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  • 12/05/2025
Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:00:0019h, ravi de vous retrouver ce soir. On s'est quitté la semaine dernière, on n'avait pas de pape, on a un pape.
00:00:07On s'est quitté la semaine dernière, on avait Mathieu Beaucoté. On n'a pas Mathieu Beaucoté, tout change.
00:00:12Quelques jours...
00:00:12C'est pas lui le pape.
00:00:15Non mais il a essayé de nous dire que le pape était québécois quand même.
00:00:18Ah ok, bon. On va lui demander de nous envoyer une carte postale puisque Mathieu Beaucoté nous écoute depuis le Canada, non le Québec.
00:00:26Il va nous envoyer une carte postale. En attendant, les infos avec Maureen Bidal. Bonsoir ma belle.
00:00:32Bonsoir Christine, bonsoir à tous.
00:00:33À la une de l'actualité, le gouvernement est divisé face aux textes sur l'aide à mourir.
00:00:39François Bayrou, Bruno Retailleau ou encore Jean-Noël Barraud sont plutôt réservés.
00:00:43Un texte qui va trop loin selon eux.
00:00:45En revanche, Elisabeth Borne, Gérald Darmanin, Manuel Valls ou encore Catherine Vautrin soutiennent cette proposition de loi.
00:00:50Le texte a commencé à être examiné à l'Assemblée nationale.
00:00:53Le vote officiel est attendu le 27 mai prochain.
00:00:55Une femme a été tuée en pleine rue par balle en Saône-et-Loire ce lundi.
00:00:59Son conjoint a été placé en garde à vue d'une cinquantaine d'années de nationalité ukrainienne.
00:01:04Cette femme a été retrouvée morte à l'arrivée des secours.
00:01:07La victime et son conjoint étaient en instance de divorce.
00:01:10Cet homme de 60 ans sans casier judiciaire devait être jugé le 23 mai pour des violences conjugales.
00:01:15Et il était sous contrôle judiciaire.
00:01:17L'otage israélo-américain Edan Alexander est de retour en Israël, âgé de 21 ans après 583 jours de captivité.
00:01:24Le Hamas a affirmé sa libération aujourd'hui.
00:01:27Ses proches se réjouissent de cette nouvelle inattendue.
00:01:29Beaucoup le pensent et est mort dans la bande de Gaza.
00:01:31Benjamin Netanyahou a remercié le président Trump et affirme envoyer une délégation à Doha dès demain pour des négociations sur les otages.
00:01:38Merci beaucoup ma chère Moraine et au sommaire ce soir.
00:01:43Alors que le meurtrier d'Aboubakar Sissé a été reconnu souffrant de schizophénique chronique.
00:01:50Il a été mis en examen pour assassinat en raison de la race ou de la religion.
00:01:54Une nouvelle marche contre, je cite, l'islamophobie a rassemblé plusieurs milliers de personnes à Paris hier soir avec de nombreux drapeaux palestiniens.
00:02:03Quand Éric Zemmour parle de francocide, certains crient à la récupération et empêchent toute manifestation.
00:02:10Quand Jean-Luc Mélenchon parle d'islamophobie, personne ne dénonce cette récupération et ces manifestations.
00:02:15Que comprendre ? L'édito d'Éric Tegner.
00:02:19La barbarie incarnée.
00:02:21Ce week-end, un homme a percuté, un pompier qui tentait d'intervenir lors d'un rodéo urbain à Évian-les-Bains.
00:02:28L'auteur des faits est retourné cracher sur sa victime.
00:02:33Il a été mis en examen pour tentative de meurtre aujourd'hui.
00:02:36L'état du pompier est désormais stable.
00:02:38Nicolas Cardi, 38 ans, père d'un petit garçon de 9 ans.
00:02:42La France des pompiers contre la France des rodéo urbains.
00:02:46L'analyse de Gabriel Cluzel ce soir.
00:02:49Gaza, c'est Auschwitz, a déclaré Thierry Ardisson sur France 2 ce week-end.
00:02:55L'ancien animateur a présenté ses excuses à, je cite, ses amis juifs, après ses propos.
00:03:02À l'heure où France Télévisions se cherche un nouveau président, en ce moment même, en audition devant l'ARCOM,
00:03:08comment expliquer ce nouveau dérapage sans excuses de la part du diffuseur ?
00:03:14Le regard de Marc Menon.
00:03:17Le texte sur la fin de vie arrive aujourd'hui à l'Assemblée nationale en deux parties.
00:03:22D'un côté, un texte sur les soins palliatifs, de l'autre, une proposition de loi sur le droit à l'aide à mourir.
00:03:28Personne ne veut souffrir à l'heure de la mort.
00:03:30Et les soins palliatifs, la sédation profonde jusqu'à la mort permettent aujourd'hui d'y faire face.
00:03:36Pourquoi cette détermination allégiférée lorsque le personnel soignant témoigne de la volonté de vivre jusqu'au bout,
00:03:43même de ceux qui auparavant voulaient mourir ?
00:03:46Et la Haute Autorité de Santé, l'Académie de médecine, alertent sur ce texte.
00:03:51Pourquoi ce texte est-il indispensable ?
00:03:56Ou pas ?
00:03:56Le décryptage de Charlotte Dornelas.
00:03:59Et puis on s'intéresse à Donald Trump ce soir, qui a reçu pour la première fois de son mandat des réfugiés aux Etats-Unis.
00:04:06Mais on pourrait être étonné de leur origine.
00:04:09Il s'agit d'Africaners, c'est-à-dire des immigrés blancs.
00:04:14Est-ce une façon de lutter contre le racisme anti-blanc ?
00:04:16Comment interpréter ce geste ?
00:04:18L'édito d'Eric Tegner.
00:04:21Voilà une heure pour tout ce dire et sans tabou avec un invité.
00:04:25A tout de suite.
00:04:25Juste avant de vous présenter mon invité,
00:04:41on va regarder cette carte postale que vous avez à peine aperçue de Mathieu Bocoté,
00:04:45qui est parti.
00:04:46Oui, il m'a dit qu'il était dans son QG.
00:04:49C'est-à-dire, dès qu'il y a des livres, c'est son QG.
00:04:52Donc voilà, il n'est pas là avec nous cette semaine,
00:04:54mais on pense très fort à lui.
00:04:56Eric Tegner est là pour tenter éventuellement,
00:04:59petit, un peu, de le remplacer.
00:05:01Bonsoir Eric.
00:05:02Quelle pression.
00:05:03Quelle pression.
00:05:04Bonsoir Gabriel, Charlotte, Marc et Emmanuel Hirsch.
00:05:07C'est un plaisir de vous recevoir ce soir.
00:05:10Vous êtes professeur émérite d'éthique médicale à l'Université Paris-Saclay,
00:05:15membre de l'Académie nationale de médecine.
00:05:17Alors, je vais vous montrer ce livre,
00:05:20Fin de la vie, que vous, c'est sous votre direction,
00:05:24qui a été publié ce livre, qui vient de sortir.
00:05:26Et puis un autre livre, puisqu'on va parler de la fin de vie.
00:05:28Et puis un autre livre aussi, qui s'appelle
00:05:30Jusqu'au bout, la vie.
00:05:32La maison médicale.
00:05:34Jeanne Garnier, 150 ans de soins palliatifs.
00:05:36Si vous avez envie de vous documenter sur le texte.
00:05:40Emmanuel Hirsch, d'abord,
00:05:43la raison pour laquelle 74% selon un sondage des Français
00:05:50sont pour le droit à mourir,
00:05:52c'est parce qu'ils ne veulent pas souffrir.
00:05:55Première question concrète.
00:05:57Si, aujourd'hui, je ne veux pas souffrir en mourant,
00:06:02qu'est-ce qu'il est possible de faire concrètement,
00:06:05à l'heure qu'il est, sans ce nouveau texte ?
00:06:07D'abord, je vais répondre à votre invitation,
00:06:09en vous remerciant, finalement,
00:06:11de me solliciter par rapport à ces questions,
00:06:13qui sont des questions très intimes,
00:06:15très personnelles.
00:06:15Quand on parle de souffrance,
00:06:17ça renvoie aussi à nos valeurs,
00:06:18à nos existences.
00:06:20C'est un point liminaire.
00:06:22Je vais répondre à votre question,
00:06:23mais juste une précision.
00:06:24Le débat actuel, tel qu'il évolue,
00:06:27et tel qu'il est perçu
00:06:28par des gens qui sont en situation
00:06:30de handicap, de souffrance,
00:06:31de solitude sociale.
00:06:34Par exemple, les petits frères des pauvres
00:06:36parlent de 520 000 personnes
00:06:38qui sont en situation de mort sociale.
00:06:40Toutes ces personnes qui entendent
00:06:42comment on parle d'elles,
00:06:44c'est-à-dire comme des personnes
00:06:45dignes de l'euthanasie ou du suicide assisté.
00:06:47Est-ce que leur souffrance existentielle
00:06:49n'est pas à prendre en compte ?
00:06:51Et qu'est-ce que ça dit de notre société
00:06:53de considérer que notre priorité,
00:06:55c'est de légiférer sur l'euthanasie
00:06:57et le suicide assisté,
00:06:58alors que le monde s'effondre
00:07:00et que notre système de santé
00:07:02n'est pas accessible,
00:07:03la défenseur des droits
00:07:04l'a dit la semaine dernière,
00:07:06n'est pas accessible aux personnes
00:07:07en situation de vulnérabilité.
00:07:08Ça, c'est le premier point.
00:07:10Maintenant, la souffrance,
00:07:11c'est pas uniquement en fin de vie.
00:07:12Quand on est atteint d'une maladie,
00:07:14effectivement, il y a la souffrance,
00:07:15l'angoisse, dès l'annonce de la maladie.
00:07:17Donc, ne réduisons pas la fin de vie
00:07:19à la question de la souffrance.
00:07:21On peut vivre aussi longtemps aujourd'hui
00:07:23avec des maladies chroniques
00:07:24et on aspire à autre chose
00:07:26qu'à l'euthanasie et au suicide assisté.
00:07:28Au niveau de la législation,
00:07:29vous avez deux textes de référence.
00:07:31La loi Léonetti 2005
00:07:33qui dit que pour reconnaître le droit
00:07:36à la personne de ne pas souffrir,
00:07:38c'est un droit aujourd'hui,
00:07:38depuis la loi Kouchner du 4 mars 2002,
00:07:41le droit de ne pas souffrir,
00:07:43on peut mettre en place
00:07:44des thérapeutiques ontalgiques,
00:07:46y compris quand on abrège
00:07:47l'existence de la personne.
00:07:49Mais l'intention n'est pas
00:07:50de tuer la personne,
00:07:51c'est de tout faire
00:07:52pour qu'elle meure dans l'apaisement,
00:07:54dans la dignité et sans souffrance.
00:07:56Et on a rajouté, j'allais dire,
00:07:57un point supplémentaire en 2016
00:07:59avec la loi Clès-Léonetti
00:08:00où on parle de sédation profonde
00:08:02et continue jusqu'au décès
00:08:04quand, par exemple,
00:08:05effectivement, certaines souffrances
00:08:08ne sont pas contrôlables.
00:08:10Quand on parle de souffrances réfractaires
00:08:12et malheureusement,
00:08:13des gens y sont confrontés.
00:08:15On endort la personne
00:08:16de façon à ce qu'elle s'apaise
00:08:18et elle meurt, finalement,
00:08:20dans cet endormissement.
00:08:21Et là, il faut le demander.
00:08:22C'est la sédation profonde
00:08:23et continue jusqu'au décès.
00:08:25Mais ce qui est important,
00:08:26c'est que la personne
00:08:26doit être au cœur de la décision,
00:08:28ainsi que ses proches.
00:08:29C'est une concertation,
00:08:30ce n'est pas qu'une décision médicale.
00:08:32C'est à travers une collégialité
00:08:34qu'une décision se prend.
00:08:35Elle peut s'anticiper.
00:08:36Vous avez des directives anticipées.
00:08:38Vous pouvez vous prononcer,
00:08:40quitte à revenir un peu plus tard
00:08:41sur votre décision en disant
00:08:42si je me trouve, par exemple,
00:08:44dans une situation,
00:08:45rappelez-vous de M. Vincent Lambert,
00:08:47peut-être que je n'aurais pas envie
00:08:48qu'on poursuive.
00:08:49Vous avez au quotidien,
00:08:51en réanimation,
00:08:52et c'était aussi un des faits
00:08:53de la loi de 2005,
00:08:55des réanimateurs
00:08:55qui font ce qu'on appelle
00:08:56des arrêts à limitation de traitement.
00:08:58C'est-à-dire qu'effectivement,
00:08:59si une personne
00:09:00est au-delà de toute ressource thérapeutique,
00:09:03on serait dans l'obstination déraisonnable
00:09:05ou l'acharnement thérapeutique,
00:09:06ce qui est inacceptable
00:09:07d'un point de vue dignité humaine
00:09:09et d'un point de vue déontologie médicale.
00:09:10Tout ça, pour répondre à votre question,
00:09:12la souffrance est fondamentale,
00:09:14mais elle n'est pas que physiologique,
00:09:15elle est aussi psychique, psychologique.
00:09:18Il y a un ressenti.
00:09:19Et quand vous vous trouvez dans la solitude,
00:09:21affrontée aujourd'hui,
00:09:22au dilemme,
00:09:23demain, s'il y a une proposition de loi
00:09:24qui devient une loi réelle,
00:09:26est-ce que vous êtes pour continuer
00:09:28ou est-ce qu'on arrête ?
00:09:29Et dès l'annonce de la maladie,
00:09:30regardez,
00:09:31comme on parle de la sclérose latérale amyotrophique,
00:09:34la maladie de Sarko,
00:09:35on a l'impression,
00:09:36et je l'entends par des gens que je connais,
00:09:37qu'aujourd'hui,
00:09:38la vraie question,
00:09:39c'est si vous êtes responsable pour vous,
00:09:42vis-à-vis de la société,
00:09:42vis-à-vis de vos proches,
00:09:43il faudrait que vous abrégez vos existences.
00:09:45Mais je connais des personnes
00:09:46qui veulent aller jusqu'au bout de leur vie
00:09:48en ayant même le sentiment
00:09:49qu'elles réalisent quelque chose de leur vie,
00:09:51y compris face à la souffrance.
00:09:53Je ne suis pas pour donner une dimension cathartique,
00:09:56religieuse à la souffrance.
00:09:58La souffrance, c'est quelque chose d'inacceptable.
00:10:00Mais on peut accompagner la personne,
00:10:02c'est toute notre responsabilité sociale.
00:10:04On accompagne la personne dans son chemin de vie
00:10:06et on partage.
00:10:08Alors, je ne dis pas qu'on peut porter la souffrance.
00:10:09La souffrance, c'est quelque chose de très individuel,
00:10:11qui est difficile à exprimer,
00:10:12c'est le non-sens.
00:10:13Je ne veux pas vous faire de la philosophie sur la souffrance.
00:10:15Ce n'est pas aujourd'hui ce qui est important.
00:10:17Ce que je pense qui est le plus important,
00:10:19c'est d'accompagner la personne,
00:10:21d'écouter sa souffrance,
00:10:22c'est ce que font les soins palliatifs,
00:10:24et d'apporter une réponse ajustée,
00:10:26mais avec un principe fondamental,
00:10:28qui est le principe de non-abandon.
00:10:30Ce n'est pas parce que vous souffrez
00:10:32que vous êtes indigne de l'existence,
00:10:34et nous sommes la société,
00:10:35et pas uniquement les médecins,
00:10:37pour vous accompagner avec de la solidarité,
00:10:39avec de la fraternité.
00:10:40Et on fait tout le contraire aujourd'hui,
00:10:42avec une loi qui est tellement permissive,
00:10:44et tellement dans la dérive,
00:10:46qu'on ne sait pas exactement où elle va nous mener.
00:10:48Et on entend maintenant Mme Vautrin,
00:10:50qui dit, on va mettre des amendements
00:10:52pour essayer de sauver coûte que coûte les choses,
00:10:54et on ne sait même pas si demain,
00:10:55le président de la République ne va pas nous lancer
00:10:57sur un référendum.
00:10:59Vous voyez, vous dire, la confusion.
00:11:00Emmanuel Hirsch, avant de venir justement
00:11:02sur la confusion du texte,
00:11:04revenons peut-être juste un petit peu
00:11:06sur cette notion de souffrance,
00:11:08où vous expliquez qu'on peut déjà atténuer la souffrance.
00:11:11Le téléspectateur, le public,
00:11:12il n'en a pas réellement conscience,
00:11:13parce qu'il voit autour de lui
00:11:15des personnes qui sont en train de souffrir.
00:11:17Est-ce que les gens demandent réellement ça,
00:11:20justement, demandent les soins palliatifs,
00:11:22demandent à ne plus souffrir ?
00:11:23Est-ce que les gens le demandent ?
00:11:24Est-ce que c'est à portée de tous ?
00:11:26Rene Kinskely, vous avez présenté
00:11:28la Maison Jeanne-Garnier à travers un ouvrage.
00:11:30Oui.
00:11:30C'est une institution de référence
00:11:32qui ne s'est pas ouverte hier.
00:11:35C'est les Dames du Calvaire,
00:11:36donc il y a une grande histoire
00:11:36pour dire que c'est une institution religieuse
00:11:39qui a pris en compte la souffrance, la solitude.
00:11:42Je pense que la souffrance,
00:11:44quand on ne la vit pas soi-même,
00:11:46on ne fait pas des commentaires.
00:11:47Si je suis confronté demain à une souffrance
00:11:50ou pour un proche,
00:11:51peut-être que ma position,
00:11:52elle évoluerait, y compris par rapport
00:11:54à la tenasie et les suicides assistés.
00:11:55Et c'était abordé par le Comité consultatif
00:11:58national d'éthique dès 2000
00:11:59sur la notion d'exception de tenasie.
00:12:02En disant que face à des souffrances
00:12:03d'un degré que, par la suite,
00:12:05l'Académie de médecine,
00:12:06plus récemment, a parlé de torture,
00:12:08il y a effectivement des souffrances brutes
00:12:11et vous n'avez pas de réponse.
00:12:13Donc, à partir de ce moment-là,
00:12:14c'est une approche au cas par cas.
00:12:16Et ce que l'on reproche aujourd'hui
00:12:18à la proposition de loi,
00:12:19c'est qu'elle n'encadre rien,
00:12:21mais qu'elle pourrait effectivement
00:12:22avoir eu comme préoccupation
00:12:24la souffrance de la personne.
00:12:25Et quand je dis que c'est une souffrance
00:12:27qui doit être exprimée d'une certaine manière,
00:12:29mais qui doit être aussi validée.
00:12:31Et là, dans la proposition de loi telle qu'elle est,
00:12:33la personne dit « je souffre »
00:12:35et il n'y aura pas de discussion.
00:12:37C'est-à-dire qu'on doit prendre...
00:12:38Pas d'accompagnement et pas de prudence
00:12:40pour inciter à la réflexion.
00:12:41Le sens du soin.
00:12:42Le sens du soin,
00:12:43c'est précisément,
00:12:44et ce n'est pas si simple que ça,
00:12:46de travailler dans les soins palliatifs,
00:12:47d'être en cancérologie,
00:12:48avec des soins de support,
00:12:50avec des personnes qui souffrent,
00:12:51qui anticipent aussi la souffrance
00:12:53qu'ils vont avoir par la suite.
00:12:54Et donc, le contrôle de la souffrance,
00:12:56c'est d'abord d'anticiper à travers des stratégies.
00:12:59Accompagner la personne,
00:13:00lui expliquer qu'elle soit partie prenante
00:13:03de ce qu'elle fait.
00:13:04Mais aussi,
00:13:05et c'est là où je dénonce
00:13:06la position de notre ministre de la Santé,
00:13:09quel est l'accès aujourd'hui
00:13:10aux consultations douleurs ?
00:13:11Il faut six mois
00:13:12pour une consultation douleur.
00:13:14C'est ça.
00:13:14Vous avez 900 000 personnes...
00:13:16Donc, je reviens à ma question du début.
00:13:18Voyez, Emmanuel Hirsch,
00:13:19la question du début,
00:13:20c'est ça,
00:13:21c'est-à-dire que pour les soins palliatifs,
00:13:22il faut les développer,
00:13:23c'est l'objet du premier texte,
00:13:26mais l'accès à la douleur,
00:13:27l'accès aux médecins,
00:13:28ça, c'est ça qu'il faut développer.
00:13:29Il n'y a pas que les soins palliatifs,
00:13:31il n'y a pas que la douleur.
00:13:33Vous avez 900 000 personnes
00:13:35qui sont atteintes aujourd'hui
00:13:36d'affections de longue durée,
00:13:38sur 13 800 000,
00:13:39qui n'ont pas accès à un médecin traitant.
00:13:41C'est ça.
00:13:42D'accord ?
00:13:42Donc, ils sont dans une solitude abyssale.
00:13:46Je ne suis pas en train de faire la littérature.
00:13:48Vous avez une émission que je suis content
00:13:50de rencontrer d'ailleurs,
00:13:52vos partenaires,
00:13:53vos muscetaires.
00:13:53On suit votre émission
00:13:55parce qu'elle est dans la vérité,
00:13:57dans la vérité humaine,
00:13:58et dans le courage de dire les choses
00:14:00telles qu'elles sont.
00:14:01Et je dis,
00:14:01la souffrance d'une personne
00:14:03m'interpelle en termes de responsabilité.
00:14:05Et d'ailleurs,
00:14:06un philosophe que vous connaissez bien,
00:14:07Emmanuel Definas,
00:14:08dit le premier appel de l'autre,
00:14:11c'est l'appel qu'on fait
00:14:12parce qu'on souffre
00:14:13et on attend une réponse de sa part.
00:14:15La vraie question,
00:14:16c'est est-ce que notre responsabilité sociale,
00:14:18c'est de dire la souffrance,
00:14:20la réponse à la souffrance,
00:14:21ça sera l'euthanasie,
00:14:21le suicide assisté,
00:14:22ou est-ce que ce serait une approche
00:14:24de mobilisation sociétale
00:14:26en termes de solidarité ?
00:14:27Et on nous parle de fraternité.
00:14:29Mais où elle est la fraternité
00:14:30si on est aujourd'hui uniquement
00:14:32à être préoccupé
00:14:33des critères de minutie
00:14:34pour organiser
00:14:36le moins illégalement possible
00:14:37l'euthanasie d'une personne ?
00:14:39Donc, je vous disais,
00:14:40j'avais là-dessus,
00:14:41dans mon introduction,
00:14:42moi ce qui fait souffrir aujourd'hui,
00:14:44c'est qu'on a une société
00:14:45où on a beaucoup de moyens,
00:14:46on a beaucoup de générosité,
00:14:47on a des associations militantes
00:14:49qui au jour le jour
00:14:50permettent à des personnes
00:14:51de vivre leur vie,
00:14:52jusqu'au bout,
00:14:53dans la plus grande dédignité,
00:14:54et on est en train
00:14:55de les faire souffrir
00:14:55au sens profond du terme,
00:14:57en disant,
00:14:57mais est-ce que ma vie
00:14:58est digne d'être vécue ?
00:14:59Et est-ce que je ne devrais pas
00:15:00me poser la question,
00:15:01est-ce que ce n'est pas préférable
00:15:03pour moi,
00:15:03pour la société,
00:15:04et pour différentes raisons,
00:15:05que je m'euthanasie
00:15:06ou que je me fasse euthanasier ?
00:15:08Voilà la question
00:15:09qui se vaut aujourd'hui.
00:15:09Le rapport à la vie.
00:15:11Merci beaucoup d'avoir...
00:15:13Vous aurez excusé mon propos
00:15:14un petit peu.
00:15:15Non, au contraire.
00:15:15Mais je suis un homme en colère aujourd'hui.
00:15:17Non, mais au contraire,
00:15:17on sent que vous êtes en colère.
00:15:18On va en parler d'ailleurs
00:15:19dans un instant aussi
00:15:20avec Charles-Ordon Délache
00:15:21toujours sur ce sujet.
00:15:23Et rappelons que
00:15:23la Haute Autorité de Santé
00:15:25a émis des réserves
00:15:26sur le texte qui passe en ce moment.
00:15:27Rappelons que
00:15:28l'Académie de médecine
00:15:29dont vous faites partie,
00:15:30dont vous êtes membre,
00:15:31a émis également des réserves.
00:15:32Rappelons que
00:15:33l'Ordre des médecins
00:15:34ne s'est pas prononcé.
00:15:35Rappelons que
00:15:35le Comité Consultatif Nationalistique
00:15:39ne s'est pas prononcé.
00:15:40Ça émet quand même
00:15:42quelques doutes
00:15:43sur la solidité du texte.
00:15:45Merci d'être avec nous.
00:15:46Peut-être qu'on vous accueillera
00:15:48encore une autre fois.
00:15:50Vous voulez rester un petit peu avec nous ?
00:15:51Avec plaisir pour écouter
00:15:52aussi les commentaires.
00:15:53À partir de maintenant,
00:15:56c'est payant.
00:15:57La place est payante.
00:15:58Je vais sortir.
00:15:59Non, je vous en prie.
00:16:00Restez avec nous
00:16:00avant d'écouter
00:16:02Charlotte Dornelas.
00:16:03Je sais que
00:16:04vous êtes suspendu
00:16:05à son texte
00:16:06et à ses lèvres.
00:16:07Je vais vous faire patienter
00:16:08d'abord
00:16:08et pour parler un peu
00:16:10d'actualité
00:16:11de ce qui s'est passé
00:16:11ce week-end.
00:16:12Alors,
00:16:13Éric Tegner,
00:16:14hier à Paris,
00:16:16on voulait absolument
00:16:17revenir sur ce qui s'est passé.
00:16:18C'est cette manifestation
00:16:19organisée par la France
00:16:21Insommée
00:16:21sur le thème
00:16:22de l'islamophobie.
00:16:24Une nouvelle manifestation.
00:16:26Il martèle encore
00:16:27le thème islamophobie
00:16:28et il ne se lasse pas
00:16:29de faire des marches
00:16:31contre l'islamophobie.
00:16:32Et c'est ce qui vous a interpellé.
00:16:33Oui, en effet, Christine,
00:16:34hier, la place de la Bastille
00:16:36a encore été
00:16:36une nouvelle fois.
00:16:37Maintenant,
00:16:38c'est désormais
00:16:38quasiment chaque dimanche
00:16:40le théâtre
00:16:41dans la dérive communautariste
00:16:42de la France Insoumise
00:16:43et de Jean-Luc Mélenchon.
00:16:45Alors,
00:16:45sous prétexte
00:16:45de dénoncer
00:16:46une prétendue
00:16:47islamophobie galopante,
00:16:49on y reviendra,
00:16:50quelques milliers de manifestants,
00:16:523 700 selon la police,
00:16:5315 000 selon les organisateurs
00:16:55ont défilé
00:16:56dans une ambiance
00:16:57où se mêlaient
00:16:58de façon très tranquille,
00:16:59très apaisée
00:17:00des drapeaux palestiniens
00:17:02avec des slogans
00:17:02comme « non à l'islamophobie »
00:17:04et « dissoudre retaillot ».
00:17:05Si certains des téléspectateurs
00:17:07se demandaient
00:17:07s'il y avait
00:17:08des drapeaux français,
00:17:09la réponse est non,
00:17:10c'est toujours la même chose.
00:17:12Alors,
00:17:12Jean-Luc Mélenchon,
00:17:13Manon Aubry,
00:17:14Éric Coquerel
00:17:15et d'autres cadres
00:17:16de LFI
00:17:17étaient là,
00:17:17ce beau dimanche ensoleillé,
00:17:19aux côtés
00:17:19d'organisations islamistes
00:17:21comme le CCIE.
00:17:22On en a parlé
00:17:23parce qu'ils s'étaient rendus
00:17:24invités à l'Assemblée nationale
00:17:25par Raphaël Arnaud
00:17:26ou encore
00:17:27les antisémites
00:17:28d'urgence palestine.
00:17:29Vous savez,
00:17:29cette association
00:17:30dont la dissolution
00:17:32a été entamée
00:17:33par le ministre de l'Intérieur,
00:17:34Bruno Retailleau.
00:17:35On a presque l'impression
00:17:36que la France insoumise
00:17:37choisit ceux
00:17:38avec qui elle souhaite
00:17:39défiler au premier rang
00:17:40en fonction
00:17:41des plus dangereux
00:17:42et de ceux
00:17:42qui sont sur la liste
00:17:44des dissolutions.
00:17:44Alors évidemment,
00:17:45c'est un spectacle
00:17:46qui est affligeant,
00:17:47c'est une manipulation
00:17:48d'un drame
00:17:48qui est à l'inverse
00:17:49de la réalité des faits
00:17:50pour servir
00:17:51une cause dangereuse.
00:17:53Et vous l'avez dit,
00:17:53Christine,
00:17:54si on a souhaité
00:17:54en parler ce soir,
00:17:55c'est parce qu'il martèle
00:17:57à chaque fois
00:17:57la même chose.
00:17:58Il avait déjà fait
00:17:59une première manifestation.
00:18:01On se souvient
00:18:02que Jean-Luc Mélenchon
00:18:02même avait fait
00:18:03une scène de théâtre
00:18:05qui lui vaudrait
00:18:05d'être reçue
00:18:07par les Molières
00:18:08parce qu'il était
00:18:08tout en pleurs
00:18:09au-devant
00:18:10de cette manifestation.
00:18:11Eh bien,
00:18:11ils ne sont pas contentés
00:18:12de cette manifestation.
00:18:14une deuxième
00:18:15parce que c'est ça
00:18:16la stratégie
00:18:16de la France Insoumise.
00:18:17C'est tout simplement
00:18:18de marteler,
00:18:19marteler, marteler.
00:18:20Alors vous savez,
00:18:21il y a un terme souvent
00:18:22dont on parle beaucoup
00:18:23à gauche.
00:18:24En général,
00:18:24pour parler de la droite
00:18:25et de la droite dure,
00:18:26c'est le terme
00:18:27de la fenêtre d'Overton.
00:18:28Cette idée qu'il y a un cadre
00:18:30et tout ce qui est en dehors
00:18:31du cabre
00:18:31n'est plus acceptable.
00:18:33Et donc l'objectif,
00:18:33c'est d'être le plus radical possible
00:18:35pour faire entrer
00:18:36certaines idées
00:18:37qui étaient avant inacceptables
00:18:38dans le champ du respectable
00:18:39pour qu'on passe au débat
00:18:41et ensuite à la loi.
00:18:42Eh bien,
00:18:42la fenêtre d'Overton aujourd'hui,
00:18:44elle se décale plutôt à gauche.
00:18:46C'est la stratégie
00:18:46de Jean-Luc Mélenchon.
00:18:48Et donc la France Insoumise,
00:18:49elle a mobilisé en effet
00:18:50pour rendre hommage
00:18:51à Aboubakar Sissé,
00:18:52un clandestin malien
00:18:53de 22 ans
00:18:54assassiné
00:18:55de 57 coups de couteau.
00:18:57Un crime d'une sauvagerie
00:18:58inouïe
00:18:59perpétré par un certain
00:19:00Olivier Asdovic,
00:19:01un Français
00:19:02d'origine bosnienne
00:19:04de 21 ans
00:19:04mis en examen
00:19:05pour assassiner.
00:19:06Alors immédiatement,
00:19:07on s'en souvient,
00:19:08Mélenchon,
00:19:09les cadres insoumis,
00:19:10ils ont sauté
00:19:11sur l'occasion,
00:19:12ils n'ont pas attendu
00:19:13une seule minute,
00:19:13ils n'ont pas attendu
00:19:14une seule conférence de presse
00:19:16pour crier
00:19:16à l'islamophobie.
00:19:18De facto,
00:19:18il fallait accuser la droite,
00:19:20il fallait accuser
00:19:20l'extrême droite,
00:19:21il fallait acculer
00:19:22CNews.
00:19:23Et le ministre Retailleau
00:19:24d'avoir, je cite,
00:19:25du sang sur les mains.
00:19:26C'est l'expression
00:19:27qu'ils ont utilisée.
00:19:28Alors dimanche dernier,
00:19:29il y avait justement hier
00:19:30des pancartes
00:19:31qui proclamaient
00:19:32le racisme.
00:19:33Ça commence avec des mots
00:19:34et ça finit
00:19:35comme Aboubakar.
00:19:37Il y avait d'autres également,
00:19:38parce que je me suis infligé
00:19:39de regarder cette manifestation,
00:19:41il y avait d'autres pancartes
00:19:42qui dénonçaient par exemple
00:19:43une hausse de 72%
00:19:45des actes anti-musulmans
00:19:47en 2025.
00:19:48Alors forcément,
00:19:49ça interpelle,
00:19:50mais lorsqu'on constate
00:19:51la source,
00:19:51ce n'est pas celle
00:19:52du ministère de l'Intérieur,
00:19:53mais celle du collectif
00:19:54contre l'islamophobie
00:19:56en Europe
00:19:57dont on parlait.
00:19:57Alors on va regarder
00:19:58justement la vérité en face.
00:20:00Que sait-on
00:20:01des motivations
00:20:02de ce crime ?
00:20:03Rien ou presque.
00:20:04Le procureur de Nîmes,
00:20:05vous l'avez rappelé,
00:20:06a déclaré qu'aucun élément
00:20:07ne permettait
00:20:08de qualifier ce crime
00:20:09d'islamophobe.
00:20:10Pour l'instant,
00:20:11Asdovic dans une vidéo
00:20:12parlait lui de pulsions
00:20:14de tueurs en Syrie
00:20:15sans revendication
00:20:16idéologique claire.
00:20:17Ce qu'on sait en revanche,
00:20:18c'est que le suspect
00:20:19est un Français
00:20:20issu de l'immigration
00:20:21Rome de Bosnie.
00:20:22Alors accuser
00:20:23l'extrême droite
00:20:25ou un prétendu racisme
00:20:26systémique
00:20:27sans attendre
00:20:28la moindre minute,
00:20:29c'est non simplement
00:20:30grotesque,
00:20:31mais c'est indécent.
00:20:32C'est une insulte
00:20:32évidemment à l'intelligence
00:20:33des Français.
00:20:34On le sait,
00:20:35LFI, souvent,
00:20:36on l'a vu il y a deux mois
00:20:37lorsque Marine Le Pen
00:20:38a été condamnée,
00:20:39prétendait justement
00:20:40défendre la justice,
00:20:41d'être dans la logique
00:20:42de l'État de droit,
00:20:43mais lorsqu'ils font
00:20:44une récupération
00:20:45sur ce type de crime,
00:20:46ils mettent leur idéologie
00:20:47de côté.
00:20:48Et donc non,
00:20:49ça n'a rien à voir
00:20:50avec la droite,
00:20:51ni avec la prétendue
00:20:52extrême droite,
00:20:52ni encore avec
00:20:53un racisme systémique
00:20:55de l'État,
00:20:55parce que c'est ça
00:20:56qu'ils souhaitent mettre
00:20:57en avant en permanence.
00:20:58Alors, effectivement,
00:20:59Christine,
00:21:00ils organisent en ce moment
00:21:01des manifestations
00:21:01tous les quatre matins.
00:21:03Il n'y a pas seulement
00:21:03le dimanche,
00:21:04il y a samedi
00:21:04avec les sans-papiers
00:21:05Place de la Bastille,
00:21:06il y a le mercredi
00:21:07avec Utopia 56
00:21:08devant l'hôtel de ville
00:21:09de Paris.
00:21:10Mais souvenez-vous,
00:21:11en 2022,
00:21:12après la mort de Naël,
00:21:13suite à deux refus
00:21:14d'obtempérer,
00:21:15ils criaient au racisme
00:21:16policier.
00:21:17Ils ont réussi
00:21:17d'une certaine façon
00:21:18à mettre ce policier
00:21:19cinq mois en prison.
00:21:21C'est un scandale
00:21:21qu'on ne souligne pas assez.
00:21:23Ils étaient en première ligne
00:21:24après la mort
00:21:24d'Adama Traoré.
00:21:25Et maintenant,
00:21:26ils récupèrent donc
00:21:27le meurtre
00:21:28d'Aboubakar Sissé
00:21:29pour alimenter
00:21:30un narratif victimaire.
00:21:32Alors,
00:21:32il y a quelques petits chiffres
00:21:33qu'il faut rappeler quand même.
00:21:33Et déjà,
00:21:34le fait que quand il s'agit
00:21:35de petits blancs
00:21:36qui se font tuer,
00:21:37ils s'interdisent
00:21:38d'en parler.
00:21:40En 2022,
00:21:41après le meurtre
00:21:41de la petite Lola
00:21:42par une Algérienne
00:21:43sous OQTF,
00:21:44LFI accusait la droite
00:21:46d'instrumentalisation raciste.
00:21:48Ils ont même prétendu
00:21:49parler au nom
00:21:50de la famille.
00:21:51On a vu un an après
00:21:52ce qu'il en était réellement.
00:21:53En 2023,
00:21:54c'est également
00:21:54après la mort
00:21:55de Thomas Acrépole
00:21:56poignardé par une bande
00:21:57issue des cités
00:21:58venus selon des témoins
00:21:59planter du blanc.
00:22:01Ils dénonçaient alors
00:22:02une récupération odieuse.
00:22:04Pendant ce temps,
00:22:04Christine,
00:22:05il y a certains chiffres.
00:22:06Je ne vais pas être censuré
00:22:07par Jean-Luc Mélenchon
00:22:08pour les rappeler.
00:22:09C'est que depuis 2012,
00:22:10le terrorisme islamiste,
00:22:11lui,
00:22:11il a fait plus d'une cinquantaine
00:22:13d'attentats.
00:22:14274 morts en France.
00:22:15Toulouse,
00:22:16Charlie Hebdo,
00:22:16le Bataclan,
00:22:17Nice,
00:22:17Samuel Paty.
00:22:19La liste est longue.
00:22:20Et que faisait
00:22:20la France insoumise ?
00:22:21Il défilait en 2019.
00:22:23Lors de cette fameuse marche
00:22:25contre l'islamophobie
00:22:26organisée par le CCIF
00:22:28dissous depuis
00:22:28par Gérald Darmanin.
00:22:30C'est la raison pour laquelle
00:22:31je souhaitais en parler
00:22:33ce soir.
00:22:33Parce qu'en 2019,
00:22:34ça avait fait scandale.
00:22:36Hier,
00:22:36on s'est habitué
00:22:37à ce type de marche
00:22:38contre l'islamophobie.
00:22:39On s'est habitué
00:22:40à ce type de marche
00:22:41et effectivement,
00:22:42récupération.
00:22:43Et on ne dirait
00:22:44qu'on va marquer une pause
00:22:45pour continuer
00:22:46à analyser
00:22:47cette marche
00:22:49contre l'islamophobie
00:22:50qu'il y a eu hier à Paris.
00:22:52Et dans un instant,
00:22:54Charlotte Dornela
00:22:54sur la fin de vie.
00:22:55Dans un instant,
00:22:56hommage aux pompiers
00:22:57qui ont été
00:22:59sauvagement agressés
00:23:00avec vous,
00:23:01Charlotte Dornela.
00:23:01On marque une pause.
00:23:02Gabrielle Cusel,
00:23:03on marque une pause.
00:23:04A tout de suite.
00:23:08Retour sur le plateau
00:23:09de Face à l'Info
00:23:11avec Eric Tegner.
00:23:12On parlait de cette marche
00:23:13contre l'islamophobie.
00:23:15Et l'extrême gauche
00:23:16parle beaucoup
00:23:16de ce terme,
00:23:19islamophobie.
00:23:20On va revenir dessus.
00:23:21Qu'est-ce que ça veut dire
00:23:21en réalité ?
00:23:22Pourquoi est-ce qu'il est pertinent ?
00:23:24J'aime bien parce que
00:23:25tout à l'heure,
00:23:26on parlait du texte
00:23:27sur la fin de vie
00:23:28qui a lieu en ce moment
00:23:29qui passe à l'Assemblée nationale.
00:23:31Et le mot euthanasie
00:23:32est complètement récusé,
00:23:33repoussé, rejeté.
00:23:35Et c'est incroyable
00:23:35de voir la puissance des mots,
00:23:37la puissance de la sémantique.
00:23:38Si la gauche se souvient bien
00:23:40d'une chose,
00:23:41c'est que le poids des mots
00:23:41est important
00:23:42et que culturellement,
00:23:43en règle générale,
00:23:44depuis des décennies,
00:23:45ils ont toujours la fin du débat.
00:23:47Et donc,
00:23:47j'espère que sur ce cas-là,
00:23:49ça ne sera pas le cas.
00:23:50Ce qui se joue en effet ici,
00:23:51c'est une véritable bataille sémantique.
00:23:53C'est une guerre des mots
00:23:54pour imposer une vision
00:23:55communautariste de la France.
00:23:57Ils n'ont pas choisi au hasard
00:23:58ce titre de marche
00:24:00contre l'islamophobie,
00:24:01tout comme ils n'avaient pas choisi
00:24:02au hasard une affiche
00:24:03pour caricaturer
00:24:04différentes personnalités
00:24:05de ces news
00:24:06et de ces huit.
00:24:07Alors, qu'est-ce que c'est
00:24:08que l'islamophobie ?
00:24:09Si on regarde l'étymologie du mot,
00:24:11qu'on ouvre un dictionnaire,
00:24:12cela voudrait dire
00:24:13une peur irrationnelle de l'islam.
00:24:15Mais en croire à LFI
00:24:16et leurs alliés,
00:24:17c'est une haine généralisée
00:24:18contre tous les musulmans.
00:24:19Un fléau qui cangrènerait
00:24:21la société française.
00:24:23Mais le terme,
00:24:23évidemment,
00:24:24si on va aux sources,
00:24:24on le voit qu'il a été popularisé
00:24:26dans les années 90
00:24:27par les Frères Musulmans,
00:24:28une organisation islamique
00:24:29dont parle beaucoup
00:24:30la chercheuse Florence Bergeau-Blacler,
00:24:33dont l'objectif,
00:24:33c'est d'organiser
00:24:34l'instauration de la société islamique mondiale.
00:24:38Alors, en 2003,
00:24:39c'est le CCIF,
00:24:40lors du débat sur le voile,
00:24:41qui a commencé à pousser ce terme.
00:24:43La stratégie, c'est simple,
00:24:44c'est d'assimiler
00:24:45la critique de l'islam,
00:24:46une religion,
00:24:47à une critique
00:24:48contre les musulmans,
00:24:49même une attaque
00:24:50contre les musulmans.
00:24:51C'est une escroquerie,
00:24:52tout simplement intellectuelle.
00:24:53C'est un piège grossier
00:24:54pour museler le débat.
00:24:56Et que ce soit clair,
00:24:57en France,
00:24:58on a le droit
00:24:58de critiquer une religion,
00:25:00quelle qu'elle soit.
00:25:01On a le droit de dire
00:25:01que l'islam,
00:25:02dans ses interprétations,
00:25:03pose problème.
00:25:04On a même le droit,
00:25:05quand 57% des musulmans français
00:25:07estiment,
00:25:08selon un sondage IFOP
00:25:09de 2020
00:25:10pour l'Institut Montaigne,
00:25:11que la charia est supérieure
00:25:12aux lois de la République,
00:25:14on a le droit
00:25:14de s'en inquiéter.
00:25:15Et quand les prêcheurs
00:25:16appellent à la mort
00:25:17des mécréants
00:25:18et ses réguliers,
00:25:19on a le devoir
00:25:20de le dénoncer.
00:25:21Alors Mélenchon,
00:25:22il le savait en 2015,
00:25:23il déclarait
00:25:23on a le droit
00:25:24de ne pas aimer l'islam
00:25:25comme on a le droit
00:25:26de ne pas aimer
00:25:27le catholicisme.
00:25:28Et ce Mélenchon,
00:25:29il a tout simplement
00:25:30disparu.
00:25:31Alors pendant ce temps,
00:25:33je vais les ennuyer
00:25:34avec ces chiffres.
00:25:35C'est les chiffres du réel,
00:25:36ils ne viennent pas du CCIE
00:25:37mais du ministère
00:25:38de l'Intérieur de 2024.
00:25:40On est ainsi
00:25:40à 1570 actes antisémites,
00:25:43770 actes antichrétiens,
00:25:45on les oublie souvent,
00:25:46et seulement 173 actes
00:25:49anti-musulmans.
00:25:50Peut-être jugeront-ils
00:25:51que parler de dénoncer
00:25:52ce terme islamophobie,
00:25:53ce serait un 174e acte
00:25:56anti-musulmans
00:25:57si on les écoute.
00:25:58Mélenchon,
00:25:58lui, il a décidé
00:25:59de faire manifestation
00:26:00pour une seule
00:26:01de ces trois catégories.
00:26:03Alors oui,
00:26:04il y a un point
00:26:04où je suis d'accord en France,
00:26:06l'islamophobie tue Christine,
00:26:08oui,
00:26:08mais seulement ceux
00:26:09qui en sont accusés
00:26:10comme Samuel Paty
00:26:11ou Dominique Bernard.
00:26:12Jean-Luc Mélenchon le sait,
00:26:14mais il s'en fiche.
00:26:16Merci beaucoup
00:26:17pour votre regard.
00:26:18Je vous laisse
00:26:19prendre votre souffle
00:26:20pour parler dans un instant
00:26:21de Donald Trump
00:26:22et du racisme anti-blanc.
00:26:23Est-ce qu'il n'a pas
00:26:24une petite habileté
00:26:24à nous faire découvrir,
00:26:28on va dire,
00:26:28ou accepter,
00:26:29entre guillemets,
00:26:30ce racisme anti-blanc ?
00:26:31On en parle dans un instant.
00:26:32D'abord,
00:26:33restons en France
00:26:34avec ce sapeur-pompier
00:26:35volontaire de 38 ans,
00:26:37Nicolas Scardi,
00:26:39père d'un enfant
00:26:40de 9 ans
00:26:40qui a été percuté
00:26:42à Évian-les-Bains
00:26:43ce samedi
00:26:44alors qu'il tentait
00:26:45d'intervenir
00:26:46lors d'un rodéo urbain.
00:26:48Gabriel Cluzel,
00:26:49l'état du pompier
00:26:50est désormais stable.
00:26:51Ne peut-on pas y voir
00:26:52ce face-à-face
00:26:54avec deux France
00:26:54irréconciliables
00:26:56prophétisées
00:26:57par Gérard Collomb ?
00:26:58Déjà,
00:26:59il faut peut-être
00:26:59rappeler les faits.
00:27:00Ça se passait
00:27:01samedi matin
00:27:02à 6h.
00:27:03Il y avait trois voitures
00:27:04qui faisaient
00:27:05un rodéo urbain
00:27:06sur un parking
00:27:07en face
00:27:08ou quasiment
00:27:09en face
00:27:10de la caserne.
00:27:11Des pompiers
00:27:12qui allaient prendre
00:27:12leur service,
00:27:13notamment un pompier
00:27:14volontaire,
00:27:16ont demandé
00:27:16au conducteur
00:27:17d'arrêter.
00:27:19Voilà,
00:27:19tout simplement.
00:27:21Et alors que
00:27:21le pompier
00:27:22revient sur ses pas,
00:27:24la voiture,
00:27:26l'un des conducteurs
00:27:26fait demi-tours,
00:27:28fonce sur lui
00:27:28pour le percuter.
00:27:29Pour son attourage,
00:27:30le côté intentionnel
00:27:31ne fait absolument
00:27:32aucun doute.
00:27:33Donc le pompier
00:27:34est à terre,
00:27:35gravement blessé,
00:27:36il a un traumatisme crânien,
00:27:37le thorax enfoncé.
00:27:39À ce moment-là,
00:27:39il est entouré
00:27:40par ses collègues
00:27:41qui essaient
00:27:41de lui produire
00:27:42les premiers soins.
00:27:44Le conducteur
00:27:44revient une deuxième fois
00:27:46pour cracher
00:27:47sur la victime
00:27:48et donc ses collègues
00:27:49en train de lui
00:27:50porter secours.
00:27:51Alors l'individu
00:27:52est arrêté
00:27:53moins d'une heure plus tard.
00:27:54Charlie B,
00:27:55c'est son nom,
00:27:56l'unitial c'est B,
00:27:57roulait sans permis
00:27:58après une arrestation
00:28:00pour conduite
00:28:00sous emprise
00:28:01de l'alcool
00:28:01et de stupéfiants.
00:28:03Il a 19 ans,
00:28:04il a déjà
00:28:05un très beau palmarès,
00:28:07un beau entre guillemets,
00:28:08une quinzaine
00:28:08d'antécédents judiciaires,
00:28:10mais tout cela
00:28:11ne lui a valu
00:28:12qu'à peine
00:28:13six jours
00:28:13de prison
00:28:14en préventive.
00:28:16Alors ce qu'on peut dire
00:28:16tout d'abord,
00:28:17c'est que
00:28:18Gérald Darmanin
00:28:19a raison,
00:28:20aucun lieu n'est safe
00:28:21pour reprendre
00:28:22son mot en France.
00:28:23Evian,
00:28:23c'est une jolie
00:28:25ville thermale
00:28:26avec son église
00:28:28typique du gothique
00:28:29Savoyard,
00:28:30son casino,
00:28:31sa villa Lumière,
00:28:32vous savez,
00:28:33c'était les frères Lumière
00:28:33qui habitaient là.
00:28:35Ça rappelle
00:28:35toute la vie douce
00:28:37qui menait
00:28:37Sarah Bernard,
00:28:38Gustave Eiffel
00:28:39ou encore Marcel Proust,
00:28:40ça c'était la vie d'avant.
00:28:42Et c'est dans cette ville
00:28:43pourtant que se réalise
00:28:45une prophétie
00:28:45d'un ministre
00:28:47de l'intérieur
00:28:48en 2018,
00:28:50c'est Gérard Collomb,
00:28:51on vit côte à côte,
00:28:52je crains que demain
00:28:53on ne vit face à face.
00:28:55Alors il parlait du présent,
00:28:57aujourd'hui son présent
00:28:58est devenu notre passé,
00:29:00le futur est devenu
00:29:01notre présent
00:29:02en 2025
00:29:03et nous vivons face à face.
00:29:06Alors c'est vrai
00:29:06que ce samedi,
00:29:07nous avons un exemple
00:29:08vraiment assez emblématique
00:29:09de ce face à face.
00:29:10il y a la France
00:29:11de l'ordre
00:29:12face à la France
00:29:12du désordre,
00:29:14la France qui sert
00:29:15le paupier volontaire
00:29:16face à la France
00:29:17qui se sert
00:29:17et qui desserre,
00:29:19il y a la France
00:29:20qui est l'honneur
00:29:22de la France
00:29:22face à la France
00:29:23qui est son déshonneur.
00:29:26Parce qu'il ne s'agit pas là
00:29:27encore
00:29:28d'un fait divers
00:29:30isolé, Gabriel ?
00:29:31Alors l'attaque de pompiers
00:29:32ce n'est pas un fait divers
00:29:33comme on le dit
00:29:33pour d'autres faits,
00:29:35c'est un fait de société.
00:29:37Il suffit de parcourir
00:29:38un peu la presse
00:29:39pour se rendre compte
00:29:40de l'ampleur du problème.
00:29:41Même moi je l'ai fait
00:29:41aujourd'hui,
00:29:42je ne m'en rendais pas compte.
00:29:43Bon déjà,
00:29:44de façon très immédiate,
00:29:45dimanche soir,
00:29:46il y a deux autres
00:29:46sapeurs-pompiers
00:29:47toujours en Haute-Savoie
00:29:48qui ont été blessés
00:29:49alors qu'ils intervenaient
00:29:50à Saint-Sergue
00:29:52pour un accident
00:29:53de la route.
00:29:54Alors on peut peut-être
00:29:55parler des sapeurs-pompiers
00:29:56volontaires
00:29:56et comprendre
00:29:57ce qui se passe
00:29:57pour les sapeurs-pompiers.
00:29:59Les sapeurs-pompiers volontaires
00:30:00c'est 200 000 en France,
00:30:0178% des pompiers.
00:30:04Les autres sont
00:30:04ou des pompiers professionnels
00:30:05ou des pompiers militaires
00:30:07comme à Paris
00:30:07et à Marseille.
00:30:09Donc ils exercent
00:30:09cette activité
00:30:10en parallèle
00:30:11de leurs métiers
00:30:12ou de leurs études
00:30:13parce qu'on peut l'être
00:30:14à 16 ans.
00:30:15Vous voyez,
00:30:15l'agresseur a 19 ans,
00:30:16il y en a qui a 19 ans
00:30:17sont pompiers volontaires.
00:30:19Et donc il suffit
00:30:20de parcourir la presse
00:30:23pour comprendre
00:30:23l'ampleur du problème.
00:30:24Nantes, Bordeaux,
00:30:25Lyon, Strasbourg
00:30:26mais aussi des petites villes
00:30:28comme Evian,
00:30:29Saint-Omer,
00:30:30Saint-Nazaire.
00:30:31On peut faire
00:30:31le tour de la France ainsi.
00:30:33Saint-Nazaire,
00:30:34c'est un pompier
00:30:34qui passait
00:30:35vente des calendriers
00:30:36qui a, semble-t-il,
00:30:37dérangé des dealers
00:30:39et qui a été menacé
00:30:40de mort,
00:30:41poursuivi.
00:30:42Dans l'Essonne,
00:30:43des pompiers témoignent
00:30:44de s'être fait cracher,
00:30:45uriner dessus
00:30:46et poursuivre
00:30:47à la machette.
00:30:48Dans les Yvelines
00:30:49au Val-Fouré,
00:30:50il y a un an,
00:30:50il y a des pompiers
00:30:51qui étaient tellement excédés
00:30:52qu'ils ont essayé
00:30:53de poursuivre,
00:30:54de prendre en chasse
00:30:54leurs agresseurs
00:30:55avec leurs 10 kilos
00:30:56quand même de tenues
00:30:57sur le dos.
00:30:59À Charleroi,
00:30:59des pompiers ont été
00:31:00caillassés le jour de l'an.
00:31:02Comme à Strasbourg,
00:31:03en 2020,
00:31:04alors là,
00:31:04à Strasbourg,
00:31:05les pompiers
00:31:06avaient demandé
00:31:06que les policiers
00:31:07les protègent.
00:31:09Mais sachant que
00:31:10les policiers
00:31:11eux-mêmes
00:31:11se font caillasser,
00:31:13qui va protéger
00:31:14les policiers
00:31:16qui protègent
00:31:16les pompiers ?
00:31:17Donc on imagine
00:31:18qu'on va envoyer
00:31:19les militaires
00:31:19pour protéger
00:31:20les policiers
00:31:21qui protègent
00:31:21les pompiers.
00:31:22Mais les militaires,
00:31:24ça fait la guerre.
00:31:25Est-ce qu'on pourra
00:31:26reconnaître à ce moment-là
00:31:27qu'il y a dans notre pays
00:31:29une guerre ?
00:31:29Et ce sujet,
00:31:30pourtant,
00:31:31est à vous.
00:31:32On nous explique
00:31:32du reste que
00:31:33chez les pompiers,
00:31:34ce qui suscite
00:31:35l'agression,
00:31:36c'est l'uniforme.
00:31:37On les assimile
00:31:38aux forces de l'ordre.
00:31:41Cela invalide
00:31:42de ce fait
00:31:42l'idée que
00:31:43vous avez très répandu
00:31:45à gauche
00:31:46que quand
00:31:47les policiers
00:31:48se font caillasser,
00:31:50c'est parce que
00:31:50comme ils sont violents,
00:31:52ces fameuses violences
00:31:53policières,
00:31:53finalement,
00:31:54ils l'ont bien cherché,
00:31:55ce n'est qu'un retour
00:31:55de bâton,
00:31:56les pompiers ne sont là
00:31:57que pour sauver,
00:31:57soigner,
00:31:58soutenir,
00:31:59etc.
00:32:00Ce n'est pas la question.
00:32:01Ce serait
00:32:02cet uniforme commun,
00:32:04pas le même uniforme,
00:32:05mais ils ont tous
00:32:06un uniforme,
00:32:07qui les rendrait,
00:32:08qui ferait d'eux
00:32:09une cible.
00:32:10Mais cet uniforme,
00:32:11c'est quoi ?
00:32:11C'est celui
00:32:12de la France.
00:32:15Cela veut dire
00:32:16que l'autre France
00:32:17se bat
00:32:18sous un autre uniforme
00:32:19qu'elle ne porte pas,
00:32:21mais néanmoins,
00:32:22elle ne se sent pas
00:32:23du même camp,
00:32:23et ce n'est pas parce que
00:32:24nous ne voulons pas le voir
00:32:26qu'elle ne le pense pas.
00:32:28L'an dernier,
00:32:30près de 1500 pompiers
00:32:31volétaires ont été
00:32:32agressés.
00:32:34Dès 2001,
00:32:35les pompiers
00:32:36alertés sur les insultes,
00:32:38les crachats,
00:32:38les agressions.
00:32:40Les émeutes,
00:32:41en 2005,
00:32:42avaient donné lieu
00:32:43à une explosion
00:32:44d'agressions de pompiers,
00:32:46mais circonscrites
00:32:47aux banlieues.
00:32:47Aujourd'hui,
00:32:48la France politique
00:32:49de la ville est devenue
00:32:51peut-être une vaste
00:32:52banlieue
00:32:53avec tous ces maux,
00:32:54mais ces agressions
00:32:55de 2005
00:32:55n'étaient rien
00:32:56à côté de celle
00:32:57de 2023.
00:32:59Supposée pour Naël,
00:33:0160 000 pompiers
00:33:02avaient été mobilisés,
00:33:03et vous voyez dans la presse
00:33:04des pompiers ruraux
00:33:04témoigner
00:33:05de l'effroi
00:33:07qu'ils ont vécu
00:33:08à ce moment-là.
00:33:11Remarque terrible
00:33:12d'Éric Coquerel,
00:33:14pour lui,
00:33:15s'agissant
00:33:15des rodéos urbains,
00:33:16il a quand même,
00:33:17lui,
00:33:17une explication.
00:33:19Oui,
00:33:19alors vous savez,
00:33:19Éric Coquerel,
00:33:20il a quand même
00:33:21un sac à excuses
00:33:22qui est très vaste,
00:33:23il y a beaucoup
00:33:23d'imagination.
00:33:24On se souvient
00:33:25qu'il avait comparé
00:33:26le voile islamique
00:33:27avec le voile
00:33:27d'une mariée.
00:33:28Là,
00:33:28il confond
00:33:29les auteurs
00:33:29de Rodéos sauvages
00:33:30avec les fans
00:33:31de Tom Cruise.
00:33:32Il pense que c'est
00:33:33la mission impossible,
00:33:35vous voyez,
00:33:35parce que l'acteur américain,
00:33:37il est sur sa moto
00:33:38avec les routes
00:33:40de vent levées.
00:33:42Ça a deux doigts
00:33:42de dire que c'est Trump
00:33:43qui l'a envoyé
00:33:44en mission impossible,
00:33:45en France,
00:33:46déstabilisée peut-être.
00:33:49Et vous savez,
00:33:49il rejoint une petite musique.
00:33:51Il y a une chercheuse
00:33:51du CNRS,
00:33:52Isabelle Véramasson,
00:33:53qui avait comparé
00:33:53Crépole à Roméo
00:33:55et Juliette.
00:33:55Et en août dernier,
00:33:56les rodéos urbains
00:33:58à Westassory.
00:33:59Ça donne un petit côté
00:34:00romantique,
00:34:01James Dean,
00:34:02etc.
00:34:03Alors,
00:34:03Tom Cruise,
00:34:03il a joué dans Top Gun.
00:34:05Je n'ai jamais vu
00:34:05qu'à ce moment-là,
00:34:06les voyous des banlieues
00:34:07s'étaient précipités
00:34:08pour faire des maths,
00:34:09intégrer une prépa,
00:34:10rentrer dans l'armée
00:34:11de l'air,
00:34:12piloter un avion de chasse
00:34:13au service de leur pays
00:34:14comme Maverick.
00:34:15Et puis,
00:34:16il y a également
00:34:17un très beau film,
00:34:17et c'est à cela
00:34:18que je voulais en venir,
00:34:19en 2018,
00:34:20sur la vocation de pompiers,
00:34:21dont le titre est
00:34:22leur devise.
00:34:23Vous en aviez peut-être
00:34:23parlé sur ce plateau,
00:34:25Sauver ou périr,
00:34:25avec Pierre Ninet.
00:34:26On ne peut pas dire
00:34:27que ça ait beaucoup
00:34:28suscité de vocation non plus.
00:34:31Je n'ai pas vu
00:34:31beaucoup de dealers
00:34:32quitter leur boulot
00:34:33bien payé
00:34:34pour faire celui-ci
00:34:35sacrificiel.
00:34:37Et périr,
00:34:38puisqu'on en parle,
00:34:38il faut savoir,
00:34:40j'en termine,
00:34:41qu'il y a une dizaine
00:34:42de pompiers
00:34:42qui meurent par an.
00:34:44Et j'aimerais en profiter,
00:34:45profiter de cette chronique
00:34:46pour honorer la mémoire
00:34:47du jeune Dorian,
00:34:48Dame Lincourt.
00:34:49Vous savez,
00:34:49il est décédé
00:34:50pendant les fameuses émeutes
00:34:51pour Naël.
00:34:52Alors,
00:34:53ces émeutes n'en étaient pas
00:34:53la cause.
00:34:54Il venait d'avoir 24 ans.
00:34:55Il a été appelé
00:34:56pour combattre un incendie
00:34:57dans un parking
00:34:58de Seine-Saint-Denis.
00:34:59Il est mort au feu.
00:35:00C'est un jeune Savoyard.
00:35:02Et il s'est engagé
00:35:03à la brigade des sapeurs-pompiers
00:35:04de Paris.
00:35:05Lui,
00:35:05il était militaire
00:35:06à l'âge de 20 ans.
00:35:08Tandis que certains,
00:35:08c'était vraiment un symbole
00:35:09de France face à face,
00:35:11certains allumaient des brasiers.
00:35:12Lui,
00:35:13il les éteignait.
00:35:14Il essayait de les éteindre
00:35:15au péril de sa vie.
00:35:17Quand il a été enterré,
00:35:19il n'y a pas eu d'émeutes.
00:35:20Tous ses amis
00:35:21se sont rassemblés
00:35:22autour du drapeau tricolore.
00:35:25Et je peux dire
00:35:25que je m'en souviens
00:35:26parce qu'il avait
00:35:27suscité beaucoup d'émotions.
00:35:28Il avait été
00:35:28une petite lueur d'espoir
00:35:29au fond du tunnel,
00:35:30la lumière.
00:35:31Je m'étais dit
00:35:32à ce moment-là,
00:35:33c'est la dernière fois
00:35:33qu'il soutient la France
00:35:34et les Français.
00:35:35Il leur dit,
00:35:35vous voyez,
00:35:36il reste une belle jeunesse française.
00:35:38Il reste une belle jeunesse française
00:35:39qui est prête à se sacrifier.
00:35:40Ne désespérez pas.
00:35:43On reste sur ces mots
00:35:44positifs et l'espérance.
00:35:47Marc Menand,
00:35:49on va tomber un peu bas peut-être
00:35:51puisqu'on va revenir
00:35:52sur les propos de Thierry Ardisson
00:35:54qui s'est excusé.
00:35:56Il a déclaré que Gaza
00:35:58c'est hors switch
00:35:59sur France 2,
00:36:00ce week-end.
00:36:01L'ancien animateur télé
00:36:02a présenté ses excuses,
00:36:03je disais,
00:36:03à ses amis juifs
00:36:04à l'heure
00:36:06au France Télévisions
00:36:07et en ce moment
00:36:07devant l'ARCOM
00:36:08aujourd'hui,
00:36:09demain,
00:36:09avec ceux qui ont envie
00:36:10de devenir président
00:36:12de France Télévisions,
00:36:13dont l'actuelle présidente.
00:36:14D'ailleurs,
00:36:15comment expliquer
00:36:15ce nouveau dérapage
00:36:17sur France Télévisions
00:36:18et le fait
00:36:20qu'il n'y ait pas eu
00:36:20d'excuses
00:36:21de la part du diffuseur ?
00:36:22Il y a beaucoup
00:36:24de questions
00:36:25à se poser
00:36:25et donc
00:36:26à suggérer
00:36:27des alibis
00:36:30pour pouvoir
00:36:31justifier
00:36:31ces positions.
00:36:32Déjà,
00:36:33je voudrais m'arrêter
00:36:33sur le mot
00:36:34Auschwitz.
00:36:34parce que tout à l'heure
00:36:35Éric disait
00:36:36il faut connaître
00:36:37le poids des mots.
00:36:39Auschwitz.
00:36:40Aujourd'hui,
00:36:40en voulant ça
00:36:41comme ça,
00:36:42la moindre petite horreur,
00:36:44c'est Auschwitz.
00:36:45Mais souvenons-nous
00:36:46à quoi correspondent
00:36:48ces camps
00:36:50de concentration.
00:36:52On était
00:36:52dans des pays,
00:36:54la France,
00:36:55mais il n'y avait
00:36:55pas que la France,
00:36:56toute l'Europe,
00:36:57où des gens
00:36:58étaient
00:36:58à chaque seconde
00:37:00menacés
00:37:01d'être cueillis
00:37:02par des milices,
00:37:03par des individus,
00:37:04et parfois même
00:37:05par les forces
00:37:06officielles,
00:37:07la police,
00:37:08on les emportait
00:37:09dans des cars,
00:37:10on les plaçait
00:37:10ensuite
00:37:11dans des camps
00:37:13et ils cheminaient
00:37:15dans des wagons
00:37:16à bestiaux
00:37:16où il n'y avait
00:37:17pas la moindre
00:37:18nous-dériture,
00:37:19pas la moindre
00:37:20goutte d'eau,
00:37:21des enfants
00:37:21qui étaient là,
00:37:23des vieillards
00:37:23qui mouraient
00:37:24durant le transport,
00:37:25rien même
00:37:26pour pouvoir
00:37:26se laisser aller
00:37:28à ses besoins
00:37:30naturels.
00:37:31C'était dans
00:37:31cette ordure
00:37:32que l'on
00:37:33plaçait
00:37:34les gens
00:37:35et quand
00:37:35ils arrivaient
00:37:36à Auschwitz,
00:37:38il y avait
00:37:38la séparation
00:37:39de pauvres gamins
00:37:41de 4-5 ans,
00:37:43on les arrachait
00:37:44à leur mère,
00:37:45il y avait
00:37:45les hommes aussi
00:37:46qui étaient séparés
00:37:47et où
00:37:47les conduisait-on ?
00:37:49Eh bien,
00:37:50pour la plupart,
00:37:51directement,
00:37:52dans une salle
00:37:53où ils se déshabillaient,
00:37:55ils étaient
00:37:55totalement nus
00:37:56et quand on connaît
00:37:57pour beaucoup
00:37:58le sens
00:37:59de la pude
00:37:59rétenus
00:38:00comme ça
00:38:01devant leurs enfants
00:38:01et même
00:38:02devant des tiers,
00:38:03c'était déjà
00:38:04la première épreuve,
00:38:05on leur arrachait,
00:38:06on leur arrachait
00:38:07tous leurs bijoux
00:38:08et lorsque
00:38:10le moment fatal
00:38:11était arrivé,
00:38:13on allait
00:38:14jusqu'à avoir
00:38:15l'audace
00:38:15de leur retirer,
00:38:16par exemple,
00:38:17leurs dents
00:38:18en or.
00:38:19Voilà ce que
00:38:20subissaient les gens
00:38:21après être passés
00:38:22dans cette salle
00:38:23où ils étaient
00:38:24accumulés,
00:38:25ils étaient
00:38:25entassés
00:38:26et on leur disait
00:38:27c'est la douche,
00:38:28c'est les gaz.
00:38:29Voilà ce qu'est
00:38:30Auschwitz.
00:38:32Comment peut-on
00:38:33au quotidien
00:38:34susurrer ce mot
00:38:36comme ça
00:38:36avec légèreté ?
00:38:38C'est le premier
00:38:39reproche que l'on
00:38:40pourrait faire
00:38:40à Léa Salamé.
00:38:42Là devant elle,
00:38:43d'abord
00:38:44M. Raphaël Pity,
00:38:45c'est un médecin
00:38:46humanitaire
00:38:47et il l'utilise
00:38:48puisque
00:38:49Ardisson répond
00:38:50vous avez raison,
00:38:52vous dites que
00:38:53c'est Auschwitz,
00:38:54ça signifie bien
00:38:55que ce médecin
00:38:56utilise
00:38:56ce mot.
00:38:57Alors
00:38:57quand vous êtes
00:38:58vous,
00:38:59souvenez-vous
00:39:00quand vous étiez
00:39:01déjà à cette position
00:39:03qu'il y avait
00:39:03à la place d'Éric
00:39:04un autre Éric
00:39:05qui s'appelait
00:39:06Zemmour,
00:39:08combien de fois
00:39:08vous l'avez rattrapé
00:39:09et en plus
00:39:10l'ORCOM avait exigé
00:39:11que ce soit
00:39:12en différé
00:39:13pour que ses propos
00:39:14puissent être contrôlés
00:39:15et on vous a reproché
00:39:16quoi ?
00:39:17De l'avoir laissé parler
00:39:18alors que vous l'aviez
00:39:19au contraire
00:39:19interpellé,
00:39:21réprimandé,
00:39:22eh bien
00:39:22c'était la condamnation.
00:39:24Et là vous avez
00:39:25une journaliste
00:39:26qui laisse une première fois
00:39:27passer le mot Auschwitz,
00:39:29Ardisson qui répond Auschwitz
00:39:31et là de nouveau
00:39:31elle ne dit rien.
00:39:33Alors peut-être aussi
00:39:34que M. Pity
00:39:35s'est présenté
00:39:36aux législatives
00:39:37en étant
00:39:38sur la liste
00:39:40de
00:39:40d'un bien
00:39:41du mari
00:39:42de Léa Salamé.
00:39:45Est-ce qu'elle n'avait pas
00:39:46envie de le fusquer ?
00:39:47Est-ce qu'on est là
00:39:47dans une sorte
00:39:48de copinage
00:39:49en disant
00:39:50oublions cela ?
00:39:51Mais toujours est-il
00:39:51que son devoir
00:39:52sur le mot Auschwitz
00:39:53dans les deux cas
00:39:54aurait été de réagir.
00:39:56Alors
00:39:56que M. Ardisson
00:40:00Syrie
00:40:00de son prénom
00:40:01ait été pris
00:40:02par une contagion ?
00:40:03On n'est pas là
00:40:03pour le juger.
00:40:05En revanche,
00:40:06je dirais
00:40:06qu'il est victime
00:40:08de la méthode
00:40:09qu'il avait lui-même
00:40:10instaurée.
00:40:11C'était ce principe
00:40:12d'enregistrer
00:40:12des émissions
00:40:13pendant trois heures
00:40:14pour en garder
00:40:15une heure
00:40:16et de faire en sorte
00:40:16qu'il y ait
00:40:17la punchline,
00:40:18que ça fasse
00:40:19du patapouf,
00:40:20que ça fasse
00:40:20du gourde,
00:40:21que tout le monde
00:40:22en parle.
00:40:23Tant et si bien
00:40:24qu'aujourd'hui
00:40:24on a
00:40:26eh bien
00:40:27Baffi,
00:40:28l'excellent Baffi
00:40:29parce qu'il est drôle
00:40:30mais parfois
00:40:30il est allé trop loin
00:40:31il dit
00:40:31j'ai eu tort
00:40:32j'ai eu tort
00:40:33dans ces moments-là
00:40:34eh bien
00:40:34Thierry Ardisson
00:40:37s'est laissé piégé
00:40:39par ce type
00:40:40de contagion
00:40:41mais néanmoins
00:40:43faute de Léa Salamé
00:40:45lui qui se laisse
00:40:46emporter
00:40:46mais quand vous avez
00:40:48la possibilité
00:40:49de couper
00:40:49qui regarde
00:40:50où est le producteur
00:40:52où est le réalisateur
00:40:53ces gens-là
00:40:54n'ont rien à dire
00:40:55je lui dirais
00:40:56que par principe
00:40:57je dirais même
00:40:58de convenance
00:40:59de respect
00:41:00vis-à-vis d'Ardisson
00:41:01on coupe
00:41:02on lui laisse pas tenir
00:41:04ce type de propos
00:41:05voilà
00:41:06où on en est
00:41:07aujourd'hui
00:41:08et l'Arcom
00:41:09dormira tranquille
00:41:10mais fera toujours
00:41:10attention à vos propos
00:41:11vivez en surveillance
00:41:14tranquille ma belle
00:41:14et à la façon
00:41:16dont je maîtrise
00:41:17le plateau
00:41:18d'ailleurs je vais couper
00:41:18tout ce que vous avez dit
00:41:19mais on est en direct
00:41:21en direct
00:41:23et on peut pas revenir
00:41:24merci pour votre regard
00:41:26mon cher Marc Menon
00:41:27est-ce que vous êtes
00:41:27toujours bien avec nous
00:41:28mon cher Emmanuel
00:41:29hier c'est un honneur
00:41:30de vous avoir
00:41:31d'abord beaucoup d'émotion
00:41:32c'est vrai
00:41:33parce que tous les sujets
00:41:34que vous abordez
00:41:34révèlent aussi
00:41:36ce qu'est notre société
00:41:37ce qu'on ne veut pas voir
00:41:38absolument
00:41:39et donc moi je vous regarde
00:41:40régulièrement
00:41:41mais là je suis avec
00:41:42des personnalités
00:41:43qui vont au fond
00:41:44des questions
00:41:44et pas d'une manière
00:41:46idéologique
00:41:47c'est analysé
00:41:48c'est argumenté
00:41:49et donc mon émotion
00:41:51c'est évidemment
00:41:52les sujets
00:41:53moi je suis juif
00:41:53ma femme a perdu
00:41:56ses grands-parents
00:41:56à Auschwitz
00:41:57donc c'est une réalité
00:41:58qui nous éprouve au quotidien
00:42:00ma belle-mère
00:42:00est une survivante
00:42:01et donc je comprends
00:42:03que c'est plus
00:42:03de l'indécence
00:42:04c'est là où on voit
00:42:06qu'on n'a plus de repères
00:42:07et c'est là où la sauvagerie
00:42:08et la barbarie
00:42:09est à la portée de la main
00:42:10c'est pour ça que
00:42:11quand j'étais un petit peu
00:42:12emporté tout à l'heure
00:42:13quand j'enseignais
00:42:14l'éthique médicale
00:42:15maintenant je suis dans
00:42:16d'autres dimensions
00:42:17d'activité
00:42:18je disais toujours
00:42:19aux étudiants
00:42:20le premier texte
00:42:21de l'éthique médicale
00:42:22c'est le code de Nuremberg
00:42:241947 après la chevaux
00:42:26quelques mois avant
00:42:27la déclaration universelle
00:42:28des droits de l'homme
00:42:28et c'est éviter la barbarie
00:42:31ça veut dire
00:42:31respecter la personne
00:42:33d'une manière intégrée
00:42:34intégrale
00:42:35et oui
00:42:36je termine là-dessus
00:42:37vous me prenez un petit peu
00:42:38à froid
00:42:38mais j'aurais tellement envie
00:42:40de commenter tout ce qui se dit
00:42:41et de dire à quoi
00:42:42ça m'enrichit
00:42:43parce que
00:42:44comme humain
00:42:44comme membre d'une démocratie
00:42:45je suis heureux
00:42:46que cette parole
00:42:47puisse être dite
00:42:48puisse être formulée
00:42:48quant à la journaliste
00:42:50qui effectivement
00:42:51anime cette émission
00:42:52et qu'on entend également
00:42:53sur une chaîne nationale
00:42:56je dirais que
00:42:57pour ce qu'elle est
00:42:58ce qu'elle représente
00:42:59ne pas avoir eu
00:43:00la moindre délicatesse
00:43:01la moindre prudence
00:43:02la moindre attention
00:43:03est aussi significatif
00:43:05j'allais dire
00:43:06d'une perdition
00:43:07dans les gens
00:43:08auxquels on devrait
00:43:08faire référence
00:43:09lorsque j'ai écrit
00:43:10mon article
00:43:11pour le journal
00:43:11du dimanche
00:43:12ce week-end
00:43:13sur l'acharnement
00:43:15de la mort
00:43:15vous m'avez dit
00:43:16que j'étais un peu dure
00:43:17vous m'avez dit
00:43:18que j'étais un peu dure
00:43:18parce que je faisais
00:43:20le lien entre ce texte
00:43:22fin de vie
00:43:23pour l'euthanasie
00:43:24qui passe en son
00:43:26moment à l'assemblée
00:43:27et ce monde
00:43:28d'inversion de valeur
00:43:29c'est-à-dire qu'on est
00:43:30à deux doigts
00:43:30de faire un texte
00:43:32pour une minorité
00:43:33à respecter
00:43:34avec le père
00:43:36de Marc Menon
00:43:37on en parle
00:43:37d'ailleurs
00:43:38son père a été déporté
00:43:39donc tout ça
00:43:39ce sont des sujets
00:43:40qui nous touchent tous
00:43:41mais une généralité
00:43:43faire une loi
00:43:44pour générale
00:43:46pour des particularités
00:43:47et on voit
00:43:48cette inversion de valeur
00:43:48dans la société
00:43:49c'est la banalité du mal
00:43:51de Haren
00:43:52on est vraiment là-dedans
00:43:53Anna Arendt
00:43:54elle dit
00:43:54la banalité du mal
00:43:55tout devient indifférent
00:43:56équivalent
00:43:57et on ne voit plus
00:43:57quelles sont les limites
00:43:58et on arrive effectivement
00:43:59à des situations
00:44:00qui sont inacceptables
00:44:02impensables
00:44:02et qui nous surprennent
00:44:03au quotidien
00:44:04et nous irons tout de suite
00:44:05plus loin
00:44:05dans le prolongement
00:44:06de vos propos
00:44:07Emmanuel Hirsch
00:44:08avec Charlotte Dornelas
00:44:09puisque nous avons
00:44:11depuis quelques jours
00:44:12Charlotte
00:44:13un nouveau pape
00:44:14que tout le monde salue
00:44:15et paradoxalement
00:44:17ou parallèlement
00:44:19on s'apprête nous
00:44:20à voter
00:44:22légaliser
00:44:23l'euthanasie
00:44:24faut-il y voir
00:44:25un paradoxe
00:44:26c'est vrai que
00:44:27les deux actualités
00:44:28se percutent
00:44:29alors évidemment
00:44:29ceux qui ont choisi
00:44:30la date de départ
00:44:31des débats
00:44:32à l'Assemblée
00:44:32ne sont pour rien
00:44:33dans l'élection du pape
00:44:34ni dans la mort du précédent
00:44:35que les choses soient claires
00:44:36je ne vais pas
00:44:37révéler un complot ce soir
00:44:39alors ça semble paradoxal
00:44:41en effet
00:44:41parce que le pape
00:44:42à la fois le pape François
00:44:43quand il est mort
00:44:44a été extrêmement salué
00:44:46et il y a eu beaucoup
00:44:47de
00:44:47comment dire
00:44:48un accompagnement
00:44:49très louangeur
00:44:50à son égard
00:44:51du monde
00:44:51de manière générale
00:44:52et le nouveau pape
00:44:53a été lui aussi
00:44:55salué
00:44:56mais finalement
00:44:56ça rejoint un peu
00:44:57ce qu'avait dit
00:44:57Emmanuel Macron
00:44:58vous vous souvenez
00:44:58quand il avait été
00:44:59au Bernardin
00:45:00s'adresser aux catholiques
00:45:01il les avait remerciés
00:45:02il avait remercié
00:45:03l'église vraiment
00:45:03de poser des questions
00:45:04et il avait
00:45:05moi je me souviens
00:45:05ça m'avait choqué
00:45:06il avait passé toute sa soirée
00:45:07à dire merci
00:45:08de poser des questions
00:45:08et moi j'étais derrière mon écran
00:45:09je dis mais l'église
00:45:10a aussi quelques réponses
00:45:11accessoirement
00:45:12mais ça ça n'intéressait
00:45:13pas grand monde
00:45:13apparemment
00:45:14ce soir là
00:45:15donc les questions
00:45:15sont importantes
00:45:16les réponses
00:45:17le sont moins
00:45:18sauf quand elles nous arrangent
00:45:19bon c'est très humain
00:45:20on va dire
00:45:20mais ce qui est sûr
00:45:21c'est qu'on peut s'écharper
00:45:22pendant des heures
00:45:22sur la ligne politique
00:45:23de l'ancien pape
00:45:24du nouveau pape
00:45:25de celui qu'il a précédé
00:45:26et de celui d'après
00:45:27sur l'euthanasie
00:45:28il n'y a aucune ambiguïté
00:45:29chez aucun d'entre eux
00:45:30ils sont fondamentalement contre
00:45:32de la même manière
00:45:33que sur l'avortement d'ailleurs
00:45:34ça parfois ça étonne
00:45:35vous savez quand le pape rappelle ça
00:45:37c'est de la naissance
00:45:38à la mort naturelle
00:45:39la vie
00:45:41la mort pardon
00:45:42n'appartient pas à l'homme
00:45:43très bien
00:45:44on peut remarquer simplement
00:45:46un rapport parfois étrange
00:45:47à l'église
00:45:48elle fonctionne dans l'impression
00:45:49chez certains
00:45:50un peu comme une mauvaise conscience
00:45:51c'est-à-dire que le monde
00:45:53voudrait absolument
00:45:53que l'église évolue
00:45:55pour penser comme lui
00:45:56le monde
00:45:57le nôtre si possible
00:45:58puisque le monde
00:45:59juste pour information
00:46:00ne pense pas la même chose
00:46:00sur tous ces sujets
00:46:01au-delà des frontières
00:46:03mais le monde voudrait
00:46:04que l'église le rejoigne
00:46:05en toutes circonstances
00:46:07c'est-à-dire qu'il ne lui suffit pas
00:46:08de ne pas écouter l'église
00:46:09il faudrait que l'église
00:46:10dise comme lui
00:46:11c'est quand même très étonnant
00:46:12on pourrait accepter
00:46:13qu'il y ait quelqu'un
00:46:14qui pense autre chose
00:46:15un peu loin
00:46:16et hier il y a une une
00:46:18c'était la tribune dimanche
00:46:19qui m'a fait sourire
00:46:20parce qu'elle était
00:46:21très révélatrice de ça
00:46:22c'est-à-dire que la une
00:46:23c'était un engagement
00:46:24en faveur de la loi
00:46:25sur l'aide active à mourir
00:46:27on voyait Bertrand Delanoé
00:46:28Ligne Renaud
00:46:29et Gabriel Attal
00:46:30s'engager en faveur de l'euthanasie
00:46:31et au-dessus
00:46:32il y avait ce qu'on appelle
00:46:33un appel de une
00:46:34vous savez
00:46:34un bandeau au-dessus
00:46:36du thème principal
00:46:37de la une
00:46:37et le titre c'était
00:46:39un pape anti-Trump
00:46:40j'avais envie de dire aux journalistes
00:46:41alors il est peut-être anti-Trump
00:46:42je ne sais pas
00:46:43on va voir
00:46:43je n'ai pas entendu
00:46:44vraiment parler de ça
00:46:44en deux jours
00:46:45par contre sur l'euthanasie
00:46:46je peux vous assurer
00:46:47qu'il est anti-euthanasie
00:46:48ça aurait peut-être fait
00:46:49un lien entre les deux
00:46:50ça m'a fait sourire
00:46:51donc voilà
00:46:52on écoute le pape
00:46:52quand ça nous arrange
00:46:53et le pape devient alors
00:46:54une caution morale
00:46:56on l'a vu assez régulièrement
00:46:57mais on pourrait se poser
00:46:59la question différemment
00:47:00et c'est un peu
00:47:00une manière d'aborder le sujet
00:47:02parce qu'en effet
00:47:03les religions s'expriment
00:47:04régulièrement là-dessus
00:47:05elles y sont opposées
00:47:06et on pourrait décider
00:47:08de s'en ficher complètement
00:47:09l'église en pense qu'elle veut
00:47:10et on peut bien en penser
00:47:11autre chose
00:47:12et ce n'est pas mon voisin
00:47:12qui va me contredire
00:47:13mais on pourrait se poser
00:47:14la question différemment
00:47:15est-ce que cette opposition
00:47:17de l'église en l'occurrence
00:47:19relève de la foi
00:47:21et là ce serait une question
00:47:23intéressante
00:47:23qu'est-ce que l'église
00:47:24ou les autres religions
00:47:25d'ailleurs
00:47:25ont à dire de ça
00:47:27alors bien sûr
00:47:28il est plus facile
00:47:29et je mets une tonne de guillemets
00:47:31sur le mot facile
00:47:32de supporter le passage
00:47:34de la souffrance
00:47:35lorsque l'on pense
00:47:36que la mort n'est pas la fin
00:47:37j'admets ça absolument
00:47:39vraiment
00:47:40que c'est une aide
00:47:42immense
00:47:43très bien
00:47:44au-delà de ça
00:47:45il n'est pas nécessaire
00:47:47d'avoir la foi
00:47:48pour refuser de donner la mort
00:47:50le serment d'Hippocrate
00:47:51n'a pas été écrit
00:47:52par l'église catholique
00:47:53évidemment
00:47:53et les médecins
00:47:54qui aujourd'hui
00:47:55défilent sur les plateaux
00:47:56ne sont pas
00:47:57évidemment
00:47:58sur ce terrain-là
00:47:59quand ils s'inquiètent
00:48:01de ce qui pourrait
00:48:02advenir
00:48:02mais c'est cette cohérence
00:48:04qui n'est pas examinée
00:48:05on oppose
00:48:06à quiconque s'oppose
00:48:07au texte tel qu'il est aujourd'hui
00:48:08la question de l'autodétermination
00:48:11mais sur ce sujet
00:48:12et je le dis vraiment
00:48:14vous savez
00:48:14j'ai toujours un peu de mal
00:48:16à aborder ce sujet
00:48:17parce que j'ai toujours peur
00:48:18de manquer de délicatesse
00:48:19par rapport aux gens
00:48:20qui écoutent
00:48:21donc je le dis vraiment
00:48:22avec toute la délicatesse possible
00:48:24mais sur ce sujet
00:48:25la question de l'autodétermination
00:48:26est une question abusive
00:48:28pourquoi ?
00:48:29est-ce que je dis ça ?
00:48:30le débat ne porte pas
00:48:31sur la question du suicide
00:48:33nous ne sommes pas
00:48:34en train de nous poser
00:48:35la question
00:48:35de pénaliser
00:48:36un suicide
00:48:37qui est déjà dépénalisé
00:48:39et je précise
00:48:40à toute fin utile
00:48:40que la prévention
00:48:42contre le suicide
00:48:43est encore obligatoire
00:48:44nous
00:48:45société
00:48:46décidons
00:48:47que la prévention
00:48:48contre le suicide
00:48:49est obligatoire
00:48:49le cas échéant
00:48:50ce serait
00:48:51de la non-assistance
00:48:52à personne en danger
00:48:53je le rappelle quand même
00:48:53c'est ça
00:48:54notre volonté commune
00:48:56aujourd'hui
00:48:57aujourd'hui
00:48:58nous parlons
00:48:58de la question du suicide
00:48:59assisté
00:49:00ou de l'euthanasie
00:49:01c'est-à-dire
00:49:02de la mort donnée
00:49:03par un tiers
00:49:04c'est ça qui concerne
00:49:05toute la société
00:49:06c'est l'assistance
00:49:08au suicide
00:49:09ou la mort donnée
00:49:10par un tiers
00:49:10d'autant que le texte
00:49:12tel qu'il sort
00:49:12de la commission
00:49:13aujourd'hui
00:49:13laisse finalement
00:49:14le libre choix
00:49:15aux patients
00:49:16de choisir l'euthanasie
00:49:17ou le suicide
00:49:18assisté
00:49:19la question qui se pose
00:49:20à nous tous
00:49:21c'est est-ce que nous voulons
00:49:23désormais
00:49:23aider certaines personnes
00:49:25à se suicider
00:49:26ce que nous avons
00:49:27collectivement
00:49:28jusqu'à maintenant
00:49:28refusé de faire
00:49:29et il s'agit
00:49:32évidemment de cela
00:49:33et outre la question
00:49:34du débat de fond
00:49:35sur lequel on a pu échanger
00:49:37beaucoup sur ce plateau
00:49:38et depuis longtemps
00:49:39il y a une manipulation
00:49:40qui devrait nous inquiéter
00:49:41c'est celle du refus
00:49:42des mots
00:49:43je rejoins mes camarades
00:49:45aujourd'hui
00:49:46mais nous refusons
00:49:47de nommer correctement
00:49:48les choses
00:49:48c'est-à-dire
00:49:49telles qu'elles sont
00:49:50l'euthanasie
00:49:50la question du suicide
00:49:51assisté
00:49:52et Emmanuel Macron
00:49:53avait assumé ça
00:49:54en disant
00:49:54les mots sont trop violents
00:49:56mais les mots ne sont pas violents
00:49:57les mots désignent une chose
00:49:58si Emmanuel Macron
00:49:59trouve que le mot est violent
00:50:00peut-être faut-il s'interroger
00:50:02sur ce qu'est la chose
00:50:03que désigne le mot
00:50:04et ce qu'il en pense
00:50:06évidemment
00:50:06il y a un
00:50:07le mélange volontaire
00:50:08avec les soins palliatifs
00:50:09les partisans de cette loi
00:50:10ont voulu
00:50:11que les textes soient examinés
00:50:12en même temps
00:50:13or le soin
00:50:14n'est pas évidemment
00:50:15le fait de donner
00:50:16une dose létale
00:50:17tout le monde peut comprendre
00:50:17la différence
00:50:18entre les deux
00:50:19et si nous sommes
00:50:20des adultes libres
00:50:22vraiment libres
00:50:23alors il faut au moins
00:50:24accepter de regarder
00:50:25le sujet en face
00:50:26tel qu'il est
00:50:27et c'est ce que nous
00:50:28refusons de faire
00:50:29aujourd'hui
00:50:30et les textes ont été
00:50:31dissociés depuis
00:50:32Charlotte
00:50:32quels sont aujourd'hui
00:50:33les sujets d'inquiétude
00:50:35alors que l'on parle encore
00:50:36d'une loi
00:50:37avec des critères
00:50:38très stricts
00:50:39d'abord il y a la question
00:50:40du principe en effet
00:50:41est-ce que nous acceptons
00:50:43ou pas
00:50:43la question s'était déjà
00:50:45posée au moment
00:50:45de l'avortement
00:50:46c'est un débat
00:50:47qui avait déjà eu lieu
00:50:48est-ce que nous acceptons
00:50:49de donner à certains médecins
00:50:51ou à une tierce personne
00:50:52le droit de tuer
00:50:54quelle que soit la raison
00:50:55est-ce que c'est la personne
00:50:56qui le demande ou pas
00:50:57est-ce que c'est un droit
00:50:58que l'on se donne
00:50:58aujourd'hui
00:50:59ensuite
00:51:00ça n'est pas parce que
00:51:01certains répètent
00:51:02ou certains écrivent
00:51:03à longueur de journée
00:51:05que les critères sont stricts
00:51:06qu'ils le sont
00:51:07c'est la première chose
00:51:08on va voir que c'est plus compliqué
00:51:09que ça
00:51:10et deuxièmement
00:51:10qu'ils le resteront
00:51:11aujourd'hui
00:51:12l'adaptive à mourir
00:51:13concerne dans le texte
00:51:14tel qu'il est examiné aujourd'hui
00:51:15les personnes de plus de 18 ans
00:51:16qui souffrent d'une affection
00:51:18grave et incurable
00:51:20qui engagent le pronostic vital
00:51:22en phase avancée
00:51:23ou terminale
00:51:24et des patients
00:51:25qui présentent
00:51:26je cite
00:51:26une souffrance physique
00:51:27ou psychologique
00:51:28liée à cette affection
00:51:30qui est soit réfractaire au traitement
00:51:32soit insupportable
00:51:34selon la personne
00:51:34lorsqu'elle a choisi
00:51:36de ne pas recevoir
00:51:36ou d'arrêter de recevoir
00:51:38un traitement
00:51:38alors on a des critères
00:51:40qui sont relativement vagues
00:51:42moi une phase avancée
00:51:44ou terminale
00:51:44dans la maladie
00:51:45non seulement moi
00:51:46je ne sais pas ce que c'est
00:51:47mais la haute autorité de santé
00:51:48a expliqué qu'elle ne savait pas
00:51:49ce que c'était
00:51:49non plus
00:51:50des critères qui sont
00:51:51potentiellement subjectifs
00:51:53la question de la souffrance
00:51:54par rapport à la personne
00:51:55je vous assure
00:51:56je reprends mon exemple
00:51:56du suicide
00:51:57toute personne
00:51:58qui choisit aujourd'hui
00:51:59de se suicider
00:52:00a évidemment
00:52:02une souffrance
00:52:02qui est jugée
00:52:03insupportable
00:52:04c'est indiscutable
00:52:05pour en arriver
00:52:06à ce drame
00:52:07et ensuite
00:52:08qui sont scientifiquement
00:52:09discutables
00:52:10Emmanuel Hirsch
00:52:12rappelait tout à l'heure
00:52:12que nous avons
00:52:1314 millions de personnes
00:52:14quasiment
00:52:14qui vivent avec une affection
00:52:16de longue durée
00:52:17aujourd'hui en France
00:52:18ce sont tous
00:52:19des malades chroniques
00:52:20qui sont considérés
00:52:22comme graves
00:52:23parce que moi
00:52:23je ne sais pas exactement
00:52:24ce que veut dire
00:52:24le mot grave
00:52:25dans les circonstances
00:52:26mais j'imagine que ça l'est
00:52:27elles sont évolutives
00:52:28et elles sont souvent incurables
00:52:30donc là la question se pose
00:52:31le terme incurable
00:52:32ne dit rien évidemment
00:52:33du pronostic vital
00:52:34un trisomique par exemple
00:52:36est atteint d'une maladie
00:52:37qui est aujourd'hui incurable
00:52:38ça ne veut pas dire
00:52:39qu'il est en fin de vie
00:52:40et une phase avancée
00:52:41n'a pas plus de définition
00:52:43scientifique
00:52:44que celle de la souffrance
00:52:46insupportable
00:52:47le tout avec une procédure
00:52:48qui aujourd'hui
00:52:49dans le texte
00:52:49est sans collégialité
00:52:51et contrainte
00:52:52dans un temps très court
00:52:53donc avec potentiellement
00:52:54une pression
00:52:54même de la situation
00:52:56elle-même
00:52:57et une autre inquiétude
00:52:58concerne aujourd'hui
00:52:59les personnes
00:52:59qui sont atteintes
00:53:00de troubles psychiatriques
00:53:01ou de désordre psychiatrique
00:53:03puisque le patient
00:53:04doit être apte
00:53:04à manifester sa volonté
00:53:06de façon libre
00:53:07et éclairée
00:53:08je reprends mon exemple
00:53:09du petit trisomique
00:53:10un petit trisomique
00:53:10aujourd'hui peut voter
00:53:11un petit du coup
00:53:12il n'est pas petit
00:53:13parce qu'il a 18 ans
00:53:14quand même
00:53:14il peut voter
00:53:15il peut aussi se marier
00:53:15donc juridiquement
00:53:16dans certains cas
00:53:17ils sont considérés
00:53:18comme aptes
00:53:20à manifester leur volonté
00:53:22de manière libre
00:53:22et éclairée
00:53:23mais beaucoup de personnes
00:53:24qui s'occupent
00:53:24et je reprends cet exemple
00:53:25à dessein
00:53:26beaucoup de personnes
00:53:27disent
00:53:27ils sont aussi
00:53:28extrêmement influençables
00:53:29et donc évidemment
00:53:31au moment de se poser
00:53:32cette question
00:53:32et en plus
00:53:33ils ont envie
00:53:33de faire plaisir
00:53:33très souvent
00:53:34et la commission
00:53:35a rejeté deux amendements
00:53:36qui consolident
00:53:38cette inquiétude
00:53:38le premier
00:53:39voulait interdire
00:53:40le recours
00:53:41à l'aide active
00:53:42à mourir
00:53:42pour les personnes
00:53:43souffrant de déficience
00:53:44intellectuelle
00:53:44la commission
00:53:45a rejeté
00:53:46cet amendement
00:53:46le deuxième
00:53:47voulait ajouter
00:53:48la condition
00:53:48de je cite
00:53:49ne pas être
00:53:49dans un état
00:53:50de faiblesse
00:53:51ou de vulnérabilité
00:53:52psychologique
00:53:53susceptible
00:53:53d'altérer le jugement
00:53:54amendement
00:53:55également rejeté
00:53:57notons enfin
00:53:57que la proposition
00:53:58de loi
00:53:58prévoit
00:54:00aujourd'hui
00:54:00une sanction
00:54:01pour entrave
00:54:02à l'euthanasie
00:54:03elle a refusé
00:54:04d'incrire
00:54:04une sanction
00:54:05pour encouragement
00:54:07à l'euthanasie
00:54:07là encore
00:54:08on peut s'inquiéter
00:54:09de cette différence
00:54:10et je note
00:54:11simplement
00:54:13que ce
00:54:13et c'est à mon avis
00:54:14l'autre mensonge
00:54:16qui nous empêche
00:54:16d'avoir un débat
00:54:17de personnes libres
00:54:18et de personnes honnêtes
00:54:19c'est celui
00:54:20de l'évolution
00:54:20de ces critères
00:54:21pourquoi ?
00:54:22Parce que si
00:54:23le principe
00:54:24qui nous mène
00:54:25aujourd'hui
00:54:25à prendre cette loi
00:54:26c'est l'autodétermination
00:54:27des personnes
00:54:27alors expliquez-moi
00:54:29comment dans le temps
00:54:29qui va pouvoir décider
00:54:32qu'une souffrance
00:54:33peut permettre
00:54:33d'accéder à l'euthanasie
00:54:34et une autre non
00:54:35si vous décidez
00:54:37que la personne
00:54:38est elle-même
00:54:38juge de sa souffrance
00:54:39et c'est d'ailleurs
00:54:39ce qui se passe
00:54:40en Belgique
00:54:40en Suisse
00:54:41et au Canada
00:54:42aujourd'hui
00:54:42qui demain décidera
00:54:44qu'on va trier
00:54:45que tel malade
00:54:46peut accéder à l'euthanasie
00:54:47mais tel autre non
00:54:47quel sera le critère
00:54:49une fois que le principe
00:54:51est acté ?
00:54:53Merci beaucoup
00:54:54on reviendra
00:54:55sur ce sujet
00:54:56parce qu'il n'a pas
00:54:57tout le monde n'est pas d'accord
00:54:59autour de la table
00:55:00sur ce sujet
00:55:00Marc Menand
00:55:01n'est pas pour ce texte
00:55:02voilà on a des avis divers
00:55:04et merci en tout cas
00:55:06d'être avec nous
00:55:06Super cette analyse
00:55:07j'ajoute juste un mot
00:55:09c'est le principe de justice
00:55:10et on dit pourquoi
00:55:11si on obtient
00:55:12la possibilité
00:55:13pour une personne
00:55:14ce ne serait pas
00:55:14pour une autre personne
00:55:15vous voyez comment on est piégé
00:55:17c'est à les valeurs
00:55:18qui sont nos valeurs
00:55:18les plus sacrées
00:55:19la justice
00:55:20la fraternité
00:55:21sont spoliées
00:55:21sont répudiées
00:55:22la justice
00:55:23c'est aussi le respect
00:55:24la personne vulnérable
00:55:25vous voulez revenir
00:55:27pendant la semaine ?
00:55:28je viens quand vous voulez
00:55:29je voulais dire vraiment
00:55:30que j'ai été très impressionné
00:55:32parce que c'était une analyse claire
00:55:33toujours claire avec Charlotte
00:55:35voilà vous reviendrez
00:55:38restez avec nous pour terminer
00:55:39puisqu'on va s'arrêter
00:55:40avec Eric Denner
00:55:41sur Donald Trump
00:55:42Donald Trump
00:55:43c'est assez surprenant
00:55:44qu'il ait accepté
00:55:46des immigrés
00:55:47d'Afrique du Sud
00:55:49mais blanc
00:55:49disons les choses clairement
00:55:51pourquoi ?
00:55:52totalement
00:55:52alors il se passe quelque chose
00:55:53que vos téléspectateurs
00:55:54n'ont sûrement jamais entendu parler
00:55:56sur les médias de services publics
00:55:58et ça va continuer
00:55:59alors quand on pense
00:56:00à l'Afrique du Sud
00:56:00évidemment on pense
00:56:02à l'apartheid des blancs
00:56:03contre les noirs
00:56:04et à Nelson Mandela
00:56:05mais depuis 30 ans
00:56:06loin de la promesse
00:56:07vous savez d'une nation arc-en-ciel
00:56:08la situation
00:56:09elle s'est inversée
00:56:10d'une certaine façon
00:56:11contre les blancs
00:56:12le tout sous le silence
00:56:13complice
00:56:14des médias occidentaux
00:56:15parce qu'il y a un racisme
00:56:16anti-blanc
00:56:17en Afrique du Sud
00:56:17et donc effectivement
00:56:18vous le soulignez
00:56:19Donald Trump
00:56:20le 12 mai
00:56:20il a choisi
00:56:21d'accueillir
00:56:22les premiers réfugiés
00:56:23aux Etats-Unis
00:56:24aujourd'hui
00:56:2549 d'entre eux
00:56:26en effet
00:56:26ont décollé
00:56:27du Johannesburg
00:56:27vers Washington
00:56:28puis le Texas
00:56:29sous l'égide de Trump
00:56:31c'est une cause
00:56:32qui lui tient à coeur
00:56:32depuis 2018
00:56:33on sait qu'Elon Musk
00:56:34lui-même est né
00:56:35en Afrique du Sud
00:56:36alors pourquoi ?
00:56:37parce qu'il y a une discrimination
00:56:38anti-blanc
00:56:40faite de lois oppressives
00:56:41et de violences ciblées
00:56:42mais dont on ne vous parlera pas
00:56:44parce que quand on est blanc
00:56:45évidemment
00:56:46on ne peut pas subir du racisme
00:56:48ça nous fait penser
00:56:48à certains discours
00:56:49en France
00:56:50alors je vais vous prendre
00:56:51très rapidement
00:56:51quelques exemples
00:56:53il y a par exemple
00:56:54ce qu'on appelle
00:56:54les Black Economic
00:56:56Empowerment Law
00:56:57ce sont des lois
00:56:58il y en a eu
00:56:58plus d'une centaine
00:56:59votées depuis 1994
00:57:01ce qui impose
00:57:02des quotas
00:57:03favorisant les noirs
00:57:04au détriment des blancs
00:57:05on se retrouve donc
00:57:06aujourd'hui
00:57:07avec énormément
00:57:07de blancs qualifiés
00:57:09qui ont perdu leur emploi
00:57:10si une entreprise
00:57:11veut accéder
00:57:12à un marché public
00:57:12si elle a
00:57:13les mauvais quotas
00:57:14et qu'elle n'a pas
00:57:15assez de points
00:57:15du coup
00:57:16elle perd ce marché public
00:57:17alors c'est très simple
00:57:18le résultat
00:57:19c'est que des blancs
00:57:19pourtant qualifiés
00:57:20se retrouvent à la rue
00:57:22à Munciville
00:57:23par exemple
00:57:23près du Hannesbourg
00:57:24il y a le plus grand
00:57:25bidonville blanc
00:57:26au monde
00:57:26et la misère
00:57:27ne fait pas semblant
00:57:28et si je vous en parle
00:57:28Christine
00:57:29c'est que j'y suis allé
00:57:30l'an dernier
00:57:30et j'ai pu le constater
00:57:32de cette réalité
00:57:33j'ai découvert des enfants
00:57:34vivant dans la crasse
00:57:36sans dents
00:57:36dans des cailloux de tôle
00:57:37des veuves et des hommes
00:57:39diplômés
00:57:39interdits d'emploi
00:57:40à cause des lois raciales
00:57:42j'ai rencontré par exemple
00:57:43quelqu'un qui s'appelle
00:57:43Robert
00:57:43qui est un ancien graphiste
00:57:45qui survit désormais
00:57:46dans un espace minuscule
00:57:47après avoir perdu son emploi
00:57:49en raison de ses billots
00:57:50d'autres aussi
00:57:51des fermiers
00:57:52se sont vus exproprier
00:57:53leur terre
00:57:54parce qu'on n'en parle
00:57:55non plus pas souvent
00:57:56les fermiers blancs
00:57:57aujourd'hui
00:57:57se retrouvent attaqués
00:57:59par certaines populations
00:58:00locales
00:58:01il y a près de 297
00:58:03attaques
00:58:03de fermes blanches
00:58:05rien qu'en 2023
00:58:0649 meurtres
00:58:07il y a des scènes de torture
00:58:09qui sont absolument ignobles
00:58:10et ça vient d'où ?
00:58:11Eh bien il y a un parti
00:58:12d'extrême gauche
00:58:12en Afrique du Sud
00:58:13le FF
00:58:14c'est un peu l'équivalent
00:58:15de LFI en France
00:58:17qui scande
00:58:18à chaque mythile
00:58:19kill the bourg
00:58:20c'est-à-dire justement
00:58:21tuer les fermiers blancs
00:58:23et tout cela
00:58:23dans la complicité
00:58:24du gouvernement sud-africain
00:58:26mais évidemment
00:58:26quand le service public
00:58:27va couvrir les élections
00:58:28en Afrique du Sud
00:58:29il ne parle pas de ça
00:58:30Et quel rapport
00:58:31avec la France ?
00:58:32Alors le rapport
00:58:33est assez simple
00:58:34on n'est pas exactement
00:58:35dans la même situation
00:58:36on sait qu'en France
00:58:37c'est compliqué
00:58:37de voir
00:58:38parce que les chiffres
00:58:39du racisme anti-blanc
00:58:40sont rares
00:58:41mais on a pu voir quand même
00:58:42certains faits éclorent
00:58:43Pourquoi ce sujet ?
00:58:44Parce qu'est-ce qui se passe
00:58:45en Afrique du Sud
00:58:46Christine
00:58:46peut arriver demain
00:58:47d'une certaine façon
00:58:48en France
00:58:49c'est déjà le cas
00:58:49parce qu'on refuse
00:58:50de parler de cette réalité
00:58:51du racisme anti-blanc
00:58:52tout simplement
00:58:53parce que si on est blanc
00:58:54on ne peut pas subir
00:58:56ce racisme
00:58:56On se retrouve en Afrique du Sud
00:58:57avec un peuple historique
00:58:59les africaners
00:59:00ils sont là depuis
00:59:00quatre siècles
00:59:02en Afrique du Sud
00:59:03même si ça paraît surprenant
00:59:04qui est obligé
00:59:05de fuir la terre
00:59:06de leurs ancêtres
00:59:08et donc les médias français
00:59:09ils ne partent pas
00:59:10ils sont plus préoccupés
00:59:11de critiquer Trump
00:59:12sur sa politique
00:59:12que du fait
00:59:13qu'il choisit
00:59:13d'accueillir ces gens
00:59:15qui sont obligés
00:59:16de vivre dans ces white slums
00:59:17dans ces bidonvilles de blanc
00:59:19en France
00:59:19on a des signaux
00:59:20qui s'accumulent
00:59:21l'insécurité
00:59:21les fractures communautaires
00:59:23un déni officiel
00:59:24qui rappelle
00:59:26l'aveuglement du gouvernement
00:59:28alors les africaners
00:59:29qui s'envolent
00:59:30pour Washington
00:59:30ils sont obligés
00:59:31de le faire
00:59:32pour sauver leur vie
00:59:33ma question c'est
00:59:34si demain
00:59:34des français
00:59:35devaient aussi fuir
00:59:36où devront-ils aller ?
00:59:37Merci Eric
00:59:40pour votre présence
00:59:42et votre regard
00:59:43mon nouveau
00:59:44Mathieu Bocoté
00:59:44juste pendant une semaine
00:59:45merci beaucoup
00:59:47Emmanuel Lerch
00:59:48d'avoir été avec nous
00:59:49j'espère que vous reviendrez
00:59:50pendant la semaine
00:59:50merci d'avoir
00:59:51partagé votre émotion
00:59:52merci à tous
00:59:54l'heure des pros de Pascal Pro
00:59:55à demain
00:59:55merci à tous
00:59:57merci à tous

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