Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 21/05/2025
Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 21 mai 2025.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole.
00:05Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:08On parle des frères musulmans en France.
00:11C'est un gros débat qui s'est emparé depuis ce matin de la société française.
00:14Christian est avec nous. Bonjour Christian.
00:17Oui, bonjour.
00:19Que pensez-vous de la proposition de l'ancien Premier ministre Gabriel Attal ?
00:23Il faut interdire le port du voile pour les mineurs de moins de 15 ans, Christian.
00:27Écoutez, simplement, M. Attal propose cela effectivement pour les jeunes mineurs musulmans.
00:35Est-ce qu'on va demander aux jeunes qui portent la kippa ou la croix ou les signes de n'importe quelle religion la même chose ?
00:43Et je crois qu'on n'est pas là dans le bon débat.
00:46Vous vous mettez un signe égal avec un gamin qui a une croix autour du cou, par exemple, ou une kippa sur la tête ?
00:53Non, mais si on ne veut pas systématiser telle ou telle personne parce qu'il a telle chose, telle appartenance,
01:01à ce moment-là, il ne faut pas en tenir compte.
01:05Très bien. Christian, s'il vous plaît, restez avec nous.
01:08Très intéressant. Restez avec nous. Dans un instant, Jeanne et Nassim vous répondront.
01:13Je trouve que ce débat est tout simplement passionnant.
01:16Il est 13h01. Je me tourne vers vous, Céline Landreau, en attendant le rappel des titres.
01:20Et à la une, ce conseil de défense, en ce moment même, à l'Elysée, autour de ce rapport commandé par le gouvernement
01:26pour mesurer l'importance des frères musulmans en France.
01:29Rapport qui met en garde contre le développement, je cite, d'un islamisme par le bas
01:34et qui provoque beaucoup de réactions politiques, à commencer par celle du patron de Renaissance, Gabriel Attal,
01:39qui souhaite interdire le port du voile aux mineurs de moins de 15 ans
01:43et instaurer également des sanctions contre les parents qu'il imposerait à leurs enfants.
01:47Dix ans de prison requis contre les principaux accusés du braquage de Kim Kardashian.
01:52L'avocate générale l'a asséné ce matin. Pour elle, tous les accusés qu'on a parfois présentés
01:58comme des papy braqueurs, un brin inoffensif, sont bel et bien coupables et sont des malfrats chevronnés.
02:05Et puis, ce sera le 27 juillet prochain. Les organisateurs du Tour de France ont détaillé ce matin
02:11la dernière étape de la grande boucle 2025. Le peloton fera trois fois l'ascension de la butte Montmartre à Paris
02:18avant une traditionnelle arrivée sur les Champs-Élysées.
02:21La météo perd de l'homme pour cet après-midi et enfin du calme sur les pourtours au Méditerranée.
02:28Exactement, avec le retour du soleil. Un soleil d'ailleurs qui va s'installer durablement
02:32mais au prix d'un nouvel épisode de Mistral et Tramontane.
02:34Ça va encore souffler jusqu'à 60 km heure mais au moins, ça aura le mérite de chasser les nuages partout ailleurs.
02:40Les nuages, il va falloir composer avec. D'ailleurs, cette perturbation qui concerne le littoral de la Manche
02:46on va surtout la retrouver au courant de la journée en train d'onduler du nord de la Nouvelle-Aquitaine
02:51vers les régions de l'Est en passant vers la Normandie.
02:53D'ailleurs, vers la Normandie et l'Orléanais, on pourrait avoir des cumuls de pluie un petit peu plus important
02:57avec même en prime, c'est très local, une petite tournure orageuse.
03:01Concernant les températures, sous la perturbation, on assiste à une chute assez impressionnante du mercure.
03:07On peut perdre entre 8 à 10 degrés en l'espace de 24 heures.
03:10C'est le cas par exemple d'Alençon où il fera seulement 16 degrés cet après-midi.
03:14En revanche, plus on va vers le sud-est et plus le mercure repart à la hausse cet après-midi,
03:19nous aurons 27 degrés à Montpellier tout comme à Nîmes.
03:21Merci beaucoup Claire Delorme.
03:23Les auditeurs ont la parole.
03:25Éric Brunet, Céline Landreau sur RTL.
03:27Nous sommes toujours avec Hakim El Karoui, essayiste qui a publié La Fabrique de l'Islamisme entre autres.
03:34Il est fondateur de Volensia, cabinet de conseil stratégique.
03:37Nous sommes également rejoints à l'instant par Julien Fautrat, grand reporter au service politique d'RTL.
03:42Merci d'être avec nous Julien.
03:43Bonjour à tous.
03:44On était avec Christian qui nous disait, cette proposition de loi de M. Attal,
03:48elle va crisper le débat entre la société et la religion musulmane.
03:55Attention à ne pas faire n'importe quoi.
03:57Je voudrais qu'on fasse rentrer Jeanne dans la danse qui nous a appelé également au 3210.
04:02Jeanne, bonjour.
04:03Bonjour.
04:04Que pensez-vous de l'idée de Gabriel Attal d'interdire le port du voile en France pour les mineurs de moins de 15 ans ?
04:11Alors moi je ne suis pas tout à fait d'accord avec Christian et au contraire, pourquoi se limiter à 15 ans ?
04:17Déjà on va nous dire que jusqu'à 15 ans les mineurs sont irresponsables,
04:21qu'ils ne sont pas forcément responsables de leurs actes, notamment pénalement parlant.
04:26Mais on va nous dire qu'une fille est capable d'être suffisamment libre pour avoir la décision de porter un voile.
04:32Déjà je pense qu'il y a beaucoup de contraintes.
04:35Deuxièmement, depuis 1905, la France est un pays laïc.
04:39Laïc. D'accord ?
04:41Moi quand je vais dans un pays maghrébin, si je rentre dans une mosquée, je vais ôter mes chaussures,
04:46je ne vais pas me balader en ville avec des décolletés, le nombril à l'air ou les bras à l'air,
04:51parce que je respecte les lois que le pays qui m'accueille me dicte.
04:56Mais Jeanne, aujourd'hui porter le voile en France c'est respecter la loi, dans la rue c'est pas interdit ?
05:02Non, je parle de l'État est laïc, d'accord ?
05:07Donc aujourd'hui dans la rue, elles font bien ce qu'elles veulent.
05:11Moi je parle du fait que dans les écoles, et notamment parce qu'on parlait des mineurs de 15 ans,
05:16allez m'expliquer qu'un mineur de 15 ans a un éclairage suffisant pour porter le voile.
05:23Ce sont des signes religieux. Encore une fois, la religion c'est très personnel.
05:28Jamais je ne me permettrai de juger et de faire de prohibitisme pour quoi que ce soit.
05:34Mais si c'est personnel, gardons-le. Je ne vois pas pourquoi.
05:37Et il n'y a pas de stigmatisation. C'est qu'à un moment donné, on est en France, on a des lois,
05:42les gens qui viennent en France pour prendre tout ce que le pays est capable d'apporter d'aide,
05:48et de tout, il n'y a pas que les aides.
05:49Et bien à un moment donné, s'il y a une loi, on la respecte.
05:52Et aujourd'hui on a peur de légiférer.
05:54On a peur de légiférer en disant, est-ce que si on met ça, ça va stigmatiser ?
05:58Non, le pays il est laïc, on décide, on s'y soumet.
06:01Jeanne, je vous mets sur pause, ce que vous dites est très intéressant.
06:04Restez là, dans un instant Christian vous répondra.
06:06Mais je voudrais me tourner vers vous, à Kim El-Karoui,
06:10parce que j'entends souvent cet argument qui a avancé un peu, Christian.
06:14Finalement, les signes religieux, ostentatoires, c'est la même loi pour tout le monde,
06:19que l'on soit catholique, protestant, juif ou musulman.
06:24Mais quand même, quand je vois l'objet de votre travail, votre livre,
06:28La Fabrique de l'Islamisme, n'y aurait-il pas quand même,
06:31est-ce qu'on a raison de mettre un signe égal ?
06:33N'y aurait-il pas chez certains musulmans, notamment par les frères musulmans,
06:38une volonté d'antrisme et de contourner les dispositions réglementaires,
06:42les lois de la République française, pour justement agir de façon un peu différente
06:48et d'une façon peut-être un peu plus biaisée ?
06:52Alors ça, ça pose une grande question, qui est une question juridique presque philosophique.
06:58Il y a deux façons de voir le voile.
07:00Soit on dit que c'est un signe religieux, soit on dit que c'est un signe de soumission,
07:03d'inégalité entre les hommes et les femmes.
07:05On ne peut évidemment pas interdire le voile.
07:08Si on interdit le voile, quelque endroit que ce soit, on interdit tous les signes religieux.
07:12Je pense que le débat, c'est comme ça d'ailleurs que l'Abaya, le voile intégral, a été interdit.
07:17Il a été interdit au nom de la dignité de la femme.
07:20Si on veut interdire le voile, il faut parler de la dignité de la femme.
07:23Après, il faut décider à la place des musulmans que la femme n'est pas digne si elle porte le voile.
07:28Et là, on rentre dans un autre débat qui est un débat très fondamental.
07:33C'est celui des libertés individuelles.
07:35Dans quelle mesure l'État peut dicter le comportement, y compris le comportement religieux, des citoyens ?
07:42La laïcité, je le rappelle pour madame, ce n'est pas la laïcité de la France,
07:47c'est la laïcité de l'État et des agents publics.
07:50La laïcité garantit la neutralité de l'État et la liberté de conscience.
07:58Donc, l'État, en France, doit permettre de croire et de ne pas croire.
08:03Après, dans le cas du prosélytisme exacerbé,
08:07il y a probablement des cas où des gens qui sont supposés être musulmans
08:11se voient attaquer par des islamistes revendiqués qui leur disent
08:16voilà ce que tu dois faire, tu dois faire le ramadan, tu dois porter le voile, tu dois faire ci et ça.
08:21Donc là, l'État est fondé à intervenir.
08:23Dans la relation intime des familles, de l'autorité parentale,
08:27franchement, si on fait ça, d'abord, on remet en cause très fondamentalement un certain nombre de libertés publiques.
08:35Par ailleurs, on sera censuré absolument par les règlements européens,
08:40qui sont, je le rappelle, ceux que nous avons inspirés.
08:43Oui, compliqué. Christian est avec nous.
08:46Christian, vous avez entendu notre invité, Kim El-Karoui.
08:50Vous avez entendu Jeanne, qui n'est pas du tout sur votre ligne.
08:52Vous vous dites qu'il ne faut pas crisper la société avec des idées à la Gabrielle Attal.
08:57Non, ce n'est pas exactement ça, mon propos.
08:59Mon propos, il est plutôt de dire que vouloir mettre des lois qu'on ne pourra pas appliquer,
09:04parce que le Conseil constitutionnel, de toute façon, en fera barrage à un moment ou à un autre,
09:10et ça a été évoqué par votre invité,
09:14en l'occurrence, il y a des libertés publiques qui existent en France,
09:19et qu'à partir de là, cette loi ne pourra pas s'appliquer.
09:22Il y a une constitution, il faut le faire avec.
09:24Par contre, si la question, c'est-à-dire, il y a une tentative de contourner nos lois,
09:31comme c'est ce qu'on peut voir dans ce qui est dénoncé aujourd'hui, je suis d'accord.
09:37Avec les frères musulmans, mais l'idée...
09:39Je vous entends avec vos arguments du Conseil constitutionnel,
09:42mais l'idée, elle est simple.
09:44Voulez-vous voir des adolescentes de 15 ans, en France, citoyennes françaises, porter le voile ?
09:51Est-ce que ça vous semble acceptable, parce qu'au fond, c'est leur singularité religieuse et nous devons la respecter,
09:57ou est-ce que ça vous semble inacceptable, parce que c'est un affaissement de l'idée des droits de la femme ou de la jeune femme ?
10:05Sur ce vase-là, je suis parfaitement d'accord.
10:08C'est, à mon avis, un affaissement, je suis un profond laïc.
10:11Ce que je veux dire, simplement, c'est que proposer des mesures comme celles de M. Attal ou d'autres politiques comme ça,
10:18ce n'est pas lutter contre la problématique de fond.
10:21La vraie problématique qui existe aujourd'hui, c'est le non-respect de la loi de 1903.
10:26Attendez, l'autre question, on l'ouvrira dans un instant avec Julien Fautras du service politique,
10:30l'autre question, pardon de la poser déjà, c'est est-ce que Attal fait du clientélisme ?
10:35On a vu qu'avec l'interdiction de l'Abaya, il a eu un succès incroyable.
10:38Tout le monde disait, il a un courage fou.
10:41Ça l'a nourri politiquement, lui, l'ancien Premier ministre, pendant des mois et des mois.
10:45Peut-être que là, dans la perspective de prochaines élections, il se dit, je vais trouver un...
10:50Ah, c'est un scénario possible, non, Julien Fautras ?
10:52Un possible, oui.
10:54Juste un mot avant de partir.
10:56Je pense que dans une démocratie, il faut comprendre qu'on ne peut pas interdire tout ce qu'on veut combattre.
11:01Ça, ça doit être une règle très claire.
11:03Parce que le jour où vous vous dites, on va interdire tout ce qu'on va combattre,
11:06ben là, on va interdire le voile, mais enfin demain, on va interdire toutes les pensées minoritaires.
11:10On va interdire tous les comportements minoritaires.
11:13Et franchement, vu ce qui nous attend, vu la montée de l'extrémisme...
11:18Ah, c'est intéressant comme idée.
11:19Évidemment.
11:20Pour vous, un démocrate ne doit pas interdire tout ce qu'il combat.
11:22Non.
11:23Il va le combattre en disant, j'ai une meilleure offre, je vais vous convaincre, je vais vous attirer à moi.
11:30Il faut évidemment mettre des lignes et faire de l'entrave.
11:35Mais pas sur tout.
11:37Et notamment pas sur quelques libertés publiques fondamentales.
11:40Parce qu'après, ça se retournera contre vous.
11:42Merci, Hakim El Karoui.
11:44On vous rend votre liberté.
11:46On vous a séquestré pendant 10 minutes.
11:48Merci.
11:49Quant à vous, restez avec nous.
11:50Je repasserai la parole à Christian, à Jeanne, à Nassim, à Alain, à Brigitte, qui nous appellent au 3210.
11:54Et à Julien Fautrat, qui n'a pas encore eu la parole, à tout de suite.
12:10Je suis absolument entièrement d'accord avec la proposition.
12:15Nous sommes, mon mari et moi, chrétiens, pratiquants.
12:18Nous avons deux enfants qui ne sont ni croyants, ni pratiquants.
12:23Je ne vois pas de quel droit nous aurions imposé notre foi à nos enfants.
12:28Nous avons respecté leur choix.
12:30Merci.
12:32Voilà pour le message d'Elisabeth qui réagissait donc aux propositions de Gabriel Attal,
12:36l'ancien Premier ministre, patron de Renaissance,
12:39qui propose d'interdire le port du voile aux mineurs de moins de 15 ans
12:43et de sanctionner, par ailleurs, les parents qui imposeraient le port du voile à leurs enfants.
12:49Des réactions de l'ancien Premier ministre à ce rapport présenté aujourd'hui en Conseil de défense à l'Elysée,
12:56rapport commandé par le gouvernement pour mesurer, Julien Fautrat, l'importance des frères musulmans en France.
13:03Exactement, et ce que montre ce rapport de 73 pages, c'est qu'effectivement, il y a ce travail d'antrisme.
13:10Les frères musulmans ne fonctionnent pas du tout par la violence,
13:14comme il a pu y avoir des extrémistes qui ont fait des attentats.
13:18Non, pas du tout.
13:19C'est une façon d'imposer l'idéologie dans tous les champs de la société.
13:24Et ça, c'est ce qu'on explique un petit peu depuis ce matin sur RTL.
13:28Est-ce que ce rapport met en…
13:30Club de sport, association, etc.
13:32L'école ! L'école est souvent et est privilégiée, indique le rapport,
13:37est privilégiée comme façon de cultiver un islamisme proche des frères musulmans.
13:46Il y a, je ne voudrais pas vous dire de bêtises, 4200 élèves qui sont dans des écoles
13:51où ont été trouvés des livres contraires aux valeurs de la République.
13:56C'est ce que dit ce rapport.
13:57Merci Julien, je voudrais qu'on accueille Nassim dans cette conversation.
14:00Bonjour Nassim.
14:01Oui, bonjour.
14:02Nassim, vous nous avez appelé pour réagir à ce sujet.
14:06Ça vous fait réagir ?
14:09Qu'est-ce que ça provoque comme réaction chez vous de voir tout ça ?
14:13C'est la bêtise des politiques françaises parce que moi j'ai pris le choix d'habiter en Belgique.
14:17Nassim, excusez-moi, je vous coupe un instant.
14:19Est-ce que vous êtes en haut-parleur parce qu'on vous entend d'un peu loin ?
14:22On vous entend très loin.
14:23Vous avez un kit main libre ou quelque chose ?
14:25Non, même pas.
14:26Bon, on va continuer.
14:27On va espérer que ça s'améliore.
14:29Allez-y.
14:30Bêtise des politiques françaises, vous dites.
14:32Pourquoi, Nassim ?
14:34J'habite en Belgique et j'ai fait le choix de mettre ma science et la réalité en France
14:38pour des soucis pratiques par rapport aux grands-parents.
14:41Je vais venir les chercher après la fin de cette école.
14:43J'ai pris le temps de consulter l'éducation en Belgique
14:46et j'ai pris des rendez-vous avec des écoles belges.
14:49J'ai juste posé une question.
14:50Quelle est la place pour la religion dans les établissements scolaires ?
14:54Ils m'ont dit qu'il n'y a pas de soucis.
14:55S'il n'y avait pas de pression, on n'exerçait pas la famille.
14:58Ils autorisaient le voile en primaire.
15:01En Belgique, ça ?
15:02En Belgique.
15:03Je suis frontalier.
15:04J'habite à 100 kilomètres.
15:05Je suis frontalier carrément à Roubaix-Tourcoing.
15:08C'est une petite ville de Vaucron.
15:10Ça fait dix ans que j'habite en Belgique.
15:12Je travaille en Belgique.
15:13Je paye mes impôts en Belgique.
15:14Je le faisais avant en France.
15:15Mais le climat social, politique, il est délétère en France.
15:21Vous, vous souhaitez plutôt une école primaire ?
15:24Je ne souhaiterais rien du tout.
15:26J'ai juste posé la question.
15:27Ah oui, d'accord.
15:28J'ai juste posé la question.
15:29Si un jour ma fille me demande aux collègues de porter le voile,
15:31quelle est la place de ces positions au sein de l'établissement ?
15:36Et vous, Nassim, en tant que...
15:38Je n'éduque qu'un enfant.
15:39Je n'éduque qu'un enfant avec des valeurs.
15:40On est une confession musulmane.
15:42Je suis pratiquant.
15:43Je suis modéré dans mes positions.
15:45Ma fille va au sport.
15:46Elle fait de la zumba.
15:47Elle a quatre ans.
15:48Je l'éduque.
15:50Il y a des questions qui se posent.
15:52Le vendredi, quand elle n'a pas l'école,
15:54elle peut aller à la mosquée avec ses grands-mères
15:56ou avec moi quand je suis en congé.
15:58Elle limite, sur mon tableau de prière,
16:00quand elle avait deux ans,
16:01elle limitait des jeux.
16:02Pourquoi ce n'est pas un jeu ?
16:03On lui explique les valeurs familiales, c'est tout.
16:05L'éducation dans laquelle on a grandi,
16:07notre référentiel.
16:08Tant que le référentiel, en France,
16:11il est perturbé.
16:12Et Nassim, vous, en tant que...
16:15C'est une tare de poser une question sur la religion
16:18à ses enfants en France.
16:20Il y a un lycée à côté de chez moi,
16:22avec un des meilleurs taux de réussite à Lille.
16:25C'était 100% de réussite depuis la création.
16:27C'était fermé.
16:28Pourquoi ?
16:29Parce que c'est une position politique.
16:31Et le buzz de Gabriel Attal, pour moi,
16:33il n'y a pas d'autre chose.
16:34C'est vraiment un problème sécuritaire pour la France.
16:37Pourquoi il n'a pas été...
16:38Alors, Nassim, j'entends votre position.
16:41Je la respecte très bien.
16:43J'entends ce que vous dites.
16:44Mais est-ce qu'en même temps,
16:46vous dites que la France a un problème avec ça ?
16:48Elle dégrade la qualité de la relation sociale
16:51dans la société française,
16:52entre les musulmans et les non-musulmans ?
16:54Très bien.
16:55Mais est-ce que vous n'estimez pas,
16:57dans le même temps,
16:58qu'il y a effectivement, c'est vrai,
17:00des mouvements comme les Frères Musulmans,
17:02qui font de l'antrisme,
17:04de façon un peu biaisée,
17:05dans la société française,
17:06dans les clubs de sport, dans les écoles ?
17:08Dans les clubs de sport,
17:09je n'ai jamais vu un barbu aller dans les clubs musulmans.
17:13Je n'ai jamais vu un Frère Musulman
17:16entrer dans un club de Jumbo.
17:18Voilà, c'est quoi la pression ?
17:20Si demain, Jette-Marsi met son voile à 15 ans,
17:22dans la vente contemporaine,
17:24on peut confondre avec un bob,
17:25on peut confondre avec une casquette,
17:26c'est quoi, si nous sommes à tort de religion, maintenant ?
17:28C'est des dérives.
17:30Là, maintenant, la France n'a pas besoin de ça.
17:33Niveau sécurité,
17:35il se passera ce qui se passera.
17:37Les choses politiques, il faudra les assumer.
17:39Le plus grand risque pour Attal,
17:41c'est de réveiller une haine anti-français,
17:43avec des lois comme ça.
17:45Oui, moi, je n'ai rien à voir.
17:47Vous donnez à quelqu'un qui est extrémiste
17:51un malade mental.
17:54Il entend des bruits de désactualité,
17:56la France est raciste, il n'y a pas autre chose.
17:58Alors que peut-être, ce mec-là,
18:00on ne le prie même pas.
18:02Vous craignez que ça ravive des tensions.
18:04Je suis désolée, Nassim, la ligne est vraiment très mauvaise.
18:06On a un peu de difficulté à vous entendre.
18:08On va essayer de rétablir ça
18:09et on va faire tourner la parole
18:11et accueillir Alain maintenant.
18:13Bonjour Alain.
18:15Bonjour Alain.
18:17Bonjour.
18:19Pour tout vous dire,
18:21je suis un laïc convaincu.
18:23J'ai été élevé comme ça et ça me convient.
18:25Je ne porterai pas de jugement
18:27sur clientélisme ou pas
18:29sur ce qu'a dit M. Attal.
18:31Mais par contre, ce que je voudrais faire,
18:33c'est en tant que citoyen,
18:35un simple rappel à la loi.
18:37La France a décidé,
18:39par la loi,
18:41d'être laïque et de faire,
18:43de dissocier les religions
18:45de la politique et de la gestion
18:47de l'État.
18:49La loi de 1905 en particulier.
18:51Il suffit de l'appliquer.
18:53Elle interdit les signes ostentatoires,
18:55quelles que soient les religions.
18:57Moi, je m'en fiche de croiser dans la rue
18:59quelqu'un qui est voilé,
19:01quelqu'un qui a une croix,
19:03quelqu'un qui a une kippa.
19:05C'est interdit pour tout le monde
19:07et c'est prévu par la loi.
19:09Appliquons la loi.
19:11Elle est applicable à tous
19:13et à personne en particulier.
19:15Elle ne fait pas de différence.
19:17Elle ne peut pas créer
19:19de distension si on la respecte,
19:21la loi.
19:23Cela dit, Alain, je trouve que ce débat est magnifique.
19:25Il se trouve que pour des raisons personnelles,
19:27depuis longtemps, je vais au Sénégal.
19:29Je vais au Sénégal, Alain.
19:31Je vais au Sénégal fréquemment depuis une vingtaine d'années.
19:33C'est un pays intéressant.
19:35C'est un pays à 95% musulman, le Sénégal.
19:37Et depuis toujours, d'ailleurs.
19:39Les gens pensent que cela a évolué.
19:41Non, 95%.
19:43Il y a 3-4% de chrétiens.
19:45Ils ne pratiquent pas
19:47la laïcité à la française.
19:49En revanche, ils pratiquent une espèce de fraternité
19:51qui est très intéressante.
19:53Par exemple, dans tous les ministères, au moment de Noël,
19:55il y a des crèches de Noël.
19:57Alors qu'il y a 4% de chrétiens.
19:59À Noël, tout le monde fête Noël,
20:01y compris les 95%
20:03de musulmans qui fêtent Noël.
20:05Je trouve qu'il y a plein de façons aussi
20:07de façon assez fraternelle.
20:09Il faut remettre aussi les choses dans leur contexte.
20:11Le Sénégal et la France,
20:13ce n'est pas pareil.
20:15Dans la mesure où,
20:17culturellement, nous, nous sommes
20:19un pays de passage.
20:21Les religions
20:23viennent toutes se mélanger chez nous.
20:25Chez eux, même s'il y en a.
20:27Et tant mieux s'ils vivent en bon entendement.
20:29Mais nous,
20:31on a tout ce qu'il faut pour vivre en bon entendement.
20:33Moi, je me souviens, quand j'étais môme,
20:35quand j'allais au collège,
20:37pour éviter que certains
20:39cachent leur kippa sous la casquette,
20:41il était interdit de ramasser au collège.
20:43Il était interdit de quoi ?
20:45Au collège, on était obligé d'enlever la casquette.
20:47Oui.
20:49Parce que dans les lieux publics, c'est interdit
20:51que ce soit une croix pour un musulman,
20:53un voile
20:55pour une musulmane,
20:57une kippa pour un juif,
20:59ou tout autre signe ostentatoire.
21:01C'est bien écrit dans la loi, tout signe ostentatoire
21:03est interdit dans les lieux publics.
21:05Tout le monde respectera ça.
21:07Après, moi, je m'en fiche.
21:09Je vis en bon entendement.
21:11Et on est tous faits de la richesse de l'autre.
21:13Et votre ligne, c'est que la loi de 1905
21:15est suffisante,
21:17si elle est correctement appliquée dans le pays,
21:19et qu'il n'est pas nécessaire d'en créer de nouvelles.
21:21Merci beaucoup, Alain, pour votre témoignage.
21:23Vous reconnaissez cette petite musique
21:25qui commence à résonner dans votre poste.
21:27Elle annonce l'arrivée de Jean-Alphonse Richard.
21:29Bonjour, Jean-Alphonse. Bonjour à tous.
21:31L'heure du crime, 14h.
21:33Et le menu, aujourd'hui ? On va à Londres.
21:35Mais le Londres des années 70.
21:37Le Swinging London, avec
21:39quatre assassinats, trois femmes et une adolescente.
21:41La première victime, figurez-vous,
21:43c'est une bunny, une serveuse
21:45du club Playboy, à l'époque dans le quartier
21:47de Mayfair. Elle s'appelait
21:49Eve Stratford, elle avait 21 ans.
21:51Et voilà pourquoi la police va surnommer
21:53cette affaire les Playboy Murders,
21:55les meurtres de Playboy.
21:57Ces affaires qui se ressemblent étrangement font penser
21:59à un Jack l'éventreur moderne.
22:01C'est la nuit que ça se passe,
22:03dans des ruelles toujours désertes, autour de parcs
22:05où il n'y a personne. Un seul tueur,
22:07sans doute, jusqu'à ce coup de théâtre,
22:0930 ans après les meurtres.
22:11Mais que raconte ce coup de théâtre ?
22:13Eh bien ça, c'est la surprise, et je vous raconte tout
22:15dans l'heure du crime, ça sera
22:17à 14h avec les Playboy Murders
22:19à Londres, les Swinging London.
22:21Ça me fait penser à ce film britannique,
22:23L'Ambiance Générale,
22:25Blow Up, vous vous souvenez de Blow Up ?
22:27On découvre cette époque-là justement,
22:29un cadavre de femme dans un bar.
22:31Un film d'Antonioni.
22:33Avec Jane Birkin d'ailleurs.
22:35Il est 13h26 les amis,
22:37on continue ce débat, j'espère qu'on aura un peu plus
22:39de chance avec la qualité
22:41sonore, parce qu'on a eu
22:43une qualité un peu dégradée, mais on y travaille.
22:45Restez avec nous les amis, à tout de suite.
22:51RTL
22:55Vous écoutez RTL Midi,
22:57les auditeurs ont la parole, on va continuer bien sûr
22:59à parler de ce conseil de défense
23:01consacré aux frères musulmans
23:03et aux propositions de Gabriel Attal.
23:05Et puis on vous attend aussi sur la
23:07transparence salariale. Est-ce que vous aimeriez
23:09tiens, vous, en savoir
23:11davantage sur les salaires de
23:13vos collègues ? Ou est-ce qu'au contraire,
23:15vous craignez que ça fasse naître
23:17quelques tensions au sein de votre entreprise ?
23:19Eh bien, on vous attend, vous connaissez le numéro
23:213210 et on revient dans 60 secondes.
23:23Céline Landreau
23:25et Éric Brunet, les auditeurs ont la
23:27parole sur RTL.
23:29Céline Landreau,
23:31ce rapport de 74
23:33pages, commandé il y a
23:35longtemps par la puissance publique,
23:37par l'État, par le gouvernement, Julien Faudra.
23:39Il y a quelques mois, oui. Qu'est-ce qu'il fait ?
23:41Alors il fait couler de l'encre, c'est fou,
23:43c'est devenu le grand débat qui agite la société
23:45française, les frères musulmans nous infiltrent,
23:47ils sont partout.
23:49C'est aussi une façon pour le ministre de l'Intérieur
23:51d'aujourd'hui de se positionner
23:53politiquement, de valider une stratégie.
23:55Il évoque les frères musulmans depuis des années.
23:57Quand je dis les frères musulmans nous
23:59infiltrent, ils sont partout,
24:01c'est une caricature, je dis cela
24:03parce que je
24:05traduis un peu les angoisses de la société française
24:07qui à mon avis, ce n'est pas tout à fait...
24:09Une partie des angoisses que
24:11ce rapport révèle.
24:13Bernard, vous avez fait le 3210,
24:15mon cher Bernard, je vous salue bien bas.
24:17Moi également,
24:19bonne journée à vous,
24:21bonne journée à Céline.
24:23Oui, j'ai appelé
24:25parce que je m'interrogeais
24:27quand même sur quelque chose.
24:29Parce que moi, je me promène
24:31dans les rues, je vois de plus en plus
24:33de femmes avec des voiles,
24:35de plus en plus de femmes
24:37qui sont vêtues des pieds
24:39à la tête et je m'interroge parce que
24:41je me dis,
24:43dans les pays musulmans
24:45et il y a eu des morts à ce sujet-là,
24:47les femmes
24:49se battent pour enlever leurs accoutrements,
24:51les voiles, etc.
24:53Vous parlez surtout de l'Iran.
24:55Vous parlez surtout de l'Iran,
24:57ce n'est pas le cas partout, mais l'Iran, oui.
24:59Oui, absolument, partout, partout.
25:01Non, non, non, j'ai dit, ce n'est pas le cas partout.
25:03Il y a des tas de pays du Maghreb
25:05où les femmes ne se battent pas pour enlever leurs voiles.
25:07Mais en Iran, oui.
25:09Oui, c'est vrai.
25:11Ils veulent une libération.
25:13Ici, en France, moi, je prends ça
25:15pour de la provocation
25:17du prosélytisme
25:19parce qu'au fil des années,
25:21on voit que le nombre
25:23croît, etc.
25:25Alors, moi, je suis bien d'accord.
25:27Mais Bernard, je vous écoute, juste,
25:29j'entends ce que vous dites,
25:31c'est des propos que j'entends assez fréquemment
25:33dans des discussions avec des gens.
25:35Mais Bernard, est-ce qu'il n'y a pas
25:37à un moment donné, vous ne vous interrogez pas
25:39ces jeunes femmes de 17 ans,
25:41de 20 ans, de 25 ans,
25:43de 30 ans,
25:45qui le portent, qui continuent à le porter,
25:47qui ne sont pas forcément
25:49en famille, voilà, et qui le portent quand même.
25:51C'est-à-dire qu'au bout d'un moment, on est obligé
25:53de dire qu'il y a des gens libres, des femmes
25:55libres, qui font le choix
25:57en France de le porter quand même.
25:59C'est assez déroutant pour nous qui ne sommes pas
26:01dans cette culture musulmane. Mais c'est une réalité,
26:03Bernard. Non, non, moi,
26:05je suis bien convaincu que la majorité
26:07des femmes qui le portent,
26:09elles sont contraintes et forcées.
26:11Parce que, attendez,
26:13ne bougez pas, vous avez la religion
26:15musulmane qui, quelque part,
26:17enlève
26:19pas mal de droits à la femme.
26:21Et tous ces gens-là oublient que
26:23s'il n'y avait pas de femmes, ils ne seraient pas là.
26:25On pourrait faire aussi peut-être un parallèle, Bernard,
26:27dans cette quête religieuse
26:29chez la jeune génération
26:31musulmane, avec
26:33une certaine quête religieuse qu'on observe aussi
26:35chez les catholiques, avec un nombre de baptêmes, notamment
26:37à Pâques, chez les jeunes adultes, qui étaient
26:39très importants cette année,
26:41et qui étonnaient, y compris
26:43les prêtres qui n'avaient pas vu ça depuis longtemps.
26:45Oui, mais je pense
26:47que c'est une réaction épidermique
26:49en relation
26:51avec
26:53l'influence croissante
26:55de l'islamisme
26:57en France. Moi, vous savez,
26:59comme je dis toujours, qu'on soit
27:01vert, bleu, rouge, noir, je m'en moque.
27:03Moi, je vis avec tout le monde.
27:05Si on n'est pas content de ce qui se passe chez nous,
27:07on rentre dans le pays de ses pères,
27:09et point à la ligne.
27:11Mais Bernard,
27:13le truc, je vous le redis,
27:15on a longtemps véhiculé l'idée
27:17que les femmes
27:19qui étaient voilées vivaient, en France,
27:21dans la contrainte
27:23assujettie à des hommes
27:25qui les obligaient à se
27:27voiler. Moi, je suis désolé,
27:29la réalité, et je sais que vous le savez
27:31au fond de vous, Bernard,
27:33la vérité est plus complexe. Il y a
27:35les traditions familiales,
27:37le poids du passé, l'amour d'un père,
27:39d'un grand-père pour une femme qui décide
27:41par choix
27:43pour la tradition familiale de porter
27:45le voile parce que ça se faisait comme ça,
27:47et qu'elles sont attachées finalement
27:49à ces valeurs familiales,
27:51traditionnellement. Bref, c'est pas forcément
27:53la contrainte, l'obligation, les menottes,
27:55Bernard. Il faut aussi qu'on
27:57entende ça dans notre façon de réfléchir.
27:59Oui,
28:01je suis d'accord avec vous,
28:03mais, comment dirais-je,
28:05moi, je suis bien convaincu
28:07que, moi, je suis
28:09catholique, je porte pas de croix,
28:11ça regarde personne. Je veux dire,
28:13jusque-là, je vais vous dire,
28:15moi, les...
28:17je voyais de vieilles femmes
28:19algériennes ou autres
28:21qui étaient tatouées, etc.,
28:23moi, je comprends très bien,
28:25des femmes qui ont 70, 80 ans,
28:27je comprends. Maintenant,
28:29je suis bien
28:31convaincu, moi,
28:33que, dans la plupart des cas,
28:35ces femmes ne sont pas
28:37libres de faire ce qu'elles veulent.
28:39Moi, je suis bien convaincu de ça.
28:41Il faudrait faire un sondage,
28:43et puis voir un peu
28:45vraiment ce qu'elles
28:47pensent, ces femmes-là,
28:49donc,
28:51de l'obligation. Et je vais vous dire,
28:53moi, à un moment donné,
28:55je me dis, elles portent le voile
28:57comme nos sœurs portaient des cornettes, etc.,
28:59etc. Moi, ce qui me...
29:01ce qui m'interpelle, c'est la multiplication
29:03de ces choses-là.
29:05Je veux dire, avant,
29:07on envoyait...
29:09D'où l'intérêt du rapport commandé par le gouvernement
29:11sur l'influence des frères musulmans,
29:13qui, selon ce rapport, sont
29:15dans la vie civile,
29:17les associations, les écoles,
29:19les clubs de sport...
29:21Et la vie politique, ça, c'est important.
29:23Pourquoi il sort aussi maintenant, ce rapport ?
29:25C'est que dans quelques mois...
29:27Parce que, monsieur,
29:29par paresse,
29:31ou par peur de je ne sais quoi,
29:33on a mis ça sous le boisseau,
29:35parce que c'est pas d'aujourd'hui.
29:37Attendez, écoutez, Julien Fautra...
29:39Alors là, je crois que, pour le coup,
29:41il a été sorti peut-être un petit peu plus vite
29:43que ce qui avait été imaginé.
29:45Pourquoi il sort maintenant ?
29:47Parce que, dans quelques mois, dans un an,
29:49il y a les élections municipales.
29:51Et il y a toujours cette idée
29:53de... Dans le rapport,
29:55c'est écrit comme ça, que les frères musulmans
29:57tentent de rentrer
29:59dans les conseils municipaux
30:01pour que les décisions
30:03et une teinte soient prises
30:05d'une certaine façon.
30:07Non, mais c'est absolument...
30:09Quand vous pensez
30:11que, dans des écoles,
30:13on demande à ce qu'il y ait des repas halal
30:15ou des choses comme ça, je veux dire,
30:17c'est bien la preuve
30:19qu'il s'immisce un peu partout.
30:21Vous savez, je vais peut-être dire quelque chose
30:23qui dépasse ma pensée.
30:25Aujourd'hui, tout le monde est beau,
30:27tout le monde est gentil.
30:29Mais moi, je ne tiens pas à ce que ma descendance,
30:31les filles, soient voilées des pieds
30:33à la tête, et puis que les gosses
30:35soient obligés de se tourner tous les vendredis
30:37vers la Mecque.
30:39Je pense que les choses
30:41ont été longtemps
30:43pas tues,
30:45mais un peu
30:47cachées, je veux dire,
30:49parce que l'influence
30:51de ces gens-là
30:53est réelle.
30:55Elle est réelle.
30:57Bernard, on a compris vos inquiétudes.
30:59Je voudrais qu'on fasse juste tourner un petit peu la parole
31:01et qu'Odile peut-être vous réponde. Bonjour Odile.
31:03Bonjour Odile.
31:05Oui, bonjour.
31:07Vous avez la parole, ma chère Odile.
31:09Très bien. Écoutez, je viens d'entendre le monsieur
31:11qui a parlé précédemment.
31:13Apparemment, il est un peu obsolète.
31:15Il est obsolète ? Oui, carrément.
31:17Pourquoi ? Expliquez.
31:19Non, mais tout ce qu'il vient de dire,
31:21avec ses cornettes...
31:23Oui, ses cornettes,
31:25j'en avais pas vu depuis
31:27la grande vadrouille, vous savez,
31:29les bonnes sœurs avec les cornettes blanches.
31:31Ça se porte un peu moins.
31:33Il parle de sa descendance,
31:35qu'il ne voudrait pas que les gens se tournent vers la Mecque,
31:37etc. Bon, je
31:39passe là-dessus.
31:41Donc moi, ce que je voulais dire simplement...
31:43Vous pouvez imaginer aussi, Odile,
31:45que dans des sociétés traditionnelles françaises,
31:47je pense notamment aux gens issus de la ruralité,
31:49etc., qu'on souhaite
31:51préserver dans une nation
31:53le mode de vie qui prévalait jusqu'à présent.
31:55Ça, c'est quelque chose qu'on peut entendre
31:57avec cet attachement à la liberté,
31:59à la caricature, à tout ça.
32:01Ça, vous pouvez l'entendre quand même, Odile.
32:03Je l'entends, je ne partage pas.
32:05Je l'entends toute.
32:07D'accord. Alors, qu'est-ce que vous souhaitez partager,
32:09vous, Odile ?
32:11Comme j'ai dit à votre collègue,
32:13c'est que j'ai l'impression qu'à chaque fois
32:15qu'on veut cacher une histoire
32:17politique, ou bien qu'il y a des élections
32:19qui arrivent, etc.,
32:21on tape sur le dos des musulmans.
32:23Personnellement, je suis métisse franco-sénégalaise.
32:25Ma mère est bretonne, mon père est sénégalais.
32:27Donc, j'ai été
32:29baptisée musulmane, baptisée catholique,
32:31et puis, en fin de compte, je suis laïque.
32:33J'ai vécu 12 ans avec un
32:35juif. Je me suis mariée avec
32:37un musulman.
32:39C'est une forme de tolérance religieuse.
32:41Vous êtes un exemple de mixité.
32:43Quand je dis un exemple, je ne veux pas
32:45faire de vous un exemple.
32:47Franchement, bravo, parce que
32:49vous avez tous les records de mixité dans votre trajectoire
32:51personnelle. Je ne le sais pas, mais
32:53en tout cas, point de vue musulman,
32:55moi, quand je prenais
32:57mon sandwich au jambon, mon mari
32:59ne m'empêchait pas de
33:01manger mon sandwich au jambon.
33:03Quand je faisais la cuisine,
33:05j'allais lui acheter sa viande halal,
33:07simplement respect de l'autre,
33:09de même qu'il respectait
33:11ce que moi, j'étais.
33:13Donc, cette histoire
33:15de porter le voile, pas porter le voile,
33:17moi, je dis, en dessous
33:19de 15 ans, il y a beaucoup
33:21de jeunes filles qui
33:23vivent dans un milieu familial.
33:25Elles voient leur mère porter le voile
33:27et elles disent, mais maman, quand est-ce que moi,
33:29je vais porter ? De même que
33:31dans les milieux juifs,
33:33le gamin, s'il a 5 ans,
33:35il n'a pas sa kippa, il dit, papa,
33:37pourquoi est-ce que je n'ai pas la kippa ?
33:39Alors, maintenant,
33:41c'est ce que je dis à chaque fois
33:43qu'il y a un truc politique.
33:45C'est un peu facile
33:47et on ressort ce dossier-là. Merci
33:49beaucoup, Odile, pour cet appel au respect de chacun.
33:51On va conclure avec
33:53ce message-là. On s'excuse
33:55auprès de Brigitte qu'on n'a pas eu le temps
33:57d'entendre parce que dans un instant, on change de sujet, Eric.
33:59Oui, de quoi parle-t-on d'ailleurs ? Vous le savez,
34:01de quoi parle-t-on ? Parce qu'on a plein de thèmes
34:03qui ont été répertoriés, identifiés par les auditeurs.
34:05On va parler transparence salariale
34:07ou comment la France pourrait appliquer
34:09cette directive européenne. Le ministère du Travail
34:11fait ses propositions aux partenaires sociaux aujourd'hui
34:13et nous, on voulait vous poser la question,
34:15est-ce que vous aimeriez en savoir plus sur les salaires
34:17de vos collègues ? A tout de suite.
34:19Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL
34:21ou au 3210.
34:23Les auditeurs ont la parole.
34:25Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
34:2713h44
34:29sur RTL. Alors, Céline Landreau,
34:31l'Union européenne
34:33voudrait que les différentes
34:35nations de l'Europe
34:37soient plus transparentes
34:39sur les salaires dans les entreprises.
34:41Oui, en fait, c'est une directive européenne
34:43de 2023 et comme chaque
34:45directive européenne, il faut
34:47la transposer en droit français.
34:49C'est ce qui va être fait
34:51bientôt. Le ministère du Travail va
34:53présenter ça aujourd'hui aux partenaires sociaux
34:55pour améliorer la
34:57transparence sur les salaires dans les entreprises.
34:59Alors, il y a déjà des outils de transparence
35:01en France, notamment
35:03cet index sur l'égalité
35:05hommes-femmes, dont on
35:07vous a récemment parlé, mais qui
35:09apparemment ne fait pas suffisamment
35:11son travail. On rappelle ce chiffre, 14%
35:13d'écart de salaire entre les hommes
35:15et les femmes à tant de travail égal.
35:17C'est important de le souligner.
35:19Donc, cette directive européenne
35:21veut permettre davantage de transparence.
35:23Par exemple, qu'au moment de l'embauche,
35:25les candidats puissent vérifier que le salaire qu'il leur a
35:27proposé est conforme au
35:29poste du même niveau de responsabilité
35:31dans l'entreprise.
35:33J'espère que c'était le but.
35:35J'ai bien compris. Merci, Céline.
35:37Merci pour cette précision
35:39remarquable, Céline. Yannick, bonjour.
35:41Oui, bonjour.
35:43Qui est Yannick ? Que faites-vous, mon cher Yannick ?
35:45Je suis dirigeant
35:47d'entreprise, enfin
35:49dirigeant d'un groupe international.
35:51J'ai 62 ans.
35:53C'est intéressant
35:55que vous soyez chef d'entreprise
35:57parce que, justement,
35:59il y a des salariés dans votre
36:01entreprise. Est-ce que l'idée d'une
36:03transparence totale ou relative
36:05des salaires serait
36:07saine pour vous ou serait
36:09de nature à créer des tensions
36:11et des jalousies ? Alors, pour moi,
36:13elle serait saine. Pour tout vous dire,
36:15je la pratique, mais pas de façon
36:17organisée, puisqu'il n'y a pas
36:19de réglementation ni de loi
36:21en la matière. Et je l'ai déjà vécue
36:23puisque j'ai travaillé
36:254 ans en Suède pour un groupe suédois
36:27important, et puis
36:29ensuite 7 ans aux Etats-Unis où j'ai
36:31dirigé la filiale nord-américaine
36:33de ce groupe suédois. Et quand vous dites que vous l'avez pratiqué
36:35parce que vous avez travaillé en Suède, ça veut dire
36:37que dans les entreprises suédoises, on peut
36:39connaître le salaire de ses collègues
36:41en toute transparence ? Ah ben oui,
36:43c'est même pas on peut,
36:45ça fait partie
36:47des pratiques officielles. Mais alors comment ça se passe
36:49très concrètement ? Aux Etats-Unis aussi,
36:51on n'affiche pas sur
36:53un tableau, bien sûr, l'ensemble des salaires
36:55de la société. Ça se passe
36:57par catégorie. Par exemple, dans mon
36:59comité de direction, j'avais
37:01avec moi 7 cadres
37:03qui me rapportaient, des cadres dirigeants,
37:05et ces 7 cadres
37:07connaissaient tous le salaire des 6 autres.
37:09Tous. Sans exception.
37:11J'envoyais une liste,
37:13mise à jour par le département
37:15des ressources humaines, tous les ans,
37:17qui remettait à jour la liste
37:19des salaires, comprenant non seulement le salaire
37:21fixe, mais également les gratifications.
37:23Et ça ne provoquait pas de
37:25tensions, de discussions un petit peu houleuses ?
37:27Non, bien au contraire, mais je pense que
37:29ça dépend de l'esprit. L'esprit français,
37:31l'esprit américain, l'esprit suédois
37:33n'est pas tout à fait le même.
37:35Mon expérience
37:37est que dans l'esprit français, on a toujours tendance
37:39à comparer dans un contexte
37:41entre guillemets de jalousie.
37:43Dans l'esprit
37:45suédois surtout, et aussi américain,
37:47on a tendance à comparer dans un esprit
37:49de motivation.
37:51C'est-à-dire de se dire
37:53« moi aussi, je peux arriver à ce salaire-là ».
37:55Mais c'est très compliqué de comparer,
37:57parce que prenez par exemple
37:59une société où il y a
38:01une petite PME où il y a
38:0310 commerciaux.
38:05Les commerciaux, par essence, il y en a
38:07des bons, des très bons, des moyens
38:09et des mauvais. Donc il y en a un qui va gagner
38:111500 euros et un autre qui va
38:13gagner 5000 euros.
38:15Votre remarque est tout à fait pertinente
38:17parce que c'est exactement ce que
38:19j'étais en train de dire quand je parlais
38:21d'être guidé
38:23par la motivation.
38:25Je ne suis pas sûr qu'en France, on soit comme ça.
38:27Je suis sûr qu'on est peut-être plus guidé par la jalousie.
38:29C'est ça qui me choque, y compris dans mon entreprise.
38:33Je termine juste.
38:35Les commerciaux savent
38:37quels sont les salaires des autres commerciaux,
38:39quelles sont les gratifications
38:41aux résultats par rapport à leurs résultats
38:43qu'ils ont pu obtenir,
38:45et je suis prêt à justifier
38:47chacun des salaires par rapport
38:49à la performance, la qualité du travail,
38:51l'expérience aussi,
38:53bien sûr.
38:55Je pense qu'il faut être très clair sur le fait
38:57que les critères peuvent être
38:59expliqués. Alors qu'ils soient acceptés ou pas,
39:01après, c'est autre chose.
39:03Mais les critères peuvent être acceptés et dans
39:05les deux cadres de culture internationale
39:07dont je vous parle,
39:09pour les
39:11concernés, c'est plutôt une source de
39:13motivation. Donc en Suède et aux
39:15Etats-Unis où vous avez dirigé des entreprises,
39:17c'était accepté et même
39:19c'était motivant pour les différentes
39:21personnes de connaître le salaire
39:23du voisin.
39:25Bien sûr, il faut qu'on soit capable de justifier.
39:27Si quelqu'un gagne
39:2910 000 euros et que vous embauchez pour le même
39:31poste quelqu'un à 15 000 euros, il va falloir
39:33qu'on soit capable d'expliquer les 5 000 euros
39:35d'écart. C'est ce que je voulais vous dire
39:37tout à l'heure Yannick.
39:39On a tous compris. Très bien. J'ai pris le mauvais
39:41exemple parce qu'au fond, quand on prend des
39:43commerciaux, on sait très bien que M. A
39:45fait deux fois plus de
39:47chiffre d'affaires que M. B ou Mme B
39:49ou Mme A.
39:51Donc on peut expliquer. Mais en revanche,
39:53vous avez par exemple une grosse société
39:55avec 10 personnes au service comptable.
39:57Alors là, c'est des comptables,
39:59des gratte-papiers. Il n'y a pas de notion
40:01de chiffre d'affaires. Mais vous,
40:03vous êtes le patron. Vous savez que Mme A
40:05est beaucoup plus performante
40:07que M. B. Elle travaille
40:09plus. Elle est plus maligne.
40:11Elle a plus de fluidité pour elle
40:13dans les chiffres, etc. Elle fait avancer votre service
40:15comptable beaucoup plus vite que M. B.
40:17Là, il va falloir expliquer quelque
40:19chose qui est du domaine de la compétence.
40:21Là, ce n'est pas une histoire de chiffre d'affaires.
40:23Faudra dire à M. B,
40:25je suis désolé, je suis le patron. Et Mme A
40:27est meilleure que toi. Donc, il y a la double de ton salaire.
40:29Je le fais déjà. Mais c'est ce qu'on
40:31fait tous en tant que chef d'entreprise.
40:33Mais le point est que
40:35les salaires sont connus.
40:37Les salaires de base sont connus.
40:39Pour montrer l'exemple d'équipe comptable,
40:41vous pouvez avoir 6 ou 7 comptables
40:43qui ont des salaires différents parce que
40:45ils sont plus jeunes,
40:47parce qu'ils ont
40:49une expérience plus importante.
40:51On peut l'expliquer. Les gens le comprennent.
40:53Ensuite, il y a effectivement les gratifications
40:55pour la performance.
40:57Comme le mot l'indique, performance,
40:59ça démontre
41:01que vous avez été
41:03pour l'entreprise
41:05un salarié
41:07qui a développé
41:09l'entreprise, même si vous êtes comptable.
41:11La performance comptable existe.
41:13On avait la même chose pour terminer dans les bureaux
41:15d'études. Les bureaux d'études
41:17où on a
41:19une dizaine de dessinateurs
41:21ou d'ingénieurs,
41:23les salaires sont connus. L'important, c'est de pouvoir
41:25justifier les différences quand elles existent
41:27et qu'elles sont connues. Merci beaucoup Yannick pour votre
41:29témoignage éclairant. On continue
41:31à parler de tout ça avec vous dans un instant.
41:47Hélène est avec nous, Céline.
41:49On parle de
41:51l'exécutif en France
41:53qui est en train d'essayer de traduire
41:55une disposition européenne
41:57visant à rendre
41:59les entreprises plus transparentes
42:01sur les salaires qu'elles distribuent
42:03à leurs salariés.
42:05Hélène a fait le 3210.
42:07Bonjour. Bonjour.
42:09Bonjour à toute l'équipe. Merci d'avoir
42:11sélectionné mon appel. On vous écoute.
42:13On vous écoute Hélène.
42:15Je suis tout à fait d'accord avec
42:17l'auditeur précédent, quasiment d'accord
42:19à 100%. Dans la mesure
42:21où j'ai eu la chance il y a quelques années
42:23de travailler dans une entreprise américaine
42:25mais en France, à Paris,
42:27j'ai trouvé leur système
42:29assez intéressant. Lorsque j'ai quitté cette
42:31entreprise, j'ai déménagé
42:33du côté de La Rochelle
42:35et j'ai tenu
42:37compte de ce que j'avais connu dans l'autre
42:39entreprise qui fait que
42:41les salaires
42:43de l'entreprise étaient pour tout
42:45le monde affichés, y compris le mien.
42:47Ça n'a jamais
42:49été un problème.
42:51Quand vous dites y compris le mien, c'est que vous êtes gérante
42:53de cette entreprise ? J'ai été gérante.
42:55Je ne suis plus en activité.
42:57Je suis trop vieille.
42:59J'ai cédé l'entreprise
43:01mais vraiment à beaucoup de regrets
43:03parce que ça aussi, moi j'avais pas
43:05envie d'être à la retraite mais j'ai été contrainte
43:07d'y aller. Bon, ça c'est un autre débat.
43:09On devrait mettre la retraite
43:11à la carte, ce serait formidable.
43:13Si vous étiez prête à afficher votre salaire en tant que gérante,
43:15j'imagine Hélène que
43:17vous aviez réfléchi en amont à une
43:19cohérence des salaires dans l'entreprise,
43:21à ne pas être, je ne sais pas, à 70
43:23fois le salaire le plus haut en dessous
43:25vous par exemple ? Non, non, je n'avais pas fait n'importe
43:27quoi. Ce qui s'est passé
43:29bon nombre de fois, et là je leur
43:31disais bravo
43:33puisque moi je gérais essentiellement
43:35une équipe de commerciaux, ce que je rejoins un petit peu
43:37le débat
43:39qu'il y a eu par avant,
43:41c'était donc essentiellement des
43:43commerciaux que j'avais et quand
43:45elles voyaient mon salaire, elles me disaient
43:47vous allez voir, vous allez voir.
43:49Et je leur disais bravo quand elles même
43:51dépassaient mon salaire de gérant
43:53qui n'était pas, c'était une
43:55petite entreprise, je n'avais que 10 salariés.
43:57D'accord. Mais c'était plutôt
43:59voire même très très très
44:01motivant et quand je voyais quelqu'un qui était
44:03à la freine, je disais bah alors
44:05j'attends moi. Mais il y avait un
44:07discours de confiance, les gens ne
44:09regardaient, enfin
44:11mon équipe ne regarde même
44:13à la limite quelques mois plus tard
44:15bon bah l'équipe
44:17ne regardait plus les salaires de l'autre,
44:19elle était venue et de toute façon
44:21elle savait que les grilles de salaire étaient les mêmes
44:23pour tout le monde. Tout le monde était au fix
44:25plus pourcentage, plus
44:27commission. Donc elle pouvait
44:29elle-même calculer le salaire de l'autre.
44:31Alors peut-être que
44:33vous étiez dans un monde, puisque pour revenir
44:35sur ce que disait Yannick, la jalousie
44:37un peu française sur les questions du salaire du voisin,
44:39peut-être que parce que vous étiez dans un monde de commerciaux,
44:41dans un monde de commerciaux, on se challenge
44:43les uns les autres.
44:45Et c'était le meilleur challenge que j'ai jamais pu
44:47trouver. Il y avait des cadeaux, il y avait des trucs
44:49pour les motiver.
44:51Le final, c'était le salaire de l'autre
44:53mais ça n'a jamais été
44:55dans un esprit de jalousie. J'ai eu
44:57cette chance-là.
44:59Donc vous trouvez que c'est une bonne initiative que
45:01l'Union Européenne se tourne vers les
45:03pays d'Europe en leur demandant de
45:05pratiquer davantage de transparence ?
45:07Je trouve que c'est une très bonne idée.
45:09Pourquoi pas ?
45:11Oui, pourquoi pas ?
45:13Merci beaucoup Hélène. Et là ce qu'on peut dire Céline,
45:15c'est qu'en ce moment même,
45:17l'État et les partenaires sociaux
45:19se concertent pour voir comment on va mettre en place
45:21cette concertation.
45:23Oui, il y a un cycle de concertation qui est engagé
45:25à partir d'aujourd'hui avec le gouvernement sur
45:27la refonte de l'index
45:29d'égalité professionnelle qui existe déjà aujourd'hui
45:31dans les entreprises, notamment pour limiter
45:33les écarts de salaire entre femmes et hommes.
45:35Écart qui subsiste
45:37aujourd'hui, on parle de 14%
45:39à temps de travail équivalent
45:41pour essayer de réduire
45:43notamment cet écart de salaire
45:45entre les hommes et les femmes
45:47à temps de travail équivalent, on le rappelle.
45:49Merci à Hélène, merci à Yannick qui ont fait le
45:5132-10, pardon à Marielle, à Franck
45:53qu'on n'a pas pris au 32-10
45:55et bonjour à Jean-Alphonse Richard.
45:57Bonjour à toutes et tous
45:59dans l'heure du crime aujourd'hui. On va dans le
46:01Londres des années 70, trois femmes et une
46:03adolescente assassinées. Ce sont les
46:05Playboy Murdeurs. A tout de suite.

Recommandations