- 12/05/2025
Écoutez "On refait le monde" avec Éric Brocardi, porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers, Reda Didi, président de l'association Graines de France, Violette Spillebout, députée Renaissance du Nord, auteure d'une proposition de loi relative à la protection des agents publics, et Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT fonction publique.
Regardez On refait le monde avec Yves Calvi du 12 mai 2025.
Regardez On refait le monde avec Yves Calvi du 12 mai 2025.
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00:00Yves Galvi, on refait le monde jusqu'à 20h sur RTL.
00:04Il est 19h15, un sapeur-pompier a donc été clivement blessé samedi lors d'un rodéo urbain à Annecy.
00:10La semaine dernière, c'était un équipage de policiers qui était pris à partie à Drancy.
00:14Et on pourrait malheureusement évidemment allonger cette liste.
00:16Depuis mars, un facteur encore se faisait violemment agresser, début mars pardonnez-moi,
00:22un facteur se faisait violemment agresser lors d'une banale distribution de courriers.
00:25Alors nos secouristes, nos agents publics, sont-ils devenus des cibles ?
00:29Et face à ces incidents, qui ne sauraient peut-être que faire, comment mieux les protéger ?
00:33Pour en débattre, j'accueille dans ce studio le commandant Eric Brocardi,
00:35qui est porte-parole de la Fédération Nationale des Sapeurs-Pompiers.
00:38Bonsoir, merci.
00:40Reda Didi, qui lui préside l'association Graines de France.
00:42Bonsoir Reda Didi.
00:43Bonsoir, merci.
00:44Avec nous.
00:44Et à distance, Violette Spilbout, députée Renaissance du Nord,
00:48autrice d'une proposition de loi relative à la protection des agents publics.
00:52Bonsoir Madame Spilbout, merci de nous rejoindre.
00:55Bonsoir.
00:55Émilienne Jacot, qui est secrétaire générale de la CFDT, fonction publique.
00:59Bonsoir Mylène Jacot, merci vous aussi de participer à cette émission.
01:02Bonsoir.
01:03On refait le monde dans RTL Soir.
01:07Une tentative d'homicide abjecte.
01:10C'est ainsi que Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur, a réagi
01:12après qu'un sapeur-pompier volontaire a été grièvement blessé.
01:16Samedi à Annecy, il a été percuté par un automobiliste lors d'un rodéo urbain.
01:21Eric Brocardi, son état est stable, nous a dit la préfète de Haute-Savoie cet après-midi.
01:26Vous nous le confirmez ?
01:27Écoutez, son état n'est pas vraiment encore pour l'instant sorti d'affaires, évidemment,
01:32parce qu'il est encore extrêmement fragile, puisqu'il a beaucoup de commotions cérébrales.
01:36Donc son état est toujours extrêmement préoccupant, je tiens à le signaler.
01:40Et nous n'avons pas bougé sur la qualification, c'est-à-dire qu'il lutte encore pour essayer de s'en sortir.
01:45Ce genre d'agression, avez-vous l'impression qu'il y en a de plus en plus ?
01:49On a en fait des agressions, il y en a toujours eu quelque part.
01:53C'est vrai qu'aujourd'hui, on va dire entre 75 et 80% des agressions, malheureusement,
01:58c'est les gens que l'on vient secourir qui s'adressent et qui se retournent vers nous et qui nous agressent directement.
02:03Le sujet aujourd'hui, c'est qu'effectivement, il y a une augmentation du nombre, c'est une évidence,
02:08mais aussi dans leur qualification et dans leur intensité.
02:10C'est-à-dire qu'aujourd'hui, quand on constate effectivement qu'une voiture est capable de prendre les sapeurs-pompiers pour un jeu de quille,
02:16ça veut dire qu'on a déjà dépassé un certain niveau d'agressivité.
02:21Et à cela se rajoutait en plus le sujet du crachat qui rajoute encore de l'irrespect total
02:26et on va dire tout simplement de la défiance systématique par rapport à l'ordre, la sécurité,
02:32aux secours publics et les services publics d'une manière générale.
02:34Donc ça veut dire que ces niveaux supérieurs à chaque fois de cap franchis font qu'on peut systématiquement redouter le pire.
02:43Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, les sapeurs-pompiers ont l'autorisation de porter des caméras piétons pour prévenir en cas d'agression.
02:50C'est pour ça qu'on demande systématiquement un dépôt de plaintes systématiques et immédiates
02:56et une comparution immédiate envers ceux et celles et ceux qui agressent directement les sapeurs-pompiers,
03:01avec derrière la publication, aussi forte qu'elle soit, de la sanction pour justement essayer de dissuader.
03:07Mais cela ne suffit plus.
03:08Les degrés, on va dire, de l'arsenal juridique aujourd'hui,
03:12les niveaux de défiance ne sont plus assez suffisants pour contrecarrer justement,
03:17essayer de ralentir ces niveaux d'agression.
03:19Vous qui êtes commandant de pompiers, est-ce qu'il vous est arrivé d'avoir envie de baisser les bras
03:23ou est-ce que vous avez autour de vous des confrères qui vous disent
03:26non il y en a marre, on n'est plus là pour subir ça alors qu'on vient pour les aider ?
03:28Bien sûr qu'on l'entend au quotidien, bien sûr que j'ai eu affaire en tant que chef de groupe à l'époque
03:33à des révoltes directement sur le terrain de mes pompiers, notamment à Monton,
03:37qui ont essayé à un moment donné d'en venir aux mains pour essayer de calmer la situation.
03:40Mais ils ont encore cette présence d'esprit et ce discernement de se mettre en retrait
03:46ou tout simplement d'essayer de ne pas agir pour éviter d'envenimer les choses.
03:50Et à cela, aujourd'hui, c'est exactement ce qui s'est passé aussi en Haute-Savoie,
03:52où effectivement, le sujet était de garder son calme par rapport à une situation dantesque,
03:58une situation horrible avec un de nos collègues au sol sur lequel les soins étaient déjà prodigués
04:02et sur lequel la personne est revenue.
04:04Et là, on va dire, la prise de conscience et on va dire l'état d'esprit des sapeurs-pompiers
04:09fait qu'à un moment donné, ils essayent coûte que coûte de rester à leur place
04:13et c'est ce qu'ils arrivent à faire malgré justement systématiquement
04:16ces mises en position de limite de résistance par rapport à cela.
04:20De fuite, il n'y a jamais un de vos confrères ou ne savait pas s'il y a une brigade de sapeurs-pompiers
04:24où les gars ont dit non, ça suffit là, on se tire, on ne peut pas rester comme ça.
04:27Mais bien sûr, vous en avez vu récemment des images vidéo, effectivement,
04:30où à un moment donné, on course aussi parce que quelque part, derrière un uniforme,
04:33ça reste des concitoyens classiques lambda qui donnent du temps pour les autres
04:37et qui malheureusement redeviennent des humains lorsqu'à un moment donné,
04:40il s'agit de leur agression et de leur agression physique
04:42et où surtout, la corporation des sapeurs-pompiers aujourd'hui est un mot extrêmement fort
04:47quand on comprend la solidité de notre monde, de notre communauté,
04:52pour faire face et essayer de soutenir aussi les collègues
04:55comme en faisant avec la même force lutte contre les incendies
04:58et tous les autres fléaux qui aujourd'hui entachent la nation.
05:01Violette Spilboud, je rappelle que vous êtes députée Renaissance du Nord,
05:04auteur d'une proposition de loi relative à la protection des agents publics.
05:08La situation s'est dégradée au fil des années.
05:10Vous en avez, j'allais vous dire, les preuves ou en tout cas les chiffres ?
05:14Oui, c'est une situation que nous avons mesurée.
05:17J'ai travaillé au préalable de cette proposition de loi
05:19avec le ministre Laurent Marc-Angeli et précédemment Guillaume Casbarian.
05:24Rien que par exemple sur des agents de Pôle emploi
05:27qui sont là pour accompagner au retour à l'emploi,
05:30sur les trois dernières années, c'est plus 20% d'agressions verbales et physiques
05:35dans des locaux qu'on appelle maintenant de France Travail.
05:38Mais c'est aussi l'augmentation dans les écoles.
05:40On a vu par exemple dans la métropole lilloise au mois d'octobre dernier
05:46une enseignante violemment frappée suite à une altercation
05:49avec une jeune élève dans un lycée tourquennois.
05:52Et puis c'est des agents municipaux, des infirmiers dans les hôpitaux.
05:56Donc oui, il y a une aggravation à la fois du nombre
05:59mais aussi de la violence physique, comme on le voit malheureusement pour ce pompier.
06:04Enfin, deux agressions sur quelques jours de sapeurs-pompiers
06:08qui sont là, qui prennent des risques pour les autres.
06:11C'est non seulement inacceptable, mais il faut que tous les députés,
06:16le gouvernement, soient beaucoup plus encore en soutien
06:21et en protection de ces agents publics
06:23parce que si on laisse faire cette dégradation,
06:26c'est toute notre démocratie qui est menacée.
06:28Mais Mylène Jacot, vous êtes secrétaire générale de la CFDT fonction publique, je le rappelle.
06:32On parle de combien d'agressions d'agents de la fonction publique par an ?
06:36Est-ce que vous avez des remontées et des statistiques claires ?
06:40Alors des remontées, on en a.
06:41Des statistiques claires, pas vraiment
06:43puisqu'on a un nombre d'agressions assez important qui passent sous les radars.
06:50C'est d'ailleurs l'une des premières demandes qui est faite par nos équipes
06:54lorsqu'on rencontre nos interlocuteurs.
06:58C'est de dire qu'on ne veut plus de ce silence.
07:00Dès qu'il y a une agression, il faut que les collègues en soient informés
07:04pour pouvoir aussi mieux être protégés.
07:07C'est bien ça l'objectif.
07:08Et comment se fait-il que ça passe sous les radars ?
07:11Le terme que vous employez est très clair.
07:13Et pourquoi ?
07:15Je vous donne un exemple.
07:17Récemment, des agents d'un ministère de l'État
07:23ont fait un contrôle dans une boulangerie.
07:27L'un d'eux a été mordu par le chien.
07:29Il a demandé la protection fonctionnelle
07:31qui lui a été dans un premier temps accordée.
07:33Qu'est-ce qu'on appelle la protection fonctionnelle pour nos auditeurs ?
07:36C'est la prise en charge par l'administration des frais de justice,
07:39par exemple des frais d'avocat qui a été accompagnés.
07:43Et puis finalement, l'administration est revenue sur sa décision
07:46au prétexte que finalement,
07:49la morsure faite par le chien n'était pas forcément intentionnelle.
07:53Donc vous avez un agent.
07:55Intéressant.
07:56Voilà, donc on a tout ça qui passe
07:59et qu'on essaye de minorer.
08:03Donc nous, on n'est pas partisans
08:06d'un discours qui alimenterait l'escalade.
08:11On n'est pas dans un concours au maximum d'agressions.
08:14L'objectif, c'est de revenir à un minimum
08:17et accompagner les collègues,
08:21être mieux formés
08:22et être aussi mieux accompagnés par nos employeurs.
08:26Voilà les demandes.
08:27La protection fonctionnelle
08:29et le projet de loi
08:30qui est porté par la députée Violette Spilboot,
08:34ce sont des choses indispensables,
08:37mais ça ne fait pas tout.
08:39Nous, on est aussi très partisans
08:41d'agir en amont,
08:43d'agir en prévention.
08:45Et j'en profite pour le dire,
08:46on a besoin d'un discours politique fort.
08:50On a aujourd'hui, par exemple,
08:52certains ministres qui défendent leurs agents,
08:55d'autres, comme la ministre de l'Agriculture,
08:58qui, par leur silence récurrent,
09:01délivrent un message
09:03où les agents se sentent seuls.
09:06Voilà.
09:07Je pense que la ministre saura,
09:10souhaitera bien entendu répondre à vos remarques.
09:13Reda Didi, je rappelle que vous êtes président
09:14d'une association qui oeuvre pour la réconciliation
09:16entre les forces de l'ordre et les jeunes.
09:18Elle porte un titre que j'aime beaucoup
09:19puisqu'elle s'appelle Graines de France.
09:21Ses professions de secouristes, de pompiers, de policiers
09:24ne forcent plus le respect,
09:26particulièrement auprès d'un certain nombre
09:28de la jeunesse de notre pays ?
09:30Oui.
09:31On travaille aussi avec les pompiers.
09:33On fait avec les forces de l'ordre,
09:34on le fait aussi avec les pompiers.
09:35C'est vrai que nous, ce qu'on observe,
09:36c'est qu'on assiste à une montée
09:37des tensions préoccupantes
09:38entre une partie des populations
09:39et les forces de sécurité
09:41et de secours dans ce pays.
09:44Ça, c'est un fait.
09:46Là où ça vient questionner,
09:48c'est que quand ceux qui sauvent
09:49deviennent des cibles,
09:50ce n'est plus finalement
09:51une question d'ordre public,
09:53c'est une question de société.
09:53sur laquelle il faut retravailler.
09:56Et les pompiers, comme les policiers
09:57ou les gendarmes,
09:58sont les derniers remparts
09:59d'un lien social
09:59dans le territoire,
10:01parfois à vie, en fait.
10:02Et donc, ce sont eux
10:03qu'on va voir in fine
10:05quand on a une difficulté,
10:06quand on a un problème.
10:07Et c'est eux aussi
10:07qu'on va voir quand on pense
10:08avoir des problèmes
10:09avec, plus globalement,
10:10l'État ou une société.
10:12Et à partir de là,
10:12il faut retravailler.
10:15On a...
10:16Je veux dire,
10:16un pompier agressé,
10:17ce n'est pas juste
10:19un agent blessé,
10:20c'est aussi toute une chaîne
10:20de secours qui vacille.
10:22Et là, à partir de là,
10:24ce sont ces territoires-là,
10:25les milieux populaires,
10:26les quartiers populaires
10:26qui sont touchés en premier
10:28parce qu'on va avoir
10:28une difficulté
10:29à vouloir intervenir.
10:30On va avoir intervention,
10:31un temps d'intervention
10:32beaucoup plus long
10:33parce qu'on a
10:34ce type de difficulté
10:37qui rencontrent
10:37nos forces de sécurité
10:39ou nos forces de secours
10:40quand ils vont en intervention.
10:42Éric Brocardi,
10:44vous qui êtes commandant
10:44de sapeurs-pompiers,
10:46est-ce qu'il est arrivé
10:46parfois que certains
10:49de vos hommes disent
10:50non, là, je suis désolé,
10:51on n'y va plus ?
10:52Une fois, ça s'est mal passé,
10:54on ne veut plus y aller.
10:55Alors déjà,
10:56je tenais à souligner
10:57effectivement l'association
10:58Graines de France.
11:00C'est ce que vous menez
11:01comme association
11:02et bravo pour ce que vous faites
11:03parce qu'il y a cette lueur
11:05qui nous permet de dire
11:05qu'il y a encore
11:06des bonnes volontés,
11:08on n'est pas abandonnés
11:08et personne ne sera laissé
11:09sur le droit chemin
11:10à partir du moment
11:11sur le côté du chemin
11:12à partir du moment
11:12où on en a la volonté.
11:14Effectivement,
11:15vous avez des sapeurs-pompiers
11:16qui, à un moment donné,
11:17se posent des questions
11:17est-ce qu'on doit véritablement
11:19encore se courir
11:19dans des zones
11:20qui sont parfois un peu à risque ?
11:22Sauf que le problème,
11:22c'est qu'aujourd'hui,
11:23les zones à risque,
11:24c'est partout.
11:25C'est partout.
11:25C'est partout.
11:26Et puis, nous,
11:27on a aussi un sujet,
11:29c'est que quelle que soit
11:29ton origine,
11:31ton lieu de vie,
11:32ton lieu de travail,
11:33on y va.
11:34Ce n'est pas le problème
11:35de sélectionner.
11:36C'est qu'aujourd'hui,
11:37c'est de l'abnégation,
11:38c'est du dévouement,
11:39quelle que soit la situation.
11:40Alors, bien entendu,
11:41ne pas fermer les yeux
11:42sur ce qui se passe,
11:42ce n'est pas ça
11:43que je suis en train de dire,
11:44mais nous avons renforcé
11:45notre doctrine opérationnelle
11:46en ce qui concerne
11:46justement des interventions,
11:49parfois dans des zones
11:49qui, par le passé,
11:51ont repéré,
11:52on va dire,
11:53sur des tensions en route
11:53où on s'est un petit peu délicate.
11:55Et donc, forcément,
11:56on demande aux forces
11:58de sécurité intérieure
11:59de venir nous renforcer
11:59à ce moment-là.
12:00Et ça, ça fait partie
12:01de ce que l'on appelle
12:02un départ classique
12:04d'intervention
12:05renforcé par l'appui
12:06de la gendarmerie
12:06ou de la police.
12:07On poursuit ce débat
12:08avec nos invités
12:08dans un instant
12:09et nous donnons notamment
12:09la parole
12:10à l'un de vos confrères pompiers
12:11qui a lui-même été agressé
12:13et nous expliquera
12:13ce qu'il a vécu.
12:15Jusqu'à 20h,
12:16Yves Kelvy
12:17refait le monde
12:18sur RTL.
12:22RTL,
12:23s'informer ensemble.
12:25Il est 19h30.
12:27RTL Soir,
12:28on refait le monde
12:29avec Yves Kelvy.
12:30Les dernières informations
12:31avec vous, Charles Ducro.
12:32La mise en garde
12:33de Jean-Noël Barraud.
12:34Nous allons appliquer
12:35des sanctions importantes
12:36et massives à la Russie,
12:37prévient le ministre
12:38des Affaires étrangères
12:39en cas de désaccord
12:40pour un cessez-le-feu
12:41avec l'Ukraine.
12:43Volodymyr Zelensky
12:44se dit prêt
12:44à discuter
12:45avec Vladimir Poutine
12:46jeudi à Istanbul.
12:47Le président russe
12:48n'a pas encore donné
12:49de réponse.
12:49Ce soir,
12:50le président américain
12:51Donald Trump
12:51dit envisager
12:52de s'y rendre.
12:53Il était le dernier
12:54otage américain
12:55en vie détenu
12:56par le Hamas.
12:57Idan Alexander,
12:5821 ans,
12:58vient d'être libéré.
12:59Après un an et sept mois,
13:00en contrepartie,
13:02le Hamas espère
13:02un cessez-le-feu
13:03et le retour
13:03de l'aide humanitaire.
13:04Le premier ministre israélien
13:06Benjamin Netanyahou
13:07enverra demain
13:07une délégation
13:08à Doha au Qatar
13:09pour des négociations
13:10sur les otages.
13:11Et puis l'avocate
13:12de la meilleure amie
13:13de Delphine Jubilard
13:14disparue en décembre 2020
13:15dans le Tarn
13:16demande d'ordonner
13:17de nouvelles fouilles
13:18dans un courrier
13:19adressé à la présidente
13:19de la cour d'assises
13:20de ce département
13:21dans une zone boisée
13:22à environ 25 km
13:24du domicile des Jubilards,
13:25zone où le téléphone portable
13:27de Cédric Jubilard
13:27aurait borné
13:28dans la nuit de la disparition.
13:30Merci Charles Ducrot.
13:32On vous retrouve
13:32à 19h,
13:33à 20h ?
13:34À 20h,
13:34tout à l'heure.
13:35Vous n'avez pas interrompu.
13:36Non, du tout.
13:36J'ai eu un doute
13:37pendant un instant.
13:38Et puis il y aura
13:38l'émission de Faustine Bollard
13:40également.
13:40Ensuite,
13:41avec ce soir,
13:41l'histoire de Soazic
13:42et Arnaud.
13:43Ils se connaissent
13:44depuis la donnaissance.
13:45Leur parcours a été
13:46jalonné de séparations,
13:47de retrouvailles manquées,
13:48de gestes fous d'amour.
13:50Soazic est allé
13:50jusqu'à annuler
13:51deux mariages pour Arnaud.
13:53Une histoire à retrouver
13:54à 20h dans Hérault.
13:55Et donc,
13:55à tout à l'heure.
13:56À tout à l'heure.
13:58Yves Calvi jusqu'à 20h.
14:00On refait le monde
14:01sur RTL.
14:03Avec nos invités,
14:04Eric Brocardi
14:05qui est commandant
14:05porte-parole
14:06de la Fédération Nationale
14:07des Sapeurs-Pompiers.
14:08Reda Didi,
14:09président de l'association
14:09Graines de France.
14:11Violette Spilboud,
14:11députée Renaissance du Nord,
14:13auteur d'une proposition
14:14de loi relative
14:15à la protection
14:16des agents publics.
14:17Milène Jaco
14:18qui est secrétaire générale
14:19de la CFDT,
14:20fonction publique.
14:20Et j'accueille avec nous
14:21maintenant
14:22le lieutenant Bruno Isnard,
14:23Pompiers.
14:24Merci de prendre la parole
14:25ce soir,
14:25lieutenant Bruno Isnard.
14:26Vous êtes,
14:27il y a 4 ans,
14:28vous-même,
14:28vous avez été agressé.
14:30Pouvez-vous nous expliquer
14:31ce qui s'est passé
14:31en quelques mots ?
14:33Et est-ce que c'était
14:33la première fois
14:34que cela vous arrivait ?
14:36Bonsoir à tous.
14:37Écoutez,
14:38merci déjà
14:38de m'intervier.
14:40Donc,
14:41effectivement,
14:41c'était la première fois
14:43que cela m'est arrivé.
14:45Dans quelles circonstances ?
14:47Alors,
14:47les circonstances,
14:48j'avais une fonction
14:49de responsable
14:50de l'équipe de garde.
14:52Donc,
14:52j'étais dans le centre
14:53de secours d'Alo,
14:54c'était le centre
14:55de secours
14:55où j'étais affecté.
14:56Oui.
14:57Et une ambulance
14:58avec un équipage
14:59de mon équipe de garde
15:00revenait,
15:03ont été pris partis
15:04sur le trajet
15:05pour aller jusqu'à l'hôpital
15:06pour déposer une victime
15:07par trois individus
15:10qui avaient grillé
15:11la priorité
15:12et qui les avaient menacés
15:13pour des raisons
15:14qui sont inconnues.
15:16c'est de la violence
15:17de la violence gratuite
15:18et une fois
15:20que l'ambulance
15:21de pompiers
15:21est revenue
15:22dans le centre
15:23de secours,
15:24ces trois individus
15:25les avaient suivis
15:26et étaient venus
15:27intimider
15:29et dont un
15:30particulièrement
15:31menacé
15:32verbalement
15:34et en arrivait
15:36jusqu'à des menaces
15:36physiques
15:37à une
15:38de mes collègues
15:39de sa part pompier.
15:40Donc
15:42bon
15:42moi je me suis interposé
15:45lors de
15:46cette agression
15:48de ces menaces
15:49verbales
15:49Et pour protéger
15:50votre consoeur ?
15:51Voilà
15:51En fait
15:52je me suis déminé
15:53entre l'agresseur
15:54et l'agressée
15:55et bon
15:56effectivement
15:57il s'en est pris à moi
15:58par la suite
15:58et il s'en est échangé
16:00une agression physique
16:02avec des menaces
16:03de mort
16:03et on a été roué
16:05de coups
16:06ma collègue
16:06et moi
16:07et nous avions
16:08eu des
16:09des blessures
16:11au niveau
16:13physique
16:14au niveau
16:14du visage
16:16et des mains
16:17avec une fracture
16:18de la main
16:19pour ma collègue
16:20Lieutenant Isnard
16:21Quelles poursuites
16:22ont été engagées
16:22et surtout
16:23rassurez-moi
16:23est-ce qu'il y en a eu ?
16:25Alors
16:25je vous rassure
16:27notre établissement
16:28donc
16:29le service
16:30d'incendie
16:31des Boucherons
16:32nous a de suite
16:34accompagnés
16:35dans toutes les démarches
16:36administratives
16:37et dans toutes les démarches
16:38de dépôt de plainte
16:39notre établissement
16:41donc le distresse
16:42a également
16:42déposé plainte
16:43en son nom
16:44nous avons eu
16:46une protection fonctionnelle
16:48qui nous permet
16:49d'avoir
16:50un accompagnement
16:51également
16:51pour nous
16:52et nos entourages
16:52donc
16:53pour tout ce qui est
16:55administratif
16:55et procédure
16:56juridique
16:57on a été très bien
16:58accompagnés
16:59notre directeur
17:00nous a soutenus
17:00et par la suite
17:02bon ben
17:02quelques mois
17:04voire
17:04deux ans
17:05deux ans
17:06exactement après
17:07l'individu
17:10concerné
17:10a été
17:11inculpé
17:12de
17:12dix mois
17:13de prison
17:14avec sursis
17:15et
17:15d'une amende
17:16à reverser
17:18auprès de ma collègue
17:19moi-même
17:19et de notre établissement
17:20c'était un soulagement
17:22quand vous avez appris
17:22le résultat
17:23de cette décision
17:25ben écoutez
17:28un soulagement
17:29oui et non
17:30c'est vrai que ça a pris
17:31un peu de temps
17:32tout ce qui est
17:32démarche
17:34donc bon
17:35on essaye d'oublier
17:36et
17:3748 mois après
17:39on peut pas oublier
17:40vous savez ce qui vous est arrivé
17:42vous savez
17:42la peur que vous avez eu
17:43pour vous et pour votre consoeur
17:44alors
17:45c'est vrai que
17:46les premières semaines
17:48ont été compliquées
17:49je vais être honnête
17:50avec vous
17:51le soir
17:51dans ma chambre
17:53au travail
17:54je vais m'enfermer à clé
17:55de peur
17:56d'avoir des représailles
17:57bon
17:58l'avantage qu'on a
17:59dans notre unité opérationnelle
18:01c'est quand même
18:01qu'on est soutenu
18:02de nos collègues
18:03et de notre hiérarchie
18:04et cela fait que
18:06on arrive
18:07à passer au-delà
18:09et essayer
18:10d'oublier
18:11même si vous avez raison
18:12on oublie jamais
18:14parce que bon
18:14on ne mérite pas
18:16de se faire agresser
18:16d'autant plus
18:17sur notre travail
18:18on n'est pas
18:19préparé
18:20on n'est pas habitué
18:21on a des formations
18:24pour essayer
18:24de désamorcer
18:25des situations
18:26critiques
18:27quand on sent
18:28que ça commence
18:29à dégénérer
18:30on a des équipements
18:31individuels
18:32qui sont des caméras
18:33piétonnes
18:35qui nous permettent
18:35de dissuader
18:36les personnes
18:38qui nous agacent
18:39mais
18:39in fine
18:40on n'est pas
18:41rentré sapeur-pompier
18:43non
18:43oui
18:44et puis surtout
18:45vous n'êtes pas
18:46dans un fort
18:47en attendant
18:47que les indiens
18:48attaquent
18:49parce que c'est
18:50ce qu'on ressent
18:51dans vos propos
18:51et c'est ce qui est
18:52extrêmement perturbant
18:55Reda Didi
18:56comment
18:57comment réagissez-vous
18:59à ça
19:00que vous connaissez
19:00de toute façon
19:00parfaitement
19:01et j'allais dire
19:02qu'est-ce qu'on fait
19:03pour expliquer
19:03à des mômes
19:04à des gamins
19:05qu'on ne peut pas
19:06s'attaquer
19:06à des pompiers
19:07d'abord je pense
19:08c'est pas facile
19:09ma question
19:10c'est jamais facile
19:12dans le problème de société
19:12mais moi il me semble
19:14qu'il faut
19:14qu'on reconvoque
19:16la responsabilité collective
19:17il faut qu'on appelle
19:18à un sursaut
19:18ça ne peut pas durer
19:20comme ça
19:20je veux dire
19:21on a des pompiers
19:21on a des forces de l'ordre
19:22on a des forces de sécurité
19:23qui peuvent parfois
19:26dans le lien
19:26avec des populations
19:27avoir des nœuds
19:29il y a des nœuds
19:30mais en même temps
19:32il faut savoir
19:32que c'est aujourd'hui
19:33des métiers
19:34qui n'attirent plus
19:35qui ont du mal
19:35à recruter
19:36donc les gens
19:37qui y sont
19:37ils y sont
19:37avec beaucoup de sincérité
19:38ils y vont avec beaucoup
19:40de cœur
19:41c'est un sacerdoce
19:42pour eux
19:44nous
19:44avec les jeunes
19:46quand on travaille
19:46sur ces sujets-là
19:47on aime bien
19:47aller vers des scénarii
19:49dystopiques
19:49c'est-à-dire par exemple
19:50c'est-à-dire qu'avec des écrivains
19:52on les amène à penser
19:53une société sans police
19:54ou sans pompiers
19:55qu'est-ce qui se passerait
19:56en fait
19:57vous êtes en 2050
19:58la police n'existe plus
19:59il vous arrive un problème
20:00comment ça se passe
20:00vous êtes en 2050
20:02les pompiers n'existent plus
20:04il y a un incendie
20:05comment vous vous organisez
20:06en fait
20:06on va se retrouver dans les années
20:09où il fallait se réorganiser
20:11de façon collective
20:12et là
20:13on a une prise de conscience
20:14très vite
20:15très forte
20:15et très puissante
20:16du jeune
20:17qui comprend bien l'utilité
20:18avec des jeunes
20:19qui étaient
20:20même si je n'aime pas ce terme
20:20de jeunes
20:21mais bon
20:21voilà
20:22qui parfois
20:23ont pu mal se comporter
20:24parce que je vais vous dire
20:25si c'est les gentils
20:26qui viennent chez vous
20:26moi
20:26graines de France
20:27moi je vais prendre mes bras
20:28je leur fais des petits câlins
20:29vous voyez ce que je veux dire
20:30c'est avec des jeunes
20:31qui ont parfois un problème
20:32avec l'uniforme
20:33et l'autorité
20:34ils sont présents
20:36et en fait
20:36ils sont tous présents
20:37nous on prend toute une génération
20:38en fait
20:38on prend tous les collégiens
20:41qui passent par la classe de 5ème
20:42ou la classe de 4ème
20:43donc on touche toute une cohorte
20:44et à partir de là
20:45on sensibilise à ce sujet là
20:47on marque une nouvelle pause
20:48et on retrouve nos invités
20:49Et avec nos invités
20:59le commandant Eric Brocardi
21:00qui porte-parole
21:01de la Fédération Nationale
21:02des Sapeurs-Pompiers
21:03Reda Didi
21:03qui lui préside
21:04l'association
21:05Graines de France
21:06Violette Spilboud
21:06députée Renaissance du Nord
21:08et auteure d'une proposition
21:09de loi relative
21:10à la protection
21:11des agents publics
21:12Mylène Jaco
21:13qui est secrétaire générale
21:13de la CFDT
21:14et fonction publique
21:15et vous entendiez le témoignage
21:16il y a quelques instants
21:17du lieutenant Bruno Hissnard
21:18pompiers agressés
21:19lors d'une intervention
21:20Une fois qu'on a posé ce constat
21:22qu'est-ce qu'on a
21:23enfin
21:23quoi en conclure
21:25Violette Spilou
21:26députée Renaissance du Nord
21:27que la loi n'est pas assez sévère
21:29c'est une question
21:29qu'on peut se poser
21:30et que doivent se poser
21:31certainement
21:31beaucoup de nos auditeurs
21:32ce soir
21:33Oui bien sûr
21:35je suis d'accord
21:35avec monsieur Hissnard
21:36il faut un vrai sursaut
21:38on ne peut pas
21:39continuer comme ça
21:40alors là
21:40la loi que je porte
21:42et qui je l'espère
21:42sera mise au débat
21:43parce qu'elle a été signée
21:44par presque une centaine
21:45de députés
21:46donc tout le monde est d'accord
21:47c'est cette loi
21:48qui permet effectivement
21:49que l'employeur public
21:51l'État
21:51porte plainte
21:52systématiquement
21:53en lieu et place de l'agent
21:55notamment par exemple
21:56s'il est dans un endroit
21:58où il connaît son agresseur
21:59où il a peur des représailles
22:00et bien là
22:00la plainte
22:01elle pourra être déposée
22:02par son employeur à sa place
22:03et puis ça étend
22:04la protection fonctionnelle
22:06à de nombreuses situations
22:07y compris pour la famille
22:08donc il y a cette loi là
22:09c'est une étape
22:10mais sur la répression
22:11bien sûr
22:12il faut
22:13je pense
22:13réactiver le sujet
22:14des peines planchées
22:15qui a été portée
22:16par un certain nombre de députés
22:17qu'il y a un grand débat
22:18au sein de la justice
22:19mais il faut
22:20que les juges
22:21lorsqu'il y a des peines
22:22qui sont prévues
22:23dans le code pénal
22:24ils appliquent
22:25notamment pour
22:26des délits routiers
22:27comme les rodéos
22:28avec des récidivistes
22:29il faut énormément
22:30de fermeté
22:30et puis
22:31je crois
22:32comme l'a dit
22:33le ministre de la justice
22:34Gérald Darmanin
22:35qu'il faut tout revoir
22:36sur la façon
22:38dont ces peines
22:39sont exécutées
22:40et des peines
22:41de prison courtes
22:42dès le début
22:42dès la première délinquance
22:44de jeunes
22:45qui s'offichent
22:46de tous les codes
22:47on l'a vu là
22:48sur cette agression
22:49extrêmement grave
22:50d'un pompier
22:51alors qu'il revient
22:52sur la victime
22:54en train d'être secouru
22:55enfin il faut
22:56vraiment une réponse
22:57très rapide
22:58et très ferme
22:59et ça
22:59ça passe effectivement
23:01par la loi
23:02mais aussi
23:03pour la façon
23:03dont elle est appliquée
23:04par les magistrats
23:06Vous vous sentez soutenu ?
23:07Vous pensez que ça va passer
23:08votre loi ?
23:09Très simplement
23:09j'ai senti comme une hésitation
23:11dans votre prise de parole
23:12il y a quelques instants
23:12Vous êtes très fin Yves
23:14effectivement
23:15je l'ai déposée
23:16en décembre 2024
23:17elle était déjà
23:18consensuelle
23:19travaillée avec le gouvernement
23:21j'ai une centaine
23:22de co-signateurs
23:23de nombreux groupes
23:24parlementaires
23:25il y a une question
23:26d'agenda
23:27mais on le voit
23:28après au mois d'avril
23:29les agressions multiples
23:31d'agents pénitentiaires
23:32qui là aussi
23:33travaillent pour la société
23:34ces agressions
23:36de pompiers
23:36et bien j'espère que
23:37dans les deux mois
23:38qui viennent
23:38avant l'été
23:39on pourra la passer
23:40ça ne va pas prendre
23:41très longtemps
23:42à l'Assemblée Nationale
23:43ça permettra aussi
23:44de protéger nos enseignants
23:45on sait que le corps éducatif
23:47est très souvent
23:47victime d'agressions
23:48verbales ou physiques
23:49et il faut qu'en fait
23:50tous ces métiers
23:51qui se dévouent
23:52pour les autres
23:53se sentent protégés
23:54et comme l'a dit
23:56Mylène Jaco
23:56qui est un vrai soutien
23:58de l'employeur
23:59à chaque fois
24:00qu'il y a une agression
24:00et dès la première agression
24:02même verbale
24:02Reda Didi
24:03il faut vraiment une loi
24:04pour protéger
24:04les agents publics
24:05en tout cas pour renforcer
24:06leur protection
24:07oui mais la réponse
24:08ne peut pas être
24:09que répressive
24:09il faut une réponse
24:11qui soit construite
24:13et globale
24:14avec une réponse citoyenne
24:16une réponse préventive
24:17une réponse éducative
24:18sinon moi
24:19je le pense sincèrement
24:20on n'y arrivera pas
24:21et quand on est sur
24:22une réponse répressive
24:23il faut une réponse répressive
24:24rapide
24:25et qui soit réparatrice
24:28qui explique
24:28exactement le pourquoi
24:30sur la réponse citoyenne
24:33ça veut dire
24:33que la sanction
24:34doit être quasi immédiate
24:35absolument
24:35le plus rapide possible
24:36sinon c'est impossible
24:37on l'oublie en fait
24:38les parents dans tout ça
24:41très souvent
24:43on nous dit
24:43mais vous ne vous rendez pas compte
24:44les parents eux-mêmes
24:44ils sont dépassés
24:45donc comment voulez-vous
24:46qu'ils puissent reprendre la main
24:47vous avez certains parents
24:48qui sont dépassés absolument
24:49c'est une société
24:49où c'est très difficile aujourd'hui
24:50il n'y a que les gens
24:51qui n'ont pas d'enfants
24:53c'est une complexité
24:55d'éduquer un enfant aujourd'hui
24:56mais en même temps
24:57il y a des outils qui existent
24:58et il faut qu'ils soient
25:00au corps du jeu
25:00et nous
25:01quand on leur donne la parole
25:03sur ces questions-là
25:04sur ces sujets-là
25:05qu'on les interroge
25:06ils sont très demandeurs
25:08d'ordre
25:09d'autorité
25:10de présence de police
25:11de respect
25:11des forces
25:13et des pompiers
25:15et ils invitent leurs enfants
25:16à aller dans ce sens-là
25:17je veux dire
25:18des parents
25:18on était la dernière fois
25:19sur le territoire de Sarcelles
25:21vont dans cette direction-là
25:22par contre
25:23il faut leur donner
25:23les espaces
25:24où ils arrivent aussi
25:25à exprimer
25:26des attentes
25:28vis-à-vis
25:29de leur service public
25:30voilà
25:30et donc ces espaces-là
25:32aujourd'hui
25:32il faut les recréer
25:34il faut les retravailler
25:35pour qu'ils puissent
25:35eux-mêmes inoculer
25:36auprès de leurs enfants
25:37cette éducation positive
25:40en ayant eux-mêmes
25:41une image positive
25:43des institutions
25:44commandant Brocardi
25:45est-ce qu'il est devenu
25:46est-ce qu'il arrive
25:47que parfois
25:48vous demandiez
25:48des patrouilles de police
25:49pour protéger
25:50vos pompiers
25:50en intervention
25:51est-ce que ce sont des choses
25:52qui peuvent arriver
25:53bien sûr ça arrive
25:54c'est de plus en plus fréquent
25:55c'est non seulement
25:56de plus en plus fréquent
25:57mais on peut dire
25:57quelque part
25:58on va redoubler de vigilance
26:00lorsqu'on va faire
26:01une prise d'appel
26:01on a eu un sujet
26:02sur les prises d'appel
26:03il n'y a pas longtemps
26:03c'est à peu près
26:04entre 12 et 13 minutes
26:05entre le moment
26:06où vous appelez les secours
26:06et les moments
26:06où les secours
26:07arrivent en bas de chez vous
26:08cela veut dire
26:09qu'en plus de ça
26:10sur la période de transit
26:10vous avez un renforcement
26:11en fonction de ce qui est noté
26:13ou ce qui est décelé
26:14au téléphone
26:15de pouvoir renforcer
26:16par cela
26:17par une présence
26:17de police ou pas
26:18et parfois c'est même l'inverse
26:19c'est à dire
26:20c'est la police
26:20qui nous appelle
26:21pour intervenir
26:22et qui nous signale
26:24que vous allez intervenir
26:25dans un milieu protégé
26:26par nos soins
26:27donc ça veut dire
26:28qu'il y a une vraie combinaison
26:29on va dire
26:30des forces à ce moment là
26:31mais comme on le dit
26:32et on le répète
26:33parfois c'est comme
26:34un serpent de mer
26:35c'est à dire
26:35qu'on ne s'y attend pas
26:36parce qu'on va se retrouver
26:37dans des communes
26:39parfois remplies
26:40de toute quiétude
26:41et que finalement
26:42le drame va s'opérer là
26:43parce que comme vous l'avez
26:44signalé tout à l'heure
26:44il y a aujourd'hui
26:46le seul service public
26:48qui répond aujourd'hui
26:49à une présence humaine
26:50c'est nous
26:51ce sont les services hospitaliers
26:52ce sont les collectivités territoriales
26:53ce sont les maires
26:54ce sont l'ensemble
26:55des forces de sécurité intérieure
26:56vous avez de l'humain
26:58et aujourd'hui
26:59je vous défie
27:00d'aller directement
27:01sur
27:01tout simplement
27:02au travers de différents services
27:03que vous consommez
27:04dans le monde privé
27:05d'avoir de l'humain réel
27:06tel qu'on le porte aujourd'hui
27:08au niveau du service public
27:09et c'est à cela aujourd'hui
27:10que l'on dit
27:11que nous sommes l'éponge
27:13on va dire
27:14des mots de la société
27:14c'est qu'en déshumanisant
27:16dès lors qu'on trouve
27:17un humain en face de soi
27:17qui est ce qu'il est
27:19quel que soit l'uniforme
27:20on vient lui provoquer
27:21on vient l'agresser
27:22parce que justement
27:23il y a ce besoin d'exitoire
27:25et d'avoir une réponse
27:25donc si effectivement
27:27vous me faisiez une comparaison
27:28à quelques années auparavant
27:29c'est qu'à l'époque
27:30le sujet
27:31on va dire
27:31du rapport humain
27:32a considérablement changé
27:34or là
27:34on est sur un mode
27:35de fonctionnement tout seul
27:36je fais des drifts
27:37pour faire des belles images
27:37sur les réseaux sociaux
27:38je défie
27:39on va dire tout simplement
27:41la sécurité
27:42ou l'ordre public
27:43parce que j'ai besoin
27:44de me mettre en avant
27:44mais aujourd'hui
27:45c'est pas ça
27:45et quand vous constatez
27:46aujourd'hui sur les réseaux
27:47la simple suffisance
27:49de voir que
27:49les vidéos qui sont postées
27:51et qui montrent
27:52les mauvais comportements
27:53font plus le buzz
27:54que celles qui montrent
27:54les bons comportements
27:55je remercie parfois
27:56des grands influenceurs
27:57comme GMK ou Watt
27:58qui montrent
27:58comment se tenir
27:59sur la route correctement
28:00malheureusement
28:01il fait moins de bruit
28:02et moins de vues
28:03que quelqu'un
28:04qui fait de la vidéo
28:05alors que justement
28:06il vient défier la police
28:08donc où est-ce qu'on veut aller
28:10et comment on y donne
28:11les moyens
28:11et donc on peut saluer
28:12effectivement
28:13toutes ces lois
28:14qui sont en train de naître
28:15parce qu'on doit consolider
28:16tout notre modèle
28:18et protéger
28:19ce fort service public
28:20parce qu'aujourd'hui
28:21c'est la ressource
28:22du contribuable
28:22qui en dépend
28:23On retrouve nos invités
28:24dans un instant
28:25et vous entendrez notamment
28:26Bruno Retailleau
28:27qui était l'invité
28:28du grand jury RTL
28:29ce week-end
28:30il évoquait notamment
28:31la question de
28:32la réponse à apporter
28:33au Rodeo Urbain
28:34Que faire face à nos pompiers
28:45médecins, postiers
28:46bref nos services publics
28:48attaqués
28:49comment mieux les protéger
28:50nous allons continuer
28:51d'en débattre
28:52encore quelques minutes
28:52sur notre antenne
28:53sur la question
28:54des Rodeo Urbain
28:55en tout cas
28:55écoutez ce que disait
28:56Bruno Retailleau
28:57ministre de l'Intérieur
28:58hier au grand jury RTL
28:59Il y a plusieurs mois
29:01j'avais demandé
29:01aux policiers
29:02aux gendarmes
29:03de me proposer
29:04de nouvelles modalités
29:06en clair
29:06vous aviez deux zones
29:07en France
29:08la préfecture de Paris
29:09qui engage des poursuites
29:11tant il y a un Rodeo
29:12des poursuites
29:13je veux dire physiques
29:14même s'il faut faire
29:15très attention
29:16lorsqu'il y a
29:16notamment du monde
29:18évidemment
29:18et puis le reste
29:20en gendarmerie nationale
29:21zone gendarmerie
29:22zone police nationale
29:24où il n'y avait pas de poursuites
29:25je vais prendre
29:26dans quelques jours
29:26une nouvelle instruction
29:28pour qu'on puisse
29:29généraliser
29:30les poursuites
29:31sur les Rodeo
29:32Mylène Jaco
29:33secrétaire générale
29:34de la CFDT
29:34fonction publique
29:35que pensez-vous
29:35de ces propos du ministre
29:37est-ce que vous les approuvez
29:37ou est-ce qu'ils vous inquiètent
29:38d'ailleurs ils peuvent
29:39vous inquiéter
29:40tout en vous rassurant
29:41d'une certaine façon
29:42Madame Jaco
29:46vous m'entendez ?
29:48Alors visiblement
29:52on a un problème
29:52de liaison
29:53avec la secrétaire générale
29:54de la CFDT
29:54fonction publique
29:55je vais vous poser la question
29:56à vous
29:56Réda Bidi
29:58Il faut agir
30:01sur les Rodeo
30:01je pense qu'il nous faut
30:03un sursaut d'autorité
30:04dans le pays
30:05c'est évident
30:06il faut quelque chose
30:07maintenant avoir
30:08les bons instruments
30:09la bonne mesure
30:09donc ce que vous voulez nous dire
30:11c'est qu'il faut que ça démarre
30:12tout de suite
30:12mais il faut que ça démarre
30:13tout de suite
30:13Il ne faut pas avoir
30:14des pompiers
30:15des flics
30:15des agents partout
30:17Et comme le disait
30:18le capitaine Brancardi
30:20il faut d'abord
30:21faire un état de l'art
30:23de ce qui fonctionne
30:24en fait
30:24on a plein de choses
30:25qui fonctionnent
30:25dans ce pays
30:26qui fonctionnent bien
30:27qui travaillent bien
30:28qui permettent d'avoir
30:29une vision positive
30:32qui permet de reposer
30:32de l'autorité
30:33qui permet de reposer
30:34du cadre
30:35compréhensible
30:36pour tous
30:37et il faut retravailler ça
30:39on n'est pas obligé
30:41de réinventer
30:41à chaque fois l'eau chaude
30:42ce n'est pas la peine
30:45on a pas mal
30:46sur pas mal de territoires
30:47de choses qui fonctionnent
30:48et à un moment
30:49où justement
30:50les budgets de l'état
30:51diminuent sur les structures
30:52associatives
30:53et sur pas mal de structures
30:54c'est une vraie question
30:55à se poser
30:56à savoir
30:56à qui on donne
30:58finalement
30:59qu'est-ce qui est important
31:01pour nous
31:02qu'est-ce qu'on veut
31:03mettre en avant
31:04quelle est la priorité
31:05Mylène Jacon
31:05vous a retrouvée
31:06secrétaire générale
31:07de la CFDT
31:07de fonction publique
31:08je ne sais pas
31:09si vous aviez entendu
31:09ma question
31:10non je n'ai pas entendu
31:13la question
31:13mais je la devine
31:14à peu près
31:14à la réponse
31:15voilà très bien
31:16voilà
31:17non mais écoutez
31:18moi je rejoins
31:19je pense qu'il n'y a pas
31:20de solution simple
31:22ça se saurait
31:23oui
31:23et je partage
31:25totalement
31:26la nécessité
31:28de remettre
31:29les agents publics
31:30et les services publics
31:32au cœur
31:32d'un projet de société
31:35quand même
31:35on est
31:36par nos métiers
31:38des interfaces
31:40j'ai envie de dire
31:41entre
31:41des politiques publiques
31:43et
31:43toutes celles et ceux
31:45à qui ces politiques
31:46doivent bénéficier
31:47et donc
31:49on ne peut pas
31:50subir
31:52ce choix professionnel
31:54qu'on a fait
31:54voilà
31:55donc
31:55je pense que
31:57il n'y a pas de réponse
31:58uniquement sécuritaire
32:00à un moment
32:00il faut
32:01oui
32:01mais
32:02ça n'est pas
32:03le boulot
32:04de la police
32:05ce n'est pas
32:06d'accompagner
32:06d'autres collègues
32:07agents publics
32:08en intervention
32:09c'est autre chose
32:10le travail de la police
32:11de même que le travail
32:13des pompiers
32:13c'est vraiment
32:14porter secours
32:15et on devrait presque
32:16oublier
32:17d'avoir à se protéger
32:18soi-même
32:19bien sûr
32:19quand on est au service
32:21des populations
32:21donc moi je partage
32:23totalement
32:23l'ambition
32:24d'associations
32:26ancrées
32:27dans le projet social
32:29et qui est aussi
32:31un projet de société
32:32je me demande
32:34si parfois
32:34il n'y a pas un certain
32:34nombre de français
32:35qui baissent les bras
32:36et qui vivent notamment
32:37et qui en sont victimes
32:38notamment dans des quartiers
32:40difficiles
32:41et qui disent
32:41oh là là
32:42on va mettre encore
32:42le feu aux gamins
32:43qu'est-ce que vous répondez
32:45à cela
32:45et est-ce que vous pensez
32:46que c'est une pensée
32:47qu'on peut avoir
32:48Violette Spilboult
32:49bien
32:50c'est vrai que dans ces quartiers
32:52quand on voit des rodéos
32:53en bas de chez soi
32:54comme à Lille
32:55à Lille
32:56dans les quartiers
32:57politiques de la ville
32:58il y a beaucoup d'endroits
32:59où il y a ces rodéos
33:00qui reviennent
33:01et on voit les gamins
33:02qui reviennent
33:03avec les mêmes scooters
33:04les mêmes véhicules
33:05recommencer leurs rodéos
33:06donc moi je crois
33:07qu'il y a un arsenal juridique
33:08aujourd'hui
33:09qui n'est pas suffisamment utilisé
33:11notamment la confiscation immédiate
33:13du véhicule
33:15ça c'est possible par la loi
33:16Gérald Darmanin
33:17vient de réadresser
33:18une circulaire au procureur
33:19pour leur demander
33:20que ce soit immédiat
33:22il faut aussi
33:23qu'il y ait
33:23de la vidéoprotection
33:24dans les villes
33:24il y a plein de villes
33:25aujourd'hui
33:26dont Lille
33:27où il n'y a pas
33:27de vidéoprotection
33:29qui permet
33:30d'identifier
33:31les auteurs
33:32et de signaler
33:33immédiatement
33:34au centre de supervision
33:35de la police municipale
33:37ou police nationale
33:37quand un rodéo a lieu
33:39donc il y a un certain nombre
33:40d'outils
33:40qu'il faut utiliser
33:41beaucoup plus fortement
33:42et moi je crois
33:44comme ça a été dit
33:45qu'il y a
33:46beaucoup de solutions
33:47qui ont d'ailleurs
33:50été bien recensées
33:51dans le rapport
33:52de ma collègue
33:52Nathalia Pouzirev
33:53qui a fait beaucoup
33:54de recommandations
33:55pour que les doctrines
33:56d'intervention
33:56notamment ce sujet
33:57de la poursuite
33:58soient un peu harmonisés
34:00partout en France
34:01parce qu'entre
34:01la gendarmerie
34:02et la police
34:03ce n'est pas
34:03les mêmes façons
34:05d'intervenir
34:06et on peut le comprendre
34:06il y a des risques
34:07dans une course poursuite
34:08ce n'est pas n'importe quoi
34:10donc voilà
34:11je pense qu'il faut
34:12avoir des espaces publics
34:14qui empêchent les rodéos
34:15à chaque fois
34:16qu'on crée
34:16des nouvelles routes
34:17dans les quartiers
34:18il faut qu'il y ait
34:19de la vidéoprotection
34:20de la confiscation rapide
34:22et puis aussi
34:23comme on sait
34:23que quand un véhicule
34:24est confisqué
34:25ça coûte cher
34:25en frais de fourrière
34:26à l'état
34:27et à la police
34:28il faut que les mairies
34:29fassent l'effort
34:30d'accueillir ces véhicules
34:31pour éviter ces frais
34:33et puis que ça ne soit pas
34:34un frein
34:34dans cette méthode
34:36qui à mon avis
34:37tape au porte-monnaie
34:38et montre au moins
34:39l'exemple
34:40et puis rassure les populations
34:41les sanctions punitives
34:42elles sont conséquentes
34:43aujourd'hui
34:44pour des adolescents ?
34:47elles peuvent monter
34:48très haut
34:49je crois jusqu'à
34:4915 000 euros d'amende
34:51et puis des peines
34:52de prison
34:53donc effectivement
34:54il y a la récidive
34:55il y a la consommation
34:56aussi de stupéfiants
34:57qui intervient
34:57on voit que dans
34:58les dernières agressions
35:00envers les pompiers
35:01il y avait du protoxyde d'azote
35:02on voit que ces sujets-là
35:03aussi doivent être pris en compte
35:04enfin moi je crois que
35:05sur tout ce qui est
35:06délinquance routière
35:07globalement
35:07on a aussi des jeunes
35:08qui conduisent en SUV
35:10alors qu'ils viennent
35:12d'avoir le permis
35:12des véhicules hyper puissants
35:14il faut avoir
35:16beaucoup plus
35:16de restrictions
35:17et de fermeté
35:18parce que
35:18les premières victimes
35:19c'est les gens
35:20qui habitent paisiblement
35:21et qui par le bruit
35:22et l'avance
35:23ne peuvent plus
35:24être tranquilles
35:25chaque jour
35:26et ont peur
35:26pour leurs enfants
35:27merci infiniment
35:28les uns et les autres
35:29d'avoir participé
35:29à cette émission
35:30et d'avoir
35:31vos témoignages
35:32étaient particulièrement
35:33importants ce soir
35:34dans un instant
35:35vous retrouvez
35:36Faustine Bollard
35:37pour son émission
35:37Héros
35:37bonsoir Faustine
35:38rappelez-nous
35:39qui est votre invitée
35:39aujourd'hui
35:40bonsoir Yves
35:41on va changer
35:42de registre
Recommandations
35:44
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À suivre
36:35
37:16
36:47
33:17
31:24
34:44
34:32
33:27
42:54
36:29