Affaire Joël Guerriau : la députée Sandrine Josso raconte sa version des faits

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Transcript

00:00 - Il est 8h24, il y a une affaire qui semble assez étonnante en politique,

00:05 c'est cette histoire entre le sénateur Joël Guériot et la députée Sandrine Jossot.

00:09 Vous en avez forcément entendu parler, alors elle s'est expliquée pour la première fois,

00:12 la députée hier soir dans "C'est à vous" sur France 5.

00:16 - J'ai juste eu l'instinct de survie nécessaire et la force nécessaire,

00:21 et je peux vous dire, j'ai cru mourir.

00:23 D'abord j'ai cru mourir d'une crise cardiaque,

00:25 j'ai cru mourir parce que je pensais qu'il allait abuser de moi,

00:30 parce que dans l'ascenseur je ne tenais plus debout.

00:33 Et évidemment, conséquence de tout ça, c'est le stress post-traumatique,

00:36 et ça c'est insupportable.

00:38 Moi je m'en suis sortie, donc je pense que mon stress est moindre

00:40 par rapport à quelqu'un qui se fait violer derrière,

00:42 mais en fait, moi je sursaute tout le temps.

00:46 - Voilà, bon, donc c'est après, je résume,

00:49 c'est-à-dire qu'elle était invitée chez le sénateur,

00:52 a priori pour fêter sa réélection à lui,

00:54 ils se connaissent depuis 10 ans,

00:56 il aurait mis, par mégarde c'est ce qu'il explique,

01:00 un sachet de poudre blanche,

01:02 il ne savait pas d'où ça venait,

01:04 ce serait quelqu'un du Sénat qui l'aurait fourni.

01:06 Bon, Éric Revelle, Philippe Béger...

01:08 - Oui, non, si ce n'était pas aussi dramatique,

01:11 ce serait presque drôle dans les explications du sénateur, mais...

01:14 - Alors dramatique, elle...

01:16 Heureusement il n'y a pas eu non plus de viol,

01:18 alors elle parle d'un choc post-traumatique.

01:21 - Le témoignage est glaçant, et quand même,

01:23 on verra ce que dit l'enquête une fois de plus,

01:25 mais la préméditation semble absolument incroyable,

01:27 c'est qu'elle explique dans son témoignage,

01:29 qu'une fois qu'elle a absorbé à plusieurs reprises

01:31 le fameux verre de champagne dans lequel il y a de la poudre,

01:34 le sénateur fait varier la lumière sombre et plein feu

01:38 parce que ça accroît les effets de la drogue.

01:41 - Ah mais non, mais parce que,

01:43 elle l'a dit elle aussi,

01:45 et je crois aussi son avocat,

01:47 il devait lui faire un tour de magie.

01:49 - Oui, mais...

01:51 - Ce qu'elle dit dans le témoignage,

01:53 c'est que les pleins feux sur quelqu'un

01:55 qui a pris ce genre de produit

01:57 accentuent la dilatation des pupilles

01:59 et donc l'état...

02:01 - Ah oui, oui, oui.

02:03 - Je veux dire, c'est prémédité.

02:05 - Philippe Bigerre, pour vous,

02:07 l'ancien avocat général.

02:09 - Je n'ai pas connu d'affaire de ce type, Patrick,

02:11 mais il y a quelque chose, en tout cas,

02:15 qui nous interpelle dans les rapports

02:17 du sénateur avec la députée.

02:19 Et comme le dit Eric,

02:21 on aurait tort d'en rire.

02:23 D'ailleurs, on ne le fait pas,

02:25 c'est quelque chose... - Ah ben les humoristes,

02:27 ils sont bien chargés un peu partout.

02:29 - Oui, j'entends bien, mais ils rient de tout

02:31 et parfois ils tentent désespérément d'être drôles.

02:33 - Ah ben non, certains sont drôles aussi.

02:35 - Vous trouvez, Patrick ?

02:37 Moi je suis assez rétif,

02:39 sur certaines radios.

02:41 Mais par ailleurs,

02:43 j'ai trouvé très positive

02:45 la réaction du président du Sénat

02:47 qui a demandé au sénateur

02:51 de se mettre en retrait.

02:53 J'aurais aimé que pour certains ministres

02:55 on procéda de la même manière.

02:57 Je trouve que là au moins, sur ce plan-là,

02:59 c'est clair.

03:01 - Évidemment, pour l'image du Sénat,

03:03 c'est pas très... et des politiques,

03:05 en règle générale, ça ne va pas améliorer

03:07 les choses, Eric Revelle. - Oui, d'autant plus

03:09 que le sénateur, vous l'avez rappelé,

03:11 Patrick, dit qu'il a obtenu

03:13 cette extasie auprès de quelqu'un

03:15 du Sénat. - Parait-il.

03:17 - Donc il y a des petits malins qui ont été au Sénat

03:19 de la corporation pour demander

03:21 s'ils pouvaient se procurer un peu de drogue.

03:23 On leur a dit "non, en ce moment, il n'y a que du Beaujolais".

03:25 C'est juste pour faire rire.

03:27 Mais il y a quand même un sujet,

03:29 un sujet politique, un sujet...

03:31 Je pose la question. Si le sénateur

03:33 dit ça, y a-t-il un trafic officieux ?

03:35 - Oh la la !

03:37 - On peut se poser la question.

03:39 S'il y a de l'extasie, est-ce qu'il n'y a pas autre chose ?

03:41 Dans les prises de sang ou dans les urines

03:43 du sénateur, on a retrouvé de la cocaïne,

03:45 de l'extasie, de la métabole...

03:47 - Je crois qu'il y a une contre-analyse

03:49 qui est en cours et a priori... - Ah, finalement, il n'y a que rien.

03:51 - Non, mais il y en aura un petit peu moins.

03:53 - Très bien, mais oui, ça pose toutes ces questions.

03:55 - Il y a tout de même une sorte de pluralisme

03:57 ce sénateur dans

03:59 l'absorption des produits,

04:01 même si vous avez raison, Patrick,

04:03 j'ai cru comprendre que certains

04:05 des produits n'en faisaient qu'un seul.

04:07 - Vous avez entendu l'avocat... - Il y a une récupération politique

04:09 aussi, je me permets de le dire.

04:11 - Oui, je veux dire, Manon Aubry,

04:13 France Insoumise, ou je sais plus, OPS,

04:15 de la gauche, fait un tweet

04:17 en disant, bon, évidemment, elle a raison

04:19 de se fusquer de ce qu'a fait ce sénateur,

04:21 ou a tenté de faire, mais elle précise

04:23 qu'il est sénateur horizon. Mais, franchement,

04:25 c'est pas le sujet, c'est pas le sujet,

04:27 on s'en fout qu'il soit horizon, qu'il soit socialiste

04:29 ou qu'il soit communiste. Il faut penser

04:31 simplement à ce qu'il aurait pu faire. Mais voyez,

04:33 cette espèce de... Moi, ça m'énerve.

04:35 On précise qu'il soit

04:37 nanin, il est sénateur, c'est un

04:39 élu de la République, il a...

04:41 - Peut-être, oui...

04:43 - Nan, ça vous chope pas. - Peut-être que si ça avait été

04:45 un sénateur de la France Insoumise,

04:47 vous auriez tapé dessus, non ?

04:49 - Non. - Oh ! - Non. - Comment pouvez-vous

04:51 penser ça, Patrick ? - Vous pensez que j'aurais

04:53 précisé qu'il était sénateur LFI ?

04:55 Non, pas du tout. - Non, non, mais... - D'autant plus

04:57 que la députée n'était pas forcément

04:59 son horizon, sénateur, si j'ose dire.

05:01 - Oui, elle était députée

05:03 Modem, après avoir été de République En Marche.

05:05 - Ils étaient des amis,

05:07 vous l'avez rappelé depuis dix ans, Patrick.

05:09 - Oui, c'est ce qu'ils ont dit.

05:11 Bien sûr,

05:13 la défense de l'avocat, c'était un petit peu

05:15 quand même étonnant, de l'avocat

05:17 de Joël Gariau, non, ce week-end ?

05:19 - Oui, enfin, je n'ai pas eu le détail

05:21 de sa défense, mais... - Ah bah, c'est entendu.

05:23 Bon, alors après, c'est les arguments, le chat...

05:25 - Oui, mais justement, Patrick,

05:27 je me demande,

05:29 mais sans doute que je suis naïf,

05:31 paradoxalement, quelqu'un qui

05:33 choisit de se défendre d'une manière

05:35 parfois, pour certains, aussi

05:37 invraisemblable, on peut penser

05:39 qu'il dit forcément une sorte de vérité.

05:41 Parce qu'il est intelligent

05:43 et il aurait pu, s'il avait menti,

05:45 trouver quelque chose de plus

05:47 cohérent et de plus structuré. - Oui, sur le mort du chat

05:49 et le verre dans le placard. - Voilà, pareil.

05:51 - Le verre dans le placard avec de la poudre, quoi.

05:53 Clonange, quoi. Bon, bah, écoutez,

05:55 on va voir. Merci en tout cas

05:57 à Philippe Bilger, Eric Revelle.

05:59 Dans un instant, c'est Olivier

06:01 de Bavin-Chauve, ancien chef

06:03 d'état-major de la Force internationale de l'OTAN.

06:05 Est-ce que l'Ukraine

06:07 a perdu la guerre ? Jean-Jacques Bourdin

06:09 qui posera toutes ces questions, bien sûr,

06:11 dans un instant. Et puis, vos appels,

06:13 évidemment, aussi, tout à l'heure à 9h,

06:15 vous réagissez sur l'actualité.

06:17 Comme d'habitude, vous avez la parole.

06:19 0820... 0826

06:21 300, 300, bien sûr, vous avez la parole.

06:23 Et puis, tout à l'heure, aussi, débat

06:25 sur Napoléon, avec le film de

06:27 Ridley Scott, qui sort demain.

06:29 Et Joachim Félix,

06:31 qui est assez formidable dans ce film.

06:33 8h31, Jean-Jacques, dans un instant.

06:35 dans un instant.

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