- 01/06/2025
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ÉducationTranscription
00:00Regarde ça, qu'est-ce que tu veux dire mec ?
00:03Ils disent « casse-toi, c***nard, retourne dans la rue ! »
00:08Du mobilier anti-SDF, vous en voyez tous les jours.
00:11N'y faites peut-être même plus attention, et pour cause, c'est précisément l'objectif.
00:15Virez les SDF en toute discrétion.
00:18Mais alors d'où ça vient et qui réfléchit à ce dispositif ?
00:20Pour comprendre comment tout ça se met en place, on est allé voir des exposants de mobilier urbain.
00:24On a aussi passé quelques coups de fil à des fournisseurs.
00:26Dans cette vidéo, vous allez voir comment nos villes s'organisent pour repousser les sans-abri.
00:39Des piques, oui, mais aussi des bâtiments et même des quartiers anti-SDF.
00:43Vous allez voir qu'en la matière, on n'arrête pas le progrès.
00:53Lui, c'est Christian Page.
00:55Vous avez peut-être déjà vu passer ses tweets ou ses interventions dans les médias.
00:58Christian, c'est le SDF 2.0.
01:00Avec Stéphane, qui dort dans la rue depuis plusieurs mois,
01:03on est allé faire un tour des installations anti-SDF qui prolifèrent à Paris.
01:06Et il y a un endroit en particulier où Christian et Stéphane ont tenu à nous amener.
01:10Regarde, à cet endroit-là, t'avais des lames de scie et des piques.
01:16Si tu veux ramener tes billets hauts de bois, tu pouvais laisser gentiment ici.
01:24Le pire, c'est que devant la déclaration, quoi.
01:27Grâce à leur signalement, ces lames de scie installées devant cet immeuble de logement social
01:31ont vite été enlevées par la mairie du 19e arrondissement.
01:34Ça, c'est le niveau 1 de l'arsenal anti-SDF.
01:37Brute, cruelle, dangereuse,
01:40ces installations, elles sont souvent faites à partir d'articles de bricolage
01:43détournés pour dissuader quiconque de s'installer.
01:46Alors, on en trouve aussi via des entreprises spécialisées, comme chez ce fournisseur.
01:49Les piques cactus anti-intrusion ne blessent pas,
01:53mais sont suffisamment pointus pour occasionner une gêne
01:55et vous protègent légalement aussi bien des animaux, chats, pigeons, etc. que des intrus.
02:00Sous le prétexte de la sécurité, ces barrières anti-intrusion
02:03sont conçues pour apporter un maximum d'inconfort.
02:06Et on en retrouve beaucoup sur la carte des piques d'or
02:08qui recense les dispositifs anti-SDF pour élire les plus cruels d'entre eux.
02:12Et s'il y en a autant, c'est pour une raison très simple.
02:14C'est qu'il n'y a jamais eu autant de personnes à la rue.
02:17Il y a trois fois plus de sans domicile aujourd'hui
02:19qu'au début des années 2000, par exemple.
02:22La crise du logement est devenue tellement importante
02:24que ces personnes sont là, faute d'autres solutions.
02:26Les prix à l'achat, ils ont triplé en 20 ans.
02:28Et évidemment, ça participe à évincer toute une partie de la population
02:32qui auparavant réussissait tant bien que mal.
02:34C'était pas le paradis, mais à trouver au moins des appartements,
02:37parfois de mauvaise qualité, mais ils en trouvaient un petit peu.
02:40Aujourd'hui, on estime à 330 000 le nombre de personnes sans domicile.
02:44Si c'était une ville, ce serait la sixième plus peuplée de France
02:46au coude à coude avec Nice.
02:48Et parmi ces 330 000 personnes, on compte 27 000 sans-abri,
02:51c'est-à-dire des personnes qui dorment dans la rue,
02:53dans leur voiture ou sous un pont.
02:55Je ne veux plus, d'ici la fin de l'année,
02:58avoir des femmes et des hommes dans les rues.
03:02Ça, clairement, c'est raté.
03:03La crise du Covid n'a rien arrangé.
03:05Comme pour Stéphane, qui travaillait comme cuisinier
03:07dans des restaurants réputés,
03:09avant que la pandémie ne lui fasse perdre son boulot.
03:11J'étais 18 ans au Luxembourg, j'étais 3 ans en Suisse.
03:13Moi, il fallait que je retrouve du travail.
03:15Voilà pourquoi je suis revenu sur Paris.
03:17Ça fait un petit peu plus d'un an que je suis dans la rue.
03:20Autant dire que des pics, des barrières ou des scies,
03:22Stéphane et Christian en ont vu pas mal.
03:23Mais dans l'arsenal de guerre contre les sans-abri,
03:26ça n'est que le premier niveau.
03:27Après, t'as des trucs un peu plus vicieux.
03:31Parce que les lames de scie, certes, c'est efficace,
03:33mais c'est trop visible, trop frontal,
03:35trop facile à dénoncer.
03:36Alors pour virer les SDF sans passer pour un c*****,
03:39il faut ruser.
03:40Ces trucs vicieux, c'est le niveau 2
03:41et c'est ce qu'on appelle le design hostile.
03:44Prenez ce banc.
03:45C'est un banc Daviou,
03:46l'un des modèles de banc public les plus répandus à Paris
03:48depuis la fin du 19e siècle.
03:49Mais de nos jours, il faut croire que le Daviou
03:51est devenu trop confortable.
03:53Aujourd'hui, la mode est plutôt à l'inconfort.
03:56Vous connaissez sûrement déjà l'appui ischiatique
03:58très en vogue dans le métro
03:59et sa version barcelonaise
04:01pour une posture équilibrée et confortable.
04:03Pour soigner votre mal de dos,
04:05optez pour le banc Camden
04:06ou le banc serpentin de chez Factory Furniture,
04:08la référence anti-sieste sauvage.
04:10Craquez pour le banc champignon
04:12et son design épuré,
04:13disponible en 3 déclinaisons
04:14pour satisfaire toutes vos envies.
04:16D'ailleurs, voyez ce genre de banc là
04:18en acier perforé ?
04:19Et bien figurez-vous que c'est pas que pour faire joli,
04:21les trous laissent passer l'air
04:22et rendre la surface plus froide
04:24pour qui s'assoie dessus
04:25ou cherche à y dormir.
04:26Et le cas d'école, c'est ce banc là
04:27avec des accoudoirs placés au milieu
04:29du mobilier anti-SDF ?
04:31Non, c'est juste un banc pour seniors
04:33pour que les vieilles personnes
04:34puissent se relever plus facilement.
04:36Ceux-là dans le métro de Barcelone ?
04:37Non, voyez bien,
04:38ce sont des accoudoirs inclusifs
04:40à destination des personnes
04:41à mobilité réduite.
04:42Tu sais, les gens,
04:44ils se doutent pas
04:45que le truc, c'est anti-SDF.
04:49Tiens, ils ont mis des bancs,
04:51des machins.
04:53Ils voient pas le truc.
04:55Mais alors, qui fait ça ?
04:57Qui réfléchit à ces techniques
04:58pour éloigner les SDF ?
04:59Pour le comprendre,
05:00on s'est rendu au Salon des maires de France
05:02le rendez-vous des exposants
05:03de mobilier urbain.
05:04Ouais, pas hyper convaincant.
05:33Alors, on a essayé une autre approche.
05:36Oui, bonjour, je vous appelle
05:38parce que j'ai des SDF
05:39qui squattent en bas de mon entreprise
05:40et j'aurais aimé trouver des solutions
05:42pour les virer, quoi.
05:43Alors non, on a joué
05:44un peu plus fine que ça, quand même.
05:46Je me suis fait passer
05:46pour un petit patron
05:47cherchant à dissuader
05:49les personnes de passage
05:51d'occuper les espaces
05:52devant mon entreprise.
05:53Et on n'a pas été déçus.
05:55Vous avez le catalogue sous les yeux ?
05:56Oui.
05:58Page 82.
05:59Ah, la borne marine.
06:00En hauteur, elle fait 30 cm.
06:03ou 25 cm.
06:04Elle peut casser les pieds
06:05facilement, quoi.
06:06On a découvert
06:07une certaine expertise
06:08en la matière.
06:10La borne hémisphère.
06:11Par rapport à votre problématique,
06:12ouais, moi je le...
06:14Voilà, je me mets à la place
06:15de quelqu'un
06:15qui a besoin de dormir.
06:16Là, vous offrez
06:17des oreillers quelque part.
06:18Si vous avez ça
06:19qui peut faire charmant,
06:21vous embellissez...
06:23Vous embellissez
06:24avec ces potos.
06:26Ça, c'est le cœur
06:27de la stratégie.
06:27Ne laissez pas dire
06:28que vous agissez
06:29contre les SDF.
06:31Comme ici,
06:31dans le 10e arrondissement.
06:33Ah non, nous,
06:33on n'a rien contre les SDF.
06:35On veut juste
06:35que les gens
06:36puissent s'attacher
06:36à leur vélo.
06:37Ou ici.
06:38Ah non, non, non,
06:39nous, on veut juste
06:39végétaliser un petit peu.
06:41Vous aimez pas les plantes ?
06:42Voilà, moi, j'y mettrais
06:43plutôt des petites bornes.
06:45La petite marine, par exemple,
06:47avec une chaîne.
06:49Et derrière,
06:49des petites jardinières
06:50allongées, plastiques,
06:52où vous y mettez
06:53un peu de terre
06:54que ça trouve sous peint.
06:56Vous voyez,
06:57on dit pas que vous êtes
06:58dans la vie,
07:00juste en faisant sortir
07:02les gens de chez nous.
07:03En tout cas,
07:04de ce que vous me dites,
07:05je suis assez confiant.
07:06On devrait pouvoir réussir
07:07à empêcher les gens
07:07de se mettre là.
07:08L'objectif avec ce genre
07:15de dispositif,
07:15c'est pas seulement
07:16d'éloigner les sens d'abri,
07:18c'est aussi de les invisibiliser.
07:20Quand on étudie l'empathie,
07:21elle est sensible
07:22à cette distance sociale
07:23et que plus l'autre
07:24est lointain de moi,
07:25eh bien moins je vais ressentir
07:27de l'empathie face à lui ou elle.
07:29Mais même si ça,
07:30c'est plus subtil que ça,
07:31il existe du mobilier anti-SDF
07:33encore plus vicieux.
07:34Ça, c'est le niveau 3
07:35et il est très difficile
07:36à dénoncer
07:37pour une simple et bonne raison,
07:38c'est que ces dispositifs,
07:39ils sont invisibles.
07:41Prenez cette pente.
07:42On passerait devant
07:42sans s'arrêter,
07:43pourtant c'est un exemple
07:44précurseur de ces dispositifs invisibles.
07:47Parce que cette pente,
07:47elle empêche bien les SDF
07:49de dormir à cet endroit.
07:50Dans la ville du futur,
07:51les constructions elles-mêmes
07:52peuvent être anti-SDF.
07:54Et pour le comprendre,
07:54il nous faut faire un tour
07:55dans le Los Angeles
07:56des années 90.
07:58En 1992,
08:00sur fond de violences policières,
08:01la cité des anges
08:02est en proie
08:03à d'importantes émeutes.
08:08Alors pour sécuriser
08:12les lotissements,
08:12architectes et criminologues
08:14vont s'associer
08:14pour trouver une solution.
08:16Et il va en ressortir
08:17une théorie miracle.
08:18Le CEPTED.
08:31Cinq lettres
08:32pour une théorie urbanistique
08:33qui en soi
08:34n'a rien de cruel.
08:35Influencée par les travaux
08:36de Jane Jacobs
08:36et le principe
08:37de surveillance naturelle,
08:38elle postule
08:39que les délinquants
08:40agissent sur la base
08:40d'éléments objectifs.
08:42Et que donc,
08:42en modifiant l'environnement
08:43et le design,
08:44il est possible
08:45de dissuader
08:46le passage à l'acte.
08:47Imaginez un point de deal
08:48quelque part.
08:49Si vous peignez
08:49le mur en jaune,
08:50par exemple,
08:51vous allez attirer
08:51le regard des passants.
08:52Agrandissez les fenêtres,
08:53construisez des balcons
08:55et rendez les raies
08:55de chaussée habitables
08:56pour créer un vis-à-vis.
08:58Le délinquant,
08:58il va peut-être réfléchir
08:59à deux fois
09:00avant de faire ça là.
09:01Qu'il s'agisse
09:01de vendre de la drogue
09:02ou d'agresser quelqu'un.
09:03Le fait d'être
09:04entouré d'autres gens
09:05va instaurer
09:07ce qu'on appelle
09:07une surveillance sociale informelle.
09:09Ça exerce sur moi
09:10une forme de pression,
09:11de contrôle social
09:12et je vais me comporter
09:13conformément aux normes sociales.
09:14Bref,
09:15le septet,
09:16c'est quand les bâtiments
09:16font la police.
09:17Le problème,
09:18c'est qu'entre un délinquant
09:19et un sans-abri,
09:20les bâtiments
09:21ne voient pas la différence.
09:22Sur cette base,
09:23les architectes et urbanistes
09:24vont commencer à transformer
09:25les villes
09:26selon deux grands principes.
09:27Premier principe,
09:28la surveillance naturelle.
09:29Des balcons,
09:30des vérandas
09:30mais aussi des fenêtres
09:31plus larges.
09:32La visibilité doit être optimale.
09:34A l'inverse,
09:35les abris,
09:35les impasses et les recoins
09:36doivent être éliminés.
09:37Deuxième principe,
09:38la territorialité.
09:39L'idée,
09:40c'est qu'on surveille
09:40toujours mieux ce qui est à soi.
09:41Couleurs,
09:42motifs,
09:42panneaux,
09:43le but,
09:43c'est de créer une communauté
09:44qu'on a envie de défendre.
09:46Et ça,
09:46ça passe aussi
09:47par la création
09:47d'espaces semi-privés,
09:49des places de parking réservées,
09:50des allées
09:50qui vont avoir pour effet
09:51d'étendre la zone de surveillance.
09:53Et créer un sas
09:54à partir duquel
09:55la présence d'intrus
09:56sera détectée plus tôt.
10:04Ces principes
10:05dont l'effet sur la criminalité
10:06reste difficile à mesurer,
10:08ils ont été importés en Europe.
10:09Aujourd'hui,
10:09on les retrouve
10:10dans un certain nombre
10:11de normes
10:11qui contraignent
10:12les architectes
10:13à des designs
10:13de prévention de la malveillance.
10:15Il suffit de regarder
10:16les nombreux écoquartiers
10:17sortis de terre
10:18ces dernières années.
10:19On retrouve
10:19le cahier des charges
10:20du Sept-Aides
10:21à tous les niveaux,
10:22raies de chaussée vitrées,
10:23fenêtres larges,
10:24balcons
10:24et garde-corps transparents.
10:26Enfin,
10:26chez nous,
10:26on parle plutôt
10:27de prévention situationnelle
10:29qui consiste à prendre
10:30des mesures
10:30ou adopter des moyens
10:31pour réduire
10:32les occasions
10:32de passer à l'acte.
10:34En gros,
10:34il s'agit d'éliminer
10:35tous les espaces
10:36qui pourraient produire
10:37de la criminalité.
10:38Bon,
10:38alors qu'on soit clair,
10:39c'est super
10:39d'augmenter la sécurité
10:40d'un quartier.
10:41Le problème,
10:41c'est qu'en prétendant
10:42lutter contre la délinquance,
10:44ces communes
10:44peuvent utiliser
10:45les mêmes techniques
10:46pour éloigner les SDF.
10:47Et ça va loin.
10:48Aujourd'hui,
10:49on sait construire
10:49des bâtiments
10:50de manière à utiliser
10:51le vent
10:51contre les populations
10:52indésirables
10:52et créer des tourbillons
10:54d'air froid
10:54à des endroits précis.
10:55Des courants d'air
10:56dans les tunnels du métro
10:57ou sur les quais des gares
10:58qui sont étudiés.
10:59Même logique
10:59pour les dispositifs
11:00de harcèlement sonore
11:02comme à la gare de Rennes
11:03qui diffusaient
11:03de la musique classique
11:0424h sur 24
11:05pour chasser les squatteurs.
11:07Ou encore,
11:07ces dispositifs
11:08de harcèlement lumineux
11:09qui clignotent
11:10pour éloigner
11:11les personnes indésirables.
11:13Est-ce que ces mesures
11:13visent uniquement
11:14les délinquants ?
11:15Clairement pas.
11:15Et donc,
11:16il y a des opérations
11:17de rénovation
11:17des centres-villes,
11:18etc.,
11:19qui s'accompagnent
11:20parfois, hélas aussi,
11:21d'opérations
11:21pour faire partir
11:22ceux qui font tâche
11:22dans le décor.
11:23Et ça,
11:36aujourd'hui,
11:37nos villes
11:37ne l'acceptent plus.
11:38Une rue,
11:39c'est fait pour circuler
11:40et un banc,
11:40c'est fait pour s'asseoir.
11:42Pas pour dormir.
11:43Dans une optique
11:43de prévention,
11:44les espaces publics
11:45sont aujourd'hui
11:46conçus avec une fonction.
11:47Et tout ce qui ne relève
11:48pas de cette fonction
11:49n'a plus lieu d'être.
11:51Ça crée une ville
11:52qui est inhospitalière,
11:53qui est volontairement
11:53inhospitalière.
11:54Pour attirer des touristes,
11:55il faut que la ville
11:56soit un bel écrin.
11:57C'est une forme
11:57de privatisation
11:58ou de marchandisation
11:59de l'espace public.
12:00C'est-à-dire qu'il a
12:00un intérêt simplement
12:01pour circuler
12:02ou pour aller faire ses courses
12:03et pas pour se poser
12:04et profiter
12:05de cet espace public gratuit.
12:06D'ailleurs,
12:07cette privatisation,
12:08elle est facilement
12:08mesurable à Paris.
12:10En 20 ans,
12:10près de 600 bons publics
12:11ont disparu de la capitale.
12:13Rapporté à la population,
12:14il y a aujourd'hui
12:14une place assise publique
12:16pour 86 habitants,
12:17un chiffre qu'on peut comparer
12:18avec le nombre
12:19de places en terrasse,
12:20place assise privée donc,
12:21qui lui est de 1 place
12:22pour 8 habitants.
12:23Et ça,
12:24c'est autant un problème
12:25pour les SDF
12:25que pour les personnes âgées
12:27ou n'importe quel citoyen
12:28qui voudrait s'asseoir.
12:29En excluant une catégorie
12:30de la population
12:31qui est vulnérable,
12:32on en exclut d'autres
12:33en même temps.
12:33Donc c'est lourd de sens
12:35en fait comme décision.
12:36Personne n'est heureux
12:37en prenant le métro,
12:38en sortant de chez soi,
12:39de voir des dizaines,
12:41des centaines parfois
12:42de personnes
12:42qui dorment dehors.
12:43C'est pas d'une vue agréable,
12:44c'est pas...
12:45Sauf que c'est une réalité
12:49dix fois plus
12:49de logements vacants
12:50que de SDF.
12:51Alors si on veut réellement
12:52les virer de nos rues,
12:53il y a une solution
12:54qui elle est toute simple.
12:56C'est de leur trouver un toit.
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