Après le retrait de son bracelet électronique, Nicolas Sarkozy s’envole pour le Cap Nègre

Sud Radio

Avec Arlette Chabot et Guy Carlier  Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry  🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/  🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴  ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/ ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr  ##DITES_LE_FRANCHEMENT-2025-05-16##

Transcript

00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h09, Maxime Liedot.

00:048h23, Benjamin Glees, on en parle et on en parle, on n'en parle pas.

00:08Mais si on va en parler Benjamin Glees, bien sûr qu'on va en parler.

00:11Vous voulez me censurer, c'est ça ?

00:13Oui, c'est bien le genre de Sud Radio, vous avez raison.

00:16À peine a-t-il obtenu les retraits de son bracelet électronique

00:18que Nicolas Sarkozy s'est envolé au Cap-Negg avec son épouse Carla Bruni.

00:22Oui, l'information est dévoilée par nos confrères du Média Off Investigation.

00:25Le Cap-Negg, où précise l'article Carla Bruni, Sarkozy dispose d'une luxueuse

00:29résidence secondaire à quelques encablures du festival de Cannes.

00:33On y revient, Guy. Petit rappel des faits.

00:35Alors, en décembre, Nicolas Sarkozy est condamné définitivement à un an de prison ferme

00:39dans l'affaire dite des écoutes, condamnation pour trafic d'influence et corruption.

00:43Sa peine est aménagée à l'époque sous bracelet électronique.

00:46Il l'aura donc portée en tout et pour tout, trois mois,

00:48puisque ce mercredi, le juge d'application des peines a décidé d'accorder

00:52à Nicolas Sarkozy le régime de la libération conditionnelle

00:56et ainsi le retrait de son bracelet électronique.

00:58Le parquet justifie la décision.

01:01Étant âgé de 70 ans depuis le 28 janvier 2025,

01:05sa requête de libération conditionnelle,

01:06donc avant d'avoir à exécuter la moitié de la peine,

01:09est recevable.

01:11Et visiblement, ça fait beaucoup réagir sur les réseaux sociaux et ailleurs,

01:16parce qu'on se dit quand même,

01:17une peine qui était déjà aménagée sous bracelet électronique,

01:20est-ce qu'on devait absolument le retirer ?

01:22Est-ce que ça ne fait pas, on va dire, encore une fois,

01:25cette espèce d'esprit, un peu de favoritisme ?

01:28C'est-à-dire qu'on est passé de trois ans de prison,

01:31dont un et...

01:33Enfin, dont deux avec sursis, je crois,

01:35à ça, quoi, à trois mois.

01:37Juste, je voulais vous dire,

01:38on a reçu un coup de fil en régie de Juliette Binoche

01:40qui nous fait savoir qu'on ne doit plus dire cap nègre,

01:43mais cap de couleur.

01:44Bah oui, pour être sûr d'être parfaitement...

01:46Non, mais je pense qu'il y avait un problème.

01:48Il avait piscine,

01:51et il y avait un risque d'électrocution, probablement.

01:53Donc il a demandé, bah oui, évidemment.

01:55Donc on va avoir des photos dans la presse.

01:57Je comprends votre ironie,

01:58mais est-ce que c'est si choquant que ça ?

01:59Ancien président de la République,

02:01moi avec sursis ?

02:01Non, mais...

02:02Parce que le bracelet étant déjà assez humiliant...

02:03On ne va pas non plus ajouter l'humiliation à l'humiliation,

02:06mais c'est drôle quand même,

02:08selon que vous serez puissant ou misérable, évidemment.

02:11Vous allez juste vendre de la cour.

02:11C'est juste, voilà, c'est ça.

02:14Simplement ça.

02:14Pour le reste, c'est pas spécialement...

02:18C'est parce qu'il y a plus choquant.

02:19Est-ce qu'on a raison de trouver ça quand même,

02:22que certains Français puissent trouver ça un peu honteux

02:25qu'un président de la République bénéficie de ce genre de mesures ?

02:27Il y a une règle, il a 70 ans,

02:29donc effectivement, il peut demander liberté conditionnelle,

02:32et voilà, on lui retire son bracelet.

02:34Après, ça nous amène à l'autre question,

02:36est-ce qu'on lui retire aussi les gens d'honneur,

02:37si on respecte aussi la règle et la loi ?

02:40C'est une autre question qu'on s'est posée déjà

02:42il y a quelque temps à ce micro, en s'interrogeant.

02:45Emmanuel Macron avait répondu en disant que

02:47je ne crois pas que ce soit, on va dire...

02:48Oui, mais vous voyez qu'il y a une action

02:50qui est effectivement intentée,

02:53et qui veut effectivement l'application de la règle,

02:57et il s'oppose au choix du président de la République,

02:59qui est de ne pas accepter le retrait de la Légion d'honneur.

03:03Donc le problème n'est absolument pas réglé.

03:05Donc voilà, si on dit qu'il faut appliquer la loi,

03:08on l'applique, est-ce qu'il faut l'appliquer tout le temps ?

03:11Ou bien si effectivement on considère

03:12qu'on s'est un président de la République, par exemple,

03:15eh bien il va conserver sa Légion d'honneur,

03:16parce qu'elle est attribuée ou liée à sa fonction,

03:19plutôt qu'à sa personne.

03:21Le débat est ouvert, je suis sûre qu'on en reparlera.

03:23Rappelons simplement que Nicolas Sarkozy avait déclaré

03:26pour les peines de plus de 6 mois,

03:27je ne souhaite pas qu'il y ait de réaménagement de peines.

03:30Non mais quand on voit quand même à chaque fois

03:33les nombreux débats qui émergent dès que Nicolas Sarkozy

03:35fait la une de l'actualité,

03:37est-ce qu'il n'y a pas un sentiment vers ce président-là en particulier,

03:41quelque chose de l'ordre de la revanche,

03:43de l'ordre de quelque chose, d'une détestation particulière,

03:45beaucoup plus que les autres politiques, Arlette Chabot ?

03:47C'est surtout quelqu'un, un personnage, une personnalité

03:50qui n'a jamais laissé indifférent.

03:52Oui, il suscite toujours des passions.

03:54Il a un fan club, on sait, on l'a vu,

03:56chaque fois qu'il publie un livre,

03:58il y a des fidèles,

04:00des files d'attente pour le voir,

04:02pour avoir une dédicace.

04:04Bon, on l'entend un peu moins,

04:06c'est-à-dire qu'effectivement,

04:08on est sans doute moins attentif

04:10à ses propos politiques,

04:11et notamment dans sa famille politique,

04:13où on ne trouve plus personne,

04:15ni pour le défendre,

04:17ni pour se dire que,

04:19je pense comme Nicolas Sarkozy,

04:21si, tiens, Laurent Wauquiez hier,

04:23qui a réaffirmé

04:24qu'il était un sarkoziste

04:27et qui défend toujours Nicolas Sarkozy.

04:29Voilà, c'est une exception chez LLR.

04:30Rappelez-vous Bruno Rotaio,

04:32dans Le Point, il y a deux semaines,

04:32qui dit, je me rappelle de 2017,

04:35c'est mon objectif,

04:36rassembler ce grand peuple de droite,

04:37mais vous qui m'avez raconté

04:38les coulisses Guy Carlier,

04:39c'est marrant quand même,

04:40cet ancien président de la République,

04:41même s'il le dit Arlette Chabot,

04:43peut-être un peu en perte d'influence,

04:44c'est quand même un parrain fantastique.

04:45Je crois que c'est justement

04:46parce que c'est un ancien président

04:48de la République,

04:48cette fonction crée

04:49une espèce de sentiment paternel.

04:52Rappelez-vous Chirac,

04:53qui n'a rien fait pendant...

04:55Le roi fainéant.

04:56Le roi fainéant,

04:57pendant son deuxième septennat.

04:58Et cet amour,

05:00bah oui,

05:01la bière,

05:02la corona,

05:03la côte de boeuf,

05:04le machin.

05:04Et Sarkozy, c'est pareil,

05:06c'est plus le bon,

05:08le pote, quoi,

05:08qui a bien réussi,

05:10il est le seul,

05:11qui, bizarrement,

05:14qui peut se poser des questions

05:15sur ce rapport au peuple,

05:17c'est Macron.

05:18Parce qu'il n'a pas

05:19cette figure paternelle

05:20qu'ont eu tous les présidents

05:21avant lui,

05:21Mitterrand,

05:22et même jusqu'à Sarkozy.

05:24La preuve.

05:25Et François Hollande l'avait,

05:26ça a ce côté un peu paternaliste

05:28qu'on ne retrouve pas forcément...

05:29Non, il était normal.

05:30Il le disait.

05:31Je suis normal.

05:32On l'a laissé

05:33dans l'histoire normale.

05:34Et quand on est normal,

05:35qu'on est président de la République

05:37et qu'on se dit normal,

05:38bah ça marche pas.

05:39Non, exactement.

05:39Par définition,

05:40si on est président,

05:41et qu'il est président de la République...

05:43C'est qu'il y a peut-être

05:44quelque chose

05:44qui ne ressemble pas

05:45à la normalité.

05:46On est un peu différents

05:46des autres quand même.

05:48Est-ce que Laurent Wauquiez

05:49est différent des autres

05:50au point de réussir

05:51à prendre la tête

05:51du Parti des Républicains ?

05:53C'est la question

05:53qu'on posera dans un instant

05:54à Vincent Jambrun,

05:56invité de l'interview politique

05:57de Sud Radio.

05:58Mais juste avant cela,

05:59c'est le rappel des titres

06:00avec vous,

06:00Laurie Leclerc.

06:01Merci accessoirement

06:02Guy Carlier et Arlette Chabot.

06:03Merci.

06:04Merci.

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