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00:00Le coup de toxin
00:06Et exceptionnellement, c'est le jeudi. Bonjour au bon tweet, comment allez-vous ?
00:11Bonjour Clémence, bah écoutez, ça va pas mal et vous ? Enfin quand je dis pas mal, j'ai eu... En fait j'ai peur.
00:17Pourquoi ? Peur ? Mais de quoi ?
00:19Mais du réchauffement climatique Clémence. A la télé, ils ont dit que comme il fait chaud pendant 4 jours, c'est signe que là ça y est, c'est certain, c'est le réchauffement climatique.
00:26Vous êtes certain vous ?
00:28Ah oui, moi j'ai bien écouté ce qu'ils ont dit, ils sont formels, il faut pas confondre météo et climat.
00:33Oui mais justement c'est quoi la différence alors entre météo et climat ?
00:35Alors toujours selon la télé, quand il pleut, qu'il fait froid et qu'on a globalement un temps de merde pendant 2 ans, ça c'est la météo.
00:42Ah bon, sur une période si longue vous pensez ?
00:44Oui, tout à fait. Alors en revanche, quand il fait chaud pendant 3 jours, ça c'est le climat.
00:48Et c'est dramatique parce que ça veut dire que jamais il a fait aussi chaud de toute l'histoire de la Terre et qu'on va tous mourir.
00:54Sauf bien sûr si on paye plein de taxes et qu'on accepte de vivre comme des clochards pendant que ceux qui nous expliquent tout ça continuent à agir comme avant.
01:02Oui mais c'est pas très logique de parler de météo sur une période de 2 ans et de climat sur une période de 4 jours.
01:06Ah bah ça moi je sais pas, mais comme ils l'ont dit à la télé, c'est que forcément ils ont raison, sinon ils le diraient pas à la télé Clémence.
01:12Oui mais aussi oui, on est une télé.
01:14Oui mais alors sans vouloir vous offenser ma chère Clémence, nous c'est pas une vraie télé.
01:19Bah comment ça ?
01:20Bah regardez, moi j'ai un bonnet alors qu'il fait 30 degrés, j'ai des lunettes de soleil alors qu'on est en studio et je porte un masque alors que le pic du Covid est passé depuis 2020.
01:29Oui mais ça c'est parce que vous voulez vous cacher, mais ça veut pas dire que vous dites toujours n'importe quoi.
01:33Oui mais dans les vraies télés, les gens ils mettent des costumes et des cravates, alors tout de suite ça veut dire que c'est des gens sérieux qui disent des choses vraies, sinon ils viendraient habillés comme des clowns.
01:43Moi je suis désolé Clémence, mais contrairement aux idées reçues, parfois l'habit fait le moine.
01:47Vous voulez dire que je suis habillé comme une clown ?
01:49Non, non, alors ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, mais bon par exemple Martin Veil a dit qu'on était un média proche des russes et Conspiracy Watch ils ont dit qu'on était très complotistes.
02:00Donc vous avez vu vous un article dans Conspiracy Watch qui disait que BFM ou LCI étaient des médias complotistes ?
02:06Non, pas encore.
02:07Bon ben voilà, donc là on est en plein dans une grosse période alarmante de réchauffement climatique pendant 4 jours qui justifie pleinement qu'on paye plein d'impôts, qu'on mange des cafards, qu'on se déplace à pied et qu'on brade nos appartements avec un mauvais DPE.
02:21Oui, vous êtes sûr que vous allez bien aujourd'hui au mot tweet ?
02:23Oui, oui, non mais en fait vous inquiétez pas, non mais en fait je m'entraînais pour la suite de ma chronique.
02:28Mais vous vous entraîniez à quoi ?
02:29Alors à me mettre dans la peau d'un ormi.
02:31Ah oui, mais dans quel but ?
02:32Alors pour voir ce que ça fait de prendre les informations des chaînes mainstream sans le moindre recul ni le moindre sens critique parce que des gens qui ont l'air sérieux disent des choses qui ont l'air sérieuses.
02:43C'est de ça donc que vous allez parler dans votre chronique du jour ?
02:45Alors non, pas tout à fait mais ça en découle.
02:47Non, aujourd'hui ma chronique va traiter de la vision à long terme ou plutôt de la projection dans le futur de toutes les décisions qu'on prend aujourd'hui et qu'on nous présente bien évidemment sous une forme extrêmement flatteuse.
02:56Il s'agit donc d'une chronique force 7 sur l'échelle du complotisme qui je vous rappelle en compte 10.
03:03Donc on est aujourd'hui sur une chronique pas mal complotiste quand même puisque je vais faire des projections en partant d'une observation factuelle.
03:10Ah bon et il y a une échelle du complotisme alors ?
03:12Oui tout à fait, c'est moi qui l'ai inventé. Comme vous le savez ma chère Clémence, dès qu'on ouvre la bouche on se fait traiter de complotisme même quand on ne fait que observer des faits, ce qui est tout de même un peu étrange.
03:21Du coup moi j'ai créé une échelle que je vous présenterai certainement un jour, un peu comme l'échelle de Richter ou l'échelle de Beaufort, graduée de 1 à 10, montrant le niveau de complotisme du sujet dont on traite.
03:31Alors juste pour que nos auditeurs comprennent, dites-nous ce que c'est la force 1.
03:35Alors la force 1, c'est même pas du complotisme, c'est juste de l'observation factuelle avec un oeil un peu distancié.
03:42Donc je vous donne un exemple, tiens, c'est quand même bizarre que deux avions, ça fasse tomber trois tours gigantesques et plein de petits tours aux alentours et que tout soit réduit en poussière sauf les passeports des terroristes.
03:53Ou bien, dis donc, je ne le comprends pas très bien ce vaccin, non seulement il n'empêche que dalle, mais en plus les gens qui le prennent tombent très souvent malades.
04:01Du coup je me demande pourquoi Olivier Véran voulait qu'on le prenne tous.
04:04Donc vous voyez, là on est vraiment sur du constat.
04:07Oui, alors je vois, ça me fait déjà peur parce que...
04:10Et la force 10 ?
04:11Alors la force 10, ce serait un truc dans le genre, tout ce que nous vivons est la résultante d'une guerre sans merci que se livrent des entités extraterrestres pour le contrôle de la Terre.
04:21Parce qu'en gros, nous humains représentons une forme de carburant pour eux.
04:26En effet, oui, c'est très très très très complotiste là.
04:29Oui, alors mais pas inintéressant Clémence.
04:32Bref, aujourd'hui, puisque je vais faire un peu d'extrapolation, ça explique pourquoi cette chronique sera force 7.
04:38Alors j'ai peur, mais on vous écoute.
04:40Voilà, alors déjà en introduction, la plupart de vos auditeurs connaissent une personne qui s'appelle Noam Chomsky, qui est un linguiste américain, un peu anarchiste, voilà.
04:48Qui, entre autres, a écrit un petit pamphlet qui s'appelle les 10 stratégies de manipulation des masses.
04:54Et aujourd'hui, nous allons nous intéresser à la stratégie numéro 3, la stratégie de la dégradation qui est la suivante.
05:02Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l'appliquer progressivement en dégradé sur une durée, par exemple, de 10 ans.
05:09C'est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles, genre le néolibéralisme, ont été imposées durant les années 80 à 90.
05:18Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisation, salaire n'assérant plus, un revenu décent.
05:25Autant de changements qui auraient provoqué une révolution s'ils avaient été appliqués brutalement.
05:29Voilà, et donc aujourd'hui, je vais passer en revue quelques exemples de mesures prises récemment, toujours pour notre bien,
05:35et qui, selon les projections des complotistes, seront à terme des prisons pour le peuple,
05:39qui, s'ils les discernaient avec autant de clairvoyance que nous, pourraient les tuer dans l'œuf avant qu'il ne soit trop tard.
05:45Et alors, par quoi allez-vous commencer ?
05:47Alors, on va commencer tout doucement par quelque chose qui est déjà fait pour bien voir le mécanisme.
05:53Donc, je veux parler de l'Union Européenne.
05:55Donc, je vous resitue le contexte. 2005, on est 55% à voter contre la Constitution Européenne.
06:022007, Sarko nous l'a fait à l'envers, bien comme il faut, et passe le traité de Lisbonne au Congrès, sans nous consulter.
06:08Donc là, logiquement, ceux qui ont voté non en 2005 ont gueulé.
06:11On leur a répondu qu'en fait, ça n'avait rien à voir, que c'était un traité complètement différent,
06:15alors qu'en vrai, ils avaient juste modifié trois virgules.
06:18Voilà, et vous connaissez l'histoire.
06:20Mais là où la majorité a vu une espèce de fait du prince de la part de Sarko,
06:23pour ne pas se mettre mal avec l'Europe,
06:25ils étaient peu nombreux, ceux qui ont compris ce jour-là ce que nous voyons tous désormais,
06:30c'est-à-dire que l'UE était une espèce de monstre totalitaire,
06:33vraisemblablement sous le contrôle de puissances étrangères,
06:36qui, avec son parlement strasbourgeois,
06:38se donnait une espèce de vernis démocratique,
06:40pendant que sa commission bruxelloise allait progressivement cumuler tous les pouvoirs,
06:44dans une espèce de nébulus de plus en plus opaque et de plus en plus illégitime.
06:48Et de Barroso à von der Leyen, en passant par Juncker,
06:51nous avons vu cette commission aspirer progressivement toute la souveraineté des États membres,
06:57ce qui n'aurait jamais pu se faire en une fois en 2007.
07:00Et bien évidemment, ceux qui ont vu le truc arriver,
07:02se sont fait traiter de complotistes, d'oiseaux de mauvaise augure,
07:05de parano, de cassandre, etc.
07:06Vous l'aviez vu, vous, en 2007 ?
07:08Non, j'en ai voulu à mort à Sarko,
07:11pour qui, je vous rappelle, à ma grande honte, j'avais voté,
07:14mais à ce moment, je n'étais que ceinture jaune de complotisme.
07:17Donc je ne voyais pas forcément tous les coups pourris arriver,
07:20à partir d'un événement isolé.
07:21Je n'avais pas encore cette gymnastique cérébrale.
07:24Et pourtant, c'était très clair,
07:25comme on peut le voir dans l'extrait vidéo qu'on va passer.
07:28Les européistes ont l'habitude de n'avoir jamais en phase 2
07:31de contradicteurs qui connaissent le droit aussi bien qu'eux.
07:34Je vais vous raconter une anecdote.
07:35J'étais détaché dans une grande entreprise publique,
07:37peu après le traité de Maastricht.
07:38Je me retourne dans un amphithéâtre à Strasbourg.
07:40Et là, j'ai les membres du service juridique de la commission
07:44qui fait un exposé, en disant
07:45« On a eu très peur avec le référendum français sur Maastricht,
07:49et nous avons donc décidé de ne plus jamais donner la parole au peuple français. »
07:52Carrément, il dit ça.
07:53Carrément. Je me lève, je dis « Mais comment est-il possible de dire cela
07:56quand on se prévaut de principes démocratiques ? »
07:58Et je vois se tourner vers moi 400 visages,
08:00les 400 personnes présentes dans cet amphithéâtre,
08:02qui m'ont regardé comme si j'étais un ovni.
08:04C'était « Comment se fait-il que dans un lieu
08:06où on va parler du droit européen et de la suite,
08:08il y ait une personne qui ne soit pas
08:10d'emblée acquise à tous les débordements
08:13du totalitarisme européen ? »
08:16Alors c'est André Boinet
08:17que nous avons reçu également.
08:18Voilà. Et donc maintenant,
08:21moi je suis monté en grade, j'ai pris un peu de bouteille
08:23et je pense en toute modestie avoir
08:24un certain niveau qui fait que les normies
08:26me considèrent comme un psychopathe dégénéré,
08:29alors que dans le même temps, je commence à jouir
08:30d'une petite réputation dans le milieu du complotisme.
08:32Et comme en face, on a des gens d'un niveau déplorable
08:35avec la finesse et la discrétion d'une baleine
08:37dans le petit passin de la piscine de Vierzon,
08:40je crois pouvoir annoncer sans trop me tromper
08:42le futur de toutes les mesures bien pourries
08:45qu'on est en train de prendre pour notre bien.
08:47Oui, alors donnez-nous quelques exemples.
08:49Le premier, on est en plein dedans,
08:51donc c'est évidemment l'euthanasie.
08:53Donc j'en ai déjà pas mal parlé, mais j'insiste
08:54parce que c'est un vrai marqueur de notre société.
08:57Donc la loi est passée, selon Olivier Falorni,
08:59son promoteur, c'est donc génial.
09:02Les gens vont enfin pouvoir mourir dans la dignité
09:04et la plupart des normies à qui j'en ai parlé
09:06sont du même avis.
09:07Ils voient ça comme un véritable progrès
09:09qui permettra d'abréger des souffrances inutiles
09:11et que l'acharnement thérapeutique,
09:13ça coûte cher, et gnagnagna, et gnini,
09:15et pompon, et chanchon.
09:16Sauf que nous, on l'a vu l'autre jour,
09:18grâce au professeur Touraine,
09:19que les maladies incurables et douloureuses
09:24n'étaient qu'une première étape
09:25pour mettre le pied dans la porte
09:27et qu'ensuite, on étendra ça aux maladies dégénératives
09:30genre Alzheimer, puis aux dépressifs,
09:32puis à n'importe quelle personne
09:33qui exprimera le souhait de mourir,
09:35souhait auquel, je le rappelle,
09:37on n'aura pas le droit de tenter de l'en dissuader.
09:39Et ça peut aller jusqu'où, vous pensez ?
09:41Eh bien, nos limites, Clémence.
09:42On a vu au Canada que des gens
09:44se faire proposer l'euthanasie
09:45parce qu'ils se plaignaient
09:46de ne pas trouver de logement décent.
09:48Et là, j'ai vu passer une info
09:50disant qu'en Angleterre,
09:52il y a une incitation fiscale
09:53à l'euthanasie.
09:54Comment ça ?
09:55Eh bien, si vous êtes malade
09:56et que vous décidez de mourir
09:58avant 75 ans,
09:59votre famille ne paiera pas
10:00de droit de succession
10:01sur votre patrimoine.
10:02Génial !
10:02En revanche,
10:03si vous attendez votre mort naturelle,
10:05votre patrimoine sera taxé
10:07à 45%.
10:08Donc, vous la voyez venir
10:09la bonne ambiance de merde
10:10dans les familles ?
10:12Euh, dis,
10:12papa,
10:13tu sais,
10:13ton truc,
10:14ça va pas s'arranger,
10:15donc tu voudrais pas mourir maintenant,
10:16je te cache pas
10:17que ça nous arrangerait
10:17avec mes sœurs,
10:18allez, fais pas ta pute,
10:20etc., etc.
10:21Ah là là,
10:21ça vous rend cynique,
10:22on dirait.
10:23Mais c'est pas moi
10:24qui suis cynique,
10:25c'est ceux qui ont eu
10:26cette grosse idée de merde,
10:27mais à mon avis,
10:28si le thème des débats
10:29à l'Assemblée,
10:29ça avait été
10:30l'euthanasie
10:31comme niche fiscale,
10:32ce serait passé
10:33un peu moins bien
10:33que l'aide à mourir
10:34dans la dignité.
10:35Donc, vous voyez le principe.
10:37Bah oui, carrément.
10:37Vous pouvez nous donner
10:38un autre exemple ?
10:39Volontiers, ma chère Clémence.
10:40Donc, deuxième sujet,
10:41la reconnaissance faciale.
10:42Donc, elle a été
10:43officiellement expérimentée
10:44pendant les JO
10:45parce qu'en fait,
10:46ils le faisaient avant,
10:47mais bon, voilà.
10:48Donc là, comme d'habitude,
10:49les normistes nous ont dit
10:50oui, mais c'est normal,
10:52c'est un événement planétaire,
10:53on sera le centre du monde,
10:54il y aura plein de gens.
10:55Tu sais, toi,
10:56organiser un événement planétaire,
10:58non, alors ferme ta gueule,
10:59et gna gna gna.
11:00Bon, là, les JO...
11:01Vraiment, vous passez
11:02des beaux moments avec eux.
11:03Ah non, mais...
11:05Et encore, je ne vous raconte pas tout.
11:07Bon, là, les JO sont passés,
11:08mais comme on a eu des émeutes
11:10après le foot l'autre jour,
11:11Darmanin a commencé
11:12à nous reparler
11:13d'une mise en place permanente
11:14de ce système
11:15pour lutter contre les délinquants.
11:17Donc, nous,
11:18on lève éliminément la main
11:19en disant
11:19vous êtes sûrs
11:20que c'est une bonne idée,
11:21que ça ne va vraiment
11:22concerner que les racailles ?
11:24Là, bien sûr,
11:25l'énorme mise rapplique.
11:26Bah oui, bien sûr
11:27que c'est une bonne idée,
11:28ça rendra les rues plus sûres.
11:29Et puis, si tu n'as rien à te reprocher,
11:31ça ne devrait pas te gêner.
11:32Voilà.
11:33Donc, moi, je réponds
11:34non, bande de connards.
11:35Ça fait 60 ans
11:36que les rues sont
11:37de moins en moins sûres,
11:38preuve que la sécurité,
11:39ils s'en tapent.
11:40Ou plutôt,
11:41ils s'en servent
11:41comme d'une excuse
11:42pour contrôler
11:43toute la population,
11:45notamment nous,
11:46les vilains complotistes,
11:47et pour mettre en place
11:48le crédit social
11:49qui fait les beaux jours
11:50de la Chine.
11:51Sauf que nous,
11:52ceux qui en pâtiront le plus,
11:54ce ne seront pas les racailles,
11:55mais les gens normaux.
11:56Et c'est exactement
11:57ce qui vous attend.
11:58Un autre exemple ?
11:59Volontiers.
12:00Bon, les CBDC,
12:01donc, c'est les monnaies numériques
12:02des bandes centrales,
12:03donc un moyen
12:04de paiement digital
12:05basé sur le principe
12:07du Bitcoin.
12:08Donc, la version officielle
12:09est que ça va être
12:10pratique et sécure
12:11et qu'on ne pourra plus
12:12vous voler votre argent
12:13et que ça permettra
12:14de lutter contre
12:14le trafic de drogue
12:15et le terrorisme.
12:17L'inconvénient,
12:17c'est que l'État
12:18saura en temps réel
12:19ce que vous achetez
12:20et pas uniquement
12:20la somme que vous dépensez,
12:22ce qui est le cas actuellement.
12:24Donc là,
12:25les normes,
12:26ben oui,
12:26mais c'est quand même pratique
12:27et puis rends-toi compte,
12:28ça empêchera le terrorisme.
12:30Et puis,
12:30qu'est-ce que ça peut te foutre
12:32si l'État te surveille
12:33ce que tu achètes ?
12:34Tu veux peut-être acheter
12:35des coupés gonflables ?
12:36Voilà.
12:38Bon,
12:38non,
12:39tête de con,
12:39le problème,
12:40c'est qu'avec les CBDC,
12:42l'État pourra te dire
12:43que tu as trop consommé d'essence
12:45ou que tu as acheté
12:45ton quota de viande
12:46pour le moins en cours
12:47et que là,
12:48tu vas devoir acheter
12:49que de la nourriture synthétique
12:50ou bien que ta carte vitale
12:52montre que tu n'es pas à jour
12:53de tous tes vaccins,
12:54donc tes moyens de paiement
12:55sont suspendus
12:55jusqu'à régularisation
12:57de ton statut vaccinal.
12:59Ou encore,
12:59tiens,
13:00le tweet que tu as fait
13:01mardi dernier
13:02critiquant l'action présidentielle
13:03a été signalé
13:04comme discours de haine.
13:05Ton compte CBDC
13:06est donc bloqué
13:06pendant 72 heures,
13:08etc.
13:08etc.
13:10Oui,
13:11mais là,
13:11vous allez vous faire traiter
13:11de compétition.
13:12Oui,
13:13mais c'est ça le pire.
13:13Ils n'apprennent rien du passé
13:15et sont toujours aussi passifs
13:16face à une menace
13:17qu'ils considèrent
13:17comme imaginaire.
13:19Et quand bien même
13:19elles seraient imaginaires,
13:20se méfier du pire
13:21n'est-il pas préférable
13:22plutôt qu'attendre
13:23comme une espèce
13:24de gros bonnet
13:24que le piège se referme
13:25et dire
13:26oups,
13:26dis donc,
13:27t'avais raison,
13:27oh ben ça alors.
13:28Oui,
13:28vu comme ça,
13:29en effet.
13:29Bon,
13:30allez,
13:30vous nous donnez
13:31un dernier exemple
13:31dans les décisions récentes ?
13:33Ok,
13:34et bien alors,
13:35je vais à nouveau terminer
13:36sur le DPS,
13:36j'en ai beaucoup parlé récemment,
13:38mais voilà.
13:38Donc là,
13:38l'excuse,
13:39c'est de lutter
13:39contre les passoires thermiques
13:41pour sauver la Terre
13:42et loger les gens
13:44dans la dignité
13:45et blablabla.
13:46On retrouve la dignité.
13:47Voilà,
13:47toujours,
13:48toujours la dignité,
13:49le bien-être,
13:50etc.
13:51Donc là,
13:51déjà,
13:51les normies,
13:52ils sont un peu moins virulents
13:53parce que ça les touche
13:54aussi directement,
13:55mais pour vous expliquer
13:56ce qui va arriver,
13:57je vais vous lire un texte
13:58que m'a envoyé une amie.
13:59Alors,
13:59je ne sais pas qui l'a écrit,
14:00ce n'est pas moi en tout cas,
14:01donc je voudrais remercier
14:02la personne qui l'a écrite
14:03parce qu'il est très beau.
14:04Et vous,
14:04Clémence,
14:05vous allez pouvoir vous faire un café
14:06parce qu'il est très long.
14:07C'est vrai ?
14:07Ouais.
14:08Voilà,
14:09ça s'appelle
14:09Le silence d'Hélène.
14:11Une ville moyenne en France,
14:13mai 2025.
14:15Hélène,
14:1578 ans,
14:16vivait dans une maison
14:17de plein pied
14:17à la sortie de la ville.
14:19La maison en pierre
14:19était modeste,
14:20trois pièces,
14:21le pied à la bois,
14:22le poêle à bois
14:23dans le salon,
14:24une vieille chaudière à foule,
14:26le jardin
14:26où Hélène trouvait à la fois
14:27une source d'économie
14:28en cultivant des légumes,
14:30une source de ravissement
14:31avec ses fleurs
14:32et une source de vie
14:32par l'enracinement
14:33que ses gestes dans ce terrain
14:35animaient depuis tant d'années.
14:37Hélène l'avait acheté
14:38avec son mari en 2005
14:39après l'avoir loué
14:40pendant 15 ans auparavant.
14:42Lui,
14:43employé de banque,
14:44elle,
14:44couturière en usine
14:45mais avec de nombreuses
14:46périodes de chômage
14:47trop longues
14:48pour que tout
14:48ait été rémunéré.
14:50Son mari était mort en 2010,
14:52leurs enfants y avaient été élevés
14:53et maintenant,
14:54vivaient loin.
14:55La maison
14:55et une visite
14:56à ses enfants
14:56une fois par an
14:57étaient tout
14:58ce qui restait à Hélène.
14:59Mais en 2025,
15:00cette maison
15:01n'était plus un refuge,
15:02c'était une cage
15:03marquée d'une lettre maudite,
15:05G.
15:05Hélène n'avait jamais
15:07entendu parler du DPE
15:08avant 2023.
15:09Sa retraite de 720 euros
15:11complétée par la location
15:12d'une des chambres
15:13à des randonneurs
15:13ou des ouvriers saisonniers
15:15lui procurait
15:16un revenu complémentaire
15:17vital
15:17de 250 euros
15:19par mois.
15:20Hélène avait encore
15:205 ans de crédit
15:21de 300 euros
15:23à régler à la banque.
15:24Mais la loi exigeait
15:24un diagnostic énergétique
15:26pour louer.
15:27En septembre 2023,
15:28Hélène avait dépoursé
15:29140 euros
15:30pour qu'un diagnostiqueur
15:32revienne.
15:32Le jeune homme,
15:33avec son ordinateur portable
15:34et son maître laser,
15:35avait inspecté la maison
15:36en 30 minutes.
15:38G, madame,
15:39passoire thermique,
15:40pas d'isolation,
15:41fenêtre simple vitrage,
15:43poil inefficace.
15:44Faudrait refaire l'isolation,
15:46changer les fenêtres,
15:46installer une pompe à chaleur.
15:48Comptez 35 000 euros.
15:50Hélène l'avait regardé
15:51incrédule.
15:5135 000 euros ?
15:52Mais je ne les ai pas.
15:53Loin s'en faut.
15:55Comment puis-je faire ?
15:56Le diagnostiqueur
15:57avait haussé les épaules
15:58comme si c'était normal.
15:59Il avait ajouté
16:00« Sans travaux,
16:01vous ne pourrez plus louer
16:02à partir de janvier 2025.
16:04C'est la loi. »
16:05Hélène n'avait rien répondu.
16:06Elle s'était assise,
16:07son chat sur les genoux
16:08et avait fixé le mur.
16:09La loi climat et résilience,
16:11elle ne la comprenait pas.
16:13Des mots comme
16:13« transition énergétique »
16:14ou « émission carbone »
16:15lui passaient au-dessus de la tête.
16:17Tout ce qu'elle savait,
16:18c'était qu'en janvier 2025,
16:19elle ne pouvait plus louer sa chambre.
16:2250 euros envolés,
16:23c'était la fin.
16:24Elle avait essayé de s'adapter,
16:26elle avait arrêté le fioul,
16:27se chauffant juste
16:28avec le poêle à bois du salon.
16:30L'hiver,
16:30le jardin ne la nourrissait plus.
16:32Les factures s'empilaient,
16:34son corps s'épuisait.
16:35Elle n'avait qu'une issue,
16:36vendre.
16:37Un agent immobilier
16:38était venu en mars 2025.
16:39Un quadrat,
16:40costume impeccable,
16:41beau sourire.
16:42Votre maison,
16:43avec ce DPE,
16:44ça vaut 40 000 euros,
16:45pas plus.
16:45Le marché est dur,
16:46les acheteurs veulent du C
16:48ou du D.
16:49Hélène avait senti
16:50son cœur se serrer.
16:5140 000 euros ?
16:52En 2015,
16:53un notaire avait estimé
16:54la maison à 120 000.
16:56Elle avait murmuré
16:57« Mais c'est toute ma vie ici,
16:58mon jardin,
16:58mes souvenirs. »
16:59L'agent avait coupé.
17:01« Les souvenirs,
17:01ça ne se vend pas,
17:02chère madame. »
17:03Derrière lui,
17:04Hélène l'ignorait,
17:05se cachait une société immobilière
17:06basée à Bordeaux
17:07qui achetait les passoires thermiques
17:08à prix cassé,
17:10rénovait avec des aides publiques
17:11comme MaPrimeRénov'
17:13et les revendait à 180 000 euros
17:15à des sites indats
17:16ou des touristes.
17:1740 000 euros,
17:18elle était passée à la banque,
17:19verdict,
17:20un remboursement anticipé du prêt
17:22pour cause de vente
17:23sans motif de déménagement professionnel
17:24était de 17 000 euros.
17:27Ça veut dire
17:27qu'il lui restait 23 000 euros
17:28et que ce serait
17:29son seul capital
17:30somme trop dérisoire
17:32pour prétendre
17:32acheter un appartement
17:33même petit.
17:35Hélène était seule,
17:36ses enfants pris par leur vie
17:37appelés une fois par mois.
17:38« Maman, vends,
17:39tu seras mieux en ville »
17:40disait-il.
17:41Mais il ne comprenait pas.
17:43Elle n'avait pas
17:43de connaissances ailleurs,
17:44ses voisins étaient âgés,
17:46ses amis d'antan
17:46disparus au trop loin.
17:48Elle n'avait pas
17:48de smartphone,
17:49pas d'ordinateur,
17:50juste un vieux téléphone à touche
17:51pour appeler ses enfants.
17:53Internet,
17:53elle ne s'y était jamais intéressée.
17:55Elle lisait l'écho,
17:56le journal local,
17:57mais les articles sur les DPE
17:58étaient rares,
17:59pleins de jargon.
18:00Elle était allée à la mairie.
18:02Le maire,
18:02un homme d'une soixantaine d'années,
18:03l'avait reçu
18:04dans son bureau encombré.
18:05Hélène, je sais,
18:06c'est dur,
18:07mais on n'a pas de fonds
18:08pour aider
18:08et si on s'oppose au DPE,
18:10il menace de couper
18:11les subventions.
18:12Il avait parlé
18:13des noms européens,
18:14des budgets.
18:15Hélène avait hoché la tête,
18:16mais elle ne comprenait
18:17qu'une chose,
18:17personne ne l'aiderait.
18:19Elle avait écrit
18:20une lettre au préfet,
18:21elle racontait sa maison,
18:22son histoire toute simple,
18:23pas de réponse.
18:24Elle avait voulu croire
18:25en un miracle,
18:25mais les jours passaient
18:26et la réalité s'imposait.
18:28En avril 2025,
18:29elle avait signé
18:3038 000 euros
18:31après une négociation humiliante,
18:34une bouchée de pain
18:34pour sa vie.
18:36L'agent immobilier pressé
18:37avait promis
18:37que tout serait vite réglé.
18:39Hélène n'avait pas vu
18:40le contrat de la société immobilière,
18:42une filiale
18:42d'un fonds d'investissement
18:43qui transformait
18:44les maisons G
18:45en gîte de luxe.
18:47Hélène avait loué
18:47un studio en centre-ville
18:48à 420 euros par mois.
18:50Elle avait emporté
18:50son chat,
18:51quelques photos,
18:52les quelques meubles
18:52que son studio
18:53pouvait contenir.
18:55Elle était allée voir
18:55une assistante sociale
18:56qui lui avait dit
18:57qu'elle pouvait prétendre
18:58au minimum vieillesse
18:59pour compléter sa retraite,
19:00maintenant qu'elle n'avait
19:01plus le loyer de la chambre.
19:02Elle n'avait pas eu
19:03la lucidité
19:04de se renseigner avant
19:05et tant le maire
19:06que les autres personnes
19:07qu'elle avait contactées
19:07avant la vente de sa maison
19:09ne le lui avaient dit.
19:11Atterrée,
19:12elle réalisa
19:12que mieux renseignée,
19:13elle aurait pu garder sa maison.
19:15Le minimum vieillesse
19:16remplaçant le loyer
19:17de la chambre.
19:18Elle n'avait jamais
19:19demandé d'aide,
19:20elle ne s'imaginait pas
19:21cela possible.
19:22L'aurait-elle demandé
19:23si elle avait su avant ?
19:24Elle ne sait pas.
19:25Ce n'était pas inscrit
19:26dans sa mentalité
19:27mais là,
19:27avec 420 euros de loyer,
19:29elle ne pouvait pas faire autrement.
19:30Et puis,
19:31toute sa dignité
19:32s'en était allée,
19:32remplacée par la résignation.
19:34Pourquoi personne
19:35ne lui avait rien dit ?
19:36Hélène était-elle
19:37trop en dehors
19:38pour comprendre
19:38pourquoi on ne l'avait pas prévenue ?
19:40Pourrait-elle croire
19:41si on lui disait
19:42les compromissions sous-jacentes
19:43en centre-ville,
19:45elle était comme écrasée,
19:46tournant en rond
19:46dans cette petite surface
19:47de 25 mètres carrés.
19:49Elle y était
19:49comme une étrangère.
19:50Pas d'amis,
19:51pas de voisins familiers,
19:52juste des bruits de ville
19:53qui l'effrayaient.
19:54Ses enfants appelaient inquiets
19:55mais elle mentait.
19:56Ça va,
19:56je m'habitue.
19:57Elle n'osait pas dire la vérité,
19:59elle se sentait morte,
20:00arrachée à sa terre,
20:01brisée.
20:02Elle ne trouvait plus de sens.
20:04Un jour,
20:04elle était retournée
20:05voir sa maison.
20:06Elle était méconnaissable.
20:07Le jardin engazonné
20:08et asphalté,
20:09les murs,
20:09la pierre était cachée
20:10par un crépit
20:13gîte les pivoines,
20:15120 euros la nuit.
20:16Des pivoines,
20:17il n'y en avait plus,
20:17juste un slogan.
20:19Hélène s'était arrêtée,
20:20le souffle coupé.
20:21Elle avait pleuré,
20:21là,
20:22sur le bord de la route,
20:23invisible.
20:24Une vieille femme
20:24chassée par trois lettres,
20:26DPE,
20:27dépossédée,
20:28punie,
20:28exclue.
20:29Hélène ne savait pas se battre.
20:31Sans internet,
20:31sans réseau,
20:32elle était coupée du monde.
20:33Elle n'avait pas vu
20:34les postes sur X,
20:35dénonçant les DPE
20:36comme une spoliation.
20:38Elle n'avait pas entendu parler
20:39des collectifs dépossédés,
20:41des pétitions
20:42pour un moratoire.
20:44Il menait,
20:45ou tentait de mener un combat,
20:47mais la loi et la crainte des mères
20:48d'être privés de subventions
20:49rendaient la tâche difficile.
20:51Elle était de ces seigneurs
20:52nombreux que la loi
20:53écrasait en silence.
20:55Selon l'INSEE,
20:5660% des logements
20:57F ou G appartiennent
20:58à des ménages modestes,
20:59souvent âgés.
21:00Des gens comme Hélène,
21:01sans voix,
21:03sans clic,
21:03sans espoir.
21:05Dans son studio,
21:06Hélène caressait son chat
21:07et murmurait à son mari défunt
21:08« Qu'est-ce qu'on a fait de mal ? »
21:10Elle ne comprenait pas
21:11cette France
21:11qui l'avait trahi,
21:12qui préférait des étiquettes
21:14à ses vieux,
21:14une pseudo-écologie
21:15déconnectée du réel,
21:17qui préférait les promoteurs
21:18immobiliers
21:19à des citoyens simples.
21:20Hélène,
21:21dépossédée,
21:21n'était qu'une ombre
21:22dans une société
21:23qu'il avait oubliée
21:24pour d'autres profits.
21:25Voilà.
21:26Alors,
21:26j'aimerais terminer
21:27en m'adressant
21:28aux promoteurs
21:28de cette ignominie,
21:29donc les politiques
21:30et les vautours
21:31qui sont là
21:31pour récupérer
21:32ces pauvres petites miettes
21:34arrachées à ces pauvres
21:35petites personnes.
21:36Vous êtes des connards.
21:37Votre univers est laid,
21:38il brille,
21:39mais il est laid.
21:40Et comme vous n'avez
21:41aucune intelligence,
21:42en tout cas pas celle du cœur,
21:43il n'y a aucune chance
21:44pour que vous compreniez
21:44tout le mal que vous faites.
21:46Et juste avant de finir,
21:47je voudrais m'adresser
21:48aux normises.
21:49Arrêtez de nous combattre.
21:50À part nous,
21:51personne ne vous dira
21:52ce qui vous attend
21:52si vous laissez mettre en place
21:53toutes ces horreurs
21:54technocratiques.
21:55On ne fait pas ça
21:56pour avoir raison,
21:57on adorerait avoir tort,
21:59mais on sait qu'on a raison.
22:00Alors on vous attend,
22:01mais dépêchez-vous, putain.
22:03C'était beau ça.
22:04Merci beaucoup
22:05et bon tweet.
22:05À mardi prochain.
22:06À mardi prochain.