- 14/05/2025
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Le déni et l'impuissance. Le déni parce qu'Emmanuel Macron explique que tout ne va pas si mal,
00:00:06que les Français ont une propension à voir la vie en gris, que les autres pays ne font pas mieux.
00:00:10L'impuissance parce qu'Emmanuel Macron affirme qu'il ne fait pas les lois,
00:00:15qu'il n'est pas un homme orchestre, qu'il n'est pas responsable de 40 ans de dérive, etc.
00:00:20C'est peut-être d'ailleurs le plus dramatique de la présidence Macron.
00:00:24Il aura instillé l'idée qu'on ne peut rien faire, rien changer, rien bouger, qu'on ne peut pas agir sur le réel.
00:00:33C'est à la fois vrai et faux.
00:00:36C'est vrai sous une présidence Macron qui considère que seule la parole résout les problèmes,
00:00:42qu'il suffit de parler pour éteindre le feu.
00:00:46Et c'est faux parce que jamais Emmanuel Macron ne s'est donné les moyens de renverser la table
00:00:50et qu'hier soir il s'est défaussé sur tous les sujets.
00:00:54Cette impuissance a sauté aux yeux de tous.
00:00:59Impuissance et déni quand Agnès Verdier-Molinier et Robert Ménard sont venus sur le plateau.
00:01:04Pour la première fois en 8 ans, j'ai vu Emmanuel Macron sonner comme un boxeur,
00:01:09comme s'il découvrait la réalité, les déficits, l'immigration, l'insécurité, ses chiffres, ses conséquences.
00:01:15Comme si dans l'isolement de l'Elysée, personne ne lui avait parlé en 8 ans comme Agnès Verdier-Molinier et Robert Ménard le malmené en direct.
00:01:25C'était d'autant plus cruel que le maire de Béziers n'était pas agressif, qu'il n'avait aucune joie mauvaise à égrener les faillites d'Emmanuel Macron,
00:01:35qu'au fond il était triste du bilan.
00:01:37« Mais vous êtes président ! Que diable ! Depuis 8 ans ! »
00:01:41Voici ce qu'il lui disait et ce qu'Emmanuel Macron n'entendait pas.
00:01:45Oui, pour la première fois, Emmanuel Macron était grogui.
00:01:48J'ai eu le sentiment qu'il devinait que la parole ne suffirait plus, que ces deux années seront un chemin de croix,
00:01:57que le bilan est terrible, que la curée a commencé et qu'il sortira lessivé d'un mandat marqué par un bilan globalement négatif.
00:02:07Et comme Agnès Verdier-Molinier et Robert Ménard sans doute, ce naufrage nous accable parce qu'il est d'abord celui de la France.
00:02:179h01, Audrey Berthaud.
00:02:18Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:32La guerre en Ukraine, la situation à Gaza, la réforme des retraites ou encore la fin de vie.
00:02:37Pendant 3h30, Emmanuel Macron a abordé plusieurs thématiques.
00:02:41Hier soir, ce matin, Bruno Retailleau était l'invité de Sonia Mabrouk.
00:02:45Il a bien sûr déchiffré cette interview.
00:02:47Je ne suis pas macroniste, a-t-il dit. Écoutez-le.
00:02:52Je l'étais dans l'opposition, je suis au gouvernement, je suis toujours gaulliste.
00:02:56Et comme gaulliste, je me dis que nous, la droite, collégialement, collectivement, nous avons eu raison d'entrer au gouvernement pour faire barrage à la gauche.
00:03:05En revanche, je suis gaulliste, mais je ne suis toujours pas macroniste.
00:03:08J'ai des vraies différences avec le président de la République.
00:03:12L'arraché en pleine journée à Oyonna, dans l'Ain, un piéton a forcé un automobiliste de 75 ans de s'arrêter.
00:03:21Au bout d'un échange de quelques secondes, le piéton arrache le portefeuille du retraité, partant avec 200 euros.
00:03:27Le voleur a été placé en garde à vue, puis relâché.
00:03:30Il est convoqué au tribunal en septembre prochain.
00:03:34Enfin, direction Cannes, Pascal, le festival de Cannes a ouvert ses portes hier pour la 78e édition.
00:03:39Robert De Niro a reçu une palme d'or d'honneur des mains de Leonardo DiCaprio.
00:03:44Standing ovation pour l'acteur de 81 ans.
00:03:47Et puis, également, Mylène Farmer était présente.
00:03:49Elle a interprété sa nouvelle chanson, Confessions, en hommage au cinéaste David Lynch, qui est mort en janvier dernier.
00:03:57Je vous propose d'écouter quelques notes.
00:03:58Et puis, c'est à vous, Pascal.
00:04:00Et c'était magnifique, la chanson de Mylène Farmer, Audrey.
00:04:09C'était magnifique et c'était vraiment l'univers de David Lynch.
00:04:12Merci beaucoup.
00:04:13Et l'univers de David Lynch n'est pas exactement celui de l'Élysée.
00:04:16En revanche, Sabrina Medjeber est avec nous ce matin.
00:04:19Éric Nolo, Georges Fédech, Vincent Hervouet, Thomas Bonnet.
00:04:22Et donc, la vedette du soir avec le président Macron.
00:04:25Alors, vous, vous êtes très relax quand vous interrogez le président de la République.
00:04:28Vous dites des mots qu'on entend dans la rue.
00:04:32Pourquoi pas ?
00:04:33Certains peuvent trouver ça, non pas déplacé d'ailleurs, mais un peu trivial.
00:04:37Vous dites connard, connerie, etc.
00:04:39Vous parlez comme on parle finalement le français dans la rue.
00:04:43Et j'ai trouvé cet échange d'une cruauté terrible.
00:04:47Parce que, d'abord, je vous ai trouvé excellent.
00:04:49Mais il n'y avait pas, ce que je dis, là, il n'y avait pas une volonté de faire mal.
00:04:53Vous êtes triste au fond.
00:04:54Mais vous lui avez dit, mais enfin, vous êtes là depuis huit ans.
00:04:57Et j'ai eu l'impression que lui-même, alors ça, ce n'est que de l'impression,
00:04:59non pas qu'il découvrait, mais que la parole ne suffisait plus, que c'était fini, que c'était terminé.
00:05:07Et même à la fin, je me suis dit, mais pourquoi est-ce qu'il ne part pas ?
00:05:11Pourquoi est-ce qu'il ne démissionne pas au fond ?
00:05:12C'est fini.
00:05:14Les huit ans sont terminés, il ne peut plus rien faire.
00:05:16Et le bilan, il est, mais effrayant.
00:05:18Et c'est ce que vous lui dites pendant les 20 minutes ou 30 minutes.
00:05:22Et je ne veux pas dire que j'avais de la peine pour Emmanuel Macron.
00:05:24Ça n'aurait pas de sens de dire ça.
00:05:25J'ai surtout de la peine pour la France.
00:05:27Parce que l'échec est à la hauteur de l'espoir qu'il avait levé.
00:05:34D'abord, je ne crois pas lui avoir manqué de respect.
00:05:37Non, je ne dis pas ça.
00:05:37Je ne voulais pas ça.
00:05:38Je n'ai pas dit ça.
00:05:38J'ai dit, vous êtes relax quand vous interrogez le président de la République.
00:05:41Je suis venu et j'avais mes notes dans la poche.
00:05:43Et je me suis dit, je ne vais pas les sortir.
00:05:45Parce que je vais juste lui dire ce que j'ai sur le cœur.
00:05:48Ce que je vois tous les jours.
00:05:51Et autant, honnêtement, il est à l'aise sur les chiffres,
00:05:56sur la politique internationale et tout.
00:05:58Et puis, il a des succès dans ce domaine-là,
00:05:59sur la politique internationale, honnêtement.
00:06:01Mais il y a des choses où j'applaudis tout.
00:06:03Autant, dès qu'on en arrive au quotidien des gens,
00:06:06je pense que c'est un autre univers que pour lui.
00:06:09Vous avez compris ?
00:06:10J'ai eu l'impression qu'il était un peu là des choses.
00:06:14Je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire.
00:06:15Comme s'il avait l'impression que, il y a encore deux ans là,
00:06:20il ne va pas partir avant.
00:06:21Ce n'est pas le genre de, me semble-t-il,
00:06:23je ne crois pas qu'il va démissionner.
00:06:26Il a envie d'être au centre des choses.
00:06:28Mais je crois qu'il y a une partie de la France,
00:06:31de ce que vivent les gens, qui lui échappent.
00:06:33Attendez, je ne donne pas des leçons.
00:06:36Peut-être que quand tu es à l'Elysée depuis huit ans,
00:06:39et que les types autour de toi, ils pensent que tu es un génie de l'humanité du matin au soir,
00:06:43peut-être que moi, je deviendrai exactement pareil que lui.
00:06:46Donc, je fais attention.
00:06:48Voilà, j'ai essayé de lui dire...
00:06:50Vous avez eu un échange après avec lui ?
00:06:52Non, non, ni avant, ni après.
00:06:54Alors, moi, le problème d'Emmanuel Macron,
00:06:56on psychologise tout,
00:06:58le problème, en tout cas la clé d'entrée,
00:07:01je pense que depuis toujours,
00:07:02il pense que la parole suffit.
00:07:04Toute sa vie, ça a été ça, et toute sa vie, ça a marché.
00:07:07Et il y a quelque chose qui illustre ça.
00:07:09Il vous a dit hier,
00:07:11que jamais il n'avait parlé de sentiments d'insécurité.
00:07:14Mais c'est faux.
00:07:15Bien sûr que c'est faux.
00:07:16Donc, je vais vous le faire écouter.
00:07:17Je vais vous faire écouter ce qu'il a dit hier,
00:07:18mais il en a parlé, régulièrement.
00:07:20Il l'a dit dans sa bouche, il y a un sentiment d'insécurité.
00:07:22Donc, il dit hier,
00:07:23vous ne m'entendrez pas, moi, avoir dit ça,
00:07:25mais c'est faux, en fait.
00:07:26Et c'est ça qui est troublant chez Emmanuel Macron.
00:07:28Je pense qu'il est sincère quand il dit hier,
00:07:31parce qu'une parole oublie une autre parole
00:07:33qui oublie une autre parole
00:07:34qui oublie une autre parole
00:07:35qui oublie une autre parole.
00:07:36Je pense qu'il a des sincérités successives.
00:07:38Je suis d'accord avec vous.
00:07:39Moi, je crois que quand il me le dit hier,
00:07:41je ne l'ai pas repris parce que je me suis déjà...
00:07:43Alors, écoutez ce qu'il a dit hier,
00:07:45et vous allez écouter ce qu'on va entendre deux fois.
00:07:48On a trouvé deux fois, mais on pourrait en trouver plein deux fois.
00:07:51Écoutez hier soir.
00:07:53On disait que c'était un sentiment d'insécurité.
00:07:56En tout cas, moi, je partage...
00:07:57On ne va pas être en désaccord sur ce genre de choses.
00:07:59Non, mais pas en désaccord, c'est ce que vous...
00:08:01Non, mais...
00:08:01C'est ce que vos amis disaient pendant des années.
00:08:03J'ai déjà assez à mon compteur tout seul
00:08:05pour répondre de ce que je dis moi.
00:08:06C'est trop facile.
00:08:07Non, ce n'est pas trop facile.
00:08:08Moi, je ne m'avais jamais entendu dire aux Français
00:08:10que vous avez un sentiment d'insécurité.
00:08:12Bah, si.
00:08:13Et écoutez, la première fois, c'est en 2021.
00:08:15Ce que notre nation vit, c'est un sentiment d'insécurité,
00:08:21mais où, en quelque sorte, tout rentre en harmonique.
00:08:23C'est-à-dire, c'est l'inquiétude sur est-ce qu'on va réussir
00:08:25à financer ceci, cela.
00:08:27C'est l'inquiétude sur le sujet climatique.
00:08:29C'est l'inquiétude face aux faits migratoires.
00:08:32Une dame, d'ailleurs, a fait miroiter les deux sujets.
00:08:35C'est l'inquiétude culturelle.
00:08:36Et c'est l'inquiétude liée aux faits divers.
00:08:38Tout ça, au fond, correspond à un même sentiment dans notre pays.
00:08:41Bon, sentiment d'insécurité une fois.
00:08:43Mais il le dit aussi en 2017.
00:08:45Écoutez.
00:08:48Si nous voulons répondre aux sentiments d'insécurité
00:08:50comme à la réalité de l'insécurité que vivent bon nombre de nos concitoyens,
00:08:55ce que je souhaite, c'est créer une police de sécurité quotidienne.
00:08:58Bon.
00:08:59Mais tu hallucines, quand même, un tout petit.
00:09:01Mais je sais.
00:09:01Je veux dire, parce que...
00:09:02Attends, ils nous ont fait la même coup, je l'ai dit hier, avec l'immigration.
00:09:06Quand on venait dans des plateaux de télévision,
00:09:08enfin, moi, on s'est croisés assez souvent depuis la semaine d'années,
00:09:11t'étais le facho de service.
00:09:13Et pas seulement avec les hommes politiques,
00:09:15avec une bonne partie des journalistes.
00:09:17Si tu dises...
00:09:18Et alors, si t'avais le malheur de dire, par exemple,
00:09:22peut-être qu'il y a un rapport entre une immigration qu'on ne contrôle pas
00:09:27et l'insécurité.
00:09:29Alors là, t'étais l'extrême droite personnifiée.
00:09:33Enfin, il faut...
00:09:33Le déni, c'est quoi ?
00:09:35Plusieurs fois, il le dit.
00:09:36Il dit, il y a huit ans, la situation n'était pas la même qu'aujourd'hui.
00:09:38Mais c'est pas vrai.
00:09:38Mais évidemment que c'est pas vrai.
00:09:40Puisque la France orange mécanique de Laurent Auberton,
00:09:43ça date de je ne sais combien de temps.
00:09:44C'est ça qui est fou.
00:09:45Ce qu'il dit n'est pas vrai.
00:09:47Donc, c'est ça le déni.
00:09:49Puisqu'il te dit, mais je pense qu'il est sincère.
00:09:51Il y a huit ans, il pensait que ça n'existait pas.
00:09:53Et c'est ce qu'il dit.
00:09:54C'est son premier argument.
00:09:56Donc, c'est effrayant, en fait.
00:09:57Parce que tu dis, il est déconnecté.
00:09:59Vous l'avez vu ?
00:09:59Le président est déconnecté.
00:10:01Chaque fois, c'est son argument.
00:10:03Moi, j'avais l'impression hier, parce qu'en plus, sur un certain nombre de choses,
00:10:06il me donne raison et il dit...
00:10:08Mais il vous donne complètement raison.
00:10:09Et ce qui est sidérant, c'est que tu lui dis, mais pourquoi vous ne l'avez pas fait avant ?
00:10:13Je veux dire, moi, il fait des années que je lui dis,
00:10:15comme s'il a l'impression de découvrir ça aujourd'hui.
00:10:17Alors, il y a un échange qui est formidable.
00:10:19Et je le dis pour Marine.
00:10:20C'était le dernier passage que je voulais vous montrer.
00:10:23C'est le droit du maire.
00:10:24Il vous dit, vous avez raison.
00:10:26Mais enfin, il est président de la République.
00:10:29On va l'écouter, ce passager.
00:10:31Il dit, vous avez complètement raison.
00:10:33C'est vous qui avez raison de ne pas marier cet OQTF.
00:10:35Alors, qu'est-ce qu'ils attendent ?
00:10:37Vous vous rendez compte que je peux être déclaré demain inéligible ?
00:10:41On est à la veille des municipales.
00:10:43Parce que je refuse juste de marier un type qui est indélinquant,
00:10:49qui est en situation illégale.
00:10:51Alors, écoutons cet échange, parce que c'est là que je trouve qu'il était grogui,
00:10:54vraiment sonné comme un boxeur, parce qu'il dit, vous avez raison.
00:10:58Le droit est mal fait.
00:11:00C'est-à-dire que le droit permet à un maire de s'opposer à un mariage
00:11:03s'il y a une suspicion de mariage blanc, ce qui n'a pas été le cas.
00:11:05Le procureur ne vous a pas suivi.
00:11:06Et après, en effet, on ne reconnaît que la liberté de se marier,
00:11:09qui est une liberté constitutionnelle.
00:11:11Mais on ne protège pas le maire.
00:11:13Et vous ne changerez rien ?
00:11:14Si, je pense qu'il y a raison, c'est le bon sens.
00:11:16Et que moi, je suis pour qu'on exécute les OQTF.
00:11:18Et donc, la proposition de loi du sénateur Demi,
00:11:20sénateur de la Somme, je souhaite qu'elle soit inscrite rapidement à l'Assemblée.
00:11:23Je pense que c'est un bon débat.
00:11:24Merci.
00:11:24Parce que c'est un débat de bon sens.
00:11:25Merci. Très bien.
00:11:26Et que, autant, je ne suis pas pour qu'on confonde tout,
00:11:29mais quand on a des gens qui sont rentrés illégalement sur le territoire français,
00:11:33on a reconnu.
00:11:34Non, Robert, mais un s'il vous plaît.
00:11:34On va les sortir.
00:11:35Donc oui.
00:11:36Au bout de huit ans, vient pour la première fois une expression,
00:11:39c'est peut-être la première fois qu'il l'utilise,
00:11:41bon sens.
00:11:42Ah ouais.
00:11:42Au bout de huit ans.
00:11:44Bon sens.
00:11:44C'est le bon sens.
00:11:45C'était une expression qu'il fallait vouer aux gémonies.
00:11:49C'était un truc de vieille grand-mère.
00:11:52Le bon sens.
00:11:53Mais c'est sûr que ça existe, le bon sens.
00:11:54Il y a des choses raisonnables et des choses qui ne le sont pas.
00:11:58Et moi, j'ai juste essayé hier, vous savez, je vous dis, je suis rentré,
00:12:01je me suis dit, je vais juste lui parler de deux ou trois choses que je connais.
00:12:05Et surtout ne pas aller, vous savez, dans les statistiques,
00:12:09parce que sinon, ils m'auraient dit, ah mais c'était pas mieux avant.
00:12:12En quoi il a raison, de toute façon, c'était pas mieux.
00:12:14Soit avant, ils n'ont pas fait mieux que lui.
00:12:16Voilà, j'espère que ça servira à quelque chose.
00:12:18Ma seule crainte de tout ça, c'est que ce soit, comme vous le disiez, Pascal,
00:12:23que des mots.
00:12:24Et qu'il n'y ait rien derrière.
00:12:26Il a repris le chiffre de 500 000 entrées légales en France.
00:12:30C'est lui qui le met dans sa bouche.
00:12:31Alors que nous, CNews, et moi en particulier,
00:12:34nous sommes passés devant l'Arcom
00:12:36parce qu'on nous reprocessait d'utiliser ce chiffre 500 000.
00:12:39Je lui ai dit que c'est la ville de Toulouse.
00:12:41C'est la ville de Toulouse.
00:12:42Mais il l'a repris dans sa bouche.
00:12:44Le président de la République.
00:12:45Donc je préviens l'Arcom
00:12:46qu'Emmanuel Macron doit passer devant l'Arcom.
00:12:49Parce que nous...
00:12:49Mais attendez, vous rigolez.
00:12:51Nous, on nous a fait...
00:12:52Alors bon, visiblement,
00:12:53on a pu convaincre
00:12:55que ce chiffre de 500 000 était une réalité.
00:12:58C'est ce que...
00:12:59C'est même légèrement sucheur.
00:13:00On est passé devant l'Arcom sur ce sujet,
00:13:02hier ou avant-hier.
00:13:03C'est Gérald Briseviret qui m'a rapporté ça.
00:13:05C'est formidable.
00:13:06Donc moi, vous vous rendez compte où on en est ?
00:13:08Je dis chiffre de 500 000.
00:13:10Il y a eu des saisies.
00:13:13On passe devant l'Arcom.
00:13:14On arrive à gagner, entre guillemets,
00:13:17à les convaincre.
00:13:17Président de la République reprend le chiffre.
00:13:19C'est le président qui le dit.
00:13:21Immigration légale.
00:13:23Immigration légale.
00:13:24Il le dit grâce à Robert Ménard.
00:13:25C'est vous qui le parlait.
00:13:26Vous avez le droit encore à 3 minutes,
00:13:27paraît-il, me dit-on, en temps de parole.
00:13:29Et après, c'est fini.
00:13:30Après, c'est fini.
00:13:31C'est l'Arcom qui a décidé aussi.
00:13:33Bon, Eric, alors, taisez-vous.
00:13:343 minutes, ça suffit.
00:13:35Taisez-vous, parce qu'il ne vous reste que 2 minutes.
00:13:36Mais Eric Nolot va parler.
00:13:37Qu'est-ce que je peux ajouter à ce désastre ?
00:13:40C'est le clap de fin d'un règne
00:13:42dont on a l'impression qu'il n'a jamais commencé.
00:13:45Ça fait 8 ans qu'Emmanuel Macron est en marche.
00:13:47On ne sait jamais vers quelle destination.
00:13:48Voilà.
00:13:49On ne sait toujours pas où il veut mener cette marche.
00:13:52Il n'y a toujours pas de vision.
00:13:53On ne sait toujours pas ce que c'est que le macronisme
00:13:55ou alors on ne le sait que trop.
00:13:56Si, maintenant, le discours,
00:13:57je vais vous dire, le discours qui se met en place,
00:14:00c'est vous ne comprenez rien,
00:14:01ce pays est fragile et on ne peut rien faire.
00:14:03C'est ça le nouveau discours de l'Elysée.
00:14:05Vous ne vous rendez pas compte, c'est Chirac 1,
00:14:07ce pays est trop fragile.
00:14:09Emmanuel Macron aura, au contraire, su le préserver.
00:14:13Ça, c'est l'infra-discours.
00:14:15C'est ce qui va se mettre en place les deux prochaines années.
00:14:17C'est très fragile, les gens veulent quelque chose,
00:14:19mais ce sont les injonctions contradictoires, etc.
00:14:21Ça va être ça le discours.
00:14:22Ça, c'est vrai que c'est très Chiracien.
00:14:24Ça ne nous a pas porté bonheur
00:14:24parce qu'on est dans une forme d'immobilisme.
00:14:27Il n'y a pas de vision globale
00:14:28et même le petit suspense sur un référendum possible,
00:14:31tout ça, a fait pchit.
00:14:32Donc, écoutez, moi, j'avais qu'une seule pensée
00:14:34en écoutant les échanges,
00:14:35parfois brillants, en effet,
00:14:36c'est encore deux ans.
00:14:37Je veux dire, encore deux ans de perdus.
00:14:40Rien.
00:14:40Qu'est-ce que devrait faire le président de la République ?
00:14:44Pardon, mais il ne va rien se passer.
00:14:46Qu'est-ce que devrait faire ?
00:14:46S'il pensait à la France et qu'il ne peut rien se passer,
00:14:49il pourrait dire, écoutez...
00:14:51Pascal, ce n'est pas que lui.
00:14:53Avant lui aussi, on avait un éloge
00:14:56de l'impossibilité de faire des choses.
00:14:59Moi, je suis sidéré de ça.
00:15:00Chaque fois, quand je suis devenu maire,
00:15:02moi, c'est un tout petit niveau.
00:15:04Vous savez ce qu'on me disait ?
00:15:05La réponse que j'entendais tout le temps.
00:15:07Ah, monsieur le maire, on a tout essayé.
00:15:09Oui, c'est ça.
00:15:10Ah, monsieur le maire, mais vous pensez bien
00:15:11qu'on ne vous a pas attendu pour ça.
00:15:14Ah, monsieur le maire, ce n'est pas possible.
00:15:15Ah, monsieur le maire, les règles d'urbanisme,
00:15:17ça le rend impossible.
00:15:18Monsieur le maire, il faudrait que vous demandiez
00:15:19l'autorisation du préfet.
00:15:21Monsieur le maire, vous ignorez la loi.
00:15:23Tout le temps, tout le temps.
00:15:25Les gens, moi, je le dis tout le temps,
00:15:27qu'on arrête de nous casser les bonbons
00:15:28avec, vous savez, la démocratie participative et tout ça.
00:15:32Les gens, ils ne me demandent pas ça.
00:15:33Ils ne nous demandent pas ça.
00:15:35Or, le discours, aujourd'hui, c'est un discours
00:15:38« tu ne peux rien faire, tu es bloqué. »
00:15:41Mais c'est ce qu'il dit.
00:15:41C'est un discours de résignation
00:15:43quand on attend un discours de plus pur.
00:15:45Hier, c'était ça.
00:15:46Tu n'as pas envie.
00:15:48Sinon, pourquoi tu fais de la politique ?
00:15:49Sinon, il n'a qu'à arrêter tout.
00:15:51Et il n'a qu'à dire que vous venez de dire
00:15:53et que vous n'avez plus le droit de parler
00:15:54pour le prendre parole.
00:15:56C'est l'essentiel.
00:15:57C'est-à-dire qu'Emmanuel Macron aura instillé
00:15:59l'idée qu'on ne peut rien faire
00:16:00parce qu'il refuse de renverser la table.
00:16:03Et quand on discute, nous, à l'Élysée,
00:16:06ils nous disent
00:16:06« c'est impossible de renverser la table. »
00:16:08Les yaka-faucons, il y en a marre.
00:16:09Eh bien, moi, je dis « oui, yaka-faucons. »
00:16:11Et je dis « oui, aux yaka-faucons. »
00:16:14Je leur dis « oui, allez-y, les yaka-faucons. »
00:16:16Bien sûr, c'est un très bon slogan.
00:16:18« Allez-y, les yaka-faucons. »
00:16:20« Allez-y, croyez-y. »
00:16:22Ils l'ont réussi parce qu'ils pensaient
00:16:23« c'est quoi la formule ? »
00:16:24Parce qu'ils savaient que c'était impossible.
00:16:27Voilà.
00:16:27Et là, vous avez un président.
00:16:29En fait, c'est un intellectuel assis
00:16:31qui va moins loin qu'un con qui marche.
00:16:33Et le président est un intellectuel assis.
00:16:36Je ne sais pas si vous soyez très gentil, ça.
00:16:39Non, je me banque.
00:16:39Non, mais bon.
00:16:40Je me banque, je me banque.
00:16:41Le président est un intellectuel assis.
00:16:43Alors, je ne dis pas qu'il faut pour le pays
00:16:45un con qui marche.
00:16:46Je ne dis pas ça.
00:16:46Je vais vous dire quelque chose.
00:16:47On n'a besoin ni de quelqu'un d'intelligent.
00:16:53On n'a besoin ni de quelqu'un de cultiver.
00:16:55Non, c'est une erreur.
00:16:57Tous les hommes politiques
00:16:59qui veulent avoir écrit des bouquins
00:17:00pour montrer qu'ils sont mûrs.
00:17:02On n'a pas besoin de ça.
00:17:03On a juste besoin d'un type qui dise
00:17:05« je ne sais pas tout.
00:17:07Je ne vais pas tout faire parce que ce n'est pas vrai.
00:17:09C'est une preuve d'intelligence. »
00:17:10Je vais prendre deux ou trois questions
00:17:14et je vais m'occuper de ça.
00:17:15Je vais juste m'occuper de ça.
00:17:17Je ne suis pas capable de répondre
00:17:19à toutes les questions.
00:17:19Il y a des choses que je ne sais pas.
00:17:22J'ai dit des conneries.
00:17:23Je lui ai dit hier.
00:17:24J'ai dit des conneries.
00:17:25Je le reconnais.
00:17:26Tu leur arraches la gueule
00:17:28avant qu'ils te disent
00:17:29« je me suis trompé. »
00:17:30Bruno.
00:17:32Bruno.
00:17:32Pourquoi je vous appelle Bruno ?
00:17:34Je vous appelle Bruno.
00:17:34Je pensais à Bruno Retailleau sans doute.
00:17:36Tout le monde s'appelle Bruno.
00:17:37Robert.
00:17:39Vous avez reçu plein de messages depuis hier.
00:17:41Oui, beaucoup.
00:17:42Il n'a plus le droit à la parole.
00:17:43Qu'est-ce qui est éloquent ?
00:17:44Non, mais une tonne de messages.
00:17:45J'imagine qu'on sort comme ça
00:17:46et tout le monde vous a dit
00:17:47« bravo ».
00:17:48C'était plutôt gentil.
00:17:49Oui, mais ce qui est important…
00:17:51J'étais inquiet avant quand même.
00:17:52Non, mais ce qui est important…
00:17:53Quoi ?
00:17:54Non, mais ce qui est important,
00:17:55Romère, c'est la forme.
00:17:56De ne pas paraître
00:17:57ou irrespectueux comme vous l'avez dit
00:17:59ou haineux.
00:18:00C'est ça qui est important.
00:18:01Mais je n'ai pas…
00:18:02Attendez.
00:18:02Et vous avez réussi.
00:18:03Je vais vous le dire, Pascal.
00:18:04Et c'est très important.
00:18:05Je ne rêve que d'une chose.
00:18:07Je le lui ai dit d'autres fois
00:18:08quand je l'ai vu à Bézé.
00:18:09Mais pourquoi il ne vous a pas mis ministre ?
00:18:10Je l'en savais, je m'en fous.
00:18:11Il aurait dû.
00:18:12Non, je lui ai dit mille fois,
00:18:13mais moi, je lui ai dit…
00:18:14Ça, c'était renverser la table
00:18:16de vous, mon ministre.
00:18:16Chaque fois…
00:18:17Vous voyez ?
00:18:18Pardon.
00:18:18C'est ça, l'audace.
00:18:20C'était de dire
00:18:21« Robert Ménard,
00:18:22c'est un homme de bonne volonté.
00:18:24Il ne vient pas de mon camp,
00:18:25mais je lui donne un ministre. »
00:18:26Parce que vous croyez
00:18:26qu'il l'aurait laissé faire.
00:18:27Oui, parce qu'il a mis
00:18:28Bruno Retailleau,
00:18:29il ne le laisse pas vraiment…
00:18:29Oui, mais Bruno Retailleau,
00:18:30il n'a pas eu le choix.
00:18:32Pardonnez-moi,
00:18:32il n'a pas eu le choix.
00:18:34Parce que l'audace,
00:18:35c'était ça.
00:18:36En fait, l'audace,
00:18:37c'est de mettre
00:18:38des gens de bonne volonté.
00:18:39Il faut leur laisser
00:18:40après le champ libre.
00:18:41Mais non, il n'aurait rien.
00:18:42Mais vous ne voulez pas
00:18:44renverser la table,
00:18:45vous êtes des dix hommes gris.
00:18:46Non, mais renverser la table.
00:18:47Vous êtes des bourgeois.
00:18:48Qu'est-ce qu'il est libre ?
00:18:49Merci.
00:18:50Mais non, mais au lieu
00:18:51de renverser la table,
00:18:52vous voulez renverser
00:18:52juste une assiette.
00:18:54Il faut renverser une assiette.
00:18:55Non, il faut renverser
00:18:55toute la table.
00:18:56Ce n'est pas parce que
00:18:57Robert Ménard
00:18:57auraient été ministre
00:18:57de l'Intérieur.
00:18:58Ça aurait changé.
00:18:59Il n'aurait rien pu faire.
00:19:00À chaque fois qu'il aurait essayé,
00:19:01il aurait dit
00:19:01non, calmez-vous,
00:19:03ce n'est pas possible,
00:19:04le pays est fragile.
00:19:04Mais je suis sûr que
00:19:05pour un gouvernement global...
00:19:08Non, mais quand on entend ça,
00:19:09tu finis, les gens...
00:19:10Il faut leur donner
00:19:11un peu d'envie,
00:19:12d'espoir et tout.
00:19:13Moi, les gens,
00:19:13je ne leur dis
00:19:14au peu rien.
00:19:15Robert,
00:19:15parce que j'ai dit ça,
00:19:16je ne dis pas qu'il y a l'heure.
00:19:17Je suis sûr qu'au fond,
00:19:20il a de l'estime pour vous
00:19:21et même sans doute
00:19:22de l'affection
00:19:23et que je suis sûr
00:19:24qu'Emmanuel Macron,
00:19:25il se dit
00:19:25si c'était à refaire,
00:19:26je ne referais pas
00:19:26la même chose.
00:19:27Il n'a qu'à le dire.
00:19:30Tu n'es pas un con
00:19:32si tu dis
00:19:33je n'avais pas pris
00:19:34la mesure de toutes les choses.
00:19:36Oui, mais c'est dur
00:19:37parce que maintenant,
00:19:38tu ne peux pas...
00:19:38Qu'est-ce que voulez-vous
00:19:39qu'il fasse ?
00:19:40Il lui reste deux ans.
00:19:42Attendez.
00:19:43Déjà, déjà...
00:19:44C'est fini, là.
00:19:44Non, je me fais engueuler.
00:19:45Il est 9h19.
00:19:48Ils sont en train de...
00:19:49Je me tire.
00:19:50Je note, je note.
00:19:51Je ne suis pas le bienvenu.
00:19:53Le temps de parole
00:19:53que vous avez noté.
00:19:55Là, il y a Thomas Bauder
00:19:56qui regarde.
00:19:58Tout canal regarde
00:19:59et se fait engueuler.
00:20:01Il l'art comme ?
00:20:02Oui, dites un mot.
00:20:03Vous dites
00:20:04qu'est-ce qui va se passer
00:20:05maintenant, dans la suite.
00:20:07Mais même s'il avait
00:20:08la volonté
00:20:08de faire une rupture,
00:20:10de renverser la table,
00:20:10il ne le pourrait plus
00:20:11puisqu'il n'a plus
00:20:12les moyens politiques.
00:20:14Moi, hier,
00:20:14j'ai vu un monarque déchu,
00:20:16un monarque effectivement
00:20:17impuissant.
00:20:18Et la seule chose
00:20:19qu'il pourrait effectivement
00:20:20faire pour la France,
00:20:21c'est de partir.
00:20:23C'est tout.
00:20:24Il ne repartira pas.
00:20:24Ça n'a pas grandi la fonction.
00:20:26Ça, c'est certain.
00:20:26La table, elle est renversée.
00:20:30Moi, je n'ai jamais entendu
00:20:31un chef de l'État
00:20:33se faire traiter
00:20:34de cette façon-là.
00:20:35Je n'ai jamais entendu
00:20:36dans une interview présidentielle
00:20:37qui est toujours un peu solennelle,
00:20:39quelqu'un parler de conneries.
00:20:41Et le président lui-même,
00:20:42terminé par une sorte de juron
00:20:43qui est aussi un blasphème,
00:20:45en disant
00:20:45« Bon Dieu, mais la France est belle ».
00:20:47On n'a jamais vu ça.
00:20:48Vous ne vous rendez pas compte
00:20:49à quel point,
00:20:50dans ce dispositif de télé,
00:20:52la fonction a été abîmée hier.
00:20:54Mais vous confondez.
00:20:55Il n'y a plus aucune autorité
00:20:57dans le discours présidentiel.
00:20:59Il dit ça.
00:20:59Vous savez comment,
00:21:00c'est une émission en disant
00:21:00« Il a des sincérités successives ».
00:21:03Mais ça, c'est la définition même
00:21:04de l'acteur,
00:21:05de l'acteur de théâtre
00:21:06qui interprète tour à tour
00:21:08plusieurs rôles dans la semaine.
00:21:09Vincent, il est cet homme.
00:21:10Vous confondez deux choses.
00:21:12Terminé, terminé.
00:21:12Je comprends une autre chose.
00:21:13Renverser la table
00:21:13et mettre les pieds sur la table.
00:21:15Ce n'est pas la même chose.
00:21:16Oui, non, mais vous jouez sur les mots.
00:21:17Mais non, pas du tout.
00:21:18Ce n'est pas la même chose.
00:21:19La présidence est à terre.
00:21:22Il n'a plus de pouvoir,
00:21:23même plus le pouvoir du verbe.
00:21:25Ça ne fait plus illusion.
00:21:26Il y a un acteur
00:21:27qui fait les pieds au mur
00:21:28et on le regarde
00:21:29et on le dénigre.
00:21:30Moi, j'étais stiléré
00:21:31d'entendre la syndicaliste.
00:21:34Après, notre amie Agnès Verdi-Molinet
00:21:36parlait d'un ton magistral,
00:21:37la syndicaliste n'écoutait rien
00:21:39de ce qu'il lui répondait.
00:21:40Ça ne servait à rien
00:21:41ce qu'il disait.
00:21:42Et ensuite,
00:21:43ça a été comme ça
00:21:44toute l'émission.
00:21:45Trois heures !
00:21:46Mais, de cette manière,
00:21:48on se dit,
00:21:48si on est macroniste,
00:21:49on dit que c'est très bien
00:21:50parce qu'à la télé,
00:21:51quand on se fait gronder,
00:21:52toute la sympathie
00:21:53va à celui qui est agressé.
00:21:55Quand ?
00:21:56C'est notre consolation
00:21:56quand on se fait engueuler
00:21:58par le présentateur
00:21:59dans une émission comme celle-ci.
00:22:00C'est rare.
00:22:01Ça n'arrive jamais.
00:22:02Et pourtant,
00:22:03ça restaure notre crédit.
00:22:05On devient sympathique
00:22:06quand on est humilié.
00:22:07Mais hier soir,
00:22:08ce n'était pas le cas.
00:22:10Hier soir,
00:22:10c'était l'abaissement
00:22:11de la fonction.
00:22:13Le prince n'est rien
00:22:14et le principe n'est plus rien.
00:22:16Moi, je me demande
00:22:16pourquoi il est allé
00:22:17dans cette émission
00:22:17parce que je pense
00:22:18que c'est une déflagration
00:22:19cette émission.
00:22:20Je pense que c'est une déflagration
00:22:21parce qu'elle va infuser lentement.
00:22:23C'est un poison lent.
00:22:25Là, il est sorti en guenille.
00:22:27Pardonnez-moi
00:22:27de cette expression hier.
00:22:29Avec une impuissance,
00:22:30on se dit,
00:22:31mais pourquoi il est là ?
00:22:31Pourquoi il reste ?
00:22:32Par exemple,
00:22:33je n'avais jamais posé
00:22:34cette question.
00:22:35Là, tu dis,
00:22:35mais pourquoi il reste ?
00:22:37C'est la dernière question, quoi.
00:22:39Pour les sujets internationaux.
00:22:40C'est la dernière question
00:22:41que tu te poses à la fin.
00:22:43C'est pourquoi ?
00:22:44Vous voyez,
00:22:45c'est comme
00:22:45pourquoi tu restes ?
00:22:47Pourquoi tu restes ?
00:22:48C'est la dernière question
00:22:49que je n'avais jamais posée.
00:22:51Elle te sautait aux yeux hier.
00:22:52Moi, ce que j'espère,
00:22:54c'est qu'il a fait
00:22:54quelques engagements
00:22:55qui m'allait respecter.
00:22:56Non, mais ça me rend...
00:22:57Vraiment, je suis triste
00:22:58et inquiet pour notre pays.
00:23:00Croyez-moi.
00:23:01Il ne faut pas le dire,
00:23:02en tout cas.
00:23:03Je le dis.
00:23:04Maintenant, vous dites,
00:23:04c'est foutu.
00:23:05Je le dis depuis très longtemps.
00:23:06Hier, c'est Emmanuel Macron
00:23:08qui l'a dit.
00:23:09Si vous croyez,
00:23:09ça va être foutu comme ça,
00:23:11tranquillement,
00:23:11benoîtement, ainsi.
00:23:13Non, ça ne va pas se passer
00:23:14comme ça.
00:23:14Ah oui ?
00:23:14Je suis d'accord avec vous.
00:23:16Vincent.
00:23:16C'est foutu, ça ne va se passer.
00:23:17Bon, alors j'ai une petite chanson
00:23:18quand même que je vous montrerai
00:23:19après pour nous donner
00:23:20un peu de baume au cœur.
00:23:21Je salue l'excellent
00:23:23Thomas Hill.
00:23:24Cher Thomas.
00:23:25Bonjour Pascal.
00:23:26Ça va bien ?
00:23:27Écoutez, ça va.
00:23:28On fait aller.
00:23:30On fait aller.
00:23:31Ça va bien fonctionner, en tout cas.
00:23:32Pour aller, ça va,
00:23:32c'est pour revenir.
00:23:33Il a dit ça toute sa vie,
00:23:42pendant 50 ans.
00:23:43Chaque fois, je le voyais.
00:23:44Et je pense que les Nantais
00:23:46s'en souviennent
00:23:46parce qu'ils savent
00:23:47de quel entraîneur c'est,
00:23:48en plus.
00:23:49Je peux lui citer son nom.
00:23:50D'ailleurs, il s'appelait
00:23:51Zepozaeta.
00:23:52Il est mort il y a quelques jours
00:23:53et on a une pensée pour lui.
00:23:55C'était un entraîneur
00:23:56du FC Nantes.
00:23:58Thomas, je vous donne
00:23:59le programme en deux secondes.
00:24:01On va parler notamment,
00:24:02on sera avec un ancien flic,
00:24:04Olivier Marchal,
00:24:04qui est devenu réalisateur.
00:24:06Et qui monte sur scène.
00:24:08C'est la première fois
00:24:08qu'il monte sur scène
00:24:09pour raconter son histoire
00:24:10qui est un peu hors du commun.
00:24:11Il sera avec nous
00:24:12dans un instant.
00:24:14A tout.
00:24:14Eh bien, merci beaucoup,
00:24:16cher Thomas Hill.
00:24:18Merci beaucoup.
00:24:18Est-ce que vous voulez
00:24:19l'audience de l'émission ?
00:24:19Ah oui.
00:24:205 785 000 téléspectateurs.
00:24:24C'est plus qu'en février 2025,
00:24:26plus qu'en octobre 2022.
00:24:28On est un peu en dessous
00:24:28en revanche des précédentes émissions
00:24:30qui avaient eu lieu
00:24:31en 2018 et en 2017.
00:24:32C'est plutôt dans la moyenne haute.
00:24:34Ce qui serait intéressant,
00:24:35c'est 5 millions sur 3 heures.
00:24:37Sur 3 heures.
00:24:38C'est important quand même
00:24:40sur 3 heures
00:24:40d'arriver à faire 5 millions.
00:24:41Moi, ce que je voudrais savoir,
00:24:42c'est le 20h10, 21h.
00:24:44Alors, commencer par l'Ukraine
00:24:45a peut-être fait partir
00:24:46pas mal de téléspectateurs.
00:24:47Vous voyez l'Ukraine,
00:24:48c'est très intéressant.
00:24:48D'ailleurs, je ne veux pas dire
00:24:50que ce n'est pas la priorité
00:24:52des Français, l'Ukraine.
00:24:54Alors, pour des raisons...
00:24:55Mais il ne lui reste que ça.
00:24:56Pour des raisons,
00:24:57j'ai envie de dire institutionnelles,
00:24:59et puis c'est important
00:25:00de considérer...
00:25:01Non, c'est pour la gloire.
00:25:02C'est pour la gloriole.
00:25:05Franchement, on n'a pas de prise
00:25:06sur l'Ukraine.
00:25:07Exactement.
00:25:07Si on voulait parler de l'étranger,
00:25:09il y avait un sujet
00:25:10sur lequel la France a des moyens
00:25:11et un défi à relever,
00:25:13c'est l'Algérie.
00:25:14Absolument.
00:25:14C'est Boilem Sansal.
00:25:15Tout à fait.
00:25:16Ça, il y avait quelque chose
00:25:17à dire,
00:25:17il y avait quelque chose
00:25:18à prouver.
00:25:19Il avait assez expliqué.
00:25:20Vous avez remarqué
00:25:20que je portais le portrait
00:25:21de Boilem Sansal.
00:25:22Je suis d'accord, Robert,
00:25:23mais malheureusement,
00:25:24vous êtes invisible.
00:25:24Vous êtes Bernardo.
00:25:25Désormais, dans cette émission,
00:25:27vous n'avez plus le droit
00:25:27de parler.
00:25:28Voilà.
00:25:28C'est comme ça.
00:25:29Bernardo, j'ai déjà...
00:25:30Bernardo, Bernardo de Zorro.
00:25:32C'est terminé.
00:25:33Je peux même pas répondre, alors.
00:25:34En revanche,
00:25:35j'ai une petite question
00:25:35pour le président de la République.
00:25:37qui...
00:25:37Alors, on m'a dit
00:25:39sa question,
00:25:39c'est la chanson
00:25:40qu'il y a dans tout l'Elysée.
00:25:42Dans toutes les pièces de l'Elysée,
00:25:45on peut entendre ça.
00:25:45Ah bon ?
00:25:46Tout va très bien,
00:25:48Madame la Marquise.
00:25:50Tout va très bien,
00:25:51tout va très bien.
00:25:53Dès qu'on voit le président,
00:25:54les gens lui disent,
00:25:54c'est conseillé.
00:25:55C'est ce qu'ils lui disent.
00:25:57On déplore un tout petit rien.
00:26:00C'est la musique de l'Elysée.
00:26:02C'est la bande-son de l'Elysée.
00:26:04Alors que dans la chanson,
00:26:05il y a le feu aux écuries.
00:26:06Bien sûr, c'est la bande-son de l'Elysée.
00:26:08Allez,
00:26:09un peu de sourire
00:26:10et je vous montrerai,
00:26:11si vous êtes sages tout à l'heure,
00:26:13restez parce que ça va être très important
00:26:14et vous allez comprendre le personnage.
00:26:17Je vous montrerai
00:26:18les baskets de Georges Fenech.
00:26:21A tout de suite.
00:26:24Il est 9h31,
00:26:25on est avec Sommayé à la midi,
00:26:27le rappel des titres.
00:26:27Alors, vous découvrez effectivement
00:26:29cette modernité,
00:26:29celle que je voulais vous montrer.
00:26:31Je voulais vous montrer la modernité,
00:26:33la modernité en marche
00:26:34parce que le costume est là,
00:26:36mais la modernité,
00:26:38c'est précisément...
00:26:39Alors, il ne faut peut-être pas faire de pub d'ailleurs
00:26:40parce que je vois qu'il y a quelque chose,
00:26:42il faut faire attention.
00:26:43Mais je voulais quand même me montrer
00:26:44parce que ça fait sens.
00:26:45Oui, dites-moi.
00:26:47Votre modernité.
00:26:48Non, ce n'est pas la modernité.
00:26:49C'est un affichage de modernité.
00:26:50Ce n'est pas la même chose.
00:26:51Ah bon ?
00:26:52Vous pensez qu'il y a quelque chose ?
00:26:53Oui, c'est un message que Georges veut envoyer,
00:26:55un peu en vain d'ailleurs.
00:26:56En vain, parce que vous voulez dire qu'il est vieux ?
00:26:58Ce n'est pas agréable quand même.
00:27:00Ce n'est pas ça,
00:27:00c'est à la fois le costume et les baskets.
00:27:02Il y a un côté un peu politicien.
00:27:05Il les a mis juste avant d'entrer,
00:27:06il était en mocassin avant.
00:27:06Bien sûr.
00:27:08Georges.
00:27:09Il est venu en voiture à porteur.
00:27:11Mais il n'y a pas de temps, Pascal.
00:27:14Franchement, je n'en ai pas très envie,
00:27:15si vous me permettez de vivre.
00:27:17C'est classique, vous.
00:27:17Ah oui, j'ai le mot qui revient.
00:27:20Sommeil à la midi.
00:27:25Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:27:27Le ministre de l'Intérieur s'attaque
00:27:28à la multiplication des enlèvements
00:27:30liés aux entreprises de crypto-monnaies,
00:27:32annonce ce matin de Bruno Retailleau
00:27:34au micro de Sonia Mabrouk.
00:27:35Et pour y arriver,
00:27:36il va réunir les entrepreneurs du secteur
00:27:38Vendredi 9h-Place Beauvau
00:27:40pour parler de leur sécurité
00:27:41et celle de leurs proches.
00:27:43L'Université de Grenoble
00:27:45retire en urgence des œuvres d'art
00:27:46dénonçant les mâles blancs
00:27:47et insinuant notamment
00:27:48qu'ils sont racistes.
00:27:50Une quarantaine d'inscriptions artistiques
00:27:52affichées dans le cadre
00:27:52du mois de l'égalité
00:27:54ont fini par être retirées,
00:27:56retrait ordonné
00:27:57par le président de l'université
00:27:58suite à une pétition lancée
00:27:59par le syndicat étudiant uni.
00:28:02Et puis, plus de stars
00:28:04pour l'ouverture du festival de Cannes hier
00:28:06a commencé par Juliette Binoche,
00:28:07présidente du jury cette année.
00:28:09À ses côtés, entre autres,
00:28:10l'actrice américaine Alé Berry,
00:28:12Robert De Niro,
00:28:13Leonardo DiCaprio
00:28:14ou encore le réalisateur
00:28:15Quentin Tarantino.
00:28:17Et ce soir,
00:28:17c'est Tom Cruise
00:28:18et tout le casting
00:28:19du dernier Mission Impossible
00:28:20qui devrait mettre
00:28:21la croisette en ébubé.
00:28:23Merci Somaya.
00:28:24Bon, on a effectivement
00:28:26beaucoup parlé d'Emmanuel Macron.
00:28:28On peut peut-être l'écouter
00:28:29sur un ou deux sujets.
00:28:30D'abord, la sécurité.
00:28:30Je me suis toujours battu
00:28:36pour essayer de remettre
00:28:40la sécurité partout.
00:28:41Et c'est une course de vitesse.
00:28:42Le maire que vous êtes le sait.
00:28:44Et je salue d'ailleurs
00:28:45tous les maires de France
00:28:45qui se battent au quotidien pour ça.
00:28:47Il n'y en a pas un qui aime
00:28:48que sa ville soit dans la sécurité.
00:28:49Donc, simplement,
00:28:50vous avez raison de dire
00:28:51qu'on a trop tardé sur ce sujet.
00:28:53Moi, je fais qu'on avance.
00:28:54Il y a huit ans,
00:28:55vous êtes chef d'État.
00:28:56C'est vrai.
00:28:56Mais enfin, il y a huit ans,
00:28:56la question n'était pas posée comme ça.
00:28:58Parce que vous,
00:28:58vous n'avez pas la posée comme ça.
00:28:59Vous avez qu'à demander au maire.
00:29:00Non, parce que, pardon.
00:29:01Moi, je le dis aussi.
00:29:01Vous rigolez ou quoi ?
00:29:02Non, mais ça n'existait pas
00:29:03les problèmes.
00:29:03Ça ne fait pas huit ans
00:29:04que vous m'interpellez sur le sujet.
00:29:06Enfin, attendez,
00:29:07comme tous les maires.
00:29:08Non, pas...
00:29:09Non, tous les maires comme moi.
00:29:11Ça, c'est vrai.
00:29:12Qu'est-ce que ça tombe de maire ?
00:29:12Ils ne voulaient même pas
00:29:13ramer leur police municipale.
00:29:14Ce que j'allais dire,
00:29:15on parle d'une situation
00:29:16où il y avait des tas de grandes communes
00:29:17où on ne voulait pas
00:29:17de police municipale,
00:29:18d'autres ne voulaient pas les armer
00:29:19et où on a dû ferrailler,
00:29:21je me souviens,
00:29:22avec Gérald Darmanin en particulier,
00:29:23pour convaincre certaines grandes villes
00:29:24de développer la vidéosurveillance.
00:29:26Et parfois, on l'a payé.
00:29:27Donc, on est quand même
00:29:28dans un autre monde.
00:29:28Donc, la réponse est oui.
00:29:30Ça se fait au niveau de la loi.
00:29:31Je veux qu'on le fasse
00:29:31le plus vite possible.
00:29:33Georges, sur ce sujet,
00:29:34il ne peut pas être crédible.
00:29:35Non, mais c'est incroyable.
00:29:36C'est vraiment le pire
00:29:38parce qu'il y a huit ans,
00:29:40on s'était comme ça.
00:29:41Oui, mais même avant.
00:29:42On l'a annoncé.
00:29:43C'était grave.
00:29:44Et en fait, maintenant,
00:29:44pour justifier qu'il n'a rien fait,
00:29:46il te dit qu'il y a huit ans,
00:29:47ça n'existait pas.
00:29:48Enfin, on n'en sort pas.
00:29:49Il y a un moment,
00:29:50tu es comptable,
00:29:51tu es responsable de ce que tu fais.
00:29:52Je n'oublie pas,
00:29:53lorsqu'il y a eu ces émeutes
00:29:55en juin 2023,
00:29:56l'explication qu'il en avait donnée.
00:29:58C'est-à-dire,
00:29:59ces jeunes qui ont cassé
00:30:00des commissariats,
00:30:01des écoles, des mairies.
00:30:03Vous savez pourquoi ?
00:30:04Parce qu'ils étaient oisifs.
00:30:05Parce qu'on a changé
00:30:06les dates des baccalauréas.
00:30:08Parce qu'ils ne vont pas
00:30:09aux vacances,
00:30:10à la montagne, à la mer.
00:30:11Quand j'ai entendu ça,
00:30:12j'ai tout compris.
00:30:13Il est dans un déni total
00:30:15de réalité.
00:30:16Ça, c'est le grand échec
00:30:18de son armée d'autres,
00:30:20de ces quinquennats.
00:30:21Je suis d'accord avec vous.
00:30:22Le sujet ne l'intéresse pas,
00:30:23tout simplement.
00:30:24Pour lui,
00:30:25ça ne le concerne pas.
00:30:27Ça n'a jamais été
00:30:28un sujet intéressant.
00:30:29C'est le déni.
00:30:30Parce qu'il dit,
00:30:30j'ai tout fait.
00:30:31Il n'a rien fait.
00:30:33Je vous dis,
00:30:34qu'est-ce que tu veux faire ?
00:30:36Sur le déni,
00:30:37c'est terrible, d'ailleurs.
00:30:40Bon, sur les retraites,
00:30:40il n'y aura pas de...
00:30:41Alors, il n'y a aucune annonce.
00:30:42Pas de référendum,
00:30:43on ne sait pas, en fait.
00:30:44On sait les thèmes
00:30:45qui ne font pas.
00:30:45Mais pourquoi il est venu ?
00:30:46Pourquoi il est venu ?
00:30:47C'est la vraie question.
00:30:48Pourquoi il est venu ?
00:30:49Pour se faire,
00:30:51comme le dit Vincent,
00:30:53pour se faire attaquer,
00:30:55malmener ?
00:30:55Non, je pense que la question
00:30:57des référendums
00:30:58n'a pas été tranchée
00:30:58encore à ce stade.
00:31:00On est à des brouillons,
00:31:01on a des pistes,
00:31:02des possibilités,
00:31:03mais on a bien compris,
00:31:04pas sur les retraites,
00:31:05pas sur l'immigration.
00:31:06Vous n'allez pas déplacer
00:31:07les foules en demandant
00:31:08ce qu'il faut interdire
00:31:08les écrans aux moins de 15 ans.
00:31:10Alors, on en est rendu
00:31:11à louer, paraît-il,
00:31:12des prisons à l'étranger
00:31:13pour envoyer nos prisonniers ?
00:31:15Étant donné qu'on n'est pas
00:31:16arrivés aux 15 000 places
00:31:17supplémentaires de prison,
00:31:18il faut trouver des alternatives
00:31:19pour la surpopulation.
00:31:20Je ne savais même pas
00:31:21que ça s'était possible.
00:31:22Alors, écoutez ce passage,
00:31:23je ne savais même pas
00:31:24que ça existait de louer.
00:31:25C'est trop compliqué,
00:31:26ce n'est pas possible.
00:31:26Alors, ça se fait
00:31:27dans les pays scandinaves,
00:31:28déjà, à petite échelle.
00:31:29Écoutez,
00:31:31la carte Bukele,
00:31:33on appelle M. Bukele,
00:31:34il sait construire
00:31:34les prisons rapidement.
00:31:35Voilà.
00:31:36Non, mais vraiment...
00:31:37Vous vouliez envoyer
00:31:37des gens au Salvador.
00:31:38Mais je ne veux pas...
00:31:39Ils ne veulent pas
00:31:40qu'on soit les prisons.
00:31:41Je ne veux pas
00:31:41qu'on n'a pas les moyens.
00:31:42Renverser la table,
00:31:43c'est ça.
00:31:45Renverser la table,
00:31:46c'est ça.
00:31:47C'est construire
00:31:47dans un lieu de France
00:31:49où il y a manifestement
00:31:51où il n'y a pas autour
00:31:52beaucoup de population,
00:31:55une immense prison,
00:31:57immense,
00:31:58qui pourra faire
00:31:5810 000, 20 000,
00:31:5930 000, 40 000 personnes
00:32:00s'il le faut.
00:32:01C'est ça,
00:32:02renverser la table.
00:32:03D'ailleurs,
00:32:03les prisons modulables,
00:32:04je vais rajouter...
00:32:04Donc, il n'y a qu'à Faucon,
00:32:06oui.
00:32:07Oui, c'est possible,
00:32:08en fait,
00:32:08puisque certains le font.
00:32:09Oui, c'est possible.
00:32:10Mais ils ne veulent pas
00:32:11de construire une prison.
00:32:11Mais ils ne veulent pas.
00:32:13Ça plaît des chalandonnettes.
00:32:14Oui.
00:32:15On avait construit
00:32:16sous Chalandon.
00:32:17Alba-Chalandon.
00:32:17Alba-Chalandon.
00:32:18Il y a 40 ans,
00:32:19il arrive avec un programme
00:32:22de construction de prison.
00:32:24On est pendant la...
00:32:25C'était le programme 13 000.
00:32:26Oui, ça,
00:32:27c'est la première cohabitation
00:32:29quand les chiraciens
00:32:30gouvernent avec Soumitterrand.
00:32:32Il y a eu Perbelle aussi
00:32:33qu'il y en a construit.
00:32:34Et c'est une levée
00:32:35de bouclier à gauche
00:32:36qui n'a jamais cessé.
00:32:38Le scandale,
00:32:39quelle honte,
00:32:40problème moral...
00:32:40La prison,
00:32:42ce n'est pas une question
00:32:42de moyens.
00:32:43Ce n'est pas 7 ans,
00:32:44écoutez,
00:32:44à ce qu'il a eu au Salvador,
00:32:46crois-moi,
00:32:47les prisons,
00:32:47elles ont été...
00:32:47Ce n'est pas une question
00:32:48de moyens.
00:32:49Mais pourquoi vous dites non ?
00:32:49Ce n'est pas tellement
00:32:50que les prisons,
00:32:50c'est les effets...
00:32:51Mais sérieusement,
00:32:52pourquoi vous dites non ?
00:32:53Parce qu'avant que la France
00:32:55en soit au point du Salvador,
00:32:57on va pouvoir épuiser
00:32:58deux ou trois Macron.
00:32:59On sera...
00:32:59Non, moi, je ne crois pas.
00:33:00Je crois que ça ne fait
00:33:01que commencer.
00:33:02Vous n'avez pas vu
00:33:03qu'il y a un enlèvement
00:33:05comme à Bogota,
00:33:06a dit Marion Maréchal.
00:33:07Oui, oui.
00:33:07Comme à Bogota.
00:33:08Non, non, mais à San Salvador,
00:33:10ce n'était pas un enlèvement
00:33:11par mois.
00:33:12Et vous attendez quoi ?
00:33:13Qu'il y en ait
00:33:13deux ou trois par mois ?
00:33:14Non, je vous explique
00:33:15que descendre,
00:33:17descendre,
00:33:18c'est...
00:33:19Le toboggan,
00:33:20ça prend quand même
00:33:20un peu de temps.
00:33:21Remonter,
00:33:21c'est très très long,
00:33:22mais descendre,
00:33:23ça prend aussi du temps.
00:33:24Et je vous assure
00:33:25que dans la décadence,
00:33:26on a encore
00:33:26quelques paliers à franchir.
00:33:28que même avec des dirigeants...
00:33:29Bon, écoutez les prisonniers.
00:33:30Écoutez les prisonniers
00:33:31et les allocations de prison.
00:33:34Aujourd'hui,
00:33:35si on regarde les choses,
00:33:36notre problème,
00:33:37il est beaucoup plus
00:33:37sur les délais de jugement.
00:33:38Vous le savez comme moi.
00:33:40Et c'est pour ça aussi
00:33:40que j'assume totalement
00:33:41que depuis 2020,
00:33:43on ait remis des moyens
00:33:44de magistrats et de greffes.
00:33:46Mais en tout cas,
00:33:46pour répondre à votre question,
00:33:48un,
00:33:49j'en ai fait 5 000.
00:33:50Deux,
00:33:50les 5 000 en cours,
00:33:51on va les accélérer.
00:33:52Trois,
00:33:53les 5 derniers milliers,
00:33:55on va les faire
00:33:55avec des nouvelles règles.
00:33:56Oui,
00:33:56et oui,
00:33:57on louera,
00:33:58si besoin était,
00:33:59des places de prison
00:33:59là où elles sont disponibles.
00:34:00Il n'y a pas de tabou là-dessus.
00:34:01Juste un instant.
00:34:02Bon,
00:34:02on n'en louera jamais.
00:34:03Alors,
00:34:03sur l'immigration,
00:34:04écoutez ce qu'il a dit également
00:34:05sur l'immigration.
00:34:05Parce que l'immigration,
00:34:06je le répète,
00:34:08nous,
00:34:08on nous a reproché
00:34:09le chiffre 500 000,
00:34:10c'est lui qui le met
00:34:11dans sa bouche.
00:34:12C'est quand même extraordinaire.
00:34:14Écoutez ce qu'a dit
00:34:14le président Macron.
00:34:16Je ne suis pas
00:34:17pour remettre en cause
00:34:18le regroupement familial
00:34:19parce que le...
00:34:20Vous l'avez élargi,
00:34:21vous ne l'avez pas remis en cause.
00:34:22Mais je vous demande,
00:34:22c'est quoi l'effet
00:34:23de cet élargissement ?
00:34:24Vous allez me chercher
00:34:24ce truc-là comme ça.
00:34:25Après,
00:34:26quand vous avez une famille
00:34:27qui est là,
00:34:27le droit à vivre
00:34:29une vie familiale normale
00:34:30quand quelqu'un
00:34:31qui est étranger
00:34:32est régularisé,
00:34:33pardon,
00:34:34on parle de gens
00:34:35qui sont dans
00:34:35une situation légale.
00:34:37Et ce que je dis,
00:34:38le grand totem
00:34:39du regroupement familial,
00:34:40alors peut-être
00:34:40que j'ai tort,
00:34:41je demande les faits,
00:34:42c'est pour ça
00:34:43que je vous interroge.
00:34:43Moi,
00:34:44la dernière fois
00:34:44que j'ai interrogé
00:34:45les services du ministère
00:34:46de l'Intérieur
00:34:46sur le sujet
00:34:47du regroupement familial,
00:34:49la réponse
00:34:49qui m'a été apportée,
00:34:50c'est que le regroupement
00:34:51familial,
00:34:52c'était essentiellement
00:34:53des Français
00:34:54et des Françaises
00:34:55qui épousaient
00:34:55des étrangers.
00:34:56Donc aujourd'hui,
00:34:57si on parle
00:34:57de l'immigration légale,
00:35:00nous,
00:35:01nous la pilotons.
00:35:03On la pilote,
00:35:04et là,
00:35:04il a raison,
00:35:05mais on la pilote mal
00:35:05parce qu'on fait rentrer
00:35:06près de 500 000 personnes
00:35:08dont 110 000 étudiants.
00:35:09Le problème,
00:35:09c'est que c'était mal réparti.
00:35:11Et ça,
00:35:11c'est très intéressant.
00:35:12Il a dit,
00:35:12il faut répartir davantage
00:35:13l'immigration en France.
00:35:15Ça,
00:35:15c'est une phrase qui,
00:35:16pour moi,
00:35:16on dit non
00:35:16parce que pareil,
00:35:17souvent,
00:35:18on nous a accusé
00:35:18un peu de spéculer
00:35:19ou d'aller trop loin
00:35:20sur les pensées
00:35:21du président de la République.
00:35:22Là,
00:35:22il le dit très clairement,
00:35:23il faut répartir
00:35:24l'immigration en France.
00:35:25Alors,
00:35:25message de Florian Bachelier,
00:35:28les conjoints de Français,
00:35:29c'est le cœur du sujet
00:35:30du regroupement familial.
00:35:31Rien n'empêche une personne
00:35:32de retourner dans son pays,
00:35:33de s'y marier avec un Français
00:35:34ou une Française
00:35:35ou un résident
00:35:36et de faire un regroupement
00:35:37familial après.
00:35:38Ce que soulevait Robert Ménard,
00:35:40c'est le fait qu'au bout du compte,
00:35:41celui qui ne respecte pas les règles
00:35:43est mieux loti
00:35:43que celui qui respecte la règle.
00:35:46Et ça,
00:35:46c'est Florian Bachelier
00:35:47qui dit ça,
00:35:47qui était un macroniste
00:35:48et qui l'est toujours peut-être.
00:35:50Le référendum sur l'immigration,
00:35:52écoutez.
00:35:54Pourrait-il y avoir,
00:35:55à votre initiative,
00:35:56un référendum sur l'immigration
00:35:57en France ?
00:35:58Je ne vois pas le sujet
00:35:59qui sombrerait dans le champ
00:35:59de l'article 11
00:36:00et qui permettrait surtout
00:36:01d'être efficace.
00:36:02Pourriez-vous organiser
00:36:03un référendum ?
00:36:04L'immigration,
00:36:05je sais pour que
00:36:06on applique tous les décrets
00:36:07de la loi qui a été promulguée
00:36:09en janvier 24
00:36:09et qu'on continue
00:36:11d'être efficace.
00:36:13Complètement dévitalisé,
00:36:14qui avait été préparé
00:36:15par le Sénat
00:36:16et Bruno Retailleau à l'époque,
00:36:18qui avait des mesures fortes
00:36:19et qui a été saisi,
00:36:20le conseil électionnel,
00:36:21par qui ?
00:36:22Par la majorité
00:36:23par Emmanuel Macron lui-même
00:36:25et qui a tout détricoté.
00:36:26Et là,
00:36:27il nous vante une loi
00:36:28qui a été complètement détricotée.
00:36:29C'est fabuleux,
00:36:30ça c'est vrai,
00:36:30c'est fabuleux.
00:36:30Georges,
00:36:31l'immigration,
00:36:32c'est pas simplement...
00:36:32C'est n'importe quoi.
00:36:32Je suis d'accord avec vous,
00:36:34mais l'immigration
00:36:35n'est pas simplement
00:36:36une question de loi.
00:36:36C'est aussi une menace
00:36:38civilisationnelle.
00:36:39Ce sont les propos
00:36:40de Pierre Brochand
00:36:41qui a parlé de pulsions suicidaires
00:36:42dans une interview
00:36:44à Valeurs Actuelles.
00:36:45L'immigration,
00:36:46ce sont des contre-sociétés
00:36:47qui s'installent
00:36:48dans notre pays.
00:36:49Des contre-sociétés
00:36:50qui constituent
00:36:51notre France
00:36:52entre petits isolats
00:36:53et petits califats.
00:36:55Des contre-sociétés
00:36:56dans lesquelles,
00:36:56en tant que Français,
00:36:57même issus de l'immigration,
00:36:59nous n'y nous retrouvons plus.
00:37:00Des contre-sociétés
00:37:01qui alimentent la violence,
00:37:02qui alimentent
00:37:03la délinquance criminogène,
00:37:04qui alimentent
00:37:05des normes
00:37:05qui ne correspondent pas
00:37:07à ce que nous sommes,
00:37:08à notre référentiel
00:37:09qui différencie
00:37:10les Français
00:37:10des uns des autres.
00:37:11C'est ça l'enjeu.
00:37:12Ce n'est pas simplement
00:37:12de savoir
00:37:13si les décrets
00:37:14seront impliqués
00:37:14par rapport à une loi
00:37:15ou conformément
00:37:16à une loi qui a été votée.
00:37:17C'est un enjeu
00:37:18civilisationnel,
00:37:19crucial l'immigration.
00:37:20Et quand on parle
00:37:21de 500 000 entrées,
00:37:22vous croyez vraiment
00:37:23que les 500 000 personnes
00:37:24arrivant en France
00:37:24vont s'assimiler
00:37:25à la culture française ?
00:37:27Vous savez ce que c'est
00:37:27que l'assimilation ?
00:37:28L'assimilation,
00:37:29c'est un sacrifice.
00:37:30En tant que Français
00:37:31issus de l'immigration,
00:37:32ça veut dire
00:37:32s'arracher du joug clanique.
00:37:34Ça veut dire
00:37:35s'arracher d'une anthropologie
00:37:36qui ne correspond pas
00:37:37à ce qu'est la France.
00:37:38Et pour ça,
00:37:39le prix à payer
00:37:40est très très lourd.
00:37:41Mais M. Emmanuel Macron
00:37:42vit en une espèce
00:37:43de dix sociétés
00:37:44où croient que la France
00:37:45est une espèce
00:37:45de terrain vague comme ça
00:37:46qui...
00:37:47D'ailleurs,
00:37:48il l'avait dit,
00:37:49il n'y a pas de culture française
00:37:50donc à partir de là,
00:37:51il n'y a plus rien
00:37:51à attendre de lui.
00:37:52L'immigration,
00:37:53ce n'est pas simplement
00:37:53un enjeu légal.
00:37:55Puisque vous parliez
00:37:56effectivement
00:37:57il y a une seconde
00:37:59et des prisons
00:38:00et de l'immigration.
00:38:01Je salue Jérôme
00:38:02qui nous écoute
00:38:03qui est un surveillant pénitentiaire
00:38:05et qui dit
00:38:05bonjour,
00:38:06vous parlez des prisons
00:38:07mais nous surveillons
00:38:08aujourd'hui,
00:38:08nous rappelons
00:38:09que cela fait un an
00:38:10aujourd'hui à 10h57
00:38:11que nous avons perdu
00:38:12deux des nôtres.
00:38:14Et effectivement,
00:38:16au péage d'un quart d'île,
00:38:18on peut rappeler
00:38:19que deux...
00:38:20Il y aura un hommage
00:38:20d'ailleurs ce matin
00:38:21en présence
00:38:22du président de la République,
00:38:23du garde des Sceaux,
00:38:23du ministre de l'Intérieur,
00:38:24du ministre des Armées...
00:38:25Exactement.
00:38:26Et je salue Jérôme
00:38:27et tous les surveillants pénitentiaires
00:38:30qui font un métier
00:38:30si difficile
00:38:31et qui ont perdu
00:38:32effectivement
00:38:33deux des leurs
00:38:34il y a un an.
00:38:36Juste un mot
00:38:37sur les prisons ?
00:38:38Oui.
00:38:38Vous parlez souvent de...
00:38:40Une partie de l'immigration
00:38:41parce que vous essentialisez.
00:38:43Oui, une partie, bien sûr.
00:38:43Une partie de l'immigration,
00:38:45je le précise.
00:38:47Non mais c'est important
00:38:48de le dire parce que...
00:38:49Remarquable,
00:38:49remarquable,
00:38:50je parle dans l'ensemble...
00:38:51Une partie de l'immigration.
00:38:52Oui, non mais évidemment.
00:38:53Vous donnez toujours
00:38:54en exemple
00:38:55Bukele,
00:38:56le Sainte-Bador,
00:38:56mais moi j'ai visité...
00:38:57Oui, avec une part
00:38:58de provocation.
00:38:59Non, non mais j'ai visité
00:39:00moi des prisons
00:39:01qui s'apparentent à ça
00:39:02un petit peu à Chicago.
00:39:04J'ai visité
00:39:04le bootcamp de Chicago.
00:39:06Je vous invite
00:39:07à vous y intéresser,
00:39:07vous allez voir.
00:39:08Ce sont des mineurs
00:39:09et ce sont des prisons
00:39:10qui font 10 000 places.
00:39:12Vous avez des jeunes
00:39:13qui ont le craint de raser aussi,
00:39:15qui font l'appel au drapeau
00:39:16tous les matins,
00:39:16parcours du combattant,
00:39:18discipline,
00:39:18j'ai vu ça.
00:39:19Ça existe aussi ailleurs,
00:39:20voyez-vous ?
00:39:21Donc tant qu'on aura
00:39:22nous des prisons
00:39:22où on rentre de la drogue,
00:39:23on rentre des portables,
00:39:25on rentre des ordinateurs,
00:39:26on rentre des piscines,
00:39:27ça ne pourra pas fonctionner.
00:39:28Et en plus,
00:39:29il y a un sujet
00:39:29que vous abordez
00:39:30dans votre livre,
00:39:30l'ensauvagement,
00:39:31sur le quart de prisonnier
00:39:33qui est étranger.
00:39:34Il n'en a pas parlé,
00:39:35Emmanuel Macron,
00:39:35c'est pourtant un problème.
00:39:36Il y a beaucoup de réactions.
00:39:38Jean-Luc Mélenchon,
00:39:39j'ai rien raté,
00:39:39il n'a rien dit,
00:39:40rien proposé.
00:39:41Les programmateurs
00:39:42qui ont changé leur matinale
00:39:43et tout ça
00:39:43se sont fait avoir.
00:39:44Manuel Bompar a dit
00:39:45la même chose,
00:39:46il n'y avait pas tout à fait
00:39:46besoin de 3h30 d'émission
00:39:48pour dire,
00:39:48eh bien tout va bien.
00:39:49Jordan Bardella,
00:39:50cette émission d'Emmanuel Macron
00:39:51est à l'image de son mandat,
00:39:52un bavardage vain
00:39:53qui ne masque pas
00:39:53son impuissance généralisée.
00:39:55Moi, je ne suis pas du tout
00:39:56d'accord avec ça,
00:39:56je trouve que ce n'est pas du tout
00:39:57un bavardage hier.
00:39:58Ce n'est pas du tout
00:39:59la même chose.
00:40:00Ce que vous avez dit,
00:40:01c'est qu'au contraire,
00:40:01il en a pris plein la figure.
00:40:03Il ne faut pas qu'il ait
00:40:04été tant malmené que ça.
00:40:06Si vous trouvez
00:40:07qu'il n'a pas été malmené,
00:40:08les deux premières minutes
00:40:10avec Gilles Boulot,
00:40:12pour le coup,
00:40:13il a été malmené
00:40:14et je trouve justement
00:40:15que c'est la première fois
00:40:16où la parole...
00:40:18D'habitude,
00:40:18Emmanuel Macron
00:40:19s'en sort toujours
00:40:19dans la parole.
00:40:21Hier soir,
00:40:21il prenait les coups,
00:40:22il prenait les coups.
00:40:22Il y avait eu
00:40:23Évaquette Louis-Plenel aussi
00:40:24où il avait été interrogé
00:40:25à une époque
00:40:25où ça avait été assez musclé.
00:40:26Oui, mais c'était différent
00:40:27parce que maintenant,
00:40:28c'est le bilan.
00:40:29Parce que maintenant,
00:40:30tu ne peux plus rien dire.
00:40:31Oui, mais moi,
00:40:31ce n'est pas tellement
00:40:32qu'il soit mené,
00:40:33c'est le message
00:40:33qu'il délivre qui est
00:40:35« Rien n'est possible,
00:40:36bonne nuit les petits ».
00:40:37Je suis d'accord.
00:40:38Moi, c'est ça que je retiens
00:40:39et la France,
00:40:40elle a besoin d'autres choses
00:40:41quand même.
00:40:48Et c'est l'exemple
00:40:49qu'a dit tout à l'heure
00:40:50notre ami Robert Ménard
00:40:51et juste,
00:40:52c'est-à-dire qu'il ne sait pas,
00:40:53il n'est pas allé au bout.
00:40:54Il n'est pas allé au bout
00:40:54de sa mission.
00:40:55Gaza, vous allez réagir
00:40:56à ce qu'il a dit sur Gaza
00:40:57et vous me dites
00:40:58comment il faut décrypter
00:40:59Gaza par le président
00:41:00de la République.
00:41:02Aujourd'hui,
00:41:04c'est un drame humanitaire
00:41:05et c'est inacceptable.
00:41:06C'est un drame
00:41:07et c'est horrible.
00:41:07Moi, mon boulot,
00:41:08c'est de tout faire
00:41:09pour que ça s'arrête.
00:41:10J'ai été l'un des seuls
00:41:11dirigeants à aller à la frontière.
00:41:12Et j'ai vu toute l'aide
00:41:13que la France,
00:41:14tant d'autres pays,
00:41:14acheminent,
00:41:15qui étaient à la riche,
00:41:16qui étaient là,
00:41:17bloqués par les Israéliens.
00:41:19Et donc, je le dis avec fort,
00:41:20ce que fait aujourd'hui
00:41:21le gouvernement
00:41:21de Benjamin Netanyahou
00:41:22est inacceptable.
00:41:24Et aujourd'hui,
00:41:24la crise humanitaire
00:41:25est la plus grave
00:41:26que nous ayons connue
00:41:28depuis octobre dernier.
00:41:30Et donc,
00:41:30la position de la France,
00:41:31elle est constante.
00:41:34Et je vais ici en donner
00:41:35la cohérence.
00:41:37Le 7 octobre,
00:41:38il y a eu une attaque
00:41:39terroriste
00:41:40de la pire ampleur
00:41:42contre le peuple israélien
00:41:44lancé par le Hamas.
00:41:46Nous avons reconnu
00:41:47le droit d'Israël
00:41:47à se défendre,
00:41:48mais comme une démocratie.
00:41:49Dès le mois d'octobre,
00:41:50la France dit
00:41:51la solution n'est pas
00:41:52d'attaquer Gaza
00:41:53de manière indifférenciée.
00:41:55Dès le mois d'octobre,
00:41:56j'appelle à un cessez-le-feu.
00:41:58Dès novembre 2023,
00:42:00nous organisons
00:42:00la première conférence humanitaire
00:42:02pour Gaza à Paris,
00:42:03le 11 novembre 2023.
00:42:05Et nous nous sommes battus
00:42:06sans relâche
00:42:06pour arrêter ce conflit.
00:42:07Vincent Herouet,
00:42:08décryptage.
00:42:09Bla, bla, bla.
00:42:09Pardon,
00:42:12mais on s'est battus
00:42:15pour arrêter le conflit,
00:42:15mais le résultat,
00:42:16visiblement,
00:42:17c'est un échec,
00:42:18d'abord,
00:42:19si on s'est vraiment battus.
00:42:21Si vraiment la France
00:42:22a tout fait,
00:42:23si vraiment le rôle
00:42:24de la France
00:42:24est d'arrêter ce conflit,
00:42:25comme il le dit
00:42:26au début de son intervention.
00:42:27Les mots ont un sens.
00:42:29Ils commencent en disant
00:42:30« Mon boulot,
00:42:31c'est de tout faire
00:42:32pour que ça s'arrête. »
00:42:33Et ils terminent en disant
00:42:33« La France a tout fait. »
00:42:35Bon, ben,
00:42:35ça ne s'est pas arrêté.
00:42:36Donc, ça,
00:42:37c'est la première chose.
00:42:37Donc, on a mal fait.
00:42:39Pardon d'être aussi sommaire.
00:42:40– On ne peut pas tellement
00:42:40ce qu'on peut faire.
00:42:41– Non, non, attendez.
00:42:42Mais justement,
00:42:42dans ce cas-là,
00:42:43vous ne dites pas
00:42:43« Mon boulot,
00:42:43c'est de tout faire. »
00:42:44C'est de le faire.
00:42:45– Je ne sais pas ce qu'on peut faire
00:42:46pour arrêter le…
00:42:47– Non, mais vous n'affichez pas
00:42:47vous n'affichez pas
00:42:49des objectifs irréalistes
00:42:51qui, en réalité,
00:42:53justifient le fait
00:42:54de ne rien faire.
00:42:55Ça, c'est la première observation.
00:42:57La deuxième,
00:42:57ce n'est pas vrai.
00:42:59Au mois d'octobre 2023,
00:43:01je vous rappelle
00:43:02que le président
00:43:03à Jérusalem,
00:43:05à Tel Aviv plutôt,
00:43:06à Jérusalem ou à Tel Aviv,
00:43:08je ne sais plus d'ailleurs,
00:43:09a expliqué que,
00:43:11a envisagé soudain,
00:43:12en présence de Benjamin Netanyahou,
00:43:14la constitution d'une task force
00:43:16pour aller
00:43:17éradiquer le Hamas.
00:43:19– Il y a un malade
00:43:20avec Abou Abbas.
00:43:22– Après,
00:43:23il a essayé de le vendre
00:43:24à Abou Abbas.
00:43:25L'autre,
00:43:26le regardait,
00:43:27le président
00:43:27de l'autorité palestienne
00:43:29qui n'a plus aucune autorité,
00:43:30même pas sur son immeuble,
00:43:32l'écoutait
00:43:34comme s'il était
00:43:35en face
00:43:36d'un possédé
00:43:38ou d'un naïf.
00:43:40Donc,
00:43:41il ne faut pas raconter
00:43:43des craques en permanence.
00:43:44Ça qui est insupportable.
00:43:45Il n'y a pas de constance,
00:43:47il parle de constance
00:43:48de la politique française,
00:43:49mais il n'y a pas de constance.
00:43:50Là,
00:43:50ce qu'on mesure,
00:43:51au mieux,
00:43:52ce que vous mesurez,
00:43:53c'est la solitude d'Israël.
00:43:55Et ce que vous imaginez,
00:43:56c'est qu'il y a un intérêt,
00:43:58sans doute,
00:43:59probable,
00:43:59politicien,
00:44:00peut-être,
00:44:01pour ne pas dire électoral,
00:44:03parce qu'il n'y en a pas vraiment
00:44:03d'élection,
00:44:04en vue,
00:44:05un intérêt
00:44:06à prendre cette posture
00:44:07anti-Nétanien.
00:44:08parce que Donald Trump
00:44:10l'a pris lui-même,
00:44:11peu ou prou,
00:44:12et que ça ne mange pas de pain.
00:44:15Il n'a pas dit un mot
00:44:15sur la trentaine d'otages
00:44:16toujours obtenu.
00:44:17Il est venu après.
00:44:19Il s'en est souvenu
00:44:20soudain.
00:44:20Tiens,
00:44:20il y a quand même
00:44:21une vingtaine d'otages
00:44:23encore en vie
00:44:23pour lesquels il faut
00:44:25peut-être faire quelque chose.
00:44:25Donc,
00:44:26on a recondamné le Havard.
00:44:27On va conclure,
00:44:27parce qu'on va marquer une pause.
00:44:29On va conclure.
00:44:30Je ne sais pas si Eric,
00:44:31Thomas,
00:44:31Sabrina veulent avoir
00:44:33une conclusion
00:44:33sur cet exercice
00:44:36que moi,
00:44:37je suis comme vous.
00:44:38Je n'avais jamais vu ça.
00:44:39Je trouve que c'est un exercice
00:44:40qui restera,
00:44:41pour tout vous dire,
00:44:41parce que c'est un moment
00:44:42de télé qui restera.
00:44:43Je n'ai jamais vu ça.
00:44:45Je suis comme vous,
00:44:46comme un président malmené
00:44:47comme ça pendant trois heures.
00:44:48Je n'ai jamais vu ça.
00:44:48Ce n'est pas un moment de télé,
00:44:49c'est un moment de vérité.
00:44:50Oui,
00:44:51je suis d'accord.
00:44:51Vérité sur un pays
00:44:52et l'impossibilité,
00:44:54en tout cas affichée,
00:44:55de changer
00:44:56ce que tous les Français
00:44:57veulent changer.
00:44:58Je suis d'accord.
00:44:58C'est-à-dire 80% des Français
00:44:59qui veulent que ça change
00:45:00et celui qui en a le pouvoir
00:45:02leur dit non.
00:45:03Je n'ai rien changé.
00:45:04Je ne changerai rien
00:45:05pendant les deux années
00:45:06et croyez-moi,
00:45:07mon successeur non plus.
00:45:08Je retiens la même chose
00:45:09que vous hier soir.
00:45:10C'est marrant.
00:45:10Je retiens exactement
00:45:12ce que ça a.
00:45:13Je retiens exactement.
00:45:14Et c'est pour ça
00:45:15que je trouve
00:45:16la chose la plus grave
00:45:17peut-être qu'Emmanuel Macron
00:45:19aura réussi à se tirer.
00:45:21C'est-à-dire qu'on ne peut
00:45:21rien changer.
00:45:22C'est une mission à Racky.
00:45:23On parle beaucoup
00:45:23d'isolement,
00:45:24de déconnexion.
00:45:25Là, on l'a vu vraiment
00:45:25au grand jour hier.
00:45:26C'était flagrant.
00:45:27Et il reviendra en 1932.
00:45:30Oui.
00:45:31En plus.
00:45:32Il reviendra en 1932.
00:45:32En tout cas,
00:45:34on reviendra en 1932.
00:45:35Ce qui est certain,
00:45:35c'est que celui
00:45:36qui va arriver
00:45:37et proposer
00:45:39de renverser la table,
00:45:41alors évidemment,
00:45:41tout le discours,
00:45:42je vous l'ai dit tout à l'heure
00:45:42à l'Élysée,
00:45:43c'est de dire
00:45:43mais ce n'est pas possible
00:45:44de renverser la table.
00:45:45Vous ne comprenez rien.
00:45:47C'est trop fragile.
00:45:48La société,
00:45:49vous ne comprenez pas.
00:45:50C'est impossible.
00:45:51Les Yaka Faucon,
00:45:52je maintiens,
00:45:54le slogan du prochain président,
00:45:56c'est Yaka Faucon.
00:45:56Il faut faire une grande violence.
00:45:58Il faut le faire.
00:45:59Il faut tout faire.
00:46:00C'est ça.
00:46:01Oui, il faut le faire.
00:46:01Et c'est ce que disait
00:46:02Robert Ménard tout à l'heure.
00:46:03Il faut dire,
00:46:03on m'a dit non,
00:46:04je vais le faire quand même.
00:46:06Parce qu'en fait,
00:46:06c'est la vérité aussi
00:46:07des chefs d'entreprise.
00:46:08Les chefs d'entreprise,
00:46:10on passe leur temps
00:46:11à leur dire
00:46:11que c'est impossible.
00:46:13Vous parlez tous avec eux.
00:46:15Tous les gens
00:46:15qui ont réussi quelque chose,
00:46:16même parfois des projets,
00:46:18on leur a dit non,
00:46:19ce n'est pas possible.
00:46:20Ils y vont
00:46:20et puis ils gagnent.
00:46:21Alors pour être juste
00:46:22avec Emmanuel Macron,
00:46:23c'est donc une culture
00:46:24de l'impossible
00:46:24qui vient de loin,
00:46:25il faut le dire.
00:46:26C'est-à-dire qu'il perpétue
00:46:27une tradition,
00:46:27tout n'est pas de sa responsabilité.
00:46:29On a cité Jacques Chirac
00:46:30qui était quand même
00:46:31un grand spécialiste de ça
00:46:32en disant,
00:46:32oh là là,
00:46:32dès qu'il y avait un truc,
00:46:33oh là là,
00:46:34moi je ne veux pas d'émeute
00:46:35ce pays,
00:46:36il faut que ça reste comme ça.
00:46:37Résultat,
00:46:38il est demandé
00:46:38pour pas grand-chose.
00:46:41Alors Nicolas Sarkozy
00:46:42a tenté
00:46:43de faire des choses,
00:46:45il a voulu.
00:46:45Il y a eu la crise 2008.
00:46:46Il a eu la crise,
00:46:47et autrement,
00:46:48le dernier grand bâtisseur,
00:46:50c'est De Gaulle.
00:46:51Georges Pompidou
00:46:52et Giscard
00:46:52ont perpétué
00:46:53l'héritage,
00:46:54mais le grand bâtisseur
00:46:55c'est De Gaulle,
00:46:56c'est lui
00:46:57qui a renversé la table.
00:46:58Renversé la table,
00:46:58c'était la 5ème république.
00:46:59C'était une nouvelle...
00:47:00Et la déconstruction
00:47:01en 81 a commencé
00:47:02en 81.
00:47:03Nous sommes d'accord.
00:47:04Nous sommes d'accord
00:47:05en 2000.
00:47:05Nous sommes parfaitement d'accord.
00:47:06On a vécu
00:47:06la déconstruction.
00:47:08Nous sommes d'accord aussi.
00:47:09Sur plein idéologique,
00:47:10j'entends.
00:47:10Et en 2002,
00:47:11entre eux.
00:47:12Mais vous en êtes responsable.
00:47:13Oui,
00:47:14comme tout le reste,
00:47:15comme les baskets.
00:47:20Nous sommes de tout.
00:47:20Vous n'êtes pas de tout,
00:47:21mais vous êtes responsable
00:47:22de les porter.
00:47:24Bon.
00:47:24Elles sont très mal.
00:47:25Elles sont très bêtes.
00:47:26Ah, merci.
00:47:27Je salue cette modernité.
00:47:29Bon,
00:47:29on va recevoir
00:47:30Clément Veillé-Rénal,
00:47:31la gauche antisémite,
00:47:32une haine
00:47:33qui vient de loin.
00:47:35Et puis,
00:47:36on pourra évoquer
00:47:37peut-être d'autres sujets
00:47:38avec cet enlèvement.
00:47:39C'est absolument sidérant,
00:47:41cet enlèvement
00:47:41qui a frappé.
00:47:42Puis,
00:47:43l'affaire Depardieu
00:47:43m'intéresse beaucoup
00:47:44parce que
00:47:45les avocats,
00:47:47aujourd'hui,
00:47:48on leur reproche
00:47:48leur défense.
00:47:49Alors ça,
00:47:49c'est formidable.
00:47:51Et j'ai entendu
00:47:51des éditorialistes
00:47:52qui trouvent ça très bien
00:47:53que les avocats,
00:47:54la défense de rupture
00:47:55n'existe plus.
00:47:56On n'a même pas le droit
00:47:57de...
00:47:57Une taxation financière,
00:47:58en plus.
00:47:59Oui,
00:47:59mais c'est unique.
00:48:00Mais ça,
00:48:01c'est incroyable.
00:48:01Je ne connaissais pas
00:48:02cette procédure.
00:48:02Alors,
00:48:03c'est vraiment
00:48:03absolument incroyable.
00:48:05Et les avocats
00:48:05ne sont pas contents.
00:48:06Déjà,
00:48:06on leur a interdit.
00:48:08On les a sanctionnés.
00:48:08Ils ne peuvent pas
00:48:09écouter leurs clients.
00:48:12Parler sans être écoutés.
00:48:13Bien sûr.
00:48:13Ils ne peuvent pas
00:48:14exactement.
00:48:14s'ils y vont un peu
00:48:15trop fort.
00:48:16Ils sont sanctionnés
00:48:17financièrement.
00:48:18Bon.
00:48:19A tout de suite.
00:48:23Clément Vaillé-Renal
00:48:24est avec nous.
00:48:24La gauche antisémite
00:48:25une haine
00:48:26qui vient de loin.
00:48:28C'est à l'édition
00:48:29L'Artilleur.
00:48:29On va en parler
00:48:30dans une seconde.
00:48:31Et puis,
00:48:31on parlera évidemment
00:48:33de ce qui vous a fait
00:48:34connaître
00:48:35au plus grand nombre
00:48:36puisque c'est vous
00:48:37qui aviez révélé
00:48:37le mur des cons
00:48:39en 2013
00:48:40à travers une vidéo
00:48:41que vous aviez postée.
00:48:42Vous êtes toujours à France 3 ?
00:48:44Oui.
00:48:46Tout va bien ?
00:48:47Tout va très bien.
00:48:47Je vous remercie.
00:48:48Avec bonheur.
00:48:49C'est bien.
00:48:50Nous savons le service
00:48:51public à travers vous.
00:48:53Sommayal Abidi
00:48:54le rappelle les titres.
00:48:59Il y a une possibilité
00:49:00de censure
00:49:01avant l'été
00:49:01dès lors que le gouvernement
00:49:02ne tient pas son engagement
00:49:04vers les Français.
00:49:05Les parlementaires
00:49:06l'aimont ce matin
00:49:07d'Olivier Faure,
00:49:08le premier secrétaire
00:49:09du Parti Socialiste
00:49:10ajoute, je cite,
00:49:10qu'il n'est pas de ceux
00:49:11qui expliquent
00:49:12que jusqu'en 2027,
00:49:14François Bayrou
00:49:14ne sera jamais censuré.
00:49:17Le calendrier judiciaire
00:49:18autour du chantier
00:49:19de l'A69
00:49:19se bouscule
00:49:20en ce mois de mai.
00:49:22Dès aujourd'hui,
00:49:22c'est la légalité
00:49:23des contrats
00:49:24qui est examinée
00:49:24devant le Conseil d'État,
00:49:26examen qui fait suite
00:49:27à un recours déposé
00:49:28par trois associations
00:49:29d'opposants au projet.
00:49:31Et puis,
00:49:31coup d'envoi de la pause
00:49:32dans la guerre commerciale
00:49:33entre Washington et Pékin,
00:49:35la baisse des surtaxes
00:49:36entre les deux pays
00:49:37est entrée en vigueur aujourd'hui.
00:49:38Et dans le cadre
00:49:39de cet accord,
00:49:40les États-Unis
00:49:41ont accepté
00:49:41d'abaisser leurs droits
00:49:42de douane de 30%
00:49:43et la Chine
00:49:44a réduit les siens
00:49:45à 10%.
00:49:46Merci beaucoup Somaïa.
00:49:48Clément Veil-Renal,
00:49:49alors c'est vrai
00:49:50qu'avant de parler
00:49:52de la gauche antisémite,
00:49:53une aide qui vient de loin,
00:49:54c'est vrai que le mur des cons,
00:49:56c'est une aventure
00:49:57que vous avez
00:49:58dans votre vie professionnelle
00:49:59qui est extrêmement importante.
00:50:00J'imagine que chaque jour
00:50:01on vous en parle
00:50:02parce que c'est vous
00:50:03qui révélez,
00:50:03vous filmez
00:50:04avec votre téléphone,
00:50:05je crois.
00:50:05Oui, c'est vrai,
00:50:08vous savez,
00:50:09dans ce métier
00:50:10on dit toujours
00:50:10c'est un événement important
00:50:12qui fera date
00:50:12et puis la semaine suivante
00:50:13tout le monde a oublié
00:50:14et c'est vrai
00:50:15que cette affaire
00:50:15du mur des cons
00:50:16qui est rentrée
00:50:18dans un événement
00:50:19qui est arrivé
00:50:20sur la scène publique
00:50:21par la petite porte,
00:50:22ça date déjà,
00:50:23je me rappelle très bien
00:50:24comme si c'était hier,
00:50:25c'était en avril 2013,
00:50:26il y a 12 ans
00:50:28et aujourd'hui
00:50:28c'est devenu une référence.
00:50:30Comment ça s'était passé ?
00:50:31C'est une vraie leçon
00:50:32de journalisme
00:50:33pour tout le monde
00:50:33et professionnelle
00:50:34pour tout le monde.
00:50:35Ce jour-là,
00:50:36on me demande
00:50:37de manière un peu improvisée
00:50:39d'aller faire
00:50:40une interview
00:50:42au syndicat
00:50:44de la magistrature
00:50:44à propos du
00:50:45énième rebondissement
00:50:47dans la polémique
00:50:48avec Nicolas Sarkozy.
00:50:50C'est une interview
00:50:51bon ben j'y vais,
00:50:54j'ai pas eu le temps
00:50:55de préparer,
00:50:55on me dit c'est pas grave,
00:50:55on te donne les questions
00:50:56etc.
00:50:57Et puis donc,
00:50:58c'est pour rendre service
00:50:59par conscience professionnelle,
00:51:01c'est même pas moi
00:51:02qui fais le sujet,
00:51:03est-ce que tu peux nous dépanner ?
00:51:04Va interviewer
00:51:05la présidente
00:51:06du syndicat
00:51:06de la magistrature.
00:51:07J'arrive,
00:51:08c'est très intéressant,
00:51:09je dis voilà,
00:51:09très bien,
00:51:10on va le faire là.
00:51:11Elle dit ah non,
00:51:11non, pas ici,
00:51:12pas dans la grande salle,
00:51:13c'est pas possible.
00:51:14Je dis bon,
00:51:14très bien.
00:51:16Elle dit dans mon bureau,
00:51:16on va dans le bureau,
00:51:17le caméraman dit
00:51:18c'est pas possible,
00:51:19c'est trop petit.
00:51:20On retourne et je dis
00:51:21mais pourquoi
00:51:22on peut pas tourner ?
00:51:23Je savais souvent
00:51:25quand je vais chez les avocats
00:51:26qu'il ne faut pas
00:51:27qu'on voit le nom
00:51:27d'un client
00:51:28mais là c'était
00:51:29un local syndical.
00:51:30Je dis écoutez là,
00:51:30on va vous mettre comme ça,
00:51:31c'est très bien,
00:51:32on vous voit bien,
00:51:33il n'y a pas de problème.
00:51:34Et à ce moment-là,
00:51:35j'entends derrière moi
00:51:37une voix,
00:51:39après j'ai compris
00:51:39que c'était le numéro
00:51:40du syndicat,
00:51:41je ne sais pas
00:51:41s'il a voulu faire
00:51:42le potache ou...
00:51:43Il crie,
00:51:44il ne faut pas filmer
00:51:45le mur des cons.
00:51:47Je me retourne
00:51:48et qu'est-ce que je vois ?
00:51:50Mur des cons
00:51:51et puis avec toutes les photos.
00:51:52Et là,
00:51:53vous savez,
00:51:53au début je me dis
00:51:55tiens,
00:51:55c'est comme chez
00:51:56la CGT,
00:51:58chez les sidérurgistes,
00:52:00chez les journalistes aussi.
00:52:01Au début,
00:52:02pendant quelques secondes,
00:52:02je me dis bon...
00:52:03Et puis d'un coup,
00:52:04je me dis mais non,
00:52:05mais c'est des magistrats,
00:52:07mais ce n'est pas possible.
00:52:08Puis je me dis tiens,
00:52:09ce n'est pas très sympa,
00:52:10ils ont mis
00:52:10tous les gens condamnés.
00:52:12Bon,
00:52:12et puis je regarde
00:52:14et je me dis mais non,
00:52:15il y en a qui n'ont pas
00:52:16été condamnés,
00:52:16j'avais quand même
00:52:17mes archives dans la tête.
00:52:18Et je dis par contre,
00:52:19ils sont tous de droite.
00:52:21Et là,
00:52:21le caméraman
00:52:23était en train
00:52:23d'installer le pied,
00:52:25le matériel
00:52:25pour filmer l'interview.
00:52:27Et là,
00:52:27vous savez,
00:52:27dans la vie parfois,
00:52:28il y a des petites choses
00:52:29qui se jouent
00:52:30en quelques fractions
00:52:32de secondes.
00:52:32Je dis,
00:52:33il faut que je filme
00:52:34ce mur
00:52:34avant de ressortir
00:52:35du syndicat,
00:52:36après ce sera trop tard.
00:52:37Il y avait surtout
00:52:37deux pères de famille.
00:52:38Oui,
00:52:38mais ça je ne l'ai pas vu.
00:52:40Non,
00:52:40ça je ne le savais pas.
00:52:41Et qu'est-ce que je fais ?
00:52:42Non,
00:52:42ça c'est un nouvel iPhone.
00:52:44Vous savez,
00:52:44on a tous un petit coffre
00:52:46de souvenirs
00:52:47adolescents,
00:52:48des petits objets fétiches
00:52:50qui vous ont marqué.
00:52:51J'ai encore mon vieil iPhone
00:52:52avec lequel j'ai filmé
00:52:53dans un petit coffre
00:52:54chez moi.
00:52:55Je le regarde
00:52:55de temps en temps
00:52:56avec émotion.
00:52:57Et je filme,
00:52:59mal,
00:52:59mais je filme.
00:53:01Et puis,
00:53:02je sens qu'il y a
00:53:03quelque chose.
00:53:04Et j'en parle après
00:53:05à mes confrères
00:53:05avec qui je faisais l'interview.
00:53:06Je dis,
00:53:06qu'est-ce que vous en pensez ?
00:53:08Ils disaient,
00:53:08non, non,
00:53:09c'est très bien,
00:53:09il n'y a pas de problème.
00:53:11Bon,
00:53:11et puis après,
00:53:12on connaît l'histoire.
00:53:14J'ai soumis
00:53:15mon document
00:53:16à un certain nombre
00:53:16d'experts,
00:53:17de gens,
00:53:18de magistrats,
00:53:20et tout le monde disait,
00:53:21ah,
00:53:21il y a quand même
00:53:21un problème.
00:53:22Et puis,
00:53:22à force de le soumettre
00:53:23et de le faire circuler,
00:53:24il est sorti
00:53:25sur un site internet
00:53:27que l'on connaît,
00:53:28Atlantico,
00:53:29pour ne pas les citer.
00:53:31Mais pareil,
00:53:32vous savez comment c'est
00:53:33dans ce métier.
00:53:34Personne,
00:53:35on ne sait jamais
00:53:35à l'avance
00:53:36ce qui va faire le buzz
00:53:37ou ce qui va faire le scandale.
00:53:39Là,
00:53:39ça fait 12 ans après,
00:53:41c'est devenu une référence
00:53:42parce qu'une bonne photo
00:53:45vaut mieux que sans discours
00:53:46et ça reste une tâche
00:53:48indélébile
00:53:50mais surtout riche
00:53:51d'enseignements
00:53:52sur ce qu'est
00:53:52le syndicat de la magistrature.
00:53:54Le syndicat de la magistrature
00:53:55est identifié
00:53:56jusqu'à la fin
00:53:57de son existence
00:53:59à son positionnement politique
00:54:01via le mur des cons.
00:54:02Il y avait combien de personnes ?
00:54:03Où ça ?
00:54:04Sur le mur ?
00:54:04Une petite centaine.
00:54:06Ah oui,
00:54:07quand même,
00:54:07dont des journalistes.
00:54:09Oui,
00:54:09des journalistes.
00:54:09Il gère,
00:54:10je crois,
00:54:11qui vient nous voir.
00:54:12Il n'y avait pas
00:54:12Georges Fenech.
00:54:13Pour boucler l'histoire,
00:54:14il y a eu un procès.
00:54:16La présidente du syndicat,
00:54:17Mme Martre,
00:54:18a été jugée,
00:54:19condamnée
00:54:20pour un jour public
00:54:21à 500 euros d'amende
00:54:23avec sursis.
00:54:24Oui,
00:54:25mais la condamnée...
00:54:25Et vous,
00:54:26alors,
00:54:27ça vous a causé
00:54:28quelques soucis ?
00:54:30Non,
00:54:30mais vous savez,
00:54:32si on n'aime pas
00:54:32les turbulences,
00:54:33il ne faut pas faire
00:54:33d'aviation légère.
00:54:36non,
00:54:37j'ai eu quelques...
00:54:39Et vous avez retourné
00:54:40depuis au syndicat
00:54:41de la magistrature ?
00:54:42Ah non,
00:54:42on ne me renvoie plus.
00:54:43C'est bizarre.
00:54:44On ne me renvoie plus.
00:54:45Et ce local existe toujours ?
00:54:47Vous avez tourné ?
00:54:47Vous n'avez jamais dû
00:54:48juger la justice ?
00:54:49Non,
00:54:50oui,
00:54:50mais c'est dans un local annexe.
00:54:52C'est intéressant,
00:54:52ça nous amène
00:54:53au sujet suivant.
00:54:53Il est un local annexe
00:54:55qui est situé
00:54:55rue Charles Fourrier
00:54:56qui était l'un des doctrinaires
00:54:59au XIXe siècle
00:55:00du socialisme français
00:55:01et qui a écrit des choses
00:55:02pas toujours très sympathiques.
00:55:03Mais est-ce que
00:55:04le mur des cons existe toujours ?
00:55:05Non,
00:55:06parce qu'il a été détruit
00:55:07quand le scandale éclate.
00:55:08Après,
00:55:09ça s'emballe très vite.
00:55:11Christine Taubira,
00:55:12la ministre de la Justice,
00:55:13est interpellée
00:55:14le jour même
00:55:17à l'Assemblée nationale.
00:55:19Donc,
00:55:19ça va très vite.
00:55:20Et alors,
00:55:20effectivement,
00:55:21dans la panique,
00:55:22il est démonté.
00:55:24Voilà,
00:55:24il s'évapore.
00:55:25comme quoi ?
00:55:25Je crois
00:55:26qu'un avocat
00:55:27qu'on connaît ici,
00:55:29Maître Gilles William
00:55:30Goldnadel,
00:55:31porte une plainte
00:55:32supplémentaire
00:55:33pour destruction
00:55:34de preuves.
00:55:36Non,
00:55:36ça n'a pas
00:55:37trop dérangé le parquet.
00:55:39La plainte a été classée.
00:55:40La gauche antisémite,
00:55:42une haine qui vient de loin.
00:55:43Alors,
00:55:44c'est un livre,
00:55:44là,
00:55:44vous n'allez pas vous faire
00:55:45encore que des amis.
00:55:46Si la gauche avait toujours été
00:55:47antisémite avec les massacres
00:55:48du 7 octobre et la guerre à Gaza.
00:55:51Bon,
00:55:51contrairement à ce qu'elle avance,
00:55:52la gauche n'a pas pu s'immuniser
00:55:53contre les démons de l'antisémitisme.
00:55:55Elle a été antisémite,
00:55:56au moins autant qu'une certaine droite.
00:55:58La gauche adorait écrire l'histoire
00:55:59à son avantage.
00:56:00Dites-vous,
00:56:00il y aurait beaucoup à dire
00:56:01sur son soutien tardif
00:56:03au capitaine Dreyfus,
00:56:04etc.
00:56:04Et puis après,
00:56:05vous parlez de LFI
00:56:06qui soutient le Hamas.
00:56:07Mais,
00:56:08objectivement,
00:56:09quand même,
00:56:09moi,
00:56:09dans ma génération,
00:56:11tous mes amis juifs,
00:56:12jusqu'en 2001,
00:56:15ils votaient tous précisément
00:56:16à gauche,
00:56:17parce qu'ils avaient quand même
00:56:18bien compris que c'était la gauche
00:56:19qui les défendait,
00:56:20que la droite,
00:56:21il y avait un petit Roland
00:56:22d'antisémitisme,
00:56:23parfois,
00:56:23qui pouvait exister,
00:56:25et que Robert Badinter
00:56:27incarne ça,
00:56:28que tous les juifs français
00:56:30voteront Mitterrand en 1981,
00:56:33parce que,
00:56:33cette gauche-là,
00:56:35cette gauche des années 60-70,
00:56:38le PS de Mitterrand,
00:56:39n'est pas le taxé d'antisémitisme,
00:56:41et non seulement il ne l'est pas,
00:56:42mais il est plutôt philosémite.
00:56:44Alors d'abord,
00:56:44pas tous les juifs,
00:56:45une grande partie des juifs
00:56:46va voter pour la gauche,
00:56:48c'est certain,
00:56:48mais ce que j'ai voulu,
00:56:49et moi,
00:56:50je suis de cette génération,
00:56:51je me rappelle,
00:56:51je me rappelle de ce qu'on disait,
00:56:53effectivement,
00:56:54le vilain Giscard d'Estaing
00:56:56contre le bon François Mitterrand,
00:56:57eh bien,
00:56:58il y avait une part de manipulation,
00:57:00il y avait une part de réécriture
00:57:01de l'histoire,
00:57:02et on sait que la gauche
00:57:03est passée maître dans l'art
00:57:05de réécrire l'histoire
00:57:06à son profit,
00:57:07et c'est un peu ce que j'ai voulu
00:57:08raconter simplement
00:57:10dans ce livre,
00:57:11en résumant des écrits
00:57:13opportunément oubliés.
00:57:16Mais tout ça,
00:57:16il y a très longtemps,
00:57:18il y a très longtemps.
00:57:18Mais non, justement.
00:57:19Mitterrand, par exemple,
00:57:20le taxé d'antisémitisme ?
00:57:22Mitterrand.
00:57:22Je raconte une séquence,
00:57:24effectivement,
00:57:25alors,
00:57:25je n'ai pas dit
00:57:26que c'était un antisémite obsessionnel,
00:57:28je n'ai pas dit
00:57:28qu'il était obsédé par les juifs,
00:57:31mais c'est intéressant
00:57:31parce que j'ai voulu aussi montrer
00:57:33le déséquilibre,
00:57:34le deux poids, deux mesures.
00:57:35On sait très bien
00:57:36qu'à droite,
00:57:37ou à l'extrême droite,
00:57:38appelez ça comme vous voulez,
00:57:40la moindre virgule
00:57:41est scrutée
00:57:42par les associations
00:57:43antiracistes,
00:57:44le moindre mot,
00:57:46après,
00:57:47devant la chambre de la presse,
00:57:48la 17ème correctionnelle,
00:57:49les juges entrent très vite
00:57:51en voie de condamnation
00:57:52sur la question
00:57:53de l'antisémitisme
00:57:53comme celle du racisme.
00:57:55Et puis alors,
00:57:55quand ça vient de la gauche,
00:57:56alors là,
00:57:57circuler,
00:57:58il n'y a rien à voir,
00:57:59ou plutôt non,
00:57:59on justifie,
00:58:01on explique que c'est le contexte,
00:58:02on explique que c'est une polémique
00:58:04qui rentre dans le cadre
00:58:05d'un débat républicain,
00:58:06on fait ensemble de pains.
00:58:08Sur Mitterrand.
00:58:09La dernière conversation
00:58:10à l'Elysée avec le Dormi.
00:58:11Ah, c'est ce que je raconte.
00:58:12C'est quand même
00:58:13un peu accablant.
00:58:14Voilà,
00:58:15le dernier acte
00:58:16de François Mitterrand,
00:58:17avant son dernier jour
00:58:19à l'Elysée,
00:58:19après 14 ans à l'Elysée,
00:58:21il reçoit,
00:58:23donc l'après-midi,
00:58:24c'est la passation de pouvoir,
00:58:25donc son dernier acte officiel,
00:58:26c'est un petit déjeuner
00:58:27avec l'académicien Jean Dormesson.
00:58:30Ils sont opposés politiquement,
00:58:32mais on a compris
00:58:33que ce sont deux hommes
00:58:34qui se respectent,
00:58:35qui s'estiment,
00:58:35ils ont la même passion
00:58:36de la politique
00:58:37et de la littérature,
00:58:38et Jean Dormesson
00:58:40passe une heure,
00:58:43deux heures avec lui,
00:58:44ils évoquent
00:58:44toute une sorte de sujet,
00:58:46et puis au dernier moment,
00:58:48Jean Dormesson ne le racontera
00:58:49que des années plus tard,
00:58:51il ne peut s'empêcher
00:58:52d'interroger François Mitterrand
00:58:54sur son passé collaborationniste,
00:58:57vichiste,
00:58:57qui vient d'être révélé
00:58:58au grand public.
00:58:59Et à ce moment-là,
00:59:01François Mitterrand le regarde,
00:59:03le regard glacial,
00:59:05et lui dit,
00:59:06cher Jean Dormesson,
00:59:07vous mesurez la nocivité
00:59:10du lobby juif dans ce pays.
00:59:11Voilà.
00:59:12Alors il y a ça,
00:59:13c'est le point de départ.
00:59:14Évidemment,
00:59:15j'ai enquêté sur cette scène
00:59:17qui va être racontée
00:59:18par Jean Dormesson
00:59:19des années plus tard
00:59:19dans un livre
00:59:20qui s'appelle
00:59:20Le rapport Gabriel,
00:59:21les révélations de Jean Dormesson
00:59:23vont provoquer
00:59:24un certain nombre de scandales.
00:59:26Dans l'entourage de Mitterrand,
00:59:27on dit que c'est de la calomnie.
00:59:29Un certain nombre
00:59:29d'anciens collaborateurs
00:59:33de Mitterrand,
00:59:34notamment des collaborateurs juifs
00:59:36comme Jacques Attali,
00:59:38comme l'ancien président du CRIF,
00:59:40Théoclin,
00:59:41qui était un ami de Mitterrand,
00:59:42dit oui, oui,
00:59:43non, ça ne me surprend pas.
00:59:44Mitterrand pouvait tenir
00:59:45ce genre de propos.
00:59:46Et puis il n'y a pas que
00:59:47cette saillie rapportée
00:59:49par Jean Dormesson.
00:59:49il y a après tout le passé
00:59:51collaborationniste de Mitterrand.
00:59:55Il prétend après que
00:59:56oui, il est peut-être passé
00:59:57par Vichy,
00:59:58mais c'était par hasard.
00:59:59Il a vu de la lumière,
00:59:59il a demandé ça à Francisque.
01:00:01Ah, les déportations des juifs.
01:00:03Non, il n'était pas au courant
01:00:04à l'époque,
01:00:04ce n'était pas son dossier,
01:00:05il ne s'en occupait pas.
01:00:06Donc on voit qu'il y avait...
01:00:07Mais je ne dis pas
01:00:08que c'est un obsessionnel
01:00:09de l'antisémitisme.
01:00:09Je suis des personnages
01:00:11plus problématiques.
01:00:12Mais en tout cas...
01:00:13Et puis j'ai appris,
01:00:14moi, dans le formidable
01:00:15documentaire Barbie,
01:00:17et c'est Régis Debray
01:00:19qui le dit,
01:00:19qu'il ne voulait pas
01:00:20qu'on aille chercher
01:00:21Barbie
01:00:22là où il était
01:00:23pour le ramener en France.
01:00:24Et puis il déjeunait
01:00:25avec Bousquet.
01:00:27Voilà, il y a l'interview...
01:00:29Non mais s'il avait été
01:00:30de droite
01:00:30ou s'il avait été
01:00:31un président de droite,
01:00:32on l'aurait beaucoup plus
01:00:33embêté
01:00:34sur cette question.
01:00:35Et de Gaulle,
01:00:36on disait,
01:00:37dans C'est de Gaulle,
01:00:38c'était de Gaulle
01:00:39d'Alain Perfitte,
01:00:40ce qu'il dit de Gaulle
01:00:41de François Mitterrand
01:00:42est terrible.
01:00:43Bon, alors,
01:00:44durant l'affaire Dreyfus,
01:00:45effectivement,
01:00:46soutien tardif de la gauche.
01:00:47Oui, ça aussi,
01:00:48c'est une page d'histoire
01:00:48qu'il faut regarder.
01:00:49Parce qu'on dit toujours,
01:00:50oui, il y avait peut-être
01:00:52un peu d'antisémitisme,
01:00:53il faut comprendre
01:00:54l'ambiance du 19e siècle,
01:00:56la misère ouvrière,
01:00:57le début de la révolution industrielle,
01:00:59des fortunes colossales
01:01:00qui se créaient,
01:01:00notamment celle de M. Rothschild,
01:01:02alors tout ça
01:01:02créait un peu de tension.
01:01:04Mais ce n'est pas vrai.
01:01:05Il y a un antisémitisme
01:01:06spécifique de la gauche
01:01:07à cette époque
01:01:07et en ce qui concerne
01:01:09l'affaire Dreyfus,
01:01:10ce n'est pas vrai
01:01:10que la gauche a été Dreyfusard.
01:01:11Elle l'a été très tardivement
01:01:12et pas d'accord.
01:01:14Bon, alors,
01:01:15LFI, ça m'intéresse,
01:01:16c'est Mélenchon.
01:01:16Parce que vous dites
01:01:17Mélenchon antisémite.
01:01:18Là, la question,
01:01:19elle est intéressante.
01:01:20Il est antisémite
01:01:21ou il est cynique ?
01:01:23Est-ce par...
01:01:24Moi, j'ai le sentiment
01:01:25que c'est par pur calcul électoral
01:01:28qu'il vise aujourd'hui
01:01:31de nouveaux électeurs
01:01:33et qu'il se met
01:01:35sur cette ligne-là ?
01:01:36C'est le sentiment que j'ai.
01:01:37Un cynique absolu.
01:01:40Et je ne suis même pas sûr
01:01:41qu'il soit antisémite ou pas.
01:01:42Il l'est, de fait,
01:01:44dans des propos,
01:01:45dans des actes,
01:01:46pourquoi pas ?
01:01:47Mais l'objectif,
01:01:49c'est le cynisme,
01:01:50c'est d'aller à la pêche aux voix.
01:01:53Est-ce que vous partagez cet avis ?
01:01:55Bon, alors, d'abord,
01:01:56je n'ai pas mis au point de machine
01:01:57pour lire les...
01:01:58Exactement.
01:01:59Pour sonder les cœurs.
01:02:00Voilà.
01:02:00Je ne sais même pas
01:02:01ce que veut dire être antisémite.
01:02:03C'est intéressant,
01:02:04mais comme vous le disiez,
01:02:05il suffit de regarder ses propos,
01:02:07ses déclarations,
01:02:08ses allusions.
01:02:09Alors, il y a certainement
01:02:11une démarche électorale
01:02:13pour les échéances à venir.
01:02:16Mais je me suis quand même intéressé...
01:02:19Voilà, j'ai fait mon travail
01:02:19de journaliste,
01:02:20j'ai retrouvé les déclarations,
01:02:22certaines sont anciennes.
01:02:23Il y a quand même,
01:02:24chez Jean-Luc Mélenchon,
01:02:26un certain nombre de propos
01:02:27très problématiques
01:02:29qui ne remontent pas au 7 octobre,
01:02:30qui sont plus anciens,
01:02:32une obsession anti-juive,
01:02:34avant même, d'ailleurs,
01:02:35qu'il ait fondé
01:02:36un parti d'extrême-gauche,
01:02:38alors qu'il est encore
01:02:39au Parti Socialiste.
01:02:41Exemple ?
01:02:42Alors là,
01:02:43c'est quand il est au Parti de Gauche,
01:02:44il y a des propos peu amènes
01:02:46sur Pierre Moscovici,
01:02:48qui représente
01:02:48la finance internationale.
01:02:50Alors, c'est toujours
01:02:50dans l'allusion.
01:02:51C'est toujours dans l'allusion.
01:02:53On est un peu
01:02:53sur la technique stalinienne,
01:02:55c'est-à-dire,
01:02:56on laisse entendre,
01:02:57on laisse comprendre.
01:02:58C'est Yael Brunpivet
01:02:59qui va camper ?
01:03:00Voilà,
01:03:00mais il y en a d'autres.
01:03:03Regardez,
01:03:04la déclaration
01:03:05la plus ancienne,
01:03:06bon, d'abord,
01:03:07ça revient sans arrêt,
01:03:07j'ai trouvé au moins
01:03:08une dizaine
01:03:09d'allusions oiseuses,
01:03:11perfides
01:03:11de Jean-Luc Mélenchon
01:03:12sur les Juifs.
01:03:13Il y en a une,
01:03:14on est en pleine affaire
01:03:15à Bâche,
01:03:16ça ne nous rajeunit pas.
01:03:181993,
01:03:19vous savez,
01:03:19le patron,
01:03:20le chef terroriste,
01:03:21patron du FPLP,
01:03:22qui a du sang sur les mains,
01:03:23qui a tué des centaines
01:03:24de personnes,
01:03:25y compris en Europe.
01:03:25Parfois,
01:03:27on ne sait pas
01:03:28ce que c'est que le FPLP.
01:03:29Et donc,
01:03:30je rappelle rapidement,
01:03:31Georges Abach,
01:03:33avec l'autorisation
01:03:34du pouvoir
01:03:34mitterrandiste,
01:03:35se retrouve en France,
01:03:36ça fait un scandale,
01:03:37il vient se faire soigner
01:03:38dans un hôpital parisien,
01:03:39ça fait un scandale énorme,
01:03:41ça entraîne
01:03:41des démissions en cascade,
01:03:42et il y a une commission
01:03:43d'enquête parlementaire,
01:03:44sénatoriale.
01:03:45Vous retrouvez
01:03:46le rapport
01:03:46d'enquête sénatoriale
01:03:48sur le site du Sénat,
01:03:50c'est consultable.
01:03:51Et il y a,
01:03:51dans cette commission d'enquête,
01:03:53un jeune sénateur
01:03:54qui s'appelle
01:03:55Jean-Luc Mélenchon,
01:03:56et il est chargé
01:03:58de poser des questions
01:03:59aux gens qui viennent
01:04:00et qui sont interrogés,
01:04:01mais en fait,
01:04:01il donne son avis,
01:04:02il intervient,
01:04:03et il dit à un moment,
01:04:04s'écriant toutes lettres,
01:04:04je ne vois pas
01:04:05ce qu'on reproche
01:04:06à ce Georges Abach,
01:04:07il n'a fait que son travail.
01:04:09Effectivement,
01:04:10c'est un tueur de juifs,
01:04:12voilà,
01:04:12il provoque,
01:04:13il provoque,
01:04:14et c'est constant chez lui,
01:04:15c'est toujours dans l'allusion.
01:04:16Je rappelle évidemment,
01:04:17Clément Vahirénal
01:04:18était avec nous ce matin,
01:04:19la gauche antisémite,
01:04:19une haine qui vient de loin,
01:04:21c'est aux éditions
01:04:21L'Artilleur,
01:04:22vous parlez de France Inter,
01:04:23pendant plus de 15 ans,
01:04:24Daniel Mermet a disposé
01:04:25d'un précaré
01:04:25sur l'antenne de France Inter,
01:04:27militant,
01:04:27journaliste,
01:04:28producteur,
01:04:28il a produit de 89 à 2014,
01:04:31là-bas j'y suis,
01:04:32là-bas si j'y suis,
01:04:33une émission de reportage
01:04:34sur laquelle il a régné
01:04:35en patron incontesté.
01:04:36Durant la semaine
01:04:37du 18 au 22 juin 2001,
01:04:39le journaliste consacre
01:04:40cinq éditions
01:04:41de son émission quotidienne
01:04:42à la seconde intifada,
01:04:46des territoires palestiniennes
01:04:48dans la violence
01:04:48et le chaos.
01:04:49Ça c'est absolument passionnant,
01:04:50vous parlez également du monde,
01:04:52vous parlez...
01:04:52Le monde.
01:04:53Oui, le monde.
01:04:54Depuis ses débuts,
01:04:55le monde distingue
01:04:56une malveillance sournoise
01:04:57à l'égard de l'État juif,
01:04:57avant même la déclaration
01:04:59d'indépendance d'Israël
01:04:59en mai 48,
01:05:00bien avant que le conflit
01:05:01israélo-palestinien
01:05:02ne se focalise
01:05:03sur les territoires
01:05:04conquis en juin 67
01:05:06par Israël
01:05:06lors de la guerre des Six Jours.
01:05:09Le journal fondé
01:05:09par Hubert Boeuf-Merry
01:05:10a fait preuve,
01:05:11avec le ton particulier
01:05:12qui est le sien,
01:05:13d'une animosité
01:05:14à peine dissimulée
01:05:15envers les dirigeants sionistes
01:05:17et la population israélienne.
01:05:19Oui.
01:05:19Boeuf-Merry était antisémite ?
01:05:21Une fois de plus,
01:05:22c'est comme pour Mélenchon,
01:05:23je ne sais pas.
01:05:23Je l'ai croisé une fois
01:05:24quand j'étais jeune journaliste.
01:05:25C'était lui.
01:05:26Non mais, c'est intéressant.
01:05:29Hubert Boeuf-Merry,
01:05:30je ne sais pas
01:05:30s'il est antisémite.
01:05:31Mais alors,
01:05:33j'ai retrouvé
01:05:34un certain décrit
01:05:34dont peu ont fait État.
01:05:37il écrit
01:05:39un essai
01:05:41avant-guerre
01:05:42en 1939
01:05:43qui s'appelle
01:05:44« Vers la plus grande Allemagne ».
01:05:45Aujourd'hui,
01:05:46on dit
01:05:46qu'il était visionnaire,
01:05:48qu'il voyait arriver la guerre.
01:05:49En 1939,
01:05:50il n'était pas le seul.
01:05:51Il était à l'école d'Uriage,
01:05:52qui était l'éna de l'ichy.
01:05:54Avant Uriage,
01:05:55je cite
01:05:56de larges extraits
01:05:58l'essai
01:05:59d'Hubert Boeuf-Merry.
01:06:00Il écrit en 1939
01:06:02ce fameux essai
01:06:04« Vers la plus grande Allemagne »
01:06:05qu'aujourd'hui,
01:06:05qui n'a jamais été rédité.
01:06:07On peut aller le consulter
01:06:08sur micro-fiches
01:06:08à la Bibliothèque nationale.
01:06:10Et on découvre qu'en fait...
01:06:12Mais le monde aujourd'hui,
01:06:13le monde est l'AFP aujourd'hui,
01:06:16ça c'est clair.
01:06:17Oui, mais justement,
01:06:18je m'interroge
01:06:19sur
01:06:20est-ce que finalement,
01:06:22au-delà
01:06:22des circonstances,
01:06:24au-delà de l'actualité,
01:06:26il n'y aurait pas
01:06:26dans l'ADN du monde
01:06:28quelque chose
01:06:29de très particulier,
01:06:30une animosité
01:06:31anti-juive
01:06:32qui expliquerait
01:06:34les dérives actuelles.
01:06:35Et pour en revenir
01:06:35à Hubert Boeuf-Merry,
01:06:36son essai
01:06:38qu'il publie en 39
01:06:40fait preuve en fait
01:06:41d'une grande admiration
01:06:42vis-à-vis de l'Allemagne.
01:06:44Mais aujourd'hui,
01:06:44ça m'intéresse.
01:06:45Comment vous jugez
01:06:46aujourd'hui le traitement
01:06:47de l'information
01:06:47par l'AFP
01:06:48et France Inter
01:06:49et le monde ?
01:06:50Parce que c'est
01:06:50assez proche.
01:06:51quel regard vous portez
01:06:53sur le traitement
01:06:55de cette actualité
01:06:56de ce point de vue-là ?
01:06:57Eh bien,
01:06:57il y a une diabolisation
01:06:58évidente d'Israël.
01:07:01On pourrait,
01:07:02mais ce serait
01:07:02un autre débat.
01:07:03Vous savez,
01:07:04on dit toujours
01:07:04que c'est épouvantable
01:07:05ce qui se passe
01:07:05en Cisjordanie.
01:07:07Il y a juste
01:07:07200 conflits territoriaux
01:07:09de ce type
01:07:09à travers le monde.
01:07:10Donc,
01:07:10je parle sous le contrôle
01:07:11de notre ami Erwet
01:07:12qui pourra le confirmer.
01:07:13Donc,
01:07:14j'entends toujours dire
01:07:15« Ah,
01:07:16mais c'est scandaleux,
01:07:17c'est une instrumentalisation
01:07:18du problème
01:07:19de l'antisémitisme.
01:07:19Chaque fois qu'on critique Israël,
01:07:21les Juifs se mettent
01:07:22à hurler à l'antisémitisme.
01:07:23Si c'était vrai,
01:07:24ce serait odieux.
01:07:25Mais en fait,
01:07:26je dis simplement,
01:07:27la critique d'Israël,
01:07:29on a le droit de critiquer
01:07:30même éventuellement
01:07:31de manière erronée
01:07:32ou polémique,
01:07:33la critique d'Israël
01:07:34doit supporter
01:07:34une contre-critique.
01:07:36Et quand on découvre
01:07:37effectivement
01:07:37que cette critique
01:07:38n'est pas seulement erronée,
01:07:40qu'elle est obsessionnelle,
01:07:42et que surtout,
01:07:44elle dérape très vite.
01:07:46Je cite l'affaire Mermet,
01:07:47je cite l'affaire Morin,
01:07:49je cite l'affaire Siné,
01:07:50et on découvre effectivement
01:07:51que très vite,
01:07:53tous ces détracteurs,
01:07:54tous ces contempteurs d'Israël,
01:07:56ils en viennent,
01:07:57ils partent sur une pente naturelle,
01:07:59ils dénoncent les Juifs,
01:08:01les Juifs du monde entier,
01:08:02le lobby juif mondial.
01:08:03Alors,
01:08:03j'ai une question un peu embarrassante.
01:08:04Si ce n'est pas de l'antisémitisme,
01:08:06je n'ai pas compris quelque chose.
01:08:07J'ai une question un peu embarrassante pour vous.
01:08:09Parce que je ne voudrais pas vous mettre en...
01:08:10Non, parce que je ne voudrais pas
01:08:11vous mettre en difficulté.
01:08:12Essayez quand même.
01:08:13Vous m'avez dit que ce n'est pas utile,
01:08:14mais je vous la pose quand même,
01:08:16cette question.
01:08:17Vous êtes à France Télévisions.
01:08:19Est-ce que vous êtes invité
01:08:20sur les antennes de France Télévisions
01:08:21pour parler de ce livre ?
01:08:22Je travaille à France Télévisions
01:08:24avec beaucoup de bonheur.
01:08:25Oui, mais est-ce que vous êtes invité ?
01:08:26Je pense que je serais invité.
01:08:29On sait.
01:08:29Pour le moment,
01:08:30vous ne l'êtes pas encore.
01:08:31Bon, mais j'espère que je ne vous mets pas
01:08:32en difficulté.
01:08:33Parce qu'il y a France 5,
01:08:34il y a Anne-Élisabeth Lemoyne,
01:08:35il y a Léa Salamé,
01:08:36il y a beaucoup de gens quand même
01:08:37qui peuvent...
01:08:38Est-ce qu'il y a quelque chose
01:08:43Je sais, ça fait partie du débat,
01:08:45ce n'est pas une question...
01:08:46Je suis d'accord avec vous, mais...
01:08:47Je travaille avec beaucoup de bonheur
01:08:49depuis 40 ans.
01:08:52Bon, restez avec nous.
01:08:53Je voudrais juste qu'on parle de Depardieu.
01:08:54Parce que, justement,
01:08:56Depardieu a été condamné,
01:08:58et ça, c'est entendu,
01:09:00la justice est passée,
01:09:01si j'ose dire,
01:09:02parce qu'il fait appel,
01:09:03donc il retrouve...
01:09:04La présomption.
01:09:05La présomption.
01:09:06Bon.
01:09:07Simplement,
01:09:07ce qui est tout à fait sidérant,
01:09:09manifestement,
01:09:10c'est que,
01:09:11et c'est une des premières fois
01:09:12que ça se passe,
01:09:13on a reproché à l'avocat
01:09:15la manière dont il a plaidé,
01:09:17et on l'a condamné pour ça,
01:09:18parce qu'il a mal parlé.
01:09:19Il a dit, par exemple,
01:09:21comment dire,
01:09:22vous y étiez à ce procès, peut-être ?
01:09:23Bon.
01:09:23Il a dit, par exemple,
01:09:24aux plaignantes,
01:09:25vous mentez,
01:09:26vous n'avez pas le droit
01:09:27de parler comme ça,
01:09:28vous êtes hystérique,
01:09:29et ça.
01:09:29Bon.
01:09:29Il a dit des choses,
01:09:30effectivement,
01:09:30qui sont très désagréables.
01:09:32Bon.
01:09:32Et il a été condamné pour ça.
01:09:34Alors, moi, je...
01:09:34Il n'a pas été condamné,
01:09:35il a été condamné par la clameur publique,
01:09:36il n'a pas été condamné...
01:09:37Il a été condamné pour ça ?
01:09:43Un avocat ?
01:09:44Oui, oui.
01:09:44Et c'est pour ça que je vous en parle.
01:09:47Vous êtes votre livre.
01:09:49Quoi ?
01:09:49Non, non, mais actuellement,
01:09:51j'ai une grande activité professionnelle.
01:09:52Je ne suis pas contre le dossier.
01:09:54Ah non, mais je suis effaré.
01:09:57Regardez,
01:09:58au-delà de la condamnation prononcée ce mardi,
01:10:00l'attitude du conseil de Jardepard-Dieu,
01:10:02maître Assouz,
01:10:03durant les quatre jours de procès,
01:10:04a été vivement critiqué.
01:10:05Le tribunal a condamné la défense
01:10:06à indemniser les victimes.
01:10:08Les propos de la défense,
01:10:09par leur nature et leur répétition,
01:10:11généraient chez les partis civils
01:10:12un préjudice,
01:10:13distinct de celui de la commission
01:10:15de l'infraction,
01:10:16a fait savoir le tribunal,
01:10:17reconnaissant de façon rarissime
01:10:19la victimisation secondaire
01:10:21des plaignantes.
01:10:23Donc moi, je n'ai jamais vu ça.
01:10:24C'est-à-dire que l'avocat,
01:10:25je pensais qu'il peut faire ce qu'il veut.
01:10:26Ah si, moi j'ai déjà vu ça.
01:10:28En URSS, par exemple,
01:10:30à la grande époque.
01:10:31Non, mais c'est...
01:10:32C'est une marque...
01:10:34Alors, d'après ce que vous m'apprenez,
01:10:36c'est une marque
01:10:37des systèmes totalitaires.
01:10:38La confusion entre le client
01:10:41et l'avocat,
01:10:42franchement, je suis effaré
01:10:45parce que moi-même,
01:10:46j'ai toujours pensé
01:10:46que la parole de l'avocat
01:10:47était...
01:10:49Je parle sous le contrôle
01:10:50de ma fénèque.
01:10:52Il y a une immunité des paroles
01:10:54et c'est le système même.
01:10:56Mais c'est l'inquisition.
01:10:58C'est-à-dire que...
01:10:58C'est le grand progrès du droit
01:11:00qui a représenté l'inquisition.
01:11:01Bien sûr.
01:11:02Il y avait tout d'un coup
01:11:02le droit, une défense,
01:11:04un propos contradictoire.
01:11:05Oui.
01:11:05J'ignorais cette procédure.
01:11:06C'est vrai.
01:11:07Donc, il a été...
01:11:08Alors, ce qui est important,
01:11:10c'est de dire que
01:11:10M. Depardieu a été condamné
01:11:12à 18 mois de prison
01:11:13avec sursis simple,
01:11:14privation de ses droits
01:11:15d'éligibilité pendant deux ans.
01:11:17Pourquoi on le prive
01:11:18de ses droits ?
01:11:18Il n'a pas prévu
01:11:19d'être président.
01:11:20Là, vous savez pas.
01:11:21On sait jamais.
01:11:22Oui, on sait jamais.
01:11:2318 mois de prison
01:11:24avec sursis.
01:11:25Donc, là-dessus,
01:11:26il n'y a même pas
01:11:26de discussion.
01:11:27Mais M. Assous,
01:11:29c'est ça.
01:11:30Et alors,
01:11:30tout le monde a l'air
01:11:31de trouver ça très bien
01:11:32dans l'espace médiatique.
01:11:33Qu'un avocat soit condamné
01:11:35parce qu'il défend simplement
01:11:37son client,
01:11:38et c'est une défense,
01:11:39pourquoi pas,
01:11:39de rupture qu'il a faite,
01:11:41peut-être,
01:11:41je ne sais pas si ça s'appelle
01:11:42comme ça,
01:11:42mais en tout cas,
01:11:43il a mis à mal
01:11:44les victimes,
01:11:45il les a, disons-le,
01:11:46il les a regardées,
01:11:47il les a malmenées,
01:11:48il leur a dit,
01:11:48vous,
01:11:49je l'ai dit tout à l'heure,
01:11:50mais il me semble
01:11:51que c'est un droit intangible
01:11:53de l'avocat.
01:11:54Sur ce point,
01:11:54sur ce point,
01:11:59d'après ce que vous me dites,
01:12:03il y a effectivement
01:12:03deux scandales.
01:12:05Il y a d'une part
01:12:06cette condamnation
01:12:08de maître Jérémie Assous
01:12:09où on lui reproche
01:12:11d'avoir plaidé,
01:12:12et d'après aussi
01:12:12ce que vous me dites,
01:12:13et cette forme
01:12:15de consensus,
01:12:17d'assentiment général
01:12:18où tout le monde dit
01:12:19mais c'est très bien,
01:12:20ça doit être comme ça.
01:12:21Mais c'est la morale
01:12:22qui se met en place aujourd'hui.
01:12:24Alors,
01:12:25écoutons quand même
01:12:26Amélie K,
01:12:27qui est une des victimes,
01:12:28parce que nous,
01:12:29devons,
01:12:29elle était plaignante,
01:12:31elle est devenue victime
01:12:32et s'il y a de nouveaux appels,
01:12:34elle redevient plaignante.
01:12:36Mais il faut écouter
01:12:36cette jeune femme,
01:12:38Amélie K,
01:12:39qui a répondu hier
01:12:41aux questions
01:12:41en sortant du tribunal.
01:12:43Je suis très émue.
01:12:44Moi qui ai été
01:12:45plutôt bavarde jusque-là,
01:12:47aujourd'hui,
01:12:47j'ai du mal à m'exprimer.
01:12:48Je pense que tout a été
01:12:49parfaitement bien dit
01:12:50par maître Dupin.
01:12:52Je suis très émue,
01:12:53je suis très très satisfaite
01:12:54de cette décision.
01:12:55C'est pour moi
01:12:56une victoire,
01:12:57vraiment,
01:12:58et une grande avancée,
01:12:59un pas en avant.
01:13:00On avance,
01:13:01on avance.
01:13:02Merci.
01:13:03La justice a été rendue,
01:13:04j'ai l'impression.
01:13:06Est-ce que vous regrettez
01:13:06que quelqu'un ne soit pas là
01:13:07aujourd'hui ?
01:13:08que ça m'est complètement dégale.
01:13:12Il est très occupé,
01:13:13il travaille.
01:13:14Oui.
01:13:14Et je voulais vous faire écouter
01:13:17ce que disait hier
01:13:18Philippe Bilger,
01:13:19magistrat,
01:13:20ancien magistrat,
01:13:21honoraire,
01:13:22et Gilles William
01:13:23Goldnadel,
01:13:24avocat.
01:13:26Non.
01:13:27Très honoraire.
01:13:28Parmi les choses
01:13:30qu'on respectait encore,
01:13:32c'était la plaidoirie
01:13:33de l'avocat.
01:13:34Fût-elle un discours
01:13:35de rupture ?
01:13:36Fût-elle sotte ?
01:13:37Fût-elle absurde ?
01:13:39L'avocat,
01:13:41dans le cadre
01:13:42de sa plaidoirie,
01:13:43il a une immunité
01:13:44totale.
01:13:46Il a une liberté
01:13:47absolue.
01:13:48Or là,
01:13:49dans cette affaire,
01:13:49parce qu'il s'agissait
01:13:50d'une affaire particulière
01:13:52entre des hommes
01:13:53et des femmes,
01:13:54pendant toute la durée
01:13:55du procès,
01:13:56il y a eu des infectives,
01:13:58il y a eu une tribune
01:13:59d'avocats
01:14:00publiée dans la presse
01:14:02qui dénonçait
01:14:03mon confrère Assous,
01:14:05et comme si ça ne suffisait
01:14:07pas à mon malheur
01:14:08d'avocat,
01:14:09eh bien maintenant,
01:14:10un jugement
01:14:11considère que la plaidoirie
01:14:13de l'avocat elle-même
01:14:14est consubstantiellement
01:14:16fautive.
01:14:17Sa défense a été
01:14:18un petit peu
01:14:20imprudente,
01:14:22maladroite
01:14:23et provocadrique.
01:14:24Non,
01:14:25j'y viens,
01:14:26j'y viens.
01:14:26Mais pour le reste,
01:14:28il est navrant
01:14:29de la part
01:14:29d'un tribunal
01:14:30de reprocher
01:14:32comme circonstance
01:14:33aggravante
01:14:34à un avocat
01:14:35la manière
01:14:36dont il a plaidé,
01:14:37même si peut-être
01:14:39il a été exagéré.
01:14:41Je vais vous dire,
01:14:41Clément Veigrenal,
01:14:42vous,
01:14:43vous êtes dans les prétoires
01:14:44depuis combien de temps ?
01:14:45Oui,
01:14:45j'ai fait
01:14:4540 ans
01:14:47de chronique judiciaire.
01:14:48J'espère
01:14:49n'y aller
01:14:50jamais.
01:14:51Plus le temps passe,
01:14:53plus je suis inquiet.
01:14:54Je suis inquiet
01:14:54parce que des avocats
01:14:55m'expliquent
01:14:56comment ça se passe
01:14:57et que parfois
01:14:58c'est pile ou face
01:14:59ou souvent c'est pile ou face.
01:15:01Et sur les avocats,
01:15:02je m'aperçois,
01:15:03d'ailleurs ils ne bougent pas
01:15:04les avocats,
01:15:04ils ont bien tort,
01:15:05que sur l'affaire des écoutes,
01:15:08ils ont assez peu bougé.
01:15:09Ils ont accepté,
01:15:11peut-être parce que c'était
01:15:12Nicolas Sarkozy
01:15:13qui était concerné,
01:15:14mais ils ont accepté
01:15:15qu'on puisse ne pas écouter
01:15:17plus directement
01:15:19qu'un avocat
01:15:19et qu'on puisse écouter
01:15:21les conversations
01:15:23entre son client
01:15:24et un avocat,
01:15:24ils ont accepté finalement.
01:15:25Le coup de paxe
01:15:26est devenu...
01:15:27Exactement.
01:15:27Je suis d'accord ?
01:15:28Alors que c'était simple,
01:15:30si tu voulais faire bouger
01:15:30les choses,
01:15:31tu te mettais en grève,
01:15:32tu disais voilà,
01:15:32il n'y aura plus d'avocat
01:15:33à partir de demain.
01:15:34Il faut savoir ce qu'on veut.
01:15:35Et là,
01:15:36je m'aperçois que maintenant,
01:15:38et on l'avait vu
01:15:38pour Marine Le Pen également,
01:15:39on a reproché à Marine Le Pen
01:15:41la défense qu'elle avait faite.
01:15:42C'est-à-dire qu'il fallait
01:15:43qu'elle plaide coupable.
01:15:44Et parce qu'elle n'est pas
01:15:46plaidée coupable,
01:15:47on la sanctionne plus.
01:15:48Et là,
01:15:49c'est un peu la même chose.
01:15:50C'est-à-dire,
01:15:51donc je m'inquiète un peu
01:15:52si les avocats
01:15:53ne sont pas libres.
01:15:54On est en plus...
01:15:56Et tout le monde a l'air
01:15:57de trouver ça très bien.
01:15:58Et cette dérive...
01:15:59Et c'est la morale.
01:16:00Et cette dérive...
01:16:00D'accord ?
01:16:01Donc c'est les procès de Moscou.
01:16:03Tu dois venir au milieu.
01:16:04Pardonnez-moi,
01:16:05j'ai fauté,
01:16:06excusez-moi.
01:16:07La Cour européenne
01:16:08est saisie par Nicolas Sarko.
01:16:09Oui,
01:16:09mais...
01:16:104 ans, 5 ans.
01:16:11Eh bien j'espère que
01:16:12sur ce point,
01:16:14des avocats sanctionnés,
01:16:16on découvre le deux poids,
01:16:18deux mesures.
01:16:19Prenez par exemple
01:16:20un avocat comme,
01:16:21qui lui était très marqué
01:16:21à gauche,
01:16:23Jacques Vergès.
01:16:24Oui.
01:16:24Avec les excès
01:16:25qu'on lui connaissait,
01:16:26même si c'était un avocat
01:16:27qui avait certains talents.
01:16:28Eh bien,
01:16:29il n'a jamais été inquiété
01:16:30pour des propos,
01:16:33pour des plaidoiries,
01:16:35pour des propos provocateurs.
01:16:36Il a été d'ailleurs
01:16:37à une exception près.
01:16:38Rappelez-vous,
01:16:39au moment de l'affaire
01:16:39Omar Haddad,
01:16:40en dehors d'une plaidoirie,
01:16:41il sort sur le perron
01:16:43du palais de justice de Nice
01:16:44et il a...
01:16:46Mais il est horrible,
01:16:47moi j'ai vu le document
01:16:48de Barbie,
01:16:49disons-le,
01:16:50il te...
01:16:50Mais il n'a jamais été poursuivi.
01:16:52Oui,
01:16:52mais quand tu regardes ça,
01:16:53il est atroce.
01:16:53Et quand il fait le parallèle
01:16:55avec l'affaire Dreyfus...
01:16:56Il n'y avait que ça.
01:16:58Oui.
01:16:58Et quand il fait le parallèle
01:16:59avec l'affaire Dreyfus
01:17:00et qu'il met en cause
01:17:01la justice,
01:17:01il y a quand même
01:17:02le parquet de Nice
01:17:03bouge un peu
01:17:04et le convoque.
01:17:05Et je me rappelle,
01:17:05qu'est-ce qui s'est passé
01:17:06à l'époque ?
01:17:07Alors il dit,
01:17:07ah je suis convoqué
01:17:08par le parquet
01:17:09pour m'expliquer
01:17:10sur mes déclarations,
01:17:11je choisis 30 avocats,
01:17:13j'ai le droit.
01:17:14Et effectivement,
01:17:14là ils recrutent
01:17:1530 avocats parisiens,
01:17:16ils convoquent la presse,
01:17:18ils descendent tous en avion,
01:17:20ils font un cortège
01:17:20dans le Vieux-Nice
01:17:21en chantant,
01:17:22en manifestant,
01:17:23ils envahissent
01:17:24les couloirs du parquet
01:17:25et là le parquet s'est couché
01:17:26et il dit,
01:17:27non, non,
01:17:27mais c'était juste
01:17:27une petite vérification
01:17:28et Jacques Vergès
01:17:31n'a pas été poursuivi.
01:17:31Dans le cas du Conseil Barbie,
01:17:33quand on regarde ça,
01:17:34on est horrifié par Vergès
01:17:35parce que moi j'avais envie
01:17:36de le frapper,
01:17:37je le dis franchement.
01:17:38Mais un avocat a tous les droits.
01:17:40Tant mieux
01:17:40parce que Barbie
01:17:42a été condamnée
01:17:43bien qu'on ait laissé
01:17:44à Vergès
01:17:44tous les moyens
01:17:45pour le défendre.
01:17:46Et je trouve ça
01:17:47plus exemplaire.
01:17:47Les victimes devraient
01:17:48faire ce raisonnement
01:17:49de par Dieu
01:17:50et condamnées
01:17:51bien que l'avocat
01:17:52ait utilisé tout le bien.
01:17:53Et moi ce que je trouve
01:17:53extraordinaire,
01:17:54c'est les éditorialistes
01:17:55que j'ai entendus
01:17:56ces dernières heures
01:17:57et qui trouvent
01:17:58que c'est très bien.
01:17:59C'est des principes intangibles.
01:18:00Tout le monde...
01:18:01Aujourd'hui,
01:18:02on n'arrive même plus
01:18:03à se rassembler tous
01:18:05sur des principes intangibles.
01:18:08L'avocat fait ce qu'il veut.
01:18:10S'il veut mentir,
01:18:11il ment.
01:18:13S'il le veut...
01:18:14Il a toutes les possibilités
01:18:17et il n'est pas là pour...
01:18:19C'est l'inquisition.
01:18:20L'inquisition,
01:18:21je crois,
01:18:21une des phrases
01:18:22de l'inquisition,
01:18:22c'était le premier devoir
01:18:24d'un avocat,
01:18:25c'est de faire avouer
01:18:26son client.
01:18:28Oui, l'avocat du diable
01:18:29on ne parait beaucoup de choses.
01:18:30Jacques Vergès
01:18:30n'a pas simplement
01:18:31été l'avocat du diable.
01:18:33Il n'a pas été simplement
01:18:34l'homme qui a tenté
01:18:36de renverser
01:18:37la charge de la preuve
01:18:38et démontré
01:18:39que Barbie
01:18:40n'était finalement
01:18:42que les Français
01:18:43étaient aussi coupables
01:18:44que les Allemands
01:18:45de la déportation
01:18:47des Juifs.
01:18:47Il n'a pas été que ça.
01:18:48Il a été aussi
01:18:49le compagnon de route
01:18:50d'un autre génocide,
01:18:51celui des Khmer Rouges.
01:18:52Je vous rappelle
01:18:52qu'il a disparu
01:18:53pendant 4 ans
01:18:54et que sur cette absence
01:18:55il ne s'est jamais expliqué.
01:18:57On n'est pas sûr
01:18:57qu'il était au Cambodge.
01:18:58Non, on n'est pas sûr.
01:18:59Il était en maison
01:19:00psychiatrique en Suisse.
01:19:01On n'a jamais su.
01:19:02Il était sur l'île de la Réunion.
01:19:03Bon, Somaya Labidi
01:19:05et puis après
01:19:05on terminera par Robert De Niro.
01:19:07Réfléchissez,
01:19:07vous me direz
01:19:07quel est le film
01:19:08de Robert De Niro
01:19:09que vous préférez.
01:19:10Somaya.
01:19:11Il était sur l'île de la Réunion.
01:19:12Le bras de fer
01:19:13entre Paris et Algérie
01:19:14se poursuit.
01:19:15La France va envoyer
01:19:16des diplomates algériens
01:19:17suite à la décision
01:19:19de l'Algérie
01:19:19d'expulser
01:19:20une deuxième salve
01:19:20de fonctionnaires français
01:19:22annonce ce matin
01:19:23de Jean-Noël Barraud
01:19:24et selon le ministre
01:19:25des Affaires étrangères,
01:19:27face au blocage total
01:19:28de la relation,
01:19:29c'est le peuple algérien
01:19:30qui porte le préjudice
01:19:31de ces tensions.
01:19:33François Bayrou
01:19:33auditionné cet après-midi
01:19:35par la commission d'enquête
01:19:36au sujet de l'affaire Betaram.
01:19:38Le Premier ministre
01:19:39est accusé
01:19:39d'avoir été informé
01:19:40de violences sexuelles
01:19:41commises au sein
01:19:42de l'établissement catholique
01:19:43sans avoir pris
01:19:44les mesures appropriées.
01:19:46Et puis,
01:19:46Donald Trump
01:19:47a rencontré
01:19:47le président syrien
01:19:48Ahmad al-Shari
01:19:49à Riyad
01:19:50rencontre
01:19:50après avoir annoncé
01:19:51une spectaculaire
01:19:52levée des sanctions
01:19:53contre Damas
01:19:53qui a salué,
01:19:55je cite,
01:19:55un tournant décisif
01:19:56et désormais
01:19:57le locataire
01:19:58de la Maison-Blanche
01:19:58poursuit sa tournée
01:19:59des pays du Golfe
01:20:00en mettant le cap
01:20:01sur le Qatar.
01:20:03Merci Soumaïa.
01:20:04J'ai rarement vu
01:20:04et entendu
01:20:06une ovation si longue.
01:20:07Elle a duré
01:20:08plus de deux minutes
01:20:09hier dans le palais
01:20:10des festivals
01:20:11de Robert De Niro.
01:20:12Vous allez voir,
01:20:13c'était assez émouvant.
01:20:14D'ailleurs,
01:20:17je crois qu'on l'a
01:20:18d'ailleurs,
01:20:20cette ovation.
01:20:22Donc voilà,
01:20:22tout le monde
01:20:23était debout.
01:20:24Je vous laisse
01:20:25applaudir quelques instants.
01:20:29Donc c'était assez ébouvant.
01:20:53Alors c'était très politique,
01:20:54évidemment.
01:20:54Robert De Niro a dit
01:20:55qu'il faut défendre la démocratie,
01:20:56notamment.
01:20:57Laurent Laffitte aussi
01:20:58a pris la parole.
01:21:00Juliette Binoche
01:21:01est arrivée sur scène
01:21:02et c'était intéressant
01:21:04également de l'écouter.
01:21:06C'est important
01:21:07parce qu'il faut faire oublier
01:21:08qu'on ne vit pas
01:21:08précisément
01:21:09comme le peuple
01:21:10et que l'empreinte carbone
01:21:11de tous ces gens-là
01:21:13est assez négative.
01:21:14Donc il faut faire oublier ça
01:21:15par un discours politique.
01:21:17On ne vient pas
01:21:18leur chercher noix
01:21:18sur d'autres points.
01:21:19Vous n'y voyez pas
01:21:20de sincérité ?
01:21:21Non,
01:21:21c'est des figures obligées.
01:21:23C'est comme
01:21:23au patinage artistique.
01:21:25Il y a des figures obligées,
01:21:26et des figures libres.
01:21:27Là, c'est des figures obligées.
01:21:28Après, on passe à autre chose.
01:21:29Non, je n'y crois pas.
01:21:30Ils mènent une vie
01:21:31qui est souvent en contradiction.
01:21:33Moi, d'ailleurs,
01:21:34je ne leur demande pas
01:21:34de mener une vie vertueuse.
01:21:35Je leur demande
01:21:36d'être des grands acteurs
01:21:37ou des grandes actrices.
01:21:38Donc je m'en fiche.
01:21:38Simplement,
01:21:39c'est le son de morale
01:21:39pour des gens
01:21:40qui ne vivent vraiment pas
01:21:41selon leurs principes.
01:21:42Ça devient un peu pénible.
01:21:43Je leur reproche.
01:21:45Et j'ai le sentiment
01:21:45que c'est assez important aujourd'hui.
01:21:47ça l'était moins,
01:21:49disons,
01:21:50dans les années 70 ou 80.
01:21:51C'était plus léger.
01:21:52Ah oui, bien sûr.
01:21:52Il y avait plus de légèreté,
01:21:53me semble-t-il.
01:21:54Là, il faut donner des gages.
01:21:56Permanent,
01:21:56il faut donner des gages
01:21:57parce que sinon,
01:21:58ça peut aller mal
01:21:58pour sa carrière,
01:21:59pour les contrats publicitaires,
01:22:01etc.
01:22:02Encore une fois,
01:22:02je vous dis,
01:22:02moi-même,
01:22:03je ne donne pas de leçon de morale
01:22:04parce que je me demande
01:22:05juste qu'il soit
01:22:05à la hauteur artistiquement.
01:22:07Le reste ne m'intéresse pas beaucoup.
01:22:08Bon.
01:22:09C'est une grande actrice,
01:22:10Juliette Binaj.
01:22:10Évidemment.
01:22:11Et ne parlons pas
01:22:12de Robert De Niro.
01:22:13Alors justement,
01:22:13Robert De Niro,
01:22:14est-ce que vous avez
01:22:15les uns les autres
01:22:15un film préféré ?
01:22:18Alors,
01:22:18on va tous tomber sur le même,
01:22:19je pense.
01:22:20Ah, pas sûr.
01:22:20Georges.
01:22:21Pour moi,
01:22:22c'est le film Mission.
01:22:24Ah bon ?
01:22:24Robert De Niro
01:22:25qui incarne
01:22:26la conquête espagnole
01:22:27en Amérique latine.
01:22:28De Joffet.
01:22:29Roland Joffet.
01:22:30Joffet qui va tuer
01:22:31son frère
01:22:32et qui va ensuite
01:22:34se racheter une rédemption.
01:22:36C'est un film magnifique
01:22:37avec la musique de Vangélie.
01:22:38Magnifique.
01:22:39Exactement.
01:22:40Bon.
01:22:40Clément Vahirénal,
01:22:41il reste deux minutes
01:22:42et 43.
01:22:42Alors là,
01:22:44moi je suis un peu
01:22:44un spectateur,
01:22:46j'adore le cinéma
01:22:47mais je suis un peu
01:22:47un plouk
01:22:48quand je joue au cinéma.
01:22:48Je me rappelle du film
01:22:49et je suis...
01:22:50Ah, c'était...
01:22:51Je ne connais pas bien
01:22:51les acteurs américains.
01:22:52Ah oui, d'accord.
01:22:53Ah, c'était De Niro.
01:22:54Donc,
01:22:55votre film préféré de De Niro,
01:22:56c'est La Grande Vadogne.
01:22:57Non,
01:22:58mais non,
01:22:58je crois...
01:22:58Il ne jouait pas dans Brasil,
01:23:00De Niro.
01:23:00Ah non,
01:23:01il ne joue pas dans Brasil.
01:23:01Non,
01:23:02ah ben voilà.
01:23:02Vous pouvez donner
01:23:03le film préféré
01:23:04où ne joue pas Robert De Niro.
01:23:04Voilà.
01:23:06Brasile,
01:23:06il ne joue pas...
01:23:06La belle équipe.
01:23:07Je ne crois pas
01:23:08qu'il joue dans Brasil
01:23:09qui est un film formidable.
01:23:11Ah non,
01:23:11qui est un film de Terry
01:23:12et Willy.
01:23:13Qui est en fait
01:23:14une adaptation de 1984.
01:23:16Moi,
01:23:16le film...
01:23:17Il ne joue pas le plombier ?
01:23:18Ce n'est pas le plombier
01:23:19de De Niro ?
01:23:20Dans Brasil ?
01:23:20Oui,
01:23:20il est possible
01:23:21qu'il joue dans Brasil.
01:23:22Mais en tout cas,
01:23:23la musique est géniale
01:23:23de Brasil.
01:23:27Mais si,
01:23:28moi,
01:23:28je crois.
01:23:30Je ne veux pas
01:23:30le plombier.
01:23:35Monsieur Tampabaudet,
01:23:36moi,
01:23:36je dirais It,
01:23:37mais comme beaucoup de gens...
01:23:38It avec Pacino.
01:23:39Al Pacino,
01:23:41It.
01:23:42Je me souviens,
01:23:43alors j'ai une anecdote
01:23:44avec It parce que
01:23:45on a travaillé
01:23:46à TF1 un matin
01:23:47et on était
01:23:48avec Olivier Fisch
01:23:49et on était souvent
01:23:49dans le bureau
01:23:49de Jean-Claude Dacier
01:23:50et Jean-Claude Dacier
01:23:52avait des formules
01:23:53qui nous surprenaient.
01:23:54Il arrive,
01:23:55il dit
01:23:55j'ai vu It,
01:23:56c'est Madame Bovary.
01:23:58Et cette phrase
01:23:59nous est restée
01:24:00à Olivier Fisch et moi
01:24:01et on n'a toujours
01:24:02pas compris.
01:24:03Ça ne nous a pas frappé
01:24:05non plus.
01:24:05Sabrina.
01:24:06Les Affranchis.
01:24:07Les Affranchis.
01:24:07Les Affranchis.
01:24:08En plus,
01:24:08comme étant acteur.
01:24:10Les films sur le Caïda
01:24:11m'ont toujours fasciné.
01:24:12Et il y a la mère
01:24:13de Niro
01:24:13qui joue dans Les Affranchis.
01:24:15Formidable.
01:24:15Moi, je pensais
01:24:16que tout le monde allait dire
01:24:17Taxi Driver.
01:24:17Oui, c'était un peu évident.
01:24:18Taxi Driver,
01:24:19comme une évidence.
01:24:20Non mais pour deux choses.
01:24:21Il y a la qualité du film
01:24:22parce que c'est iconique
01:24:24avec You Talking To Me
01:24:25et puis c'est le couple
01:24:25avec Scorsese.
01:24:26C'est aussi ça le cinéma.
01:24:27C'est des couples
01:24:28entre acteurs
01:24:29et réalisateurs.
01:24:31En plus,
01:24:31c'est un film d'auteur.
01:24:32C'est DiCaprio
01:24:32qui lui remet le prix
01:24:33et c'est désormais lui
01:24:34qui a pris un peu
01:24:34le flambeau
01:24:35auprès de la scène.
01:24:35Et cher Vincent Herouette ?
01:24:39Ah non,
01:24:39vous êtes tous très éloquents.
01:24:42Moi, je suis comme mon grand frère
01:24:44en fait.
01:24:44Je suis par exemple
01:24:45en train de chercher
01:24:45le dernier film de De Niro
01:24:46que j'ai vu.
01:24:47C'était sur Netflix.
01:24:48C'était une daube.
01:24:50C'était extrêmement vidéo.
01:24:51C'est une série, je crois.
01:24:52C'est mon père et moi.
01:24:53Tout ce qui était très vrai.
01:24:54Il est très bien
01:24:54dans Mon beau-père et moi.
01:24:55Il est très très bien.
01:24:57Il est très très bien.
01:24:58Killers of the free moon.
01:25:00Marine Lançon,
01:25:01je lui pose la question.
01:25:02Oui.
01:25:03C'est le nom
01:25:04De Niro préféré ?
01:25:05Il faut faire la pub.
01:25:07Il faut faire la pub.
01:25:09Taxi driver.
01:25:11Voilà, il faut faire la pub.
01:25:13La régie,
01:25:14s'il y a des noms qui sortent,
01:25:16c'est bien.
01:25:16Eh bien moi, je dirais
01:25:17Il était une fois en Amérique
01:25:19et La Valse des Pantins.
01:25:21La Valse des Pantins,
01:25:22c'est génial.
01:25:23La Valse des Pantins,
01:25:24c'est vraiment très très bien.
01:25:25Bon, je remercie la régie.
01:25:29Mais la régie ne m'a pas donné
01:25:30un nom.
01:25:32Mathieu Sébile Prola
01:25:33était à la réalisation.
01:25:34Dominique Raymond
01:25:35était à la vision.
01:25:36Mathis était au son.
01:25:37Merci à Marine, bien sûr.
01:25:38À Jean Delacoste,
01:25:39la Raimondi.
01:25:39On est un point en retard.
01:25:40Jean-Marc Morandine
01:25:41est dans une seconde.
01:25:42Clément Veil-Renal,
01:25:43la gauche antisémite.
01:25:44Une haine qui vient de loin
01:25:46aux éditions L'Artilleur.
01:25:48Bonne journée à ce soir.
01:25:48Merci, Monsieur Le Chantal.
01:25:50Merci, Monsieur le Ch sincere.
01:25:51Merci.
01:25:51Merci.
01:25:51Merci.
01:25:52Merci.
01:25:52Merci.
01:25:52Merci.
01:25:53Merci.
01:25:53Merci.
01:25:53Merci.
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