La porte-parole du gouvernement prédit déjà "la fin du macronisme" (et se fait reprendre)

Sud Radio

21/05/2025

Avec Jean-François Achilli et Maxime Lledo

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00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.

00:04On en parle avec vous, Benjamin Gleize.

00:06Si nous parlions de la porte-parole du gouvernement,

00:10qui a beaucoup parlé, un peu trop parlé peut-être hier matin,

00:13et qui a prédit la fin du macronisme.

00:15Oui, Sophie Prima, une petite phrase qui n'est pas passée inaperçue, figurez-vous.

00:20On le rappelle, Sophie Prima, qui est porte-parole du gouvernement,

00:23elle est également membre du Parti des Républicains.

00:24Hier, elle était l'invité de Sonia Babrouk sur CNews.

00:27Écoutez la séquence.

00:28Bruno Rotaillot a rappelé, il n'est pas macroniste, donc on peut...

00:31Moi non plus.

00:32D'accord.

00:33Ce n'est pas une nouvelle, puisque vous êtes membre des là.

00:36Mais ça veut dire qu'on peut être ministre clé du gouvernement

00:38et être un opposant au macronisme.

00:40La question, ce n'est pas d'être opposant au macronisme.

00:42Le macronisme, probablement, trouvera une fin dans les mois qui viennent,

00:47avec la fin du quinquennat, du deuxième quinquennat du président Macron.

00:53Le macronisme, probablement, trouvera une fin dans les mois qui viennent

00:56à la fin du second quinquennat d'Emmanuel Macron.

00:58Ça ne t'a pas pu...

01:00À tout le monde, mais certains n'ont pas apprécié cette sortie.

01:03Réaction, tenez, alors, cette fois-ci, une ancienne porte-parole du gouvernement,

01:06macroniste.

01:07Elle, Prisca Tevenot, elle n'a pas mâché ses mots hier sur BFM.

01:10Ce qu'il faut rappeler, peut-être, c'est qu'il n'est pas demandé à Sophie Prima

01:14de devenir macroniste.

01:15En revanche, on attend un peu de respect.

01:17Un peu de respect, quand on sait qu'on est issu d'une famille politique

01:21qui a fait 4,8% aux dernières présidentielles,

01:24et que, malgré tout, on se retrouve aux responsabilités et à de hautes responsabilités.

01:28Pourquoi elle a un grâtre ?

01:29Non, je parle de respect, vraiment.

01:30Elle a manqué de respect.

01:31Ben oui, je le trouve profondément.

01:33Elle parle de respect, Prisca Tevenot, qui rappelle au passage le score

01:36de la candidate à l'air aux dernières présidentielles, 4,8%.

01:39C'était pour Valérie Pécresse au premier tour.

01:41Alors, ça chauffe, ça chauffe, ça chauffe dans le bloc central.

01:43Et forcément, on attendait la réaction du patron des macronistes,

01:49Gabriel Attal, qui, finalement, a pris la parole d'hier matin

01:52en réunion de groupe à l'Assemblée nationale.

01:55Propos rapportés et tenés du côté du Parisien aujourd'hui en France.

01:58Voici ce qu'il aurait dit.

01:59J'ai eu le Premier ministre au téléphone, François Bayrou,

02:00qui ne partage pas ses propos.

02:02J'ai eu ensuite Sophie Prima au téléphone, là aussi,

02:04qui m'a présenté ses excuses.

02:05Elle m'a parlé d'une maladresse.

02:07Bon, franchement, est-ce qu'il y a de quoi agiter le bocal, si je puis dire ?

02:11Vous savez ce qu'il y a de fascinant, Jean-Jacques, dans cette histoire ?

02:14Vous savez ce qu'il y a de fascinant ?

02:15Il fut un temps, dans la vie politique de ce pays,

02:17où une telle sortie aurait été immédiatement sanctionnée.

02:21Un porte-parole du gouvernement qui dit « Oh, c'est fini, c'est mort, là. »

02:23Oui, mais elle dit « Ce sera mort à la fin du mandat, mais c'est vrai, non ? »

02:27Ça veut dire aussi que le palais de l'Elysée ne fait plus autorité.

02:31C'est le cas depuis la dissolution ratée de l'année dernière.

02:34Il n'y a plus d'autorité sur le socle commun.

02:38Il n'y a plus de majorité.

02:40Tout ça est en train de partir en biberine.

02:41Parce qu'on ne débat sur pas grand-chose.

02:44Mais c'est qu'elle a raison, Jean-Jacques, elle a raison.

02:46Pardon, Jean-François, elle a raison.

02:48Moi, ce qui me signère, ce ne sont pas les propos de la porte-parole,

02:50c'est l'ampleur de la réaction.

02:52On a l'impression qu'on est en train d'assister à quelque chose de stratosphérique,

02:55mais c'est factuel.

02:55Et avoir des leçons de tenue de la part du groupe de Gabriel Attal,

02:59qui a tout fait pour miner Michel Barnier en coulisses, en public,

03:03qui s'est précipité sur les plateaux télé au moment du budget.

03:05Ça a toujours existé, ça.

03:07Ah oui, donc quand c'est la porte-parole du gouvernement, c'est scandaleux.

03:09Par contre, Gabriel Attal, ça a toujours existé.

03:12Non, mais c'est factuel.

03:13Alors, il faut faire un truc contre les écrans en s'inspirant de la Chine, voilà.

03:27Comme on s'ennuie, il faut signer une tribune avec Lynn Renaud, bon, formidable.

03:30Et là, après avoir été Premier ministre, occupé des fonctions,

03:33il faut proposer ce qu'on n'a jamais osé proposer quand on était au gouvernement

03:36par rapport à un sujet un tout petit peu clé,

03:39qui est l'entrisme des frères musulmans dans ce pays.

03:40Donc oui, pardonnez-moi de penser que la porte-parole a raison

03:43et que l'ampleur des réactions prouve la fébrilité du camp central.

03:46Ce qui est déjà fatigant, c'est que nous en avons pour deux années comme ça.

03:49Voilà, c'est à ce train-là.

03:51La vie politique vous fatigue un peu, ces débats politiques ?

03:55Oui, oui, oui.

03:57Franchement, oui.

03:57Non, la vie politique, non, les acteurs, oui.

03:59La politique, logiquement, elle est là pour changer la vie des gens, en fait.

04:03Elle n'est pas là pour s'auto-suffire à elle-même.

04:05C'est ça le problème.

04:06C'est que là, nous en avons pour deux années à ce rythme,

04:09une forme d'immobilisme, d'auto-annulation des forces des uns et des autres.

04:13Et pendant ce temps, le monde change à toute vitesse.

04:17L'intelligence artificielle fait ne nous attirer le monde.

04:20Et nous, pendant ce temps, nous sommes en mode pause.

04:24Voilà, on attend l'élection présidentielle.

04:26Bon, Laurie Leclerc...

04:28C'est encourageant, hein ?

04:29Et Laurie Leclerc est là.

04:32Il nous attendait.

04:33Et elle bouge.

04:34Oui, elle bouge.

04:35Elle va nous rappeler les titres de l'actualité, Laurie.

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