Arlette Chabot : "Chacun essaye d'avoir l'idée dont on va parler, le buzz du jour"

Sud Radio

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Transcript

00:00Bien, formidable. Guy Carlier, merci pour cette chronique.

00:05Nous allons revenir avec Benjamin Gless dans un instant,

00:08parce qu'il est revenu, Gérald Daman, ce matin, il était sur RTL, invité,

00:12et il est revenu sur ses propos. On l'entendra tout à l'heure.

00:16Oui, il faut l'écouter.

00:17Ça ne s'explique pas, il faut l'écouter.

00:19Mais au-delà du fond, ça dénote quoi, Arlette ?

00:24Ça dénote cette course à l'échalote de la présidentielle.

00:27Oui, c'est un peu une idée par jour.

00:29Alors, Gérald Darmanin, le président de la République,

00:33visiblement, n'était pas au courant, et le Premier ministre, sans doute non plus,

00:36quand il a annoncé la construction d'un centre de détention en Guyane.

00:41Il paraît qu'Emmanuel Macron était fou de rage.

00:42Voilà, le président de la République n'est pas très content, c'est une annonce par jour.

00:46Il y a une compétition. La compétition, c'est effectivement d'avoir...

00:50Et pas seulement dans les membres du gouvernement,

00:52puisque Saint-Pierre-Miquelon s'est évoqué, on s'en souvient.

00:54Ah bah oui, oui, oui.

00:56C'est dans tous les prétendants.

00:57Voilà, il faut avoir l'idée dont on va parler.

01:00C'est-à-dire, le buzz du jour se fait sur une proposition incroyable.

01:04Alors, quand on est dans l'opposition, c'est pas très grave,

01:06mais quand on est au gouvernement, c'est un peu plus compliqué.

01:08Et surtout, se dire qu'on va mettre fin à la circulation de la monnaie, billets, pièces,

01:15ça n'est pas rien, effectivement.

01:16des conséquences pour les vieilles dames et même pour la vieille dame que je suis, moi aussi.

01:21Et je n'aimerais pas du tout qu'on supprime mes petites pièces et mes billets.

01:24Bien, ça vous fait réagir, mais nous allons y revenir parce qu'encore une fois,

01:28nous allons réécouter les propos de Darmanin au Sénat et les propos de Darmanin ce matin.

01:34Vous allez voir, vous allez faire la comparaison, 8h20.

01:37Le Grand Matin Sud Radio, 7h09, Jean-Jacques Bourdin.

01:41Nous avons notre gagnant ou notre gagnante, mon cher Benjamin ?

01:44Notre gagnante, je crois, non ? C'est ça, Delphine ?

01:46Je ne sais pas, moi.

01:48Oui, c'est ça.

01:49Oui, c'est ça, Delphine.

01:49Bonjour.

01:50Bonjour, Delphine.

01:52Bonjour à vous.

01:54Merci d'être avec nous, Delphine, le matin.

01:56Vous êtes cadursienne.

01:58Oui, pas trop loin, entre Cahors et Preissac.

02:01Voilà, les cadursiens sont les habitants de Cahors.

02:04Tout à fait.

02:05Oui, c'est ça.

02:07Vous le malmenez avec la géographie, votre petit jeune.

02:11Vous savez pourquoi ?

02:15Parce que les jeunes n'apprennent plus la géographie.

02:17C'est pas beau de montrer les doigts.

02:21C'est gentil, Delphine.

02:22C'est gentil.

02:23Vous soutenez Benjamin.

02:25Je révise avec vous tous les matins.

02:29Je vous donnerai mon numéro de téléphone,

02:30vous m'enverrez des messages à chaque fois.

02:32Oui, de l'antichage.

02:34Pour m'aider, exactement.

02:36Bon, Delphine, pour la fête des mères Sud Radio,

02:39qui vous offre un bracelet personnalisé de la collection Lettres

02:43de la marque Levent à la française.com

02:45avec ce bracelet intégralement fabriqué en France.

02:48C'est important de le rappeler, confectionné à la main

02:51et qui vous appartient.

02:53Donc, voilà.

02:53Félicitations.

02:55Super.

02:56Je vous remercie.

02:57Grand merci à Sud Radio.

02:58Delphine, vous voulez que je me martyrisse encore un peu plus, là ?

03:03Non, mais non.

03:04Quel département ?

03:06Ah !

03:08Quel département ?

03:09Le Lett.

03:10Ah !

03:11Ah, voilà.

03:12Voilà.

03:13Bon, d'accord.

03:15Bon, allez.

03:16Et quel numéro, d'ailleurs ?

03:18Le 46.

03:19Ah, oui.

03:21Non, mais il se balade ce matin, hein, Delphine.

03:22Il a révisé.

03:23Hier, j'ai été mauvais, vous avez révisé.

03:26Il a fait des progrès.

03:27Oui, il a fait des progrès.

03:28Oui, oui, oui.

03:29Oui, oui.

03:29Non, c'est vrai.

03:30Bon, Delphine.

03:32Bonne journée, bon week-end, surtout.

03:33Bonne journée.

03:34Merci.

03:34Merci Sud Radio.

03:35Merci beaucoup.

03:36Merci.

03:378h26.

03:398h26.

03:40A tout de suite.

03:41Non ?

03:41Bah, tout de suite.

03:42Non, c'est...

03:43Nous sommes tout de suite.

03:43Nous parlions tout à l'heure avec Guy de Gérald Darmanin.

03:48Tout à fait.

03:50Reprenons les choses vivant à l'endroit.

03:53Alors, effectivement, le Sénat, commission d'enquête sur la délinquance financière.

04:00Hier, Gérald Darmanin dit, j'ai une idée pour lutter contre les trafics de drogue,

04:05supprimer l'argent liquide, donc pour mieux tracer l'argent du trafic de drogue.

04:09On l'écoute, c'était hier au Sénat.

04:10Je l'ai dit à plusieurs reprises, à ceux qui m'interrogent, pour savoir comment on arrête la drogue dans nos quartiers.

04:15Une mesure assez simple.

04:16La fin de l'argent liquide empêchera la constitution de point de deal.

04:19Ça n'empêchera pas qu'il y aura toujours le fondu de la drogue, de l'ivraison de drogue.

04:22Mais une fois que l'argent est traçable, comme le sont parfois et souvent, quand on est bon, des cryptoractifs,

04:27c'est plus compliqué, d'abord pour le consommateur comme pour le revendeur,

04:31de pouvoir échapper totalement à un circuit de financement.

04:35Voilà, ça c'était hier.

04:36Et donc, il y a quelques minutes, il était sur RTL, Gérald Darmanin.

04:38Le garde des Sceaux qui assume ce qu'il a dit hier, enfin, il y a sûrement parti.

04:42J'ai répondu à la question de la commission d'enquête,

04:44qui consiste à demander qu'est-ce qu'il faudrait faire pour qu'il n'y ait plus de drogue

04:47et de manière générale de délinquance financière autour de la criminalité organisée.

04:50L'une des réponses, c'est la diminution très forte, voire la suppression de l'argent liquide,

04:54pour avoir une traçabilité.

04:55Des pays l'ont fait, il y a des pays au Moyen-Orient, en Asie,

04:58où il n'y a quasiment plus d'argent liquide,

05:00et où tout se passe par la traçabilité de votre téléphone, de votre carte bleue.

05:05Voilà, et relance logique, naturelle, du journaliste, est-ce qu'il va le faire ?

05:10Et donc, vous allez le faire ?

05:11Non, parce que je pense que, d'abord, on n'en a pas les moyens politiques,

05:15ensuite, il y a une longue discussion, évidemment, à voir avec les Français.

05:18L'argent liquide pose d'autres avantages,

05:21les avantages d'une liberté individuelle,

05:23où l'État, en effet, ne regarde pas tout à tout moment.

05:25Mais si on veut, c'est la question...

05:27Donc, vous nous dites, c'est une bonne idée, mais on ne va pas le faire.

05:29Non, je vous ai dit que, moi, là, maintenant,

05:31pour réussir, quand on est ministre, il faut du temps, un parlement, et de l'argent.

05:34Moi, je n'ai rien de tout ça.

05:35On a un parlement qui est facétieux, qui n'a pas de majorité.

05:39On a peu de temps, et c'est un débat public qu'il faut se poser

05:42dans une campagne présidentielle, par exemple.

05:45Par exemple. Une campagne présidentielle, par exemple.

05:48Et voilà. Et voilà.

05:49Alors, il annonce une info, il donne une info,

05:53en sachant pertinemment que c'est impossible.

05:56Qu'est-ce que vous en pensez ?

05:57On disait tout à l'heure que c'est la course ou la foire aux idées.

06:01Effectivement, Guy parlait d'un syndrome Saint-Pierre-et-Miquelon.

06:07C'est vrai qu'aujourd'hui, il faut mettre une position forte,

06:10une proposition forte sur la table qui va faire parler.

06:13Alors là, ça n'a pas duré longtemps, parce qu'effectivement,

06:15hier soir, tout le monde commençait à dire,

06:16mais est-ce que la France va renoncer, effectivement, à ses pièces et à ses billets ?

06:20À quel délai ? Dans quel délai ?

06:22Et quelles seront les conséquences ?

06:23Même si, effectivement, on utilise de moins en moins les monnaies,

06:27on utilise de plus en plus ces cartes de crédit.

06:30Mais alors là, ça va vite.

06:32Et ce que j'aime beaucoup, c'est ce que vous allez faire.

06:34Mais non, bien sûr.

06:35Donc ça, je trouve ça formidable.

06:38Et vous ?

06:39Oui, ce qui est terrible, c'est quand même...

06:41Désolé, désolé.

06:42L'écume de ces formules, qu'il n'y a rien derrière.

06:45C'est-à-dire qu'une fois que le choc psychologique auprès de l'opinion publique...

06:51Ah, putain, ils font quelque chose.

06:53Non, ils ne font rien.

06:54Après, on s'aperçoit qu'il y a du vide derrière.

06:56Ça fait des dégâts.

06:57Et qu'il y a une impuissance surtout.

06:59Et c'est ça qui est stressant.

07:00On parle du trafic de drogue.

07:02On voit bien qu'il y a une impuissance terrible.

07:04Et que ce genre de formules renforcent le sentiment d'inefficacité.

07:10On ne joue pas avec ça.

07:11C'est pour des raisons électoralistes.

07:15C'est comme les histoires de Saint-Pierre et Miquelon.

07:17Même les histoires de Gabriel Attal.

07:19L'interdiction du port du voile pour l'écoutier en 15 ans.

07:21Franchement, tout ça, c'est pour exister.

07:23Mais ils sont terribles.

07:24Il y a surtout l'idée après que c'est un peu la même chose pour Gabriel Attal.

07:27C'est-à-dire que juridiquement, ce n'est pas verrouillé.

07:30Cette proposition juridiquement n'est pas verrouillée.

07:32Ils annoncent quelque chose, il n'y a rien derrière.

07:35On peut être d'accord ou pas d'accord.

07:37Mais quand on est un ancien Premier ministre,

07:40on pose sur la table une proposition

07:41qui a été totalement encadrée, verrouillée et possible.

07:46Sinon, ce n'est pas la peine.

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