- 17/05/2025
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00:00Avec Jean-Claude en direct, cher Jean-Claude, bonjour.
00:04Bonjour.
00:05Alors, quel regard vous portez, Jean-Claude, sur ce qui s'est passé cet après-midi ?
00:11Les Black Blocs, ce n'est pas un phénomène nouveau à mes yeux.
00:14Il se trouve qu'il y a plus de 20 ans de cela, j'avais été agressé par deux d'entre eux,
00:18parce que ça existait déjà à l'époque.
00:20Ils m'avaient pris, comme ils ont été interpellés et identifiés,
00:25ils avaient dit qu'ils m'avaient pris pour quelqu'un d'autre.
00:30Or, aujourd'hui, ces deux personnes qui m'ont interpellé sont profession libérale.
00:36Ils étaient les enfants de la bourgeoisie angevine, puisque ça s'était passé à Angers.
00:42Aujourd'hui, l'un d'eux est avocat à Angers, l'autre est avocat à Nantes.
00:46À l'époque, ils étaient, pour l'un, fils du président de l'Union des commerçants,
00:51pour l'autre, fils du directeur de cabinet du préfet.
00:55Voilà, c'était...
00:56Donnez le nom, hein !
00:58Non, je plaisante, hein !
01:01Ils se reconnaîtront peut-être, mais...
01:03Bah, on va le chercher, surtout !
01:05Pardon ?
01:06On va le chercher, mais ça rejoint l'expression, on plaisante un peu Jean-Claude,
01:10mais ça rejoint l'expression des Blackbourges, en fait.
01:12Exactement, exactement !
01:15Moi, ce que j'en ai vécu, c'est exactement ça.
01:17Et les rares fois où ils sont décagoulés, quand ils se font interpeller,
01:23vous observez, est-ce que vous pouvez me donner des exemples de Black Blocs qui ont été condamnés sévèrement ?
01:29Non, ce que je disais tout à l'heure.
01:30C'est difficile, c'est difficile de les condamner sévèrement, pourquoi ?
01:35Parce que c'est difficile de prouver que c'était bien cette personne qui était sur ce mouvement,
01:41à ce moment, à l'instant T, qui a pris par exemple un pavé pour le lancer sur un policier,
01:46qui a été touché, etc.
01:47Donc c'est difficile.
01:49Et puis ils sont très bien informés, ils sont très bien entourés,
01:52et puis ils ont des petits fascicules produits par le syndicat de la magistrature
01:55pour savoir exactement ce qu'il faut faire.
01:58Le fascicule du manifestant arrêté.
02:00Voilà ce qu'il se passe en France.
02:01Et les forces de l'ordre, quand ils doivent intervenir, doivent le faire aussi
02:04en essayant de sécuriser au maximum les personnes autour d'eux qui sont alentour,
02:10qu'il n'y ait pas de problème.
02:11Voilà, c'est pas le même...
02:13Je voudrais ajouter aussi, parce qu'en fait, l'objet premier de mon appel,
02:18qui date de plusieurs jours, et merci de m'avoir rappelé,
02:22c'est que j'avais une anecdote, en fait, ces gens-là sont des opportunistes,
02:25et je pense à Ritchie Thibault.
02:26Ritchie Thibault, il est en train de se faire un nom sur la toile, en quelque sorte,
02:32et on a vu des crapules, des pédophiles se faire des noms sur la toile
02:37et réussir des carrières politiques.
02:39Je pense à un franco-allemand pédophile reconnu,
02:43et aujourd'hui invité sur tous les plateaux.
02:45Ritchie Thibault, en 2019, il a initié un mouvement
02:50pour soutenir un policier, un policier de la CRS1,
02:57et ça, vous le trouvez sur n'importe quel site internet.
03:00En 2019, il était devant l'hôpital Camille Claudel à Angoulême,
03:06et il défendait un policier, ce policier qui s'affiche,
03:09qui se revendique de droite, et même de la droite la plus à droite.
03:12Et donc, Ritchie Thibault, à cette époque-là, pour pouvoir faire parler de lui,
03:16il fallait aider les policiers de droite ou de plus à droite encore,
03:22et aujourd'hui, il est dans une démarche totalement inverse.
03:25L'essentiel étant que l'on parle de lui.
03:28Et quand vous...
03:29Comme Mélenchon, comme son chef.
03:31Comme Mélenchon.
03:31Jean-Claude, parce que je ne me souvenais pas de cette histoire concernant Ritchie Thibault.
03:38Un grand merci, Jean-Claude.
03:40Vous tapez juste sur la nez.
03:41Oui, je vais taper, ne vous inquiétez pas, je vais taper sur mon clavier.
03:45Je ne taperai ni sur les forces de l'ordre, ni sur les militants.
03:49Peut-être sur Gauthier, par contre.
03:50Vous auriez en récidive.
03:53En attendant que vous me preniez au téléphone,
03:56je suis allé, et sur la barre de recherche,
03:59j'ai affiché manifestation 1er mai 2025.
04:04J'ai affiché images, simplement.
04:06Et sur les centaines d'images qui apparaissent,
04:09vous pouvez faire l'expérience,
04:10je n'ai pas vu un seul drapeau français.
04:12Des drapeaux palestiniens, j'en ai vu des centaines.
04:15Des drapeaux de la CGT, de LFI, j'en ai vu des centaines.
04:19Je n'ai pas vu un seul drapeau français.
04:21Et c'est la fête des travailleurs français.
04:24Eh bien, écoutez, merci pour cette précision.
04:29Jean-Claude, si comme Jean-Claude vous souhaitez réagir,
04:3101-80-20-39-21,
04:33mais je me tourne vers vous, Olivier D'Artigol.
04:36Il a raison, Jean-Claude.
04:37Non, mais quand il dit, ce n'est plus la fête, malheureusement,
04:40on célèbre le travail ou les travailleurs.
04:42Alors, j'ai une petite pensée pour les provinces,
04:45les territoires, les sous-préfectures,
04:47les préfectures, peut-être,
04:49où la journée a dû se passer comme on aimerait qu'elle se passe,
04:53c'est-à-dire avec des responsables syndicaux,
04:55des salariés, du public et du privé.
04:57Ça s'est aussi passé comme ça aujourd'hui,
04:59mais dans un trop grand nombre de villes,
05:01et notamment à Paris.
05:02On a vécu, non pas une bascule,
05:04vous avez raison,
05:05il y avait des signaux,
05:07des alertes des années passées,
05:10notamment ce qui s'était passé pour Glussmann.
05:11Mais là, il y a quand même quelque chose qui s'installe,
05:15où ce 1er mai n'est donc plus consacré à son sujet.
05:21Voilà, moi je pense à...
05:22Le 1er mai, c'est 1891,
05:25dans la ville de Fourmis,
05:26dans le nord,
05:27c'est textile,
05:28la troupe tire sur les ouvriers
05:30qui demandaient un peu de repos,
05:33la journée à 8 heures.
05:35Donc bon, tout ça a été saccagé.
05:37Nous en sommes quand même dans une situation
05:39exceptionnellement dangereuse et grave
05:42pour les repères dans le monde du travail.
05:48Parce que ce qui est en train de se passer,
05:50c'est véritablement une opération politique
05:53coordonnée par différentes sensibilités
05:57qu'on a évoquées,
05:58les insoumis, oui,
05:59mais les black blocs,
06:00j'espère qu'ils ne vont pas gagner la partie.
06:04J'espère qu'ils vont se passer
06:06dans les prochaines semaines et prochains mois
06:08une contre-offensive d'ampleur
06:10pour ne pas accepter ça.
06:11Olivier, un dernier mot,
06:12parce que Jean-Claude a dit
06:13quelque chose d'assez intéressant
06:14et je regardais les images
06:15des plans larges un peu
06:16qui nous viennent de
06:17la place de la nation,
06:19par exemple à Paris,
06:21puisque c'est la fin quasiment
06:23de la mobilisation
06:24et Jean-Claude disait
06:25j'ai regardé...
06:26Je pense que là ça va être très calme.
06:28Finalement, il y a eu moins
06:30de black blocs prévus
06:32que les années précédentes.
06:34Entre 400 et 600,
06:35habitués pour certaines années
06:37et les services de l'ordre.
06:39Ils étaient 2000,
06:40donc je peux vous dire
06:40qu'ils ont réglé ça très rapidement.
06:42Il faut voir le préfet de police
06:42qui est quelqu'un de très...
06:43En revanche, Olivier d'Artigolle,
06:45ils ont dit...
06:46Jean-Claude disait
06:47sur les images qu'on aperçoit,
06:50sur les plans larges,
06:51il y a des drapeaux de la CGT,
06:53il y a des drapeaux palestiniens.
06:55C'est en option le drapeau français ?
06:56Non, le drapeau de la CGT,
06:58ça a toujours été une tradition.
06:59Je viens de vous demander
07:00est-ce que c'est une option ?
07:01Pourquoi il n'y a pas autant de drapeaux français ?
07:04Pour le 1er mai,
07:05il n'y a jamais eu de drapeau national.
07:07Ça ne fait pas partie de l'imaginaire collectif.
07:11Quand même pour moi,
07:13c'est le mélange du drapeau rouge
07:15et du drapeau national.
07:17Mais ça n'a jamais fait partie
07:18des cortèges du 1er mai.
07:20Ce n'est pas pour ça
07:21qu'il n'y avait pas un attachement au pays.
07:25Mais ça ne faisait pas partie de l'imaginaire.
07:26Non, mais c'était pour répondre à Jean-Claude
07:27vu que vous êtes un homme
07:28qui a beaucoup manifesté.
07:30Et le drapeau palestinien,
07:32malheureusement,
07:33il est aujourd'hui utilisé,
07:37instrumentalisé,
07:38merci Géraldine,
07:40par des personnes
07:41qui font beaucoup de mal
07:43à la cause palestinienne.
07:44Qui est une cause juste
07:46comme celle du peuple israélien
07:48On sera dans un instant
07:49avec Léon Desfontaines
07:50pour une réaction politique
07:52du côté du parti communiste.
07:53On voit maintenant
07:54comme ces manifestations
07:56ne respectent pas du tout
07:57ce pour quoi elles existent.
07:59Donc ça devait être
07:59la fête des travailleurs.
08:00C'est un rassemblement antiraciste
08:02nous dit Jean-Luc Mélenchon.
08:03C'est un rassemblement
08:04pro-palestinien ensuite.
08:06Mais parce que Gauthier,
08:07on tombe tous collectivement
08:08dans le piège.
08:09Souvenons-nous de cette petite vidéo
08:10qui tourne en boucle
08:11et dont vous avez parlé hier
08:12dans votre émission
08:13de Jean-Luc Mélenchon
08:14disant à un de ses homologues
08:17un député.
08:19Au moins, on parle de nous,
08:20c'est le plus important.
08:21Voilà, tout est dit.
08:22Vous avez vu,
08:23il passe du rire au larme
08:24en quelques secondes.
08:25En quelques secondes.
08:26C'est impressionnant.
08:27Tout est dit.
08:28On parle de nous,
08:29c'est le plus important.
08:30Donc nous tombons collectivement
08:31dans le piège
08:31que nous tend aussi
08:32Jean-Luc Mélenchon.
08:33De sourire pour ensuite
08:34devenir grave,
08:35je n'avais jamais vu ça.
08:36Ça c'est la vraie question.
08:37À part au confond.
08:38Je suis d'accord.
08:39Pour y être allé,
08:40pour y avoir passé
08:42quelques années,
08:42je peux vous dire
08:42qu'il y a beaucoup d'élèves
08:43qui jouent moins bien
08:44à la comédie
08:44que Jean-Luc Mélenchon.
08:45C'est incroyable.
08:46Pas vous.
08:47C'est gentil.
08:48Enfin, je ne sais pas.
08:50Il y a de Jean-Luc Mélenchon
08:51dans le studio de Renoir.
08:52Allez-y.
08:53Avec tout ça,
08:53j'ai oublié
08:54ce que je voulais dire.
08:55Oui, je sais.
08:57La vraie question,
08:58c'est est-ce qu'en parler,
09:00mettre la focale
09:01sur ce qui se passe,
09:02sur leur dérapage,
09:03sur leur entrance,
09:05est-ce que ça leur rapporte
09:06des voix
09:06ou est-ce que ça en fait perdre ?
09:09Et ça,
09:09c'est la vraie interrogation.
09:10De la prochaine présidentielle,
09:12il gagne des voix,
09:12c'est sûr,
09:13avec sa stratégie,
09:14mais combien il en perd en chemin.
09:15C'est intéressant de voir aussi
09:16la tufferie de certains
09:18qui hurlent à la lutte
09:19contre le racisme,
09:21contre les haines,
09:21contre les violences
09:22et qui sont incapables
09:23de condamner ce qui s'est passé
09:24dans les rues de Paris
09:25en s'en prenant au stand
09:27du Parti Socialiste.
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