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  • 13/05/2025
Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:00:0019h à l'info avec Maureen Vidal. Bonsoir ma belle Maureen. En jaune, c'est très très très très rare.
00:00:07Elle a osé mettre de la couleur.
00:00:10Et oui, aujourd'hui j'ai osé.
00:00:12À la une de l'actualité, Kim Kardashian est sortie du palais de justice de Paris sans s'exprimer après une journée de témoignage.
00:00:19La star américaine est revenue sur cette nuit d'octobre 2016 où des braqueurs se sont introduits dans sa chambre d'hôtel à Paris.
00:00:25Elle a avoué qu'elle était persuadée qu'ils allaient la violer et la tuer.
00:00:28Et ému, Kim Kardashian a fini par pardonner le principal accusé après avoir entendu une lettre d'excuse qu'il avait rédigée.
00:00:35Et autre procès, celui de Gérard Depardieu.
00:00:37L'acteur a été reconnu coupable et condamné à 18 mois de prison avec sursis pour agression sexuelle sur deux femmes lors d'un tournage en 2021.
00:00:44Absent délibéré, il va faire appel de s'incontentation.
00:00:47Son avocat a vivement critiqué cette décision de justice.
00:00:50Et enfin, on vient de l'apprendre.
00:00:52Marco Rubio se rendra en Turquie jeudi pour négocier alors que Volodymyr Zelensky appelait Donald Trump à se rendre en Turquie pour inciter.
00:00:58Vladimir Poutine à s'y rendre.
00:01:00Le président ukrainien a appelé ses partenaires occidentaux à appliquer les sanctions les plus fortes contre Moscou si son homologue russe refusait de le rencontrer.
00:01:07Merci beaucoup ma chère Moraine au sommaire ce soir.
00:01:14Emmanuel Macron a lui-même invité les Français à regarder son format inédit à la télévision ce soir.
00:01:20Peut-être évoquera-t-il un référendum, mais s'il n'a pas écouté les résultats des législatives, alors pourquoi écouterait-il les résultats d'un référendum ?
00:01:29Mettra-t-il son poste en jeu comme le général de Gaulle ?
00:01:32Emmanuel Macron aura tenté tous les formats de discussion avec les Français.
00:01:36Concertation, Grenelle, Grand Débat, Rencontre de Saint-Denis, Convention citoyenne, Dissolution.
00:01:41Et maintenant, le référendum, l'édito d'Éric Tegner.
00:01:45Notre invité ce soir, Étienne Campion pour son livre « Le Président toxique » chez Robert Laffont.
00:01:51460 pages, une enquête sur l'enfance d'Emmanuel Macron, ses études, son parcours, son profil.
00:01:57Une centaine de personnes rencontrées, nous demanderons à Étienne Campion pourquoi ce titre peut-être trop aguicheur.
00:02:04Le président qui a séduit tout le monde, qui se met en scène face aux Français.
00:02:08Est-ce le dernier acte de séduction alors que la France va mal ?
00:02:13Étienne Campion est notre invité ce soir.
00:02:16On va venir brûler ton église.
00:02:19Quatre délinquants sont venus insulter un prêtre dans une église à Avignon.
00:02:23Les suspects sont en fuite, le prêtre a porté plainte, faits rarissimes.
00:02:27Les actes anti-chrétiens s'accumulent mais sont niés.
00:02:30Comme l'eurodéputée LFI Manon Aubry qui a expliqué que, je cite,
00:02:35« L'assassinat du père Hamel est le seul acte anti-chrétien depuis la guerre de Vendée. »
00:02:40Tout un pan de l'histoire de France ainsi effacé.
00:02:44LFI qui nie toute christianophobie dans notre société.
00:02:47L'analyse de Gabriel Kluzer.
00:02:50La volte-face du Premier ministre britannique interpelle comme si Kerr Starmer venait d'ouvrir les yeux sur la réalité de sa population.
00:02:59Il a promis hier de reprendre enfin le contrôle des frontières avec un plan radical pour réduire l'immigration.
00:03:07Il veut une rupture avec le passé.
00:03:09Il déclare que le Royaume-Uni, je cite, « risque de devenir une île d'étrangers et non une nation qui avance ensemble. »
00:03:17Fin de citation.
00:03:18Le regard de Marc Menon ce soir.
00:03:20Scène surréaliste au tribunal de Bordeaux.
00:03:24Une bagarre a éclaté hier soir en plein cœur de l'enceinte judiciaire.
00:03:28Cette démonstration de force de la violence au sein même du palais de justice soulève de nombreuses questions.
00:03:35En quoi est-ce une manifestation de défis face à l'autorité de la justice ?
00:03:40Le décryptage de Charlotte Dornelas.
00:03:42Et puis la France abîmée qui commence à se voir à l'étranger alors que l'actrice américaine Kim Kardashian est venue témoigner en larmes au procès de son violent braquage à Paris.
00:03:54Nous nous arrêterons également sur l'influenceuse coréenne agressée à Toulouse.
00:03:58Quand la violence et l'insécurité commencent à toucher des touristes et pas les moindres, quel risque pour la France ?
00:04:04Première destination touristique au monde, l'édito d'Eric Tegner.
00:04:08Voilà, une heure avec nos mousquetaires pour tout se dire et sans tabou, c'est parti.
00:04:26Nous parlerons également de cette vidéo, de ces images, de ce braquage à Paris qui bouleverse tout le monde.
00:04:33Comment peut-on marcher sur un trottoir en plein Paris et être victime d'une tentative de kidnapping ?
00:04:41On en parle dans un instant avec nos mousquetaires.
00:04:46Toujours un petit bisou à Mathieu Beaucoté, on pense à lui, l'équipe du Québec.
00:04:50Et on commence avec vous, Eric Tegner.
00:04:53Ce soir, Emmanuel Macron va prendre la parole dans une émission fleuve.
00:04:57Certains attendent la possible, on va se concentrer là-dessus, la possible annonce d'un référendum.
00:05:05Qu'en est-il selon vous ?
00:05:06Alors oui, Christine, c'est très intéressant.
00:05:08Emmanuel Macron s'invite une fois de plus dans nos salons pour une émission spéciale ce soir.
00:05:142h30 de direct et à la clé de l'annonce d'un possible référendum, même si cela reste un peu improbable.
00:05:20On nage dans le flou, comme souvent.
00:05:22Et ça n'est pas sûr que cette émission nous en sorte, Christine.
00:05:25Depuis 2017, Emmanuel Macron, en effet, il a multiplié les shows pour donner l'illusion d'un dialogue avec les Français.
00:05:32Le grenelle de l'environnement, le grand débat face aux gilets jaunes qu'il avait éborgnés,
00:05:36les rencontres de Saint-Denis, les conventions citoyennes
00:05:38et même une dissolution catastrophique de l'Assemblée nationale en 2024.
00:05:43A chaque fois, c'est le même schéma.
00:05:45Une mise en scène savamment orchestrée, des promesses et au final, rien.
00:05:49Ou plutôt aussi une aggravation des fractures françaises.
00:05:53Ce référendum, s'il voit le jour, s'inscrit dans cette lignée de diversion.
00:05:57Évidemment, les Français ne sont pas dupes.
00:05:5976% d'entre eux, ils voient une simple manœuvre politique pour reprendre la main.
00:06:03Et comment leur donner tort alors que la démocratie est confisquée par une élite autoproclamée depuis si longtemps ?
00:06:09On se souvient, en 2005, il y a cinq ans déjà, les Français avaient voté non massivement rejeté le traité constitutionnel européen par référendum.
00:06:18C'était un camouflet pour Jacques Chirac.
00:06:20Mais son successeur, on n'avait que faire de ce que pensait le peuple.
00:06:24Et ça a finalement été voté par le Parlement deux ans plus tard.
00:06:27Lui, Macron, justement, il n'a jamais osé consulter directement le peuple.
00:06:31Malgré ses promesses en le sens.
00:06:33Alors, pourquoi le ferait-il maintenant ?
00:06:35Parce qu'il est privé de majorité absolue depuis 2022 et humilié par les législatives anticipées de 2024.
00:06:42Donc, il est aux abois.
00:06:44Surtout, Macron, il ne risque pas grand-chose.
00:06:46Vous le soulignez tout à l'heure, Christine.
00:06:48Parce qu'en 1969, Charles de Gaulle...
00:06:50On s'en souvient.
00:06:51On s'en souvient.
00:06:52Monsieur Automarque.
00:06:53Certains essayent justement de l'oublier.
00:06:55Charles de Gaulle, il avait mis son poste en jeu lors d'un référendum.
00:07:00C'était sur la régionalisation et la réforme du Sénat.
00:07:03Il avait été battu.
00:07:04Il avait démissionné.
00:07:05Fidèle à sa conception de la légitimité et de la grandeur.
00:07:09Macron, lui, il s'accroche alors qu'il est quand même haï par une grande partie de la population aujourd'hui.
00:07:15Mettra donc-t-il son mandat en jeu ce soir ?
00:07:18Pas de suspense.
00:07:19Évidemment, non, jamais.
00:07:20Les Français, eux, ils ont déjà tranché.
00:07:22Les législatives de 2024 ont placé le Rassemblement national et ses alliés en position de force.
00:07:27Avec 140 sièges contre seulement 95 pour le camp présidentiel.
00:07:31Et quelle tristesse, Christine, je ne devais pas casser l'ambiance en ce mardi soir de sacrifier une soirée de divertissement.
00:07:37L'épisode de Koh-Lanta annulé aurait été bien plus fédérateur pour offrir une tribune au président.
00:07:43Alors, cette mise en scène grotesque, elle ne trompera personne.
00:07:46Macron, il a tué la parole présidentielle.
00:07:48Ses discours, jadis au trop proclamé comme jupitériens, ne sont plus que du bruit de fond.
00:07:53En 2021, déjà, il se vantait sur TF1 de son bilan.
00:07:56Déjà catastrophique, sans convaincre.
00:07:59Quatre ans plus tard, rien n'a changé.
00:08:00Sinon que la défiance s'est amplifiée.
00:08:03Si Emmanuel Macron propose un référendum, quels sont, selon vous, les sujets clés qu'il devrait mettre en avant ?
00:08:11Alors, je vais, Christine, me prêter un petit exercice.
00:08:14Ah oui.
00:08:14Puisque bon nombre de questions risquent d'être occultées ce soir face au président.
00:08:18Malgré les 2h30 d'émission, ça va être poussif.
00:08:21Et que ce dernier n'a jamais souhaité venir sur CNews, je vais vous dire ce que j'aurais pu mettre en avant si j'avais eu l'honneur d'être face à lui.
00:08:28Et quels seraient, de facto, en fonction de son bilan, les thèmes sur lesquels consulter les Français.
00:08:34Alors, pour cela, donc, il faut dresser le bilan des 8 dernières années d'Emmanuel Macron.
00:08:38Un exercice que l'Elysée préférait probablement que nous ne fassions pas, évidemment.
00:08:42En 2017, il promettait de libérer, protéger, unifier.
00:08:46En 2024, la France est divisée, affaiblie et plus endettée que jamais.
00:08:51Prenons hasard la question migratoire, celle dont on n'a pas le droit de parler.
00:08:55Sous Macron, la France a connu une explosion des flux jamais vus dans l'histoire de France.
00:08:59Jamais nous n'avons subi une telle immersion migratoire.
00:09:02Environ 500 000 immigrés par an.
00:09:04En 8 ans, Emmanuel Macron aura fait rentrer 3,5 millions d'immigrés du Tiers-Monde dans notre pays.
00:09:09Un chiffre absolument inconcevable.
00:09:11C'est la population totale de Paris-Lyon et Marseille réunies.
00:09:15Et quelle immigration !
00:09:16C'est une écrasante majorité venant de pays du Tiers-Monde et de civilisations à l'opposé de la nôtre.
00:09:22Mais pour un homme qui considère qu'il n'y a pas de culture française, un afghan vaut bien un normand.
00:09:27Mais évidemment, s'il y a bien un thème de référendum sur lequel l'Elysée a déjà évacué de se saisir,
00:09:31dès le début, par la voix de ses conseillers, c'est celui donc de l'immigration.
00:09:35Autre bilan, les émeutes de 2023, après la mort de Naël, ont révélé l'incapacité du gouvernement
00:09:41à maintenir l'ordre dans les banlieues où l'État a abdiqué.
00:09:44On s'en souvient des scènes de chaos, des commerces pillés, des commissariats attaqués.
00:09:48Un milliard d'euros de dégâts qui seront payés par le contribuable, vous savez, le fameux Nicolas.
00:09:53Voilà le visage de la France macronienne.
00:09:55Sur la sécurité, en général, le constat est tout aussi accablant.
00:09:59Les rodeos urbains, comme celui qui a plongé un pompier dans le coma, il y a quelques jours, se multiplient.
00:10:04Les Lola et les Philippines sont assassinés par des clandestins sous OQTF.
00:10:08Les Thomas poignardés à mort dans les balles de village par la racaille.
00:10:11Les femmes ne peuvent plus rentrer chez elles.
00:10:14Seul le soir et le trafic de drogue est partout présent, même dans les campagnes les plus reculées.
00:10:19Un référendum donc peut-être sur la réinstauration des peines planchées,
00:10:22l'abaissement de la majorité pénale, l'expulsion automatique des étrangers délinquants.
00:10:27Je n'ose y croire, évidemment.
00:10:29En parlant du contribuable, tiens, sur le plan économique, parce qu'il va payer le contribuable.
00:10:33Le tableau, il est tout aussi désastreux, si ce n'est pire.
00:10:35On nous avait vendu le Mozart de la finance, on a eu le Attila du budget.
00:10:40Plus de 1000 milliards de dettes supplémentaires en 8 ans et ce n'est pas fini.
00:10:44Son gouvernement projette de dépenser 300 milliards de plus cette année.
00:10:47La dette publique, elle flirte avec les 115% du PIB et le déficit pour 2025 est estimé à 5,4% malgré les promesses de rigueur.
00:10:57Alors, faut-il donc consulter les Français pour aller, par exemple, à la chasse aux aides sociales,
00:11:01qui a fait de notre pays un des plus assistés de l'OCDE ?
00:11:04Évidemment, c'est un sacro-saint que le Président n'osera pas toucher.
00:11:08Baisser le nombre de fonctionnaires, il avait promis d'en baisser 120 000 en 2017.
00:11:12Vous n'y pensez pas, toucher aux aides françaises à l'international ?
00:11:15Sûrement pas, chaque centime d'argent public donné à X ou Y est une voix en plus dans les urnes.
00:11:21Donc Macron ne touchera à rien, sur rien, dans rien.
00:11:23Nous continuerons de couler, Macron se prendra toujours pour Jupiter et Nicolas paiera.
00:11:28Alors oui, je suis navré de dire à nos téléspectateurs que nous ne pouvons malheureusement rien attendre
00:11:34des déclarations du Président Macron ce soir, si ce n'est un énième show dont ils connaissent trop bien le déroulé.
00:11:402h30 de votre temps pour ça, Christine.
00:11:43Mieux vaut rester sur CNews, Volanta a été annulée.
00:11:48Quel regard incisif !
00:11:50Alors justement, notre invité ce soir, c'est Étienne Campion.
00:11:54Je dis justement parce que vous avez fait un livre, mais le titre, il est vraiment...
00:11:59Je ne sais pas, il est aguicheur, provocateur, méchant, injuste...
00:12:04Je ne sais pas, j'essaie de comprendre.
00:12:06Alors, ce livre, Le Président Toxique, c'est un livre, 460 pages, je le disais.
00:12:11Vous avez rencontré une centaine de personnes, vous avez parlé de son enfance, de ses études, de sa personnalité.
00:12:17Comme si vous êtes peut-être l'un de ceux qui le connaissait le mieux.
00:12:19Pourquoi Toxique ?
00:12:20Alors, déjà, pour répondre sur la justesse ou l'injustice du titre, ce sont ses proches, en fait.
00:12:28Parce que quand on fait une biographie, quand on s'intéresse à un personnage historique,
00:12:32d'ailleurs, beaucoup de personnages historiques ont eu le droit à leur biographie,
00:12:35on consulte une centaine ou parfois un peu plus de proches depuis son enfance jusqu'à aujourd'hui.
00:12:41Et l'avantage avec ce Président, c'est qu'il a déçu beaucoup de monde.
00:12:47Et quand on est déçu, on a envie de parler.
00:12:50Donc, les personnes qui me disent « mais c'est très bien senti ce titre de Toxique,
00:12:56c'est exactement ce qu'on a vécu »,
00:12:57eh bien, ce sont ceux qui ont contribué, ceux en partie,
00:13:02qui ont contribué à l'amener au pouvoir,
00:13:05ses proches conseillers, ses anciennes plumes,
00:13:08ses anciens employés de l'Elysée,
00:13:11d'anciens ceux qu'on appelait les Mormons,
00:13:14c'est ceux qui ont voulu faire monter le macronisme sur les fonds baptismaux
00:13:18et le garder dans son état le plus pur.
00:13:21Hélas, le Président a bien évolué depuis cette époque.
00:13:24Alors, pourquoi ce titre ?
00:13:26Parce que j'ai voulu, en fait, faire une sorte de mode d'emploi
00:13:29à tous les événements qui surgissent et qui concernent le Président de la République,
00:13:35notamment celui de ce soir,
00:13:37pour essayer d'apporter quelque chose de nouveau,
00:13:39en plus de ce tableau qu'on avait déjà du Macron hyper séducteur.
00:13:43Ça fait longtemps qu'on sait que Macron est séducteur,
00:13:45depuis 2015, 2016, on le sait, il est très bon là-dedans.
00:13:48Mais quelque chose couvé depuis son enfance,
00:13:53depuis son adolescence,
00:13:54depuis ses années, ses premières années de professionnel,
00:13:59qui était une forme beaucoup plus cassante,
00:14:02tyrannique, mitterrandienne, autoritaire,
00:14:05qui s'est révélée.
00:14:06Dans le mot toxique, il y a quoi ?
00:14:08Il y a, on peut l'employer dans le langage reconnaît,
00:14:10que c'est un mot assez court, on peut parler d'anciens amis toxiques,
00:14:15son ex, c'est comme ça,
00:14:17ce décollègue de travail, son patron.
00:14:19Oui, ça marche bien pour les ex, en général.
00:14:19Qu'est-ce qu'il y a dans cette forme du patron toxique ?
00:14:23Il y a un double visage.
00:14:25Le visage de la personne...
00:14:26C'est un peu comme le pervers narcissique,
00:14:27c'est bon, ça que je ne sais pas.
00:14:28Ce mot-là, il est...
00:14:29Je ne dirais pas jusque-là, pour le président.
00:14:31Pour Macron, moi j'ai préféré garder le terme toxique,
00:14:33parce qu'il comporte deux choses.
00:14:35La personne chaleureuse, solaire, sympathique,
00:14:39face A et face B.
00:14:41La personne qui, en fait,
00:14:43utilise sa face A.
00:14:46Regardez, je suis la face A au quotidien,
00:14:49donc la face B, elle n'existe pas.
00:14:50Mais avec les personnes qu'il a conquis
00:14:53au fil de sa carrière,
00:14:57il y a eu systématiquement ce schéma.
00:14:58Et donc, des tas de petites relations toxiques
00:15:01depuis le départ.
00:15:02Je parle des amis d'enfance,
00:15:03après il y a eu tout un tas de personnes,
00:15:05de pouvoirs qu'il a utilisées, évidemment.
00:15:07Jean-Pierre Jouillet, Alain, Minc, Atali.
00:15:09Tous ceux-là, je fais leur portrait,
00:15:10je raconte sur une trentaine de...
00:15:12Gérard Collomb aussi.
00:15:13Sur une trentaine de chapitres, leurs histoires.
00:15:15Et il y a la grande histoire toxique,
00:15:17donc de toutes ces petites relations-là
00:15:18avec le peuple français,
00:15:20qui, comme on le voit aujourd'hui,
00:15:23avec qui il entretient une relation
00:15:25parfaitement ambigüe, contrastée.
00:15:29Il dissout la sangbillée et il revient.
00:15:31Il propose des référendums.
00:15:33Et là, ce n'est pas la première fois.
00:15:34Ça fait cinq ou six fois.
00:15:35J'ai regardé tout à l'heure.
00:15:36Dès 2018, il a été question du référendum.
00:15:39Mais il utilise le temps,
00:15:41il utilise les gens
00:15:42avec une forme de légèreté
00:15:43qui contraste avec les temps très durs
00:15:46qu'il a imposés, en fait.
00:15:47Puisqu'il y a toujours ce contraste chez lui
00:15:49entre sa façon d'utiliser les gens,
00:15:52de se mouvoir depuis toujours
00:15:53et son espèce de légèreté.
00:15:55Donc, je raconte aussi des moments
00:15:56où il a menti.
00:15:57Il est pris la main dans le sac.
00:15:59Ce serait long de tout raconter.
00:15:59Allez, une anecdote.
00:16:00Une anecdote.
00:16:01Une anecdote.
00:16:03Eh bien, par exemple,
00:16:04quand il explique à un camarade
00:16:06de promo à l'ENA
00:16:08qu'il a fait l'école normale supérieure
00:16:10et son camarade lui dit
00:16:12« Mais c'est marrant,
00:16:12mon frère était à l'école normale supérieure. »
00:16:15Et là, Macron dit
00:16:16« Alors, en fait, non.
00:16:18J'étais sur la liste complémentaire.
00:16:21J'étais sur la liste complémentaire.
00:16:22Mais c'est tout comme si j'y étais.
00:16:24Pour moi, j'ai dit voilà. »
00:16:25Donc, il y a plein d'autres moments comme ça
00:16:27où Macron a menti.
00:16:28Et quand il est pris la main dans le sac,
00:16:30il a beaucoup de mal à reconnaître.
00:16:32Et évidemment,
00:16:34ça raconte quelque chose
00:16:35de sa méthode gouvernementale.
00:16:36Le but d'une biographie,
00:16:38c'est de donner des indices,
00:16:40de montrer...
00:16:41Marc Menon, il en peut plus.
00:16:43...de proposition.
00:16:44C'est un mode d'emploi pour les gens.
00:16:47Je vous dis
00:16:47« Vous ne comprenez pas où on est. »
00:16:48Parce que, bon,
00:16:49les présidents précédents,
00:16:51mine de rien,
00:16:52on peut ne pas les avoir aimé.
00:16:53Nicolas Sarkozy, Mitterrand...
00:16:55Sarkozy, Hollande, même Chirac.
00:16:57Il n'y a pas cette énigme-là
00:16:58qui flotte dans l'air
00:16:59que personne ne saurait résoudre
00:17:01et qui nous amène
00:17:03dans une fin de mandat
00:17:07et cette espèce de seule enceinte finale
00:17:09où même les proches
00:17:11et anciens proches de Macron
00:17:12sont mal à l'aise.
00:17:13C'est-à-dire que,
00:17:14bon, là, nous,
00:17:15on voit ce qui va se passer.
00:17:16On va peut-être zapper
00:17:17l'émission de ce soir.
00:17:19Mais, en fin de compte,
00:17:20les plus mal à l'aise,
00:17:21ce sont les macronistes,
00:17:22les macronistes d'en bas,
00:17:24je dirais,
00:17:25c'est-à-dire les électeurs
00:17:25et les macronistes d'en haut.
00:17:27Ceux qui ont participé
00:17:29à cette fin de mandat
00:17:32un peu chaotique
00:17:33et qui disent,
00:17:34contrariés,
00:17:35j'en ai beaucoup parlé à cela,
00:17:37et qui disent,
00:17:37c'est vrai que,
00:17:38bon,
00:17:38on ne peut plus,
00:17:39même plus,
00:17:39ce serait jour des étés
00:17:40premières années
00:17:40puisque les premières années,
00:17:42les belles années
00:17:42sont effacées
00:17:43par ce qui se passe aujourd'hui.
00:17:45La face B.
00:17:45Voilà.
00:17:46C'est de travailler ce truc,
00:17:47ces deux notions.
00:17:49On a beaucoup de chroniques ce soir,
00:17:51donc on ne va pas rester longtemps,
00:17:52mais peut-être que Charlotte,
00:17:53une petite question,
00:17:54peut-être porte-parole
00:17:55de tous les autres mousquetaires
00:17:56avec une dernière question.
00:17:58Non, mais justement,
00:17:58sur ces deux faces-là,
00:18:00dont vous parlez du président,
00:18:02vous parlez de déception,
00:18:03mais est-ce qu'il y a
00:18:04plus que de la déception,
00:18:05je veux dire,
00:18:05sur les gens
00:18:06qui l'ont portée,
00:18:07en effet,
00:18:07est-ce qu'ils avaient vu
00:18:09ce mystère,
00:18:09parce qu'il y avait quand même
00:18:10un risque à prendre
00:18:11si vous décrivez
00:18:12cette personnalité
00:18:13depuis le début,
00:18:13est-ce qu'il y a aussi
00:18:15une responsabilité
00:18:17justement dans l'appréhension
00:18:18du macronisme
00:18:18et de ce qu'il est devenu ?
00:18:19Oui, c'est exactement ça.
00:18:21En fait,
00:18:22il y a à la fois
00:18:22ce côté déception,
00:18:23mais en fait,
00:18:24la déception ne peut pas aller
00:18:25sans non seulement responsabilité,
00:18:28mais aussi un peu culpabilité,
00:18:30puisque, bon,
00:18:32il y a des choses
00:18:33qui peuvent rater dans la vie,
00:18:34il y a des choses
00:18:34qui peuvent rater
00:18:35en politique,
00:18:36ça existe.
00:18:37On peut avoir cru
00:18:38en quelque chose.
00:18:38Là, il y a vraiment
00:18:39la dimension
00:18:40chez ces macronistes repentis,
00:18:43à différents degrés.
00:18:44Il y a ceux
00:18:45qui passent vraiment à table
00:18:46et qui vous disent
00:18:47non mais plus personne
00:18:48ne le comprend,
00:18:49il est en pleine phase finale,
00:18:51etc.
00:18:51Et puis il y a ceux
00:18:52à qui il faut un peu plus
00:18:53tirer les verres du nez,
00:18:53c'est toujours comme ça
00:18:54qu'on fait un papier,
00:18:55vous le savez mieux que moi.
00:18:56Et oui, bien sûr,
00:18:57qu'il y a ce côté culpabilité
00:19:00et ils essayent entre eux
00:19:02d'alléger leur peine
00:19:03en la partageant,
00:19:04mais bon...
00:19:05Vous avez envie
00:19:06d'être spectateur
00:19:07du reste de l'émission
00:19:08à votre poste ?
00:19:08Vous avez envie
00:19:09de rester parmi nous ?
00:19:09Je veux bien,
00:19:10je veux bien,
00:19:10avec plaisir.
00:19:11J'aurais peut-être
00:19:12d'autres choses à dire ?
00:19:13Oui, il y a beaucoup
00:19:13de sujets en tout cas
00:19:15dans ce livre.
00:19:16Le Président Toxic,
00:19:17merci pour votre regard
00:19:18et pour cette enquête
00:19:20sur le parcours,
00:19:22la jeunesse,
00:19:23l'enfance,
00:19:24les études,
00:19:24les premiers pas
00:19:25du Président Emmanuel Macron
00:19:27dans la vie professionnelle.
00:19:29Gabriel Cluzel,
00:19:30on se souvient
00:19:31des trois prêtres
00:19:32agressés
00:19:33pendant le week-end de Pâques,
00:19:34l'un en Normandie,
00:19:35deux dans le sud
00:19:36de la France.
00:19:37Encore une fois,
00:19:38ce samedi soir,
00:19:39un prêtre a fait l'objet
00:19:40d'une agression
00:19:41très inquiétante
00:19:42dans l'église
00:19:43de Montfavet,
00:19:45un quartier d'Avignon.
00:19:47Alors que les déclarations
00:19:48sur l'islamophobie
00:19:49se multiplient,
00:19:49personne ou presque
00:19:50ne parle de ces agressions
00:19:52et encore moins
00:19:52de christianophobie.
00:19:54C'est le grand déni.
00:19:56Comment expliquer
00:19:56ce déni ?
00:19:58Oui,
00:19:58alors on peut déjà
00:19:59rappeler les faits.
00:20:00L'agression s'est déroulée,
00:20:02vous l'avez dit,
00:20:02à Montfavet,
00:20:03un quartier d'Avignon.
00:20:05C'est la Provence
00:20:06qui a relaté en premier
00:20:08les témoignages
00:20:09du prêtre
00:20:10et puis de paroissiens
00:20:11qui étaient sur place,
00:20:12cinq personnes au total.
00:20:13Donc vers 19h30,
00:20:14après la messe,
00:20:16un jeune se présente
00:20:17sur le parvis de l'église
00:20:18et dit
00:20:18je veux me convertir
00:20:19et il demande à rentrer.
00:20:21Derrière lui,
00:20:22il y a une dizaine
00:20:22d'autres individus
00:20:23qui disent,
00:20:25jeunes adolescents
00:20:26ou jeunes ménages,
00:20:27qui disent
00:20:27nous sommes musulmans
00:20:29mais nous voudrions
00:20:29visiter l'église.
00:20:32Alors un prêtre
00:20:33ne ferme pas son église
00:20:34donc à personne,
00:20:36pourrait-on dire,
00:20:36donc il accepte
00:20:37et les fait rentrer.
00:20:39Une fois à l'intérieur,
00:20:40alors ça c'est une paroissienne
00:20:41qui raconte,
00:20:42il y en a un qui court partout
00:20:43et puis d'autres
00:20:44se regroupent
00:20:45autour du prêtre,
00:20:46ils crient des insultes
00:20:47et elle était là
00:20:48avec son mari
00:20:49et ils disent
00:20:49on a vraiment eu
00:20:50toutes les peines du monde
00:20:51à les faire sortir.
00:20:52Alors lui,
00:20:53le prêtre a donné
00:20:54plus de détails
00:20:55sur ces insultes,
00:20:56il dit qu'elle ne le visait pas
00:20:58personnellement
00:21:00mais qu'ils injuriaient
00:21:01le Christ,
00:21:01la religion catholique
00:21:02avec des propos orduriers.
00:21:05La Provence rapporte
00:21:06que le prêtre
00:21:06aurait entendu
00:21:07crier
00:21:09Allah Akbar
00:21:09et répéter
00:21:10plusieurs fois
00:21:11on va revenir
00:21:12brûler ton église.
00:21:14Donc une enquête
00:21:15a été ouverte
00:21:16et le prêtre
00:21:18évidemment
00:21:18est assez secoué.
00:21:20Que se serait-il passé
00:21:22s'il avait été seul ?
00:21:23On peut évidemment
00:21:24se le demander.
00:21:25Alors on va marquer
00:21:26une pause
00:21:26et revenir sur ce sujet
00:21:28parce qu'on va se demander
00:21:30qu'ont fait les élus
00:21:31de la région.
00:21:32On va aussi peut-être
00:21:33applaudir le fait
00:21:34que le prêtre
00:21:35ait porté plainte.
00:21:36C'est quand même
00:21:36assez rare.
00:21:37On va se poser aussi
00:21:38des questions
00:21:38sur Manon Omri
00:21:39qui nie complètement
00:21:40la christianophobie
00:21:41et qui efface complètement
00:21:42une partie de notre histoire.
00:21:43Vous allez voir pourquoi.
00:21:44A tout de suite.
00:21:44Attention, face à l'info
00:21:49on a passé le temps
00:21:50de la pub
00:21:50à parler avec
00:21:51une campion
00:21:52des coulisses
00:21:53mais l'anecdote
00:21:55que nous avez racontée
00:21:55on ne s'en remet toujours pas.
00:21:57Réfléchissez à notre anecdote
00:21:58dans un instant.
00:21:59On continue d'abord
00:22:00avec Gabriel Cluzel.
00:22:02On parlait
00:22:03de cette agression
00:22:04en pleine église
00:22:06par des musulmans
00:22:07qui entrent dans l'église
00:22:09et qui viennent
00:22:09agresser le prêtre
00:22:10et j'allais vous demander
00:22:11c'est quand même
00:22:12assez assourdissant
00:22:14le silence
00:22:14des élus de la région.
00:22:16Oui, c'est très particulier.
00:22:18En effet,
00:22:19alors sauf erreur de ma part
00:22:20j'ai exploré
00:22:20je n'ai rien trouvé
00:22:21ni le maire d'Avignon
00:22:23la maire d'Avignon
00:22:24ni sur son compte X
00:22:25qu'elle n'utilise pas beaucoup
00:22:26il faut bien le dire
00:22:27mais non plus
00:22:28sur le site de la mairie
00:22:30ni la maire adjoint
00:22:31Laure Minson
00:22:32qui est spécialement chargée
00:22:33de ce quartier
00:22:34et puis
00:22:35ni sur le compte X
00:22:37alors là très prolixe
00:22:38du député
00:22:40Raphaël Arnaud
00:22:41aussi de la région
00:22:42qui visiblement
00:22:43n'a pas réagi
00:22:44c'est extrêmement étonnant
00:22:46pour eux
00:22:47c'est un non-événement
00:22:48alors Yvène Lecaus
00:22:50vous savez
00:22:50le responsable
00:22:51de l'Uni
00:22:51nationale
00:22:52a interpellé
00:22:53sur X
00:22:53Antoine Léaumont
00:22:54parce qu'Antoine Léaumont
00:22:55s'exprimait largement
00:22:58sur X
00:22:58sur sa participation
00:22:59à une marche
00:23:00contre l'islamophobie
00:23:01et il lui dit
00:23:02quand même
00:23:02je m'étonne
00:23:03qu'il n'y ait pas un mot
00:23:04sur le sujet de ce prêtre
00:23:05et Antoine Léaumont répond
00:23:06mais vous me l'apprenez
00:23:08alors moi je dis
00:23:09heureusement
00:23:09il y a l'Uni
00:23:10pour informer LFI
00:23:11c'est intéressant
00:23:11et il rajoute
00:23:14que ces menaces
00:23:15sont évidemment indignes
00:23:16ces agressions aussi
00:23:17et qu'il les dénonce
00:23:18mais
00:23:19il ne note pas
00:23:21de caractère particulier
00:23:23c'est à dire
00:23:24que quand un homme
00:23:24est agressé
00:23:25dans une mosquée
00:23:26c'est de l'islamophobie
00:23:27quand un prêtre
00:23:28est agressé
00:23:28dans une église
00:23:30c'est rien
00:23:30en tout cas
00:23:31surtout pas
00:23:31de la christianophobie
00:23:32et au-delà
00:23:34du cas précis
00:23:35de ce prêtre
00:23:36cela fait écho
00:23:37au propos de Manon Aubry
00:23:39vous savez
00:23:39qui a été reçu dimanche
00:23:40à CNews Europe 1
00:23:42et qui a expliqué
00:23:43de façon extrêmement affirmée
00:23:46que l'assassinat
00:23:47du père Hamel
00:23:48était le seul acte
00:23:50anticatholique
00:23:51depuis les guerres de Vendée
00:23:53alors on peut voir
00:23:54le verre à moitié plein
00:23:55et se dire
00:23:56Manon Aubry
00:23:58reconnaît les massacres
00:23:59pendant les guerres de Vendée
00:24:00les colonnes infernales
00:24:02les baignoires de Carrier
00:24:03dite déportation verticale
00:24:05le mariage républicain
00:24:06dans lequel on attachait
00:24:07un homme
00:24:07parfois un prêtre
00:24:08nu à une femme nue
00:24:09avant de les noyer
00:24:09dans la Loire
00:24:10elle a peut-être été
00:24:11au petit pui du fou
00:24:12qui sait qu'une perrique
00:24:13et des lunettes
00:24:13parce qu'après
00:24:14elle aurait pu se faire
00:24:14brûler en place de grève
00:24:16par la meute
00:24:16c'est une info
00:24:17en tout cas
00:24:19maintenant
00:24:19ça va être quand même
00:24:20difficile de se réclamer
00:24:21de la révolution
00:24:22et de ne pas faire
00:24:22repentance
00:24:23et puis on peut voir
00:24:24le verre quand même
00:24:25à moitié vide
00:24:26et déplorer que Manon Aubry
00:24:27soit amnésique
00:24:29de mauvaise foi
00:24:30ou ignorante
00:24:31tous les trois à la fois
00:24:32parce qu'elle a oublié
00:24:34pour remonter un peu loin
00:24:35les crimes des communards
00:24:37pourtant il y a une église
00:24:38qui en témoigne
00:24:38c'est l'église Notre-Dame
00:24:39des otages
00:24:41édifiée à l'emplacement
00:24:42où une cinquantaine
00:24:43de personnes
00:24:44dont une dizaine de prêtres
00:24:45ont été exécutés
00:24:46en mai 1871
00:24:47oubliez l'anticléricalisme
00:24:49forcené de la Troisième République
00:24:50on se vient de l'affaire des Fiches
00:24:52il y a eu une épuration
00:24:53des officiers catholiques
00:24:54plus près de nous
00:24:55sans parler du père Hamel
00:24:57dont elle a bien voulu
00:24:57lâcher le nom
00:24:59il y a eu l'attentat
00:25:00évidemment en 2020
00:25:01à la basilique de Nice
00:25:02elle a oublié visiblement
00:25:03Nadine, Vincent, Simone
00:25:05les trois victimes
00:25:06on veut bien ne pas compter
00:25:08dans le nombre
00:25:09de prêtres tués
00:25:11ceux qui ont été victimes
00:25:13de psychopathes
00:25:14ou de crimes crapuleux
00:25:16c'est-à-dire que
00:25:17ils auraient été une autre personne
00:25:18ils auraient été tués
00:25:19de la même façon
00:25:20je pense par exemple
00:25:22au père Olivier Maire
00:25:23en Vendée
00:25:23ou en Avril dernier
00:25:24dans les Vosges
00:25:25mais oui
00:25:26en 2023
00:25:27des mille actes
00:25:28anti-chrétiens
00:25:29recensés par le ministère
00:25:30de l'intérieur
00:25:31alors incendie d'église
00:25:32tabernacle profané
00:25:33statue et calvaire détruit
00:25:35symbole chrétien
00:25:36dans les cimetières
00:25:36vandalisés
00:25:37et donc 84
00:25:39atteintes à la personne
00:25:41et vous l'avez rappelé
00:25:42rien que pendant le week-end
00:25:43Pascal
00:25:43trois prêtres ont été
00:25:44agressés
00:25:45à Alençon
00:25:46beaucaire
00:25:47et anime
00:25:48alors est-ce qu'on peut pas
00:25:50s'étonner aussi
00:25:50de la réaction
00:25:51de l'évêque délu
00:25:52alors je louais le fait
00:25:53que le prêtre
00:25:54il ait porté plainte
00:25:55mais l'évêque lui-même
00:25:55il reproche
00:25:57aux journalistes
00:25:58d'en avoir parlé
00:25:58on a l'impression
00:25:59qu'il minimise les faits
00:26:01oui c'est assez curieux
00:26:01parce que quand il y a
00:26:02une agression
00:26:03dans un autre lieu de culte
00:26:05les responsables religieux
00:26:06s'indignent
00:26:07ils ne minimisent pas
00:26:08et là c'est assez particulier
00:26:09parce que
00:26:10l'évêque
00:26:11alors c'est l'archevêque
00:26:12même
00:26:12à Avignon
00:26:13pardon
00:26:13je crois que
00:26:14j'avais noté l'évêque
00:26:16ne conteste pas les faits
00:26:17c'est-à-dire qu'il les explique
00:26:18exactement de la même façon
00:26:19que je voulais raconter
00:26:21mais il veut pas qu'on en parle
00:26:23mais il dit
00:26:24alors je vais vous dire
00:26:25ces mots exactement
00:26:26il dit qu'il déplore
00:26:29l'emballement médiatique
00:26:30alors en fait
00:26:30il n'y a pas eu du tout
00:26:31d'emballement médiatique
00:26:32parce qu'il y a très peu
00:26:33de journaux qui en ont parlé
00:26:34mais visiblement
00:26:34il y en a encore trop
00:26:35selon lui
00:26:36donc c'est un peu particulier
00:26:39alors on ne sait pas très bien
00:26:40quel conseil il donne
00:26:41aux journalistes à l'avenir
00:26:42est-ce qu'il faut occulter les faits
00:26:43ne pas relayer
00:26:44les agressions de ce genre
00:26:46convenant que c'est quand même
00:26:46un peu particulier
00:26:47alors certes
00:26:49les catholiques doivent tendre
00:26:50l'autre jour
00:26:51ils ne sont pas du genre
00:26:52tout à leur honneur
00:26:53à se victimiser
00:26:54à réclamer vengeance
00:26:55mais il y a aussi quand même
00:26:55une exigence de vérité
00:26:57dans cette religion
00:26:57ou alors on m'aurait trompé
00:26:58et cette exigence
00:27:01évidemment se conjugue
00:27:02avec la vertu cardinale
00:27:03de prudence
00:27:05vous savez
00:27:05les chrétiens d'Orient
00:27:06s'égosillent
00:27:07à dire aux chrétiens d'Occident
00:27:09attention
00:27:10vous avez face à vous
00:27:11un islam conquérant
00:27:12dont nous avons nous-mêmes
00:27:13fait l'expérience
00:27:14est-ce qu'on peut leur faire
00:27:15la grâce
00:27:16de l'écouter
00:27:18alors oui
00:27:18je continue
00:27:19sur le cas
00:27:20de cet archevêque
00:27:22qui a peut-être
00:27:22beaucoup d'autres qualités
00:27:23par ailleurs
00:27:24peut-être parce qu'il est
00:27:25emblématique
00:27:25d'autres réactions
00:27:27d'évêques
00:27:27dans ces cas-là
00:27:28il dit
00:27:29plutôt que d'accuser
00:27:31ou de mettre en exergue
00:27:32il faut
00:27:33déployer
00:27:34toutes nos capacités
00:27:35pour travailler
00:27:36à une possibilité
00:27:37de vivre ensemble
00:27:38respectant chacun
00:27:39et c'est vrai
00:27:40que c'est assez curieux
00:27:41cet usage
00:27:41d'un mot
00:27:42très politique
00:27:43très connoté
00:27:44déjà très démonétisé
00:27:46même la gauche
00:27:46n'y croit plus tellement
00:27:47il rajoute aussi
00:27:49c'est la misère
00:27:50qui règne dans certains
00:27:51quartiers du Vaucluse
00:27:52qui génère cette violence
00:27:53alors pourtant
00:27:55tous les narco
00:27:56narco-trafiquants
00:27:57nous ont montré
00:27:58qu'on pouvait être
00:27:58à la fois riche
00:28:00et violent
00:28:00et inversement
00:28:01il y a des pauvres
00:28:01qui ne le sont
00:28:03pas du tout
00:28:03et ces prés-là
00:28:05je le dis
00:28:06vous savez
00:28:06depuis l'église synodale
00:28:09dit-on
00:28:10on peut dire
00:28:10tout ce que l'on pense
00:28:11paraît-il
00:28:12alors je leur dis
00:28:14bien fraternellement
00:28:15ils s'exposent sans doute
00:28:16à des réflexions acides
00:28:17parce que certains
00:28:18leur diront que forcément
00:28:19ils sont un peu plus
00:28:20à l'abri
00:28:21dans leur palais épiscopal
00:28:23à l'abri de l'insécurité
00:28:24d'ailleurs
00:28:25Mgr Fondup
00:28:26s'en est fait installer
00:28:27un très bien
00:28:27quand il était
00:28:28en Aveyron
00:28:29il avait cédé l'ancien
00:28:30au conseil régional
00:28:31et vous savez
00:28:32autrefois
00:28:34on a beaucoup parlé
00:28:34de Léon XIII
00:28:35et je terminerai par là
00:28:36on a beaucoup reproché
00:28:37au prélat
00:28:38d'être proche
00:28:39des élites
00:28:40vous vous souvenez
00:28:42de cette chanson
00:28:42des canuts
00:28:43pour chanter
00:28:44véni croator
00:28:44il faut avoir
00:28:45chasuble d'or
00:28:46on les mettait
00:28:46dans le même sac
00:28:48aujourd'hui
00:28:48les élites
00:28:49mineurent les mots
00:28:50de l'immigration
00:28:50et de l'islamisation
00:28:52et les évêques aussi
00:28:53est-ce que
00:28:54l'histoire
00:28:55ne jugera pas
00:28:56ces prélats
00:28:56comme elle les a jugés
00:28:59et jugés
00:29:00leurs prédécesseurs
00:29:00au XIXe
00:29:01merci
00:29:03ma chère Gabrielle
00:29:04pour cette christianophobie
00:29:06et ce déni
00:29:07de christianophobie
00:29:08Marc Menon
00:29:09on va parler avec vous
00:29:10de cette volte-face
00:29:11du premier ministre britannique
00:29:12on a failli en parler hier
00:29:14mais je pense que ça vaut
00:29:15quand même le détour
00:29:16puisque
00:29:16Kerstheimer
00:29:17a eu des mots
00:29:18très particuliers
00:29:19sur
00:29:20l'immigration
00:29:22au Royaume-Uni
00:29:23il veut reprendre
00:29:24le contrôle des frontières
00:29:26il veut annoncer
00:29:27un plan
00:29:28il veut faire
00:29:29réduire
00:29:29l'immigration
00:29:30et avec des mots
00:29:31particulièrement
00:29:31radicaux
00:29:33lorsqu'il dit
00:29:33par exemple
00:29:34que le Royaume-Uni
00:29:35risque de devenir
00:29:36une île d'étrangers
00:29:37et non
00:29:38je cite
00:29:39une nation
00:29:39qui avance ensemble
00:29:40c'est sans doute
00:29:41une réponse aussi
00:29:42au succès
00:29:43de Nigel Farage
00:29:45c'est-à-dire
00:29:46qu'il s'est dit
00:29:47là il y a une montée
00:29:48qui risque de menacer
00:29:50mes propres troupes
00:29:52et il est temps
00:29:53d'avoir au moins
00:29:53un affichage
00:29:55alors il reconnaît
00:29:56au-delà
00:29:56déjà
00:29:56parce que c'est une force
00:29:57incroyable
00:29:58notre île
00:29:59va devenir
00:30:00et après il dit
00:30:01notre économie
00:30:03défend
00:30:04dépend
00:30:05désespérément
00:30:07de l'immigration
00:30:08vous vous rendez compte
00:30:09c'est-à-dire que là
00:30:10on est au-delà
00:30:11de l'aveu
00:30:12c'est-à-dire que c'est l'homme
00:30:13qui est dans la contrition
00:30:14la plus totale
00:30:15qui devrait aller voir l'évêque
00:30:17pour lui dire
00:30:17mon père
00:30:18mon seigneur
00:30:19j'ai péché
00:30:20et alors ce qui est extraordinaire
00:30:22c'est que ça doit nous conduire
00:30:23à quoi ?
00:30:25et bien à nous interroger
00:30:26sur cet exemple
00:30:28anglo-saxon
00:30:29que les uns
00:30:30et les autres
00:30:30ne cessent
00:30:31de mettre en avant
00:30:32quand on critique
00:30:34notre principe
00:30:34de laïcité
00:30:35en disant
00:30:35oui regardez
00:30:37ailleurs
00:30:37ils savent au moins
00:30:38ce qu'est
00:30:39le communautarisme
00:30:40comment on peut vivre
00:30:42dans la bonne harmonie
00:30:43ah bah mes gaillards
00:30:45c'est pas difficile
00:30:46de traverser la manche
00:30:47on peut même y aller
00:30:48à Nanache
00:30:48si on est un peu entraîné
00:30:49allez-y
00:30:50et vous allez voir
00:30:51ce qu'est véritablement
00:30:52l'Angleterre
00:30:53c'est-à-dire que
00:30:54c'est un pays
00:30:55qui est devenu
00:30:56un pays de partition
00:30:57on vit par quartier
00:30:59on vit sans connaître
00:31:00celui qui est à côté
00:31:02de chez soi
00:31:02vous avez à Londres
00:31:04le côté
00:31:04le quartier
00:31:07pakistanais
00:31:08vous avez le quartier
00:31:10asiatique
00:31:11vous avez
00:31:12le quartier
00:31:13des juifs orthodoxes
00:31:14alors il est
00:31:14il est scindé en deux
00:31:15et souvenez-vous
00:31:17il y a quelques mois
00:31:18il a fallu établir
00:31:19une ligne directe
00:31:20entre les deux quartiers
00:31:21parce qu'avant
00:31:22il changeait de bus
00:31:23au milieu
00:31:24je dirais
00:31:25d'un terrain neutre
00:31:26et là
00:31:27ils étaient menacés
00:31:28et par conséquent
00:31:29il a fallu
00:31:30établir
00:31:31une possibilité
00:31:32pour que
00:31:33ces gens
00:31:34qui existent
00:31:35aussi eux
00:31:35dans le communautarisme
00:31:36le plus outrancier
00:31:38parce que là
00:31:38je vous parle
00:31:38des orthodoxes
00:31:40qui sont avec
00:31:40les petits cheveux
00:31:42bouclés
00:31:43sur le côté
00:31:44la tenue
00:31:45qui est remarquée
00:31:46les vrais
00:31:47enfin
00:31:47les vrais
00:31:48je ne pense pas
00:31:49que ce soit
00:31:49les plus exemplaires
00:31:50dans le cadre
00:31:51d'une intégration
00:31:52et d'une assimilation
00:31:53toujours est-il
00:31:54que l'Angleterre
00:31:56c'est ça
00:31:56et avec un roi
00:31:58Charles III
00:31:59qui est pris
00:32:00par ce courant
00:32:01de faux humanisme
00:32:02le roi Charles III
00:32:04qu'il y a
00:32:05un mois et demi
00:32:06vous vous souvenez
00:32:06il était là
00:32:07avec la reine
00:32:08il faisait des petits
00:32:09mais il prenait des figues
00:32:10il mettait des choses
00:32:11dedans
00:32:12pour clore
00:32:12pour clore
00:32:13le ramadan
00:32:14en disant
00:32:15c'est extraordinaire
00:32:16il faut que nous
00:32:18soyons musulmans
00:32:19qu'on aime nos frères
00:32:20voilà
00:32:21ce que donne
00:32:22le roi
00:32:23comme image
00:32:24et bien aujourd'hui
00:32:25le premier ministre
00:32:26l'Angleterre politique
00:32:29qui se voulait
00:32:30exemplaire
00:32:31et qui triquait
00:32:33comme dirait
00:32:33notre ami Mathieu
00:32:34l'extemdouette
00:32:35et bien
00:32:36ceux-là
00:32:37aujourd'hui
00:32:38se disent
00:32:39il est temps
00:32:40de réagir
00:32:41et de prendre conscience
00:32:42de ce qui se passe
00:32:43n'oublions pas
00:32:44qu'il y a de plus en plus
00:32:46des incidents
00:32:47avec des émeutes
00:32:48dans des villes
00:32:49dans des quartiers
00:32:50et là
00:32:51on va
00:32:51comme on l'avait en France
00:32:53on renverse
00:32:54les voitures de police
00:32:55les policiers
00:32:57sont obligés
00:32:58de se carapater
00:32:59on renverse
00:33:00les bus impériaux
00:33:02bref
00:33:02on est dans
00:33:03un véritable chaos
00:33:05alors
00:33:05comment peut-on
00:33:07expliquer ça
00:33:08avec des chiffres
00:33:09vous avez par exemple
00:33:10l'année
00:33:12dernière
00:33:12728 000
00:33:15arrivant
00:33:15l'année d'avant
00:33:17il y en avait
00:33:18906 000
00:33:19c'est-à-dire
00:33:21que là
00:33:21il y a
00:33:21un tout petit
00:33:22peu de baisse
00:33:24mais par rapport
00:33:25aux années
00:33:26de 2010
00:33:27il n'y en avait
00:33:28que 200 000
00:33:30c'est-à-dire
00:33:30qu'il y a un flux
00:33:31constant
00:33:31un flux constant
00:33:32on ne sait
00:33:33quoi faire
00:33:34alors quelles sont
00:33:35les mesures
00:33:35qu'a proposé
00:33:37qu'est-à-dire
00:33:38Starmer
00:33:39on s'est dit
00:33:40ça va être fort
00:33:41il a trouvé la solution
00:33:43on arrête
00:33:44d'être
00:33:45dans le dossier
00:33:47à la façon
00:33:48talérant
00:33:48que l'on abandonne
00:33:49sur ce côté
00:33:50il se réglera tout seul
00:33:51non non non
00:33:52attention
00:33:52dorénavant
00:33:54sur les visas de travail
00:33:56on ne rigolera plus
00:33:57il n'y aura plus
00:33:57de regroupement familial
00:33:59il n'y aura plus
00:34:00enfin on sera
00:34:01un peu plus moins tendre
00:34:02sur les visas
00:34:04d'étudiants
00:34:05et une mesure radicale
00:34:06dorénavant
00:34:07il faudra
00:34:0810 ans de présence
00:34:09en Angleterre
00:34:10avant de prétendre
00:34:11obtenir
00:34:12un titre
00:34:13de séjour
00:34:14permanent
00:34:15ou de demander
00:34:16la nationalité anglaise
00:34:18vous voyez qu'on est là
00:34:19au lieu de 5 ans
00:34:20aujourd'hui
00:34:20voilà 5 ans
00:34:21j'avais dit quoi ?
00:34:22non vous ne l'avez pas dit
00:34:23je ne l'ai pas dit
00:34:23je le rajoute juste
00:34:24ah pardon
00:34:24non c'est bien
00:34:25à ce stage-là
00:34:27il faut faire attention
00:34:28ça détruit
00:34:29non mais c'est intéressant
00:34:31parce que vous dites
00:34:32que c'est pas
00:34:32c'est pas très dur
00:34:33mais c'est par rapport
00:34:34à nous en France
00:34:37oui mais alors après
00:34:38il parle également
00:34:39du niveau d'anglais
00:34:40sauf que ceux qui viennent
00:34:42se précipitent
00:34:43pourquoi en Angleterre
00:34:45c'est parce que
00:34:46souvent
00:34:47les pays
00:34:48dont ils sont issus
00:34:50sont des pays
00:34:51où on pratique l'anglais
00:34:52et par conséquent
00:34:53le niveau d'anglais
00:34:55ne doit pas être
00:34:56aussi lamentable
00:34:58que ceux qui en France
00:34:59des années après
00:35:00ne sont toujours pas
00:35:01dans la capacité
00:35:02de formuler
00:35:04quelques expressions
00:35:05dans la langue de Molière
00:35:06vous allez me dire
00:35:07que même ceux qui sont nés
00:35:08en France aujourd'hui
00:35:09ils trouvent ça ouf
00:35:10etc
00:35:11on est dans un baragouin
00:35:12donc par conséquent
00:35:14on va tous se retrouver
00:35:15dans l'effondrement culturel
00:35:17c'est pas mal non plus
00:35:17c'est un programme
00:35:18en soi
00:35:19bon
00:35:20voilà
00:35:21où nous en sommes
00:35:22l'Angleterre
00:35:23a décidé
00:35:24de réagir
00:35:24notons quand même
00:35:27que la situation sociale
00:35:28elle est terrifiante
00:35:30le nombre de chômeurs
00:35:33n'est pas très élevé
00:35:34il n'est que de 4%
00:35:36mais les conditions
00:35:37qui font que les Anglais
00:35:39au quotidien
00:35:40sont face à la cherté
00:35:42de la vie
00:35:43rend la situation anglaise
00:35:44particulièrement pénible
00:35:46notons que les pauvres bougres
00:35:48qui courent après l'espoir
00:35:49il y en a 38 000
00:35:51l'année dernière
00:35:52qui ont franchi
00:35:53la Manche
00:35:54sur des embarcations
00:35:56avec les salopards
00:35:57qui les exploitent
00:35:59et depuis
00:35:59le mois de janvier
00:36:01il y en a 11 000
00:36:02et le week-end dernier
00:36:04il y a
00:36:05un de ces
00:36:06people
00:36:07comme on disait
00:36:08à l'époque du Vietnam
00:36:09qui s'est retourné
00:36:10avec une femme
00:36:11qui est décédée
00:36:12et plusieurs blessés
00:36:13voilà
00:36:14ce qu'est
00:36:15le rêve migratoire
00:36:16envisagé
00:36:18du côté anglais
00:36:18envisagé du côté français
00:36:20mais avec de grandes mesures
00:36:21du premier ministre
00:36:22qui ouvre enfin les yeux
00:36:23Merci Marc Menand
00:36:26dans un instant
00:36:27on parlera
00:36:28on fera un tour de table
00:36:29sur ce qui s'est passé
00:36:30aujourd'hui en plein Paris
00:36:31un couple
00:36:33qui a été
00:36:33tentative d'enlèvement
00:36:35en plein Paris
00:36:36avec vraiment
00:36:37je n'ai envie de dire
00:36:39même pas
00:36:39Marc Menand
00:36:40à la fournirée
00:36:41je veux dire
00:36:41en train de
00:36:42tenter
00:36:43d'aguicher
00:36:44non non non
00:36:44vraiment
00:36:45des hommes en noir
00:36:46vraiment
00:36:47cargoulés
00:36:50qui viennent
00:36:50arracher
00:36:51un couple
00:36:52qui marche
00:36:53sur le trottoir
00:36:54pourquoi
00:36:54on en parle
00:36:55dans un instant
00:36:56sommes-nous encore
00:36:57en sécurité
00:36:58en plein Paris
00:36:59dans la capitale
00:37:00on en parlera
00:37:00d'autant plus
00:37:01qu'on terminera
00:37:01avec vous
00:37:02sur cette image
00:37:02qu'a la France
00:37:03entre Kim Kardashian
00:37:04qui a été
00:37:06cambriolé
00:37:08à Paris
00:37:09et entre
00:37:09cette sud-coréenne
00:37:11qui a été
00:37:12molestée
00:37:13insultée
00:37:14à Toulouse
00:37:15alors qu'elle était
00:37:16en train de filmer
00:37:17et de vanter
00:37:18les mérites
00:37:18de la ville
00:37:19d'abord
00:37:20c'est une histoire
00:37:20folle
00:37:21qui s'est déroulée
00:37:22à Bordeaux
00:37:23hier
00:37:23Charlotte
00:37:24l'affrontement
00:37:25entre deux bandes
00:37:26rivales
00:37:26qui se sont
00:37:27invitées
00:37:28ainsi
00:37:28au tribunal
00:37:30jusque là
00:37:30jusque dans la salle
00:37:31d'audience
00:37:32où sont actuellement
00:37:33jugés
00:37:33huit hommes
00:37:34dont trois
00:37:35pour le meurtre
00:37:36d'un jeune adolescent
00:37:37de 16 ans
00:37:38première question
00:37:39que s'est-il passé ?
00:37:41c'est un peu
00:37:41le pas de plus
00:37:42du jamais vu
00:37:43selon les avocats
00:37:44les avocats
00:37:44des différentes parties
00:37:45par ailleurs
00:37:46qui se sont exprimés
00:37:48qui ont expliqué
00:37:48et selon leurs âges
00:37:49qui sont eux aussi différents
00:37:50ont expliqué
00:37:51qu'ils n'avaient jamais vu ça
00:37:53de leur vie entière
00:37:54vous l'avez dit
00:37:56des jeunes hommes
00:37:57alors
00:37:57on n'a pas les âges précis
00:37:59mais c'est entre
00:37:59certains sont mineurs
00:38:01entre 15 et 30 ans
00:38:02on va dire
00:38:03qui sont d'abord venus
00:38:04s'installer dans la salle
00:38:05d'audience
00:38:05qui ont été repris
00:38:06par la présidente du tribunal
00:38:07parce qu'ils échangeaient
00:38:08des messages
00:38:09avec certains
00:38:09des accusés
00:38:10notamment
00:38:11et vers 19h
00:38:13il y a eu suspension
00:38:13de séance
00:38:14et c'est carrément
00:38:15l'affrontement
00:38:16qui a eu lieu
00:38:17d'abord dans la salle
00:38:18des pas perdus
00:38:19et ensuite
00:38:19jusque dans la salle
00:38:20d'audience
00:38:20puisque certains
00:38:21tentaient de fuir
00:38:23finalement les agresseurs
00:38:25donc on a des amis
00:38:27des accusés
00:38:27qui ont été agressés
00:38:30un peu au hasard
00:38:31les habitants
00:38:31du quartier d'en face
00:38:32donc c'est initialement
00:38:33l'histoire de deux bandes rivales
00:38:35entre deux quartiers
00:38:36de la ville
00:38:36de la banlieue
00:38:37de Bordeaux
00:38:38et ils ont poursuivi
00:38:40on va dire
00:38:40cet affrontement
00:38:41cette guerre
00:38:42de territoire
00:38:43au sein
00:38:44du tribunal
00:38:45alors il y a une des avocates
00:38:47qui a réagi
00:38:47en disant
00:38:48on s'y attendait
00:38:49étant donné l'histoire
00:38:50et elle a accusé
00:38:52l'état
00:38:53en l'occurrence
00:38:53en tout cas
00:38:54les autorités
00:38:54qui a organisé
00:38:55le procès
00:38:56de ne pas avoir
00:38:57anticipé mieux que ça
00:38:58de ne pas avoir prévu
00:38:59plus de policiers
00:39:00et résultat
00:39:01certains policiers
00:39:02ont été blessés
00:39:03bon je pense
00:39:04que c'est une manière
00:39:04de réagir
00:39:05pourquoi pas
00:39:05on peut discuter
00:39:06de est-ce qu'il y a eu
00:39:06de la prudence
00:39:07dans la gestion
00:39:08enfin si on pense
00:39:09que le nombre
00:39:10de policiers présents
00:39:10est le coeur
00:39:11de notre problème
00:39:12je pense qu'on passe
00:39:12un petit peu à côté
00:39:13de ce qui nous arrive
00:39:15quand même
00:39:15par ailleurs
00:39:16on peut pas en permanence
00:39:17que ce soit à l'école
00:39:18que ce soit dans les rues
00:39:19que ce soit absolument partout
00:39:20on se dit
00:39:21il faut plus de policiers
00:39:22bon à la fin
00:39:22s'il y a plus de policiers
00:39:23dans un pays
00:39:23que de citoyens
00:39:24qui ne sont pas policiers
00:39:25on a un grave problème
00:39:26quand même
00:39:26et si on aspire
00:39:29absolument en permanence
00:39:30à avoir un état
00:39:31toujours plus policier
00:39:32c'est pas une manière
00:39:33non plus
00:39:33de répondre à cette délinquance
00:39:35puisque les honnêtes gens
00:39:36en général
00:39:36appellent à plus
00:39:37de sécurité
00:39:39ou en tout cas
00:39:40de sécurisation
00:39:40par le biais des forces de l'ordre
00:39:42c'est assez logique
00:39:42sans voir toujours
00:39:44que plus de forces de l'ordre
00:39:46ça s'applique surtout
00:39:46aux honnêtes gens
00:39:47et on le voit
00:39:48en permanence
00:39:49alors là
00:39:51on a des hommes
00:39:51qui sont capables
00:39:52de venir poursuivre
00:39:53leur guerre de territoire
00:39:54jusque dans le tribunal
00:39:57bien sûr
00:39:57à la barbe
00:39:59des policiers
00:39:59qui sont quand même présents
00:40:00et en soutien
00:40:01à 8 personnes
00:40:02qui sont sur le banc
00:40:03des accusés
00:40:04et 3 notamment
00:40:05sont poursuivis
00:40:06pour meurtre
00:40:06en bande organisée
00:40:07donc devant la famille
00:40:09notamment
00:40:09de ce jeune homme
00:40:10de 16 ans
00:40:11on va y venir
00:40:11qui est mort
00:40:12de 3 balles
00:40:14dans le dos
00:40:14très précisément
00:40:16il était en train
00:40:16de fuir
00:40:17ce gamin
00:40:17et il n'avait rien à voir
00:40:19avec leurs affaires
00:40:20de bande rivale
00:40:21d'abord 1
00:40:22on constate évidemment
00:40:23une absence de considération
00:40:24élémentaire
00:40:25pour l'autorité judiciaire
00:40:26quiconque s'est déjà trouvé
00:40:27dans un tribunal
00:40:28voit
00:40:29c'est impressionnant
00:40:30un tribunal quand même
00:40:31bon bah là
00:40:31ça n'impressionne
00:40:32évidemment pas
00:40:33absence de compassion
00:40:34ou d'empathie élémentaire
00:40:35pour les victimes
00:40:36évidemment
00:40:37les victimes qui se trouvent
00:40:38devant le tribunal
00:40:39absence totale
00:40:40d'une quelconque peur
00:40:41d'une éventuelle sanction
00:40:42ça va sans dire
00:40:43et absence de compréhension
00:40:45aussi de la gravité
00:40:46de ce qui est jugé
00:40:48c'est à dire qu'on poursuit
00:40:49une guerre de territoire
00:40:51comme si c'était un jeu
00:40:52dans lequel toute la vie
00:40:53avait basculé
00:40:54jusque dans le tribunal
00:40:55et peu importe
00:40:57en effet
00:40:57les raisons pour lesquelles
00:40:58leurs amis
00:40:59sont au tribunal
00:41:00et alors
00:41:01il faudrait peut-être aussi
00:41:02que nous pensions
00:41:03vous savez souvent
00:41:04quand on voit les affrontements
00:41:05entre certains jeunes
00:41:07qu'on appelle les jeunes
00:41:08et les forces de l'ordre
00:41:10qui sont en première ligne
00:41:11évidemment
00:41:11dans certains quartiers
00:41:12on se dit
00:41:13il y a un réflexe évident
00:41:14qui est celui de dire
00:41:15il faut absolument rétablir
00:41:16un lien entre la police
00:41:17et la population
00:41:18on en a souvent parlé
00:41:19il y a dans ces quartiers
00:41:20toute une partie de la population
00:41:21qui a zéro problème
00:41:22avec personne
00:41:23non plus qu'avec les pompiers
00:41:25qu'avec les policiers
00:41:26qu'avec les médecins
00:41:26qu'avec les profs
00:41:27mais simplement
00:41:28si on se pense sur l'actualité
00:41:29des derniers jours
00:41:30des derniers mois
00:41:31voire des dernières années
00:41:32on a des professeurs
00:41:33qui usent de leur droit de retrait
00:41:34parce qu'ils ont peur
00:41:35de donner cours
00:41:36des pompiers qui sont agressés
00:41:37on en a parlé ces derniers jours
00:41:39des médecins
00:41:39qui refusent désormais
00:41:41d'aller dans certains quartiers
00:41:42sans escorte
00:41:43des pompiers eux-mêmes
00:41:43qui sont escortés
00:41:45et désormais
00:41:46le palais de justice
00:41:47lui-même
00:41:47qui devient
00:41:48la prolongation
00:41:49du lieu
00:41:50de la guerre des gangs
00:41:51ces délinquants
00:41:52vivent dans un monde
00:41:53parallèle
00:41:54c'est leur territoire
00:41:55qui est sacré
00:41:56leur honneur
00:41:57seul qui compte
00:41:57ou celui de la bande
00:41:58et l'autorité
00:41:59de leur gang
00:42:00seule qui est reconnue
00:42:01rien d'autre ne compte
00:42:02et peut-être faudrait-il
00:42:03aborder le problème
00:42:05tel quel
00:42:06Alors vous évoquiez
00:42:07Charlotte
00:42:07les victimes présentes
00:42:08au tribunal
00:42:09qu'est-ce qu'est-on par ailleurs
00:42:10du drame
00:42:10qui a conduit
00:42:11à ce procès ?
00:42:12Je vous disais
00:42:12il y a 8 accusés
00:42:14qui sont aujourd'hui
00:42:15devant la cour d'assises
00:42:163 sont renvoyés
00:42:17pour meurtre
00:42:17et tentative de meurtre
00:42:19en bande organisée
00:42:19parce qu'il y a par ailleurs
00:42:204 autres personnes
00:42:21qui ont été blessées
00:42:22à ce moment-là
00:42:23par balle
00:42:24cette soirée-là
00:42:254 leçons pour participation
00:42:26et une association
00:42:27de malfaiteurs
00:42:28ont vu de la préparation
00:42:29d'un crime
00:42:29et le dernier est poursuivi
00:42:30pour violence
00:42:31et c'est notamment
00:42:32je vous le disais
00:42:33la mort d'un jeune homme
00:42:34de 16 ans
00:42:34qui est au coeur
00:42:36évidemment
00:42:36de ce procès
00:42:38mais votre question
00:42:39permet de remarquer
00:42:39que cet affrontement
00:42:40au coeur du tribunal
00:42:41comme il y avait des images
00:42:42évidemment
00:42:43et que ça se passe
00:42:43à l'intérieur du tribunal
00:42:44ça a choqué tout le monde
00:42:45mais c'est la version
00:42:46finalement très soft
00:42:47du quotidien
00:42:49de ces jeunes tous ensemble
00:42:50et de ce qu'ils s'infligent
00:42:51par le biais
00:42:52de cette guerre
00:42:53des territoires
00:42:53ce procès
00:42:54est celui
00:42:55d'une réalité
00:42:56qui se cache
00:42:56derrière les images
00:42:58que nous avons vues
00:42:58ces derniers jours
00:42:59je vous fais rapidement
00:43:00ce qui s'est passé
00:43:01pour ce jeune homme
00:43:01Lionel
00:43:02de 16 ans
00:43:02qui est mort
00:43:032 janvier 2021
00:43:0423h
00:43:05les secours sont appelés
00:43:06Lionel
00:43:0616 ans
00:43:07donc
00:43:07J au sol
00:43:08il meurt
00:43:09avant d'arriver
00:43:10à l'hôpital
00:43:11il a été touché
00:43:12à trois reprises
00:43:13il tentait de s'enfuir
00:43:14il était en train
00:43:14de vendre des sodas
00:43:15pour financer un séjour
00:43:16en bas de sa tour d'immeuble
00:43:18il était en train de vendre
00:43:19des pâtisseries
00:43:19et des sodas
00:43:20trois autres mineurs
00:43:22sont blessés dans cette affaire
00:43:23ainsi qu'un majeur
00:43:24ce que révèle l'enquête
00:43:25alors les accusés
00:43:25aujourd'hui
00:43:26nient leur implication
00:43:27dans le meurtre
00:43:27en particulier
00:43:28je le précise
00:43:28mais ce que révèle l'enquête
00:43:30et ils sont poursuivis
00:43:31aux assises pour ça
00:43:32c'est que les tueurs
00:43:33initialement
00:43:34venaient pour finir
00:43:35je cite
00:43:36un gamin
00:43:36qui avait déjà été visé
00:43:37par arme à feu
00:43:38quelques semaines plus tôt
00:43:39dans le même quartier
00:43:40mais ce gamin
00:43:41s'était échappé
00:43:42et l'avocat
00:43:43de la famille
00:43:43de Lionel
00:43:44raconte alors
00:43:45je le cite
00:43:45ils descendent alors
00:43:46du véhicule
00:43:47et l'un des accusés
00:43:47dit à celui
00:43:48qui est descendu
00:43:49de tuer les petits
00:43:50au hasard
00:43:50tout simplement
00:43:51parce qu'ils habitent
00:43:52le quartier
00:43:52et comme il faut se venger
00:43:54puisque la veille
00:43:55dans le quartier
00:43:57d'où viennent
00:43:58les tueurs
00:43:59la veille
00:43:59un jeune homme
00:44:00avait pris une balle
00:44:01cette fois-ci
00:44:01dans l'homoplate
00:44:02il n'en est pas mort
00:44:02c'est lui qui avait fourni
00:44:03la voiture
00:44:04pour venir tuer
00:44:05ce jeune homme
00:44:06qui s'est enfui
00:44:07et donc qui a abouti
00:44:08à la mort de Lionel
00:44:09et celui-ci par exemple
00:44:10il s'est pris une balle
00:44:11dans l'omoplate
00:44:11ça a échappé absolument
00:44:13aux autorités
00:44:13pourquoi ?
00:44:14parce qu'il n'a pas été
00:44:14emmené à l'hôpital
00:44:15qu'il n'y a pas de plainte
00:44:16qui a été déposée
00:44:17évidemment
00:44:17et que ça a été découvert
00:44:18simplement au cours
00:44:19de l'enquête
00:44:19donc par ailleurs
00:44:20même dans la gestion
00:44:21éventuellement
00:44:22de la vie
00:44:23de gamins
00:44:24on ne peut pas le dire
00:44:25autrement
00:44:26même là
00:44:27le secours
00:44:28n'est pas appelé
00:44:28parce que ça n'est pas
00:44:29le secours
00:44:30du territoire
00:44:31lui-même
00:44:32et à l'époque
00:44:32ça fait déjà deux ans
00:44:33que les agressions
00:44:34parfois armées
00:44:35s'échangent
00:44:36entre ces deux quartiers
00:44:37on a des gamins
00:44:41et pour qui la vie
00:44:42ne compte évidemment pas
00:44:44la vie d'autrui bien sûr
00:44:45mais la leur
00:44:46en fait
00:44:46évidemment pour commencer
00:44:48et ceci explique
00:44:49évidemment cela
00:44:50alors on nous explique
00:44:50que initialement
00:44:52entre ces guerres
00:44:52de territoire
00:44:53il y a la défense
00:44:54du territoire lui-même
00:44:54mais peut-être
00:44:55une bataille sur fond
00:44:56de rap
00:44:56ou d'honneur
00:44:57dans la bande
00:44:59vous voyez que
00:44:59quoi qu'il arrive
00:45:00la vie d'un gamin
00:45:01de 15 ans
00:45:02ne vaut pas tellement
00:45:03plus cher que ça
00:45:04et on va parler
00:45:05dans un instant
00:45:06de cette tentative
00:45:07de kidnapping
00:45:08en plein Paris
00:45:09mais certains
00:45:10Charlotte remarquent
00:45:11que le tribunal
00:45:12avant était considéré
00:45:14comme sacré
00:45:15on n'osait pas
00:45:16s'attaquer comme ça
00:45:17à un tribunal
00:45:18vous savez
00:45:20on avait déjà parlé
00:45:20de cette question
00:45:21avec l'école
00:45:21et il y a beaucoup
00:45:22qui réagissent
00:45:22en disant
00:45:22l'école est un lieu sacré
00:45:24le tribunal
00:45:24est un lieu sacré
00:45:25je rappelle
00:45:26je l'avais déjà dit
00:45:26mais je rappelle
00:45:27que même si un bureau
00:45:28de poste n'est pas
00:45:29un lieu sacré
00:45:29on ne tue pas son voisin
00:45:30dans un bureau de poste
00:45:31non plus
00:45:31ce qui est sacré
00:45:32en l'occurrence
00:45:33dans l'affaire
00:45:33qui nous occupe
00:45:34c'est peut-être
00:45:34la vie, la sienne
00:45:35et celle de celui
00:45:37qu'on a en face
00:45:37et finalement
00:45:38la remarque
00:45:38est assez étonnante
00:45:39on s'accroche
00:45:40à des références communes
00:45:41c'est-à-dire
00:45:41on se comporte
00:45:42correctement
00:45:43dans un tribunal
00:45:45mais on s'attache
00:45:47à des références communes
00:45:49qu'on s'étonne
00:45:49de ne plus trouver
00:45:50chez des gamins
00:45:50qui sont capables
00:45:51de se tirer dessus
00:45:52pour rien
00:45:53simplement parce qu'ils habitent
00:45:54le quartier d'en face
00:45:55ou qu'ils sont nés
00:45:56dans la rue d'en face
00:45:57ils sont capables
00:45:58de tuer
00:45:58de sang-froid
00:45:59embarqués dans ce monde
00:46:00parallèle d'ultra-violence
00:46:02dans la vie
00:46:02dans laquelle
00:46:03la vie ne vaut absolument rien
00:46:05forcément quand la vie
00:46:06la vôtre
00:46:06et celle de votre voisin
00:46:07ne vaut rien
00:46:08le caractère sacré
00:46:10d'un tribunal
00:46:11on en est évidemment loin
00:46:13il y a deux sujets
00:46:14qui se cachent
00:46:14à mon avis
00:46:15derrière cette affaire
00:46:16un, le développement
00:46:17d'une véritable barbarie
00:46:18au cœur de la société
00:46:19si on prend le mot au sérieux
00:46:20c'est-à-dire une décivilisation
00:46:22l'incapacité
00:46:23de distinguer
00:46:24le bien du mal
00:46:25d'exercer
00:46:26la moindre empathie
00:46:27à l'égard
00:46:28du prochain évidemment
00:46:29et la deuxième chose
00:46:30c'est le basculement
00:46:31dans un pays
00:46:31où la justice
00:46:32devient extrêmement difficile
00:46:34à rendre
00:46:35il y a la question
00:46:35des menaces
00:46:36de la corruption
00:46:37de l'intimidation
00:46:38des affrontements
00:46:38des violences
00:46:39beaucoup de magistrats
00:46:40ont mis en garde
00:46:40on avait vu des témoins
00:46:42dans certains endroits
00:46:43être menacés
00:46:44on a vu des procès
00:46:45pour cela
00:46:46ça, ça devrait nous inquiéter
00:46:47au plus haut point
00:46:48et la réaction
00:46:50à mon avis
00:46:50devrait être radicale
00:46:51au sens premier du terme
00:46:53c'est-à-dire
00:46:53revenir à la racine
00:46:54ce sont des délinquants
00:46:56et des criminels
00:46:57qu'il faudrait contraindre
00:46:58et non plus chercher
00:47:00à convaincre
00:47:01puisque malheureusement
00:47:01ils ont dépassé
00:47:03ce stade-là
00:47:03barbarie
00:47:05et décivilisation
00:47:06Gabriel Cluzel
00:47:07je vais commencer
00:47:08avec vous
00:47:09peut-être pour réagir
00:47:09à ce qui s'est passé
00:47:10dans Paris
00:47:11pour rebondir
00:47:12et puis on fera
00:47:12un tour de table
00:47:13vous avez le droit
00:47:13de parler dans un instant
00:47:14si vous voulez
00:47:15notre invité
00:47:16non mais ce sont donc
00:47:19on va regarder
00:47:20on va éviter de montrer
00:47:21la vidéo
00:47:22parce qu'elle est violente
00:47:23elle est incroyable
00:47:24et on va montrer
00:47:25les photos
00:47:26donc ce sont des proches
00:47:28d'un patron
00:47:28d'une société
00:47:29de crypto-monnaies
00:47:30qui ont échappé
00:47:31ce matin
00:47:31à une tentative
00:47:32d'enlèvement
00:47:32en plein Paris
00:47:33c'était à Paris
00:47:34donc dans le 11e arrondissement
00:47:36trois hommes
00:47:37dont le visage
00:47:37était dissimulé
00:47:38ont essayé
00:47:39on le voit ici
00:47:40en vain
00:47:40de faire monter de force
00:47:42une mère de famille
00:47:43dans une camionnette
00:47:44siglée chronopost
00:47:45cela s'est passé
00:47:46vers 8h20
00:47:48au niveau
00:47:49de la rue
00:47:50Pache
00:47:50dans le 11e arrondissement
00:47:52de Paris
00:47:53qu'est-ce que ça vous évoque
00:47:54Gabriel Cluzet ?
00:47:55s'il y a un symbole
00:47:56de ce qui est devenu
00:47:57notre pays
00:47:57c'est bien celui-là
00:47:58parce que ces scènes-là
00:47:59on ne les voyait
00:48:00qu'au Mexique
00:48:01en Colombie
00:48:02donc quel sort
00:48:04va être réservé
00:48:05à l'avenir
00:48:05aux gens supposés aisés
00:48:07ils feront comme au Mexique
00:48:08ils enverront leurs enfants
00:48:09dans un taxi
00:48:10dans lequel ils auront confiance
00:48:11un chauffeur
00:48:12dans lequel ils auront confiance
00:48:13donc c'est terrifiant
00:48:15de voir que
00:48:16cette femme
00:48:18a été brutalisée
00:48:19alors il y a toujours
00:48:20quand même
00:48:20un peu de lumière
00:48:21dans cette affaire
00:48:22c'est qu'il y a des passants
00:48:24qui sont intervenus
00:48:26et
00:48:27donc
00:48:29on parle souvent
00:48:30d'agressions
00:48:31dans lesquelles
00:48:32l'entourage
00:48:33n'intervient pas
00:48:34là pour le coup
00:48:35les passants
00:48:35sont semble-t-il
00:48:36et montrés
00:48:37courageux
00:48:37donc voyons
00:48:38un petit
00:48:39message d'espoir
00:48:40mais pour le reste
00:48:41c'est proprement
00:48:42très inquiétant
00:48:43moi ce que je vois
00:48:44c'est un phénomène
00:48:45de répétition
00:48:46c'était déjà arrivé
00:48:46avec David Ballant
00:48:47qui avait été séquestré
00:48:48en janvier 2024
00:48:49il y avait eu
00:48:5010 millions d'euros
00:48:51qui avaient été exigés
00:48:52et il s'était fait couper le doigt
00:48:54pour mettre la pression
00:48:55donc on rentre
00:48:56dans un début d'engrenage
00:48:57où souvent les patrons
00:48:58des sociétés de crypto-monnaies
00:48:59aujourd'hui
00:49:00se retrouvent justement
00:49:01bloqués par ce type
00:49:02de tentative
00:49:03alors on va
00:49:04vous faire réagir aussi
00:49:05parce que
00:49:06c'est quand même
00:49:07vous marchez
00:49:08les 8h du matin
00:49:09peut-être que vous allez
00:49:10emmener votre enfant
00:49:10à l'école
00:49:11à Paris
00:49:12dans le 11ème arrondissement
00:49:13tranquillement
00:49:13et comme ça
00:49:14on vous enlève
00:49:15on va écouter
00:49:16un témoin
00:49:17qui a porté secours
00:49:18aux agressés
00:49:20il raconte la scène
00:49:21et ensuite
00:49:22il explique
00:49:23comment il a porté secours
00:49:25il y a
00:49:26plein d'enfants
00:49:27qui allaient à l'école
00:49:27et donc
00:49:29j'entendais crier
00:49:29j'arrive
00:49:30j'entends crier
00:49:30appeler la police
00:49:31attention et tout
00:49:32et des gens
00:49:33qui hurlaient
00:49:33dans ce coin là-bas
00:49:35on voyait une bagarre
00:49:36des gens aux fenêtres
00:49:37qui disaient
00:49:38lâchez la dame
00:49:39lâchez la dame
00:49:39donc j'ai cru que c'était
00:49:40un couple qui se bagarrait
00:49:41ou pas quoi
00:49:42et
00:49:43et en fait
00:49:46en deux secondes
00:49:46une camionnette démarre
00:49:48avec des gens cagoulés
00:49:49qui partent à toute allure
00:49:50et donc moi je vois
00:49:51un homme par terre
00:49:52gisant dans une mare de sang
00:49:53donc comme je suis
00:49:54professionnel de santé
00:49:54j'ai couru
00:49:55lui donner les premiers soins
00:49:58jusqu'à ce que les pompiers
00:49:59arrivent
00:49:59parce qu'il avait
00:49:59le crâne fracassé
00:50:00apparemment
00:50:01il s'est fait matraquer la tête
00:50:02et donc il avait
00:50:03le crâne complètement ouvert
00:50:05j'ai fait ce que j'ai pu
00:50:06pour limiter les dégâts
00:50:07et voir tout ce qui allait
00:50:09au niveau des symptômes
00:50:10de première urgence
00:50:11quoi
00:50:11sa nuque
00:50:11ses bras
00:50:12le fait qu'il parle
00:50:13sa seule phrase
00:50:14c'était
00:50:15où est ma femme
00:50:15où est ma fille
00:50:16où est ma femme
00:50:16où est mon enfant
00:50:17Charles
00:50:18en effet il y a la répétition
00:50:20autour de ce sujet
00:50:21de crypto-monnaie
00:50:22mais en fait si on regarde
00:50:22il y a la question de la drogue
00:50:24il y a la question
00:50:24alors évidemment
00:50:25c'est l'argent toujours
00:50:25qui est poursuivi
00:50:26mais on a un réseau tentaculaire
00:50:28vous savez on a beaucoup parlé
00:50:29des criminels justement
00:50:31impliqués dans le trafic de drogue
00:50:33qui se reconvertissent
00:50:34entre guillemets
00:50:34dans la prostitution des mineurs
00:50:36il y en a qui se reconvertissent
00:50:37
00:50:37ça devient irrespirable
00:50:39vraiment
00:50:40alors évidemment
00:50:40dans la prostitution des mineurs
00:50:41quand le produit devient
00:50:42le corps d'enfant
00:50:43c'est un degré supérieur
00:50:45mais là c'est pareil
00:50:45c'est une mère de famille
00:50:46avec un enfant de 2 ans
00:50:47apparemment qui serait enceinte
00:50:49en tout cas c'est ce qu'on a entendu
00:50:49oui elle a crié
00:50:50je suis enceinte
00:50:51je suis enceinte
00:50:52et je vous disais
00:50:54l'absence d'empathie
00:50:55c'est vraiment la marque première
00:50:56de la barbarie
00:50:57c'est ce qu'il y a de plus terrifiant
00:50:58c'est ce que disait Anna Arendt
00:51:00c'est à dire que là
00:51:01sur le trottoir
00:51:02on n'est pas en sécurité
00:51:03mais n'oubliez pas
00:51:04cet animateur
00:51:05qui a été agressé chez lui
00:51:06c'est à dire qu'aujourd'hui
00:51:07vous êtes tranquillement installé
00:51:09vous regardez Macron
00:51:11ni au tribunal
00:51:11comme le disait
00:51:12vous regardez Macron
00:51:13pendant 2h30
00:51:15que vous n'entendez pas un bruit
00:51:17dans la porte
00:51:17et pof
00:51:18vous avez 3 individus
00:51:20qui pénètrent
00:51:21et qui vous sautent dessus
00:51:22c'est à dire que
00:51:23nous en sommes là
00:51:24alors tout à l'heure
00:51:25Gabriel citait
00:51:26la Colombie
00:51:28le Mexique
00:51:28et autres
00:51:29mais c'est quand même
00:51:30terrifiant de penser
00:51:31que notre pays
00:51:33qui était un modèle
00:51:35alors forcément
00:51:35on a toujours eu
00:51:37de la délinquance
00:51:38de la petite délinquance
00:51:39dans les bas quartiers
00:51:41mais là
00:51:42on est dans le gangstérisme
00:51:43généralisé
00:51:45et ça se passe aussi
00:51:46dans les petites villes
00:51:47de province
00:51:48il n'y a pas un endroit
00:51:49où vous dites
00:51:49allez
00:51:50bon sang
00:51:51j'ai fait mes 100 kilomètres
00:51:53mes 200 kilomètres
00:51:54ouf
00:51:55je suis tranquille
00:51:56non
00:51:56à chaque instant
00:51:57à chaque seconde
00:51:59il peut se passer
00:52:00quelque chose
00:52:01d'autant plus
00:52:02qu'on parlera
00:52:04dans un instant
00:52:04de Kim Kardashian
00:52:05avec vous
00:52:06de ce qui s'est passé
00:52:07ça rejoint
00:52:08tout cela
00:52:09de cette jeune
00:52:11sud-coréenne aussi
00:52:12qui a été
00:52:12frappé
00:52:14insulté
00:52:15comme ça
00:52:15à Toulouse
00:52:16impressionnant
00:52:17alors Etienne Campion
00:52:17vous êtes journaliste
00:52:18à Marianne
00:52:19et vous êtes invité
00:52:21parce que
00:52:21vous avez parlé
00:52:21du président toxique
00:52:23vous nous avez
00:52:23donné
00:52:25une petite anecdote
00:52:26quel est votre regard
00:52:27sur ce qui se passe
00:52:28c'est cette violence
00:52:29dans la société
00:52:29dans les rues
00:52:30en plein Paris
00:52:30c'est de ne l'acheter
00:52:31sans nom
00:52:32j'avoue que j'ai été
00:52:33moi j'ai été en colère
00:52:35en voyant cette
00:52:35cette vidéo
00:52:37pourtant dans l'enche
00:52:38quand on est journaliste
00:52:39on prend beaucoup de recul
00:52:40avec les choses
00:52:40là c'est vraiment colère
00:52:43et pour moi
00:52:44ça traduit aussi
00:52:44un abaissement
00:52:46de ce qu'étaient
00:52:47les voyous autrefois
00:52:48dans l'immense lacheté
00:52:49c'est à dire que
00:52:51on voit qu'en plus
00:52:51ils sont très mauvais
00:52:52ils n'ont même pas réussi
00:52:53à les embarquer
00:52:54et c'est
00:52:55heureusement
00:52:56je ne vais surtout pas
00:52:57faire l'apologie
00:52:58de ce qui se passait avant
00:52:59mais l'abaissement moral
00:53:01même chez les voyous
00:53:03qui les conduit
00:53:05en fait
00:53:05à avoir un resflex
00:53:06crypto-monnaie
00:53:07donc argent
00:53:08donc kidnapping
00:53:09ça me rappelle quelque chose
00:53:11c'était Ilan Halimi
00:53:11souvenez-vous en 2005
00:53:13le raisonnement
00:53:14de Youssouf Fofana
00:53:15son ravisseur
00:53:16c'était
00:53:17ok
00:53:17juif
00:53:18donc argent
00:53:19donc demande de rançon
00:53:21et toute violence est possible
00:53:23aujourd'hui
00:53:23vous voyez
00:53:24le niveau
00:53:25des connexions
00:53:27qui se font
00:53:27chez ces gens
00:53:28qui sont
00:53:29d'une lâcheté morale
00:53:30sans nom
00:53:31c'est vraiment ça
00:53:32donc c'est pour ça
00:53:32qu'il y a eu plusieurs
00:53:33cas dans l'univers
00:53:35des crypto-monnaies
00:53:36alors rapidement
00:53:37avant de s'intéresser
00:53:38à Kim Kardashian
00:53:39et à ce qui se passe aussi
00:53:40peut-être une dernière anecdote
00:53:41elle était trop croustillante
00:53:42la présidente
00:53:43avec plaisir
00:53:43rapidement
00:53:44il y en a plein
00:53:45vraiment
00:53:46j'essaie d'en amener
00:53:47beaucoup beaucoup de nouvelles
00:53:49peut-être une en 2010
00:53:50pour vous raconter
00:53:51le premier Macron
00:53:53Macron
00:53:56par son talent
00:53:57s'est fait
00:53:57nommer rapporteur général
00:53:58à l'adjoint
00:53:59de la commission Atali
00:53:59mais cette fois-ci
00:54:01on est dans la deuxième
00:54:01commission Atali
00:54:02il n'est plus question
00:54:04de faire des mesures
00:54:05disruptives pour l'économie
00:54:06mais de trouver de l'argent
00:54:07et il arrive en retard
00:54:09avec un sénacle
00:54:10de patron
00:54:11et tout ça
00:54:11et il arrive en retard
00:54:12Macron et il dit
00:54:13il faut trouver 5 milliards
00:54:14moi j'ai une idée
00:54:15on va supprimer
00:54:16la force océanique stratégique
00:54:18qu'est-ce que c'est
00:54:19la force océanique stratégique
00:54:20ce sont nos forces aériennes
00:54:22de dissuasion nucléaire
00:54:23et là
00:54:24Atali blémi
00:54:25il dit
00:54:25tu te rends compte
00:54:26de ce que tu dis là
00:54:27on va supprimer ça
00:54:29c'est ce qui fait
00:54:29qu'on a notre place
00:54:30au conseil de sécurité
00:54:30de l'ONU
00:54:31et Macron dit
00:54:32mais oui
00:54:33ça coûte un pognon
00:54:33de dingue
00:54:34donc c'est pour vous raconter
00:54:34ce Macron là
00:54:35de base
00:54:36qui en fait
00:54:36n'a pas le sens de l'état
00:54:38contrairement à ce qu'il a essayé
00:54:39de raconter
00:54:40après certaines années de pouvoir
00:54:42Merci Etienne Campion
00:54:44le président
00:54:44toxique
00:54:45passionnant
00:54:47le mot est un peu fort
00:54:48mais vous nous avez justifié
00:54:49bon on a compris
00:54:50Eric Tegner
00:54:52Eric Tegner
00:54:53parlez-nous un petit peu
00:54:54de Kim Kardashian
00:54:55qui est à Paris
00:54:56en ce moment
00:54:56pour venir témoigner
00:54:59dans le cadre du procès
00:55:00où elle a été victime
00:55:01d'un cambriolage
00:55:01en 2016
00:55:02qu'est-ce qui s'est passé
00:55:03et est-ce que c'est un cas isolé ?
00:55:05Alors l'histoire est folle
00:55:06le symbole il est fort
00:55:07Kim Kardashian elle-même
00:55:09a été donc braqué
00:55:10dans son hôtel particulier
00:55:11à Paris
00:55:12je vous raconte
00:55:13la reine de la télé-réalité américaine
00:55:15poste son diamant
00:55:17de 20 carats
00:55:18sur Instagram
00:55:18comme une forme
00:55:19de carton d'invitation
00:55:205 malfaiteurs
00:55:22déguisés en policiers
00:55:23s'introduisent
00:55:24dans son hôtel de luxe
00:55:25exploitant les publications
00:55:26en temps réel
00:55:27de la star
00:55:28sur les réseaux sociaux
00:55:29elle se retrouve
00:55:30ligotée
00:55:31baillonnée
00:55:31enfermée
00:55:32elle perd finalement
00:55:336 millions de dollars
00:55:35de bijoux
00:55:35dont sa bague de fiançailles
00:55:37l'enquête
00:55:38achevée après
00:55:39l'arrestation
00:55:40de 10 suspects
00:55:40en 2017
00:55:41a révélé
00:55:42la vulnérabilité
00:55:43des célébrités
00:55:44face à des réseaux criminels
00:55:46organisés
00:55:47ce n'est pas seulement
00:55:48une vieille affaire
00:55:49de 2016
00:55:49que l'on juge aujourd'hui
00:55:50avec une centaine
00:55:51de journalistes étrangers
00:55:52sur place
00:55:54ça fait le tour
00:55:54des réseaux sociaux
00:55:55et des médias
00:55:56à travers le monde
00:55:57mais c'est une image
00:55:57persistante
00:55:59celle d'une capitale
00:56:00où même
00:56:01les célébrités
00:56:01les plus protégées
00:56:02peuvent se faire braquer
00:56:03dans un hôtel de luxe
00:56:05loin d'être un cas isolé
00:56:06cette affaire
00:56:07c'est le sommet visible
00:56:08d'un iceberg
00:56:09beaucoup plus large
00:56:10la France Christine
00:56:11est depuis des décennies
00:56:12la première destination
00:56:13touristique au monde
00:56:15paraît-il
00:56:16un titre envié
00:56:17un symbole
00:56:18d'excellence culturelle
00:56:19gastronomique
00:56:20et patrimoniale
00:56:21mais ce statut
00:56:22il est aujourd'hui
00:56:22mis à mal
00:56:23non pas par concurrence
00:56:24internationale
00:56:25de Barcelone
00:56:26ou de Lisbonne
00:56:27mais par un phénomène
00:56:28autrement plus préoccupant
00:56:29l'insécurité
00:56:31qui a déjà gagné
00:56:32nos rues
00:56:32et qui commence désormais
00:56:34à frapper
00:56:35nos visiteurs étrangers
00:56:36à en croire
00:56:37les actualités récentes
00:56:38ce que certains
00:56:39touristes retiennent
00:56:40de leur séjour
00:56:40n'a plus grand chose
00:56:42à voir avec les bateaux-mouches
00:56:43ou les toits
00:56:44de Montmartre
00:56:45à la place
00:56:45ce sont les commissariats
00:56:47les hôpitaux
00:56:47et parfois les prétoirs
00:56:49qui constituent
00:56:50les nouvelles étapes
00:56:51de leur parcours
00:56:52découverte
00:56:53car voilà
00:56:53depuis quelques temps
00:56:54venir découvrir
00:56:55la beauté de la France
00:56:56c'est aussi faire
00:56:57l'expérience
00:56:58d'un certain
00:56:58frisson local
00:57:00à Paris d'abord
00:57:01on ne compte plus
00:57:02donc les agressions
00:57:03de touristes
00:57:03et j'essaie
00:57:04d'en retrouver certaines
00:57:05l'été dernier
00:57:06c'est une Australienne
00:57:07de 25 ans
00:57:08qui a été victime
00:57:09d'un viol collectif
00:57:10par 5 hommes
00:57:11près du Moulin Rouge
00:57:12dans le quartier
00:57:13de Pigalle
00:57:13la victime a été retrouvée
00:57:15en état de choc
00:57:16sa robe déchirée
00:57:17elle a été hospitalisée
00:57:18quelques semaines plus tard
00:57:19c'est une Britannique
00:57:20cette fois
00:57:21qui est retrouvée
00:57:21droguée
00:57:22et agressée sexuellement
00:57:23après une soirée
00:57:24dans un bar
00:57:25à Chicha
00:57:26une autre
00:57:26plus récemment
00:57:27est violée
00:57:28dans un bois de boulogne
00:57:29après avoir été prise en charge
00:57:30par un faux chauffeur
00:57:32de taxi
00:57:33des faits distincts
00:57:34mais une mécanique
00:57:35bien rodée
00:57:35l'illusion d'une ville lumière
00:57:37qui s'éteint brutalement
00:57:38dès que le touriste
00:57:39baisse la garde
00:57:41en parallèle
00:57:41les faits divers
00:57:42devenus depuis
00:57:43des faits de société
00:57:44touchent aussi
00:57:45les créateurs
00:57:45de contenus étrangers
00:57:47vous en avez parlé
00:57:48la semaine dernière
00:57:48à Toulouse
00:57:49une streameuse coréenne
00:57:50avec quand même
00:57:51un million d'abonnés
00:57:52filme sa balade
00:57:53en direct
00:57:54elle est insultée
00:57:55de putes
00:57:55pardonnez-moi l'expression
00:57:56et frappée
00:57:57au visage
00:57:58gratuitement
00:57:59et sous les yeux
00:57:59de son audience mondiale
00:58:01l'affaire
00:58:01elle est diffusée
00:58:02en direct
00:58:02elle fait le tour du monde
00:58:03elle suscite
00:58:04l'indignation
00:58:05auprès notamment
00:58:06de la communauté asiatique
00:58:08c'est une publicité
00:58:09qui est absolument
00:58:10désastreuse
00:58:12est-ce que Paris
00:58:13est toujours
00:58:13à la ville de l'amour
00:58:14que les touristes
00:58:15du monde entier
00:58:15ont envie de visiter
00:58:16alors il fut un temps
00:58:17où Paris faisait rêver
00:58:19Christine
00:58:19aujourd'hui
00:58:19elle fait fuir
00:58:21on l'a appelé
00:58:22le syndrome de Paris
00:58:23c'est un trouble psychologique
00:58:25touchant principalement
00:58:26les touristes japonais
00:58:27confrontés au décalage
00:58:28entre leurs attentes idéalisées
00:58:29et la réalité parisienne
00:58:31qui en est une illustration
00:58:32chaque année
00:58:33des cas sont recensés
00:58:34témoignant
00:58:34de cette désillusion
00:58:37profonde
00:58:38mais au-delà
00:58:38de ce choc culturel
00:58:39c'est une insécurité croissante
00:58:41qui s'installe
00:58:42le touriste étranger
00:58:43avant
00:58:43il s'inquiétait
00:58:44d'être bousculé
00:58:45dans le métro
00:58:45ou de mal prononcé
00:58:46le mot croissant
00:58:47aujourd'hui
00:58:48il se demande
00:58:48s'il va ressortir
00:58:49entier d'un Uber
00:58:50ou s'il va se faire embarquer
00:58:51par un commando
00:58:52cagoulé
00:58:53entre deux vitrines
00:58:54haussmanniennes
00:58:55les chiffres parlent d'hommes
00:58:56il y a une étude
00:58:57celle du Travel Risk Map
00:58:582024
00:58:58d'International SOS
00:59:00qui évalue les risques
00:59:01pour les voyageurs
00:59:03et on est placé
00:59:03juste devant
00:59:04le Brésil
00:59:05ou encore
00:59:06l'Afrique du Sud
00:59:07qu'en est-il
00:59:08pour en terminer
00:59:09finalement de l'image
00:59:10de la France à l'étranger
00:59:11est-ce que notre réputation
00:59:13elle est définitivement ternie
00:59:14alors le malheur
00:59:15avec la réputation Christine
00:59:16c'est qu'elle voyage
00:59:17souvent plus vite
00:59:18que les touristes
00:59:19et la nôtre
00:59:19disons-le franchement
00:59:21commence à faire
00:59:22le tour du monde
00:59:23quand on ne se retrouve pas
00:59:24avec des français
00:59:25en Thaïlande
00:59:26qui mettent tout simplement
00:59:26le bazar
00:59:27à tel point
00:59:28qu'en Thaïlande
00:59:29beaucoup de gens
00:59:30des hôtels
00:59:31refusent les réservations
00:59:32des français
00:59:33là-bas on les appelle
00:59:34les French Arabics
00:59:35c'est un sobriquet local
00:59:36évidemment non validé
00:59:37par l'académie française
00:59:39mais qui parle un petit peu
00:59:40de cette spécialité
00:59:41de ces gens
00:59:42qui vont faire des pranks
00:59:43qui vont les filmer
00:59:43ou qui vont agresser
00:59:45des Thaïlandais
00:59:46alors la vérité
00:59:46et donc évidemment
00:59:47les gens en Thaïlande
00:59:48se disent que la France
00:59:49c'est comme ça
00:59:50ils ne souhaitent plus venir
00:59:51la vérité c'est que la France
00:59:52elle ne fait plus rêver Christine
00:59:54elle surprend
00:59:55et pas dans le bon sens du terme
00:59:56on repart avec des souvenirs
00:59:58oui mais aussi
00:59:58un sentiment trouble
00:59:59celui d'avoir visité
01:00:01un grand pays
01:00:01en déclin discret
01:00:02mais assumé
01:00:03bienvenue en France
01:00:05prenez une photo
01:00:06tant que vous avez encore
01:00:07votre téléphone
01:00:08quelle analyse
01:00:11merci Gabrielle
01:00:12merci Eric
01:00:13merci Charlotte
01:00:13merci Marc
01:00:14et merci
01:00:15Étienne Compion
01:00:16le président
01:00:17Toxik
01:00:18c'est excellent
01:00:18sur le programme
01:00:19l'heure des produits
01:00:19avec Pascal
01:00:20et merci
01:00:21à l'heure des produits
01:00:21à l'heure des produits
01:00:22à l'heure des produits
01:00:23Sous-titrage FR ?

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