- 08/06/2025
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00:00Bonsoir à toutes et tous et bienvenue dans Jeudi en Prime.
00:06Bonsoir Jean-Louis Boucher.
00:07Bonsoir.
00:08Bonsoir Paul Magnette.
00:09Bonsoir.
00:09La bataille électorale il y a un an s'est faite sur le thème du travail.
00:12L'emploi c'est aussi la priorité des différents gouvernements mis en place.
00:16Et les réformes seront au cœur de ce débat de ce soir.
00:19Celle des pensions, du chômage.
00:20Nous évoquerons aussi la baisse d'emploi, la baisse des impôts annoncés.
00:25Le MR dirige ses gouvernements installés.
00:27L'EPS vous êtes dans l'opposition, reste Bruxelles.
00:30Nous en parlerons.
00:31Nous évoquerons aussi l'actualité, la question des violences policières,
00:34mais aussi la crise humanitaire à Gaza.
00:37Une mission, messieurs, restée audible pour les téléspectateurs,
00:40mais aussi courtois pour éclairer justement sur vos positions mutuelles.
00:44C'est aussi pour ça qu'un compteur d'ailleurs va s'afficher
00:46et pour équilibrer vos temps de parole.
00:48Le tirage au sort vous a désigné, Jean-Louis Boucher, pour démarrer.
00:51Vous gouvernez avant les socialistes.
00:52En quoi depuis un an, vous avez désormais les coups d'effrange
00:56pour faire ce que vous n'arriviez pas à faire avec Paul Maniette face à vous ?
01:00Je pense que c'est assez évident.
01:01Il suffit de lire les accords de gouvernement.
01:03Alors, les gouvernements ne sont pas en place depuis un an,
01:06mais dans les accords de gouvernement, on voit quoi ?
01:07On voit par exemple des baisses d'impôts qui n'étaient pas possibles avec les socialistes.
01:11Les droits d'enregistrement, par exemple, ont baissé à 3% en Wallonie.
01:15On baisse également, on divise par deux, les droits de succession.
01:18Ça s'adresse surtout aux classes populaires, aux classes moyennes.
01:21On a déjà baissé d'un milliard d'euros les cotisations sociales.
01:245 milliards d'euros de baisse de fiscalité sur les travailleurs,
01:28en particulier les bas et les moyens revenus,
01:30comme le Premier ministre l'a confirmé pas plus tard que cet après-midi.
01:34Des enjeux également en termes de migration,
01:36où on peut enfin pouvoir durcir les règles en matière de justice, de police.
01:40Et quand on voit, depuis 4 mois, que ce gouvernement fédéral est installé,
01:44eh bien, on a déjà pu avancer sur des dossiers majeurs,
01:47comme la limitation dans le temps des allocations de chômage à 2 ans.
01:50On ne pouvait même pas évoquer l'idée quand le PS était autour de la table.
01:54C'est un changement total de structure,
01:57et ça permet au pays de se positionner pour l'avenir.
02:00En quoi, Paul Magnette, vous estimez que, justement,
02:02les réformes du MR attaquent les travailleurs, pour citer vos mots ?
02:06C'est d'abord le grand écart, comme on ne l'a jamais vu,
02:09entre les promesses de campagne électorale,
02:11où vous disiez que vous alliez récompenser le travail,
02:14soutenir les travailleurs, protéger les pensionnés.
02:17Les travailleurs allaient gagner 500 euros en plus.
02:20Personne ne serait mis à contribution.
02:22Et puis, qu'est-ce qu'on voit ?
02:23Tout le contraire.
02:24Les travailleurs, ils le savent désormais.
02:26Ils ne verront jamais la couleur des 500 euros que vous nous avez promis.
02:29Les pensionnés, vous ne leur avez jamais dit aux personnes,
02:33aux pensionnés, qu'ils allaient perdre 1500 euros par an.
02:36Or, c'est la réalité aujourd'hui.
02:37Vous n'avez jamais dit non plus aux enseignants, M. Boucher,
02:41mais vous n'avez jamais dit aux enseignants qu'ils allaient devoir travailler
02:43plus longtemps pour une plus petite pension.
02:46Vous n'avez pas dit pendant la campagne aux policiers, aux pompiers,
02:49qu'ils allaient tous devoir travailler jusqu'à 67 ans.
02:51C'est faux.
02:52Ça, c'est complètement faux.
02:53Je peux vous l'expliquer.
02:53Tout ça étant votre accord de...
02:54Je peux vous l'expliquer.
02:55Je suis très calme, vous savez.
02:57Je comprends, M. Boucher...
02:57J'en ai un peu marre de vos mensonges.
02:59Ça, je le reconnais.
02:59Je pense, M. Boucher, que ce que je dis vous embête et vous embarrasse.
03:03Parce que c'est la vérité.
03:04Tout ça a été confirmé.
03:05Et oui, les pensionnés sont lourdement mis à contribution.
03:09Presque tous les travailleurs vont devoir travailler 3, 4, 5, 6, 7 années en plus.
03:14Et ceux qui n'y arriveront pas perdront jusqu'à 400 euros sur votre pension.
03:18C'est donc un programme extrêmement injuste et qui trahit toutes les promesses.
03:22Réponse sur cette réforme des pensions qui anime aussi, d'ailleurs, la rue.
03:25Vous estimez que le Parti Socialiste fait peur aux gens, justement, avec cette réforme.
03:29En quoi vous pouvez rassurer, alors, le Parti Socialiste devant vous ?
03:32Alors, c'est complètement faux.
03:33Donc, je vais vous rassurer, M. Magnette.
03:35D'ailleurs, M. Magnette parle alors que les textes n'ont même pas encore été publiés.
03:39Donc, je ne sais pas sur quelle base il parle.
03:40Oui, mais on a annoncé des réformes qui sont très claires.
03:42On a, par exemple, annoncé que pour les policiers, ils gardaient leur système de départ anticipé.
03:46La NAPAP, ça s'appelle comme ça.
03:48Les pompiers vont avoir un régime qui est encore plus préférentiel que celui des policiers
03:52parce que c'est légitime.
03:53On ne peut pas aller éteindre un incendie.
03:56Et l'actualité dramatique le prouve encore.
03:58Quand on a 64 ans, 65 ans, ça n'a aucun sens.
04:01Les militaires qui partent en opération à l'étranger vont aussi avoir un régime spécial.
04:06Et pour le reste, quand ils parlent des promesses de campagne non tenues,
04:09venant de vous, ça vient d'un connaisseur quand on connaît le bilan du PS.
04:12Mais c'est complètement faux.
04:13En campagne, j'ai dit quoi ?
04:14J'ai dit qu'il y aura un différentiel de 500 euros minimum
04:17entre celui qui travaille et celui qui ne travaille pas.
04:19Eh bien, ceux qui travaillent vont avoir 5 milliards d'impôts en moins sur leur revenu.
04:23Et de l'autre côté, nous allons effectivement plafonner des aides sociales
04:27qui aujourd'hui sont devenues plus importantes que le revenu du travail.
04:31Tout notre programme est mis en œuvre.
04:33Et c'est une grande différence par rapport à vous, par exemple.
04:35Vous aviez annoncé le retour de la pension à 65 ans sous le gouvernement précédent.
04:39Je vois qu'elle est toujours à 67 ans parce que nous n'avons pas le choix budgétairement.
04:44Sur cette question du pouvoir d'achat et les 500 euros de différence entre ceux qui travaillent
04:48et ceux qui ne travaillent pas, comment on peut être certain qu'il y aura bien
04:51cette pèse d'impôts dans seulement 4 ans, quand on connaît les finances publiques actuellement ?
04:55Vous vous engagez à cela ?
04:57Ça, je peux vous le garantir.
04:58Je peux vous le garantir.
04:59Le Premier ministre l'a confirmé devant le Parlement cet après-midi à ma demande.
05:04Et pour le reste, les choses sont très claires.
05:06Ça va se mettre en œuvre dès le début de l'année prochaine.
05:08Donc, ça va être progressif.
05:10Ce n'est pas qu'on va attendre 4 ans et que dans 4 ans, on va espérer avoir de l'argent.
05:14Sauf que la baisse d'impôts arrivera clairement la dernière année.
05:17Non, la baisse totale arrivera la dernière année.
05:20Mais il y aura des étapes préalables pour être certain qu'on ne puisse pas revenir en arrière.
05:25Paul Magnette, les Wallons et les Bruxellois, selon notre enquête nationale RTBF,
05:29soutiennent cette réforme des pensions, notamment l'alignement de la pension des fonctionnaires vers celle du privé.
05:33Non, ça c'est votre lecture.
05:35Quand vous regardez, il y a énormément de gens qui sont insatisfaits.
05:37Et moi, tous ceux que je rencontre le disent.
05:40Les fameux 500 euros.
05:41J'étais encore avec des travailleurs cette semaine, une cinquantaine d'ouvriers, d'employés,
05:45qui m'ont dit, vous savez, c'est vrai, certains d'entre nous, on a voté MR, on a voté Engagé,
05:49parce qu'on espérait qu'on allait avoir 500 euros en plus.
05:51Et vous avez en permanence joué sur l'ambiguïté sur tout ça.
05:54Et maintenant, qu'est-ce que vous allez avoir ?
05:56J'étais très précis.
05:57Et je prends M. Gaddisseux à témoin.
05:58Ça vous dérange que je m'exprime, M. ?
05:59Non, mais je prends juste M. Gaddisseux à témoin.
06:01Je ne vous ai pas interrompu.
06:03La réforme fiscale que vous annoncez, elle est surtout très profondément injuste.
06:07Les salaires minimums, ceux qui sont les plus proches des revenus de remplacement,
06:10ils vont gagner deux fois 35 euros, alors que le coût de la vie explose.
06:14Les logements sont plus chers, l'énergie est plus chère, l'eau est plus chère.
06:18Je ne sais pas si vous faites vos courses de temps en temps,
06:20mais le lait, le café, le chocolat, le fromage, tout augmente.
06:24Les gens sont en grande difficulté et vous leur dites
06:25« Ah, vous allez avoir 35 euros dans deux ans ».
06:28Et pendant ce temps-là, par contre, ceux qui ont 20 000 euros de salaire,
06:32vous vous rendez compte, c'est une mesure qui a été annoncée cette semaine,
06:35ceux qui ont 20 000 euros de salaire, eh bien ils ne paieront plus de cotisations sociales.
06:39C'est ça votre politique.
06:40C'est une politique qui est très profondément à partir de ce niveau-là,
06:44ils ne paieront plus de cotisations sociales.
06:46M. Gadisseux, il y a trois mensonges dans ce que vient de dire M. Magnette,
06:49c'est assez impressionnant.
06:50Un, sur le coût de la vie, on n'a jamais eu une inflation aussi basse depuis cinq ans.
06:55Premier élément.
06:55Ce n'est pas ce que disent les gens.
06:56Oui, mais il y a des chiffres, c'est une réalité.
06:59Est-ce que ce chiffre est faux ?
07:00J'espère que vous pourrez le vérifier.
07:01Est-ce que l'effort est supporté équitablement au sein de la population ?
07:06Le deuxième élément, M. Gadisseux, ce que M. Magnette dit avec ses 35 euros,
07:08je ne sais pas où il est télécherché.
07:10Tout travailleur aura minimum, parce que vous mélangez,
07:16et vous faites souvent ces confusions,
07:17vous mélangez l'index et la baisse de la fiscalité.
07:21Tout travailleur avec la baisse de la fiscalité aura au minimum 120 euros.
07:25Au minimum 120 euros de plus.
07:27Troisième élément.
07:28C'est très très loin des 500 euros que vous aviez promis.
07:31120 euros dans 4 ans.
07:32Non, non, non, c'est minimum.
07:34Donc il y aura des travailleurs, les bas et moyens salaires auront beaucoup plus.
07:37Mais c'est parce que vous parlez de 35, de 35 euros.
07:40Sur l'équité des réformes.
07:41Sur l'équité des réformes.
07:42Le dernier élément, le corollaire du plafonnement des cotisations sociales,
07:46non pas pour les travailleurs qui gagnent le plus,
07:48mais pour permettre à des entreprises de faire venir des ingénieurs.
07:50Vous savez, votre bioparc à Charleroi que vous vantez tant,
07:53ce n'est pas grâce à vous.
07:54C'est grâce à des mesures fiscales fédérales
07:57qui permettent de faire venir des travailleurs à haute valeur ajoutée.
07:59Que j'ai pris quand j'étais ministre de la politique scientifique.
08:01Non, c'est Didier Renders qui a pris le mécanisme sur les chercheurs.
08:05Mais juste, dernière chose, c'est le corollaire de la baisse de cotisations sociales
08:10sur les bas et moyens revenus.
08:12Le milliard que nous avons dégagé va servir aux bas et moyens salaires
08:16et effectivement au plafonnement de métiers à haute valeur ajoutée
08:19parce qu'on en a besoin en Wallonie pour redéployer notre économie.
08:22C'est votre credo, flexibiliser justement le monde du travail.
08:26Et vous estimez que c'est une attaque.
08:27Pour reprendre la première question,
08:29en quoi il y a des exemples concrets où vous estimez que les réformes
08:31vont déstructurer justement ce monde du travail.
08:34Mais d'abord revenons un instant sur le pouvoir d'achat
08:36parce que c'est quand même la préoccupation numéro un des citoyens.
08:39Moi quand ils m'interrogent tous les jours,
08:40c'est ça qu'ils me disent, on n'y arrive plus.
08:42Une très grande partie des travailleurs aujourd'hui
08:44n'y arrive plus avec leur salaire
08:46et ils sont déçus par les promesses que vous n'avez pas tenues.
08:49Et en attendant, quand on regarde
08:51la totalité de l'effort budgétaire que vous faites,
08:53vous n'arrêtez pas de dire la situation est catastrophique
08:55sur le plan budgétaire.
08:57A votre place je ne le ferai pas trop
08:58parce que vous devriez vous rappeler que depuis 15 ans
09:00tous les ministres du budget ont tous...
09:03Ah non, Sophie Wilmès, elle n'était pas MR.
09:05Olivier Chastel, il n'était pas MR.
09:07Si, si, mais j'ai pris la liste.
09:09On peut reprendre le déficit quand nous on était là,
09:12vous savez, regardez, voilà.
09:12Ça c'est tous les ministres MR et libéraux du budget
09:17des 15 dernières années.
09:18Donc s'il y a un déficit...
09:19Monsieur Boucher, est-ce que je peux terminer une phrase ?
09:24Est-ce que je peux terminer une phrase ?
09:25Je ne mange jamais et j'étudie mes chiffres.
09:28Le déficit, vous allez le faire exploser.
09:31Le déficit, il était de 23 milliards avant que vous arriviez.
09:35Là, les perspectives, ce n'est pas moi qui le dis.
09:36C'est la Banque Nationale, c'est la Cour des Comptes.
09:38Votre budget, il est complètement bidon.
09:41Vous allez faire exploser la dette et le déficit
09:43jusqu'à 40 milliards.
09:44Mais surtout, monsieur Boucher,
09:46il est très profondément injuste.
09:49On est dans un pays où une société comme Engie
09:51fait 11 milliards de bénéfices
09:53et envoie ça à Paris chez les actionnaires.
09:56C'est 1000 euros par Belge.
09:571000 euros par Belge.
09:58Là, vous ne demandez zéro contribution.
10:01Les pensionnés, vous leur prenez 1500 euros.
10:03Mais Engie, zéro contribution.
10:05Les banques font 8 milliards de bénéfices.
10:07Il n'y a pas la moindre contribution du secteur des banques.
10:10Les multinationales distribuent 9 milliards de dividendes.
10:14Il n'y a pas la moindre contribution non plus.
10:16Et pendant ce temps-là, qui paye ?
10:17C'est les pensionnés, c'est les travailleurs,
10:19c'est les invalides, c'est les personnes en situation de handicap.
10:21J'ai les tableaux budgétaires, moi aussi j'ai les feuilles.
10:23Il y a une contribution bancaire, il y a une contribution du secteur de l'énergie.
10:26Vous savez, ne pas dire qu'il n'y a rien.
10:28Les chiffres, c'est la vérité.
10:30Juste pour cette question, quand même.
10:31On ne va pas détailler l'ensemble des collègues budgétaires.
10:36Sur la question de, au final, c'est le citoyen qui perd à l'addition.
10:39Il y a toujours cet énigme que tout arrivera dans 4 ans.
10:43C'est aussi ce que dit la Cour des comptes.
10:44Ce n'est certainement pas cela.
10:47Tout d'abord, quand on parle de la contribution bancaire,
10:49je vous remercie d'avoir souligné la contribution bancaire du secteur de l'énergie,
10:52ce sont une contribution complémentaire aux impôts qu'ils ont déjà payés.
10:56Parce que, sauf si M. Magnette vit sur une autre planète,
11:00ENGIE et les banques payent l'impôt des sociétés,
11:02payent les cotisations sociales, payent des taxes en tout genre,
11:05dont dans votre commune, par exemple.
11:07Et donc, il faudrait arrêter de faire croire que des gens ne payeraient pas d'impôts
11:10et que les autres payeraient tout.
11:11Est-ce que votre budget est au pied d'argile ?
11:14Est-ce qu'il repose sur du sable ?
11:15Je vais être tout à fait transparent avec vous.
11:17Sur la question des travailleurs, c'est faux.
11:19Le principe que l'on suit, c'est qu'en sécurité sociale,
11:22vous devez recevoir au prorata de votre cotisation.
11:24C'est le système assurantiel qui est la base de notre système social.
11:28C'est uniquement ce principe que nous appliquons.
11:30Et enfin, sur le budget.
11:31Oui, je vais être clair.
11:32Je l'ai dit encore cet après-midi à la Chambre.
11:34On va devoir aller plus loin dans la restructuration de la dépense de l'État.
11:39L'État continue à dépenser trop.
11:39Donc, ça veut dire qu'il y aura d'autres réformes et d'autres économies ?
11:41Oui, on devra le faire.
11:43En plus de tout, c'est l'annoncé.
11:44Oui, et ça ne va pas toucher les citoyens.
11:46Ça va toucher des structures.
11:47Ça va toucher parfois aussi des chèques, parce que ça concerne aussi les régions.
11:50Parce que vous savez qu'en Wallonie, on a créé un subside pour que vous puissiez analyser la terre de votre jardin
11:55si vous voulez faire pousser des tomates.
11:57Il y a un subside qui a été inventé par les écolos pour acheter un vélo électrique d'occasion.
12:01Tout ça, on va supprimer parce qu'on ne peut pas se le permettre.
12:04Paul Magnette, vos bourgmestres socialistes des grandes villes, Charleroi, Mons, Liège,
12:09s'alarment de la situation de cette réforme du chômage qui aura un impact sur les grandes villes et les CPS.
12:14Vous avez régulièrement attaqué les libéraux en disant qu'ils mettaient à mal les grandes villes,
12:17y compris d'ailleurs Bruxelles-Ville.
12:19Vous êtes face au président du MR ce soir.
12:21Que lui reprochez-vous et comment on pourrait rectifier la situation ?
12:24Je vais d'abord revenir un instant sur le budget, parce que c'est important.
12:27Vous dites, LNG, Electrabel paye des impôts.
12:29J'espère bien.
12:30En attendant, ils font 11 milliards de bénéfices cette année.
12:33Après impôts.
12:331000 euros par belge et ils envoient tout ça aux actionnaires à Paris, sa part en France.
12:38Quand vous étiez ministre de l'énergie, vous avez nationalisé ?
12:42Monsieur Boucher, vous pouvez essayer de laisser vos interlocuteurs...
12:45Vous pouvez aussi répondre aux questions, Paul Magnette, parce que systématiquement vous répondez à une autre question.
12:48Je vais y revenir, mais je réponds d'abord à monsieur Boucher.
12:49Quand j'étais ministre de l'énergie, j'ai mis en place une taxe spéciale sur les bénéfices d'Electrabel,
12:55qui a rapporté 3 milliards.
12:57Vous pouvez le faire.
12:58Je vais d'ailleurs soumettre la proposition au Parlement.
13:00Prenez 3 milliards chez Electrabel et vous ne devrez pas demander aux pensionnés de se serrer la ceinture.
13:05Prenez 4 milliards chez les banques et vous pourrez augmenter les bas salaires et les moyens salaires.
13:12Ce ne sont pas des fables.
13:13On l'a fait dans le passé.
13:14C'est une question de courage politique, monsieur Boucher.
13:17Quand il s'agit de faire payer les pensionnés, les malades, les invalides, ça vous êtes là.
13:22Mais quand il s'agit de faire payer les banques et de faire payer Electrabel,
13:25là tout d'un coup, c'est vos amis et on ne vous entend.
13:27Paul Magnette, en quoi on met en péril les grandes villes du pays,
13:30avec notamment cette réforme du chômage ?
13:31Mais parce que tout simplement, la réforme du chômage qui est proposée par le MR,
13:35elle ne règle rien.
13:36Votre propre ministre l'a dit.
13:38Il a dit, sur les personnes qui seront exclues,
13:40150 000, 200 000, on ne sait plus combien,
13:42il y a un tiers qui va peut-être retrouver un travail.
13:45Et puis il y a un tiers qui va aller au CPS.
13:46Le coût pour la collectivité sera exactement le même.
13:49Vous n'aurez pas fait un euro d'économie.
13:50Mais en attendant, pour les personnes qui passent du chômage au CPS,
13:55le coût sera exactement le même pour la collectivité.
13:58Mais en attendant, qui va payer ?
13:59Ce ne sera plus le fédéral, ce sera les communes.
14:01C'est pour ça que c'est une réforme de l'État.
14:03Vous avez toujours votre beau petit drapeau belge,
14:05là au revers de votre veston.
14:07Mais en réalité, vous affaiblissez durement la Belgique.
14:10Et vous jouez le jeu de M. Deweyver,
14:12qui lui-même l'a dit,
14:14la réforme du marché du travail, il a dit,
14:15ce n'est pas une réforme du marché du travail,
14:17c'est une réforme de l'État.
14:18C'est un milliard qu'on prend au fédéral
14:20et qu'on bascule dans les communes et dans les régions.
14:23Et ça, ça affaiblit durablement la Belgique.
14:24180 000 personnes qui seront donc exclues du chômage,
14:27on n'a aucun chiffre clair sur justement l'enveloppe
14:29qui va accompagner ces chômeurs pour leur trouver de l'emploi,
14:32mais aussi au sein du CPS.
14:33Que répondez-vous aux critiques alors du coup de l'opposition ?
14:35Tout d'abord, je trouve que M. Magnet est un peu fâché avec les chiffres
14:37parce que dire que c'est le même coût pour la collectivité,
14:39un tiers par rapport à 100%, c'est quand même spécial.
14:42Deuxième élément, nous changeons surtout un état d'esprit
14:44et un mode de fonctionnement.
14:45C'est-à-dire qu'en Belgique, il y a des gens qui, à 20 ans,
14:48pensaient qu'ils pourraient rester au chômage toute leur vie.
14:50On leur envoie un signal.
14:51Donc c'est une réforme qui va au contraire renforcer la Belgique
14:53parce qu'elle remet le travail au cœur de la société.
14:56Pourquoi on met à mal les grandes villes comme...
14:58Mais on ne les met pas à mal parce que M. Magnet,
15:00il crie avant le coup, comme très souvent.
15:02Entre nous, il n'a pas attendu le fédéral
15:03pour mettre Charleroi en faillite.
15:05Mais donc ce qui se passe, c'est que nous allons compenser
15:08100% de ces RIS qui vont arriver dans les communes.
15:12Et en plus, Pierre-Yves Géolet va présenter dans deux semaines
15:18un plan qui va revoir l'ensemble de l'accompagnement local
15:22des personnes pour les remettre à l'emploi.
15:24Aujourd'hui, on a plein de structures,
15:25les MIR, les CISF, les ALE.
15:27On va tout fusionner.
15:28Ça va venir en soutien aux communes
15:30pour leur permettre de faire de la remise à l'emploi
15:32de personnes qui sont très éloignées de l'emploi.
15:35Donc au contraire, on remet le travail au cœur de la société,
15:38ce que le PS n'a plus fait depuis au moins une quarantaine d'années.
15:41Mais si on voit vos lignes d'opposition face au gouvernement mis en place
15:44et face aux bandes d'opposition, que ce soit en Wallonie,
15:46en fédération à l'Union Bruxelles et au fédéral,
15:48reste une pièce, on suppose, Bruxelles.
15:51Tous les scénarios, pour l'instant, depuis un an,
15:53montrent que ce que vous avez tenté au MR,
15:55ce que vous avez tenté au PS ne mène à rien.
15:57Est-ce que la solution, Paul Magnette,
15:59c'est de ne pas gouverner tout simplement avec le MR à Bruxelles ?
16:02Mais le MR est arrivé premier à Bruxelles.
16:04Très bien, c'est donc à vous de prendre une initiative.
16:06Ça fait un an qu'on attend des initiatives du MR.
16:09Et ça fait un an que vous essayez, de toutes les façons, d'imposer la NVA.
16:14Et tout le monde vous le dit aujourd'hui, M. Boucher.
16:16Pas seulement nous, les socialistes.
16:18Les écolos vous le disent.
16:19Défi vous le dit.
16:21Même vos partenaires de gouvernement désengagés vous disent
16:23« Laisser tomber la NVA et on fait un gouvernement à Bruxelles demain ».
16:28Et donc, lâchez un peu cette obsession que vous avez
16:30de vouloir reproduire le gouvernement Arizona fédéral
16:34avec sa politique d'austérité au niveau de Bruxelles.
16:37Respectez les résultats à Bruxelles.
16:38Et nous aurons un gouvernement demain.
16:40Quelle est la réponse qu'on entend depuis un an, de part et d'autre ?
16:43Deux éléments très rapides.
16:45Le premier élément, c'est que si la NVA ne vient pas,
16:47le VLD ne vient pas.
16:48Donc, vous n'avez pas de majorité flamande.
16:50Donc, vous revenez à la case départ.
16:51Mais il y a surtout un deuxième élément
16:53que moi, j'aimerais demander à M. Magnette.
16:54Vous ne pouvez pas convaincre vos homologues libérales flamandes ?
16:57Désolé, je n'y arrive pas.
16:58On reste deux parties indépendantes.
16:59D'ailleurs, quand vous voyez certaines déclarations du VLD,
17:01vous voyez bien qu'on n'est pas tout à fait les mêmes.
17:02En résultats électoraux, on n'est pas les mêmes non plus.
17:05Mais par contre, j'ai une question à poser à M. Magnette.
17:07Parce que M. Magnette, quand il était avec Elio Di Roupo comme président
17:10ou après quand lui-même a été président,
17:12il a négocié pendant des centaines de jours avec la NVA.
17:15Et donc, moi, je vous pose la question.
17:16Des centaines de jours, 20 jours.
17:18Est-ce que M. Lawège, c'est lui qui détermine la ligne du PS ?
17:22Donc, il est un peu l'autre président.
17:24Ou est-ce que vous, en tant que président du PS,
17:25vous nous dites aujourd'hui que jamais vous ne gouvernerez avec la NVA
17:28ni à Bruxelles, ni au niveau fédéral ?
17:30M. Boucher, j'ai négocié effectivement avec la NVA
17:32parce que c'était le premier parti.
17:34Pas des centaines de jours, comme vous le dites, mais trois semaines.
17:36En 2010, des centaines de jours, vous étiez déjà ministre.
17:37Et à ce moment-là, on est parvenu à la conclusion
17:40qu'il n'y avait pas d'accord possible entre nous.
17:42parce que c'est sûr que la politique que vous, vous menez avec la NVA
17:46qui fragilise les pensionnés, qui fragilise les travailleurs,
17:49qui les oblige à travailler dans des conditions de plus en plus difficiles,
17:52qui crée une situation économique qui va de moins en moins bien.
17:55On l'a vu, les derniers chiffres ont parlé ici.
17:56Donc, vous maintenez cette position à Bruxelles.
17:58Cette position-là, ça ne fonctionnera pas.
18:00Donc, vous ne gouvernerez jamais avec la NVA ?
18:02Je dis jamais, jamais.
18:03J'ai testé.
18:04On en a discuté.
18:05Ça ne fonctionne pas.
18:05Nous n'avons pas le même projet de société.
18:07Mais sur Bruxelles, c'est selon l'intérêt personnel de M. Boucher,
18:11on va couper vos micros.
18:13Si je peux terminer, sur Bruxelles, M. Laouège et moi,
18:16nous nous parlons tous les jours et nous discutons ensemble
18:19de ce qui est positif pour Bruxelles.
18:20Et pour Bruxelles, nous ne voulons pas de la politique
18:22que vous essayez d'imposer, qui vise à restreindre le logement,
18:25qui vise à faire des économies partout.
18:27Les Bruxellois ont voté pour une ville solidaire
18:31et pas pour le projet que vous voulez imposer.
18:33Mais je vais poser la question, je vais poser la question.
18:35Est-ce que vous mettez une exclusive, du coup, sur l'EMR ?
18:38Mais non, mais pas d'exclusive sur l'EMR,
18:40même si vous avez bien compris que ce n'est pas le faux l'amour
18:43et que ce n'est pas avec plaisir qu'on le ferait.
18:46Mais il faut constater aujourd'hui que l'EMR, depuis un an,
18:50essaye d'imposer un gouvernement de droite à Bruxelles,
18:53à essayer de le faire sans nous.
18:54Si vous le faites sans nous, très bien.
18:55Et puis il nous dit, on fait un gouvernement de droite,
18:57mais on veut les socialistes.
18:58Ben non, il ne faut pas rêver.
18:59Ça, ce n'est certainement pas la solution.
19:01Et donc, je vais poser la même question.
19:02Est-ce que, vu la situation, après un an,
19:04vous vous dirigez vers un gouvernement minoritaire sans les socialistes
19:07et vous mettez une exclusive contre les socialistes ?
19:09Moi, je voudrais vous dire une chose,
19:10parce que vous avez dit qu'il n'y avait pas d'exclusive dans le chef du PS,
19:13mais M. Gadisseux a relevé quelque chose de très juste.
19:15Vos camarades de la FGTB ont considéré
19:17qu'un cordon sanitaire devait s'appliquer à moi.
19:19Je vous remercie d'ailleurs de débattre aujourd'hui,
19:20parce que manifestement, vous ne partagez pas leur point de vue.
19:23À aucun moment, vous n'avez condamné les propos
19:25qui nous traitent de racistes, les atteintes physiques.
19:27J'ai aujourd'hui mon domicile sous surveillance policière
19:29à cause de ces tensions.
19:31Et je pense qu'en tant que démocrate,
19:34il aurait été de votre devoir d'avoir un rappel à l'ordre.
19:36Vous estimez que le PS est communautariste à Bruxelles ?
19:38Les injures volent.
19:39Donc, est-ce que vous êtes capable de gouverner ensemble ?
19:41Je confirme que le PS est communautariste.
19:42Vous êtes bien mal placé.
19:44Et pas qu'à Bruxelles.
19:45On peut vraiment en parler quand vous voulez.
19:46Est-ce que vous êtes capable de gouverner ensemble ?
19:47Moi, je n'ai jamais mis d'exclusive à l'égard d'un parti démocratique
19:50et je n'ai jamais exclu un partenaire.
19:53Qu'est-ce qu'on attend alors ?
19:53Je note juste une chose.
19:55Je note juste une chose.
19:57C'est que le PS nous explique qu'à Bruxelles,
19:59ils ne peuvent pas gouverner avec la NVA,
20:01mais qu'au fédéral, ils pourraient peut-être un jour le faire.
20:04Et donc, le téléspectateur essaiera
20:07de se mettre peut-être, de mettre un petit peu de clarté en la matière.
20:11On avait dit qu'on allait essayer d'éclairer les téléspectateurs sur les positions.
20:13Ça veut dire que vous maintenez qu'à Bruxelles,
20:15la NVA doit être de la coalition ?
20:18Je dis juste qu'aujourd'hui,
20:19si vous ne prenez pas la NVA, vous n'avez pas le VLD
20:21et donc vous n'avez toujours pas de gouvernement.
20:23Et donc, en fait, on va attendre combien de temps ?
20:24Eh bien, moi, je vous dis une chose, M. Gadisseux.
20:26Si tout le monde suivait le même principe du MR,
20:28celui de dire « je n'exclus jamais un parti démocratique »,
20:32eh bien alors, dans ce cas,
20:33on aura un gouvernement bruxellois depuis très longtemps.
20:35Mais on a un PS qui joue double jeu,
20:37qui de temps en temps dit « je ne veux pas de la NVA »
20:39et qui se dit « si au fédéral,
20:41je dois composer avec la NVA, je le ferai quand même ».
20:43Quelle est votre cohérence, M. Magnette ?
20:45Vous savez, j'ai même une autre question à vous poser.
20:47On va laisser M. Magnette répondre,
20:50parce que vous avez un temps de parole excessif
20:52par rapport au compteur, justement.
20:54Je vais d'abord revenir sur l'accusation de communautarisme
20:56parce que vous nous sortez ça en permanence.
20:57Et ma grand-mère disait « on ne monte pas à l'arbre
21:00quand on a un trou dans son pantalon ».
21:01Et vous, vous avez un sacré trou dans votre pantalon.
21:04Parce que nous, vous savez,
21:05on a exclu les gens qui fréquentaient les islamistes
21:08ou qui fréquentaient l'extrême droite.
21:10Émir Kyr, vous vous souvenez d'Émir Kyr ?
21:12Bien sûr.
21:12Exclu du Parti Socialiste.
21:14Vous avez fait un deal secret avec Émir Kyr.
21:17Pas de chance pour vous ?
21:17Un deal secret ?
21:18Un deal secret, tout à fait.
21:20Vous avez été déjeuné une fois avec Émir Kyr.
21:20Vous avez été déjeuné avec lui.
21:21Oui, je l'assume.
21:22Et vous avez racolé et été recherché
21:25tous ceux que le Parti Socialiste avait exclus.
21:27Vous connaissez ce monsieur ?
21:28Oui, ce monsieur Safa Akiol.
21:30Exclu du Parti Socialiste.
21:31Il est aujourd'hui échefin du Émir.
21:33Et quoi ?
21:33Quand l'un va à l'eau, l'autre tombe à l'eau aussi ?
21:35Ce monsieur Enanoflou, exclu du Parti Socialiste
21:37parce qu'il fréquentait les islamistes.
21:38Il n'a jamais été exclu du Parti Socialiste.
21:38Si, si, il a été exclu du Parti Socialiste.
21:40C'est totalement faux.
21:40Mais je vais vous répondre.
21:41Oui, oui.
21:42Exclu du Parti Socialiste.
21:43Et il est OMR.
21:44On va juste laisser.
21:44Ce monsieur Ismail Loire, exclu du Parti Socialiste.
21:48Il est OMR.
21:49Je ne m'en absolument pas.
21:50Et puis, j'ai aussi toute la liste de tous ceux
21:52que vous avez été chercher à l'extrême droite
21:54et que vous amenez dans vos...
21:55Et à l'extrême gauche.
21:56Et donc, monsieur...
21:57Qu'est-ce que vous voulez traduire par...
21:58Non, mais on va juste laisser conclure.
22:00On va juste laisser conclure.
22:00C'est très compliqué avec monsieur Boucher.
22:02Quand certains vous disent à gauche
22:04que oui, ils s'inquiètent de vos dérives à l'extrême droite,
22:07eh bien, moi, je peux les comprendre.
22:08Parce que vos propos sur l'assistana,
22:10vos propos sur l'assistana,
22:11c'est exactement les mêmes que ceux de l'extrême droite.
22:14Vos propos sur le wokisme,
22:15c'est exactement les mêmes que ceux de l'extrême droite.
22:17Vos attaques sur les syndicats,
22:19vos attaques sur la culture,
22:20vos attaques sur la liberté de la presse,
22:21c'est exactement les mêmes que l'extrême droite.
22:23Moi, ça ne me fait pas plaisir.
22:25J'ai connu des libéraux humanistes
22:26qui respectaient les principes humanistes,
22:28avec qui on a fait des grandes avancées
22:30en matière de droit et de liberté.
22:32Mais la dérive que vous donnez à votre parti,
22:34en accueillant tous ces gens,
22:35en racollant de tous côtés,
22:36c'est oui quelque chose...
22:38Ça veut dire que vous ne vous rêverez pas avec l'EMR ?
22:40Je dis simplement que c'est une dérive très inquiétante
22:42et j'espère qu'à un moment donné,
22:43il y aura un réflexe
22:45où les vrais libéraux humanistes
22:46diront ça suffit, ces dérives...
22:48Réponse par rapport à tout ce qui a été dit
22:49et juste si on peut rester courtois et audible.
22:53Je vais juste répondre en trois points.
22:54Le premier élément,
22:55moi j'adore quand un socialiste s'inquiète
22:57de savoir ce que devient le libéralisme,
22:58alors que vous,
22:59vous négociez avec le PTB des communistes
23:01et avec Fouad Haïdar,
23:02qui est un communautariste reconnu.
23:04Deuxième élément...
23:05Les communautaristes, franchement,
23:06il n'y a aucune leçon à donner.
23:07Je vais y venir, soyez calme.
23:10Je suis très calme.
23:10Monsieur Magnette et ses copains
23:12m'accusent d'être un grand soutien d'Israël,
23:15certains d'ailleurs avec des accusations de génocidaire,
23:17et aujourd'hui me dit...
23:18On va revenir sur le regard.
23:19Et aujourd'hui me dit
23:20que je serai en train de frayer
23:22avec les frères musulmans.
23:24Est-ce que je peux terminer mon raisonnement ?
23:26Un parti, moi mon parti, monsieur Magnette,
23:29il respecte la neutralité de l'État.
23:31Il est contre le port des signes convictionnels,
23:32contrairement à vous.
23:33Mon parti vote contre
23:36l'abattage rituel en Wallonie
23:38et à Bruxelles,
23:39contrairement à votre parti.
23:40Mon parti a toujours été
23:42du côté de l'État de droit,
23:43que ce soit au niveau du droit interne,
23:45mais aussi au niveau du droit international.
23:47C'est parce qu'on fait.
23:47Vous attaquez la Cour européenne des droits de l'homme,
23:49vous attaquez la magistrature.
23:50Je n'ai attaqué personne.
23:51Vous êtes assez mal placé.
23:52Je n'ai attaqué personne.
23:54Par contre, dans votre parti, monsieur Magnette,
23:56on retrouve des gens
23:57qui, pour des intérêts communautaristes,
23:59privilégient le port du voile
24:01dans des administrations,
24:02privilégient l'abattage rituel.
24:04Allez voir l'État de Bruxelles aujourd'hui.
24:06Allez voir l'État de Bruxelles aujourd'hui.
24:08Nous, qui est votre résultat.
24:09On va couper les micros en régie.
24:12On va couper les micros en régie
24:13puisque les téléspectateurs,
24:14nous ne vous entendrons plus.
24:15De toute façon, on n'entend plus rien.
24:17Je crois qu'on va passer à un autre thème.
24:18Vous l'avez évoqué.
24:19Vous l'avez évoqué.
24:21Parce que le conflit à Gaza
24:25résonne justement
24:26dans ce contexte
24:28de réciprocité,
24:29de critique réciproque
24:30sur la question communautaire.
24:31Or, le drame à Gaza,
24:33la crise humanitaire à Gaza
24:34mérite aussi d'avoir vos positions réciproques.
24:36Je voudrais vous entendre là-dessus
24:37parce que, vous l'avez dit,
24:38on va y revenir.
24:39Revenons-y, Paul Magnette.
24:41En quoi, justement,
24:42l'EMR instrumentalise
24:43la crise humanitaire actuellement à Gaza ?
24:46Mais je ne dis pas qu'on instrumentalise.
24:48Ce n'est pas ça qui m'intéresse.
24:49Moi, ce que je vois à Gaza,
24:51c'est une tragédie humanitaire absolue.
24:53On l'a encore vu dans votre journal.
24:54C'est un génocide qui est en cours.
24:57Et ne pas s'opposer...
24:58Et vous êtes le dernier,
24:59M. Boucher,
24:59à ne pas le reconnaître.
25:01Vous défendez l'indéfendable.
25:03Même votre ministre des Affaires étrangères
25:04reconnaît que c'est un génocide.
25:06Quand on tue des dizaines
25:08de milliers de personnes,
25:09dont 15 000 enfants,
25:10quand les ministres d'extrême droite
25:12du gouvernement Netanyahou
25:13multiplient les déclarations
25:15en disant qu'ils veulent anéantir
25:16le peuple palestinien,
25:18quand on organise la famine à Gaza
25:19où 2 millions de personnes
25:21sont en risque de mourir
25:22dans les prochains jours,
25:23ça s'appelle un génocide.
25:25Et ne rien faire face à un génocide,
25:27c'est en être complice.
25:28Est-ce que vous freinez
25:29au sein de la majorité
25:29pour avancer sur ce dossier ?
25:30D'abord, je voudrais quand même
25:31revenir sur un élément
25:32parce qu'il y a des accusations graves
25:33contre l'information politique
25:34d'intégration de personnes
25:35venues de l'extrême.
25:36Et moi, je vais vous dire,
25:37M. Magnette...
25:38Vous allez répondre d'abord sur Gaza.
25:39Non, non, non.
25:39Je vais répondre d'abord
25:40sur des attaques qui sont indignes,
25:41que vous avez décidées...
25:42Ça vous embête.
25:43Non, ça ne m'embête pas du tout.
25:44Ça ne m'embête pas du tout.
25:45Moi, je suis très fier
25:46de ramener des gens
25:47dans le giron de la démocratie.
25:49Oui, tout ce que nous excluons.
25:49Moi, je suis très fier.
25:50Tout ce que nous excluons.
25:51Mais vous excluons.
25:52Mais vous excluons
25:53encore aujourd'hui.
25:54Parce qu'ils ne respectent pas
25:55les principes fondamentaux
25:56et parce qu'ils fréquentent
25:57des islamistes.
25:58Encore aujourd'hui.
25:58Et vous, vous allez les racoler.
25:59Encore aujourd'hui.
26:00Parce que vous essayez absolument
26:01d'être les plus grands.
26:02Et donc, extrême droite.
26:03Vous pouvez continuer
26:04à remettre ce débat sur la table.
26:06Encore aujourd'hui.
26:07Mais revenons à...
26:08Madame Oselem,
26:10Oselem Oselem
26:11a aujourd'hui eu une photo publiée
26:14avec des membres
26:14de l'extrême droite turque.
26:15Elle a dit elle-même
26:16qu'elle ne savait pas
26:17qui c'était.
26:17Elle a condamné.
26:18Vous allez faire la jurisprudence.
26:20Vous allez faire la jurisprudence.
26:22Messieurs, on va de nouveau
26:23couper vos micros.
26:24On va de nouveau couper vos micros,
26:26Jean-Joui Boucher.
26:26Parce que nous n'avons pas
26:28les photos que vous évoquez.
26:30Et les personnes citées
26:31ne sont pas sur le plateau
26:32pour se défendre.
26:33Donc, je propose
26:34de continuer ce débat
26:35après sur Antenne.
26:36On a compris
26:36que vous ne vous réunirez pas
26:37sur cette thématique-là.
26:38Mais sur la question de Gaza,
26:40la crise humanitaire
26:40est assez importante
26:41pour qu'à un moment donné,
26:42vous pouviez aussi répondre
26:43à ces accusations
26:44du Parti Socialiste.
26:45Est-ce que vous freinez
26:46au sein du gouvernement
26:47pour dénoncer
26:48la crise actuelle à Gaza ?
26:50Allez, monsieur Gadisseux,
26:52l'instrumentalisation par le PS,
26:54alors que monsieur Magnette,
26:55en 2023,
26:55sur ce plateau,
26:56invitait à ne pas importer le conflit,
26:58l'instrumentalisation
26:59de ce conflit par le PS
27:00est indigne.
27:01Est-ce qu'il y a une crise
27:03humanitaire ?
27:04Il y a une tragédie.
27:06Une tragédie,
27:07aujourd'hui,
27:08humaine,
27:09en Palestine,
27:10à Gaza.
27:10Un génocide.
27:11La ministre MR
27:12des Affaires étrangères,
27:13à l'époque où elle l'était,
27:14Hadjah Labib,
27:15a, elle, fait
27:16un largage
27:17de nourriture
27:18pour pouvoir aider.
27:21Les avions appartiennent
27:21à défendre.
27:22C'est Hadjah Labib
27:23qui a mis ça sur pied.
27:24Nous avons toujours été
27:25du côté du droit international.
27:27Nous avons à la fois condamné
27:28le Hamas
27:29comme organisation terroriste,
27:30ce que certains de vos membres
27:31ont du mal à faire.
27:31Nous l'avons tous condamné.
27:32Et nous condamnons également
27:33les réactions disproportionnées
27:35du gouvernement israélien.
27:37Un génocide ?
27:38Est-ce que le mot génocide,
27:39justement,
27:40est-ce que vous utilisez
27:41ce mot génocide ?
27:41Je n'utiliserai pas
27:42le mot génocide
27:43pour une raison
27:43qui est très simple.
27:44C'est que moi,
27:45je protège l'État de droit.
27:46Et le génocide,
27:47c'est l'incrimination pénale
27:50la plus grave.
27:51Est-ce qu'aujourd'hui,
27:52vous allez poser la question
27:53à M. Magnette
27:54de savoir si Pierre,
27:55Paul ou Jacques,
27:56qui demain passe en cours d'assises,
27:57est coupable ou pas ?
27:59C'est exactement la même chose.
28:00Si je peux terminer,
28:01parce que le sujet
28:02est très compliqué
28:03et mérite mieux
28:04que les invectives,
28:05c'est qu'un génocide,
28:06il n'y a qu'une juridiction
28:07internationale
28:08qui peut le déterminer
28:09après un procès,
28:10après un principe
28:11de contradictoire.
28:12Et je suis extrêmement choqué
28:14qu'un prof d'université
28:15comme vous
28:15se laisse aller
28:17à ne pas respecter
28:18l'État de droit.
28:19Pour le reste,
28:20est-ce que ça empêche
28:21de dire que c'est une stratégie,
28:23une tragédie humaine ?
28:25C'est le cas.
28:25Mais c'est le cas également
28:26dans 120 conflits armés
28:28aujourd'hui dans le monde.
28:29Au Soudan, par exemple,
28:30il y a eu 150 000 morts,
28:3213 millions de personnes déplacées,
28:3420 millions de personnes
28:35qui risquent la famine.
28:36Je n'ai pas vu
28:36de drapeau soudanais
28:37sur le siège
28:38du Parti Socialiste.
28:38On va laisser M. Magnette répondre
28:39parce que vous avez
28:40un peu d'avance
28:42sur votre temps de parole.
28:42M. Boucher,
28:42ce que vous dites
28:43est totalement faux.
28:44Il ne faut pas attendre
28:45un jugement
28:45pour reconnaître
28:46qu'il y a un génocide.
28:47La Cour internationale de justice
28:49a dénoncé
28:49le risque de génocide
28:50et a enjoint
28:51la juridiction.
28:53Laissez M. Magnette
28:53s'exprimer.
28:54Dans un débat
28:54sur cette chaîne publique
28:55où vous n'êtes pas venu
28:56mais votre ministre Quintin
28:57est venu,
28:58les professeurs de droit
28:59international qui étaient là
29:00ont dit
29:00évidemment il y a un génocide
29:01qui est en cours aujourd'hui.
29:03Vous continuez
29:04à nier l'évidence
29:05et à défendre
29:06l'indéfendable
29:07et vous bloquez
29:08toute solution.
29:09S'il n'y a pas maintenant
29:10des sanctions économiques...
29:12En quoi la Belgique
29:13a un levier ?
29:13Parce que si vous reconnaissez
29:15l'État palestinien,
29:16c'est la plus grande pression
29:17que vous puissiez mettre
29:17sur le gouvernement israélien.
29:19Vous ne faites absolument rien.
29:20Comment est-ce que vous pouvez,
29:21alors qu'on voit
29:22ces images d'enfants affamés,
29:24on voit ces images
29:25de mamans
29:26qui ont leurs enfants
29:26morts sur les genoux
29:27en larmes,
29:28comment est-ce que vous pouvez
29:29rester passifs
29:30et indifférents par rapport à ça ?
29:31Et en quoi la reconnaissance
29:31de la Palestine ?
29:32Ce n'est même plus une question
29:32de gauche ou de droite,
29:33c'est une question humaine
29:35simplement.
29:35Monsieur Madien,
29:36en quoi la reconnaissance
29:37de la Palestine
29:37pourrait faire avancer
29:39justement la situation
29:40à court terme ?
29:40Mais parce que,
29:41et c'est ce que de plus en plus
29:42d'Israéliens eux-mêmes disent
29:44qui ne partagent pas
29:45la position de Netanyahou,
29:47c'est en reconnaissant
29:48la Palestine
29:49que le plus grand nombre
29:50d'États dans le monde.
29:51Il y en a déjà 148
29:52qui l'ont reconnu.
29:53Et ça a changé quoi ?
29:53Rien.
29:54Est-ce que vous voulez me laisser ?
29:56Mais ça a changé quoi ?
29:57Ça change,
29:57parce que ça met une pression
29:58et c'est bien.
29:59Pourquoi vous pensez que...
29:59Mais non,
29:59parce qu'il y en a 148.
30:00Monsieur Boucher,
30:01je sais que ça vous gêne
30:02parce que vous êtes très embêté
30:03sur ce dossier.
30:04Ça ne me gêne pas,
30:04j'assume.
30:04Vous avez pris des positions.
30:05Oui, vous assumez.
30:06Je vois ça manifestement.
30:07Vous assumez de nier
30:09l'existence d'un génocide.
30:10Vous faites du racolage.
30:11Vous assumez de nier
30:20Y a-t-il un génocide
30:22à l'est du Congo ?
30:23Monsieur Boucher,
30:24vous n'en savez rien,
30:24monsieur Boucher.
30:25Je vais diminuer vos micros.
30:27La régie va diminuer vos micros
30:29parce que c'est inaudible.
30:30Le ton peut rester cordial.
30:32Monsieur Boucher,
30:33je vais poser moi-même la question.
30:36Messieurs,
30:36vos micros sont coupés en fait.
30:37Donc le téléspectateur
30:38ne vous entend plus.
30:40Est-ce que la Belgique
30:41va reconnaître la Palestine ?
30:43Le président Macron
30:44annonce une conférence internationale
30:45avec différents pays
30:46dans une dizaine de jours.
30:48Est-ce que la Belgique
30:49va reconnaître la Palestine ?
30:50Aujourd'hui,
30:50la première urgence,
30:51c'est le cessez-le-feu.
30:52Parce que si vous reconnaissez
30:53la Palestine,
30:54je vais vous répondre.
30:55Si vous reconnaissez la Palestine,
30:56vous serez le 149e pays au monde
30:58et donc les personnes
30:59vont continuer à mourir là-bas
31:00mais elles mourront en se disant
31:02au moins je suis dans un État reconnu.
31:03C'est ridicule.
31:04Mais par contre,
31:05si M. Magnette
31:06veut être un peu efficace,
31:07aujourd'hui,
31:08le seul État
31:08sur lequel il faut faire pression
31:10pour obtenir
31:11la fin des hostilités là-bas,
31:13ce sont les États-Unis
31:14qui encore hier
31:15se sont opposés
31:16au Conseil de sécurité
31:18des Nations Unies
31:18à un cessez-le-feu.
31:19Et aujourd'hui,
31:20M. Magnette,
31:21alors qu'on n'est même pas capable
31:22de protéger l'Europe,
31:23faire croire aux téléspectateurs
31:25qu'on a la moindre influence
31:26sur le conflit là-bas,
31:27c'est du récolage électoral,
31:28c'est scandaleux.
31:29C'est scandaleux.
31:29Mais j'ai vu qu'on a une influence
31:30pour M. Magnette
31:31pour terminer sur ce thème-là.
31:32L'Europe est le premier partenaire
31:33commercial d'Israël.
31:34Si vous prenez des sanctions économiques,
31:35laissez-moi finir.
31:38Je comprends que ça vous gêne
31:39mais laissez-moi finir.
31:40S'il y a des sanctions économiques,
31:42ça fera plier le gouvernement israélien.
31:43Si la société israélienne
31:46qui se lève de plus en plus
31:48contre le gouvernement
31:48voit ça,
31:49voit que l'Union Européenne
31:50unit,
31:51dit que maintenant,
31:52il faut reconnaître la Palestine
31:53pour négocier une paix durable,
31:55ça aura un effet.
31:56Je rappelle juste
31:57que la Belgique
32:01a voté
32:02pour la mise en œuvre
32:04de ces sanctions
32:05grâce aussi
32:06à l'aval du MR
32:07au sein du gouvernement.
32:08Donc vous racontez n'importe quoi.
32:09Mais il n'y a pas de majorité européenne
32:13Monsieur Magnette
32:14qui fait une majorité qualité.
32:15Messieurs,
32:15vos micros vont être à nouveau
32:17coupés en régie
32:18et donc à travers mon micro,
32:20le téléspectateur
32:21ne vous entend pas.
32:22Messieurs,
32:23je voudrais juste terminer
32:24sur un mot sur l'actualité.
32:26C'est un tout autre thème.
32:27Peut-être qu'à un moment donné,
32:28on va reprendre un peu ses esprits.
32:30Un enfant de près de 12 ans
32:30a été percuté
32:31cette semaine
32:32dans un parc à Bruxelles
32:33lors d'une course-poursuite
32:34avec la police.
32:34Une enquête est en cours.
32:36Ce drame a suscité l'émoi
32:37à cause de l'âge de la victime.
32:39Mais aussi parce qu'il s'inscrit
32:40dans une série de décès
32:41à cause d'une voiture de police.
32:43Paul Magnette,
32:44est-ce qu'il y a un malaise politique
32:45avec la question
32:46des violences policières ?
32:47Oui.
32:48Un enfant est mort.
32:50Un enfant de 11 ans
32:51qui jouait dans un parc.
32:53Comme des milliers d'enfants
32:54jouent tous les jours
32:55dans un parc.
32:56Et on ne trouve pas les mots.
32:57Qu'est-ce qu'on dit
32:58à nos propres enfants ?
32:59Alors, moi je sais
33:00que le métier de policier
33:01est difficile.
33:02J'ai été bourgmestre
33:03de Charleroi pendant 12 ans.
33:04J'ai dirigé une police
33:05de 1000 hommes et femmes.
33:06Mais j'ai eu la chance
33:07d'avoir des policiers
33:08qui étaient des hommes
33:09et des femmes consciencieux,
33:10rigoureux, humains,
33:12qui étaient très attentifs
33:13quand ils devaient intervenir.
33:14Et il y a une dérive actuellement.
33:15Mais aujourd'hui, malheureusement,
33:16ce n'est pas comme ça partout.
33:18Et ce drame, malheureusement,
33:19ce n'est pas le premier.
33:20Et ça doit absolument
33:21être le dernier.
33:23Si on ne s'attaque pas,
33:24si on n'ouvre pas
33:25le problème d'interventions
33:26qui sont complètement déplacées,
33:28complètement disproportionnées,
33:29est-ce qu'on court derrière
33:30un enfant en trottinette
33:31dans un parc
33:32avec un véhicule motorisé ?
33:34C'est complètement absurde.
33:35Il faut former les policiers
33:36pour que ça n'arrive plus jamais.
33:38Georges-Louis Boucher,
33:39est-ce qu'il y a un malaise politique
33:40sur cette question
33:40des violences policières ?
33:42Il y a surtout
33:42un drame humain
33:43qui est indicible.
33:45Je pense que personne
33:46ne peut tenter
33:47de justifier quoi que ce soit.
33:49Néanmoins,
33:50même chose que sur le cas précédent.
33:52Et donc, je pense
33:52que faire de la politique,
33:53c'est aussi comprendre l'émotion.
33:55Mais il faut toujours
33:55rester rationnel.
33:56Il y a d'abord une enquête.
33:58Et donc, moi,
33:58j'aimerais qu'on ait le respect
33:59d'attendre
34:00les conclusions de l'enquête.
34:01Et je pense qu'il y a
34:03un police bashing
34:04qui est en train
34:04de se mettre en œuvre
34:05auprès de certains
34:06à gauche.
34:07Et moi, je ne vais pas tomber
34:08dans le police bashing.
34:10Je pense que nos policiers
34:11font extrêmement bien
34:12leur travail.
34:12Je pense aussi aux policiers
34:14dont la vie est certainement
34:14détruite.
34:15Parce que quand vous vous rendez
34:16responsable d'une telle situation,
34:18je ne crois pas
34:18que vous en ressortez indemne.
34:19Mais en tous les cas,
34:20ce qui est certain,
34:21c'est qu'une police soutenue,
34:22ça doit être une police exemplaire.
34:24Et donc, l'enquête
34:25doit déterminer
34:26les responsabilités.
34:27Et s'il y a une responsabilité,
34:29la sanction devra être exemplaire.
34:30Pour équilibrer
34:30vos temps de parole,
34:31Paul Magnette,
34:32est-ce qu'il y a,
34:32à un moment donné,
34:32des suites politiques
34:33tout de même à donner
34:34à ce drame ?
34:35Mais évidemment,
34:36on ne peut pas faire en sorte,
34:37d'abord, il faut,
34:39c'est ce que les parents,
34:40c'est ce que les proches
34:40du petit Fabien demandent,
34:42c'est qu'il y ait vérité
34:43et justice.
34:44Et ça, on doit le faire
34:44tout de suite.
34:45Et puis, il faut absolument
34:47en tirer les leçons.
34:48Il faut comprendre
34:49pourquoi un policier
34:50pense qu'il peut faire ça
34:51à un moment donné.
34:51C'est un rapport
34:52entre jeunes et policiers.
34:53Et former ces policiers
34:55pour que les interventions
34:56soient des interventions
34:57qui évitent
34:58ce genre de bavure
34:59et ce genre de drame humain
35:00parce que malheureusement,
35:01ce n'est pas le premier
35:02et la question
35:03des violences policières
35:04doit être au centre
35:05d'un débat public
35:06pour que ça ne se produise
35:07plus jamais.
35:08Et qu'il y ait une unité politique
35:09notamment face à ces drames
35:11et à ces questions.
35:12Merci à toutes et tous
35:13de nous avoir suivis.
35:14Merci à vous
35:14d'avoir débattu
35:16et d'avoir accepté
35:16notre invitation.
35:17Merci aussi à toute l'équipe
35:18en régie.
35:19Un débat à revoir
35:20et à partager aussi
35:21sur les réseaux sociaux
35:21via Ovio
35:22et un fact-checking
35:23aussi des éléments
35:24évoqués ce soir
35:26est à venir.
35:28Je vous donne rendez-vous
35:29sur notre site
35:29RTBF Actu.
35:30Belle soirée.
35:34Retrouvez toute l'info
35:36sur le site
35:36LAP
35:37RTBF Actu
35:38et Ovio.
35:39Sous-titrage Société Radio-Canada
35:44Sous-titrage Société Radio-Canada
35:47Sous-titrage Société Radio-Canada
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