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  • 14/05/2025
Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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News
Transcription
00:00Comme Maureen Vidal s'est mise en bleu, c'est très rare.
00:04Moi je me suis mise en jaune parce qu'on s'est dit qu'il fait beau en ce moment.
00:08On en profite pour illuminer ce plateau.
00:1019h c'est l'heure, 19h01.
00:12Bonsoir ma belle Maureen.
00:13Bonsoir Christine et le jaune vous va à ravir ce soir.
00:16A la une de l'actualité depuis 4 mois.
00:20Je suis quotidiennement salie, diffamée.
00:22François Bayrou en commission à l'Assemblée Nationale concernant l'affaire Bétaram.
00:26Une audition très importante pour les victimes, a affirmé le Premier ministre.
00:30Qui maintient sous serment n'avoir pas eu d'autres informations que par la presse lorsqu'il était ministre de l'Education Nationale.
00:35François Bayrou affirme ne pas avoir menti et dénonce la méthode du co-rapporteur LFI Paul Vannier.
00:41La société de crypto-monnaie visée hier dans une tentative d'enlèvement des membres de la famille du PDG.
00:46Demande une protection immédiate du secteur.
00:49Bruno Rotailleau l'assure.
00:50Il va réunir les entrepreneurs du secteur pour travailler sur leur sécurité.
00:53C'était sur notre antenne ce matin.
00:55Le ministre de l'Intérieur rassure.
00:57Où que soient les commanditaires, on les retrouvera.
00:59Et Benyamin Netanyahou accuse Emmanuel Macron de se ranger du côté d'une organisation terroriste.
01:04Une accusation forte après les déclarations du président hier soir.
01:07Pour qui ? Ce que fait aujourd'hui le gouvernement Netanyahou à Gaza est inacceptable et une honte.
01:12Le ministre de la Défense israélien Israël Katz a aussi dénoncé ses propos.
01:16Il n'a pas de leçon morale à nous donner, a-t-il déclaré.
01:18Merci infiniment Maureen pour ces informations.
01:23Au sommaire ce soir, le cœur du problème de l'immigration selon Emmanuel Macron.
01:28Hier soir, c'est, je cite, de ne pas assez répartir les migrants autour, sur tout le territoire, a-t-il répondu aux questions de Robert Ménard.
01:37Nous nous arrêterons sur le rapport de Terra Nova qui affirme que la France doit accueillir 310 000 nouveaux immigrés par an d'ici 2040-2050.
01:48Notamment pour financer nos retraites.
01:50Qu'en est-il réellement ? L'édito d'Éric Tegner.
01:53Pourquoi Emmanuel Macron n'a pas parlé d'agriculture, encore moins de viticulture hier ?
02:02Le nom de Christophe Blanc, ce viticulteur bordelais qui s'est suicidé le 10 mai, n'a pas été prononcé.
02:08Pourtant, il est emblématique d'une crise qui frappe tous nos territoires et leur production traditionnelle, comme le fromage,
02:14sous la pression de la concurrence des normes, de l'hygiénisme.
02:16La consommation de vin et de fromage diminue.
02:19C'est notre économie, notre patrimoine culturel, culinaire, pardon, et mais aussi culturel, qui disparaît.
02:26On va goûter au fromage ce soir en direct, vous allez le voir sur ce plateau, après l'analyse de Gabriel Cluzel.
02:33Benhamid Netanyahou accuse Emmanuel Macron de se ranger du côté d'une organisation terroriste,
02:38après les propos hier soir du président français.
02:40Il a déclaré que ce que fait aujourd'hui le gouvernement de Benhamid Netanyahou à Gaza est inacceptable et est une honte.
02:48Aujourd'hui, ce 14 mai, est une date mémorable pour l'histoire, la proclamation de l'État d'Israël.
02:55Marc Menon raconte.
02:58L'intervention du président a rassemblé près de 6 millions de téléspectateurs en score en demi-teinte.
03:03Il faut dire que l'émission a duré plus de 3 heures.
03:06Mais 3 heures pour quel résultat ? Déni, impuissance, faiblesse, désespoir ?
03:12Lorsque le chef de l'État déclare rester libre, une armée forte, une économie plus indépendante, une jeunesse protégée et éduquée, nous y arriverons ?
03:20En quoi reste-t-on ? Dans des formules, des incantations, et pas dans l'action.
03:25Le décryptage de Charlotte Dornelas.
03:27Les Algériens ont souhaité renvoyer nos agents, nous renvoyons les leurs, a indiqué le ministre des Affaires étrangères.
03:33Jean-Noël Barraud n'exclut pas de nouvelles mesures à l'heure où Kamel Daoud est lui aussi visé par Alger, après Boilem Sansal.
03:42Que cherche exactement l'Algérie ? Et pourquoi la France semble-t-elle toujours surprise ?
03:47L'édito d'Éric Tegner.
03:49Et puis notre invité ce soir, le journaliste Henri Vernet.
03:53Il a écrit le livre Big Machiavel, où quand le monde des multinationales du Conseil devient plus dangereux pour la démocratie que celui des mafias.
04:02Il s'agit d'un roman qui alerte sur l'influence des consultants sur les politiques.
04:08Et si les consultants, les cabinets de conseil, avaient déjà le pouvoir en France ?
04:12On en parle avec ce journaliste qui était en tête à tête avec Emmanuel Macron le week-end dernier en allant à Kiev.
04:18Et si la paix se jouait demain sans les Européens à Istanbul, malgré Emmanuel Macron, Henri Vernet est notre invité ce soir.
04:27Une heure pour tout se dire et sans tabou. Et c'est parti.
04:32Comment allez-vous ce soir ?
04:46Très bien.
04:46Je vais vous faire goûter au fromage, le comté, le rochefort.
04:51On va goûter à tout ça. Vous voulez bien ?
04:53On peut compter sur vous.
04:54On peut compter sur vous.
04:56C'est un peu simple, mais bon.
04:57On s'utilise avec vous.
04:58Je crois qu'on est encore, Marc Menant.
05:00Pardon ?
05:01Marc Menant, toujours une longueur d'avance.
05:04En bref, il y a tellement d'actualité aujourd'hui.
05:07Je voulais quand même vous signaler la présidente sortante de France Télévisions,
05:11qui a été reconduite jusqu'à mercredi pour un troisième mandat de cinq ans.
05:16Du jamais vu, elle va faire pratiquement 15 ans à la tête de France Télévisions.
05:20Delphine Ernot a déclaré qu'elle plaide pour un nouveau contraint pour l'information,
05:26avec une relance de la chaîne Info, des alliances avec la presse quotidienne régionale.
05:30Et puis, bien sûr, elle applaudit le projet de holding,
05:34le projet gouvernemental pour l'audiovisuel public.
05:38On suivra évidemment ces dossiers.
05:40Je voulais aussi vous signaler ce dossier dont peu parlent.
05:45C'est une jeune fille autiste qui a été violée en septembre 2024
05:49dans un parc par un homme pakistanais sans papier.
05:53Il a été jugé en comparution immédiate le même mois.
05:57Il a été condamné à huit mois de prison uniquement, si vous permettez.
06:03Je tenais quand même à mettre ces informations en évidence.
06:07Éric Tegner, hier soir, Emmanuel Macron a parlé d'immigration
06:11en évoquant sa répartition sur le territoire français.
06:15Et dans le même temps, le think tank de gauche Terra Nova
06:18a publié un rapport demandant une immigration,
06:20tenez-vous bien, continue,
06:23de 310 000 immigrés en France par an
06:27pour les 15 à 25 prochaines années
06:30pour financer notre économie,
06:33pour financer notre retraite notamment.
06:35Qu'en est-il précisément de ce rapport et de ces informations ?
06:38Oui, tout un programme, Christine.
06:39Alors en effet, lors de son intervention hier soir,
06:41Emmanuel Macron a tout simplement proposé
06:43de répartir les migrants sur tout le territoire.
06:46C'est une idée maintes fois proposée par les élites déconnectées
06:50voulant étant le chaos migratoire partout dans le pays au lieu de l'arrêter.
06:54Après tout, cela avait déjà été enclenché par une circulaire de 2021
06:58organisant la répartition des migrants dans nos campagnes
07:01de telle sorte que bon nombre de nos téléspectateurs, j'imagine,
07:04ont dû voir naître ces dernières années des cadavres,
07:07ces centres d'accueil pour migrants qui ont déclenché de la colère
07:10chez certains comme en Bretagne, à Calac, rappelez-vous.
07:13Alors parallèlement, dans le même temps, Terra Nova,
07:15ce think tank socialiste qui a été le premier à pousser,
07:19vous le savez, la gauche à abandonner les classes ouvrières
07:21au profit des minorités, publie un rapport rédigé par Hakim El Karoui
07:27et Juba Yadaden qui est absolument hallucinant.
07:30Ce rapport, il prétend que la France devrait donc, vous le disiez,
07:33accueillir 310 000 immigrés par an jusqu'en 2040 ou 2050
07:38pour soutenir l'économie, notamment les retraites.
07:40Cet argument fallacieux qui vise à convaincre l'électorat bourgeois
07:44le plus sensible à la question économique
07:46est donc désormais étayé par un pseudo-rapport
07:49que ne manqueront pas de citer tous nos chers politiques en boucle,
07:52vous le savez, et toute cette presse de gauche bien organisée.
07:54Alors heureusement, il y a encore quelques experts qui gardent la tête froide
07:58puisque ce matin, dans le Figaro, Nicolas Pouvremonti,
08:01le directeur de l'Observatoire de l'Immigration et de la Démographie,
08:05vous recevez souvent ici parce qu'il est très précis sur ses chiffres,
08:09il dénonce, lui, cette étude, son manque de rigueur
08:11et il souligne qu'elle semble relever du bricolage statistique.
08:15Cette vision, présentée comme une nécessité,
08:18repose sur des hypothèses absolument fausses.
08:20J'ai donc décidé ce soir, Christine, sous votre contrôle,
08:24d'opposer quelques arguments à tous ceux parfois sincères,
08:27il faut le dire, et de tous bords,
08:29qui sont convaincus que la France aurait un besoin vital d'immigration
08:32pour assurer son avenir économique,
08:35qui, il faut le dire, n'est pas forcément très positif.
08:37Alors tout d'abord, on nous annonce à chaque fois
08:39que nous avons besoin d'immigration dans les métiers
08:41dits à flux tendu,
08:43à tel point que dans la loi immigration, rappelez-vous,
08:45des élus de droite eux-mêmes ont voté un article
08:48facilitant la régularisation des clandestins.
08:51J'ai donc une question, Christine,
08:53pourquoi ne pas faire travailler d'abord, en priorité,
08:56les 537 000 étrangers légaux sur notre territoire
09:00qui sont aujourd'hui au chômage ?
09:02Les chiffres sont simples,
09:03ils viennent d'une étude de l'INSEE.
09:06Il y a aujourd'hui en France 1,2 million d'étrangers légaux
09:10qui sont inactifs,
09:11c'est-à-dire qu'ils n'ont ni emploi, ni des études,
09:14ni sont à la retraite.
09:15On peut voir dans certaines catégories
09:16que les Algériens sont à 43% dans cette situation.
09:21Et comparé aux Français, c'est absolument énorme.
09:24On voit que 30% de la population étrangère
09:27aujourd'hui en France est dans cette situation,
09:29est inactive.
09:30Alors que lorsqu'on compare à la population française,
09:33c'est 12,5%.
09:35Alors évidemment, comme le relève Nicolas Pauvromonti,
09:37Terra Nova ne prend absolument pas cette donnée en compte.
09:40Ils considèrent de façon fallacieuse
09:42que le taux d'activité des Français
09:44est le même que le taux d'activité des étrangers.
09:48Et c'est le premier mensonge.
09:50Imaginez, d'un côté, on nous explique
09:51vouloir faire venir de la main-d'œuvre étrangère
09:54sur le territoire
09:55pour pallier le manque de main-d'œuvre.
09:57De l'autre, on laisse prospérer
09:59cette même catégorie
10:00dans un chômage de masse
10:02et dans une inactivité réelle.
10:04La vérité, Christine,
10:05c'est que les étrangers qui viennent en France
10:07occuper des emplois sous-payés
10:09finissent au bout de deux à trois ans
10:11par avoir les mêmes envies
10:12que le français moyen.
10:14Ils ne veulent plus de ces métiers
10:15et ils tombent souvent dans le chômage
10:17avec l'appui confortable des aides sociales
10:19puis peuvent tomber dans l'inactivité
10:21grâce au RSA.
10:22C'est donc un cycle finalement infernal,
10:25le serpent qui se mord la queue.
10:26Il faut chaque année plus d'étrangers
10:29pour prendre les emplois
10:30que d'autres étrangers
10:31ne souhaitent plus occuper.
10:33C'est sans fin.
10:34Et tout cela, au final,
10:36aux frais des contribuables.
10:37Et d'après Terra Nova,
10:38ce seront donc ces gens
10:40payés une misère
10:41qui paieraient votre retraite, Christine.
10:43Le think tank qui soutient
10:44donc 310 000 immigrés par an
10:47pour être essentiel,
10:48sans prendre en compte
10:49que ça génère des coûts significatifs
10:51pour la France.
10:52Selon la Cour des comptes,
10:53qui n'est pas connue
10:54pour être un organe
10:55de la droite radicale,
10:57dans un rapport en 2019,
10:59pour eux,
10:59l'immigration représentait
11:00un coût net
11:01de 6 milliards et demi d'euros
11:03pour les finances publiques.
11:046 milliards et demi d'euros.
11:06Cela inclut, par exemple,
11:072 milliards d'euros par an
11:08pour les minéraux non accompagnés.
11:09Les dépenses, par exemple,
11:10pour certaines associations
11:12liées à l'immigration
11:13ont augmenté de 52%
11:15entre 2019 et 2024.
11:18En parallèle,
11:19les immigrés consomment aussi
11:20davantage d'aides sociales.
11:21En général, quand on le dit,
11:22on nous tombe dessus.
11:24En 2021, l'INSEE montre,
11:26encore une fois,
11:26l'INSEE,
11:26ce sont des chiffres officiels,
11:28montrent que les prestations
11:30sociales non contributives,
11:32c'est-à-dire celles pour lesquelles
11:33on n'a pas cotisé,
11:34comme le RSA,
11:35elles représentaient
11:3611,9% du niveau de vie
11:38des immigrés,
11:39contre 5,9%
11:40pour les non-immigrés,
11:41le double,
11:42et avec une pointe
11:43de 18,5%
11:45pour les immigrés
11:46nés en Afrique.
11:47C'est ça,
11:48la réalité des chiffres.
11:49La réalité des chiffres.
11:50Mais selon vous,
11:51même les étrangers
11:52qui travaillent,
11:53ça ne peut pas être
11:54une opportunité
11:55pour notre pays ?
11:56Alors, nous ne sommes pas
11:57aux Émirats Arabes Unis.
11:58Christine,
11:59qui ont un rapport
11:59à l'immigration
12:00de travail très sain.
12:01Les étrangers
12:02qui viennent travailler
12:03doivent repartir
12:04quand le travail
12:05est terminé.
12:06Et s'ils n'ont plus d'emploi,
12:07ils rentrent chez eux.
12:09Surtout,
12:09ils ne viennent pas
12:10avec toute leur famille
12:11pour s'installer durablement,
12:13contrairement à la France.
12:14En France,
12:14c'est donc tout l'inverse.
12:16En 2024,
12:17notre pays a délivré
12:18330 000 premiers titres
12:20de séjour.
12:21Mais la répartition
12:21de ces titres
12:22est catastrophique
12:23pour notre économie.
12:2483% relèvent globalement
12:26du regroupement familial,
12:27des étudiants,
12:29des raisons humanitaires.
12:30Et seulement 17%
12:31sont délivrés
12:32pour des motifs économiques.
12:34Le regroupement familial
12:35concerne souvent
12:35des personnes inactives.
12:37Les étudiants étrangers,
12:38c'est un coût pour l'État.
12:39Et les rares travailleurs
12:40étrangers
12:41qui viennent chaque année
12:42occupent surtout
12:43des emplois peu qualifiés.
12:44En France,
12:45non seulement la part
12:46d'immigrés
12:46qui viennent pour travailler
12:47est minime,
12:49mais une fois en place,
12:50ils font donc venir
12:50toutes leurs familles
12:51à la charge de l'État.
12:53Et on se retrouve
12:54avec un taux de chômage
12:55plus élevé
12:56que celui des Français.
12:57Faire venir surtout
12:58des immigrés
12:58pour des métiers en tension
12:59comme dans le BTP
13:00est parfois une idée absurde
13:02quand on sait
13:02que le secteur du BTP
13:04a perdu 30 000 emplois
13:05en 2024
13:06et redoute jusqu'à
13:07100 000 suppressions
13:08de postes supplémentaires.
13:10Cette année,
13:10l'importation d'étrangers
13:11pour ces emplois
13:12deviendrait carrément
13:13contre-productive.
13:14Éric,
13:15on nous répète pourtant
13:17depuis 50 ans ou plus
13:19même que l'immigration
13:20est une chance
13:21pour la France.
13:22Est-ce que ce n'est pas vrai
13:23ça d'une certaine façon ?
13:24Oui,
13:25c'est presque devenu
13:26une forme de devise
13:27de la société française.
13:28L'immigration est peut-être
13:29une chance pour les étrangers
13:30mais sûrement pas
13:31pour la France, Christine.
13:32En plus du coût économique
13:33dont j'ai parlé,
13:34l'immigration que nous recevons
13:35est d'une qualité
13:36bien inférieure
13:37à la moyenne française
13:38et ce n'est pas être
13:39xénophobe ou insultant
13:40de le dire
13:41et de le souligner
13:42pendant que pour caricaturer
13:43nos BAC plus 10
13:44puis l'enfer
13:45qui est devenue la France
13:46estimé à plus de 100 000
13:47100 000 immigrés par an
13:49nous faisons venir
13:50tous les BAC moins 5
13:51dans le pays
13:52des gens issus
13:53du tiers-monde.
13:54Beaucoup d'immigrés
13:55ne maîtrisent même pas
13:56le français,
13:56il faut le dire.
13:5733% n'en parlent pas
13:59un mot,
13:5949% le maîtrisent
14:01très mal.
14:02Dans les métiers de service,
14:03cette barrière de la langue,
14:04même avant les barrières
14:05civilisationnelles,
14:06elle est en inadéquation
14:08avec les besoins.
14:09un serveur qui maîtrise mal
14:10la langue,
14:11c'est une mauvaise commande
14:12qui vous arrive.
14:13Une aide à la personne
14:14qui ne comprend pas
14:14ce qu'une personne âgée
14:15lui dit,
14:16c'est un problème.
14:17Un ouvrier sur un chantier
14:18qui n'arrive pas
14:20à suivre les instructions.
14:21De plus,
14:22l'arrivée de cette main-d'oeuvre
14:23non qualifiée
14:24et bon marché
14:25empêche les entreprises
14:26d'innover.
14:27Pourquoi investir
14:28dans la recherche
14:29et le développement
14:29quand l'État fournit
14:31un flux continu
14:32en main-d'oeuvre
14:33corvéable ?
14:34Merci,
14:34s'ils arrêtent de travailler,
14:35c'est le RSA
14:36qui prend le relais.
14:37Mais dans les autres pays,
14:38la robotisation,
14:39elle progresse.
14:40La France risque encore
14:41de se retrouver
14:42dans la dernière remorque
14:43du progrès technologique.
14:45L'automatisation
14:46des métiers peu qualifiés
14:47permettrait de répondre
14:48aux besoins économiques
14:49sans recourir à l'immigration
14:50et coûterait beaucoup moins cher.
14:52Plutôt que d'augmenter
14:53l'immigration,
14:54la France devrait privilégier
14:55son propre développement.
14:57Si l'immigration
14:58se limitait
14:58à des profils
14:59hautement qualifiés,
15:01des ingénieurs,
15:02par exemple,
15:03des médecins,
15:03des chercheurs
15:04en physique quantique,
15:06personne ne s'en plaindrait.
15:07Mais celles que nous
15:08soubissons depuis des années
15:09répondent à une demande
15:10de main-d'oeuvre
15:10peu qualifiée
15:11pour des tâches
15:12de livraison
15:13ou de ménage
15:13au profit
15:14de certaines populations
15:15bobos du 11e arrondissement
15:16de Paris.
15:17On en connaît beaucoup
15:18qui préfèrent éviter
15:19aujourd'hui
15:20des efforts.
15:21La gauche,
15:22aujourd'hui,
15:22elle prétend soutenir
15:23des migrants
15:23mais son objectif
15:24semble être
15:25de garantir
15:26une main-d'oeuvre
15:26bon marché
15:27pour ses besoins personnels
15:28tirant vers le bas
15:29des salaires
15:30des métiers
15:31peu qualifiés.
15:32Cela fausse évidemment
15:34la demande
15:34et les milliards d'euros
15:36dépensés
15:37pour l'immigration
15:38devraient être
15:38réinjectés
15:39dans la natalité
15:40parce que l'enjeu,
15:40Christine,
15:41pour terminer,
15:42c'est cet enjeu
15:42de la natalité
15:44qu'on a vu
15:44avec les chiffres
15:45du mois de janvier
15:46avec un taux de natalité
15:47d'1,7 enfants
15:49par femme
15:49porté majoritairement
15:50aujourd'hui
15:51par les populations
15:52d'origine immigrée.
15:53La gauche dit souvent
15:54que c'est la droite
15:55réactionnaire
15:56qui n'est pas positive
15:56mais c'est eux
15:57finalement
15:58qui n'ont pas confiance
15:58dans le pays.
15:59Ils voudraient que nous
16:00fassions venir des étrangers
16:01pour occuper des emplois
16:02non pourvus.
16:03Ils voudraient que les étrangers
16:04viennent pour faire
16:05les enfants à notre place.
16:07Voilà,
16:07tout cela,
16:07des millions d'euros
16:08de subventions à nouveau
16:09pour Terra Nova.
16:10J'aurais préféré
16:11qu'on les donne
16:11à l'Observatoire
16:12de l'immigration.
16:15Une politique de la natalité,
16:17ça prend du temps.
16:18Bien sûr,
16:19c'est pour ça
16:19qu'il faut la commencer.
16:20Merci pour votre regard.
16:23Beaucoup de sujets ce soir.
16:25Gabriel Cluzel,
16:26dans un instant,
16:26on va goûter
16:27au petit fromage français.
16:28Alors,
16:29pas Marc Menon,
16:30il est au régime.
16:30Mais on va goûter
16:31Lola,
16:32notre assistante,
16:33va nous emmener
16:33un petit peu de fromage.
16:34Vous allez goûter avec nous,
16:36mon cher Éric ?
16:36Bien sûr.
16:37Je vous sens tellement concentré
16:38encore dans votre chronique.
16:39Nous,
16:40entre les chroniques,
16:40on rigole.
16:42Mais alors,
16:43on en parle peu,
16:44Gabriel,
16:45comme si la séquence
16:46paysan
16:47était rapidement passée.
16:49On en a parlé
16:49au tout début de la semaine.
16:51Mais samedi,
16:51un vigneron bordelais
16:52s'est donné la mort.
16:54En quoi ce drame
16:54vient-il nous rappeler
16:56que nous sommes en train
16:57d'abandonner
16:58toute une filière
16:59qui fut pourtant
17:00un fleuron français ?
17:02Oui,
17:03alors,
17:03c'est Céline Imard
17:04qui l'a notée,
17:05vous savez,
17:05députée européenne LR,
17:07mais qui est aussi
17:08dans la vraie vie,
17:09si j'ose dire,
17:09agricultrice dans le Tarn.
17:11Elle l'a remarqué
17:11sur son compte X.
17:13Elle a dit,
17:14hier,
17:14deux heures de Macron,
17:15pas un mot pour l'agriculture,
17:17pas un mot pour Christophe Blanc,
17:18vigneron du bordelais,
17:20qui s'est donné la mort
17:21dans ses vignes,
17:22brisé par les contraintes
17:24et l'isolement.
17:26Alors,
17:26oui,
17:27Christophe Blanc
17:27s'est suicidé samedi
17:29à Saint-Magne de Castillon,
17:30dans le domaine familial
17:31qu'il avait repris
17:32il y a 30 ans.
17:34Mais la vie politique
17:36fonctionne par séquence,
17:37vous l'avez dit,
17:38la vie médiatique aussi.
17:39Il faut croire
17:40que la séquence agricole
17:41s'est refermée
17:42et donc tout cela
17:43est oublié.
17:44Alors,
17:44Christophe Blanc
17:45est décrit par le maire
17:46du village
17:46qui est absolument effondré
17:47comme quelqu'un d'affable,
17:48gentil,
17:49rendant service,
17:50ouvert, etc.
17:52Et une voisine vigneronne,
17:54elle aussi s'exprime
17:56sur Facebook,
17:56vraiment sa voisine directe,
17:58et elle dit,
17:59il y a une pression financière
18:01de venir inhumaine
18:03et un abandon.
18:05Il y a tellement de contraintes
18:06qu'il faudrait que chacun
18:07ait plusieurs secrétaires
18:08pour arriver
18:10à toutes les appliquer.
18:12Donc, en fait,
18:12il y a moins de commandes
18:14et plus de normes.
18:15Voilà le bilan.
18:17Alors,
18:18il faut savoir qu'aujourd'hui,
18:19des aides à l'arrachage existent.
18:21Vous savez,
18:22à l'automne dernier,
18:23le ministre de l'Agriculture
18:24disait,
18:25ça y est,
18:25nous avons le feu vert
18:26de l'Europe
18:27pour subventionner l'arrachage.
18:30Donc,
18:30c'est 4000 euros par hectare.
18:32Ça concerne
18:32tous les vignobles français.
18:33Et ce monsieur,
18:34eh bien,
18:35s'était résolu,
18:36je pense,
18:38dans la peine,
18:40à arracher
18:4010 ou 15 hectares
18:42en sa possession
18:42parce que ça ne correspondait
18:44plus aux commandes
18:45qu'il avait.
18:46Mais la banque
18:47ne voulait pas
18:48lui presser d'argent
18:49pour financer
18:50cet arrachage.
18:51Parce que même
18:52si le dossier est accepté,
18:54pour toucher les subventions,
18:56il faut commencer
18:56par arracher.
18:57Donc,
18:58vous voyez un peu,
18:59on pourrait dire
18:59que c'est courteline
19:00si ce n'était pas aussi dramatique,
19:02mais c'est absolument dramatique.
19:03pour obtenir ces aides financières,
19:05il faut commencer
19:06à mettre de l'argent
19:06sur la table.
19:07Mais si vous avez demandé
19:08ces aides financières,
19:10c'est que précisément,
19:11vous n'avez pas d'argent
19:11à mettre sur la table.
19:14Sinon,
19:14vous ne demanderiez pas
19:15ces aides.
19:15et c'est ainsi
19:17que ce pauvre homme
19:18a été poussé
19:20finalement au suicide.
19:22Alors évidemment,
19:22le maire dit
19:23que c'est multifactoriel.
19:24C'est souvent multifactoriel,
19:26mais un suicide.
19:27Mais sa voisine,
19:28elle dit non,
19:29non,
19:29je ne veux pas entendre
19:30ce mot de multifactoriel.
19:32C'est vraiment
19:32pour ces raisons-là
19:33qu'il a été poussé à bout.
19:36Et déjà,
19:37au mois de janvier 2024,
19:38le journal Sud-Ouest
19:39parlait d'hécatombe,
19:41parlait de ces vignerons
19:42au bord du suicide.
19:43il rapportait
19:44que l'association
19:45Solidarité Paysans
19:47croulait sous les demandes
19:49de dossiers
19:49liés à la crise
19:50du vignoble.
19:52Et puis,
19:53quand même,
19:54disons-le,
19:54cet arrachage,
19:55je vous disais
19:55qu'il devait avoir
19:56une vraie peine
19:57au fond du cœur,
19:58c'est quand même
19:59à la fois
19:59une défaite
20:00et un non-sens.
20:01C'est-à-dire qu'on a
20:03des subventions
20:03pour détruire sa production
20:05ou ses outils de production.
20:06Je ne sais pas
20:06de quelle façon
20:07sont comptés
20:08des pieds de vignes.
20:09Et du reste,
20:10les vignerons
20:11qui manifestent régulièrement,
20:12ils trouvent que la situation
20:13n'est pas acceptable.
20:15Pour eux,
20:15ce qu'il faut,
20:16c'est que la demande
20:17et les ventes repartent.
20:19Mais la production mondiale
20:20s'effondre
20:21et celle du vin de Bordeaux
20:23en particulier.
20:25Alors,
20:25comment ce vignoble
20:26bordelais,
20:27autrefois synonyme
20:28de richesse
20:29et de fierté nationale,
20:30en est arrivé là ?
20:31On marque une pause
20:32et on revient
20:33sur ce sujet dramatique.
20:35A tout de suite.
20:35Retour sur le plateau
20:40de face à l'info.
20:41Gabrielle Cluzel,
20:42comment ce vignoble
20:43bordelais,
20:44on disait autrefois
20:44synonyme
20:45de richesse
20:45de fierté nationale,
20:47disparaît comme ça
20:49sous nos pieds,
20:49notre fierté,
20:50notre richesse ?
20:52Alors,
20:52il faut savoir
20:52que pour l'ensemble
20:54du dévin,
20:55la production française
20:56baisse cette année
20:58de 3,6%.
21:00C'est vraiment historique.
21:02Alors,
21:03c'est quand même
21:03assez frappant.
21:05C'est une mauvaise nouvelle
21:05pour les vignerons,
21:06mais c'est aussi
21:07un bouleversement
21:07anthropologique
21:08qu'il faut s'en rendre compte.
21:10Vous savez,
21:10c'est Philippe de Villiers
21:11dans son dernier livre
21:12qui disait
21:13« Le vin, c'est la France ».
21:14Si le vin, c'est la France,
21:16c'est aussi notre identité
21:17qui s'effondre.
21:18Bien sûr.
21:19Le vin,
21:20c'est notre culture
21:20gréco-latine,
21:21c'est Dionysos,
21:22c'est Bacchus.
21:23Et puis,
21:24vous savez combien de fois
21:25on parle de vin
21:25dans la Bible ?
21:26400 fois.
21:27Combien de fois ?
21:28400 fois.
21:28C'était une colle
21:29pour Marc Menon.
21:30J'ai oublié de lui demander.
21:31C'est pour ça
21:32que je ne bois pas.
21:34Et il occupe évidemment
21:36le vin
21:36à une place centrale
21:38dans la liturgie catholique.
21:40Alors,
21:40dans cette diminution,
21:41la progression
21:42de l'islam
21:43qui proscrit l'alcool
21:45tient une place certaine,
21:46mais ce n'est pas seulement.
21:48C'est un état d'esprit
21:49qui a changé,
21:50un état d'esprit général.
21:52Aujourd'hui,
21:52le vin est suspect.
21:54Vous savez,
21:55le Dumont briefé,
21:56mais à raison,
21:57parce qu'il y a 15 000 enfants
21:58qui naissent
21:58avec des troubles
21:59liés à une consommation
22:00excessive d'alcool,
22:01les femmes enceintes
22:03écartent la bouteille
22:04quand on en approche
22:05l'une d'elles
22:06avec horreur.
22:06C'est-à-dire,
22:07souvent comme ça
22:07qu'on découvre
22:08qu'une femme est enceinte
22:08à une femme familiale.
22:10Vous lui proposez du vin
22:11si elle n'en veut pas
22:12ou de l'alcool.
22:13Je suis enceinte
22:13depuis trois ans alors.
22:15Sinon,
22:16gestation,
22:16Christine.
22:17Mais pourquoi pas ?
22:18Voilà.
22:22Mais vous savez
22:23que ce n'est pas
22:24non plus de l'arsenic.
22:25Il faut quand même
22:26le préciser.
22:27Il y a eu de telles campagnes
22:28contre le vin
22:29que certains pourraient le croire.
22:31Nos grands-parents
22:32consommaient du vin
22:33de table tous les jours.
22:34Et jusqu'en 1956,
22:36on en servait même
22:37dans les cantines
22:39des écoles.
22:41Vous vous souvenez
22:42de la chanson
22:42de Jean Ferrat ?
22:43C'est qui ?
22:44Jean Ferrat,
22:44pourtant que la montagne
22:45est belle.
22:46La montagne,
22:46vous vous souvenez ?
22:47Et il dit
22:47« Qu'importe les jours,
22:49les années,
22:50ils avaient tous
22:50l'âme bien-née,
22:51noueuse comme un pied
22:52de vigne.
22:53Les vignes,
22:53elles courent dans la forêt.
22:54Le vin ne sera plus tiré.
22:56C'était une horrible piquette,
22:58mais ils faisaient
22:58des centenaires
22:59à plus que savoir en faire. »
23:01Vous voyez ?
23:01C'est un constat.
23:03Eh bien non,
23:03parce que j'ai envie
23:04qu'ils continuent
23:04à faire beau demain.
23:07Reprenez un verre,
23:07ça va vous aider.
23:09Oui,
23:09c'est vrai que ça désinhibe.
23:11Alors Rousseau disait
23:12du vin
23:13qu'il rend l'homme stupide,
23:14sans doute en excès,
23:15mais quand on compare
23:16les copies des années 50,
23:18des élèves des années 50
23:19et les copies d'aujourd'hui,
23:21cela ne tend pas
23:22à le montrer.
23:24Et les valeurs du vin,
23:25eh bien,
23:25elles mériteraient
23:26d'être remises en avant.
23:28C'est la patience,
23:30la transmission,
23:31le plaisir différé.
23:33Il faut attendre
23:33qu'une bouteille vieillisse
23:35pour le déguster.
23:37Alors moi,
23:37vous pouvez m'envoyer
23:38les gendarmes.
23:39Vous voyez,
23:39mon fils fait sa profession
23:40de foi dans trois jours,
23:41mais il aura un doigt de champagne
23:43et un fond de vin
23:43dans son verre.
23:44Ça, c'est sûr,
23:45parce que toutes les fêtes
23:46doivent être accompagnées
23:48de vin.
23:49On applaudira,
23:50mais à consommer
23:50avec modération.
23:51Exactement.
23:53C'est pourquoi j'ai dit
23:55un fond.
23:56Donc,
23:57Yves Damécourt,
23:58vigneron à Bordeaux,
24:00vous le connaissez,
24:01Christine,
24:01ancienne,
24:02élue municipale
24:03et qui est porte-parole
24:04de Nouvelle Énergie,
24:05il parle plus spécifiquement
24:06du vin de Bordeaux.
24:07Il avait dit cela,
24:09une journaliste
24:10de Boulevard Voltaire,
24:11Victoire Ricchetti,
24:12il lui avait dit
24:12le vin de Bordeaux
24:13est aujourd'hui considéré
24:14comme trop convenu.
24:16Vous voyez,
24:16dans un temps
24:18où tout le monde
24:18veut tout réinventer,
24:20il est considéré
24:21presque comme bourgeois.
24:22Il n'y a plus
24:23de continuité
24:24dans la consommation
24:25de tel ou tel cru.
24:27Et il dit
24:27depuis 40 ans,
24:28le gouvernement
24:29a fait des campagnes
24:30contre l'alcool
24:31et en visant le vin.
24:33Mais en réalité,
24:34beaucoup de gens
24:34se sont retournés
24:35vers des alcools
24:37beaucoup plus durs
24:38et de très médiocres qualités
24:41et des substances
24:41beaucoup plus nocives.
24:43Et puis,
24:43je vous renvoie
24:43à un livre
24:44extrêmement intéressant
24:45qui s'appelle
24:46En défense des vins de Bordeaux
24:47qui est paru
24:48au Cherche-Midi.
24:49Oui,
24:49Jean Le Gall.
24:50Voilà.
24:50Et Jean Le Gall
24:51explique,
24:53il donne presque
24:54une explication politique
24:55à ce désamour
24:57du vin de Bordeaux.
24:58Il dit finalement
24:59le vin de Bordeaux
25:00il était presque sacré.
25:01Il était tout en haut
25:02de la hiérarchie.
25:03Vous savez,
25:03dans une société
25:03très égalitaire
25:04on n'aime pas ça.
25:06C'est suspect.
25:07Et on n'aime plus non plus
25:08le sacré.
25:10Et il dit
25:11qu'aujourd'hui
25:12on l'accuse même
25:13de défendre
25:14un vin de droite
25:15quand il défend
25:16le vin de Bordeaux.
25:17Il dit
25:17on accole une étiquette
25:19politique conservatrice
25:21désormais
25:22au nid
25:22des centres-villes
25:23et de la néo-bourgeoisie.
25:24Donc,
25:24il y a toute une population
25:25quand elle veut boire
25:26elle va préférer
25:27un petit rosé
25:28ludique sorti
25:30d'on ne sait où.
25:31Alors,
25:31c'est vrai que
25:32disons-le
25:33les grands crus
25:33tirent leur épingle du jeu
25:35mais en revanche
25:35les petits
25:36évidemment
25:37sont menacés.
25:39Alors,
25:39d'autres produits
25:40emblématiques
25:40de notre patrimoine
25:41sont-ils également menacés ?
25:43Oui
25:43et notamment
25:44un produit
25:45qui fonctionne bien
25:45avec le vin
25:46en principe
25:46c'est le fromage.
25:48Vous savez,
25:48De Gaulle parlait
25:49de la France
25:49comme le pays
25:50aux 246 fromages
25:52mais là aussi
25:53les mœurs se changent.
25:54Alors,
25:54on a suivi
25:55toute la controverse
25:56sur le comté
25:58développé
25:59par certains
26:00écologistes
26:01mais il y a
26:02un autre fromage
26:03qui,
26:03d'autres fromages
26:04plusieurs du reste
26:05même si je vais choisir
26:06un exemple précis
26:06qui voient leur consommation
26:08baisser
26:08pour diverses raisons
26:09et notamment
26:10le célèbre
26:11Roquefort
26:12à Véronnay.
26:13Vous savez que
26:13ce fromage existe
26:14depuis le Moyen-Âge
26:15certains disent même
26:17depuis l'Antiquité.
26:18Il a été qualifié
26:20par les encyclopédistes
26:21d'Hydro et d'Alembert
26:23de roi des fromages
26:24et il y a 100 ans
26:25il a bénéficié
26:26de la première
26:27appellation
26:28contrôlée
26:29fromagère
26:29donc en 1925
26:32mais depuis
26:33quelques années
26:34les ventes reculent
26:35la consommation
26:36en 10 ans
26:37entre 2013
26:37et 2023
26:38a baissé de 15%
26:39et bien pourquoi ?
26:41Parce qu'il est très fort
26:42il n'est pas pasteurisé
26:44il ne correspond plus
26:45au goût
26:46très aseptisé
26:47standardisé
26:48mondialisé
26:49sans identité
26:51de notre époque
26:51et je vais faire
26:52un parallèle
26:53avec le vin
26:53vous savez
26:54Yves Damécourt
26:55disait aussi
26:56actuellement
26:57les consommateurs
26:58de vin de table
26:59ils sont en train
26:59de partir au cimetière
27:00et bien
27:01les consommateurs
27:03de fromage
27:03et de Roquefort
27:04en particulier
27:04sont aussi
27:05des hommes
27:06et plutôt âgés
27:07majoritairement.
27:09Alors je vais raconter
27:09une histoire
27:09parce que je vois
27:10qu'il s'endort
27:10qui va plaire
27:13à Marc Menand
27:14est-ce qu'il connaît
27:14l'histoire du Roquefort ?
27:15Je ne m'endors jamais
27:16en vous écoutant.
27:16Oh mais c'est gentil.
27:18Donc l'histoire
27:19du Roquefort
27:20c'est extrêmement simple
27:21c'est un berger
27:22dit-on
27:22qui avait oublié
27:23son frichetis
27:24pour aller
27:24compter fleurette
27:26à une bergère.
27:28Comptez ça a rapport
27:28avec ce que vous disiez
27:29précédemment.
27:31Restez un petit peu
27:31endormi quand même.
27:32Vous n'aimez pas le fromage
27:33mais vous aimez bien
27:33les bergères je suis sûre.
27:35Et donc il aurait retrouvé
27:36son fromage
27:37couvert de moisissures
27:39et c'est ainsi
27:40qu'est né le Roquefort.
27:43anti-inflammatoire
27:44et qui ont été reconnus.
27:46Il y a eu une étude
27:47en 2012
27:47qui a montré
27:48que c'était vrai
27:48et jadis
27:49à la campagne
27:50on le mettait
27:52sur des plaies
27:53pour empêcher
27:54la gangrène.
27:56Mais au fond
27:57de tout cela
27:58je crois que
27:59le mot fort
28:00et il a été dit
28:01pour revenir
28:02au premier sujet
28:03par le président
28:04de la filière
28:05des côtes de Roussillon
28:06il a dit
28:07revivons à la française
28:09arrêtons de manger
28:10des burgers
28:10et des frites
28:11dans des fast food.
28:12Il aurait pu rajouter
28:13des kebabs
28:14des tacos
28:14et recommençons
28:16à nous asseoir
28:17dans des brasseries
28:17pour déguster
28:19des poireaux
28:20à la vinaigrette
28:20et une entrecôte
28:21accompagnée
28:22d'un petit verre
28:22de ballon
28:23empli de vin
28:24et peut-être
28:25avec du fromage.
28:27Il en appelle
28:27aux français
28:28afin qu'ils consomment
28:31du vin
28:32malgré cette politique
28:32très hygiéniste
28:34quitte à en boire moins
28:35mais mieux
28:36et localement.
28:37Vous savez qu'il y a
28:37un dicton
28:38qui dit
28:38boire un canon
28:40c'est sauver un vigneron.
28:41consommer du fromage
28:43c'est sauver
28:43nos pâturages
28:45c'est sauver
28:45notre patrimoine
28:46et un pain
28:46d'excellence
28:47française
28:48donc vive le vin
28:48et le fromage.
28:50Merci
28:50pain, vin, fromage
28:51vive le patrimoine
28:52français.
28:52Je vais demander à Lola
28:53notre collaboratrice
28:54assistante
28:54présentateur
28:55d'arriver
28:56avec un peu de comté
28:57un peu de roquefort
28:57histoire de faire vivre
28:58le patrimoine français
28:59jusque sur le plateau
29:01ma belle Lola
29:02pendant qu'elle distribue
29:03le fromage
29:04je vais montrer deux livres
29:07vous avez parlé
29:08de Jean Le Gall
29:08j'ai montré un livre
29:09de Jean Le Gall
29:10bon alors
29:13tout à l'heure
29:13ma jolie Lola
29:16ma doudou
29:17ah oui
29:18qu'est-ce que ça veut dire
29:19ma Lola
29:20merci ma petite chérie
29:21c'est quoi
29:21c'est le comté
29:22elle m'a donné
29:24un gros morceau de comté
29:25elle sait que je suis
29:26une gourmande
29:27et vous m'en laissez
29:28ah oui quand même
29:29merci ma Lola
29:30elle est belle comme un coeur
29:31merci infiniment
29:32bonne émission
29:33et bon appétit
29:33non
29:34pas bon appétit
29:35je garde tout
29:36bon
29:37ah oui
29:40ça y est vous
29:41vous êtes à fond
29:42non non
29:42vous pouvez
29:43moi je ne peux pas
29:44parce que je ne pourrais pas parler
29:45c'est l'heure de l'apéro
29:47vous avez parlé de Jean Le Gall
29:49il a sorti un livre
29:50très intéressant
29:51dernière nouvelle
29:52de Rome et de l'existence
29:53c'est un roman
29:54je voulais le montrer
29:55et je voulais vous dire aussi
29:56qu'il y a un livre
29:57qui sort aujourd'hui
29:58la toute première biographie
30:00de Léon XIV
30:01incroyable
30:02en 48 heures
30:03elle est sortie
30:04le livre de Samuel Pruvot
30:06qui est de famille chrétienne
30:08qu'on avait déjà reçu ici
30:09sur ce plateau
30:10dans un instant
30:13on va recevoir notre invité
30:14d'abord Marc Menand
30:15Benhamid Netanyahou
30:17accuse Emmanuel Macron
30:18de se ranger du côté
30:20d'une organisation terroriste
30:21après les propos hier soir
30:23du président
30:23le président il a déclaré
30:24que ce qu'a fait
30:26le gouvernement
30:26de Benhamid Netanyahou
30:28à Gaza
30:28est inacceptable
30:29c'est une honte
30:30et aujourd'hui
30:31vous avez voulu
30:32qu'on revienne
30:34sur cette page
30:35de l'histoire
30:35ce 14 mai
30:361948
30:38la proclamation
30:39de l'état d'Israël
30:41par Weizmann
30:41et c'est une longue histoire
30:44ce qui est intéressant
30:46on ne va pas prendre parti
30:47il y a de l'horreur
30:48aujourd'hui
30:48qui existe à Gaza
30:50qui pourrait le nier
30:51je crois que c'est essentiel
30:52donc on n'est pas là
30:53pour prendre parti
30:55sur l'action
30:56d'un gouvernement
30:57mais il faut distinguer
30:58un gouvernement
30:59qui est extrêmement
31:00temporel
31:01de l'histoire
31:02d'un peuple
31:03et donc comment
31:04on arrive à la création
31:05de cet état
31:07d'Israël
31:07en 1948
31:10le 10 mai
31:11avec Weizmann
31:12qui prend l'initiative
31:13et aussitôt
31:14que se passe-t-il ?
31:15et bien il y a une réaction
31:16vous avez
31:17l'Egypte
31:18la Syrie
31:18la Transjordanie
31:19tous ces pays
31:21se liguent
31:22et on attaque Israël
31:24on entre dans une sorte
31:25de guerre
31:25qui va durer
31:26enfin qui commence
31:27en 1947
31:28et qui va durer
31:29jusqu'en 1948
31:31avec la destruction
31:34à un moment donné
31:35il y a la prise
31:36même du mur
31:36des lamentations
31:37ensuite Israël
31:38renverse la situation
31:39mais pour dire
31:40il y a
31:41dès le départ
31:42la volonté
31:43de certains
31:45de voir
31:46l'impossibilité
31:47d'émerger
31:48ce peuple
31:49alors je dis
31:49ce peuple
31:50pourquoi ?
31:51parce que
31:51quand on fouine
31:52le peuple d'Israël
31:55il y a des traces
31:56sur des hiéroglyphes
31:57qui remontent
31:58à moins
31:591200
32:00nous sommes
32:01sur la terre
32:02de Canaan
32:03la terre de Canaan
32:05dans la Bible
32:06elle apparaît
32:07en tant que telle
32:08c'est disons
32:10le Moyen-Orient
32:12dans toute sa largeur
32:14et bien là
32:15il y a un peuple
32:16qui est reconnu
32:16comme tel
32:17qui est le peuple
32:18d'Israël
32:19avec cette inscription
32:20dès 1207
32:22alors que se passe-t-il
32:23ils ne sont pas
32:25très nombreux
32:25ils vivent plutôt
32:27sur les montagnes
32:28et il y a les peuples
32:29de la mer
32:30les philistins
32:31et ceux qui aujourd'hui
32:32se ressentent
32:34palestiniens
32:36sont
32:36ou ils voudraient
32:38être dans la lignée
32:40des philistins
32:40les peuples de la mer
32:41qui vont tenter
32:42d'envahir
32:43toutes ces terres
32:45de Canaan
32:46et d'aller
32:46jusqu'où
32:47s'est installé
32:48le peuple
32:49d'Israël
32:50au 10ème siècle
32:52on a bien
32:53la trace officielle
32:54aujourd'hui
32:54c'est pas de la légende
32:55des rois
32:57David
32:57et Salomo
32:58vous voyez que donc
33:00on est dans quelque chose
33:01qui dure
33:02depuis très longtemps
33:03moins 10 siècles
33:04avant Jésus-Christ
33:05Jérusalem
33:06c'est une petite bourgade
33:08de 6 hectares
33:10en moins 700
33:11avant Jésus-Christ
33:12elle connaît soudain
33:13une explosion
33:14atteint 75 hectares
33:16et le roi
33:18Ézéchias
33:19fait creuser
33:20un tunnel
33:21pour que
33:22Jérusalem
33:23bénéficie
33:24de l'eau courante
33:25vous voyez donc
33:26ces fondations
33:27de quelque chose
33:28qui remontent
33:29à très très loin
33:30et le premier drame
33:31pour les Israéliens
33:33ils avaient résisté
33:35à l'envahissement
33:36des Philistins
33:37c'est Nabuchodonosor
33:38n'importe qui
33:39à la limite
33:39on dit
33:40oh oui
33:40Nabuchodonosor
33:41ça teinte
33:42dans les oreilles
33:44même le plus inculte
33:45ça lui dit quelque chose
33:46et bien
33:47sans moins
33:47800
33:49586
33:51c'est le roi
33:52de Babylone
33:53et il envahit
33:55toutes ces terres
33:56de telle sorte
33:57que le peuple
33:59israélien
34:00pour la première fois
34:02connaît l'exil
34:03et ceux
34:04qui ne s'enfuient pas
34:05et bien
34:06sont en quelque sorte
34:07fait prisonnier
34:08par le roi
34:10de Babylone
34:11Nabuchodonosor
34:13et c'est à cette époque
34:15que Judas
34:16qui est une partie
34:17de cette terre
34:18de Canaan
34:19devient la Judée
34:20mais on est toujours
34:21donc avec
34:22cet enracinement
34:23notons après
34:24l'arrivée des Romains
34:26je ne vais pas vous faire
34:26toute l'histoire
34:27c'est quelque chose
34:28d'énorme
34:28de colossal
34:29et l'envahissement
34:30des Arabes
34:32se fait
34:32en 638
34:34par le calife
34:35Omar
34:37le calife
34:37Omadre
34:38qui est le successeur
34:39de Mahomet
34:41on a toujours
34:42des tensions
34:43ensuite vous aurez
34:44les terres ottomanes
34:45en quelque sorte
34:46et
34:47l'exil
34:48des juifs
34:50qui s'étaient
34:52sémés partout
34:53sur le globe
34:54montre
34:55une sorte
34:56d'incandescence
34:58au XIXe siècle
35:00où on a même
35:00un mouvement extraordinaire
35:02qui est le mouvement
35:02des Lumières
35:03la Ascala
35:04avec des gens
35:06aussi extraordinaires
35:07que Freud
35:07que Zweig
35:09et on aura même
35:10Kessel
35:10c'est-à-dire
35:11cet esprit des Lumières
35:12où on sort de la religion
35:13tout en se sentant
35:15du peuple juite
35:16et il y a Herzl
35:17qui lui écrit
35:19à la fin
35:19du XIXe siècle
35:21l'État juif
35:22où il veut
35:23donc
35:23obtenir quoi
35:24et bien
35:25qu'un jour
35:25parce que les juifs
35:26subissent
35:27tous les
35:28tous les
35:29les pogroms
35:30c'est la destruction
35:31d'un peuple
35:32et à partir de là
35:33il dit
35:33il faut qu'on ait un endroit
35:34pour être au calme
35:35il faut qu'on ait un endroit
35:36pour avoir un avenir
35:37un endroit où enfin
35:38on ne soit plus massacré
35:39et c'est de là
35:40que petit à petit
35:42et bien se feront
35:43les colonisations
35:45de cette terre
35:46qui est encore ottomane
35:47les britanniques
35:48durant la guerre de 1914
35:49promettront
35:50qu'il y aurait
35:51un jour
35:52un territoire juif
35:53et puis après
35:54c'est ce que je vous ai raconté
35:55avec ce qui se passe
35:57après la guerre
35:58de 1945
35:59et cette proclamation
36:01et aussitôt
36:02et bien la résurgence
36:04de la haine
36:05merci pour cette page
36:07de l'histoire
36:08Marc Menon
36:08on aime quand vous racontez
36:09dans un instant
36:11vous allez accueillir
36:12notre invité
36:12Henri Vernet
36:13qui était dans le train
36:14qui emmenait Emmanuel Macron
36:15à Kiev le week-end dernier
36:17Henri Vernet
36:17qui a écrit un livre
36:18notamment sur les consultants
36:20est-ce que les cabinets
36:21de consulting
36:22on va dire
36:22peuvent apprendre
36:24le pouvoir
36:24dans un pays
36:25il a écrit un roman là-dessus
36:27on lui posera
36:28certaines questions
36:28il arrive dans un instant
36:30et nous donnera son regard
36:31sur l'intervention
36:32d'Emmanuel Macron
36:33hier soir
36:33d'ailleurs
36:34hier soir
36:35Emmanuel Macron
36:36a pris la parole
36:37en acceptant
36:37le défi du face-à-face
36:39avec les français
36:40que faut-il
36:42en retenir Charlotte
36:43même s'il est quand même
36:44difficile
36:44de résumer
36:46plus de trois heures
36:47d'émission
36:48oui alors
36:48c'est ça
36:49aux trois heures
36:50de frustration
36:50de l'émission
36:51puisque c'est votre
36:52c'est votre bandeau
36:53s'ajoute la frustration
36:54de devoir faire une chronique
36:55assez courte
36:56alors qu'on a envie
36:56évidemment de prendre
36:57tous les sujets
36:57un à un
36:58et de faire une chronique
37:00sur chacun
37:00alors je vais avoir l'air
37:01un peu cruel sans doute
37:02mais au-delà
37:03des différents sujets
37:04qui ont été abordés
37:05dans cette émission
37:05il y avait un état d'esprit
37:07on va dire
37:08et dès les premières minutes
37:09de l'interview
37:09Emmanuel Macron
37:10déclare
37:1117 phrases
37:12le défi des défis
37:13c'est de rester libre
37:14phrase par laquelle
37:15il finira également
37:16l'émission
37:17puisqu'il prend un engagement
37:18à l'écrit
37:18devant les français
37:20et il l'intitule
37:21rester libre
37:22et les trois heures
37:23qui suivent
37:23enfin qui sont encadrées
37:26par cette revendication
37:27de la liberté
37:28donnent précisément
37:29l'impression
37:29que c'est ce dont nous manquons
37:31le plus
37:31collectivement
37:32et ce dont lui
37:33manque le plus
37:34en tant que chef de l'état
37:35alors certes
37:36depuis la dernière dissolution
37:38il n'a plus la majorité
37:39et le président en France
37:40est fort
37:41surtout quand il a la majorité
37:43mais ça ne fait pas six mois
37:44qu'il est président de la république
37:45tout le monde l'aura noté
37:46et avant
37:47il avait
37:48en tout cas
37:49il y a eu un temps
37:49où il a eu une majorité
37:50alors il a passé la soirée
37:52Emmanuel Macron
37:53à répondre
37:54que sur tel sujet
37:55il n'avait pas de coalition
37:56que sur tel autre
37:57c'était le gouvernement d'avant
37:58que sur tel autre
37:59le gouvernement d'aujourd'hui
38:01était en train de travailler dessus
38:03que les gouvernements d'hier
38:04ou les présidents d'hier
38:07étaient responsables de telle chose
38:08que pour telle chose
38:09il fallait demander à l'Europe
38:10et enfin
38:10que sur
38:11je laisserai l'Ukraine
38:11à notre invité
38:13mais que sur l'Ukraine
38:14enfin
38:14il fallait
38:15l'aval des Etats-Unis
38:17même chose d'ailleurs
38:18sur le sujet
38:19d'Israël
38:20alors certes
38:21le président n'est pas tout puissant
38:22encore moins
38:23à l'échelle du monde
38:24on a remarqué
38:25mais hier
38:26et c'était peut-être
38:27la première fois
38:27qu'il ne donnait même plus
38:28l'illusion
38:29je ne dis pas qu'il le faisait
38:30mais il était plutôt bon
38:31dans l'exercice
38:31hier il n'avait plus l'air
38:33de tracer la route
38:35de même savoir
38:36quelle route
38:36il devait emprunter
38:37vraiment c'était étonnant
38:38c'est-à-dire qu'il était
38:39un peu lui-même perdu
38:41à certains moments
38:43et il était très régulièrement
38:44sur la défensive
38:45et peut-être pire
38:46sur des choses
38:47extrêmement concrètes
38:48sur des sujets
38:48extrêmement concrets
38:49Emmanuel Macron
38:50là encore une fois
38:51répond mais par des entraves
38:52beaucoup plus françaises
38:54il répond
38:54je ne vais quand même pas
38:55changer
38:55la constitution
38:55pour celui qui nous a fait
38:56tout un sketch
38:57sur l'inscription de l'IVG
38:58je lui rappelle
38:59à toute fin utile
39:00que c'est un changement
39:01de la constitution
39:02d'inscrire quelque chose
39:03en plus
39:04donc apparemment
39:04on peut le faire
39:05sur tel autre
39:06c'est un texte
39:07sur tel autre
39:07c'est une loi
39:08et la loi
39:09ça n'est pas lui
39:09qui le fait
39:10c'est le gouvernement
39:11et sur tel autre
39:12il faut s'adresser
39:13au procureur
39:14et sur tel autre
39:14il y a une directive
39:15et sur tel autre
39:16il y a une norme
39:17bon bref
39:17il veut changer
39:18il a donné même le point
39:19plusieurs fois
39:20à ses contradicteurs
39:21en disant
39:21là-dessus
39:21je suis absolument
39:22d'accord avec vous
39:22là-dessus aussi
39:23mais ce qu'il veut
39:25apparemment
39:26il ne le peut pas
39:27en tout cas
39:27pas toujours
39:28alors il y a l'impression
39:30tenace dans les mots
39:31du président
39:31que
39:32assez collectivement
39:33nous ne nous appartenons
39:35plus vraiment
39:35alors évidemment
39:36c'est vrai
39:36dans les paroles du président
39:37mais c'est vrai
39:38collectivement
39:38malheureusement
39:39et que précisément
39:40nous ne sommes pas
39:41vraiment libres
39:42de ce que nous voulons
39:43parce qu'il y a
39:44plusieurs sujets
39:45et d'ailleurs
39:45certains de ses interlocuteurs
39:47lui ont fait remarquer
39:48plusieurs sujets
39:48qui sont consensuels
39:50en France
39:50et même sur ces sujets
39:52c'est compliqué
39:53d'autant que c'est
39:54en général
39:54les sujets
39:54sur lesquels
39:55précisément
39:55il ne veut pas
39:56faire de référendum
39:57suivez mon regard
39:58en parlant de la chronique
40:00d'Eric tout à l'heure
40:01à savoir
40:01l'immigration
40:02évidemment
40:03alors bien sûr
40:05que c'est compliqué
40:06Emmanuel Macron
40:06l'a répété
40:07à plusieurs reprises
40:08il a dit
40:08oui ça fait 8 ans
40:09mais c'est compliqué
40:10personne ne contestera
40:11que gouverner la France
40:12c'est compliqué
40:12ça fait longtemps
40:13qu'on le sait
40:13mais hier
40:14l'impression était clairement
40:15celle de l'impuissance
40:17et pas seulement
40:18il y avait
40:18c'est sans doute
40:19beaucoup plus inquiétant encore
40:20il y avait une forme
40:21de déni
40:22dans les paroles
40:25du président de la république
40:26ce qui est objectivement
40:28également un manque de liberté
40:29quand vous n'êtes pas capable
40:30de regarder la réalité en face
40:31ou que vous la contestez
40:32c'est aussi
40:33un manque de liberté
40:34beaucoup de sujets
40:35ont été abordés
40:36Ukraine
40:37économie
40:38immigration
40:39insécurité
40:40jeunesse
40:40mais malgré tout
40:42certains sujets
40:43je reprends le mot
40:44vous ont frustré
40:45quand même
40:45je rappelle quand même
40:46que vous n'avez pas regardé
40:46en direct
40:47pour la petite histoire
40:48mais que vous avez regardé
40:49toute l'après-midi
40:50toute l'émission
40:51par conscience professionnelle
40:52intégralement
40:53les 3h11
40:54on nous avait annoncé
40:552h30
40:55mais non
40:56c'était 3h11
40:57vous êtes très studieuse
40:58c'est intéressant
40:59de vraiment avoir tout vu
41:01pour bien en parler
41:02absolument
41:03et on ressort
41:04globalement
41:05sans idée très précise
41:07de ce qui va se passer
41:07demain
41:08je vous préviens tout de suite
41:09sur à peu près
41:10tous les sujets
41:10alors Emmanuel Macron
41:12est probablement
41:12l'homme qui a promis
41:13le plus de référendum
41:14mais on n'en voit toujours
41:15pas la couleur
41:15et on ne sait surtout pas
41:16comment il va se mettre en place
41:17on ne sait pas sur quel sujet
41:18c'est assez flou
41:19on nous avait évoqué
41:20des référendums
41:21avec des questions multiples
41:22mais sans conséquences juridiques
41:24je ne sais pas très bien
41:24ce que ça veut dire
41:25parce que déjà
41:25le dernier référendum en 2005
41:27avait des conséquences
41:28qui n'ont pas existé
41:29donc quand on annonce
41:30préalablement qu'il n'y en aura pas
41:31je ne sais pas très bien
41:32ce que ça veut dire
41:33donc on verra
41:34dans les mois
41:35qui arrivent
41:36mais Emmanuel Macron
41:37a par exemple dit
41:38que nous avions
41:38une nécessité
41:40de simplification
41:41mais qu'en même temps
41:42c'était normal de faire des lois
41:44et que nous étions paradoxaux
41:45c'est le mot
41:45qu'il a lui-même utilisé
41:46donc on ne sait pas très bien
41:48ce que ça deviendra
41:48il faut parfois
41:50des consensus
41:50mais en même temps
41:51au moment de la réforme
41:52des retraites
41:52le consensus n'est plus utile
41:54parce qu'il fallait le faire
41:55donc Emmanuel Macron
41:56peut être sûr
41:57qu'il faut faire des choses
41:58et trouver les moyens
41:59de le faire
42:00mais il faut aussi
42:02cette réforme des retraites
42:02était absolument indispensable
42:04mais il nous faut
42:04dès aujourd'hui réfléchir
42:05à financer notre système
42:07autrement que par le travail
42:08parce que ça ne pourra plus durer
42:10donc on va ouvrir
42:11un nouveau chantier
42:12sur une réforme
42:13qui réglait le problème
42:13là encore une fois
42:15je ne sais pas très bien
42:16ce que ça deviendra demain
42:17et évidemment
42:18on ne fera pas de référendum
42:19sur l'immigration
42:21parce que l'article 11
42:22ne le permet pas
42:23mais on en fera peut-être
42:23un sur la fin de vie
42:24si ça bloque
42:25je ne sais pas à quel moment
42:26il a vu que l'article 11
42:26le permettait
42:27ou alors ça dépend
42:28de l'interprétation
42:29ce que beaucoup lui disent
42:31notamment sur la question
42:32de l'immigration
42:33vous voyez que même
42:33sur le référendum
42:34on ne sait pas très bien
42:36alors on aurait pu passer
42:37la soirée à faire
42:38une chronique par sujet
42:39voire la semaine
42:40voire même le mois
42:41mais en effet
42:42il y a deux sujets
42:42vous l'avez dit
42:43qui ont retenu mon attention
42:44alors il y a évidemment
42:45une dimension personnelle
42:46dans le choix
42:46de ces deux sujets
42:47Gabriel évoquait tout à l'heure
42:49l'absence totale
42:49du sujet de l'agriculture
42:51et c'est vrai que
42:51quand on voit
42:52à quel point
42:52ça nous a occupé
42:53à certains moments
42:54on se dit
42:54on n'est pas très conséquent
42:55de manière collective
42:56de manière médiatique
42:57et d'ailleurs
42:58je le dis là
42:59la frustration
43:00tient pas seulement
43:01au président de la République
43:02mais même à l'organisation
43:03de l'émission
43:04et même peut-être
43:05de nous tous
43:06on s'apprête
43:07à légaliser
43:08éventuellement
43:09dans les jours
43:09qu'arrive le droit
43:10de donner la mort
43:11à autrui
43:12on a parlé déjà
43:13de l'utilisation des mots
43:14c'est un sujet
43:17sur lequel
43:17il y a des désaccords
43:18en France
43:19mais c'est le droit
43:21que l'on s'apprête
43:22à se donner
43:23ça n'est pas rien
43:24ni à l'échelle
43:25d'une société
43:25ni à l'échelle
43:26d'une civilisation
43:26me semble-t-il
43:27et c'est en ce moment
43:29débattu
43:30par les parlementaires
43:31en France
43:32donc s'il y a bien
43:32un sujet d'actualité
43:33c'est celui-ci
43:34et nous avons eu
43:35un témoignage
43:36en quelques secondes
43:38qui a été mis
43:38par vidéo
43:39qui demandait
43:40la légalisation
43:41de l'euthanasie
43:42enfin de l'aide active
43:44à mourir
43:45puisque ce sont
43:45les termes de la loi
43:46Emmanuel Macron
43:47a répondu
43:48qu'il était pour
43:49que c'était une loi
43:49d'humanité
43:50mais que c'était
43:51nécessaire par humanité
43:53mais qui respectait
43:53bien sûr
43:54toutes les opinions
43:54alors là encore une fois
43:55dans le choix des mots
43:56c'est-à-dire que si c'est
43:56une loi d'humanité
43:57les gens qui sont opposés
43:58à cette loi
43:59je ne sais pas très bien
43:59comment on les qualifie
44:00mais c'est un emploi de mots
44:01qui clôt quand même
44:02un peu le débat
44:03il n'y avait aucune
44:04contradiction sur le plateau
44:06et on passe à autre chose
44:07ça a duré
44:0830 secondes
44:10nous ne sommes pas
44:11vraiment sérieux
44:12j'ai l'impression
44:12en fait c'est quand même
44:13vraiment un texte
44:14qui est grave
44:15qui est lourd
44:15quoi qu'on en pense
44:16en quelques secondes
44:18au moment précis
44:19où ça se trouve
44:20à l'Assemblée
44:20je trouve que ça n'est pas
44:22sérieux
44:22ensuite il y a le sujet
44:24des jeunes
44:24qui a été
44:25vous savez à quel point
44:26ce sujet
44:26revient dans mes
44:28qui revient très régulièrement
44:29et me tient à coeur
44:30et notamment
44:31le sujet de la violence
44:32exercée par certains jeunes
44:34et subie par d'autres jeunes
44:35et celui de la santé mentale
44:37et Emmanuel Macron
44:38commence ainsi
44:39son intervention
44:42sur les jeunes
44:42et il dit
44:43nous n'avons pas formé
44:45assez de psychiatres
44:46ces dernières années
44:47alors là moi
44:48j'ai une frustration immense
44:49quand un débat
44:50sur l'état de la jeunesse
44:51qui est vraiment catastrophique
44:53à mille égards
44:54on est absolument d'accord
44:55quand le débat
44:56commence par courir
44:57après les conséquences
44:58sans même commencer
44:59par examiner les causes
45:00on ne va pas se contenter
45:02de former des psychiatres
45:03c'est qu'on a un problème
45:04en fait la jeunesse
45:04n'a pas besoin
45:05intégralement
45:06de plus de psychiatres
45:07ou alors c'est qu'on démissionne
45:09absolument
45:09évidemment
45:10on préférait
45:11s'attaquer aux causes
45:12alors certaines causes
45:13ont été abordées
45:15notamment
45:15celles de
45:17de l'interdiction
45:18des réseaux sociaux
45:19là encore
45:19Emmanuel Macron a dit
45:20que ça pourrait être
45:21un référendum
45:22l'interdiction des réseaux sociaux
45:23pour les moins de 15 ans
45:24on peut discuter
45:25de cette proposition
45:26il n'y a absolument
45:26aucun problème
45:27mais Emmanuel Macron
45:28a lui-même évoqué
45:29la question du problème
45:29et du drame
45:30de l'accès à la pornographie
45:32elle est interdite
45:32en dessous de 18 ans
45:33et on nous explique régulièrement
45:34que le visionnage
45:36de la première vidéo
45:37est en moyenne
45:37à 8 ans
45:38qu'est-ce que vous avez retenu
45:41qu'est-ce que vous avez retenu
45:41de ce passage du maire
45:42d'hiver droite
45:43de Béziers
45:44qu'est-ce qu'il nous enseigne
45:45avec Robert Ménard
45:46passionnant
45:46ce passage
45:47il a été un révélateur
45:49beaucoup plus cruel que moi
45:50je vous ai dit au début
45:51j'étais un peu cruelle
45:51ça a été un révélateur
45:53très intéressant
45:54notamment sur la forme
45:55parce que le maire de Béziers
45:57Robert Ménard
45:58a un avantage immense
45:59et notamment dans ce genre
46:01de situation
46:01c'est qu'il parle normalement
46:03et il a repris
46:04à plusieurs reprises
46:05Emmanuel Macron
46:05quand Emmanuel Macron
46:07était tenté
46:07de faire des phrases
46:09qui n'avaient aucun âge
46:10je vous prends un exemple
46:10par exemple
46:11il dit
46:12alors il aborde la question
46:13de l'immigration
46:13Robert Ménard
46:15et il dit
46:16notre problème
46:17c'est que 500 000 personnes
46:18qui rentrent par an
46:19c'est trop
46:20Emmanuel Macron
46:21reprend ce chiffre-là
46:24et il lui dit
46:25non non
46:25notre problème
46:26c'est l'immigration illégale
46:28répond Emmanuel Macron
46:29et Robert Ménard
46:30lui dit
46:30c'est un problème
46:31et moi je vous parle
46:31de 500 000 entrées par an
46:32est-ce qu'on peut encore
46:33se permettre ça
46:34et là Emmanuel Macron
46:36a cette phrase
46:36on ne peut pas imposer
46:37un débat
46:38qui n'est pas bon
46:38pour la République
46:39alors moi
46:41c'est vraiment
46:42le genre de phrase
46:42qui me fait hurler
46:43ça fait très longtemps
46:44mais j'ai l'impression
46:44que je suis la seule
46:45parfois
46:45on s'est habitué
46:46à ce genre de phrase
46:47et là Robert Ménard
46:48répond
46:48mais c'est très bon
46:49pour la République
46:49les choses simples
46:50les débats simples
46:51les questions simples
46:52et à plusieurs reprises
46:53au-delà de la question
46:54on peut être en désaccord
46:55avec Robert Ménard
46:55évidemment
46:56au-delà de cette question-là
46:57à plusieurs reprises
46:58il lui a rappelé
46:59que c'était lui
47:00le chef de l'État
47:00parce qu'Emmanuel Macron
47:01a tendance à dire aux gens
47:02mais si vous voulez faire
47:02de la politique
47:03faites-le
47:03il a répondu
47:04bah non c'est pas moi
47:05en fait c'est vous
47:05le chef de l'État
47:06et il y a une phrase
47:07qui m'a fait plaisir
47:08c'est qu'à un moment
47:09Robert Ménard lui dit
47:09et telle chose
47:11vous êtes d'accord
47:11c'était pour les policiers
47:12municipaux qui n'ont pas
47:13assez de pouvoir
47:14Emmanuel Macron lui dit
47:15vous avez absolument raison
47:16il évoque lui-même
47:17la Constitution
47:17il dit je ne vais pas
47:18changer la Constitution
47:19et Robert Ménard lui dit
47:20mais pourquoi ?
47:22et un an je passe
47:23voilà
47:23donc c'était un moment
47:26instructif sur la forme
47:27merci beaucoup
47:29Charlotte on va accueillir
47:30notre invité
47:30justement peut-être
47:32pour avoir son regard
47:33alors il s'appelle
47:34Henri Vernet
47:35il est journaliste
47:36au Parisien
47:37installez-vous
47:39on va parler de votre livre
47:40dans un instant
47:41installez-vous à la gauche
47:41de Marc Menand
47:42j'essaie sans tomber
47:45on est ravis de vous accueillir
47:48alors d'abord
47:49vous étiez
47:50dans le train
47:52qui emmène le président
47:53Emmanuel Macron
47:54à Kiev le week-end dernier
47:55vous allez nous en parler
47:56dans un instant
47:57mais votre regard
47:57par rapport à ce qu'il a
47:59abordé hier
47:59sur l'Ukraine
48:00sur l'Ukraine
48:02à la limite
48:02on peut se demander
48:03pourquoi est-ce qu'il a fait
48:04tout un dégagement
48:04en effet
48:05qui laisse un peu de frustration
48:06d'ailleurs nous
48:06dans le Parisiens
48:07on a dit très tout ça
48:08pour ça
48:08alors que c'est justement
48:10sur l'Ukraine
48:10et l'international
48:11à la limite
48:12qu'il a été le plus convaincant
48:13où là ça a le moins flotté
48:15même si évidemment
48:15tout le monde ne sera pas d'accord
48:16avec ses propositions
48:17néanmoins c'est quand même là
48:22doit être là
48:23c'est vrai qu'elle est largement
48:24écartée du jeu
48:25et que là il y a quand même
48:26un effort
48:27et une pression qui est mise
48:28et qui fait qu'elle rentre
48:29un petit peu dedans
48:29donc à la limite
48:30il aurait presque pu
48:31rester sur sa séquence internationale
48:33plutôt réussie
48:35ces dernières semaines
48:35avant de s'enliser
48:37dans cette émission télévisée
48:38où en effet
48:39rien ne ressort réellement
48:40l'Ukraine
48:41pourquoi est-ce qu'elle est convaincante
48:42parce qu'il y a quand même
48:44des pistes
48:45qui sont avancées
48:45d'abord les sanctions
48:46alors on dira
48:46mais oui mais attendez
48:47les sanctions
48:47il y a déjà eu 15, 16 paquets
48:4917 paquets
48:50pour reprendre le jargon
48:51des diplomates
48:52et la Russie elle est toujours là
48:53elle est toujours debout
48:53et surtout elle a toujours
48:54les moyens de faire la guerre
48:55donc on dira
48:56mais à quoi bon
48:57de nouvelles sanctions
48:57bah non sauf que là
48:58en coordination avec les Américains
49:00c'est ça aussi
49:00qui est assez nouveau
49:01c'est qu'on retrouve quand même
49:03malgré tout
49:03un certain attelage
49:04entre les Européens
49:05et les Américains
49:05et bien il est question
49:06vraiment d'aller frapper
49:07là où ça fait mal
49:08c'est-à-dire
49:09ce qui reste de contournement
49:10des sanctions
49:10c'est-à-dire essayer
49:11d'asphyxier la Russie
49:12en vraiment
49:13en asséchant
49:14ces ventes résiduelles
49:15de pétrole et de gaz
49:17qui continu
49:17il a été assez convaincant
49:20aussi sur l'Ukraine
49:21en parlant
49:22et c'est ça
49:23dont on avait pas mal discuté
49:24justement dans le train de Kiev
49:25de cette force de réassurance
49:28là encore on est dans le jargon
49:29celui des militaires
49:30et des diplomates
49:30c'est-à-dire c'est quoi
49:31c'est la manière
49:33dont les Européens
49:34pas eux tout seuls
49:35les Européens au sens large
49:36y compris avec des membres de l'OTAN
49:37pourraient garantir
49:39la sécurité de l'Ukraine
49:41puisque Poutine
49:41qu'est-ce qu'il veut lui
49:42il veut que l'Ukraine
49:43elle soit démilitarisée
49:44un peu à contresens
49:46parce qu'aujourd'hui
49:46c'est l'armée la plus puissante d'Europe
49:48un million d'hommes
49:49des équipements
49:50on le sait
49:50puisque c'est essentiellement
49:52les Occidentaux qui les fournissent
49:53donc des équipements
49:54qui tiennent la route
49:54bref
49:55il veut une Ukraine démilitarisée
49:56une Ukraine qui n'appartienne pas à l'OTAN
49:58et donc qu'est-ce qui va un peu la défendre ?
50:00l'Amérique
50:00on a bien compris
50:01qu'aujourd'hui avec Trump
50:02elle est dans une politique du deal
50:03dans une politique du business
50:05elle n'est pas là
50:05pour assurer la sécurité
50:06des uns et des autres
50:07et donc ce sont
50:08les Européens
50:09qui vont devoir le faire
50:10et là-dessus
50:10voilà Macron a avancé
50:11enfin pas tout seul
50:12il avance des pistes
50:13mais c'est intéressant
50:14parce que demain
50:14qu'est-ce qui va se passer ?
50:16on aura peut-être un Donald Trump
50:18qui va peut-être rencontrer
50:19Vladimir Poutine
50:20peut-être à Istanbul
50:21et sans les Européens
50:22alors voilà
50:23il y a beaucoup de peut-être
50:23parce que Poutine
50:24on ne sait pas s'il vient
50:25Trump ne vient que
50:27si Poutine vient
50:27parce qu'en effet
50:28leur rêve à tous les deux
50:29c'est de se rencontrer
50:30chacun c'est comme des grands acteurs
50:31ils n'attendent que ça
50:32et chacun valorise en l'autre
50:34donc en fait
50:35ils ne viennent que si
50:36l'un est là
50:38Emmanuel Macron dans tout ça
50:39les Européens dans tout ça
50:40vous avez raison
50:40il n'y aura ni Macron en effet
50:42ni Merz l'allemand
50:43ni Starmer le britannique
50:45en effet il n'y a pas les Européens
50:47néanmoins
50:48à un moment
50:49il faudra rentrer dans ce jeu
50:50c'est vrai que
50:50mais ils reviennent de loin
50:51parce que pour l'instant
50:52ils n'étaient nulle part
50:53les Européens
50:53vous avez oublié d'ailleurs
50:54le fait est qu'il a fallu
50:55quand même attendre
50:56l'élection de Trump
50:57et son arrivée
50:57il ne parlait pas de paix
50:58il ne parlait pas de paix
50:59l'Europe ne parlait pas de paix
51:02depuis Trump
51:03en tout cas
51:03elle n'avait pas les moyens
51:05d'en parler
51:05elle n'avait pas les moyens
51:07de contraindre
51:08qui que ce soit
51:09à y aller
51:10par ailleurs quand même
51:11ceux qui doivent décider
51:11à la fin des fins
51:12est-ce qu'il y aura une paix ou pas
51:13ce sont les Ukrainiens
51:14on parle de leur terre
51:15c'est leur territoire
51:16c'est à eux
51:16s'ils ont non les moyens
51:18et ça quand même
51:19il faut reconnaître aux Européens
51:20comme les Américains
51:21qu'ils ont quand même
51:22essayé de donner aux Ukrainiens
51:23les moyens d'être là
51:25et d'arriver en posture
51:26pas si mauvaise que ça
51:27dans des discussions
51:28donc on va suivre ça
51:29demain effectivement
51:30à Istanbul
51:31et pour voir ce qui se passe
51:32sans les Européens
51:33sans Emmanuel Macron
51:34on va parler de votre livre
51:36parce que je voulais que
51:38avoir votre regard
51:39ce roman
51:40il est exceptionnel
51:41Big Machiavel
51:42pourquoi ?
51:43non mais parce que
51:44vous mettez en scène
51:46la possibilité
51:47que le pouvoir
51:49soit pris
51:50en main
51:51par des consultants
51:52par des lobbying
51:53par des agences
51:54on va dire
51:55comme McKinsey
51:56on va dire
51:56un peu du genre
51:57oui
51:57non mais alors
51:59racontez-nous un peu
52:00dans la liste que vous dites
52:01et est-ce que c'est possible
52:02aujourd'hui en France
52:03et dernière question
52:05est-ce qu'on n'y est pas déjà ?
52:06voilà c'est ça
52:07vous avez un peu répondu
52:08à la question
52:08est-ce qu'on n'y est pas déjà ?
52:09parce qu'on voit bien
52:10si vous voulez
52:11ça fait des années
52:11mais ça s'est peut-être
52:12accentué
52:13avec les deux mandats
52:14d'Emmanuel Macron
52:15mais c'était déjà le cas
52:15ça comme avec Sarkozy
52:16la rationalisation
52:18des dépenses publiques
52:18etc
52:19il y a un interventionnisme
52:20des cabinets de conseil
52:22des grandes firmes
52:23des multinationales
52:24du conseil
52:24qui en gros
52:25ils interviennent
52:26dans la façon
52:27dont ils vous conseillent
52:28mais très fortement
52:29dans la manière
52:29dont vous organisez l'état
52:30vos ministères
52:31etc
52:31pourquoi pas
52:32dans la manière aussi
52:33dont vous menez les réformes
52:34et donc il y a cette emprise
52:36qui est de plus en plus importante
52:38c'est vrai en France
52:39mais c'est vrai
52:39dans nombre de pays
52:41et à un moment
52:42alors pourquoi est-ce
52:42qu'ils ont cette emprise ?
52:43parce que leur conviction
52:44c'est que finalement
52:45ils sont les meilleurs
52:46et les plus intelligents
52:47c'est une formule qui existe
52:48vous prenez
52:49alors vous avez cité
52:50par exemple McKinsey
52:50il y a cette conviction interne
52:52vous êtes un consultant
52:53de BEND
52:54enfin des Big Four
52:55Boston Consulting
52:57etc
52:57vous êtes les meilleurs
52:58et les plus intelligents
52:59donc vous savez mieux
52:59que les autres
53:00et vous vous dites finalement
53:00que puisque vous savez
53:02si bien gérer les entreprises
53:03l'histoire montre
53:05que c'est finalement
53:05pas toujours le cas
53:06parce qu'il y a quand même
53:06des déconvenues assez importantes
53:08et assez dramatiques parfois
53:09mais puisque vous savez gérer ça
53:11et bien pourquoi ne pas gérer
53:12l'Etat
53:13la société
53:15comme une entreprise
53:16mais ça le problème
53:17c'est que c'est
53:18une conviction
53:19en tout cas un credo
53:20qui aujourd'hui anime
53:21bien des politiques
53:22qui arrivent
53:23en se disant
53:23allez moi je vais faire la rupture
53:24etc
53:24je vais gérer mon Etat
53:27je vais tout changer
53:27tout transformer
53:28parce que justement
53:29je vais employer
53:30des méthodes du privé
53:31et donc
53:31foin de l'inertie étatique
53:35bureaucratique
53:36foin des gaspillages
53:37etc
53:37et donc je vais refaire
53:39un petit peu les choses
53:39à la manière du privé
53:40et donc moi mon roman
53:42l'idée c'est un peu
53:43de jouer
53:44peut-être les lanceurs d'alerte
53:46donc avec un thriller
53:47ça commence
53:47il y a un meurtre
53:49dans les catacombes
53:50on cherche un peu
53:51comment tout ça
53:52va se dérouler
53:53il y a un cabinet
53:54qui ressemble
53:55Paris
53:55un génie de l'IA
53:56est retrouvé noyé
53:57dans les catacombes
53:58Rome
53:58une consultante
53:59du gouvernement italien
54:00bascule dans la paranoïa
54:02persuadée d'être espionnée
54:03en France
54:04Quentin Marshall
54:04jeune espoir
54:05d'un cabinet de conseil
54:06participe en secret
54:07à la campagne
54:08de la future présidente
54:09de la république
54:10non mais tout ça
54:10est possible
54:11en tout cas
54:11ben oui
54:11bien sûr
54:12en quelque sorte
54:14il fabrique un candidat
54:16qui est un petit peu
54:17à la main
54:17à la fin
54:18des cabinets de conseil
54:18et simplement
54:19comme disaient
54:20les britanniques
54:20il n'y a pas
54:21de repas gratuit
54:22donc quelque part
54:22vous payez toujours
54:23l'addition à la fin
54:24donc quand vous êtes aidé
54:25et bien
54:25il y a des services
54:26vous êtes redevable
54:28de celui qui vous a aidé
54:29à conquérir le pouvoir
54:31très intéressant
54:32ne bougez pas
54:33restez avec nous
54:33parce qu'on termine
54:34avec Eric Tegner
54:37pour cette dernière partie
54:38j'ai remarqué quand même
54:39que les cabinets de consulting
54:40ils ne donnent jamais de conseil
54:41pour couper dans les dépenses publiques
54:42mais bon
54:43on peut crier
54:43comment ils seraient payés
54:45alors sinon
54:45très juste
54:47alors Eric
54:49après les insultes
54:51de nouvelles expulsions
54:52que cherche exactement
54:54l'Algérie
54:55qui s'est encore fait remarquer
54:57la France a répondu aujourd'hui
54:58on va en parler
54:59et pourquoi la France
55:01semble toujours être surprise
55:02dans ce dossier
55:03alors oui Christine
55:03on aurait pu croire
55:04à un mauvais remake
55:06diplomatique
55:06mais non
55:07c'est bien la suite directe
55:08du feuilleton
55:09qu'on aurait pu intituler
55:10Alger se fâche
55:11Paris s'excuse
55:12sauf que cette fois
55:14l'Algérie ne se contente pas
55:15de froncer les surcils
55:16elle expulse
55:1712 fonctionnaires français
55:18renvoyés en avril
55:1915 de plus
55:20ce dimanche 11 mai
55:22une décision brutale
55:23et incompréhensive
55:24selon les mots
55:25du ministre Jean-Noël Barraud
55:27qui promet une réplique
55:28attention immédiate
55:29ferme
55:30et proportionnée
55:31quant à Téboune
55:32il a accueilli
55:32cette menace française
55:33avec tout le trouble diplomatique
55:35qu'on lui connaît
55:36aucun
55:36alors depuis des mois
55:38les tensions effectivement
55:39elles s'accumulent
55:39tandis que Paris
55:40s'en remet au discret rouage
55:42vous savez de ce qu'on a appelé
55:43la diplomatie de coulisses
55:44à chaque fois
55:45on rétorque
55:46il y a une diplomatie de coulisses
55:47les résultats vont arriver
55:49Alger lui
55:50choisit la surenchère
55:51mais ce bras d'honneur diplomatique
55:53qu'il n'est pas isolé
55:54il s'ajoute à une série
55:55de provocations assumées
55:56l'écrivain franco-algérien
55:58il faut en reparler
55:58à nouveau
55:59Boualem Sansal
56:00âgé de 80 ans
56:01et malade
56:01a été condamné
56:02à 5 ans de prison
56:03pour avoir parlé
56:04un peu trop librement
56:05de son pays d'origine
56:06Sansal
56:07pris de la liberté d'expression
56:08ici
56:09fauteur de trouble
56:10là-bas
56:10et puis bien sûr
56:11le grand classique algérien
56:12le refus obstiné
56:14de délivrer
56:15des laissés-passés consulaires
56:16pour ses ressortissants
56:17en situation irrégulière
56:19en France
56:19traduction très simple
56:20on vous envoie
56:21des citoyens
56:22qui ne respectent pas les lois
56:23et quand vous voulez
56:24les renvoyer
56:25on vous rit au nez
56:26Alors quand la crise diplomatique
56:28s'exporte
56:29jusqu'à dans nos tribunaux
56:30nos CRA
56:31et nos réseaux sociaux
56:32est-ce qu'on ne touche pas
56:33là à quelque chose
56:34de beaucoup plus profond
56:36Eric ?
56:36Alors oui
56:37on parle de réaction
56:38proportionnée
56:39du côté du Quai d'Orsay
56:41le problème c'est qu'à force
56:42de proportionner
56:43on finit par cautionner
56:44et que cette spirale
56:45pour la France
56:46elle a un coût
56:46un coût diplomatique
56:47stratégique
56:48et symbolique
56:49mais ce bras de fer
56:50diplomatique
56:51n'est que le volet
56:52du problème
56:53on a vu le cas
56:54par exemple
56:54de ces influenceurs
56:55franco-algériens
56:57sur les territoires français
56:58qui ne sont pas
56:59des cas isolés
57:00et puis il y a l'ardoise
57:01vous savez
57:01j'ai commencé
57:02tout à l'heure
57:03avec une chronique
57:04avec des chiffres
57:05on aime les chiffres
57:05qui font mal
57:06chaque personne
57:07enfermée en centre
57:08de rétention
57:09nous coûte environ
57:10600 euros par jour
57:11soit 16 200 euros
57:13les 27 jours
57:14de moyenne
57:14passés à attendre
57:15une expulsion
57:16qui dans 74%
57:18des cas
57:18pour les Algériens
57:20n'aura jamais lieu
57:21en 2024
57:22ils étaient 5000
57:23dans ce cas
57:24l'Etat
57:25il s'anime péniblement
57:26Bruno Roteio
57:27fait de son mieux
57:27à en expulser
57:29une partie
57:29les cras
57:30sont complètement saturés
57:32quand on sait
57:32qu'il n'y a que 2000 places
57:34en 2024
57:34dans les cras
57:35ils représentaient
57:36les Algériens
57:3643%
57:37des personnes retenues
57:39contre 33%
57:40en 2023
57:42mais il ne se passe rien
57:44du côté d'Alger
57:44c'est ça
57:45la diplomatie molle
57:46une France qui tend la joue
57:48et signe le chèque
57:50Propos hostiles
57:51expulsions
57:52provocations
57:53à partir de quand
57:54estime-t-on
57:55qu'un partenaire
57:56ne l'est plus ?
57:58Alors la patience
57:59elle a assez duré
58:00beaucoup s'en plaignent
58:01Sarah Knafou
58:01la députée européenne
58:02elle a eu plutôt
58:02la bonne fermule
58:03il faut divorcer
58:04pour de bon
58:05avec l'Algérie
58:06et ne pas avoir la garde
58:07la France n'est pas
58:08le paillasson d'Alger
58:09il est temps de le prouver
58:10Jean-Noël Barraud
58:11il propose
58:12une réponse ferme
58:13mais les mots
58:14aujourd'hui
58:14ne suffisent plus
58:16la France et l'Algérie
58:16ils sont enchaînés
58:17il faut le dire
58:18par 60 ans
58:18de psychodrame
58:19post-colonial
58:20la dictature
58:21t'éboune
58:21tente de faire porter
58:22à la France
58:23la responsabilité
58:24de son propre échec
58:25pauvreté, chômage
58:26autoritarisme
58:27tout y passe
58:28aujourd'hui en Algérie
58:28il faut peut-être
58:29aussi penser
58:30aux 3,5 millions
58:31de franco-algériens
58:32sur le territoire français
58:33mais passons
58:34sur ce sujet
58:35et pendant que
58:35les diplomates
58:36comptent les gifles
58:37le silence
58:37du chef de l'Etat
58:38lui fait un bruit
58:39assourdissant
58:40lors de son allocution
58:42d'hier soir
58:42j'ai vérifié à deux fois
58:43Emmanuel Macron
58:44a soigneusement
58:45évité de prononcer
58:46le nom de
58:47Boualem Sansal
58:48en 3h30
58:50un oubli sans doute
58:51une honte
58:52certainement
58:53peut-être que
58:54certains journalistes
58:55auraient dû lui poser
58:55la question
58:56quant à Jean-Luc Mélenchon
58:57toujours prompt
58:58à défendre les opprimés
58:59de son choix
58:59il tenait dans le même temps
59:00un meeting
59:00il continue
59:01inlassablement
59:02de militer
59:02pour la libération
59:03de Georges Ibrahim Abdallah
59:05condamné pour complicité
59:06d'assassinat
59:07d'un diplomate américain
59:08pour Boualem Sansal
59:09en revanche
59:10silence radio
59:11la lutte pour les libertés
59:12oui
59:12mais à la carte
59:13alors non
59:14il ne s'agit plus
59:14de diplomatie Christine
59:16mais dignité
59:17l'Algérie elle insulte
59:18elle provoque
59:19elle refuse tout
59:20retour de ses ressortissants
59:21et elle emprisonne
59:22nos écrivains
59:23en menaçant d'autres
59:24vous parliez de Kamel Daoud
59:25et nous
59:26on prend des notes
59:27il serait peut-être
59:28temps d'arrêter
59:28les salamaleks
59:29et place à la fermeté
59:31la France et l'Algérie
59:33sont enchaînés
59:34par 60 ans
59:35de psychodrame
59:36post-colonial
59:37merci Eric
59:38merci Gabriel
59:38merci Charlotte
59:39merci Marc
59:40et Henri ça a été pour vous ?
59:41très bien
59:42très intéressant
59:42stimulant
59:43merci d'avoir été
59:44notre invité
59:45tout de suite
59:45Pascal Praud
59:46à la fin
59:47à la fin
59:48à la fin
59:49à la fin
59:50de la fin

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