Bernard Arnault plaide pour une "zone de libre-échange" entre l'Europe et les États-Unis

Sud Radio

18/04/2025

Avec Arlette Chabot et Guy Carlier

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00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h09, Jean-Jacques Bourdin.

00:058h23, on en parle avec vous Benjamin Gleize et nous reparlons de Bernard Arnault qui critique l'Europe,

00:11qui demande, comme Elon Musk d'ailleurs, l'installation d'une zone de libre-échange entre l'Union Européenne et l'Europe.

00:18Il faut dire qu'il y a beaucoup d'argent en jeu en début de semaine.

00:21Bernard Arnault a vu sa fortune fondre de plus de 12 milliards d'euros en une seule journée,

00:25reléguant le patron de LVMH au 7ème rang des plus grosses fortunes mondiales.

00:30Et donc hier à l'occasion de l'Assemblée Générale des Actionnaires du groupe,

00:33Bernard Arnault a appelé de ses voeux à l'instauration d'une union douanière entre les Etats-Unis et l'Europe.

00:37Il en a aussi profité pour taper fort sur l'Europe.

00:40Moi je suis favorable, je ne sais pas si ça pourra se faire,

00:42à essayer de trouver la possibilité de créer une zone de libre-échange entre l'Europe et les Etats-Unis.

00:47Alors ce n'est pas toujours facile parce que l'Europe,

00:49elle n'est pas dirigée par un pouvoir politique mais par un pouvoir bureaucratique

00:53qui passe son temps élité des réglementations,

00:56qui s'impose malheureusement à tous les Etats membres

00:59et qui d'ailleurs quelquefois, comme la France en rajoute au passage pour compliquer encore la réglementation,

01:05et qui pénalise beaucoup nos secteurs d'activité.

01:09Et de prendre pour exemple dans la foulée les agriculteurs,

01:11pour lesquels, dit-il, il ne se passe pas une semaine sans qu'on leur colle une nouvelle réglementation,

01:16en tout cas pour les droits de donne, ce sont les Etats-Unis qui les ont augmentés.

01:19Mais Bernard Arnault concentre ses critiques sur l'Europe.

01:21Le patron de LVMH réclame à l'Union Européenne de négocier avec Donald Trump

01:25et en cas d'échec, il menace d'augmenter sa production aux Etats-Unis.

01:28Sinon, si on se retrouve avec des droits de douane élevés,

01:32effectivement, on a une partie de notre production qui est faite aux Etats-Unis,

01:35on a même certaines entreprises américaines comme Tiffany,

01:40et on sera amené à augmenter nos productions américaines forcément,

01:45pour éviter les droits de douane.

01:47Et ça, si l'Europe n'arrive pas à négocier intelligemment,

01:50ils auront cette conséquence dans beaucoup d'entreprises.

01:53Il ne faudra pas dire que c'est la faute des entreprises.

01:56Ce sera la faute de Bruxelles, si ça devait arriver.

01:58Voilà. Les droits de douane, c'est la faute de Bruxelles, si j'ai bien compris.

02:01C'est ça, vous avez bien compris.

02:03Négocier intelligemment, qu'est-ce que ça veut dire ?

02:05Ça veut dire céder à Donald Trump, j'imagine ?

02:07Évidemment, il était à la structure de Donald Trump.

02:09Oui, mais qu'il soit Trumpiste, c'est son problème, pourquoi pas ?

02:14Qu'il augmente sa production, puisqu'il a des usines aux Etats-Unis,

02:18pour le marché américain, c'est tout à fait logique et tout à fait normal,

02:21compte tenu des droits de douane,

02:23mais taper comme ça sur l'Europe, c'est quand même gonflé.

02:26C'est des critiques qu'on entend, effectivement,

02:29parce que les décisions, elles sont prises quand même,

02:31il ne faut jamais l'oublier, par les dirigeants des pays européens.

02:35Ce n'est pas la Commission toute seule qui décide,

02:37contrairement à ce que certains répètent depuis des années,

02:40ce sont les politiques qui sont effectivement responsables.

02:43Les dirigeants européens des 27 pays ?

02:46Les 27 pays, voilà.

02:47Après, les zones de libre-échange, c'est ce que voulait Elon Musk.

02:51Oui.

02:52Effectivement, d'autres aussi en Europe.

02:54Ursula von der Leyen a dit, on met tout à plat,

02:57aussi Georgia Melanie, et puis après on discute,

03:00mais ce n'est pas non plus ce que veut, effectivement, Donald Trump,

03:04de faire une zone de libre-échange.

03:06il veut récupérer des droits de douane, bien entendu.

03:09Oui, évidemment.

03:10Qu'est-ce que vous...

03:11Il est un peu...

03:12Simplement sur la forme, ce qui me gêne,

03:15c'est cette espèce de mépris des institutions européennes,

03:18des gouvernements, plus rien n'existe.

03:20Il y a le business.

03:21Que le business.

03:23Que le business.

03:24C'est indécent.

03:25L'Europe est totalement absente de sa réflexion.

03:27Mais vous savez quel est le problème de Bernard Arnault ?

03:30Sa psychologie.

03:31C'est qu'il est vexé parce qu'il est passé de la deuxième place milliardaire

03:34ou première place à la septième.

03:37Il a perdu 14 milliards d'euros, il est vexé.

03:40Il en a 150 ou 160.

03:42C'est ça le problème, le fond du problème.

03:45C'est celui qui aura, pardon, je vais être très vulgaire,

03:48qui aura la plus grosse.

03:49C'est comme ça que ça marche.

03:50Fortune.

03:51Une grosse fortune, oui.

03:52Non mais c'est vrai, non mais, non mais, non mais, non mais c'est vrai.

03:55Mais c'est ça, c'est ça, c'est un club, un club de milliardaires.

04:01Et pour l'instant, les milliardaires perdent de l'argent à cause de Trump.

04:04C'est vrai pour Musk, c'est vrai pour beaucoup de Trump.

04:06On ne va pas les plaindre, hein ?

04:07On ne les plaint pas, mais en tout cas, c'est un constat.

04:09C'est-à-dire qu'ils perdent de l'argent et ils n'en gagnent pas.

04:12Voilà.

04:13On a décidé ici de ne plus s'habiller chez Dior.

04:17On ne le faisait pas.

04:19Pardon ?

04:19Je rappelle quand même que Bernard Arnault fait fabriquer une partie en Asie.

04:26En Asie, bien sûr.

04:28Je le rappelle.

04:29Bon, voilà.

04:30Au passage, il est 8h28.

04:34Dans un instant, je suis avec Yael Brun-Pivet, présidente de l'Assemblée Nationale

04:39et qui publie, à ma place, aux éditions Bûcher-Chastel.

04:43Tiens, je vais lui parler de Bernard Arnault.

04:45Évidemment, il est 8h28.

04:47Donc, le rappel des titres de l'actualité avec vous.

04:49Laurie Leclerc.

04:50Merci.

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