelques-uns des messages qu'on trouve devant le musée juif, le bâtiment en brique ici à Washington.
02:52Sébastien, du côté de l'enquête, quel est le profil du suspect ? Que sait-on ?
02:57Elias Rodriguez, 30 ans, on a déjà donné son identité.
03:00La police de Washington l'a donné dès cette nuit.
03:04On sait qu'il a grandi à Chicago, dans le nord du pays,
03:08qu'il est diplômé d'une université de la ville, d'après ses profils en ligne.
03:12En tout cas, il aurait travaillé aussi pour une ONG à but non lucratif dans le domaine de la santé.
03:17Plusieurs agents fédéraux sont arrivés devant son immeuble, tôt ce matin, dans le nord-ouest de Chicago.
03:22Il y avait deux pancartes à ses fenêtres, en faveur des Palestiniens,
03:26dont une qui faisait référence au meurtre d'un garçon américano-palestinien,
03:31décédé dans l'Illinois, il y a deux ans, en 2023.
03:35Sébastien Pavot, une dernière question.
03:37Donald Trump, qui a semblé prendre ses distances avec Israël ces dernières semaines,
03:42s'émanciper, en tout cas, un peu de la vie de son allié,
03:45a échangé avec Benyamin Netanyahou, aujourd'hui, à propos de ce double meurtre.
03:49Oui, sa porte-parole, Caroline Levy, a confirmé tout à l'heure ce coup de fil
03:54qui a eu lieu tout à l'heure entre Donald Trump et le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou.
03:58Le président américain a fait part à son allié de sa profonde tristesse,
04:03disait le communiqué tout à l'heure, en provenance de Tel Aviv.
04:07Le Premier ministre israélien a remercié l'administration Trump
04:11pour ses efforts dans la lutte contre l'antisémitisme aux Etats-Unis.
04:14Donc, clairement, on est dans la main sur ce dossier, en tout cas,
04:18et plus du tout sur un éloignement relatif qu'on pouvait avoir constaté ces derniers jours.
04:22Merci beaucoup, Sébastien Pavot, correspondant de France Info à Washington.
04:26Sylvie Pierre-Bressolette, est-ce qu'après ces deux morts à Washington,
04:29on est entré dans une forme de nouveau cycle de vengeance au-delà de la violence ?
04:33La haine ne cesse de monter. Les drames ne cessent pas de s'amplifier.
04:38Gaza est en une situation de plus en plus tragique.
04:43L'instrumentalisation de la tragédie humaine ne fait que mettre de l'huile sur le feu de ce drame
04:49dont on ne voit pas la sortie, parce qu'on voit bien que le moment de Benyamin Netanyahou,
04:55c'est maintenant. Il veut aller jusqu'au bout du job, si je puis dire, à ses yeux.
05:00Et donc, il n'y a personne vraiment pour l'arrêter.
05:03Alors, l'Europe fait ce qu'elle peut avec des communiqués quand même un peu plus fermes qu'il y a quelque temps,
05:09mais visiblement, on n'est pas un acteur là-bas.
05:11Et tant que les Etats-Unis ne bougent pas, ça ne bougera pas à Gaza.
05:17Et tant que Trump, et avec le drame d'aujourd'hui, ça ne risque pas de survenir,
05:23ne mettra pas un feu rouge à Netanyahou en disant qu'il le prive d'armes,
05:28parce qu'en fait, c'est ça qu'il faudrait arriver à faire.
05:31Tant que les Etats-Unis soutiendront toujours militairement Israël,
05:35l'escalade, on n'aura que nos yeux pour pleurer tous les jours.
05:39Je suis un peu pessimiste, mais honnêtement, je ne vois pas la sortie du tunnel immédiatement.
05:44Et en plus, un événement comme il vient de se passer à Washington,
05:47remet, si je puis dire, affreusement un sou dans la machine,
05:51de la justification par Israël de l'action qu'il entreprend.
05:55Donc Trump, évidemment, va se ressouder, si tant est qu'il était un peu décollé.
06:01Je n'y crois pas vraiment. Il va se ressouder avec Israël, et tout va continuer.
06:07Ce drame n'en finit pas d'avoir des répercussions à l'étranger, en France aussi,
06:11où Bruno Retailleau a demandé aux préfets de renforcer la surveillance
06:16des sites liés à la communauté juive.
06:18Il y a aussi la France insoumise qui a fait polémique aujourd'hui,
06:22Valérie Gass et notamment l'élu insoumis Thomas Porte,
06:26qui a publié Free Palestine, quelques heures après ce drame,
06:30avant d'effacer son message. On n'a plus de limites à la France insoumise.
06:34C'est vrai que là, c'était peut-être quand même au-delà du supportable,
06:39d'ailleurs la preuve, il a retiré ce message,
06:41alors que d'autres ont pu être laissés à d'autres moments,
06:44avec une déclaration parfaitement assumée.
06:46La France insoumise est sur un terrain très glissant,
06:50toujours sur une ligne de crête, et même plutôt d'un côté de la crête.
06:54On entendait aussi le président de la commission des finances,
06:58Éric Coquerel ce matin, qui liait ça directement avec la situation à Gaza,
07:04mais qui ne parlait pas déjà des victimes dans son intervention.
07:09Il ne commençait pas par rendre hommage aux victimes,
07:14et condamner ça vraiment fermement.
07:16Il y a toujours un discours à la limite de la France insoumise,
07:21et c'est vrai que là, dans ces circonstances,
07:24où deux jeunes Israéliens sont assassinés à Washington,
07:28et n'ont pas forcément grand-chose à voir avec la situation à Gaza,
07:31la première impulsion devrait être de condamner fermement,
07:35et s'en tourner autour du pot, et s'en relier,
07:38s'en crier Free Palestine.
07:40Ce qu'avait dit en effet la personne qui a été interpellée,
07:43qui est soupçonnée d'avoir commis ces deux assassinats.
07:47Donc il a joué la carte de « je ne savais pas,
07:50je n'avais pas entendu qu'il y avait eu ces assassinats ».
07:53Ça paraît assez peu crédible.
07:55Il y a eu une provocation qui a été au-delà de ce qui était acceptable,
07:59même de la France insoumise, qui a été retirée.
08:01On entend depuis hier Israël, et encore ce soir Israël,
08:05qui accuse Paris, Londres et Ottawa d'encourager
08:07les meurtriers de masse du Hamas.
08:09C'est une déclaration récente du cabinet israélien.
08:13Franck Boaziz, on a l'impression qu'à la fois,
08:15comme le disait tout à l'heure Sylvie,
08:17plus rien n'arrête les Israéliens,
08:19et qu'ils s'enferment aussi dans une forme de légitimation
08:22de leur action, et dès qu'il y a une critique,
08:23c'est forcément l'antisémitisme.
08:25Je voudrais simplement rappeler un truc,
08:27parce qu'en préparant cette émission,
08:29j'ai rendu compte qu'il y a 11 ans, quasiment jour pour jour,
08:31c'était un autre musée juif qui était attaqué,
08:33c'était le musée de Bruxelles.
08:35C'était le 24 mai 2014, il y a eu 4 morts.
08:37Donc est-ce qu'à un moment donné,
08:39ce qui se passe au Proche-Orient
08:41et ce qui se passe au Proche-Orient,
08:43et qui peut provoquer un certain nombre de critiques,
08:45on n'est pas en train d'arriver à décorréler les deux choses.
08:49On n'arrête pas de dire qu'il y a une importation
08:51du conflit du Proche-Orient en Europe
08:53ou au territoire américain,
08:55ce qui génère de l'antisémitisme,
08:57et en même temps, on n'arrive pas à mettre une sorte de muraille de Chine
08:59disant qu'à un moment donné,
09:01ce ne sont pas les communautés dans les autres pays
09:03qui doivent s'affronter pour recréer ce conflit.
09:05En l'occurrence, ces deux affaires sont différentes.
09:07À Bruxelles, c'était un islamiste,
09:09aux Etats-Unis, le profil est différent.
09:11Mais aux Etats-Unis,
09:13les deux victimes ne sont pas abattues
09:15comme des Israéliens,
09:17mais comme des personnes qui se rendent
09:19à un événement au musée juif.
09:21Ils ne sont pas abattus devant l'ambassade d'Israël à Washington.
09:23Ils sont abattus parce que juifs.
09:25Ils sont abattus parce que juifs
09:27et parce que participants à une manifestation
09:29organisée par une association culturelle juive.
09:31Donc, on est encore une fois
09:33quand même loin du théâtre des opérations.
09:35Là, on n'est plus à 4 000 km de Gaza,
09:37on est à 10 000 km de Gaza.
09:39Et finalement,
09:41est-ce qu'on ne devrait pas attendre
09:43de la part des pouvoirs publics,
09:45et quelle que soit la couleur politique des pouvoirs publics,
09:47un vrai message d'avertissement
09:49sur arrêtons cet amalgame.
09:51Ne devrait-on pas avoir de la part
09:53des communautés religieuses aussi
09:55et des représentants des communautés religieuses
09:57dans chacun des pays concernés,
09:59une sorte de halte au feu ?
10:01C'est-à-dire qu'en France,
10:03le CFCM et le CRIF peut-être ne doivent pas dire
10:05maintenant ça suffit,
10:07est-ce que ça ne doit pas être la même chose aux Etats-Unis,
10:09et ainsi de suite.
10:11Parce que sinon, on va passer notre temps, malheureusement,
10:13à compter les morts et à dire
10:15ah oui, effectivement, c'est dramatique,
10:17ce qui se passe au Proche-Orient
10:19rejaillit sur l'antisémitisme dans le monde entier.
10:21C'est-à-dire qu'il n'y a pas d'opinion
10:23que s'opérait un glissement entre
10:25antisionisme, antisémitisme,
10:27un amalgame entre israéliens et juifs.
10:29C'est une question assez complexe.
10:31Effectivement, l'opinion publique
10:33en France, d'abord sur la situation générale,
10:35elle est beaucoup moins polarisée
10:37que le monde politique.
10:39Elle éprouve autant de compassion
10:41pour ce qui s'est passé le 7 octobre
10:43que pour les victimes civiles
10:45à Gaza.
10:47Toutes les enquêtes d'opinion qui ont été faites là-dessus
10:49d'abord cette double compassion.
10:51Une grande majorité
10:53de la population se dit
10:55préoccupée par le développement de
10:57l'antisémitisme dans le pays,
10:59trouve qu'il y a des préjugés
11:01antisémites mais trouve aussi
11:03qu'il y a des préjugés islamophobes
11:05comme certains le disent aujourd'hui.
11:07Donc d'abord une opinion qui éprouve
11:09beaucoup de compassion pour les deux camps
11:11et qui déplore la situation.
11:13Ensuite, on constate,
11:15et là, beaucoup de travaux de chercheurs très sérieux
11:17ont montré ça, qu'il y a dans la société française
11:19sur un très long terme,
11:21avec beaucoup de données qui ont été analysées,
11:23il y a à la fois une très forte progression
11:25en France de la tolérance
11:27vis-à-vis de toutes les religions
11:29mais qu'à l'intérieur de cette tolérance
11:31il y a quand même des traces
11:33d'un vieil antisémitisme qui continue
11:35de persister, qui n'est pas corrélé
11:37avec le conflit israélo-palestinien
11:39mais qui continue
11:41de persister avec des stéréotypes
11:43associant les juifs au pouvoir
11:45et à l'argent, notamment,
11:47qui continuent d'exister, mais qu'en revanche
11:49les actes antisémites, eux, sont pas mal corrélés
11:51au conflit israélo-palestinien
11:53et dès lors que l'opinion
11:55ressentirait un deux poids de mesure
11:57à ce moment-là, on voit
11:59davantage de traces d'un vieil
12:01antisémitisme qui ressort
12:03et que dès lors que le conflit israélo-palestinien
12:05prend de l'actualité, de l'acuité,
12:07de l'importance, on constate des actes
12:09antisémites, et il faut quand même rappeler
12:11que ces actes sont de niveaux qui peuvent
12:13être relativement élevés, les chercheurs
12:15qui travaillent là-dessus
12:17estiment qu'on peut être autour de 1000 actes
12:19par an, voire un peu au-dessus quand il y a des piques
12:21d'actes antisémites dans le pays
12:23donc c'est un sujet qui est éminemment
12:25important et grave
12:27pour le pays.
12:29Dernière question rapidement, Franck Boaziz, est-ce que
12:31l'opinion israélienne, la classe politique israélienne
12:33aussi, commence à
12:35se révolter contre cette politique ?
12:37Je voyais que le chef de file de la gauche
12:39israélienne, Yair Golan, après ce
12:41double meurtre, il l'a accusé, il l'a mis en cause
12:43aussi, Benjamin Netanyahou, en lui disant
12:45qu'il isolait l'État juif,
12:47qu'il alimentait aussi la haine d'Israël
12:49avec sa politique. Est-ce que
12:51c'est minoritaire ?
12:53Le débat est asséif en Israël,
12:55c'est-à-dire que les Israéliens sont passionnés de politique,
12:57donc les conversations politiques sont à toutes les tables
12:59familiales, si j'ose dire, et puis
13:01il suffit de voir ce qui se passe chaque samedi soir, désormais,
13:03sur la place centrale de Tel Aviv, en face
13:05de la mairie, où les manifestations
13:07vont crescendo.
13:09Simplement, la question que se posent
13:11les Israéliens, finalement, c'est
13:13faut-il qu'il y ait des élections maintenant,
13:15lesquelles pourraient probablement,
13:17en tout cas avec une certaine
13:19dose de probabilité, aboutir
13:21à un nouveau gouvernement, ou faut-il
13:23dans cette période particulière post-7 octobre
13:25avec le traumatisme qui a touché Israël
13:27avoir une réaction légitimiste
13:29et conserver le gouvernement
13:31qui est en place ? Et la société israélienne
13:33est un peu fracturée autour de cette
13:35question-là, sur
13:37légitimiste ou nouveau gouvernement.
13:39Mais, en tout cas, le débat est quand même
13:41très puissant aujourd'hui en Israël.
13:43Et le débat va continuer, on l'aura encore très
13:45souvent ici, dans
13:47cette émission des Informés. Merci beaucoup, on se retrouve
13:49dans un instant, il est 20h bientôt 17,
13:51l'heure d'un nouveau Fil Info de Stéphane Milhomme.
13:53Une fois de plus, Israël emploie des mots forts vis-à-vis des Occidentaux.
13:59Dans une vidéo, Benyamin Netanyahou
14:01accuse la France, la Grande-Bretagne et le
14:03Canada d'encourager les meurtriers
14:05de masse du Hamas, alors que
14:07sa riposte s'intensifie à Gaza.
14:09Il y a quelques heures, la France condamnait
14:11les propos d'Israël, cette fois sur une incitation
14:13à l'antisémitisme en Europe, quelques
14:15heures après le meurtre de deux employés
14:17de l'ambassade d'Israël à Washington.
14:1955 hommes restent
14:21interrogés après le démantèlement d'un
14:23vaste réseau de pédocriminalités.
14:25Un évêque galican de Strasbourg est
14:27parmi les personnes interpellées.
14:29Les suspects échangent des contenus pédopornographiques
14:31sur le réseau Telegram,
14:33certains évoquant de possibles viols ou agressions
14:35sexuelles. On ne connaît pas encore
14:37la version d'Omarsi, mais la SNCF
14:39veut engager des poursuites contre lui.
14:41Elle assure que l'acteur a proféré des propos
14:43menaçants envers des agents
14:45qui lui demandaient de museler son chien
14:47pendant un voyage en TGV.
14:49Quatrième jour de mobilisation et d'embouteillage,
14:51des taxis à Paris comme en région,
14:53opération escargot. Cette fin de journée
14:55entre Orly et le centre de la capitale,
14:57les chauffeurs dénoncent toujours la concurrence
14:59des VTC et les nouvelles conditions
15:01du transport sanitaire.
15:03France Info
15:0520h,
15:0721h, Les Informés,
15:09Agathe Lambret,
15:11Jean-Rémi Baudot.
15:13En retour sur le plateau Les Informes avec Franck Boisis
15:15de Libération, avec Valérie Gasse d'RFI,
15:17Sylvie Pierre-Bronsolette du Point et Bruno Cotterest
15:19le politologue enseignant à Sciences Po.
15:21C'est le moment, Bruno,
15:23retaillot. Agathe. En tout cas,
15:25il l'espère, il le croit, trois jours
15:27après son élection à la tête des Républicains,
15:29ses intentions de vote atteignent
15:31un niveau inédit. Selon l'IFOP,
15:33il recueillirait 16% des voix,
15:35c'est cinq poids de plus en deux mois,
15:37au premier tour de la présidentielle.
15:39Comment l'expliquer ? Est-ce une bulle qui va
15:41se dégonfler ? Pourrait-il faire
15:43de l'ombre à Édouard Philippe ou à Renne ?
15:45Pour le président du Sénat, Gérard Larcher,
15:47Bruno Retaillot est assurément
15:49à la hauteur. Mais officiellement,
15:51pas question de s'emballer. Écoutez,
15:53c'était sur France Inter ce matin.
15:55S'il a les épaules, je vous réponds oui,
15:57parce que j'ai vécu dix ans avec Bruno Retaillot
15:59comme président de groupe,
16:01comme président de groupe, pardonnez-moi,
16:03et comme président du Sénat,
16:05et ce partage,
16:07ce partage d'expérience,
16:09de dossiers, de difficultés...
16:11Donc il a les épaules pour être président ?
16:13Quand vous parlez épaules, oui,
16:15mais c'est un homme
16:17pragmatique, un homme de bon sens,
16:19je vous redis
16:21que les présidentielles, ce sera le rendez-vous
16:23que nous examinerons
16:25après qu'on ait franchi
16:27la colline des municipales.
16:29Quant au RN, ils sont interrogés
16:31matin, midi et soir
16:33sur le nouvel impétrant. Pour Marine Le Pen,
16:35Retaillot s'est déjà terminé.
16:37Game over, dit-elle. Écoutez, c'était
16:39sur France 2, Marine Le Pen qui était même venue
16:41avec sa photo imprimée de l'équipe Retaillot.
16:43Disons que Valérie Pécresse,
16:45lorsqu'elle est
16:47devenue candidate, elle était donnée
16:49à 20%, elle a terminé à 4,5%.
16:51Quand à la question
16:53au second tour,
16:55est-ce que vous voteriez pour Édouard Philippe
16:57ou pour Marine Le Pen, il a répondu pour Édouard Philippe.
16:59Fin du jeu. Game over.
17:01Voilà. Encore une fois,
17:03ces gens font partie
17:05du problème. Ils n'ont rien fait,
17:07il a soutenu... Enfin, vous avez vu
17:09l'image, tout de même, de son élection.
17:11Je veux que tout le monde la voie, cette image
17:13de son élection. Voilà son
17:15équipe. Gérard Larcher
17:17et M. Barnier.
17:19Marine Le Pen enterre-t-elle
17:21un peu trop vite un profil qui pourrait lui faire
17:23de l'ombre ? Fin du match.
17:25Game over, Valérie Gass.
17:27On sent que Marine Le Pen,
17:29est-ce qu'elle est si sereine que ça, en réalité ?
17:31Elle avait déjà à se préoccuper de Jordan Bardella
17:33et maintenant, voilà qu'elle doit aussi
17:35se préoccuper de Bruno Retaillot
17:37et tout ça qu'il vient manger dans son assiette,
17:39sur ses thématiques, sur son terrain de jeu.
17:41Non, elle n'est pas sereine,
17:43Marine Le Pen. Elle était évidemment
17:45ce matin en opération anti-Bruno
17:47et elle y est allée
17:49de toutes les punchlines,
17:51qu'elle blague sur ses propositions
17:53contre l'antrisme.
17:55Bon voilà, game over.
17:57Mais malgré tout, on sent
17:59qu'il énerve et depuis déjà
18:01un certain temps, depuis qu'il a commencé à prendre la lumière
18:03et avoir plus de notoriété à faire entendre
18:05ses positions, on se disait, ben oui,
18:07ça peut potentiellement être un concurrent
18:09pour le Rassemblement National.
18:11Et là, elle constate que
18:13il est élu, les sondages commencent
18:15à être un peu plus favorables.
18:17Il y en a un qui dit que même
18:19en termes de bonnes intentions, il dépasse Édouard Philippe.
18:21Bruno Retailleau, c'était 51,
18:2348...
18:25En termes de popularité.
18:27Donc finalement, tout s'aligne.
18:29Il y a une chose qui est sûre, c'est qu'on n'est
18:31qu'au début de l'histoire pour aller jusqu'en
18:332027. Mais elle avait quand même
18:35envie de lui mettre quelques coups de griffe, histoire
18:37de rappeler que la patronne, c'est encore elle
18:39et que non, on préfère toujours
18:41l'original à la copie.
18:43Donc non à Bruno, oui à Marine,
18:45c'est ce qu'elle défendait.
18:47Bruno Cotteres, vous qui sont des lames des français,
18:49vous en avez vu souvent des
18:51percées telles que celles de Bruno
18:53Retailleau. C'est un peu spectaculaire.
18:55Oui, c'est spectaculaire. C'est vrai que
18:57c'est assez rare en fait, une percée
18:59aussi soudaine,
19:01parce que Bruno Retailleau n'était pas très
19:03connu du public.
19:05On a en tête évidemment celle d'Emmanuel
19:07Macron lui-même, en 2016,
19:09où il est assez peu connu, même s'il avait
19:11occupé une fonction imminente à
19:13Bercy, qu'il avait catapulté
19:15en termes de notoriété et d'image,
19:17mais qui avait eu aussi une trajectoire
19:19d'intention de vote assez fulgante, mais
19:21beaucoup plus proche
19:23de l'élection. Emmanuel
19:25Macron créant son mouvement au printemps
19:272016, à moins d'un an
19:29de l'élection présidentielle. Donc là, c'est
19:31vrai que c'est une percée qui est assez spectaculaire,
19:33très rapide, très
19:35fulgurante, et qui
19:37est en plus sur un thème sur lequel
19:39l'électorat de droite est très, très, très, très
19:41concerné, qui est le thème de la sécurité
19:43publique, de la sécurité intérieure.
19:45Bruno, ça arrive
19:47de temps en temps dans la vie politique, à un moment donné,
19:49arrive à bénéficier
19:51d'une opportunité. Il est rentré au gouvernement
19:53sur un poste très visible,
19:55ministre de l'Intérieur, c'est un poste qui parle...
19:57C'est un poste qui parle, qui expose
19:59beaucoup, qui est un poste où on
20:01prend souvent la parole, où on a à gérer des
20:03problèmes qui concernent le public, la sécurité,
20:05évidemment, donc c'est évidemment un
20:07poste qui catapulte, et c'est vrai
20:09que lui, il incarne
20:11dans cette vie politique, qui
20:13nous donne le sentiment aussi d'être pas mal dans
20:15l'impasse et bloqué, donc quelqu'un qui incarne
20:17quelque chose de nouveau, forcément,
20:19ça inquiète beaucoup ses potentiels
20:21concurrents. Et en même temps, il les crée,
20:23ses concurrents, parce qu'il installe la course
20:25à droite. Tout le monde se met sur le
20:27même créneau, même Édouard Philippe, préventivement,
20:29avant même le triomphe de Retailleau,
20:31la veille, devant ses troupes, avait développé
20:33un programme sur la sécurité
20:35assez musclé, faisant
20:37en plus le lien entre immigration
20:39et violence.
20:41Gabriel Attal, qui est supposé être à la gauche,
20:43d'Édouard Philippe, s'y met lui aussi,
20:45avec son interdiction du poil
20:47pour les moins de 15 ans. Enfin,
20:49ça imprime complètement
20:51une surenchère à droite, on a l'impression
20:53que toute la pré-campagne présidentielle
20:55va se dérouler
20:57en fonction du succès de
20:59Retailleau, et le fait de le lui contester.
21:01Alors, évidemment, le RN réagit
21:03pour dévaluer Retailleau,
21:05ses concurrents, d'abord n'ont pas abandonné
21:07le terrain à Ehlers, vous allez voir,
21:09ils ont un coup sur la casserole pour l'instant,
21:11mais ils vont se réveiller,
21:13Wauquiez, Bertrand, Lissnard,
21:15ils vont se dire, mon coco, tu vas pas
21:17comme ça durer deux ans
21:19tranquille, et puis Édouard Philippe
21:21et Attal vont aussi se réveiller.
21:23Donc il a, je pense,
21:25un peu mangé son pain blanc, là,
21:27les 2-3 derniers jours, il a atteint
21:29un moment de nirvana,
21:31et là les ennuis commencent, comme dirait Mitterrand
21:33après son élection, parce que tout le monde va se réveiller.
21:35Marine Le Pen prédit à Bruno Retailleau
21:37un destin à la Valérie Pécresse,
21:39Franck Boisy, c'est-à-dire des sondages
21:41à 16-17%, et puis finalement
21:43à peine 5%,
21:45c'est la pente qu'il prend,
21:47selon vous ? Je pense qu'il y a un élément
21:49qui sera majeur, c'est, va-t-il
21:51rester à la place Beauvau, donc mise de l'intérieur
21:53très longtemps, parce que, pour le moment, c'est un super
21:55accélérateur, c'est un tremplin magnifique,
21:57ça permet d'être au journal de 20h quasiment
21:59un soir sur deux,
22:01donc imaginons qu'il y a un remaniement ministériel,
22:03et qu'il ne soit plus ministre de l'Intérieur,
22:05alors certes, il gardera le parti,
22:07mais qu'il n'offre pas la même exposition,
22:09ni la même puissance de feu,
22:11donc finalement, il a intérêt à capitaliser
22:13aujourd'hui, mais sans savoir
22:15de quoi sera fait demain,
22:17et finalement, ce qu'on constate
22:19sur lui,
22:21genou de la droite, avec
22:23les sondages qui lui sont particulièrement favorables,
22:25c'est pas très différent de ce qui est arrivé, me semble-t-il,
22:27à un certain Nicolas Sarkozy,
22:29ministre de l'Intérieur à l'époque, où il pouvait bénéficier
22:31de la même ascension.
22:33Il a fini à l'Elysée, quand même.
22:35C'est bien pour ça que j'en parle,
22:37mais lui, il est resté longtemps ministre de l'Intérieur.
22:39Et vous croyez que Bruno Retailleau,
22:41il approfile Valéry Gaspes
22:43pour aller à l'Elysée, parce qu'il a quand même
22:45une ligne assez étroite, mais paradoxalement,
22:47il a l'air de déborder de ce...
22:49Un loup, peut-être, plus qu'il ne donne l'impression
22:51d'être un peu gentil par rapport à certains,
22:53tout le monde le décrit comme affable,
22:55mais il sait quand même parfaitement où il va,
22:57est-ce qu'il a le profil ?
22:59Alors, en effet,
23:01il est sur ses convictions,
23:03sur la sécurité, l'immigration,
23:05et là, il a eu la possibilité, depuis qu'il est au gouvernement,
23:07de les décliner, de les faire connaître
23:09des Français, parce qu'avant, il était président
23:11du groupe ELR au Sénat, ça donnait moins de visibilité.
23:13Voilà.
23:15Donc, il a ses convictions,
23:17mais il y a beaucoup de sujets sociétaux,
23:19entre guillemets, sur lesquels il est un petit peu
23:21conservateur par rapport à la tendance
23:23générale des Français.
23:25L'avortement, la fin de vie,
23:27tous ces sujets-là,
23:29il va falloir qu'il trouve
23:31comment parler à un public
23:33plus large. Certes, on est en
23:35pré-campagne, et c'est vrai que là, on voit
23:37que le chemin sur lequel
23:39tout le monde se glisse dans
23:41cet espace politique,
23:43il est très à droite, mais à un moment
23:45ou à un autre, il va falloir donner d'autres choses.
23:47Un programme présidentiel, ça ne se bâtit pas
23:49que là-dessus. C'est là aussi
23:51qu'il va falloir qu'il fasse ses preuves.
23:53Il y a des dimensions économiques.
23:55La présidentielle de 2027, elle va avoir
23:57en gros sujet
23:59déficit public.
24:01On n'a pas beaucoup entendu Bruno Retailleau
24:03sur ce sujet, et quelque chose
24:05me dit qu'il ne pourra pas simplement s'en sortir
24:07avec l'effet
24:09sécateur ou tronçonneuse
24:11dans les dépenses publiques,
24:13et que ses compétiteurs à droite,
24:15ses compétiteurs à droite,
24:17ses compétiteurs à droite,
24:19sont aussi peut-être
24:21sur l'idée d'un changement
24:23de paradigme, d'une recomposition
24:25du périmètre de l'action de l'État,
24:27si on pense à David Lissner notamment,
24:29ou à d'autres qui ont déjà pas mal
24:31réfléchi à ces questions, donc je pense que
24:33les autres l'attendent aussi pas mal sur la dimension économique.
24:35Vous aurez remarqué qu'ils
24:37se jettent tous sur le régalien, parce que
24:39c'est beaucoup plus facile de dire
24:41je vais rétablir la sécurité,
24:43je vais virer les immigrés
24:45clandestins, que de dire
24:47le sang et les larmes que promettent
24:49le budget, le déficit,
24:51la dette, parce que le programme de la droite
24:53qui est de remettre de l'ordre dans les comptes,
24:55ça va pas se faire en distribuant
24:57beaucoup de pouvoir d'achat,
24:59beaucoup de libéralité, etc.
25:01Ça ne peut être qu'un peu douloureux.
25:03Donc même Édouard Philippe
25:05évite soigneusement de parler du sujet,
25:07et je pense que
25:09Bruno Retailleau, comme tous les autres,
25:11vont attendre le dernier moment avant d'annoncer
25:13de la sueur et des larmes
25:15à la France. Donc c'est pour ça que pendant
25:17un certain temps, je pense qu'on va rester sur le régalien
25:19qui est plus flatteur électoralement,
25:21malgré les effets pervers.
25:23Est-ce que justement,
25:25puisque vous parlez d'Édouard Philippe,
25:27il n'a qu'à bien se tenir ?
25:29Est-ce qu'il a un concurrent qui vient
25:31le challenger ?
25:33Qui vient le challenger, mais en termes
25:35de positionnement sur les chiquiers,
25:37est quand même très à droite
25:39de ce que propose Édouard Philippe.
25:41Pour reprendre ce que disait Sylvie,
25:43c'est qu'Édouard Philippe est allé
25:45sur le terrain économique. Bruno Retailleau
25:47ne reste que sur le régalien.
25:49On ne sait pas ce qu'il pense des économies,
25:51de la dette, du millefeuille
25:53administratif.
25:55On sait que c'était le premier lieutenant de François Fillon.
25:57Oui, mais être premier lieutenant,
25:59ce n'est pas porter en soi et sur son propre nom
26:01un programme.
26:03Édouard Philippe a peut-être un temps d'avance
26:05sur le projet global qu'il propose
26:07dans la perspective de 2027
26:09par rapport à Retailleau, qui aujourd'hui est perçu
26:11comme le préflit de France, point barre.
26:13Il faut quand même rappeler qu'on dit
26:15que c'est son premier lieutenant, mais c'est aussi
26:17l'un de ceux qui ont inspiré le projet
26:19de François Fillon, qui a écrit
26:21notamment son livre sur l'islamisme.
26:23Est-ce qu'il ne peut pas se dire, je vais faire un copier-coller
26:25d'une certaine manière, qu'a quand même marché
26:27François Fillon à 20% alors qu'il avait des affaires ?
26:29Est-ce qu'il ne peut pas se dire ?
26:31C'est un coup à jouer.
26:33Fillon commençait à décliner, parce que la polémique
26:35commençait sur les mesures
26:37qu'il s'apprenait à prendre pour les retraites,
26:39pour l'économie. Et sur les remboursements de santé.
26:41Et les remboursements de santé.
26:43Il y avait eu un débat sur ça.
26:45Oui, mais il avait quand même
26:47accusé le coup, et
26:49ce n'était pas très populaire.
26:51Et je pense que la leçon a été tirée
26:53par Bruno Retailleau, qui a trouvé
26:55un slogan assez habile, je ne sais pas combien de temps
26:57il pourra l'utiliser, il va être le président des honnêtes gens.
26:59C'est assez malin, parce que
27:01ça permet d'élargir
27:03un tout petit peu...
27:05C'est-à-dire que tous les Français peuvent se reconnaître
27:07dans ce slogan.
27:09C'est quelqu'un d'honnête, moi.
27:11C'est peut-être un peu kitsch, mais...
27:13Et c'est ceux, surtout,
27:15qui ne réclament pas grand-chose, en fait.
27:17C'est une manière de dire à la majorité silencieuse,
27:19celle qu'on n'entend pas,
27:21mais à qui il faut donner...
27:23Oui, mais les honnêtes gens vont demander un programme, à un moment donné.
27:25On continue à en parler dans un instant.
27:27On continue à parler de cette hype,
27:29dont nous parlait d'ailleurs un informé cette semaine.
27:31C'est dans un instant. Il est 20h30.
27:33À 20h30 sur France Info, c'est un journal.
27:40À 20h30, le journal.
27:42Bonsoir, Benjamin, on couvre.
27:44Bonsoir à tous.
27:46Un vaste coup de filet contre un réseau de pédocriminalités
27:48depuis le début de la semaine.
27:5055 hommes ont été interpellés dans plusieurs régions en France.
27:52Ils échangeaient des contenus sur la messagerie Telegram
27:54et parlaient avec un pédocriminel dangereux
27:56incarcéré depuis l'été,
27:58selon l'Office Mineur.
28:00Parmi eux se trouve un ambulancier, un prof de musique
28:02ou encore un évêque galican de Strasbourg.
28:04Quatrième jour de mobilisation consécutive
28:06pour les taxis avec des opérations escargots.
28:08Ce soir en région parisienne,
28:10notamment aux abords de l'aéroport d'Orly
28:12mais aussi sur le périphérique parisien.
28:14Rassemblement et blocage aussi à Pau ou à Marseille.
28:16L'intersyndical réclame aujourd'hui
28:18la nomination d'un médiateur.
28:20Les taxis dénoncent toujours
28:22la nouvelle tarification du transport sanitaire
28:24et la concurrence des VTC.
28:26Israël a frappé un bâtiment
28:28dans le sud du Liban en fin de journée
28:30après avoir lancé un appel à évacuer,
28:32très localisé. L'armée de l'État hébreu
28:34assure avoir visé une position du Hezbollah.
28:36Dans le même temps, les opérations continuent
28:38à Gaza. 52 personnes sont mortes
28:40aujourd'hui dans des frappes
28:42selon la défense civile de l'enclave.
28:441000 contrôles seront réalisés d'ici la fin de l'année
28:462025 dans les établissements scolaires
28:48privés sous contrat. C'est une annonce
28:50de la ministre de l'Éducation nationale
28:52Elisabeth Borne. En pleine onde
28:54de chocs liés au scandale Notre-Dame de Bétarame,
28:56500 contrôles sont déjà faits
28:58ou sont en cours selon elle.
29:00Et puis les femmes enceintes ne sont pas assez
29:02vaccinées contre les maladies respiratoires
29:04comme la grippe ou la coqueluche, selon l'académie
29:06de médecine. Ces infections
29:08peuvent pourtant nuire gravement à la mère
29:10mais aussi à l'enfant, selon
29:12l'académie. Un tiers des futures mamans
29:14sont couvertes seulement en moyenne
29:16et la vaccination ne leur est pas toujours proposée.
29:18France Info
29:2020h, 21h
29:22Les informés
29:24Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot
29:26C'est la deuxième grande partie des informés. On est en direct
29:28sur France Info. Il y a Franck Boisis autour de la table,
29:30journaliste à Libération. Il y a
29:32Valéry Gasse, chef du service politique de RFI.
29:34Il y a Bruno Cotterest, le politologue
29:36enseignant à Sciences Po, chercheur
29:38CNRS au Cévipof, qui est le centre de recherche
29:40de la vie politique.
29:42Et puis il y a surtout Sylvie-Pierre Brossolette, éditorialiste au point.
29:44Et on parlait de Bruno Retailleau.
29:46Bruno Retailleau qui a semblé être recadré
29:48par Emmanuel Macron qui a l'issue
29:50du Conseil de Défense hier sur
29:52les frères musulmans. Emmanuel Macron a
29:54recadré ses troupes, estimant que les mesures n'étaient
29:56pas à la hauteur. Et bien
29:58Baudot s'est rebiffé aujourd'hui.
30:00La place Beauvau, donc l'entourage
30:02de Bruno Retailleau, qui a fait savoir qu'ils étaient
30:04très surpris par
30:06cette position de l'Elysée
30:08parce que les propositions de Bruno
30:10Retailleau avaient été vues en amont
30:12avec l'Elysée.
30:14Qu'est-ce que cela dit, Sylvie-Pierre Brossolette ?
30:16C'est un premier couac entre les deux hommes ?
30:18C'est Bruno Retailleau qui se sent
30:20de contester ce que dit le Président ?
30:22Ça dit surtout que le Président de la République, pas plus que
30:24le Premier ministre, n'a d'autorité sur ses ministres.
30:26C'est extraordinaire cette évolution.
30:28Dans la Vème République, il y avait quand même un peu une règle.
30:30C'est qu'un ministre,
30:32ça ferme sa gueule ou ça démissionne,
30:34selon Chevènement. Et peu ou prou,
30:36on s'y tenait. Il y a eu des périodes sous Hollande
30:38où il y a eu...
30:40Mais ça ne lui a pas réussi.
30:42La règle, c'est plutôt
30:44une certaine discipline et solidarité gouvernementale.
30:46Et là, qu'on se permette
30:48de remettre à sa place
30:50le chef de l'État, ça en dit quand même
30:52long sur un quinquennat finissant.
30:54Il est l'hame-doc, le Président.
30:56Il est canard boiteux, il ne peut plus se représenter,
30:58donc il a moins d'autorité. Mais comme le Premier ministre
31:00n'en a pas non plus, et que Retailleau
31:02est tout auréolé, il se permet tout.
31:04Et c'est vrai que c'est un peu
31:06curieux, comme Meurs maintenant,
31:08sous la Vème République.
31:10Ça évolue à vitesse grand V.
31:12Cela dit, Macron a sans doute
31:14pas dit son dernier mot, mais
31:16cette bagarre au sein de
31:18l'exécutif n'est quand même pas un spectacle
31:20très réjouissant pour
31:22des électeurs qui sont
31:24déjà un peu dégoûtés de la vie politique.
31:26Là, le spectacle est un peu concernant.
31:28Comment vous l'analysez, vous Valérie Grasse ?
31:30Parce que c'est vrai que c'est difficile à suivre. On a un Président qui organise,
31:32qui met en scène des conseils de défense pour parler
31:34des frères musulmans comme si c'était
31:36le mal absolu. Il y aura un autre conseil de défense.
31:38Et en même temps, un Président
31:40qui laisse entendre qu'il faut faire
31:42attention à l'amalgame avec les musulmans,
31:44qui semble désapprouver les méthodes de son ministre.
31:46Et finalement, ça donne un peu l'impression
31:48d'un Président qui hésite toujours
31:50au dernier moment. Ça me rappelle un peu
31:52quand on a fait des référendums avant sa grande émission de télé.
31:54On nous a annoncé des référendums.
31:56Et puis finalement, quand il est arrivé,
31:58il n'a pas dit grand-chose. Là, il organise
32:00un conseil de défense.
32:02Il fait lui aussi, d'une certaine manière,
32:04monter l'assaut. L'Élysée organise
32:06la veille un brief pour un peu contrecarrer
32:08l'offensive Retailleau, promène des choses.
32:10Et puis, le conseil de défense se déroule
32:12et on apprend qu'il n'en sortira rien,
32:14que le rapport sera publié un peu plus tard
32:16et que le Président a recadré tout le monde.
32:18Les propositions n'étaient pas à la hauteur.
32:20Donc, c'est aussi difficile.
32:22C'est vrai qu'il a essayé d'avoir
32:24un peu d'autorité, de reprendre ce dossier
32:26dans son périmètre réservé,
32:28mais en même temps,
32:30ce périmètre, beaucoup de ses ministres
32:32s'en sont déjà emparés, avec peu de succès.
32:34D'un autre côté, sur Bruno Retailleau,
32:36ce que je trouve aussi,
32:38c'est qu'il recadre lui-même
32:40le Président en faisant savoir aujourd'hui
32:42que ses propositions, en quelque sorte,
32:44il les avait présentées. Donc, pourquoi le Président s'émeut ?
32:46Parce que Bruno Retailleau est dans une nouvelle position,
32:48lui aussi. Il est Président des Républicains,
32:50maintenant. Il ne peut pas se faire
32:52recadrer sans broncher,
32:54d'une certaine manière.
32:56Il faut bien qu'il s'affirme.
32:58La campagne de Laurent Wauquiez,
33:00c'était quoi ? Bruno Retailleau
33:02est entravé, il est dans le gouvernement,
33:04il ne peut pas donner tout le discours
33:06de la droite. Donc, si à la première
33:08occasion, juste après avoir été élu
33:10à la tête des Républicains,
33:12le message de « le Président a recadré
33:14ses ministres et a recadré Bruno
33:16Retailleau, il le laisse passer comme ça »,
33:18c'est un peu un aveu d'impuissance
33:20et ça donne un peu, finalement,
33:22raison à postériorer à Laurent Wauquiez.
33:24Donc, je pense que Bruno Retailleau avait
33:26aussi envie de faire passer un message
33:28en répondant aujourd'hui.
33:30Donc, ce qui signifie qu'il risque de se comporter
33:32maintenant plus comme chef des Républicains
33:34que comme ministre de l'Intérieur,
33:36tel qu'il était attendu. Peut-être qu'il faudrait
33:38assister à une phrase de Chirac à l'égard de Sarkozy
33:40quand il disait « je décide, il exécute ».
33:42Il risque peut-être de prendre ça dans les gencives un de ces jours.
33:44Mais du coup, est-ce que ça veut dire qu'il est en train de préparer
33:46sa sortie déjà ? C'est un peu tôt, non ?
33:48En tout cas,
33:50il ne faut pas qu'il reste au gouvernement
33:52en ayant l'air
33:54d'être aux ordres.
33:56Ah oui, mais s'il sort du gouvernement, il n'est plus que chef de parti.
33:58Et ça en France, ça ne s'est pas bien porté.
34:00Toute sa popularité,
34:02à mon avis, vient du fait
34:04qu'il a l'air d'être aux manettes,
34:06d'imprimer une certaine
34:08autorité, énergie,
34:10dans sa sincérité d'homme vraiment de droite.
34:12Et je pense
34:14qu'il va essayer de rester le plus longtemps
34:16possible. Ça ne sera peut-être pas facile.
34:18Il y aura peut-être d'abord le gouvernement qui va tomber.
34:20Il faut scénariser le départ.
34:22Il peut le scénariser ou à haut bruit ou à bas bruit.
34:24Au bruit, un clash sur quelque chose.
34:26Ou à bas bruit, simplement à l'occasion d'un remaniement.
34:28Si le gouvernement tombe,
34:30il ne revient pas et il se consacre
34:32à sa campagne.
34:34Je pense qu'il restera le plus longtemps
34:36possible parce que quand même,
34:38il tire plus d'avantages que d'inconvénients
34:40d'être à Beauvoir.
34:42Vous vous souvenez de la démission de Macron scénarisée à la télévision ?
34:44La vedette qui remonte la scène et tout ça.
34:46Bruno Cotteresque.
34:48Il aura un destin similaire.
34:50Il faudra qu'il parte à un moment donné.
34:52Si il était candidat à la présidentielle,
34:54il ne peut pas conduire une campagne
34:56en étant l'après-midi
34:58ministre de l'Intérieur. C'est juste pas possible.
35:00Il reste deux ans.
35:02Il va sans aucun doute rester.
35:04Ça nous dit effectivement des choses très
35:06importantes. Ça nous dit effectivement que
35:08le chef de l'État commence lui-même
35:10à intégrer sa sortie
35:12du jeu puisqu'il
35:14prend hommage de
35:16voir émerger une nouvelle
35:18personnalité. Ça veut dire que
35:20c'est compliqué pour le chef
35:22de l'État. Au moment en plus où Emmanuel Macron
35:24essayait de revenir un peu sur le devant de la scène.
35:26Parce qu'au fond, il a un problème
35:28principal Emmanuel Macron sans doute.
35:30C'est de nous dire quel est le lag principal
35:32du macronisme sur la politique internationale
35:34européenne. C'est fait. On peut dire
35:36qu'il y a un vrai lag macroniste sur ces dimensions
35:38notamment européennes.
35:40Par contre, sur la politique nationale, on a du mal
35:42à voir très clair où va le deuxième mandat.
35:44Qu'est-ce qu'il veut nous léguer en numéro un.
35:46Et donc, quand il va sur des sujets auxquels
35:48il a lui-même consacré
35:50du temps. On se rappelle du discours de
35:52l'automne 2020 où quasiment il dit la
35:54même chose que ce que Bruno Retailleau dit aujourd'hui.
35:56Des muraux sur le débat.
35:58Tout à fait. On comprend que le chef d'État
36:00ne le prend pas très bien. Mais
36:02c'est vrai que pour Bruno Retailleau, il y a un double
36:04défi. Parler à l'électorat républicain.
36:06La droite est de retour.
36:08Rappelons quand même les républicains. Ils ont eu
36:10deux millions de voix aux élections législatives.
36:12Donc, ils sont des miraculés avec aujourd'hui
36:14son centre du jeu. On ne parle que d'eux.
36:16Donc, parler à l'électorat de droite.
36:18Ne pas donner raison rétrospectivement à Laurent
36:20Wauquiez. Effectivement, qui disait
36:22il est entravé. Et c'est l'échec
36:24d'Emmanuel Macron qui pensait avoir siphonné la droite.
36:26Et en fait, la droite est en train de ressusciter.
36:28Bon, allez les informés.
36:30Il nous reste quelques minutes avant de passer
36:32aux cartes blanches pour parler de notre dernier thème
36:34ce soir. Qui est peut-être lié à la question
36:36d'immigration. Oui, qui est évidemment lié à la question
36:38d'immigration. Mais aussi
36:40de l'emploi.
36:42Agathe, c'est la liste des métiers en tension qui a
36:44enfin été dévoilée. Oui, enfin.
36:46C'était le volet social de la loi
36:48immigration qui devait marcher sur
36:50ses deux jambes. Il faut être gentil
36:52avec les gentils et méchant avec les méchants.
36:54Disait à l'époque Gérald Darmanin.
36:56Ça y est. Elle est là, cette liste
36:58qui doit permettre de régulariser
37:00les travailleurs étrangers.
37:02Elle a été publiée après moult reports
37:04successifs. Alors, elle
37:06concerne les régions
37:08et région par région. Elle énumère
37:10environ 80 métiers en manque
37:12de main d'oeuvre. Grâce auxquels
37:14ces métiers, les travailleurs étrangers
37:16pourront prétendre un titre de séjour
37:18en justifiant de 12 mois de
37:20bulletin de salaire au cours des 24 derniers
37:22mois et 3 ans de résidence
37:24en France. Que nous apprend
37:26cette liste et pourquoi n'a-t-elle pas été
37:28publiée plus tôt ? Franck Boisis, vous qui êtes
37:30le journaliste éco de la table
37:32à Libération. Quel est votre regard là-dessus ?
37:34Cette liste, elle nous apprend quoi ? Elle aide pourquoi ?
37:36D'abord, elle ne nous apprend pas grand-chose parce qu'elle
37:38remplace une liste qui datait de 2021
37:40sur le même thème, les métiers en tension
37:42et finalement, il n'y a pas beaucoup d'ajouts. C'est-à-dire qu'on ne rajoute
37:44pas beaucoup de métiers. Ce qui fait
37:46que quand on observe les réactions des syndicats, y compris
37:48des syndicats les plus modérés,
37:50on ne peut pas dire qu'ils ne soient très satisfaits.
37:52Pourquoi ? D'abord, pour une première
37:54raison, c'est que c'est une liste régionale.
37:56On va essayer de faire simple, ça veut dire que
37:58certains métiers sont considérés en tension
38:00dans une région, mais pas en tension
38:02dans une autre région de France.
38:04Donc, vous pouvez être
38:06travailleur qui, dans
38:08une région, sera autorisé
38:10à travailler, par exemple dans l'hôtellerie
38:12parce qu'il y a une stade de demande, mais
38:14dans la région d'à côté, vous risquez quasiment
38:16le QTF et le premier avion pour rentrer
38:18dans votre pays d'origine. Donc, c'est quand même
38:20pour la mobilité des individus à travers
38:22le territoire, pas génial.
38:24Et par exemple, certains ont remarqué que
38:26puisque c'est une liste de 80 professions,
38:28par exemple, la profession de
38:30serveur, dans la région PACA,
38:32ce n'était pas considéré comme un métier en tension.
38:34Quand on regarde l'économie de PACA
38:36de Provence-Alpes-Côte d'Azur, où il y a quand même
38:38à la veille de la saison touristique,
38:40beaucoup de débits de boissons et d'établissements de restauration,
38:42c'est quand même un petit peu étonnant.
38:44La deuxième chose qui peut être considérée comme troublante,
38:46c'est que finalement, dans cette affaire,
38:48ce sont les préfets qui ont la main, c'est-à-dire que ce sont les préfets
38:50qui vont décider
38:52de l'attribution ou pas des titres de séjour.
38:54Regarde les critères que vous avez évoqués, Agathe.
38:56Et donc, c'est laissé aux représentants
38:58de l'État un vrai pouvoir d'arbitrage
39:00sur ces questions-là.
39:02Et d'une région à l'autre, là aussi,
39:04les décisions ne seront peut-être pas les mêmes.
39:06En fait, la montagne à couche d'une souris, c'est l'hiver brossolette.
39:08Le MEDEF avait appelé à régulariser
39:10des centaines de milliers de travailleurs
39:12parce qu'il y avait des besoins.
39:14Et finalement, on a une liste assez restrictive,
39:16même pas la profession de serveur.
39:18Tout le monde sait qu'il n'y a pas assez de serveurs
39:20en ce moment, Agathe.
39:22En même temps, c'est une question politique
39:24dont l'ERN va évidemment s'emparer.
39:26S'il y avait trop de régularisation,
39:28on imagine déjà ce que
39:30dirait l'ERN
39:32et même une partie de LR.
39:34On connaît les réticences
39:36de Bruno Retailleau
39:38sur les immigrés
39:40clandestins.
39:42Il va répétant qu'il vaudrait mieux
39:44donner du boulot
39:46à ceux qui sont déclarés
39:48parce qu'il ne veut pas
39:50assumer en réalité.
39:52C'est pour ça que cette liste arrive un peu tard.
39:54Elle arrive après son élection.
39:56Même le peu qu'il accepte, c'est déjà contre ses convictions.
39:58Il n'a pas envie de développer
40:00ce type d'emploi.
40:02Je trouve que ce n'est pas très logique
40:04parce que la France a besoin
40:06de main-d'oeuvre. On a même besoin
40:08d'enfants.
40:10Limiter autant l'immigration,
40:12c'est pas très réaliste.
40:14On voit qu'il y a
40:16dans l'opinion
40:18une double contradiction.
40:20A la fois, l'opinion est assez favorable
40:22à une immigration économique choisie.
40:24De l'ordre de 60-70%
40:26des Françaises et des Français disent
40:28que c'est ça qu'il faut, tout en disant
40:30qu'il y a trop d'immigration.
40:32Tout en exprimant encore plus fortement
40:34la crainte que davantage d'immigration économique
40:36tirait les salaires vers le bas.
40:38En toile de fond, il y a quand même cette problématique
40:40qui est que si ces métiers sont en tension,
40:42c'est aussi parce que c'est des métiers
40:44souvent difficiles, pas très bien payés.
40:46On avait vu la problématique dans l'hôtellerie-restauration
40:48au lendemain du Covid.
40:50Une partie de la profession a fait des efforts.
40:52C'est vrai. D'ailleurs, on reproche aux MEDEF
40:54de vouloir de la main-d'oeuvre étrangère
40:56pour cette raison,
40:58pour payer moins cher à ce salaire.
41:00Je pense qu'il faut avoir une vision un peu plus globale.
41:02Ça ne peut pas être simplement un choose région.
41:04Maintenant, on a eu choose France,
41:06choose région.
41:08Il faut que ça soit un peu autre chose et que ça soit pensé
41:10sur les raisons profondes pour lesquelles
41:12ces métiers sont en tension.
41:14Ce qui est intéressant aussi à noter,
41:16c'est que cette liste a mis beaucoup de temps
41:18à être rendue publique.
41:20Elle était prête visiblement,
41:22elle aurait pu être diffusée
41:24début mars. Elle a été en quelque sorte
41:26retenue. On sent qu'il y a eu entre
41:28le ministère de l'Intérieur et le ministère
41:30du Travail différences d'appréciation.
41:32Est-ce que c'est parce que
41:34Bruno Retailleau était en campagne
41:36pour la présidence des Républicains ?
41:38En tout cas,
41:40ça tombe juste après
41:42le résultat. Il faut se rappeler
41:44que cette liste
41:46des métiers en tension et même le principe
41:48de la régularisation dans les métiers en tension,
41:50c'était un affrontement à l'époque
41:52entre Bruno Retailleau, président du groupe LR
41:54et Gérald Darmanin, ministre
41:56de l'Intérieur de l'époque.
41:58Tout ça se reporte
42:00de mois en mois. On peut se demander
42:02pourquoi avoir attendu
42:04presque trois mois, deux mois,
42:06pour la publier alors que,
42:08comme le disait Franck, il n'y a pas eu
42:10grand-chose qui a été ajoutée.
42:12Si je peux me permettre, ça va être tous les employeurs.
42:14Dans un certain nombre de cas de figure,
42:16qui attendaient ce décret pour régulariser
42:18le nombre de salariés
42:20et qui ne pourront pas le faire.
42:22On se souvient que Nicolas Sarkozy
42:24avait essayé de passer
42:26de l'immigration subie
42:28à l'immigration choisie. Il n'avait pas réussi.
42:30On cite souvent d'autres pays
42:32en Europe ou des pays anglo-saxons
42:34qui arrivent à faire venir des personnes
42:36plus qualifiées, qui choisissent leur immigration.
42:38Ce n'est pas un tabou. En France,
42:40le sujet est impossible.
42:42Là, c'est quand même une immigration ultra-sélective.
42:44Pas choisie, dans la mesure où on dit
42:46dans telle ou telle région, vous pourrez, en fonction
42:48de la situation économique, venir ou pas.
42:50On a l'impression qu'on a essayé d'avoir
42:52une réponse très pragmatique,
42:54en disant qu'effectivement, là et là, on a des manques
42:56pour éviter, dans ce débat
42:58immigration choisie ou pas,
43:00d'avoir un véritable entranché.
43:02On a une réponse par le petit bout de la lorgnette.
43:04Effectivement, si vous manquez des gens dans le bâtiment
43:06ou si vous manquez des gens dans la restauration,
43:08on vous autorisera, au compte-gouttes,
43:10quelques régularisations.
43:12Je pense que le débat sur l'immigration, qui est un débat important,
43:14mérite un peu plus comme réponse que ce décret-là,
43:16qui était à la fois attendu
43:18et déceptif.
43:20On va passer aux cartes blanches. Il est 20h46.
43:22D'abord, on fait un nouveau point sur l'actualité.
43:24On déroule le Fil info de Stéphane Milhomme.
43:26Une poignée de boulangeries
43:28font à nouveau du pain à Gaza.
43:30C'est le programme alimentaire mondial
43:32qui le constate, quatre jours après
43:34que les autorités israéliennes ont annoncé
43:36une reprise limitée de l'aide humanitaire
43:38dans le territoire palestinien.
43:4090 camions ont déjà pu passer,
43:42certains interceptés par des populations
43:44au bord de la famine,
43:46selon le constat des Nations unies.
43:48Dans l'Oise, la justice s'achemine vers la mise en examen
43:50de trois lycéens pour le meurtre
43:52d'un mineur avec une machette.
43:54Un drame mardi soir à nos gens sur Oise.
43:56Ces suspects de 16, 17 et 19 ans
43:58qui ont un lien de parenté
44:00assurent avoir agi en représailles
44:02vis-à-vis de cette victime.
44:04L'opération s'appelle Prison Break
44:06et les enquêteurs envisageaient de saisir
44:085000 portables entrés légalement dans les prisons françaises.
44:10Ce sont finalement 164 téléphones
44:12qui ont été saisis dans 66 établissements.
44:14200 détenus ont été entendus,
44:16dont 17 toujours en garde à vue.
44:18Le Guide Michelin attribue
44:20trois étoiles à un restaurant indien
44:22à Dubaï aux Émirats Arabes Unis.
44:24C'est une première mondiale pour la cuisine indienne.
44:26L'établissement s'appelle
44:28le Tracing Studio.
44:30France Info
44:3220h21
44:34Les informés
44:36Agathe Lambret
44:38Jean-Rémi Baudot
44:40Ce sont les informés du soir
44:42avec autour de la table Valérie Gaze d'RFI
44:44Franck Boisis de Libération,
44:46Bruno Cotteres du Cevipof et Sylvie-Pierre Brossolette du Point.
44:48Et c'est l'heure de la carte blanche.
44:50Vous avez chacun choisi un sujet
44:52qui vous intéressait.
44:54Vous, Sylvie-Pierre Brossolette,
44:56vous nous parlez de l'atomie du PS.
44:58Oui, je suis absolument frappée.
45:00On ne parle depuis quelques jours,
45:02à juste titre, que de la victoire
45:04de Bruno Retailleau à LR.
45:06On avait parlé de la campagne avant,
45:08ça avait intéressé, il y avait des débats,
45:10des critiques sur la ligne,
45:12mais enfin ça vivait.
45:14Alors qu'il y a un parti,
45:16l'autre grand parti de gouvernement,
45:18le Parti Socialiste, qui prépare son congrès,
45:20qui s'apprête peut-être
45:22à dévincer son premier secrétaire,
45:24personne ne parle de rien, il ne se passe rien,
45:26la campagne se fait complètement
45:28à bas bruit. C'est absolument
45:30une atomie consternante
45:32qui montre à quel point, pour qu'un parti
45:34vive, il faut quand même une incarnation
45:36et des idées. Et en ce moment,
45:38effectivement, au Parti Socialiste, ils n'assument
45:40aucune idée, sauf qu'ils veulent
45:42se séparer de LFI, mais enfin c'est un peu court
45:44comme programme. On ne sait pas concrètement
45:46ce que c'est que cette nouvelle social-démocratie
45:48dont les nouveaux impétrants
45:50voudraient nous faire part.
45:52Surtout qu'il y a 50 nuances de détachement
45:54de LFI. Vraiment, on ne sait pas.
45:56J'ai lu leur texte,
45:58c'est encore très
46:00très old school. C'est vraiment
46:02du Parti Socialiste qui distribue
46:04beaucoup et qui lève beaucoup d'impôts.
46:06On ne voit pas beaucoup la nouvelle
46:08social-démocratie dans leur texte.
46:10Et quant aux figures, effectivement,
46:12il manque une incarnation
46:14présidentielle possible. Ça a été
46:16le succès de Retailleau, au détriment de
46:18les évoquiers, parce que Retailleau semblait pouvoir
46:20gagner et incarner cette figure.
46:22Là, dans les concurrents au PS,
46:24il n'y a pas de présidentiable
46:26évident. Donc effectivement,
46:28tout le monde a l'air de se désintéresser de leur débat
46:30et eux-mêmes ne savent pas les mettre en scène.
46:32Ce qui est navrant pour la démocratie.
46:34Est-ce qu'ils avaient l'espace médiatique pour le faire ?
46:36Les gens ne veulent plus de LFI. Entre LFI
46:38et Retailleau, il y a quand même un espace
46:40qu'on doit pouvoir occuper en France.
46:42Pourquoi il n'y arrive pas, Bruno Cotteres ?
46:44Il y en a un qui n'est pas très
46:46positif. Chez les Républicains,
46:48on a vu un accroissement important du nombre
46:50d'adhérents. Ils seraient passés
46:52de 40 à 100 000.
46:54A 120 000.
46:56Au PS, je crois qu'on est toujours
46:58à 40 000. C'est presque l'inverse
47:00qui s'est passé. Attendez le Congrès !
47:02Donc effectivement, c'est un signe.
47:04C'est un signe.
47:06Une des raisons, je pense qu'il y a une dimension
47:08stratégique très importante, qui est
47:10que le rapport à la France insoumise
47:12reste quand même
47:14quelque chose de très important.
47:16LFI continue. On voit les enquêtes
47:18d'intention de vote pour Jean-Luc Mélenchon
47:20qui montrent que la gauche ne peut pas gagner
47:22ou ne peut pas se qualifier au deuxième tour
47:24sans les insoumis aussi.
47:26Donc comment se séparer
47:28et s'autonomiser
47:30d'un partenaire
47:32qui aussi a quand même pas mal sauvé la mise
47:34aux socialistes
47:36avec la création de la NUPS et du nouveau
47:38Front Populaire ? Il faut se rappeler quand même
47:40d'où venait le Parti Socialiste
47:42dans les élections présidentielles.
47:44Donc on voit une très grande difficulté
47:46qui est à la fois idéologique, politique,
47:48elle est divisée sur des questions assez importantes.
47:50L'intégration européenne de la France,
47:52l'économie, voilà. Mais selon Franck Boisis,
47:54l'EPS peut renaître de ses cendres ?
47:56J'irais pas jusque-là. Simplement,
47:58dans toutes ces discussions qu'on a autour des présidentielles,
48:00on a oublié quelqu'un qui vient de débarquer tel un éléphant
48:02dans le débat. C'est Michel-Édouard Leclerc.
48:04Vous avez vu la lune de challenge.
48:06Il est crédité d'un niveau,
48:08mais je parle sous le contrôle de Monaco.
48:10D'un niveau d'intention de vote assez intéressant.
48:12Est-ce qu'il ne va pas nous troubler le jeu ?
48:14Est-ce que la société civile ne va pas
48:16nous disrupter cette prochaine élection présidentielle ?
48:18On vous en fera une carte blanche la prochaine fois.
48:20Allez, on passe à Valérie Gass
48:22avec une nomination embarrassante.
48:24Un nouveau cadeau de
48:26Donald Trump envoyé directement
48:28à la France. Le nouvel ambassadeur
48:30que Donald Trump a choisi
48:32pour venir en France qui est
48:34ni plus ni moins que le père
48:36de son gendre, Charles Kushner.
48:38Personne ne le connaît vraiment.
48:40C'est le cercle familial
48:42élargi jusqu'à Paris.
48:44On le voit sur les photos.
48:46C'est assez intéressant parce que
48:48le profil est encore atypique.
48:50Il n'est pas diplomate.
48:52C'est un homme d'affaires
48:54un petit peu véreux
48:56qui a été condamné, même emprisonné
48:58pour subornation de témoin,
49:00fraude fiscale, égracié
49:02par beau-papa, par Donald Trump
49:04et qui revient
49:06au second mandat
49:08de Donald Trump qui devient
49:10ambassadeur en France. Il n'y connaît rien
49:12ni à la diplomatie ni à la France.
49:14Je ne pense pas parce que
49:16il avait mis juste la France en tête
49:18de la liste de ses préférences.
49:20J'imagine qu'il y avait une petite liste
49:22transmise à Donald Trump.
49:24Il a eu son premier choix.
49:26C'est la première version Washington
49:28d'ici.
49:30On se dit comment
49:32ce genre de profil va
49:34pouvoir fonctionner avec le quai d'Orsay
49:36la diplomatie polissée à la française.
49:38Ça risque d'être assez
49:40intéressant. Est-ce que c'est
49:42une bonne nouvelle ? Est-ce que c'est un
49:44privilège que Donald Trump accorde
49:46à son ami Emmanuel Macron ?
49:48Ou est-ce que c'est vraiment une très mauvaise
49:50nouvelle ? On va le voir dans
49:52la pratique. J'ai trouvé qu'encore une fois
49:54Donald Trump avait une capacité
49:56à faire des choses inattendues
49:58à n'avoir strictement aucun tabou
50:00et à distribuer les postes
50:02dans la famille élargie.
50:04Cette fois-ci, c'est tombé sur Paris.
50:06L'ambassadeur embarrassant.
50:08L'ambassadeur embarrassant.
50:10Je remarquais simplement
50:12que le poste
50:14d'ambassadeur aux Etats-Unis à Paris
50:16a souvent été attribué à des personnalités
50:18qui ne venaient pas du monde de la diplomatie.
50:20Je me souviens qu'il y a eu un banquier à l'époque,
50:22un ancien patron de Lazare, qui s'appelait Félix Roitine,
50:24qui était ambassadeur des Etats-Unis en France
50:26et je pense qu'il n'avait pas non plus
50:28d'expérience de diplomate.
50:30Félix Roitine, le népotisme,
50:32il pratique ça beaucoup à Washington.
50:34C'est le bon vouloir et la famille
50:36qu'on place à Paris.
50:38Exactement. Merci Valérie Gass.
50:40C'est l'expérience d'Emilie de Paris peut-être.
50:42C'est à vous Bruno Cotteres
50:44et j'ai envie de dire enfin.
50:46Oui, enfin, enfin, enfin.
50:48Enfin une protection
50:50des unes et des uns
50:52contre ces appels téléphoniques de démarchage.
50:54Enfin, je pense que des millions d'auditeurs
50:56qui nous écoutent en ce moment
50:58disent la même chose que nous tous.
51:00On en a marre.
51:02Il y en a vraiment marre.
51:04Ces gens qui veulent vous vendre de la rénovation énergétique,
51:06des panneaux solaires, etc.
51:08On essaie de faire de notre mieux pour rester poli
51:10quand on les a au téléphone. On n'y arrive pas toujours
51:12évidemment. Et donc il y a une proposition
51:14de loin qui a été adoptée
51:16cette semaine. Après un long cheminement
51:18parlementaire, beaucoup de mésaventures
51:20qui sont arrivées. Ca a été à l'intérieur
51:22d'un projet de loi présenté
51:24par l'ancien ministre Thomas Cazenave
51:26qui est sur la protection, on va dire
51:28la lutte contre les fraudes aux aides publiques.
51:30Parce que c'est aussi à travers ces appels de démarchage
51:32téléphoniques que vient une partie de la fraude
51:34notamment sur la
51:36rénovation énergétique.
51:38Ou le syndrome de la pompe à chaleur.
51:40Par contre, c'est vrai qu'on se demande
51:42alors ce qui est intéressant d'abord
51:44c'est que c'est un renversement total
51:46de ce qui existait jusqu'à présent.
51:48Il y avait un dispositif, je ne sais pas si vous y êtes allé
51:50qui s'appelle Bloctel
51:52qui permettait sur l'initiative
51:54sur l'initiative
51:56d'un abonné
51:58d'aller, de vouloir rebloquer
52:00ces appels. C'est impressionnant quand on y va
52:02parce qu'on peut suivre en direct le nombre d'appels
52:04qui sont bloqués. Je l'ai fait tout à l'heure
52:06en 5 secondes, il y avait 1500 appels
52:08qui avaient été bloqués par ce dispositif.
52:10Mais ce dispositif ne couvrait pas la rénovation
52:12énergétique ou le compte
52:14de formation professionnelle.
52:16Les deux principales sources
52:18de ces appels. Donc enfin
52:20on va pouvoir les protéger avec un renversement
52:22total. On n'est plus présumé
52:24consentant d'orient avant.
52:26On est présumé non consentant.
52:28D'une certaine manière c'est le consommateur
52:30qui aujourd'hui va choisir d'être démarché.
52:32C'est bien non Franck Boisy ?
52:34C'est un vrai progrès en termes de consumérisme
52:36parce que comme le dit très justement Bruno
52:38il y avait quand même des quasi réseaux
52:40qui faisaient du démarchage téléphonique
52:42notamment sur les fameux panneaux solaires
52:44ou les pompes à chaleur. Vous croyez vraiment que ça va s'arrêter ?
52:46Je crois que ça va en tout cas
52:48sérieusement se ralentir parce que là on met
52:50un véritable obstacle quand même.
52:52Oui mais la mise en oeuvre va être longue je crois que c'est pas avant 18 mois ?
52:54Avant août
52:562026.
52:58Pourquoi ça va prendre si longtemps ?
53:00Parce qu'en fait il y a un contrat je crois qui lie l'État
53:02à la société
53:04qui a développé Bloctel.
53:06On peut se demander
53:08si l'État lui-même n'a pas été un peu démarché
53:10par Bloctel.
53:14La dernière carte blanche c'est
53:16Franck Boisy avec un ancien
53:18patient d'Apple au service de ChatJPT.
53:20Johnny Hive, vous ne connaissez
53:22pas ce nom et pourtant il est
53:24finalement sur votre bureau
53:26dans votre poche Agathe,
53:28Jean-Rémy, dans vos oreilles parfois
53:30tout simplement parce que c'était
53:32le designer vedette de Apple
53:34et il est resté dans ses fonctions
53:36près de 30 ans.
53:38Donc ce garçon il a dessiné
53:40l'iMac, les Airpods qu'on se met
53:42dans les oreilles, l'iPod à l'époque qui
53:44servait à faire de la musique, l'iPhone
53:46bien entendu, l'iWatch, la montre.
53:48C'était vraiment avec Steve Jobs, celui
53:50qui a incarné Apple et qui avait
53:52un coup de crayon fabuleux pour nous dessiner
53:54ces objets aussi intuitifs
53:56que jolis à mettre
53:58autour de nous. Et ce garçon est parti
54:00de chez Apple, peut-être qu'il ne s'entendait pas
54:02avec le nouveau patron. Il a monté une petite startup
54:04histoire de vendre son design
54:06et puis Sam Altman de chez OpenEye
54:08s'est quand même dit que ça serait bien de l'avoir
54:10pour développer des futurs
54:12objets qui serviront
54:14à utiliser l'intelligence artificielle.
54:16Et là on est un peu comme au football, c'est-à-dire qu'il lui a pas dit
54:18écoutez cher ami, venez donc me rejoindre
54:20discuter de votre salaire,
54:22vous aurez un contrat. Non, il a carrément
54:24racheté la société de Johnny Hive
54:26qui était une petite startup
54:28et il l'a racheté sur une base
54:30de 6 milliards de dollars.
54:32C'est-à-dire que le designer d'Apple
54:34et son équipe, un peu comme au football
54:36C'est mieux que de négocier son salaire du coup.
54:38Arrive
54:40chez Chad GPT
54:42avec une très très haute valeur financière
54:44et bien entendu beaucoup d'espoir
54:46pour développer ces nouveaux objets
54:48qui demain nous permettront d'utiliser
54:50Chad GPT sans passer par notre téléphone
54:52ou notre ordinateur de bureau.
54:54A la Lune de Libé demain ?
54:56A la Lune de Libé on revient sur l'école
54:58à la lumière 1 d'un rapport de la Cour des comptes
55:00et puis l'école c'était une priorité d'Emmanuel Macron
55:02quand même dans ses campagnes électorales
55:04et on se pose la question peut-on encore sauver l'école ?
55:06Franck Boziz, c'est à lire dans Libé demain.
55:08Sylvie Pierre-Broncelette, La Lune du Point cette semaine.
55:10Rotaïo, l'invité surprise.
55:12Tout ce que vous voulez savoir sur Rotaïo, précipitez-vous.
55:14Il ne fallait pas l'inviter.
55:16Bruno Cotteres, La Lune, c'est l'hip-hop.
55:18Oui, une note d'analyse qui relie la compétition
55:20entre Wauquiez et Rotaïo
55:22à l'ombre du Trumpisme
55:24d'une certaine manière.
55:26Merci Bruno, un grand merci Valérie Gaze,
55:28chef du service politique de RFI.
55:30Agathe, on se retrouve demain.
55:3218h-20h à la radio, 18h30 votre invité politique.
55:34Les informer de retour demain
55:36à 9h avec Renaud Delis et Adrien Beck.